Digne-les-Bains

Digne-les-Bains
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44° 05′ 36″ N 6° 14′ 11″ E / 44.0933333333, 6.23638888889

Digne-les-Bains
Vue panoramique de Digne-les-Bains.
Vue panoramique de Digne-les-Bains.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence (préfecture)
Arrondissement Digne-les-Bains (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de deux cantons
Code commune 04070
Code postal 04000
Maire
Mandat en cours
Serge Gloaguen (DVG)
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Trois-Vallées

Pays Dignois

Site web http://www.mairie-dignelesbains.fr/
Démographie
Population 17 268 hab. (2008)
Densité 148 hab./km²
Gentilé Dignoise, Dignois
Géographie
Coordonnées 44° 05′ 36″ Nord
       6° 14′ 11″ Est
/ 44.0933333333, 6.23638888889
Altitudes mini. 524 m — maxi. 1 731 m
Superficie 117,07 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Digne-les-Bains (en occitan vivaro-alpin [ˈdiɲɔ], écrit Dinha selon la norme classique ou Digno selon la norme mistralienne) est une commune française, préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Dignois(es).

Sommaire

Géographie

Située en bordure des Préalpes de Digne, de part et d’autre de la Bléone, Digne-les-Bains est le chef-lieu du département des Alpes de Haute-Provence. Placée au centre géographique du département, cette ville abrite 17 600 habitants, ce qui en fait l’une des plus petites préfectures de France par sa population. Le centre-ville est à 608 mètres d’altitude[1].

Situation

Digne est une ville essentiellement étendue dans la plaine formée par la vallée de la Bléone, étant donné que le relief qui l’entoure est très accidenté. La vieille ville est construite sur une colline située entre la Bléone et le torrent des Eaux-Chaudes, mais la ville s’est progressivement étendue dans les trois directions des vallées, en particulier vers l’aval. Sa situation géographique est assez remarquable, étant donné qu’elle se trouve au bord des Préalpes, sur le chevauchement qui porte son nom. Une partie de la ville est complètement enserrée dans la vallée de la Bléone, tandis que la ville s’étend largement sur les reliefs plus doux en aval. Avec l’annexion de communes voisines, surtout en aval, la ville s’étend sur plus de 8 km de longueur.

La ville est desservie par les Chemins de fer de Provence via la ligne ferroviaire Nice-Digne.

Communes rattachées

Courbons (Corbo, cité au XIIIe siècle[1]) est rattaché à Digne en 1862. Les Juifs installés ici y sont massacrés en 1335. Ses fortifications sont abattues par Lesdiguières au cours des guerres de religion (1590). Elle comptait 80 feux en 1315, 90 en 1471 et 507 habitants en 1765[2].

Les Dourbes (De Dorbas, citées en 1035[1]) sont rattachées à Digne en 1974, sous forme de commune associée. Le village est situé sur une barre et une motte castrale est élevée au XIe siècle[3]. Elle comptait 48 feux en 1315, 12 en 1471 et 249 habitants en 1765, 296 habitants en 1851, 62 en 1982[4].

Gaubert (Galbertum, cité au XIIe siècle[1]) est rattaché à Digne en 1862. La place, ligueuse et défendue par Sautaire, est prise par Lavalette en 1591. Elle comptait 63 feux en 1315, 41 en 1471 et 456 habitants en 1765[5].

Les Sieyes, ou Sieyes tout court (Lascieias, cité au XIIIe siècle[6]) est rattaché à Digne en 1862. Elle comptait 10 feux en 1315, 13 en 1471 et 307 habitants en 1765[6].

Durant la Révolution, ces quatre communes comptent chacune une société patriotique, toutes créées après la fin de 1792[7].

Toponymie

Le toponyme Dinia est connu depuis le Ier siècle de notre ère (Ptolémée, Pline l’Ancien). Diverses hypothèses ont été avancées. Selon Papon, le nom est formé de l’hydronyme Din (eau en gaulois), avec le suffixe -ia. Selon d’autres spécialistes, le nom est dérivé d’un nom propre romain, Din(n)ius[8],[9].

La dénomination actuelle a été officialisée le 25 juin 1988, à la suite du décret du 21 juin 1988 paru le 24 juin de la même année au Journal officiel. Auparavant, la commune était appelée Digne, appellation toujours fréquente dans le langage courant.

Communes voisines

Hydrographie

Dans la vallée des Eaux-Chaudes, se trouvent huit sources chaudes et une froide utilisées pour le thermalisme : certaines sont radioactives, sulfydrurées, chlorobromoiodurées, arsenicales.

La ville est également traversée par la Bléone et le Mardaric.

Montagne

La principale montagne au-dessus de la ville s’appelle le Cousson.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Dès la préhistoire, les hommes se sont installés à l’emplacement actuel de Digne.

La présence de trois rivières (la Bléone, le Mardaric, et les Eaux-Chaudes), en a fait un endroit idéal pour l’implantation humaine. Nommée Dinia au Ier siècle, puis Digna en 780[1], la ville devient une cité romaine, appréciée pour ses eaux thermales. Elle est alors la capitale des Bodiontici (ou Brodiontii). Leur nom est retrouvé sur le trophée des Alpes à La Turbie.

Moyen Âge

Au VIe siècle, des fortifications sont élevées sur deux hauteurs de la ville afin de résister aux invasions barbares.

Deux quartiers distincts se forment : le Bourg et la Cité. Jusqu’au XVe siècle, chacune des deux villes a ses propres magistrats. La Cité est une coseigneurie des évêques de Digne et des comtes de Provence, alors que le Bourg dépendait du prévôt de l’église de Digne. Un consulat est accordé en 1385. Déjà chef-lieu de viguerie, Digne reçoit une sénéchaussée en 1535[10]. Ces seigneurs prélevaient des péages, l’un à Digne, et l’autre à Gaubert, sur la route rejoignant la vallée de l’Asse[11].

Une épidémie de peste touche la ville de septembre 1451 à juillet 1452[12].

Temps modernes (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles)

Au cours des siècles suivants, Digne eut à souffrir des guerres de religion (quatre fois) : elle est attaquée par les protestants en 1574[13]. Digne est touchée par une épidémie de peste (1629), qui fait tomber la population de la ville de dix mille à mille cinq cent habitants[14] ; l’épidémie revient en 1631.

Le fief de Gaubert est érigé en marquisat en 1717[15].

Révolution française et Premier Empire

La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, arrivée à Seyne le 31 juillet et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Digne et sa région le 31 juillet 1789 dans la journée avant de se propager vers Riez où elle arrive dans la journée, Moustiers et Castellane[16].

La ville est érigée en chef-lieu des Basses-Alpes et de district dès mars 1790, à la création des départements. La société patriotique de Digne est créée en septembre 1790 (deuxième du département par son ancienneté) ; elle s’affilie aux Jacobins en juin 1791, et devient un relais de ce club dans le département, en acceptant les affiliations de nombreux clubs des Basses-Alpes[7] ; elle reçoit aussi la demande d’affiliation de celui de Carpentras[17]. D’abord appelée chambrette bourgeoise, elle prend ensuite le nom de Club patriotique, puis le 9 octobre 1792, de Société des amis de la Constitution, de la Liberté, de l’Égalité. Elle établit un comité de correspondance chargé des relations avec les autres sociétés populaires qui lui sont affiliées le 14 novembre 1792[18]. Les 10 et 11 janvier 1793, le général Peyron effectue une descente depuis Marseille, soutenu par des clubistes marseillais en armes. Il se venge car il n’a pu obtenir le poste de procureur général syndic[19], deux administrateurs départementaux sont destitués[20] et une amende de 13 000 livres versée au club marseillais.

En 1792-1793, la section de Digne est contrôlée par les fédéralistes. En relation avec la section de Marseille, elle diffuse les idées des Girondins, jusqu’à leur proscription le 31 mai 1793 et l’écrasement de l’insurrection fédéraliste en juillet, qui se traduit par une condamnation à mort à Digne[21].

Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[22].

Digne accueille la préfecture sous le Consulat. Le préfet Lameth, très populaire (1802–1805), crée une promenade ombragée entre le pré de Foire et les rives de la Bléone, et plante des platanes sur le boulevard Gassendi[23].

Époque contemporaine

En 1851, l’annonce du coup d’État du 2 décembre provoque un soulèvement dans les campagnes, et les paysans installent un gouvernement provisoire à Digne[1].

Deux cent-dix Dignois sont « Morts pour la France » durant la Première Guerre mondiale. L’hôpital a pris en charge des soldats blessés par les combats, dont près de soixante-dix, décédés des suites de leurs blessures, sont inhumés au carré militaire du cimetière du bourg. Ce carré comporte aussi le corps de deux soldats morts durant le second conflit mondial.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Digne est occupée par l’armée allemande, suite à l’invasion de la zone libre, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord le 8 novembre 1942.

Le 16 août 1944, la ville est bombardée par des P-47 Thunderboldt, qui ont décollé d’un terrain proche de Bastia en Corse. Leur objectif est le grand pont de Digne, traversant la Bléone, mais une seule bombe atteint le pont, n’entravant que pour quelques heures le passage des véhicules. Plusieurs immeubles sont endommagés. Le bombardement fait 24 victimes civiles et 2 tués allemands[24].

La ville est libérée le 19 août 1944 par la Task Force Butler, détachement motorisé composé d’éléments blindés, d’infanterie et d’artillerie provenant des Résistance.

Les premiers accrochages ont lieu en milieu de matinée à Châteauredon, à l’endroit où la voie de chemin de fer traverse la route départementale. Au moment où la colonne blindée s’approche, les Allemands tirent de leurs positions surplombant la route. Ils décrochent ensuite vers le village où ils sont pris à partie par les canons des blindés. Certains sont fait prisonniers dans le village, d’autres dans la chapelle. D’autres se replient vers la Clue de Chabrières et engagent le combat avec des résistants[25]. La progression de la colonne continue vers Digne sans résistance. Au niveau des Ferréols, les soldats investissent l’hôtel de l’Ermitage, quartier général de l’armée allemande à Digne, et capturent le général Schubert commandant la place[26]. Ayant miné et fait explosé les arbres longeant la route, les Allemands retardent pour un temps la colonne aux Ferreols. Après avoir tenté de progresser le long de la Bléone, l’attaque est menée par l’avenue du Lycée, qui est transformé en 217e hôpital de campagne par la Wehrmacht[27]. Devant la résistance rencontrée en différents points dans le centre-ville, et l’impossibilité de manœuvrer avec les blindés, du fait de l’étroitesse des rues, les Américains décident de bombarder la ville par des obusiers M7-Priest, en position à Gaubert. Une seconde colonne blindée ayant progressé par Oraison, les Mées et Malijai, envoyée en appui de la première, entre dans Digne par la route de Mallemoisson et nettoie les différentes poches de résistance allemande, notamment le dépôt de carburants de la Tour, puis progresse vers le centre ville par la rive droite de la Bléone. En fin de journée, après les derniers combats, la garnison se rend aux forces américaines, qui font près de 800 prisonniers[26].

La libération de Digne-les-Bains s’inscrit dans un mouvement de contournement de la vallée du Rhône, à travers les Alpes, par la route Napoléon, confié à la Task Force Butler et qui vise à couper la retraite à l’armée allemande stationnée en Provence. À Aspres-sur-Buech, la colonne fait mouvement vers l’ouest, en direction du Rhône et de Crest (bataille de Montélimar). Les combats font dans la journée 6 tués et 11 blessés du côté allié et au moins 21 tués du côté allemand[28]. Les soldats allemands tombés durant les combats pour la libération de Digne-les-Bains ont été enterrés au carré militaire allemand du cimetière du bourg, auprès des autres soldats tués durant l’Occupation, au cours de différents combats contre les forces de la Résistance. En mars 1958, leurs corps sont exhumés et transférés au cimetière militaire allemand de Dagneux (Ain).

Le 20 août 1944, un défilé a lieu et replace solennellement l’effigie de la République au rond-point du colonel Payan. Le camp de prisonniers de guerre allemands compte jusqu’à 2 700 prisonniers[29]. L’un d’eux participe à l’expédition de sauvetage après la double catastrophe aérienne de la montagne du Cheval Blanc en 1948[30].

À partir du début de l’année 1945, de nouveaux convois de troupes passent par la ville en direction de la poche de résistance allemande de l’Ubaye.

De nos jours, la ville de Digne-les-Bains continue de s’étendre, principalement le long des rives de la Bléone. Elle forme avec Entrages, Marcoux, La Robine-sur-Galabre, et Mézel, la communauté de communes des Trois-Vallées (CC3V).

Les cités du Pigeonnier et de Barbejas sont classées zones urbaines sensibles].

Héraldique

Blason de Digne-les-Bains

« D’azur à la fleur de lys d’or accompagnée en chef d’une croisette de gueules, aux flancs de deux lettres L capitales affrontées d’argent et en pointe d’une lettre D capitale aussi d’or »[31]

La cité était copropriété des comtes de Provence et des évêques de Digne. D’où les armes : la croix symbolise l’évêché, la fleur de lys Charles d’Anjou[précision nécessaire], comte de Provence. La lettre D est l’initiale de la ville. Les lettres L ont été ajoutées sous Louis XIV, roi de France et comte de Provence et de Forcalquier[31].

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Dr Ricavy Jean Baptiste   Docteur en Médecine
milieu XIXe   Bienvenu-Victorien Jassaud , baron de Thorame   président du Conseil général
196x 196x Julien Romieu Radicaux de gauche médecin
mars 1977 juin 1995 Pierre Rinaldi RPR député, président du conseil général
juin 1995 mars 2001 Jean-Louis Bianco PS ancien ministre, député, président du conseil général, conseiller régional
mars 2001 réélu en 2008 Serge Gloaguen PS puis DVG ancien conseiller régional (2004-2010)

Divisions administratives

Digne-les-Bains est divisée en deux cantons (le département en compte trente) : Digne-les-Bains-Est et Digne-les-Bains-Ouest.

Tendances politiques

Intercommunalité

Digne-les-Bains fait partie de la communauté de commune des Trois Vallées.

Cette intercommunalité est composée des communes suivantes : Digne-les-Bains, Entrages, Marcoux, Mézel et La Robine-sur-Galabre.

Urbanisme

Budget et fiscalité

L’imposition des ménages et des entreprises à Digne en 2009[32]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d’habitation (TH) 21,61 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 44,68 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 81,75 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 27,39 %* 0,00 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d’habitation n’est pas applicable.

Jumelages

Localisation des villes jumelées avec Digne-les-Bains.
Localisation de la ville
Digne-les-Bains

Politique environnementale

Digne-les-Bains est classé trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.

Démographie

Évolution démographique
Années 1471 1716 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 200 feux 2890 3204 3180 - 3362 3621 3932 6365 4572
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 4942 4781 5421 6485 7002 6877 7222 6771 7083 7261
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 7276 7238 7456 7317 6302 6737 7051 7623 9342 10 436
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 -
Population 12 460 14 661 15 416 15 149 16 087 16 064 17 868[34] 17 455[35] 17 268[36] -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer[10] et Robert Niel (XVIIIe siècle)[37] pour l’Ancien Régime ; Insee[38], EHESS[39] pour les chiffres issus des recensements légaux
Courbe d’évolution démographique de Digne-les-Bains depuis 1716

En 2006, la commune lance un projet de construction de logements visant à terme à augmenter au-delà de 20 000 le nombre d’habitants (seuil inférieur d’obtention de certaines aides publiques).

Superficie et population

La ville de Digne-les-Bains a une superficie de 117,07 km2 et une population de 17 268 habitants, ce qui la classe[40] :

Rang Population Superficie Densité
Flag of France.svg France 553e 147e 5414e
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte-d’Azur 43e 19e 220e
Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence 2e 8e 6e
Arrondissement de Digne-les-Bains 1re 3e 2e

Économie

Digne-les-Bains est le siège de la chambre de commerce et d’industrie des Alpes-de-Haute-Provence. Elle gère les aérodromes de Sisteron-Thèze et le centre J.-Gage.

Elle tire son activité principalement du tourisme :

  • son centre historique ;
  • son climat méditerranéen de petite montagne (600 m) : renommé pour le nombre le plus élevé de jours ensoleillés de France et la pureté de son air  ;
  • ses thermes, qui traitent les affections respiratoires et les rhumatismes : connus depuis l’Antiquité ;
  • la ligne de Nice à Digne des Chemins de fer de Provence, ligne touristique à voie étroite, desservie quotidiennement.

Lieux et monuments

  • La dalle à ammonites : site classé. Il s’agit d’une couche rocheuse datant de 200 millions d’années, où l’on peut trouver plus de 1 500 fossiles d’ammonites pouvant atteindre un diamètre de 70 centimètres.

Architecture religieuse

 Wikimedia Commons possède d’autres illustrations sur Notre-Dame-du-Bourg.
 Wikimedia Commons possède d’autres illustrations sur la cathédrale Saint-Jérôme.

Les églises des communes rattachées sont Notre-Dame-des-Anges à Courbons (XIIIeXIVe siècle[2]), dans un village pittoresque ; Saint-Genest (parties les plus anciennes des XIIe et XIIIe siècles) aux Dourbes[4] ; Saint-Étienne à Gaubert (construite en style roman à la fin du XVIe et au XVIIe siècle)[5] ; et l’église Sainte-Marie-Madeleine à Sieyès[6].

Architectures civile et militaire

  • Vestiges des fortifications : en prêtant attention au plan de la vieille ville (quartier central, construit sur les hauteurs), on peut encore apercevoir certains des murs, et quelques-unes des tours qui entouraient la ville (XIVe siècle). Ces restes de remparts se fondent actuellement dans le paysage des habitations.
  • Hôtel Thoron de la Robine[43](XVIIe siècle).
  • Fontaine 1829 (monument historique)[44].
  • Les sculptures. De 1983 à 1991, une manifestation internationale de sculpture révéla chaque année des talents internationaux. Les œuvres primées, en marbre de Carrare, ornent ronds-points, squares et jardins publics.

Culture

  • Musée de la Réserve géologique de Haute-Provence et son jardin des papillons.
  • Musée municipal : deux sections, archéologie fondée en 1889[45], et peinture.
  • Centre d’art contemporain.
  • Musée de la Seconde Guerre mondiale. Documents et objets d’époque évoquent le rôle stratégique de Digne-les-Bains dans la défense alpine et les dégâts subis.
  • Médiathèque intercommunale des Trois Vallées.

Équipements et services

Transports urbains

Depuis 1992, Digne dispose du TUD (Transports Urbains Dignois), qui propose des solutions de déplacements aux étudiants et personnes âgées, sans moyens de locomotions. Équipé initialement de six bus, ce service a augmenté sa flotte de véhicule en 1998 avec l’acquisition de deux bus alimentés au gaz naturel.

Actuellement, six lignes de bus sont à disposition des Dignois[46].

Enseignement

Siège de la préfecture, et de l’Inspection Académique des Alpes-de-Haute-Provence, la ville de Digne est également dotée des principaux établissements d’enseignement du département :

  • quatorze écoles, onze écoles primaires publiques, une école primaire privée (sous contrat et dont les professeurs sont salariés de l’Éducation nationale), et deux écoles maternelles[47] ;
  • les collèges Maria-Borrély et Pierre-Gassendi[48] ;
  • trois lycées, dont le lycée professionnel Beau-de-Rochas[49], le lycée général Pierre-Gilles-de-Gennes et le lycée polyvalent Alexandra-David-Néel[50], qui propose également deux BTS et une formation complémentaire d’initiative locale ;
  • un Institut universitaire de technologie, qui dispense des enseignements en agronomie, DUT génie de l’environnement, DUT gestion administrative et commerciale, DUT Qualité Logistique Industrielle et Organisation, Licence Pro Tourisme, Licence Pro geomatique[51].
  • un Institut universitaire de formation des maîtres (I. U. F. M.)

Sports

  • Digne-les-Bains est élue Ville la plus sportive de France parmi les villes de moins de 20 000 habitants en 2006, par le quotidien L’Équipe.
  • D’un bout à l’autre de la ville, on trouve des structures sportives, libres d’accès ou réservées aux nombreux clubs sportifs et scolaires. Elle est par exemple l’une des rares villes françaises à proposer un accès libre et gratuit à des courts de tennis.
  • À la demande du Conseil communal jeune, un skate-park a été rénové ; il est en libre accès.

Parmi les structures sportives de la ville, on trouve de nombreux gymnases, un stade, un centre équestre, un golf, et une piscine publique.

Santé

Ville de garnison

Les unités suivantes ont tenu garnison à Digne :

Vie locale

Culte

Environnement

La ville a été récompensée par trois fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[52].

Évènements

Le Corso de la lavande

Digne célèbre la lavande, symbole de la région, le premier week-end d’août. Une fête foraine s’installe pour l’occasion, et un feu d’artifice est organisé. Un défilé de chars a lieu, dont le cortège est composé d’une dizaine de chars en lavande et crépon, mené par 500 musiciens et danseurs de diverses nations. Le corso attire 10 000 à 15 000 personnes par jour sur la ville.

Le Festival des cultures urbaines et des musiques actuelles

Chaque année depuis 2002, au mois de mai, la ville organise un festival des Cultures urbaines et des Musiques actuelles. Initié par la ligue de l’Enseignement des Alpes de Haute-Provence et l’ADSEA, le festival est désormais organisé par l’association L’École du sous Sol.

L’objectif de ce festival est de faire connaître à un plus large public les cultures urbaines (danse hip-hop, graffiti, slam, basket de rue, skate) et les musiques actuelles (rap, rock, pop, electro) à travers différentes manifestations artistiques et culturelles prévues au programme. Un tournoi sportif clôture la manifestation. Le battle de danse Hip Hop et le tournoi de basket sont ouverts aux filles (deux filles, deux garçons par équipe pour le battle 4 vs 4 et au minimum une fille par équipe pour le tournoi de basket 3 vs 3). Une scène ouverte est proposée aux groupes amateurs et semi professionnels.

Les Rencontres cinématographiques de Digne-les-Bains et des Alpes-de-Haute-Provence

Tous les printemps, chaque année, le centre culturel René-Char reçoit des personnalités du cinéma et projette des films d’art et d’essai dans le cadre du festival des Rencontres cinématographiques de Digne-les-Bains. Son président est Jean-Pierre Castagna.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

N85   Route nationale 85   Drapeau de la France
Direction Méditerranée
Barrême
Digne-les-Bains Direction Grenoble
Mallemoisson


Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

  1. a, b, c, d, e, f et g Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  2. a et b Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 172
  3. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p. 31.
  4. a et b Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 173
  5. a et b Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 176
  6. a, b et c Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 200
  7. a et b Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296–298.
  8. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 165–166.
  9. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 10252, p. 623.
  10. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 173
  11. Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 86 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  12. Yannick Frizet, « Découvertes sur les peintures murales tardo-médiévales de la cathédrale de Digne, Notre-Dame-du-Bourg », in Chroniques de Haute-Provence n° 354 (2005, 125e année), p. 184.
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  14. Jacques Cru, op. cit., p. 211.
  15. Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
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  21. Michel Vovelle, « Diffusion et répression du mouvement fédéraliste en 1793 », carte 157 et commentaire, in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
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