- Le Fugeret
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Le Fugeret
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane Canton Annot Code commune 04090 Code postal 04240 Maire
Mandat en coursAndré Pesce
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Terres de Lumière Démographie Population 224 hab. (2008) Densité 7,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 760 m — maxi. 1960 m Superficie 28,38 km2 Le Fugeret est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Fugeretans.
Sommaire
Géographie
Le village est situé à 835 m d’altitude[1], sur la route d’accès sud au col de la Colle-Saint-Michel, en venant d’Annot et de la vallée du Var.
La commune est traversée par la Vaïre ; le Coulomp y prend sa source.
Hameaux
- Argenton, la Béouge ;
- Bontès ;
- Chabrières.
Sommets et cols
- Col d’Argenton (1468 m, piste)
- Rocher de Pellousis (1340 m) ; le Rigelet (1894 m) ;
- Montagne d’Argenton (1916 m)
Communes voisines
Histoire
À Argenton, les vestiges d’une construction gallo-romaine attestent de la présence romaine dans la vallée (voir section Lieux et monuments). Le nom du peuple installé dans la vallée n’est pas certain, mais il peut s’agir des Nemeturii[2].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au début du XIIIe siècle[1]. Le Fugeret se trouvait à l'origine sur le plateau du Chastel, le village aurait brulé une ou deux fois sous François Ier à cause de la peste. Le village s'est alors déplacé dans la vallée, autour de l'église probablement édifiée par les Templiers[réf. nécessaire], qui auraient eu un établissement[1].
L'ancien cimetière (des vestiges de sarcophages de pierre ont été trouvés au cours de travaux de voirie) se trouvait à gauche de l'église, sous la rue montante et l'actuel terrain de pétanque. L’établissement templier se trouvait dans la maison située dans la Grand Rue, près de la fontaine et étant en vis-à-vis avec l'ancien bar Masse.[réf. nécessaire][précision nécessaire]
La seigneurie du lieu appartenait aux Pontevès au XIVe siècle, puis aux Glandevès (XVe siècle)[3].
La société patriotique de la commune y est créée assez précocement, pendant l’été 1792[4].
Le village est traversé par la ligne Nice - Digne ou le premier train est entré en gare du Fugeret le 11 juillet 1911.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Albert et Léa Béraud, et leur fille Georgette, sauvent des Juifs de la déportation, et ont été pour cette raison distingués comme Juste parmi les Nations[5],[6],[7].
Étymologie
Le nom de la commune apparaît vers 1200 (Filiareto)[3]. Sa forme Feugeret (1251) provient l'occitan Feuge, qui désigne une fougeraie, et du suffixe collectif -et ; le sens d’ensemble de fougères y est donc exprimé deux fois[8].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D'azur, à un cerf d'or, courant sur une terrasse de sinople, et un chef de gueule chargé d'une fleur de lys d'or et de deux étoiles, du même.[9]Économie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[10] André Pesce[11],[12] Divers droite Démographie
Courbe d'évolution démographique du Fugeret depuis 1793
Lieux et monuments
Un sentier empierré monte de Braux vers le monument le plus connu du Fugeret : c’est un ensemble gallo-romain, situé au quartier du Villard, à proximité du hameau d’Argenton, à 1300 m d’altitude. Quelques éléments d’architecture sont épars sur le sol, deux têtes de statue ont disparu. Sont conservés, notamment :
- une statue de 75 cm de haut, décapitée, statue funéraire ou statue d’une divinité assise et vêtue de voiles, découverte à proximité de la source la Font du Caire, en 1910. Elle est classée[17] ;
- une vaste pierre circulaire (diamètre d'1,5 m), qui peut être une table d’offrandes (cf. une découverte similaire à Lauris) ou le support des trois statues.
Les autres pierres taillées évoquent une construction soignée. L’ensemble peut être soit un mausolée, construit ou non à proximité d’une villa, soit un fanum (notamment à cause de la proximité de la source), la statue étant celle d'une déesse mère[18].
Au village, le pont en dos-d’âne sur la Vaïre était emprunté par la route de Colmars à Entrevaux. Long de 20 m, large de 2,5 m, il est supporté par une arche en anse de panier de 14 m de portée et de 10 m de hauteur sous clef. Il est construit en 1758-1759[19], et inscrit aux monuments historiques[20]. Au milieu du pont, se trouve l’oratoire Saint-Joseph, daté de 1720 par la DRAC, en pierre ornées de feuillages sculptés et surmonté d’une croix ; lui aussi est inscrit[21].
Sur une maison des Bontès, un très beau cadran solaire date de 1808. Son décor est composé d’une cloche enfermant les traits horaires, et ornée de fleurs de lys. D’autres éléments complètent l’ornementation : rose des vents, aigle impériale, fleurs. Il porte la légende « Vivendo me memento mori » (en latin : En me regardant, souviens-toi que tu dois mourir)[22]. Dans la Grand rue, se trouve une maison dont le linteau est orné de deux accolades entrecroisées, qui dénotent le XVe siècle ; dans les ruelles, trois maisons ont des ouvertures ornées d’accolades, une possède une fenêtre à meneau, deux autres des fenêtres médiévales : au total, le village compte sept maisons en partie au moins de la fin du Moyen Âge[23].
Au-dessus du village et dominant la vallée de la Vaïre, se trouve une ancienne tour de guet, dite le Sémaphore, datant du Moyen Âge : elle permet de surveiller jusqu’à Méailles en amont et la vallée en aval[24].
L’église Saint-Pons est composite : la nef à trois travées a été construite en 1808 : voûtée d’arêtes, elle vient buter « de manière maladroite » contre l’arc triomphal, qui sépare la nef du chœur. Le chœur, très étroit, et l’abside en cul-de-four remontent clairement à un premier état, qui comportait peut-être des absidioles latérales, et qui daterait de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe. Le portail est ouvert par une arcade en plein cintre de claveaux[25]. La tradition attribue la construction de l’église aux Templiers. S’il est vrai que les Templiers ont eu des droits et des terres au Fugeret, ils n’y ont jamais rien construit. Cette « maison » templière fait partie des fausses maisons recensées par Joseph-Antoine Durbec[26].
- chemin de croix du Chastel en ruines, incomplet, passages dangereux
- Tour du Murat, dite « des Templiers » (appellation abusive, voire le paragraphe de l’église Saint-Pons)
- Église de l’Assomption à Argenton (XVIIe siècle)[3]
- Nombreuses chapelles[1] : Notre-Dame, de la Salette au Fugeret ; du Chastel ; Saint-Gervais à Argenton, avec une statue des saints Gervais et Protais du XVIIe ou du XVIIIe siècle[27] ; à la Béouge ; à Chabrières ; à Béraud ; et Saint-Pierre (en ruines, 1284 m, XIe siècle[28])
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Raymond Boyer et Guy Barruol « Peuples et habitats de l’époque pré-romaine », carte 12 et commentaire, in Baratier, Duby & Hildesheimer, Atlas historique de la Provence
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 176 Sous la direction d’
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
- [1], consulté le 5 octobre 2008 Article « Albert Béraud » sur le site Anonymes, Justes et persécutés pendant la période nazie dans les communes de France, en ligne
- [2], consulté le 5 octobre 2008 Article « Georgette Héron » sur le site Anonymes, Justes et persécutés pendant la période nazie dans les communes de France, en ligne
- [3], consulté le 5 octobre 2008 Article « Léa Béraud » sur le site Anonymes, Justes et persécutés pendant la période nazie dans les communes de France, en ligne
- Ernest Nègre, Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, Notice 23172, p. 1243
- Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- Site de la préfecture des AHP
- Jean Saint-Josse (CPNT) à l’élection présidentielle de 2002, cf Parrainages élection présidentielle 2002, consulté le 28 juillet 2010, et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002 André Pesce est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de
- Frédéric Nihous (CPNT) à l’élection présidentielle de 2007, cf Parrainages élection présidentielle 2007, consulté le 28 juillet 2010 et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2007 André Pesce est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Le Fugeret sur le site de l'Insee
- notice communale du Fugeret sur le site Cassini, consultée le 18 juillet 2009 EHESS,
- Notice no PM04000173, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 9 novembre 2008 Arrêté du 3 mars 1966,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 32-33
- Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 89-90
- Notice no PA00080402, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 novembre 2008 Arrêté du 19 février 1981,
- Notice no PA00080401, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 9 novembre 2008 Arrêté du 3 février 1966,
- ISBN 2-7449-0309-4 , p 97 Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002,
- Raymond Collier, op. cit., p 359
- Raymond Collier, op. cit., p 311
- Raymond Collier, op. cit., p 139
- Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, 2001 (ISBN 2-913826-13-X) , p 132
- Raymond Collier, op. cit., p 468
- Raymond Collier, op. cit., p 58
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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