Empire du Soleil levant

Empire du Soleil levant

Japon

 日本
Nippon ou Nihon
(ja)
Japon (fr)
Drapeau du Japon Sceau Impérial du Japon
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Paix et progrès
carte
Langue officielle Japonais (de facto)
Capitale Tōkyō
35°41′N 139°46′E / 35.683, 139.767
Plus grande ville Tōkyō[1]
Forme de l’État
 - Empereur
 - Premier ministre
Monarchie constitutionnelle
Akihito
Yukio Hatoyama
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 62e
377 835 km²
0,9 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 10e
127 288 419 hab.
337,3[2] hab./km²
Formation
 Actuelle constitution
 
3 mai 1947
Gentilé Japonais, Japonaise
PIB (nominal) (2008) $4 923 milliards[3] ( 2e)
IDH (2005) Diminution 0.953 (élevé) ( 8e)
Monnaie Yen (JPY)
Fuseau horaire UTC +9
Hymne national Kimi ga yo
Domaine internet .jp
Indicatif
téléphonique
+81


Le Japon est un pays insulaire de l’Asie de l'Est. Situé dans l'océan Pacifique, il se trouve à l'est de la mer du Japon, de la République populaire de Chine et de la Russie et au nord de Taïwan. Étymologiquement, les kanjis (ou idéogrammes) qui composent le nom du Japon signifient « lieu d'origine du soleil » ; c'est ainsi que le Japon est parfois désigné comme le « Pays du Soleil Levant ».

Le Japon forme un archipel de 6 852 îles[4], dont les quatre plus grandes sont Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku, et représentent à elles seules 97 % de la superficie du Japon. La plupart des îles sont montagneuses, parfois volcaniques ; par exemple, le plus haut sommet du Japon, le Mont Fuji est un volcan (inactif depuis la fin du XVIIIème siècle). Le Japon est le dixième pays le plus peuplé, avec environ 127 millions d'habitants pour 377 835 km² (337 hab./km²). L'agglomération de Tōkyō, qui comprend la capitale Tokyo et plusieurs préfectures environnantes, est la plus grande région métropolitaine du monde, avec plus de 30 millions d'habitants.

Les recherches archéologiques démontrent que le Japon était peuplé dès la période du Paléolithique supérieur. Les premières mentions écrites du Japon sont de brèves apparitions dans des textes de l'histoire chinoise du Ier siècle. L'histoire du Japon est caractérisée par des périodes de grande influence dans le monde extérieur suivies par de longues périodes d'isolement. Depuis l'adoption de sa constitution en 1947, le Japon a maintenu une monarchie constitutionnelle avec un empereur et un parlement élu, la Diète.

Le Japon est la deuxième grande puissance économique du monde par PIB nominal et la troisième par PIB à parité de pouvoir d'achat. Il est aussi le quatrième plus gros exportateur et le sixième plus gros importateur. C'est un pays développé, avec un niveau de vie élevé (huitième plus haut IDH) et la plus longue espérance de vie au monde (selon les estimations de l'ONU)[5].

Sommaire

Étymologie

Article détaillé : Noms du Japon.

En japonais, « Japon » (日本) se dit Nihon ou Nippon, et éventuellement dans les documents administratifs Nipponkoku (日本国?) prononcé plus rarement Nihonkoku, soit Nation japonaise.

Le nom 日本 veut dire « origine du soleil ». En effet, signifie soleil (ou jour) et signifie origine (ou racine). On peut donc donner comme signification à ce nom « le pays du soleil levant ». C’est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (traditionnellement par le biais d’une lettre du prince régent Shōtoku) que cette appellation, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite, alors que les Japonais de l’époque désignaient leur pays sous le nom de Yamato. D’abord prononcé Hi-no-moto, il lui fut préféré, à partir de l'époque de Nara (VIIIe siècle) les prononciations Nihon ou Nippon, appellations encore en usage de nos jours.

Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres, les billets de banque, et pour les événements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment dans la vie quotidienne. Nippon peut faire aussi référence à l'empire du Japon et donc à l'idéologie nationaliste de l'ère Shōwa. Yamato (大和) est le nom que l’on donne à la période historique allant de 250 à 710. C’est en fait le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良) aux environs du Ve siècle. Aujourd’hui, on trouve toujours le mot Yamato dans des expressions telles que Yamatodamashii (大和魂, « l’esprit japonais »).

Le terme Japon viendrait très certainement de la prononciation chinoise de 日本 (rìbĕn [ʐ̩˥˩.pən˨˩˦] en mandarin d’aujourd’hui)[6]. Marco Polo utilisait le terme de Cipangu, dérivé du chinois Zipang utilisé par les chinois pour désigner le Japon à cette époque[7].

Histoire

Article détaillé : Histoire du Japon.
Jimmu, fondateur légendaire du Japon (par Tsukioka Yoshitoshi)
Scène de la guerre de Gempei (panneau du XIIe siècle)
L'empereur Meiji (1909)

La légende rapporte que le Japon fut fondé au VIIe siècle av. J.-C. par l’empereur Jimmu. Le système d’écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les Ve et VIe siècles par les moines bouddhistes chinois et coréens, initiant une longue période d’influence culturelle chinoise. Les empereurs étaient les dirigeants symboliques, alors que le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, des régents du clan Fujiwara (du VIIIe siècle au milieu du XIe siècle) aux shoguns (général en chef des armées, à partir de 1192). L'apogée de l'autorité impériale se situe au début de l'époque de Nara (première partie du VIIIe siècle) et à la fin de celle de Heian par le biais du système des empereurs retirés (d'environ 1053 jusqu'à 1085-1092).

À partir du XVIe siècle, des commerçants venus tout d'abord du Portugal (1543), puis des Pays-Bas et d’Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVIIe siècle, le bakufu (shogunat) Tokugawa craignit que ces missionnaires portugais fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d’une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement total[8]) et la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort accompagnée de torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l’exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki (長崎), précisément sur l’île de Dejima (出島).

Cet isolement volontaire de deux siècles dura jusqu’à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s’ouvrir à l’Occident par la politique de la canonnière en signant la convention de Kanagawa en 1854 après le pilonnage des ports japonais.

En seulement quelques années, les contacts intensifs avec l’Occident transformèrent profondément la société japonaise. Le shogun fut forcé de démissionner et l’empereur fut réinvesti du pouvoir.

La restauration Meiji de 1868 mit en œuvre de nombreuses réformes. Le système de type féodal et l’ordre des samouraïs furent officiellement abolis et de nombreuses institutions occidentales furent adoptées (les préfectures furent mises en place). De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d’importantes réformes économiques, sociales et militaires transformèrent le Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnèrent naissance à une forte ambition qui se transforma en guerre contre la Chine (1895) et contre la Russie (1905), dans laquelle le Japon gagna la Corée, Taïwan et d’autres territoires.

L’expansionnisme militaire du Japon avait débuté dès le début du XXe siècle avec l’annexion de la Corée en 1910. Il prit de l’ampleur au cours de l’ère Shōwa avec l’invasion de la Mandchourie en 1931 puis des provinces du nord de la Chine. En 1937, l’empire se lança dans une invasion de la Chine qui débuta avec le bombardement stratégique de Shanghai et de Canton, ce qui entraîna une résolution de blâme de la Société des nations à l’encontre du Japon mais surtout un écrasement des forces du Guomindang. Plus de deux cent mille civils chinois furent exterminés lors du massacre de Nankin (Nanjing) par l’armée impériale japonaise.

L’attaque de Pearl Harbor dans l’archipel d’Hawaii en 1941, visant à détruire une partie de la flotte de guerre américaine, engagea l’empire dans la Seconde Guerre mondiale au côté de l’Axe. Le Japon agrandit dès lors encore son emprise jusqu’à occuper la Birmanie, la Thaïlande, Hong Kong, Singapour, l’Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l'Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Ce gigantesque empire militaire, appelé officiellement Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, était destiné à servir de réservoir de matières premières. L’occupation de ces territoires fut marquée par d’innombrables exactions à l’encontre des populations d’Extrême-Orient, crimes pour lesquels les pays voisins du Japon demandent toujours des excuses ou des réparations aujourd’hui.

L’empereur Shōwa procéda finalement à la reddition de l’empire du Japon le 14 août 1945 après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki et l’invasion soviétique du Manzhouguo. Le traité de paix avec la Russie est toujours en négociation, en règlement du problème des îles Kouriles du sud, occupées par cette dernière depuis la fin du conflit.

Le Japon, dont plusieurs des villes majeures ont été dévastées par les bombardements, est occupé par les troupes du Commandant suprême des forces alliées, MacArthur. Celui-ci met en place le tribunal de Tōkyō pour juger quelques-uns des dirigeants politiques et militaires de l’empire mais exonère tous les membres de la famille impériale ainsi que les membres des unités de recherche bactériologiques.

Confiné à l’archipel, le pays demeura sous la tutelle des États-Unis jusqu’en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposèrent une nouvelle constitution, plus démocratique, et fournirent une aide financière qui encouragea le renouveau du Japon. L’économie se rétablit ainsi rapidement et permit le retour de la prospérité dans l’archipel dont les jeux Olympiques de Tōkyō et le lancement du Shinkansen en 1964 furent les symboles.

Des années 1950 jusqu’aux années 1980, le Japon connaît une apogée culturelle et économique et une formidable croissance. Toutefois, ce « miracle économique » prend fin au début des années 1990, date à laquelle la bulle spéculative japonaise éclate, marquant le début de la « décennie perdue ». Ces années sont aussi marquées par une certaine instabilité politique (avec la première chute d'un gouvernement par une motion de censure en 1993) et plusieurs catastrophes d'origines humaines (Attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō en 1995) ou naturelles (tremblement de terre de Kōbe, également en 1995).

Actuellement, bien que sa part soit relativement faible dans les finances de l’État, le Japon occupe, en matière de budget militaire, la cinquième place dans le monde en chiffres absolus, mais l’importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d’une armée, le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l’autodéfense. La « force d’autodéfense » japonaise est un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.

Avec la guerre en Irak en 2003, la constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère non strictement militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.

Politique

Article détaillé : Politique du Japon.
Palais de la Diète, le Parlement japonais

Le Japon est une monarchie constitutionnelle. Régie par la Constitution de 1947, où l'Empereur (天皇, Tennō?) n'occupe plus qu'une place honorifique, tandis que l'essentiel du pouvoir politique est détenu par un parlement bicaméral, la Diète (国会, Kokkai?). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet (内閣, Naikaku?), responsable devant la Diète, dirigé par le Premier ministre (総理大臣, Sōri daijin?) et composé de ministres d’État (国務大臣, Kokumu daijin?) devant tous être des civils. Le Premier ministre est choisi au sein de la Diète par ses pairs avant d'être nommé par l'Empereur. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du Parlement. La constitution attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais.

La branche législative, et donc la Diète, se compose tout d'abord d'une chambre basse, la Chambre des représentants (衆議院, Shūgi-in?) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (il faut avoir vingt ans pour voter). La chambre haute, appelée Chambre des conseillers (参議院, Sangi-in?), de 242 membres, est composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée par moitié tous les trois ans. Le suffrage est universel et secret. Le mode de scrutin mixte : 146 conseillers sont élus par un scrutin majoritaire plurinominal dans le cadre des préfectures, et 96 conseillers à la proportionnelle nationale.

La vie politique a longtemps été dominée après la fin de l’occupation américaine par le Parti libéral démocrate (PLD), qui a fourni l’ensemble des Premiers ministres au pays de 1955 à 1993 et de 1996 à 2009. Celui-ci, de tendance conservatrice libérale, gouverne seul ou en coalition, notamment avec le Kōmeitō, parti sous influence de la secte Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus, entre 1998 et 2009. Le principal parti d'opposition a longtemps été le Parti socialiste japonais (PSJ) jusqu'à ce que celui-ci souffre de la perte de son électorat traditionnel suite à son alliance de 1994 à 1996 avec le PLD dans une grande coalition gouvernementale et sa transformation en 1996 en Parti social-démocrate (PSD). Depuis les années 1990, l'opposition non communiste a été animée par le Parti démocrate du Japon (PDJ), fondé en 1996 et réformé en 1998, composé d'anciens dissidents tant de l'ancien PSJ que du PLD et se positionnant au centre-gauche de l'échiquier politique japonais. Il est finalement arrivé au pouvoir à l'issue des élections législatives japonaises de 2009.

Plusieurs centaines de milliers de Coréens ont le statut de résidents permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refusent de prendre la nationalité japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité coréenne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si nombre d’entre eux utilisent couramment un nom japonais ou ne savent pas parler coréen. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents.

Ils ne peuvent malgré tout pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la fonction publique sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis 2005 dans certaines régions de Corée du Sud.

Le Japon pratique la peine de mort. C'est un usage qui a tendance à croître ces dernières années (les exécutions ont doublé en un an et les condamnations ont été multipliées par 6 en quatre ans).

Relations étrangères et armement

Le JDS Hyuga, un des deux porte-hélicoptères de la force maritime japonaise d'auto-défense
F-15 Eagles de la force aérienne d'auto-défense

Le Japon entretient d'étroites relations économiques et militaires avec son principal allié, les États-Unis[9]. État membre de l'Organisation des Nations Unies depuis 1956, le Japon a été un membre non-permanent du Conseil de sécurité pour un total de 18 ans et le sera pour la période 2009-2010. Il est également l'une des nations du G4 qui cherchent à devenir un membre permanent au Conseil de sécurité[10]. En tant que membre du G8, de l'APEC, de l'ASEAN Plus Trois et participant au Sommet de l'Asie orientale, le Japon participe activement aux affaires internationales et renforce ses liens diplomatiques avec des partenaires importants dans le monde entier. Le Japon a signé un pacte de sécurité avec l'Australie en mars 2007[11] et avec l'Inde en octobre 2008[12]. Il est également le troisième plus grand donateur d'aide publique au développement, après les États-Unis et le Royaume-Uni, avec un don de 8,86 milliards de dollars US en 2004[13]. Le Japon a contribué avec des troupes non-combattantes à la guerre d'Irak mais a, depuis, retiré ses forces d'Irak[14].

Le Japon est engagé dans plusieurs conflits territoriaux avec ses voisins : avec la Russie sur les îles Kouriles, avec la Corée du Sud sur les rochers Liancourt, avec le République populaire de Chine et Taïwan sur les îles Senkaku, et avec la République populaire de Chine sur la ZEE autour de Okinotorishima.

Le Japon est aussi confronté à un différend avec la Corée du Nord sur son enlèvement de citoyens japonais et sur ses armes nucléaires. À la suite de la contestation des îles Kouriles, le Japon est techniquement toujours en guerre avec la Russie, car aucune solution à la question n'a jamais été signée[15].

L'armée du Japon est restreinte par l'article 9 de la Constitution japonaise, qui fait renoncer le Japon à son droit de déclarer la guerre ou à utiliser sa force militaire comme moyen de règlement des différends internationaux. Les forces du Japon sont régies par le ministère de la Défense, et sont composée d'une force terrestre, maritime et aérienne. Les forces qui ont été récemment utilisées dans des opérations de maintien de la paix et pour le déploiement de troupes japonaises en Irak a marqué la première intervention militaire du Japon à l'étranger depuis la Seconde Guerre mondiale[14].

Subdivisions administratives

Article détaillé : Subdivisions du Japon.

Le Japon est subdivisé en quarante-sept préfectures (ou départements), dont une préfecture métropolitaine ou métropole (Tōkyō), une préfecture insulaire ou territoire (Hokkaidō), deux préfectures urbaines (Ōsaka et Kyōto) et 43 préfectures rurales.

Préfectures du Japon
Préfectures
(01) Hokkaidō (北海道) (territoire) (02) Aomori (青森) (03) Iwate (岩手)
(04) Miyagi (宮城) (05) Akita (秋田) (06) Yamagata (山形)
(07) Fukushima (福島) (08) Ibaraki (茨城) (09) Tochigi (栃木)
(10) Gunma (群馬) (11) Saitama (埼玉) (12) Chiba (千葉)
(13) Tōkyō (東京, métropole) (14) Kanagawa (神奈川) (15) Niigata (新潟)
(16) Toyama (富山) (17) Ishikawa (石川) (18) Fukui (福井)
(19) Yamanashi (山梨) (20) Nagano (長野) (21) Gifu (岐阜)
(22) Shizuoka (静岡) (23) Aichi (愛知) (24) Mie (三重)
(25) Shiga (滋賀) (26) Kyōto (京都, préfecture urbaine) (27) Ōsaka (大阪, préfecture urbaine)
(28) Hyōgo (兵庫) (29) Nara (奈良) (30) Wakayama (和歌山)
(31) Tottori (鳥取) (32) Shimane (島根) (33) Okayama (岡山)
(34) Hiroshima (広島) (35) Yamaguchi (山口) (36) Tokushima (徳島)
(37) Kagawa (香川) (38) Ehime (愛媛) (39) Kōchi (高知)
(40) Fukuoka (福岡) (41) Saga (佐賀) (42) Nagasaki (長崎)
(43) Kumamoto (熊本) (44) Ōita (大分) (45) Miyazaki (宮崎)
(46) Kagoshima (鹿児島) (47) Okinawa (沖縄)

Deux préfectures ont des subdivisions particulières qui leur est propre : Hokkaidō qui a tout son territoire divisé en sous-préfectures et Tōkyō qui présente elle aussi des circonscriptions administratives particulières à travers les 23 arrondissements spéciaux (qui ont statut de municipalités urbaines sans en avoir toutes les compétences, certaines étant exercées directement par le Gouvernement métropolitain) et les 4 sous-préfectures insulaires du Pacifique. Sinon, toutes les préfectures (ou sous-préfectures) sont organisées en municipalités urbaines (les villes) ou rurales (les bourgs et villages, eux-mêmes regroupés en districts ruraux).

Géographie

Carte du Japon
Article détaillé : Géographie du Japon.

Le Japon est un archipel de plus de trois mille kilomètres de long, s’étalant de la Russie (îles Kouriles) au nord à Taïwan au sud, le long de la côte orientale de l’Asie. Quatre îles principales sur les 4 000 de l'arc insulaire représentent 95 % du territoire[16] : du nord au sud, Hokkaidō (79 000 km2), historiquement peuplée par les Aïnous, Honshū (227 000 km2) la plus grande et la plus peuplée avec 105 millions d’habitants, Shikoku (18 000 km2), l’île de la mer intérieure et Kyūshū (36 000 km2), en face de la Corée du Sud.

En outre, l’archipel comporte environ trois mille autres îles, plus petites (notamment dans la préfecture d’Okinawa). Naha, sur l’île d’Okinawa dans l’archipel des Ryūkyū (Ryūkyū rettō en japonais), est située à plus de six cents kilomètres au sud-ouest de Kyūshū. Au sud de Tōkyō, l’archipel des Nanpō s’étire sur plus de mille kilomètres jusqu’à Iwo Jima. Au nord, Sakhaline (Karafuto en japonais) et les îles Kouriles (Chishima rettō, qui s’étendent à plus de mille deux cents kilomètres au nord-est de Hokkaidō), annexées par la Russie quelques jours après la défaite du Japon face aux États-Unis en août 1945, sont parfois considérées comme les points extrêmes de l’archipel.

Le Japon est scindé, de façon géographique et non pas politique, en huit régions (voire neuf, selon qu’Okinawa est inclus ou non dans le Kyūshū) qui sont du Nord au Sud : Hokkaidō, Tōhoku, Kantō, Chūbu, Kansai (couramment appelé Kinki), Chūgoku, Shikoku, Kyūshū et Okinawa.

Villes du Japon

Article détaillé : Villes du Japon.
Le gratte-ciel Mori situé sur les collines du quartier de Roppongi (Tōkyō), photo prise depuis la tour de Tōkyō.

Les principales villes (agglomérations) du Japon classées en ordre décroissant d’habitants sont (chiffres de 2005)[17] :

L'agglomération de Tōkyō, englobant entre autres Yokohama, Kawasaki et Saitama est, avec plus de 33 millions d’habitants[19], la plus peuplée du monde.

Relief

Carte topographique du Japon.

Les montagnes occupent 71 % du territoire, les piémonts 4 %, les plaines hautes 12 % et les plaines basses 13 %. Seulement un peu plus du cinquième du territoire est habitable (80 500 km2), et la plus grande plaine de l'archipel, celle du Kantō, n'atteint pas 15 000 km2 [[16]]. Le massif montagneux des Alpes japonaises s'étire du Nord au Sud sur plus de 1 800 km, le long des 4 îles principales. Le point culminant du Japon est le célèbre mont Fuji[20] atteignant 3 776 m d’altitude. Il s’agit d’un relief volcanique, toujours actif, mais peu menaçant.

La rareté des plaines (excepté près des littoraux), très peuplées (plus de 800 habitants par km2 sur la côte est de Honshū), oblige l’exploitation des collines et des montagnes avec le système des cultures en plateaux (les versants sont recouverts de bassins successifs de taille décroissante avec la hauteur, permettant la culture du riz, du soja, etc.). Si les côtes du Japon sont longues (33 000 km) et d'une grande variété, les fleuves sont courts, pentus et violents, et se prêtent peu à la navigation[16].

Le Japon exprime avant tout par sa géographie le contraste le plus remarquable qui soit au monde entre un milieu éminemment ingrat qui n’offre à ses habitants qu’une superficie cultivable inférieure à 78 000 km2 (moins de 24 % de la superficie totale) et la présence de 127 millions d’habitants (chiffre de 2007).

Volcanisme et séismes

Comme le Japon est situé dans une zone de subduction de 4 plaques tectoniques (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique), de nombreux volcans, comme le mont Unzen, sur l’île de Kyūshū, sont actifs.

Des milliers de secousses telluriques d’intensité variable (de 4 à 7,3 sur l’échelle de Richter) sont ressenties dans le Japon tout entier chaque année. Par ailleurs, les puissants et ravageurs tremblements du plancher sous-marin génèrent des raz-de-marée appelés tsunamis.

Le séisme de Kōbe en 1995 fit 6 437 morts et 43 792 blessés. Celui du Kantō en 1923 fit lui plus de cent mille morts, occasionnant la destruction par incendie de la plupart des maisons en bois. Le Japon enregistre chaque année environ 20 % des séismes les plus violents dans le monde.

Les sources naturelles d’eau chaude (appelées onsen) sont nombreuses et très populaires. Elles ont souvent été aménagées en bains publics, hôtels ou stations thermales pour les séjours de villégiature et retraites de santé. On peut par exemple s’y baigner dans des « baignoires » naturelles de 40 à 65 °C.

Climat

Le Japon vu par satellite

L’archipel est très étiré sur l’axe Nord-Sud de la latitude de Québec à celle de Cuba[16], le Japon possède une gamme climatique étendue. L'île de Hokkaidō connaît un climat tempéré, avec des étés doux et des hivers froids avec de fortes chutes de neige qui tiennent au sol durant plusieurs mois. À l'inverse, le climat des îles Ryukyu est de type subtropical, sans gel ni neige, avec des températures minimales hivernales supérieures à 16 °C[16]. Tōkyō, Nagoya, Kyōto, Ōsaka et Kōbe, à l’est et au centre-ouest de la plus grande île (Honshū), ont un climat de type subtropical humide caractérisé par des hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige, et des étés chauds et humides, avec une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet. Le climat de Fukuoka (Hakata), sur l’île de Kyūshū, est relativement tempéré avec des hivers doux et un été court, alors que celui d’Okinawa est quasi-tropical.

L'archipel japonais connaît une alternance des vents et des courants marins qui influent sur son climat. En hiver, les vents sibériens déferlent sur la mer du Japon et provoquent d'énormes chutes de neige sur la côté occidentale de l'archipel. À l'inverse, la côte orientale est protégée par la chaîne des Alpes japonaises et connaît des hivers secs et ensoleillés, avec des températures tiédies par l'effet du courant chaud Kuro-shio au Sud-Est. En été, le courant froid Oya-shio abaisse les températures sur les côtes du Nord-Ouest[16].

L’archipel japonais est touché par les tempêtes tropicales et les cyclones (appelés typhons), surtout entre juin et octobre. En 2004, dix cyclones se sont abattus sur le Japon, parmi lesquels Meari qui a fait vingt-deux morts et six disparus. Le bilan matériel de la saison 2004 est catastrophique : au moins 155 milliards de yens (1,4 milliard de dollars américains ou 1 milliard d’euros) de dégâts. Les typhons les plus violents du XXe siècle au Japon ont dévasté Muroto en 1934 (trois mille morts) et la baie d’Ise en 1959 (cinq mille morts).

Environnement

L'histoire environnementale du Japon et les politiques actuelles reflètent un équilibre fragile entre le développement économique et la protection de l'environnement. Dans la rapidité de la croissance économique après la Seconde Guerre mondiale, les politiques d'environnement ont été délaissées par le gouvernement et les entreprises industrielles. Conséquence inévitable, la pollution a fortement sévi au Japon dans les années 1950 et 1960 et a entraîné certains fléaux comme la maladie de Minamata. Avec la montée des préoccupations sur le problème, le gouvernement a introduit de nombreuses lois sur la protection de l'environnement[21] en 1970 et a créé le Ministère de l'Environnement en 1971. Le premier choc pétrolier a également encouragé l'utilisation efficace de l'énergie au Japon en raison du manque de ressources naturelles[22]. Les questions environnementales actuellement prioritaires comprennent la pollution de l'air en zones urbaines (les NOx, particules en suspension dans l'air, sont des substances toxiques), la gestion des déchets, l'eutrophisation de l'eau, la conservation de la nature, la gestion des produits chimiques et la coopération internationale pour la conservation de l'environnement[23].

Aujourd'hui, le Japon est l'un des leaders mondiaux dans le développement de nouvelles technologies respectueuses de l'environnement. Les automobiles hybrides de Toyota et Honda ont été désignées comme ayant la plus haute économie de carburant et les plus basses émissions[24]. Ceci est dû à la technologie de pointe des systèmes hybrides, aux biocarburants, à l'utilisation de matériel léger et à une meilleure ingénierie.

Le Japon prend également en considération les problèmes entourant le changement climatique. En tant que signataire du Protocole de Kyoto, et hôte de la conférence de 1997 qui l'a établi, le Japon est dans l'obligation de réduire ses émissions de dioxyde de carbone et de prendre d'autres mesures liées à la lutte contre le changement climatique. La Cool Biz, présentée par l'ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, avait pour cible la réduction de l'utilisation de l'énergie grâce à la réduction de l'utilisation de la climatisation dans les bureaux du gouvernement. Le Japon va forcer l'industrie à faire des réductions d'émissions de gaz à effet de serre, en vertu de ses obligations liées au Protocole de Kyoto[25].

Le Japon est classé 30e dans le classement des pays en fonction de leur indice de durabilité environnementale[26].

Démographie

Article détaillé : Démographie du Japon.

Le Japon comptait 2 217 000 étrangers à la fin 2008, soit 1,74% de la population totale, avec une augmentation de 50% en dix ans. Les Chinois représentent le groupe le plus important (30%), avec 655 000 personnes, suivi des Coréens (589 000), Brésiliens (313000), Philippins (211 000) et Péruviens (60 000)[27].

Les Japonais sont vraisemblablement issus de vagues d’immigration successives venues de Chine, de Corée et des îles du Pacifique[28].

Le faible taux d’immigrants associé à un taux de natalité bas fait que le Japon est actuellement en « crise démographique » : le recul de l’âge de la retraite est à l’ordre du jour, et des personnes âgées commencent même à être réembauchées pour combler le manque de plus en plus apparent de main-d’œuvre jeune. Entre 1980 et 2005, la part des plus de soixante-cinq ans dans la population japonaise a doublé, pour dépasser les 20 % en 2006, chiffre qui serait porté à 40 % en 2050.

Pour la première fois en 2005 la population a reculé (perdant environ trente mille habitants, cela avec un taux de fécondité de 1,25 enfant par femme ; Tōkyō passant sous la barre de 1 enfant par femme avec un taux de 0,98) dans un pays où les structures destinées à accueillir les enfants en bas âge sont rares.
En 2008, l'indicateur conjoncturel de fécondité du pays (1,37 enfants par femme) a remonté pour la 3ème année consécutive après sa valeur la plus basse (1,26 en 2005, 1,32 en 2006 et 1,34 en 2007), et il y a eu en 2008 2000 naissances de plus qu'en 2007 (en partie car année bissextile), néanmoins la mortalité a atteint son second record en 2008 avec environ 1,14 million de morts dans l'année, ce qui se traduit en terme de bilan par 51.000 japonais de moins en 2008 qu'en 2007[29].

Sans modification démographique à court-terme (et les prospectivistes n'en attendent pas), le Japon comptera environ quatre-vingt-dix millions d’habitants en 2050. À ce rythme, ils seront moins de soixante millions en 2100. Quatre-vingts pour cent des Japonais se disent très préoccupés par les conséquences du vieillissement de la population pour leurs retraites, les dépenses de santé et la fiscalité.

De plus, la répartition de la population est hétérogène, essentiellement concentrée sur la bande littorale sud du pays alors que l’intérieur du pays et l’île de Hokkaidō sont très peu peuplés. Aujourd’hui, les zones urbaines représentent 80 % de la population. La mégalopole japonaise, généralement désignée sous le nom de Taiheiyō Belt (« ceinture Pacifique »), qui s’étire sur mille deux cents kilomètres de Tōkyō au nord de Fukuoka concentre plus de cent millions d’habitants.

Pyramide des âges du Japon, 2005

Économie

La Bourse de Tōkyō est la deuxième plus grande au monde avec une capitalisation boursière de plus de quatre mille milliards de dollars.

Le Japon est la deuxième puissance économique mondiale avec 8,05 % du PIB mondial (4 376 milliards de dollars), selon les chiffres de la Banque mondiale en 2007. Elle se situe derrière les États-Unis mais devant la Chine et l’Allemagne.

Les immenses groupes (Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi, Canon, Panasonic, Sony, Akai, Sharp, Nintendo, etc.) édifiés sur cette modeste surface placent le Japon parmi les grandes nations industrielles : première place mondiale pour l’automobile, l’électronique, deuxième place pour la construction navale (cargos, porte-conteneurs, pétroliers…). C’est aussi une économie de services très diversifiée et compétitive, particulièrement performante dans les secteurs de pointe.

Après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu’à conquérir ce rang de deuxième économie mondiale. C’est ce qu’on a appelé le miracle économique japonais (années 1950-1960). Les jeux Olympiques de Tōkyō en 1964 ont joué un rôle d’accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d’un capital humain important, à la coopération entre l’État (MITI puis METI) et les entreprises, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes exportations vers l’Asie et l’Amérique), à une forte éthique du travail, à la maîtrise des technologies de pointe grâce à la recherche, à la faiblesse relative des dépenses militaires (1 % du produit intérieur brut)[30].

PIB et recherche.GIF

L’organisation économique du Japon a quelques traits propres :

Jusqu’à récemment, une part importante des employés de l’industrie disposait d’une garantie d’emploi à vie, mais depuis l’éclatement de la bulle spéculative japonaise, les licenciements et surtout la fermeture de très nombreux sous-traitants ont écorché ce mythe. La crise a provoqué une croissance du chômage (plus de 5 % au début des années 2000, mais redescendu sous les 4 % en 2008) et de la pauvreté, avec la multiplication des sans domicile fixe et des travailleurs précaires.

L’industrie, secteur prépondérant de l’économie (avec 39 % du produit intérieur brut, contre 25 % aux États-Unis, et 33 % de la population active, contre 25 % en France), est très dépendante des importations de matières premières et d’énergie. En effet, le territoire japonais ne pourvoit qu’à 3 ou 4 % des ressources naturelles dont a besoin le pays. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné, pour des raisons politiques et sociales. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Toutefois l’autosuffisance alimentaire plafonne à 40 %. La flotte de pêche japonaise est une des plus importantes au monde et réalise presque 15 % des prises totales. Quant à la marine marchande, celle-ci dispose de 3 515 navires pour une jauge totale de 161 747 102 tonneaux (au 1er janvier 2008), se plaçant ainsi au deuxième rang des nations maritimes (après la Grèce) et représentant une part importante (15,58 %) du tonnage total mondial[31].

Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les années 1960, 5 % dans les années 1970 et 4 % dans les années 1980. Au cours des années 1970-1980, le capitalisme japonais a délocalisé sa production de type fordiste dans le reste de l’Asie orientale, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Le but est triple : contourner les quotas de plus en plus nombreux imposés par les différents barrières protectionnistes américaines ou européennes ; diminuer les coûts de production grâce à une main-d’œuvre meilleur marché et faiblement qualifiée ; conquérir, aussi, les marchés locaux et nationaux grâce à une installation sur place. C’est ainsi que le Japon s’est petit à petit ouvert vers le sud-ouest et l’ouest[32].

Dans les années 1990, la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de surinvestissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d’une politique économique d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance auront peu de succès, le pays s’enfonçant dans un long cycle de déflation aux conséquences dévastatrices pour les entreprises les moins compétitives et pour les ménages les plus fragiles.

La signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce força le Japon à réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américains ou vietnamien, sujet sensible dans un pays où le riz constitue la base alimentaire quotidienne. La crise économique asiatique de 1997 a eu pour effet d’accentuer cette situation économique tendue.

Depuis fin 2002, un mouvement de reprise s’est amorcé, tiré par le rapide développement du voisin chinois, et, plus récemment, par la demande intérieure (consommation des ménages, chômage en baisse…) et l’assainissement du secteur bancaire. Ceci s’est confirmé début 2006, quand le Japon a pu officiellement annoncer avoir vaincu la déflation persistante depuis le début des années 2000. Aujourd’hui, malgré un endettement public record (environ 160 % à 170 % du produit intérieur brut[33]), le Japon a réussi à sortir de la crise immobilière. Le ralentissement économique mondial en 2008 apporte cependant à cette économie fortement exportatrice un défi difficile à relever.

À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La robotique est une des grandes forces de l’économie japonaise à long terme, à tel point qu’elle est considérée comme le laboratoire de la société post-industrielle. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde se trouvent au Japon, soit 57 %. L’emploi au Japon reste un sujet de préoccupation de premier plan.

Infrastructures

Article détaillé : Transport au Japon.

Le pays possède l'un des réseaux de transport les plus performants au monde, la quasi-totalité de son territoire étant accessible en transports en commun. Cette facilité à se déplacer a contribué au développement économique et démographique du pays.

Au Japon, la voie ferrée est le principal moyen de transport des passagers : le réseau de trains, métros et lignes à grande vitesse (Shinkansen) est dense et très efficace. Il est complété par des réseaux de bus locaux, en zone urbaine comme en zone rurale.

L’infrastructure routière nipponne est bien entretenue et couvre efficacement tout le territoire, jusqu'aux zones montagneuses les plus reculées.

Il y a de plus des projets de dédoublement des grands axes routiers à travers les montagnes (projet nommé « Japan corridor »).

Le Japon possède par ailleurs l’une des principales flottes commerciales maritimes au monde. (Voir chapitre économie)

Le Japon possède également un réseau de transport aériens très moderne, avec deux compagnies aériennes : Japan Airlines et All Nippon Airways.

Le débit de 15,85 Mbs en téléchargement est le deuxième plus élevé du monde (consultation du site en septembre 2009) [34].

Tourisme

Article détaillé : Tourisme au Japon.

En 2006, le Japon a accueilli 7,3 millions de touristes, se classant au 30e rang mondial[35]. En 2007, les 10 principaux pays d'origine des touristes étaient[36] :

  1. Corée du Sud Corée du Sud (2 600 694 visiteurs)
  2. Taïwan Taïwan (1 385 255 visiteurs)
  3. République populaire de Chine Chine (942 439 visiteurs)
  4. États-Unis États-Unis (815 882 visiteurs)
  5. Hong Kong Hong Kong (442 042 visiteurs)
  6. Australie Australie (222 518 visiteurs)
  7. Royaume-Uni Royaume-Uni (221 945 visiteurs)
  8. Flag of Thailand.svg Thaïlande (167 481 visiteurs)
  9. Canada Canada (165 993 visiteurs)
  10. France France (137 787 visiteurs)

Science et technologie

Photo de presse du plus récent robot Honda, ASIMO

Le Japon fait figure de locomotive dans la recherche scientifique, en particulier l'électronique, les machines-outils et la recherche médicale. Près de 700 000 chercheurs se partagent un budget de 130 milliards de dollars US dédié à la recherche et au développement, le troisième plus grand au monde[37]. Par exemple, certaines des plus importantes contributions du Japon à la technologie se trouvent dans les domaines de l'électronique, l'automobile, les machines, la construction parasismique, la robotique industrielle, l'optique, la chimie, les semi-conducteurs et les métaux. Le Japon est le leader incontesté en termes de production et d'utilisation de la robotique, et possède plus de la moitié (402 200 sur 742 500) des robots industriels utilisés pour la construction dans le monde[38]. Les sociétés japonaises sont par exemple à l'origine des robots Qrio, ASIMO et Aibo. Le Japon est le plus grand producteur mondial d'automobiles[39] et regroupe six des quinze plus grandes entreprises de construction automobile au monde, et sept des vingt plus importants fabricants de semi-conducteurs aujourd'hui.

L'agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) est l'agence spatiale du Japon qui fait de la recherche spatiale, de la recherche en aviation et qui développe des fusées et des satellites. C'est une participante à la Station spatiale internationale et le Japanese Experiment Module (Kibō) a été ajouté à la Station spatiale internationale au cours de vols d'assemblage de la navette spatiale américaine en 2008[40]. L'agence a des plans d'exploration de l'espace, tels que le lancement de Venus Climate Orbiter en 2010[41],[42], le développement de la Mercury Magnetospheric Orbiter qui sera lancée en 2013[43],[44] et la construction d'une base lunaire en 2030[45]. Le 14 septembre 2007, le Japon a lancé SELENE, une mission lunaire japonaise avec une fusée H-IIA (type H2A2022) du centre spatial de Tanegashima. SELENE est également connu sous le nom de Kaguya, la princesse lunaire du conte folklorique Kaguya-hime[46]. Kaguya est la plus grande mission de sonde lunaire depuis le programme Apollo. Sa mission est de recueillir des données sur la Lune, son origine et son évolution. Elle est entrée en orbite lunaire en octobre 2007[47],[48], volant à une altitude d'environ 100 kilomètres[49].

Éducation et santé

Article détaillé : Système éducatif au Japon.
Un des bâtiments de l'Université de Tōkyō, l'une des plus prestigieuses universités du Japon

Tout d'abord, les lycées et les universités ont été introduit au Japon en 1872 à la suite de la restauration de Meiji[50]. Depuis 1947, l'enseignement obligatoire au Japon se compose de l'école primaire et secondaire, qui dure neuf ans (à partir de 6 ans jusqu'à l'âge de 15 ans).

Au Japon, les services de soins médicaux sont fournis par les gouvernements nationaux et locaux. Le paiement pour les services médicaux est offert par le biais d'une assurance de soins de santé qui assure une relative égalité d'accès, avec des frais fixés par un comité gouvernemental. Les personnes sans assurance peuvent participer à un programme national d'assurance maladie gérés par les gouvernements locaux. Depuis 1973, toutes les personnes âgées ont été couvertes par l'assurance parrainée par le gouvernement[51]. Les patients sont libres de choisir les médecins et les établissements de leur choix[52].

Culture

Article détaillé : Culture japonaise.

La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée (bien que ceci ne soit pas toujours complètement admis). Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L’arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Langues

Article détaillé : Japonais.

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le japonais pour langue maternelle. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d’immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de Vietnamiens, de Brésiliens, d’Américains (quatre-vingt mille personnes), d’Européens (quarante-cinq mille personnes) et de la petite minorité indigène des Aïnous d’Hokkaidō (trente mille habitants).

Religions

Article détaillé : Religion japonaise.
Le sanctuaire shintoïste d’Iwashimizu Hachiman, dans la préfecture de Kyōto.

La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique bien qu’un certain nombre d’entre eux se soient convertis au christianisme suite à l’arrivée de saint François Xavier en 1549. Les Japonais sont profondément animistes, de nombreuses amulettes, utilisées tant à la maison qu’en voyage, en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des dieux d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shintoïstes et les activités des autres religions furent limitées. Ce shintoïsme d’État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais (dont faisait partie le père jésuite François Xavier). Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintoïste à l’occasion du Nouvel An et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Raisonnant de manière confucianiste, elle souhaitera parfois un mariage à l’occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du XVIIe siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi-clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l’île de Kyūshū, notamment à Nagasaki, ainsi que dans la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux.

Aujourd’hui, la situation s’est inversée et un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la Sōka Gakkai et ses six millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.

Jours fériés

Article détaillé : Fêtes et jours fériés japonais.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local En japonais Remarques
1er janvier Jour de l’An Ganjitsu 元日
2e lundi de janvier Jour de l’accession à la majorité Seijin no Hi 成人の日 déplaçable depuis 2000,
15 janvier auparavant
11 février Anniversaire de la fondation de l’État Kenkoku Kinen no Hi 建国記念の日
20 ou 21 mars Équinoxe de printemps Shunbun no Hi 春分の日 déplaçable selon l’Observatoire
29 avril Fête de Shōwa Shōwa no Hi 昭和の日 l’anniversaire de l’empereur Shōwa (Hirohito)
3 mai Commémoration de la constitution Kenpō Kinen Bi 憲法記念日
4 mai Fête de la nature Midori no Hi みどりの日
5 mai Fête des enfants Kodomo no Hi こどもの日
3e lundi de juillet Fête de la mer Umi no Hi 海の日 déplaçable depuis 2003,
20 juillet auparavant,
3e lundi de septembre Fête des personnes âgées Keirō no Hi 敬老の日 déplaçable depuis 2003,
15 septembre auparavant
22 ou 23 septembre Équinoxe d’automne Shūbun no Hi 秋分の日 déplaçable selon l’Observatoire
2e lundi d’octobre Fête des sports Taiiku no Hi 体育の日 déplaçable depuis 2000,
10 octobre auparavant
3 novembre Fête de la culture Bunka no Hi 文化の日
23 novembre Fête du travail Kinrō Kansha no Hi 勤労感謝の日
23 décembre Anniversaire de l’empereur Tennō Tanjōbi 天皇誕生日

Note : lorsque la date d’un jour férié tombe un dimanche, c’est le lendemain qui est férié. Exemple : le 11 février 2007 était un dimanche, le 12 février 2007 a donc été férié.

Symboles nationaux

Sports

Article détaillé : Sport japonais.
Combat de sumo

Traditionnellement, le sumo est considéré comme le sport national du Japon[56] et il est très populaire au Japon. Les arts martiaux tels que le judo, le karaté et le kendo moderne sont aussi largement pratiqués et regardés dans le pays. Après la restauration de Meiji, de nombreux sports occidentaux ont été introduit au Japon et ont commencé à se répandre à travers le système éducatif[57].

La championnat du Japon de baseball a été créé en 1937[58]. Aujourd'hui, le baseball est le sport le plus populaire dans le pays. L'un des plus célèbres joueurs de baseball japonais est Ichirō Suzuki, qui après avoir gagné la récompense du meilleur joueur japonais en 1994, 1995 et 1996, joue maintenant pour les Mariners de Seattle dans la Ligue majeure de baseball. Avant cela, Sadaharu Oh était le plus connu en dehors du Japon, après avoir frappé plus de home-runs au cours de sa carrière au Japon que son contemporain Hank Aaron en avait frappé en Amérique.

Le Japon a été le lieu de la Coupe Intercontinentale de 1981 à 2004 et le co-hôte de la Coupe du monde de football de 2002 avec la Corée du Sud. Le Japon est l'une des plus grandes équipes de football en Asie, ayant remporté la Coupe d'Asie à trois reprises.

Le golf est aussi populaire au Japon[59], de même que les formes de course automobile, comme le Super GT et la Formula Nippon[60]. Le Twin Ring Motegi a été achevé en 1997 par Honda afin de la rajouter à la course de l'IndyCar Series.

Codes

Le Japon a pour codes :

Notes et références

  1. Tōkyō n’est cependant plus une ville aujourd'hui au sens administratif et juridique du terme, mais une métropole correspondant à l'échelon préfectoral. La ville la plus peuplée disposant d’une administration est Yokohama
  2. (ja) D’après les données de Statistics Bureau of Japan au 1er octobre 2008
  3. PIB nominal, d'après le Fonds Monétaire International (FMI).
  4. (en)Facts and Figures of Japan 2007 01: Land
  5. United Nations World Population Propsects: 2006 revision – Table A.17 for 2005-2010
  6. Dumaine, David.Petites histoires des noms de pays. Paris : Flammarion, 2006, p. 56-57. (ISBN 2-08-163123-7)
  7. Voir page 58 in Uma Epopéia moderna, Sociedade Brasileira de Cultura Japonesa. Comissão de Elaboração da História dos 80 Anos da Imigração Japonesa no Brasil, 1992
  8. Le royaume tibétain de Gugé subit en 1630 un anéantissement total suite à l’accueil bienveillant de missionnaires chrétiens par son roi. Cet accueil provoqua l’invasion du Ladakh par son voisin rival, qui profita de l’agitation engendrée par la colère des autorités bouddhistes contre la menace de la perte de leur monopole religieux et de leur influence
  9. Japan Is Back: Why Tokyo's New Assertiveness Is Good for Washington
  10. UK backs Japan for UNSC bid
  11. Japan-Australia Joint Declaration on Security Cooperation
  12. Joint Declaration on Security Cooperation between Japan and India
  13. [pdf] Organisation for Economic Co-operation and Development (2005-04-11). Retrieved on 2006-12-28.
  14. a  et b Tokyo says it will bring troops home from Iraq, 2006-06-20
  15. CIA - The World Factbook - Russia
  16. a , b , c , d , e  et f Augustin Berque, « Un archipel montagneux aux multiples climats », dans Jean-François Sabouret, Japon, peuple et civilisation, La Découverte, coll. « Poche », 2004 (réimpr. 2006), 232 p. (ISBN 2-7071-4433-9), partie Territoire et population, p. 13-16
  17. (en) Statistics bureau, Ministry of Internal Affairs and Communications, Statistical Handbook of Japan
  18. (en)Population of Tokyo, Tokyo Metropolitan Government
  19. Tokyo, « la ville dense » par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris
  20. L’appellation Fujiyama est erronée, car le nom japonais est Fujisan. L’erreur provient du fait que yama et san sont deux lectures du même kanji, 山, signifiant montagne.
  21. 日本の大気汚染の歴史, Environmental Restoration and Conservation Agency
  22. Japan' international cooperation for energy efficiency & conservation in Asian region., Takeshi Sekiyama, Energy Conservation Center, 2008
  23. OECD Environmental Performance Review of Japan, Organisation for Economic Co-operation and Development
  24. Automaker Rankings 2007: The Environmental Performance of Car Companies, Union of Concerned Scientists, 10/15/07.
  25. World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)
  26. 2005 Environmental Sustainability Index Benchmarking National Environmental Stewardship, Yale Center for Environmental Law and Policy, Yale University and Center for International Earth Science Information Network, Columbia University, 2005.
  27. Registered foreign population in Japan hits record-high 2.21 million, AP (Kyodo), 10 juillet 2009 [lire en ligne]
  28. Voir page 80 in Japan: restless competitor - The pursuit of economic nationalism, Malcolm Trevor, Japan Library, 2001
  29. Annonce de Monsieur Tarô Asô, Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-Être, repris par ADIT-Japon (BE Japon numéro 505 du 12/06/2009)
  30. Université de Sherbrooke, « Évolution des dépenses militaires du Japon en % du PIB »
  31. Review of maritime transport 2008, United Nations conference on trade and development, Genève, page 39.
  32. D’après Philippe Pelletier, Japon, Crise d’une autre modernité, éditions Belin, La Documentation française, 2004.
  33. L’année Stratégique 2008, Analyse des enjeux internationaux, page 485.
  34. http://www.speedtest.net/global.php
  35. http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.unwto.org/facts/eng/pdf/barometer/unwto_barom07_2_en.pdf
  36. Statistiques sur l'origine des touristes [1]
  37. McDonald, Joe. "China to spend $136 billion on R&D." BusinessWeek (2006-12-04).
  38. The Boom in Robot Investment Continues—900,000 Industrial Robots by 2003. and United Nations Economic Commission for Europe, Press release 2000-10-17. Retrieved on 2006-12-28.
  39. World Motor Vehicle Production by Country
  40. Japan Aerospace Exploration Agency Homepage, 2006-08-03
  41. JAXA, Venus Climate Orbiter "PLANET-C"
  42. ISAS, Venus Meteorology PLANET-C
  43. JAXA, Mercury Exploration Mission "BepiColombo"
  44. ISAS, Mercury Exploration MMO (BepiColombo)
  45. Japan Plans Moon Base by 2030, 2006-08-03
  46. "KAGUYA" selected as SELENE's nickname
  47. Japancorp.net, Japan Successfully Launches Lunar Explorer "Kaguya"
  48. BBC NEWS, Japan launches first lunar probe
  49. JAXA, KAGUYA (SELENE) Image Taking of "Full Earth-Rise" by HDTV
  50. Beyond the Rhetoric: Essential Questions About Japanese Education, 2003-12-01
  51. Health Care in Japan
  52. Health Insurance: General Characteristics
  53. Voir http://www.lejapon.org/info/modules.php?name=News&file=article&sid=673 pour le folklore, les légendes et la symbolique.
  54. Voir http://web-japan.org/nipponia/nipponia29/fr/animal/animal01.html pour une explication de la légende.
  55. Cocarde, Japon
  56. Sumo: East and West
  57. Culture and Daily Life
  58. (en) Nagata, Yoichi and Holway, John B., Total Baseball, Viking Press, New York, 1995, « Japanese Baseball », p. 547 
  59. Japanese Golf Gets Friendly
  60. Japanese Omnibus: Sports

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

Article détaillé : Bibliographie sur le Japon.
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