Chalons-en-Champagne

Chalons-en-Champagne

Châlons-en-Champagne

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Châlons-en-Champagne

Hôtel de ville de Châlons-en-Champagne
Hôtel de ville de Châlons-en-Champagne

Armoiries logo
Administration
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne
(préfecture)
Arrondissement Châlons-en-Champagne
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 4 cantons Châlons-en-Champagne-1
Châlons-en-Champagne-2
Châlons-en-Champagne-3
canton de Châlons-en-Champagne-4
Code Insee abr. 51108
Code postal 51000
Maire
Mandat en cours
Bruno Bourg-Broc
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
Site internet http://www.citesenchampagne.net/
Démographie
Population 46 184 hab. (2006)
Densité 1 773 hab./km²
Gentilé les Châlonnais
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 27″ Nord
       4° 21′ 54″ Est
/ 48.9575, 4.365
Altitudes mini. 79 m — maxi. 153 m
Superficie 26,05 km²

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Nommée Châlons-sur-Marne de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à l'année 1995 et d'avril à décembre 1997, Châlons-en-Champagne est une commune française, préfecture du département de la Marne et de la région Champagne-Ardenne.

Malgré l'importance démographique, politique et économique de l'agglomération rémoise, située dans le même département, cette ville moyenne marnaise est préfecture du département (où elle est en position centrale), et de la région. Siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime, elle est devenue la préfecture par la volonté des révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims[1], ville des sacres.

Sommaire

Étymologie

Châlons tire son nom du peuple gaulois des Catalaunes, installés sur l'oppidum (enceinte défensive) de La Cheppe dit Camp d'Attila, à seize kilomètres au nord-est de Châlons. Ses habitants se nomment Châlonnais.

Le nom de l'ancienne Catalaunum (ou Cathalaunum ou encore Civitas catuuellaunorum) gallo-romaine se francise au Moyen Âge en Chaalons en Champaigne [2] puis, après l'invention de l'accent circonflexe, en Châlons en Champagne. Peu à peu, sous l'influence des géographes et des salons parisiens, le toponyme "sur Marne" se substitue à celui de "en Champagne" sur les cartes. Durant tout le XVIIIe siècle et jusqu'au début du XIXe siècle, les deux appellations cohabitent. Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas la Révolution qui a changé le toponyme "en Champagne" en "sur Marne"[3]. À partir des années 1980, un courant se dessine pour rendre à la ville son toponyme médiéval qu'elle retrouve définitivement le 29 décembre 1997 [4]. Le changement de nom, décidé une première fois en 1995, avait été annulé par le Conseil d'État le 4 avril 1997 pour vice de procédure, avant d'être rétabli l'année suivante.

Devise

« Et Decus et Robur » signifiant « Gloire et Force ».

Géographie

Châlons est bordée à l’ouest par la Marne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur de Charenton-le-Pont. Anciennement, elle charriait jusqu’à Paris, pour la ravitailler, bois et grains, vins et moutons, transportant les hommes aussi. Durant tout le Moyen Âge, les habitants des villages alentour travaillèrent à élever une enceinte de pierre enfermant les cent six hectares de la ville. Cette limite séparait deux mondes qui le jour seulement entraient en contact pour une survie réciproque. Autour de la ville emmurée, la Champagne offrait à la vue de l’observateur ses vastes surfaces planes, blanches de la craie de son sol, ses légères ondulations, ses rivières faiblement encaissées. Ses pentes étaient encore au XVIIIe siècle recouvertes de pieds de vigne[5].

Carrefour des échanges ; étape du commerce lointain ; relais des pouvoirs royaux et seigneuriaux en pays avancé près de l’ennemi germanique, « car ycelle ville […] est assise en frontiere sur les pays d’Alemagne, de Barrois et d’autres estranges pays »[6] ; place forte qui à toutes les époques dut malgré elle abriter une garnison ; ville de petite industrie drapante[7] ; capitale d’une grosse région agricole : Châlons-en-Champagne tint jusqu’au XIXe siècle et tient encore aujourd’hui nombre de ces fonctions. La naissance de Châlons a été, comme il se doit, illustrée par des mythes sans nombre et de jolies images. L’un de leurs auteurs cherchant à expliquer l’implantation première près des bras de la Marne, écrivit que « Châlons comme Lutèce serait sortie de la boue »[8].

Capitale politique et religieuse, dominée par l’évêque-comte et les chanoines du chapitre Saint-Étienne, peuplée de clercs et d’officiers de plus en plus nombreux au fur et à mesure que progressait le XVIe siècle, Châlons fut aussi une capitale économique grâce à la draperie et la tannerie. Or dès l’époque moderne, elle prit le visage qu’elle a gardé jusqu’à nos jours ; de ville drapière, elle devint ville praticienne, administrative, dans une région où l’économie demeura profondément liée à l’activité agricole.

Transports

La ville de Châlons-en-Champagne est facilement reliée au reste du pays par les trains de la SNCF : Paris à 1.45 h en TER et 1.03 h en TGV.

Article détaillé : Gare de Châlons-en-Champagne.

Châlons dispose aussi d'un aéroport international, l'Aéroport Paris Vatry.

Pour les déplacements urbains, le réseau SITAC BUS (Groupe Kéolis) fonctionne du lundi au samedi et est composé de huit lignes de jour, qui toutes, de jour et de soirée, passent par la place Monseigneur Tissier :

  • ligne 1 : Fagnières (Beaux Regards) - Centre Ouest - Croix Dampierre
  • ligne 2 : Zone commerciale Mont Héry - Mont Héry - Saint-Memmie (Mairie) - Croix Dampierre
  • ligne 3 : Vallée Saint-Pierre - Croix Jean Robert / Patinoire
  • ligne 4 : Fagnières (Beaux Regards) - Mont de Suippes - Complexe Agricole
  • ligne 5 : Zone commerciale Mont Héry / Mont Héry - Sarry (Les Terrières)
  • ligne 6 : Place Monseigneur Tissier - Zone industrielle Saint-Martin
  • ligne 7 : Compertrix (Mairie) - Lycée Jean Talon - Recy (Mairie)
  • ligne 8 : Place Monseigneur Tissier - Grevières

... et de quatre lignes de soirée (un aller/retour de 20.00 heures à minuit les vendredis et samedis uniquement) :

  • ligne A : Patinoire - Sarry (Les Terrières)
  • ligne B : Patinoire - Vallée Saint-Pierre
  • ligne C : Patinoire - Recy (Mairie)
  • ligne D : Patinoire - Fagnières (Beaux Regards)

Histoire

Antiquités

Si une présence humaine y est attestée dès l’époque néolithique, l’archéologie de son sol prouve l’existence d’une garnison de cavaliers dalmates, peut-être dès la fin du IIIe siècle de notre ère. Les Romains menacés sur leurs frontières créèrent le site de Châlons en tant que chef-lieu d’une civitas[9]. La Bataille des champs Catalauniques (274) dite Bataille de Châlons (Châlons-en-Champagne), eut lieu en 274 ou 273, sans doute vers mai-juin, entre les forces romaines de l'empereur Aurélien et celles de l'empereur gaulois Tetricus. La victoire d'Aurélien entraîna la soumission définitive à Rome de la Gaule.

Point stratégique situé à la rencontre de plusieurs bras de la Marne (rivière facile à traverser) et d’une route menant de Lyon à Boulogne[10], la ville survécut à l’effondrement du monde romain grâce à ses évêques. Faute de sources fiables, il est aussi difficile de retracer l’époque gallo-romaine que la période de la première évangélisation ; néanmoins les historiens s’accordent à voir en saint Memmie (320-340) le missionnaire de la région et le premier évêque de la Civitas Catalaunorum[11]. Ainsi la création du diocèse de Châlons suivit-elle la paix religieuse de Constantin.

Moyen Âge

L’évêque du diocèse devint seigneur de la ville. Comme celui de Reims, il fit de sa seigneurie une enclave indépendante au centre du comté héréditaire de Champagne. Guy III de Joinville (1163-1191), qui aurait été le premier évêque à faire allusion à un pouvoir comtal, puis Pierre de Hans (1248-1261) « revendiquèrent » le titre de « comte » face au roi[12]. Châtelain, haut justicier, l’évêque-comte de Châlons tenait ses plaids en déléguant prévôt et bailli, tandis que les fourches patibulaires étaient érigées hors la ville et le pilori dressé sur la place du marché aux blés. L’évêque logeait dans son palais, avait sa prison, son « escriptoire » dans la loge de la justice, où instrumentait également le tabellion. Il dominait les finances et la police de la ville ainsi que les corporations réunies sous des bannières[13]. Quand le comté de Champagne passa à la couronne de France en 1304, grâce au mariage de Jeanne avec Philippe le Bel en 1284, l’évêque ne perdit pas ses droits. Si les possessions du comte de Champagne entouraient les biens de l’évêque-comte de Châlons, ce dernier ne lui était soumis en rien. Au contraire, le comte était le vassal de l’évêque.

Cloître

Sous les Capétiens 12 pairies avaient été instituées, 6 ecclésiastiques et 6 laïcs, le comte-évêque de Châlons faisait partie des 6 ecclésiastiques et à ce titre il participait au sacre du roi en lui donnant l’anneau. La cité était renommée. Point de passage obligé des pèlerins s’arrêtant à Notre-Dame-en-Vaux, Châlons connut du XIIe au début du XIVe siècle une importante activité architecturale orientée vers l’art religieux. En effet, pendant ce « Moyen Âge florissant », on y édifia ou releva pas moins de quinze églises, deux abbayes, quatre couvents et sept hôpitaux[14]. La prospérité économique qui servit de moteur à cet embellissement était alimentée par l’industrie drapière. Les draps de Châlons étaient réputés dans tout le bassin méditerranéen, grâce notamment aux Gênois. Mais dans les années 1320, l’importance du commerce des draps diminua et les marchands italiens se replièrent vers d’autres marchés. L’évêque n’accorda jamais de charte de franchise aux bourgeois de Châlons afin qu’ils s’assemblassent en commune, bien que ceux-ci eussent fomenté maintes révoltes. Cependant en 1418, le duc de Bourgogne profita de l’absence de Louis de Bar retenu au Concile de Constance, pour nommer une commission chargée de dénoncer les partisans du « conte d’Armignac »[15]. Dès l’année suivante, ce conseil s’élargit ; ses membres désormais élus par une assemblée des habitants formèrent le premier Conseil de ville. De retour, l’évêque ne put que s’incliner en accordant aux bourgeois de Châlons le droit de se réunir sous l’autorité de son bailli. Assemblés le jour de la Saint-Martin d’hiver, les bourgeois traitaient des affaires en cours. Par la suite, ils parvinrent à regrouper des compétences diverses liées à la police et aux finances de la ville, comme la défense, les impôts, le maintien de l’ordre public, l’hygiène et la salubrité des rues mais jamais la justice, ce qui les distingue des premières communes[16]. Les bourgeois n’oublièrent jamais de se placer sous la protection du roi de France[17]. Cet « embryon » d’échevinage grignota peu à peu les pouvoirs temporels du premier des seigneurs de Châlons.

Statue Cloître

Premier des seigneurs, car l’espace urbain des XVe et XVIe siècles était découpé entre quatre bans d’une inégale étendue. Le ban de l’évêque couvrait les 3/5 de la ville[18]. Des bornes dans les rues et les maisons le démarquaient de ses voisins, les autres seigneurs ecclésiastiques : le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne, l’abbé et les religieux bénédictins de Saint-Pierre-aux-Monts, l’abbé et les chanoines réguliers de l’abbaye de Toussaints-en-l’Ile possédaient en effet en pleine propriété, avec quelques petits nobles et bons bourgeois, le reste des maisons de la ville[19].

Les invasions revenaient régulièrement. Des Anglais menaçant les murs de la ville[20] en 1429 à Charles Quint qui installa son camp à deux lieues de Châlons en 1544, pour finalement épargner un assaut à la ville, les Châlonnais durent toujours compter avec la présence des troupes royales à l’intérieur des remparts et dans la campagne immédiate, tandis que la soldatesque ennemie pillait son arrière-pays nourricier. Ces témoignages n’ont rien de surprenant, mais ils révèlent l’importance d’une cité, moyenne, emmurée, placée sur un axe de circulation stratégique. Dans ce plat pays, aucune colline, aucune forêt, ni même aucun terrain marécageux n’offraient de défense contre les invasions. À la ville revenait donc le devoir de défendre la frontière est du royaume, sans rechigner à la dépense[21].

XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles

Avec les guerres de Religion, les troubles recommencèrent. Les bandes de mercenaires conduites par des gentilshommes, tel qu’Antoine de Croy, les armées de la Ligue et les troupes royales rançonnèrent, pillèrent la Champagne ou simplement se ravitaillèrent à Châlons. Toujours fidèle au pouvoir en place à Paris[22], puis ralliée à Henri IV, la cité en obtint divers dédommagements : la réduction de la taille contre l’effort de maintenir des murailles solides ; l’installation de tribunaux royaux et momentanément d’un Hôtel de la monnaie en plus de la Chambre des comptes. La reconnaissance des rois ne fut pas un vain mot. Les Châlonnais se déclarèrent très tôt en faveur d’Henri IV. Auparavant, en février 1589, le corps de ville avait refusé à l’évêque Cosme Clausse de rentrer dans sa ville, car « il venoit de tenir sur les fonts de batêmes un enfant du duc de Guise »[23]. S’il existait des Châlonnais protestants et d’autres ligueurs, la majorité des notables resta toujours légitimiste par intérêt et pour contrer la puissance de l’évêque-comte. Cette attitude valut aux « bourgeois, manans et habitans de Chaalons en Champaigne » plus d’une lettre royale de remerciement. Le contenu de la missive d’Henri de Navarre datée du 29 octobre 1589 témoigne de la qualité des rapports du roi de France avec ses sujets loyalistes[24]. En confirmant les installations précédentes et en flattant les bourgeois de Châlons, Henri IV confirma le rôle « administratif » de la « bonne ville » de Champagne.

En fin de compte, la tendance à la réduction des pouvoirs temporels de l’évêque prévalut. Le chapitre Saint-Étienne d’abord[25], les bourgeois ensuite, le roi de France enfin aux XVe et XVIe siècles parvinrent non sans certaines résistances à rabaisser les prétentions du prélat[26], tandis qu’en restant fidèle à la royauté, la ville profita du transfert ou du démembrement d’institutions plus anciennes, créatrices de charges royales.

Que dire de la communauté des « bourgeois et habitans de la ville de Chaalons en Champaigne »[27] ?

À ce jour, aucune étude de la démographie châlonnaise[28] n’a été réalisée et les renseignements épars ne permettent pas de dresser une courbe de la population. Pourtant, une mention datée de l’année 1517 et provenant du registre des délibérations du Conseil de ville[29] fournit une estimation de Châlonnais installés intra muros égale à 9 228 habitants. On était alors en période de disette. Les marchands de Troyes désirant s’approvisionner en grains à Châlons, un dénombrement de la population et des blés disponibles fut organisé à l’initiative des échevins et des conseillers de la ville. Selon quelle méthode ? Seuls nous sont parvenus les chiffres globaux, céréales et habitants. Doit-on s’en défier ? On devine aisément l’embarras des édiles face à la demande troyenne. N’avaient-ils pas intérêt à circonvenir ces quémandeurs en déclarant de faibles ressources céréalières pour une population pléthorique, et à gonfler le nombre de bouches à nourrir ? Cependant, un deuxième document vient corroborer le précédent. Il s’agit du rôle de la taille de 1518 qui contient 1 954 noms de taillables[30]. Ce qui donne pour Châlons, soit une population de 8 793 habitants si l’on applique le coefficient 4,5, soit de 9 970 habitants avec le coefficient 5[31]. En faisant la moyenne des deux, on obtient un total de 9 281 habitants, chiffre auquel nous nous rangeons. Sans perdre de vue les imperfections de ce mode de calcul. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul[32], qui a surtout pour but de faire apparaître un ordre de grandeur, le résultat obtenu est visiblement assez proche du chiffre annoncé par les édiles aux marchands venus de Troyes. Anne-Marie Couvret et Olivier Caruso ont d’ailleurs retenu ce chiffre tout en considérant que la population châlonnaise aurait dû plafonner au niveau des dix mille habitants pendant le XVIe siècle[33].

Au Moyen Âge, les marchands drapiers et les tanneurs animaient la cité. Ils avaient su en développant une activité industrielle créer une prospérité économique qui d’après certains historiens ne réapparut pas après la fin de la guerre de Cent Ans[34]. Pour le XVIe siècle, le contenu des minutes notariales indique les diverses activités des Châlonnais. Hormis le travail de la laine et du cuir, déjà en déclin depuis le XVe siècle, aucune activité industrielle ne se développa réellement à l’époque moderne. L’absence de ressources métallifères ne permettait pas l’implantation d’une industrie minière et métallurgique ; le sol fut donc exploité aux seules fins agricoles. De fait, la composition sociale de la ville correspondait bien à celle d’une capitale agricole fondant sa richesse sur le commerce des blés, de la laine, du chanvre et des peaux. Quelques bourgeois tenaient la draperie et la tannerie et commencèrent à racheter les exploitations, les pièces de terre et de vigne à la paysannerie du Châlonnais[35]. Laboureurs et vignerons côtoyaient une foule d’artisans travaillant dans l’industrie du textile et du cuir. En plus des corps de métiers que l’on rencontre traditionnellement en milieu urbain, liés à la construction et à l’alimentation, professions qui ne présentent aucune particularité à Châlons[36], les artisans se composaient surtout de pelletiers et mégissiers, tanneurs et corroyeurs de cuir, parcheminiers, gantiers et boursiers, bourreliers et selliers, auxquels on peut joindre les cordonniers et les savetiers. Les artisans du textile apparaissent en plus petit nombre à moins qu’ils n’aient été moins fortunés. Hormis les drapiers, bien représentés, les contrats nous révèlent quelques tisserands de toile, de chanvre, de lin, des cordiers et des chanvriers, des teinturiers. Soit maîtres dans leur atelier, soit marchands jetés sur les routes de Champagne[37], ces Châlonnais du « tiers commung » vivaient de l’exploitation des ressources de la campagne proche. Les tissus alimentaient la production locale écoulée auprès des couturiers, bonnetiers, chapeliers, chaussetiers, « saincturiers », brodeurs ou chasubliers présents en très petit nombre . Enfin, les « sergers », cardeurs et peigneurs de laine, tondeurs, foulons, lanneurs et quelques tisserands peu fortunés, pratiquement jamais mentionnés dans les actes notariés, composaient le monde laborieux de l’industrie châlonnaise.

Pans de bois sur le Nau

Le monde de l’artisanat et de l’agriculture était encadré par les marchands bourgeois de Châlons qui peuplèrent le Conseil de ville dès 1418. Au siècle suivant s’imposèrent à leurs côtés les sergents royaux, les greffiers, les procureurs, les receveurs, les huissiers, attachés aux différents organes de la monarchie implantés dans la ville à partir de 1543. En 1554, douze notaires côtoyaient cinq licenciés ès lois dont un bailli, un prévôt et trois avocats[38]. En 1595, quinze puis seize notaires royaux instrumentaient à Châlons. La ville au temps des douze notaires royaux comptait dans ses murs l’évêque-comte et la cour épiscopale, le chapitre Saint-Étienne composé de quarante chanoines, deux abbayes, l’une de bénédictins à Saint-Pierre-aux-Monts, l’autre de chanoines réguliers de Saint-Augustin à Toussaints-en-l’Île, la Collégiale Notre-Dame-en-Vaux rassemblant onze chanoines, treize paroisses (dès le XIIIe siècle) desservies par des prêtres, religieux de l’un des établissements châlonnais, les chapelains de l’ancienne congrégation[39], les trinitaires et trois couvents d’ordres mendiants. À cette liste il convient d’ajouter les cinq hôpitaux dont l’Hôtel-Dieu[40]. Cette énumération impressionne ; pourtant il est impossible d’avoir une idée précise du nombre de religieux présents à Châlons au XVIe siècle[41]. Néanmoins, les séculiers fréquentaient suffisamment les notaires royaux pour qu’il soit justifié de les mentionner ici.

La cité de Châlons s’est développée à partir des bras dérivés de la Marne. Le noyau ancien compris entre ce cours d’eau et le Nau correspond au quartier de la cathédrale, du palais épiscopal, du vidamé et de l’Hôtel-Dieu. Cet espace, aux contours réguliers, densément peuplé, aux maisons serrées, abritait une grande partie des marchands et des officiers de la ville. On y note assez souvent la présence de notaires royaux. Entre le Nau et le Mau se développa ce qu’Anne-Marie Couvret hésite à appeler « le quartier des affaires »[42]. Pourtant, ce quartier contenant la place du marché aux blés, de nombreuses hôtelleries, les rues du Change et des Lombards, la loge où se tenait la justice de l’évêque et l’échevinage, l’hôpital du Saint-Esprit où se réunissaient les membres du Conseil de ville fut bien, au moins à partir du XVe siècle, le centre de l’activité économique et politique de Châlons. Là encore, nous avons localisé des notaires royaux, en particulier sur la place du marché aux blés. Au-delà du Mau, l’habitat s’articule le long de trois axes rejoignant trois entrées principales de la ville : au nord en direction de Reims, la porte Saint-Jacques ; au sud-est en direction de Sainte-Menehould, la porte Saint-Jean ; au sud en direction de Vitry-le-François, la porte Sainte-Croix (elle fut dédiée à Marie-Antoinette lors de son arrivée en France et prit le nom de porte Dauphine) . D’une population moins dense, ce quartier, développé dès la fin du XIIe siècle, conserva pendant toute la période moderne des jardins intra muros[43].

Révolution française

21 juin 1791 : fuite à Varennes : Etape de la fuite de la famile Royale. La berline royale arrive à Châlons-en-Champagne avec quatre heures de retard. Les cavaliers détachés à Pont-de-Somme-Vesle las d’attendre le passage des voitures royales et menacés par les paysans, reçoivent l’ordre de leur jeune chef, le duc de Choiseul de se replier à travers champs et de gagner Varennes en Argonne en évitant les routes

En septembre 1792 il est installé à Châlons au mont Saint Michel un vaste camp militaire, le camp de Châlons, d'où partiront les futurs vainqueurs de la bataille de Valmy. C'est l'écrivain et colonel d'artillerie Pierre Choderlos de Laclos qui l'organisa.

En 1792, les massacres de septembre font un mort à Châlons, le 3 septembre[44], un vieillard octogénaire.

XIXe et XXe siècles

Création en 1806 de l'École Impériale des Arts et Métiers. On lui doit dans sa section ébénisterie, le bureau du Ministre de l'Intérieur en 1812.

Châlons est occupé du 5 février au 15 mars 1814. La ville est reprise par les cosaques le 17 mars.

Création du camp de Châlons par Napoléon III par décret du 15 novembre 1856, il l'inaugurera le 30 août 1857. Il y viendra chaque année jusqu'à la fin de l'empire.

Napoléon III se rendit au camp de Châlons le 17 août 1870 [45], durant les derniers jours de la Guerre franco-allemande de 1870 dans le but d'organiser la retraite générale de l'armée française. Seule l'Armée d'Alsace commandée par le général Mac Mahon parvint à rallier la ville le 16 août 1870. L'Armée de Lorraine, sous les ordres du général Bazaine, fut en effet prise au piège dans Metz après de nombreuses batailles dans ses environs.


Châlons est occupé du 4 septembre au 12 septembre 1914. Pendant cette occupation on compte cinquante mille bouteilles de vin de Champagne disparues des maisons de champagne de la rive gauche.

Le 24 octobre 1921 est désigné à l'Hôtel de Ville le soldat inconnu Américain, il repose au Cimetière national d'Arlington, près de Washington.

La ville est libérée le 29 août 1944 par les troupes du général Patton, elle était occupée depuis le 12 juin 1940.

Paul Anxionnaz, conseiller municipal de Châlons, est nommé le 31 janvier 1956 et jusqu'au 25 mai 1957, Secrétaire d'État aux Forces Armées (Marine) dans le gouvernement Guy Mollet.

Evêques de Châlons-en-Champagne

Administration

Maires successifs :


Le poste de Maire est resté vacant de 1813 à 1814


Le poste de Maire est resté vacant de 1832 à 1837



La communauté d'agglomération (Cités en Champagne) regroupe treize communes et compte près de 70 000 habitants : Châlons-en-Champagne, Compertrix, Coolus, Fagnières, L'Épine, Moncetz-Longevas, Recy, Saint-Étienne-au-Temple, Saint-Gibrien, Saint-Martin-sur-le-Pré, Saint-Memmie, Sarry et La Veuve.

Châlons-en-Champagne est le chef-lieu de quatre cantons :

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[47] et Cassini[48])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
12 139 11 120 11 089 11 629 12 413 12 952 14 100 13 733 15 879
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 016 14 786 14 901 15 198 20 236 23 199 23 648 25 863 26 630
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
26 737 27 808 31 367 31 194 31 382 32 307 35 530 31 120 36 834
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
41 705 50 764 52 275 51 137 48 423 47 339 46 184 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme
(Évolution de la population de Châlons-en-Champagne - 1793-2006)




Économie

Châlons-en-Champagne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Châlons-en-Champagne. Elle gère les ports fluviaux de Châlons-en-Champagne et de Vitry-le-François ainsi que l'IPI.

Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Champagne-Ardenne[1].

Enseignement

Études supérieures

  • L'Institut supérieur de Promotion Industriel (IPI)
  • Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE) Économique et Commerciale (voie Scientifique) au lycée Pierre Bayen
  • Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE) Physique Technique Sciences de l'Ingénieur (PTSI) au lycée Étienne Oehmichen
  • L'École nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM)
  • IUT Reims-Châlons-Charleville (DUT Génie industriel et maintenance, DUT Réseaux et Télécommunications, DUT Carrière sociales).
  • Le Centre national des arts du cirque (CNAC), école supérieure.
  • Collège dit institution Saint-Étienne, école catholique installée en 1875 dans des bâtiments dépendants de l'ancien évêché de Châlons[49].


Lieux et monuments

Châlons-en-Champagne est classée Ville d'art et d'histoire. C’est une Ville fleurie avec quatre fleurs.

Édifices civils

  • Hôtel de ville - Construit en 1771 sur les plans de l'architecte Nicolas Durand, c'est un élégant édifice de style classique.
  • Porte Sainte-Croix - Également appelée Porte Dauphine. Elle a été érigée en 1769, et dédiée, en 1771, à Marie Antoinette, à l'occasion de son arrivée en France pour son mariage avec le Dauphin, le futur roi Louis XVI. Seule la face Sud-Est, visible par Marie-Antoinette lors de son arrivée, est ornementée.
  • La statue-colonne Nicolas Appert œuvre d'Ipoustéguy (1991) est érigée à côté de la Porte Sainte-Croix.
  • Les remparts, château du marché (dans le Petit-Jard), bastion d'Aumale, arche et bastion Mauvillain.
  • Cirque - C'est l'un des cinq édifices de ce type subsistant en France ; il fut construit en 1899. Il abrite le Centre national des arts du cirque, unique établissement d'enseignement public de cette nature en Europe, et qui comprend l'École supérieure des arts du cirque, un centre de documentation et un pôle de formation professionnelle. Dispensé à des promotions d'une vingtaine d'élèves, l'enseignement intègre toutes les disciplines du spectacle vivant, en s'articulant autour de trois axes majeurs : conscience artistique, technique du cirque et capacité de création.
  • Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne (place Godart), importante section archéologique (malheureusement en réserves), depuis le paléolithique jusqu'au XVIIe siècle et collection de peintures du XVe au XXe siècles. Salle Nicolas Appert [50]. Les frontons du musée sur la place Godart sont l'œuvre du sculpteur Gustave Navlet.
  • Musée du cloître de Notre-Dame-en-Vaux (rue Nicolas Durand), remarquables vestiges du cloître canonial du XIIe siècle de la collégiale Notre-Dame-en-Vaux. 55 statues-colonnes sont présentées.
  • Musée Schiller-Goethe (rue Léon Bourgeois), collection d'objets ayant appartenu à Schiller et documents relatifs à Goethe; et Nicolas Appert et Léon Bourgeois. Malheureusement fermé voir musée Beaux Arts.
  • Musée Garinet (rue Pasteur), ancienne maison du XVIe siècle présentant l'intérieur d'une famille bourgeoise du XIXe siècle (Jules Garinet). Belle collection de peintures.
  • Château Jacquesson, (Avenue de Paris) plan de Viollet Le Duc seule maison de ville de cet architecte.
  • Le monument aux morts de la guerre 1914-1918 à Châlons-en-Champagne. La sculpture de Gaston Broquet est intitulée La Dernière Relève. C'est une sculpture en bronze représentant une demi-escouade avec un lieutenant devant des artilleurs de tranchées[51].
  • Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale réalisée en 2001 par Paul Chemetov.

Édifices religieux

Notre-Dame-en-Vaux (chevet)

Collégiale Notre-Dame-en-Vaux

Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, Notre-Dame-en-Vaux était une collégiale, c'est-à-dire qu'elle abritait une communauté de chanoines.
L'église actuelle fut commencée avant 1157, en remplacement d'un édifice antérieur qui s'était écroulé. Sa reconstruction était achevée en 1217. Commencée en style "de transition" (intermédiaire entre le roman et le gothique), elle fut terminée en gothique.
On y trouve un beau chevet avec abside gothique flanquée de deux tours romanes (influence de la cathédrale de Toul), mais aussi d'admirables verrières du XVIe siècle. Il s'y trouve également un des plus grands carillons d'Europe, composé de 56 cloches et datant du XIXe siècle.

Jusqu'à la Révolution, qui mutila son portail sud de style renaissance, elle possédait 4 flèches (voire 5, si on compte la petite de la croisée du transept). 3 furent rasées à la Révolution pour récupérer leur plomb à des fins militaires ; une fut reconstruite à partir de 1852 par l'abbé Champenois, les deux autres attendent toujours de l'être. Au Moyen Âge, elle possédait une relique vénérable qui attirait beaucoup de pèlerins et fit sa gloire : la relique du Saint Ombilic du Christ, détruite en 1707 par l'évêque de Châlons.

Cathédrale Saint-Étienne

Façade de la Cathédrale vue du Grand Jard

Le monument présente des parties romanes du XIIe siècle (crypte, tour du bras Nord dont le rez-de-chaussée abrite une rare verrière romane) mais fut reconstruit en style gothique. L'abside, le transept et trois travées de la nef étaient achevés en 1261. Les chapelles rayonnantes et le déambulatoire furent ajoutés entre 1280 et 1310. La nef fut continuée à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Entre 1628 et 1634, on éleva la façade occidentale (en style baroque) et les deux travées voisines. Cependant, la conception primitive de la nef fut conservée à travers les siècles par les constructeurs successifs, qui ont voulu lui préserver son unité. L'édifice a conservé une remarquable parure de vitraux. Dans les bas-côtés sud se trouve une intéressante série de vitraux de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Ceux de l'autre bas-côté ont été faits au XIXe siècle dans le goût du XIIIe siècle. Ceux des bras du transept sud datent du XXe siècle. De très nombreuses dalles funéraires gravées du XIIIe siècle au XVIIe siècle sont incrustées dans le pavage ou relevées le long des murs. Elles se caractérisent par une grande élégance du dessin.

Église Saint-Alpin

L'église est placée sous le vocable de saint Alpin, évêque de Châlons au début du Ve siècle. Elle existait déjà au IXe siècle et a été reconstruite vers 1170 dans un style gothique encore marqué par le style roman. De cette époque, il subsiste la nef - 6 travées dont les arcades richement moulurées reposent alternativement sur des piles fortes et des piles faibles - et les collatéraux. Vers 1230, on entreprit de rajeunir l'édifice en voûtant la nef et les collatéraux, sans modifier l'élévation intérieure. Plus tard, le transept et son croisillon nord furent remaniés. C'est au début du XVe siècle que l'on construisit un nouveau chœur polygonal, entouré d'un déambulatoire dépourvu de chapelles rayonnantes, mais percé de grandes fenêtres que de riches donateurs parent de splendides verrières colorées. On ajouta sur toute la longueur du bas-côté sud une série de chapelles qui conservent un ensemble remarquable de vitraux en grisaille. Les verrières du déambulatoire, mises en place entre 1515 et 1522 environ, juxtaposent souvent de petites scènes, à la gamme colorée éclatante, où apparaissent des inscriptions placées dans des banderoles décoratives.

Église Saint-Jean-Baptiste

L'église Saint-Jean-Baptiste est extrêmement intéressante parce que, ayant été bâtie du XIe siècle au XVIIe siècle, elle permet de suivre, sans interruption, l’évolution de l’architecture de l’art roman jusqu’à l’art de la Renaissance. La construction de la nef et des bas-côtés paraît remonter au dernier quart du XIe siècle. À partir du transept, nous entrons dans l’art d’ogive, avec les voûtes sur croisées d’ogives. Les murs sont remplacés par de larges fenêtres. Le chevet actuel date du XIIIe siècle. Vers 1500, les arbalétriers construisirent une chapelle dédiée à Saint Sébastien leur patron (actuelle chapelle des fonts baptismaux). En 1603, une tour fut élevée au dessus de la croisée du transept et il fallut consolider les piles. En 1671, les bas-côtés furent remaniés et recouverts de voûtes d’ogives surbaissées. Fortement ravagée par les guerres de la Révolution et de l’Empire, l’église Saint-Jean-Baptiste a été restaurée grâce à la générosité de ses paroissiens surtout pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses vitraux datent de cette époque. Dans cette église a été baptisé Nicolas Appert en 1749, sa maison natale est sise en face de l'église (plaque).

temple protestant de Chalons

Synagogue

Article détaillé : Synagogue de Châlons-en-Champagne.

Temple protestant du XIXe siècle

Situé au 18 bis rue Lochet, en face de la synagogue, un temple protestant datant de 1880 d'architecture néogothique, plans de Louis Gillet (1848-1920), architecte départemenal. Lieu de culte de l'Église Réformée (tradition calviniste).

Au dessus de la porte est inscrit le verset d'Isaïe 40,8 :

« La parole de notre Dieu demeure éternellement »

Les anciens hôtels particuliers

Musée Garinet (13 rue Pasteur)

Voir Musée Garinet

Maison des Œuvres (25 rue Pasteur)

L’hôtel Dubois de Crancé (1 rue d’Orfeuil)

Edifice construit au milieu du XVIIe siècle. Successivement habité par Pierre Gragam, trésorier de France, puis au XVIIIe siècle par Jean-Gabriel Legendre, architecte qui réalisa l'Hôtel des Intendants de Champagne (actuellement la préfecture) et enfin par le gouverneur de Châlons Germain Dubois de Crancé.

La décoration intérieure datant du XVIIIe siècle a été en partie conservée : escalier et rampe en fer forgé, cheminées, planchers, boiseries[52]. Denis Diderot qui y séjourna en août 1759 décrira dans une lettre à Grimm l'intérieur de la demeure. [53]

Cet hôtel particulier a abrité la bibliothèque municipale jusqu'à l'ouverture en 2001 de la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale, qui devait permettre d'accueillir plus largement les lecteurs. [54].

L’hôtel Billet (5 rue Carnot)

Résidence châlonnaise de Léon Bourgeois (plaque).

Personnalités liées à la commune

=== Châlonnais célèbres ===[55]

Nicolas Appert
  • Bayen Pierre (1725, Châlons-en-Champagne - 1798, Paris) : chimiste, découvreur de l'oxygène, premier pharmacien des armées qui eut Parmentier comme adjoint ;
  • Bertrand Xavier (21 mars 1965, Châlons-sur-Marne - ) : homme politique de l'UMP, ministre ;
  • Léon Bourgeois (1851, Paris - 1925, Oger) Homme d'État, prix Nobel de la paix, inhumé à Châlons.
  • Briquet Pierre (1796, Châlons-en-Champagne - 1881, Paris) : membre de l'Académie de médecine ;
  • Bunon Robert (1702, Châlons-en-Champagne - 1748, Paris), dentiste de Mesdames et de la Maison des Enfants du roi ;
  • Jean Cabut dit Cabu (1938, Châlons-sur-Marne - ) : dessinateur de presse et de bandes dessinées ;
  • Emmanuel Cabut dit Mano Solo (1963, Châlons-sur-Marne - ) : chanteur ;
  • Louis Joseph Charlier (1754, Châlons-en-Champagne -1797, Paris) : président de la Convention nationale.
  • Chastillon Claude (vers 1559, Châlons-en-Champagne - 1616, Châlons-en-Champagne) : architecte, topographe du roi de France, Henri IV ;
  • Jean-Baptiste Henry Collin de Sussy (1776 Châlons-en-Champagne - 1837 Paris), fondateur du musée de la Monnaie à Paris en 1833.
  • Nathalie Crasset dite Matali Crasset, (1965, Châlons-en-Champagne - ) : designer
  • Pierre Dac (1893, Châlons-sur-Marne - 1975, Paris) : humoriste ;
  • Dorin Jean (1789, Triaucourt - 1882, Châlons-sur-Marne) : naturaliste ;
  • Guillaume de Champeaux (1070, Champeaux -1121 Châlons-en-Champagne) : théologien, évêque et philosophe ;
  • Jacquesson Adolphe (1800, Châlons-sur-Marne - 1876 Châlons-sur-Marne) : déposa un brevet d'invention sur le muselet servant à fixer le bouchon sur la bouteille de Champagne inventé par Jules Guyot ;
  • Luc (frère) Claude François, moine récollet à Châlons et peintre, premier peintre du Canada, en religion : (1615, Amiens - 1685) ;
  • Massu Jacques (5 mai 1908, Châlons-sur-Marne - 26 octobre 2002, Conflans-sur-Loing) : général ;
  • Noailles Louis Antoine de, évêque comte de Châlons de 1680 à 1695 (date à laquelle il devint évêque de Paris) ;
  • Œehmichen Étienne (1884, Châlons-sur-Marne - 1955, Paris) : inventeur d'un appareil à voilure tournante qui fut le précurseur de l'hélicoptère ;
Adolphe Willette
Portrait par Marcellin Desboutin.

NB : Châlons-en-Champagne ou Châlons-sur-Marne : voir ci-avant histoire du toponyme de la ville. Sur les Châlonnais célèbres, voir Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables par Jean-Paul Barbier, éditions du Petit catalaunien illustré, 2000.

Autres personnalités

  • Jean-Thierry Fagnier de Vienne né en 1698, lieutenant général au bailliage et siège présidial de Châlons-en-Champagne, abbé de Bonne-Fontaine, Diocèse de Reims, il mourut à Clermont-Ferrand le 27 mai 1769.
  • Adelbert von Chamisso (1781-1838), né au château de Boncourt (Sivry-Ante) à 35 km de Châlons-en-Champagne, séjourna à Châlons de 1790 à 1792 avant d'émigrer en Allemagne. Il devint écrivain de langue allemande, tout en conservant la nationalité française. Le musée Schiller et Goethe, 68, rue Léon-Bourgeois présentait des souvenirs de Chamisso, il a été malheureusement été fermé par la municipalité au 31 décembre 2008.
Adelbert von Chamisso.
Caumartin

Anciennes familles de Châlons-en-Champagne

(Voir Armorial de Châlons sur Marne) [2]:

  • Antoine
  • Aubelin de Villers
  • Bar
  • Barbier
  • Beaugier de Bignimont
  • Berle de Mafrécourt
  • Berthelier
  • Beschefer
  • Billecart
  • Billet
  • Le Boucherat
  • Bocquet d'Anthenay
  • Braux
  • Caillet
  • Cachapt
  • Chalons
  • Chamorin
  • Champagne
  • Champenois
  • Charton
  • Chastillon
  • Faut
  • Féret
  • Filoque
  • Fleury
  • Gargam
  • Gayet
  • Godart
  • Godet
  • Grossart
  • Guyot
  • Hoccart
  • Hennequin
  • Henry
  • Horguelin
  • Hermann
  • Jeannet
  • Jourdain
  • Joybert (de Joybert)
  • Lauvaux
  • Le Certain
  • La Moyne
  • Lhoste
  • Langault
  • Le Doux
  • Le Tartier
  • Le Gorlier
  • Le Duc
  • Lorain
  • Puyol
  • Rolland
  • Rousset
  • Regnauld
  • Sebille
  • de St Genys
  • Saguez (Saguez de Breuvery)
  • Truc
  • Talon
  • de Thuisy
  • Turpin
  • de La Veuve
  • Viriot
  • Wignacourt
  • Ytam

Vie militaire

Histoire et présent de la vie militaire à Châlons-en-Champagne :

Article détaillé : Garnison de Châlons.

Jumelages

L'Hôtel de ville de Bobo-Dioulasso

Activités culturelles

Sport

Media

Radio locales

Bande FM châlonnaise


Presse régionale et locale

Voir aussi

Notes et références

  1. Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris, 1974,
  2. Châlons-en-Champagne attesté par une lettre de Charles V du 25 janvier 1373 "Chaalons-en-Champaigne" aux arch. Mun de Châlons CC6
  3. Jean-Pierre Ravaux, « De civitas Catuuellaunorum à Châlons et de Châlons-en-Champagne à Châlons-sur-Marne, histoire du nom d'une ville », dans Mémoires de la SACSAM, tome CV, 1990, p. 49-54, et Châlons en Champagne Histoire d'un nom, 1999
  4. Journal officiel du 3 janvier 1998, décret 97-1331.
  5. Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. ; résumé dans École nationale des chartes, positions des thèses..., 1995, p. 251-257.
  6. Lettres patentes de Charles VI données à Paris le 23 juillet 1421 (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 881).
  7. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons sur Marne, Roanne, 1983, affirme que la ville a connu sa seule activité industrielle pendant le Moyen Age florissant, c’est-à-dire aux XIIe et XIIIe siècles.
  8. Cette théorie est résumée par Auguste Nicaise, Châlons-sur-Marne et ses environs, Paris, 1861, p. 5.
  9. Fernand Vercauteren, Étude sur les “civitates” de la Belgique seconde, Bruxelles, 1934, p. 136-164.
  10. Sur le tracé de cette voie romaine construite vers dix avant notre ère, lire Raymond Chevalier, Les voies romaines, Paris, 1972, p. 188. Mais rien ne permet de dater les débuts des travaux aux abords de la ville actuelle. Par contre, l’artère principale du centre historique repose sur son tracé.
  11. Françoise Chossenot, « Châlons dans l’antiquité », dans Châlons 2000 ans d’histoire, mélanges d’histoire de géographie, d’arts et de tradition, 1980, p. 41-48. Jean-Pierre Ravaux, « Les évêques de Châlons-sur-Marne », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome 98, 1983, p. 62.
  12. Pour tout ce qui concerne l’apparition et l’évolution du pouvoir comtal des évêques de la France du Nord, voir Olivier Guyotjeannin, Episcopus et comes : affirmation et déclin de la seigneurie épiscopale au nord du royaume de France (Beauvais-Noyon, Xe-début XIIIe siècle), Genève-Paris, 1987. L’auteur décèle une falsification de l’acte par lequel Guy III affirme détenir, par délégation du roi, le pouvoir sur le comté de Châlons et les droits temporels attachés, p. 53-54.
  13. Sur les métiers jurés, lire les ouvrages de Louis Grignon et la thèse d’A.-M. Couvret, Vie économique et sociale de Châlons, p. 54-80.
  14. De l’ensemble ne subsistent que la collégiale Notre-Dame-en-Vaux avec les quarante statues-colonnes de son cloître, la cathédrale Saint-Étienne et quelques églises de paroisse.
  15. Procès-verbal de l’assemblée du 6 février 1418 [n. st.] au cours de laquelle fut donnée lecture d’une lettre de la reine Isabelle exhortant les Châlonnais à combattre les Armagnacs (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 752).
  16. Bernard Chevalier, Les bonnes villes de France du XIVe au XVIe siècle, Paris, 1982, p. 201-202.
  17. L’assemblée avait été dès l’origine reconnue par le roi de France ; J.-P. Ravaux, Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne, 1983. Voir aussi le travail d’Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mémoire de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., qui demande cependant un nouvel approfondissement.
  18. Le cartulaire de 1503 donne une liste exhaustive des biens du ban de l’évêque tout en le délimitant (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 751, fol. 7-11). Voir aussi Paul Pélicier et Ferdinand Lot, « Extraits du livre de la peau de veau de Châlons », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., 2e semestre, tome 4, 1901, p. 101.
  19. Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mém. de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., p. 42-49.
  20. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 253.
  21. L’historien Maurice Poinsignon dit d’une manière générale que « la Champagne se met souvent en frais pour sa défense et celle du royaume », dans Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris, 1974, tome 1er, p. 59. De son côté, Laurent Bourquin parle de « région vitale » au XVIe siècle, d’« impératif absolu qui se pose au monarque dans cette province stratégique : tenir le terrain », car « il ne doit jamais se permettre d’en perdre le contrôle », Noblesse seconde et pouvoir en Champagne aux XVIe et XVIIe siècles siècles, Paris : Publications de la Sorbonne, 1994, p. 8-9.
  22. Les Châlonnais « ont cet avantage d’avoir toujours été fidèles à leurs rois, malgré les factions qui se sont élevées, et se sont opposés avec beaucoup de fermeté à tout ce qui a paru contraire à l’autorité royale », Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 255-256.
  23. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 259.
  24. « Chers et bien amez, votre fidélité et vos services vous rendent sy recommandables en notre endroit que vous vous pouvez asseurer qu’il ne se presentera jamais subjet de vous gratifier que nous ne le facions trés volontiers. Et pour ce nous avons fait despecher nos lettres de confirmation des bailliage, siege presidial et prevosté de Vitry avec le tablier de la monnoye de Troyes, que le feu roy (...) avoit transferé en notre ville de Chaalons (…) » (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 758), publié par Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne…, tome 2, p. 508.
  25. Aux XIVe et XVe siècles, le chapitre Saint-Étienne tenta et parvint à se rendre autonome de la chancellerie épiscopale ; Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p. 87-88.
  26. Tous les historiens de Louis Barbat en 1844 à Olivier Caruso en 1986, s’évertuent à présenter l’évolution des rapports de puissance dans le sens d’une réduction de celle de l’évêque, sans systématiquement apporter d’indices nouveaux.
  27. Lettre de Charles V, Paris, 25 janvier 1374 [n. st.] (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 832). Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le dipl. d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. , p. 19-27 ; résumé dans Ecole nationale des chartes, positions des thèses…, 1995, p. 251-257.
  28. Pour le XVIe siècle, seuls les rôles de la taille croisés aux minutes notariales permettraient une étude quantitative et qualitative de la population châlonnaise.
  29. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 779, fol. 74.
  30. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 856.
  31. Méthode de calcul utilisée par Pierre Goubert dans sa thèse Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1960. Cette ville picarde offre des particularités assez proche de celles de la cité champenoise. Description de Beauvais que confirma Bernard Guenée, Tribunaux et gens de justice…, p. 47.
  32. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul, voir Emmanuel Le Roy Ladurie, Le carnaval de Romans, Poitiers, 1979, p. 14-15.
  33. En 1815, la population était de 11 750 habitants vivant encore pour la quasi totalité dans les limites des remparts du XVIe siècle.
  34. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p. 74-82.
  35. Phénomène particulièrement visible grâce aux minutes notariales dès le début du siècle. Il est d’ailleurs impossible de dater les débuts de cette appropriation des biens fonciers.
  36. Lire la description minutieuse de tous ces corps de métier faite par Anne-Marie Couvret, Vie économique et sociale…, p. 67-80.
  37. Guillaume Bizet, marchand de Châlons, a été exclu de l’échevinage par ses confrères « par ce qu’il estoit la plupart du temps absent de ladite ville pour d’autres occupations » (Archives départementales de la Marne, B 272, fol. 9).
  38. Archives départementales de la Marne, G 157, fol. 44v.
  39. Au nombre de vingt-trois dans un contrat daté du 29 juillet 1552 (Archives départementales de la Marne, 4 E 6 186).
  40. Alexis Rivière, Les communautés religieuses de l’ancien Châlons, vêtures, noviciats et professions, Châlons-sur-Marne, 1896 et Edouard de Barthélemy, Histoire de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, 1883, p. 43-59.
  41. L’intendant Larcher dans son Mémoire sur l’état de la généralité de Champagne de 1697, donne pour le chapitre Saint-Étienne, trente et un chanoines et huit demi prébendes, une soixantaine de chapelains de l’ancienne congrégation, mais combien de religieux comptaient les deux abbayes et les couvents des ordres mendiants intra muros ? Il ne le précise pas, op. cit., fol. 98-104.
  42. A.-M. Couvret, Vie économique et sociale…, p. 4.
  43. Jean-Pierre Ravaux, « Histoire topographique de Châlons-sur-Marne » dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome XCV, 1980, p. 18-19.
  44. Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986, ISBN 2-221-04523-8, p 103
  45. Jean-Paul Barbier Ils sont passés à Châlons 2003; Jean-Paul Barbier et Michel Bursaux Les Bonaparte à Châlons in Etudes Marnaises SACSAM 2009
  46. Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  47. Châlons-en-Champagne sur le site de l'Insee
  48. Châlons-en-Champagne sur le site de Cassini
  49. College St. Etienne
  50. Inventaire des pièces exposées sur le site de l'Association Internationale Nicolas Appert http://www.appert-aina.com
  51. Patrimoine de France
  52. Châlons-en-Champagne, ville d'art et d'histoire, publication de la ville de Châlons-en-Champagne, 2007
  53. Jean-Paul Barbier Ils sont passés à Châlons, 2003, page 57
  54. Henri Vendel Historique de la Bibliothèque Municipale de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, Impr. du Journal de la Marne, 1925
  55. Jean-Paul Barbier Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables, 2000.
  56. Jean-Paul Barbier Nicolas Appert Inventeur et humaniste, édition Royer, Paris, 1994.

Liens externes


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