Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen
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Jean-Marie Le Pen
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Jean-Marie Le Pen, au défilé du 1er mai 2007.

Mandats
Président d'honneur du Front national
Actuellement en fonction
Depuis le 16 janvier 2011
Président Marine Le Pen
Prédécesseur Fonction créée
Député européen
Actuellement en fonction
Depuis le 20 juillet 2004
Élection 13 juin 2004
Réélection 7 juin 2009
Législature VIe et VIIe
24 juillet 198410 avril 2003
Élection 17 juin 1984
Réélection 15 juin 1989
12 juin 1994
13 juin 1999
Législature IIe, IIIe, IVe et Ve
Conseiller régional de
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Actuellement en fonction
Depuis le 21 mars 2010
Élection 21 mars 2010
22 mars 199224 février 2000
Élection 22 mars 1992
Réélection 15 mars 1998
Député de Paris
2 avril 198614 mai 1988
Élection 16 mars 1986
Législature VIIIe
Conseiller régional d'Île-de-France
16 mars 198615 mars 1998
Élection 16 mars 1986
Conseiller municipal du
20e arrondissement de Paris
13 mars 198319 mars 1989
Élection 13 mars 1983
1er président du Front national
5 octobre 197216 janvier 2011
Prédécesseur Parti créé
Successeur Marine Le Pen
Député de la
3e circonscription de la Seine
19 janvier 19569 octobre 1962
Élection 2 janvier 1956
Réélection 30 novembre 1958
Législature IIIe (IVe République)
Ire (Ve République)
Biographie
Nom de naissance Jean Marie Louis Le Pen
Date de naissance 20 juin 1928 (1928-06-20) (83 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France La Trinité-sur-Mer (Morbihan)
Nationalité Française
Parti politique Union et fraternité française, CNI, FN
Conjoint Pierrette Lalanne (divorcés)
Jany Paschos
Enfants Avec Pierrette Lalanne :
Marie-Caroline Le Pen
Yann Le Pen
Marine Le Pen
Diplômé de Faculté de droit de Paris
Profession Éditeur
Religion Catholique

Jean-Marie Le Pen, né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), est un homme politique français, issu des courants poujadistes. Il a été président du Front national (FN) depuis sa création, en 1972, avant de laisser la place à sa fille, Marine Le Pen, lors du congrès de Tours, le 16 janvier 2011.

Présent au premier tour des élections présidentielles de 1974, 1988, 1995, 2002 et 2007, il crée la surprise, le 21 avril 2002, en accédant au second tour.

Sommaire

Biographie

Origines, études, vie privée et famille

Jean Marie Louis Le Pen est le fils de Jean Le Pen (1901-1942), patron pêcheur, président de l'association des anciens combattants et conseiller municipal de La Trinité-sur-Mer, et d'Anne-Marie Hervé (1904-1965), couturière et fille de paysans originaires de Locmariaquer. Ses parents le surnomment « Jeanjean ». Sa famille est essentiellement originaire du département du Morbihan ; un de ses aïeux y fut le chef chouan d'une paroisse, un autre conventionnel. Jean-Marie Le Pen devient pupille de la nation par jugement du tribunal civil de Lorient du 23 décembre 1942, son père ayant trouvé la mort après que le bateau dans lequel il se trouvait a remonté une mine allemande[réf. nécessaire] en août 1942 (son nom figure d'ailleurs sur le monument aux morts de La Trinité-sur-Mer).

En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière (alias Valin) à s'engager dans les FFI (Forces françaises de l'intérieur), qui préfère refuser : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien dix-huit ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère[1] ! »

Il est élève au collège jésuite Saint-François-Xavier à Vannes, puis au lycée de Lorient. Après son baccalauréat, obtenu à Saint-Germain-en-Laye en 1947, il entre à la faculté de droit de Paris, où il vend à la criée le journal de l'Action française, Aspects de la France[2]. Il est licencié en droit en 1952 et diplômé d'études supérieures de sciences politiques. Il a été président des étudiants en droit de Paris de 1949 à 1951 puis, par la suite, président d'honneur de la « Corpo » en janvier 1952. Alors qu'il débute en politique, il fait changer son prénom de Jean en Jean-Marie, en fusionnant deux de ses prénoms. La raison de ce changement varie selon les sources, certains affirment qu'il l'aurait fait pour rendre hommage à son père. Le mémoire pour le diplôme d'études supérieures de sciences politiques, rédigé en 1971, présenté par Jean-Marie Le Pen et Jean-Loup Vincent, s'intitule Le Courant anarchiste en France depuis 1945.

Il est pendant un temps le plus jeune vice-président du Comité Pierre de Coubertin et exerce les métiers de marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d'appartements, ambulant des PTT, etc.

En janvier 1953, il organise une colonne de secours d'étudiants volontaires pour porter assistance aux populations sinistrées lors d'inondations aux Pays-Bas. Il reçoit pour cette initiative l'appui de Vincent Auriol. Il est alors président de la Corpo droit et représente la Faculté de droit de Paris lors de différents congrès de la « Grande UNEF », où ses qualités d'orateur sont remarquées. En 1955, il est le délégué général de l'Union de défense de la jeunesse française, à son retour d'Indochine, où il a servi comme sous-lieutenant au premier Bataillon étranger de parachutistes (BEP).

De son premier mariage avec Pierrette Lalanne (née en 1935), épousée le 29 juin 1960 à Paris (VIIIe arrondissement), et dont il divorce le 18 mars 1987, il a eu trois filles (Marie-Caroline, Yann, Marine), qui lui ont donné neuf petits-enfants. La plus jeune de ses filles, Marine Le Pen, lui a succedé à la présidence du Front national en 2011. Jean-Marie Le Pen se remarie à Rueil-Malmaison le 31 mai 1991 avec Jany Paschos, née en 1932, divorcée de l'homme d'affaires belge Jean Garnier et fille d'un marchand de tableaux grec et d'une mère d'origine néerlandaise. Sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen (fille de Yann), est entrée en politique en décembre 2009 en apparaissant deuxième sur la liste Front national menée par Marie-Christine Arnautu pour les élections régionales de 2010 dans le département des Yvelines, en région Île de France[3].

Jean-Marie Le Pen a déclaré avoir progressivement perdu l'usage de son œil gauche à la suite d'une cataracte traumatique consécutive à une bagarre électorale le 28 mars 1958, où il défendait Ahmed Djebbour, candidat du Front national des combattants[4]. Les photos de l'époque indiquent cependant qu'il avait été blessé à l'œil droit, portant un bandeau sur cet œil durant quelque temps mais sans en perdre l'usage[5]. Il porta ensuite un bandeau sur l'œil gauche au début des années 1970[6], période correspondant à sa perte partielle de vision à la suite d'une cataracte.

Jean-Marie Le Pen, déjà parrain du fils de son ancien numéro deux, Bruno Mégret[7], devient le parrain d'une des filles de l'humoriste Dieudonné en juillet 2008[8], ainsi que du peintre Alexandre Barbera-Ivanoff, qui réalisa son portrait en corsaire en 2006.

Parcours politique

Jean-Marie Le Pen à la fête des Bleu-blanc-rouge, le 8 octobre 2005.

Jean-Marie Le Pen est un ancien soldat des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il arrive en Indochine en 1954, après la fin des combats, où il sert comme sous-lieutenant dans le 1er bataillon étranger de parachutistes. Il y est, en fin de séjour, journaliste à Caravelle, l'organe du corps expéditionnaire français (1955). À cette époque, il montre déjà son goût pour la provocation, l'anti-intellectualisme et pour la préservation des mœurs : « La France est gouvernée par des pédérastes : Sartre, Camus, Mauriac » (L'Express, 18 mars 1955).

Présenté à Pierre Poujade par le Président des Anciens d’Indochine Roger Delpey, celui-ci le place à la tête de la liste d'Union et fraternité française (UFF) aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la première circonscription de la Seine (secteur de Paris). Dans cette circonscription qui compte des candidats aussi aguerris que Roger Garaudy, Vincent de Moro-Giafferi, Pierre Clostermann ou Édouard Frédéric-Dupont, Jean Le Pen, qui se présente encore comme « étudiant », fait figure d'inconnu. La vague poujadiste le porte pourtant jusqu'à l'Assemblée nationale : avec 37 748 voix sur 470 266 suffrages exprimés, et grâce au système de la proportionnelle, Jean-Marie Le Pen est, à 27 ans, le plus jeune élu de la législature. Mais en septembre 1956, il quitte les bancs de l'Assemblée pour s'engager dans son ancienne unité devenue le 1er régiment étranger de parachutistes, avec lequel il participe comme chef de section au débarquement de vive force à Port-Fouad (Égypte) puis à la bataille d'Alger. En 1957, il démissionne de l'UFF. Cette même année, après avoir créé le « Mouvement national d'action civique et sociale »[9], il devient secrétaire général du Front national des combattants (FNC). À ce titre, il soutient la candidature d'un Français de confession musulmane, Ahmed Djebbour, qui est élu député d'Alger en 1958.

L'année suivante, il est réélu député et s’apparente au groupe parlementaire du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) présidé par Antoine Pinay. Il est à cette époque rapporteur du budget de la Guerre à l'Assemblée nationale et de la Défense au Sénat de la communauté. Il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs à Charles de Gaulle[10].

Il a été accusé dans les années 1980 d'avoir pratiqué la torture durant la guerre d'Algérie (cf. infra).

Jean-Marie Le Pen est décoré de la Croix de la valeur militaire. Il estime que son engagement politique est fondé sur l'amour du peuple et de la patrie. Battu en 1962 par René Capitant dans la 3e circonscription de la Seine, Jean-Marie Le Pen crée une entreprise d'édition phonographique, la Serp (Société d'études et de relations publiques), spécialisée dans l'édition de disques de musique militaire, d’histoire et de discours historiques[11]. Il devient le directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat à l'élection présidentielle de 1965.

Jean-Marie Le Pen interviewé dans sa maison de Saint-Cloud, le 10 novembre 2005.

À partir de janvier 1971, sa maison de disques la Serp, publie un album intitulé Le IIIe Reich. Voix et chants de la Révolution allemande ainsi que, entre autres, des chants de l’Armée rouge et un disque de chants israéliens {refnec}. Dans la série Hommes et faits du XXe siècle, il publie des discours parmi lesquels Lénine, Trotsky, Léon Blum, Charles De Gaulle (discours de 1940-1969), Papes de notre temps, Mussolini et le fascisme,Philippe Pétain, Pierre Laval et Adolf Hitler, Discours d'un dictateur. Le premier de ces disques lui vaut une condamnation en 1971 pour « apologie de crimes de guerre ». En 1972, il est appelé à présider le jeune Front national — parti créé par Ordre nouveau afin d'élargir son champ électoral — et continue son combat pour ses idées nationalistes. Les résultats électoraux du Front national sont en hausse constante depuis les élections municipales de 1983, à Dreux notamment.

N’obtenant jusqu'alors que des scores extrêmement faibles lors des scrutins, la forte poussée électorale de Jean-Pierre Stirbois à Dreux en 1983 (16,7 %) puis une médiatisation de son discours suite à cette percée (invitation par Europe 1, radio privée, à l'automne 1983, puis invitation à la demande du président de la République François Mitterrand[12] sur Antenne 2, chaîne de télévision publique, en février 1984, notamment à L'Heure de vérité) l'aident à acquérir une dimension qu'il n'avait jamais atteinte auparavant. Cette nouvelle audience aboutit au score national de 10,95 % de la liste qu'il conduit aux élections européennes de juin 1984 (il sera constamment réélu à ces élections depuis). La droite doit se positionner par rapport à Jean-Marie Le Pen, situation inédite depuis 1967-1968, puisque elle intégrait alors l'essentiel de la « droite nationale » dans ses rangs. En effet, un certain nombre des cadres du Front national vient des partis de droite ou bien a travaillé avec eux, notamment Bruno Gollnisch, Gabriel Domenech, Jean-Marie Le Chevallier, Jean-Yves Le Gallou, Bruno Mégret, ou encore Michel de Rostolan.

En 1992 et 1998, il est élu au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est dans l'Est de la France, en particulier dans le Sud-Est, qu'il rencontre le plus de succès. Ces résultats s'expliquent en partie par de nombreuses tensions sociales et la présence d'importantes communautés d'origine maghrébine ; mais de forts résultats sont également enregistrés dans des communes très aisées comme Cagnes-sur-Mer ou en milieu rural, pourtant étranger aux problématiques liées à l'immigration. Fin 1998, une scission avec Bruno Mégret handicape le Front national qui perd nombre de ses cadres et des milliers d'adhérents. Le Front national chute à 6 % aux élections européennes de 1999 et n'obtient que 6 sièges.

Par un décret du 31 mars 2000[13], le Premier ministre constate que l'inéligibilité de Le Pen, prononcée le 17 novembre 1998 à titre de peine complémentaire par la cour d'appel de Versailles (8e chambre)[14], met fin à son mandat de représentant au Parlement européen. Par un arrêt du 6 octobre 2000[15],[16], le Conseil d'État rejette le recours de Le Pen contre ce décret. La présidente du Parlement européen ayant, le 23 octobre 2000, pris acte de la déchéance du mandat du président du Front national, celui-ci conteste cette décision devant les juridictions communautaires : il obtient d'abord le sursis à exécution de cette décision[17], mais ses recours au fond sont ensuite rejetés[18].

Une ascension progressive

De multiples candidatures aux élections présidentielles

Il se présente aux élections présidentielles de 1974, 1988, 1995, 2002 et 2007 (en 1981, il ne peut se présenter, faute d'avoir obtenu les parrainages nécessaires), en professant des idées nationalistes, dont certaines considérées par ses adversaires comme xénophobes et/ou extrémistes :

En 2002
Jean-Marie Le Pen, en septembre 2001.

Lors de l'élection présidentielle de 2002, alors qu'il avait rencontré des difficultés à réunir les 500 parrainages nécessaires pour se porter candidat et que son parti demeurait dans l'ombre depuis sa scission de 1998, il obtient 16,86 % des voix (4,8 millions de suffrages). Cela lui permet, non seulement en raison d'un éparpillement des voix de gauche sur un grand nombre de candidats du premier tour mais surtout du fait d'une faible mobilisation des électeurs de gauche, de participer au deuxième tour contre Jacques Chirac, qu'il perd avec 17,79 % des voix. Cette élection constitue un événement important dans la vie politique française dans la mesure où c'est la première fois qu'un candidat d'extrême droite passe le premier tour d'une élection présidentielle. Le traditionnel débat d'entre-deux-tours entre les deux candidats présents au second tour n'a pas eu lieu, son adversaire ayant refusé de débattre avec lui en direct sur les chaînes de télévision.

En 2007
Jean-Marie Le Pen à la tribune lors du défilé du Front National en l'honneur de Jeanne d'Arc en 2007.
Jean-Marie Le Pen déposant son bulletin dans l'urne, lors du premier tour.

En vue de l'élection présidentielle et des législatives de 2007, Jean-Marie Le Pen a lancé un appel à différents partis et courants politiques pour constituer une « union patriotique » dont il serait la tête[24]. Il s'agit pour lui d'éviter une dispersion préjudiciable des voix. Bruno Mégret président du Mouvement national républicain (MNR), ainsi que le Parti populiste, ont répondu favorablement à cet appel. En revanche, Philippe de Villiers président du Mouvement pour la France (MPF) a décliné l'offre.

Durant cette campagne, Jean-Marie Le Pen évoque fréquemment les difficultés qu'il éprouverait pour obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires à la validation de sa candidature. Il dénonce en particulier la publication des listes de parrains.

Le 20 décembre 2006, Bruno Mégret annonce officiellement son soutien à la candidature du président du Front national, lors d'une conférence de presse en compagnie de celui-ci, et ils scellent tous deux une « réconciliation personnelle et politique[25] ».

Le programme économique de cette campagne est confié à Jean-Richard Sulzer, secrétaire général du groupe FN au conseil régional d'Île-de-France, professeur de gestion à l'université Paris-Dauphine et ancien centriste proche d'Edgar Faure et Raymond Barre.

Âgé de 78 ans au moment du scrutin, Jean-Marie Le Pen est, en 2007, le doyen d'âge des candidats français à une élection présidentielle au scrutin direct.

Son score au premier tour de l'élection présidentielle de 2007 (3 834 530 suffrages, soit 10,44 % des voix) a considérablement reculé par rapport à celle de 2002 (4 804 713 suffrages), ne lui permettant pas cette fois-ci d'atteindre le second tour. Le 1er mai, lors de sa traditionnelle intervention après le défilé du Front national en hommage à Jeanne d'Arc, Jean-Marie Le Pen invite ses électeurs à « s'abstenir massivement » au second tour[26], qualifiant le choix entre les deux candidats de choix entre « bonnet rose et rose bonnet[27] ».

Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le président du Front national a estimé que « les électeurs auront le président qu'ils méritent ». Selon lui, « la France a voté contre une nouvelle catastrophe socialiste », mais il a immédiatement disqualifié le nouveau président, estimant qu'il aura « moins de pouvoir que le gouverneur d'un des États des États-Unis ». Selon TNS-Sofres, seuls 19 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen auraient suivi sa consigne d'abstention. Un chiffre contesté par le président du FN : « d'après ce que j'ai à ma disposition, le nombre de bulletins blancs et nuls a triplé », a-t-il estimé[28].

Lors du XIIIe Congrès du Front national réuni à Bordeaux les 17 et 18 novembre 2007, Jean-Marie Le Pen est réélu président du Front national avec 97,67 % des voix et 2,3 % de bulletins blancs ou nuls.

Relations avec les anciens présidents de la République française

Jean-Marie Le Pen, en tant que figure majeure du paysage politique français, est amené à en rencontrer les principaux dirigeants. Il entretient ainsi des relations très diverses avec les anciens présidents de la République : alors que ses échanges avec François Mitterrand sont toujours sinon cordiaux, du moins respectueux, il voue une haine féroce à Jacques Chirac.

Valéry Giscard d'Estaing

Jean-Marie Le Pen est membre du Centre national des indépendants et paysans aux côtés de Valéry Giscard d'Estaing, au début des années 1960, sans toutefois se lier d'amitié avec lui[29]. Ils s'affrontent ensuite lors de l'élection présidentielle de 1974, qui voit la victoire de Giscard. Même s'il appelle alors ses électeurs à voter au second tour pour le candidat des Républicains indépendants[30], Jean-Marie Le Pen garde une certaine rancœur datant de cette élection : en effet, c'est Valéry Giscard d'Estaing qui était à l'époque considéré comme le candidat « anti-gaulliste »[29].

François Mitterrand

Jean-Marie Le Pen croise François Mitterrand pour la première fois en 1956, à Nevers. Venu pour écouter un discours de ce dernier, Jean-Marie Le Pen profite d'un incident (la syncope de François Mitterrand) pour « bondir » sur scène et prononcer le programme poujadiste[29].

Par la suite, le leader frontiste a su gré à François Mitterrand de lui accorder un traitement « équitable »[29]. Ils se portent d'ailleurs toujours en haute estime, au-delà de leurs divergences politiques passées[29]. En effet, cette équité de traitement, vraisemblablement pas désintéressée de la part du président Mitterrand[31], a permis à Jean-Marie Le Pen, outre le fait d'accéder à une couverture médiatique plus importante, d'être élu à l'Assemblée nationale (par le biais du scrutin à la proportionnelle instauré pour les élections législatives de 1986).

Jacques Chirac

Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac se détestent mutuellement. En effet, selon le président du Front national, l'ancien président aurait déclaré « qu'il était déshonorant de [lui] serrer la main[29]. Il l'a pourtant fait, en 1987, sur une plage de Cap d'Antibes, puisqu'une une photo les montre tous deux en maillots de bain, chaussures à la main pour M. Chirac, se saluant poliment[29]. S'il s'agit pour Claude Chirac d'un coup monté, Jean-Marie Le Pen assure pour sa part que c'est Jacques Chirac qui est venu le voir de lui-même, « souriant » et détendu[29], comme semble du reste le montrer la photo. Jean-Marie Le Pen a aussi rencontré Jacques Chirac secrètement en 1988, entre les deux tours de la présidentielle, par l'entremise du général Pierre de Bénouville et en présence de Charles Pasqua. Jacques Chirac désirait prévenir Jean-Marie Le Pen qu'il ne lui ferait aucune concession sur son programme. Le Pen a donc rétorqué qu'il ne donnerait pas pour consigne de voter Chirac[29].

Lors du second tour de l'élection présidentielle de 1995, Le Pen, arrivé en quatrième position derrière Édouard Balladur, ne donne aucune consigne de vote entre Lionel Jospin et Jacques Chirac, les qualifiant tous deux d'« hommes de gauche » et déclarant : « Pour nous, disons-le clairement, Chirac, c'est Jospin en pire. »[32]

Cette inimitié se poursuit lors de la présidence de Jacques Chirac. Ainsi, lorsque le président du Front national parvient au second tour de l'élection présidentielle de 2002, Chirac refuse le traditionnel débat télévisé du second tour, au motif que Jean-Marie Le Pen incarne l'« intolérance et à la haine ». En retour, celui-ci accuse le président sortant de « se dégonfler »[33].

Succession et retrait de la vie politique

Jean-Marie Le Pen aux côtés de Marine Le Pen et de Bruno Gollnisch, le 1er mai 2010

Évoquant la rivalité implicite entre Bruno Gollnisch et Marine Le Pen en vue de sa succession, Jean-Marie Le Pen a déclaré, dans un entretien au Figaro du 6 novembre 2004 :

« La succession n'est pas ouverte. Il y a peut-être des gens qui, le soir, mettent des épingles dans des poupées de vaudou en pensant à moi. Mais pour l'instant, je ne me sens pas hors de combat ni hors de situation. »

Il a également confirmé, à cette occasion, qu'il avait subi, avant et pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2002, un traitement pour lutter contre un cancer localisé de la prostate, et qu'il en serait désormais guéri. Son seul problème de santé se limitant à cette époque, selon lui, à une arthrose de la hanche pouvant le contraindre à une « opération banale ».

Le 9 avril 2010, Jean-Marie Le Pen annonce dans une interview accordée au Figaro qu'il ne se représentera pas à la présidence du FN à l'issue du prochain congrès du parti, et qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2012[34].

Patrimoine

Il tient une partie de son patrimoine du testament d'Hubert Lambert (mort sans enfant à quarante-deux ans et auteur de très nombreux articles dans diverses revues nationalistes). Cette succession donne lieu à un début de procès, qui est abandonné après négociation avec le « cousin Lambert ». Cette fortune le met à l'abri du besoin et aide son ascension politique à la fin des années 1970. Il tirait jusque-là ses revenus des éditions phonographiques de la Serp. Il est assujetti à l'ISF depuis la création de cet impôt. Les dons aux partis politiques (comme des héritages) sont adressés à une association de financement.

Prises de position

Propos polémiques

  • « Je n'ai rien à cacher. J'ai torturé parce qu'il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu'un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d'un moment à l'autre et qu'il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l'y contraindre. C'est celui qui s'y refuse qui est le criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée. » Jean-Marie Le Pen dans un entretien accordé au quotidien Combat, le 9 novembre 1962. Il nuança ses propos le lendemain 10 novembre dans le quotidien parlant de « méthodes de contraintes » plutôt que de tortures.
  • « Croyons-nous pour autant que l'anarchisme triomphera comme force révolutionnaire et bâtira la société rêvée par Proudhon et ses disciples ? Non. Nous sommes plus près de croire que la vocation de l'anarchisme est à la fois plus profonde et plus durable. La défense de l'homme, de sa personnalité, maintenant, demain et toujours et dans toutes les formes de société imaginables. Jamais la tâche ne sera achevée, la tâche de l'anarchisme, c'est de défendre l'individu de son annulation dans la communauté mais en sachant que la tension subsistera toujours. » (extrait de son mémoire de DES de sciences politiques Le Courant anarchiste en France depuis 1945, 1971).
  • Évoquant les malades du sida au cours de l'émission d'Antenne 2 L'Heure de vérité, le 6 mai 1987[35],[36], il déclare : « Les sidaïques, en respirant du virus par tous les pores, mettent en cause l'équilibre de la Nation. (…) Le sidaïque, — si vous voulez, j'emploie ce mot-là, c'est un néologisme, il est pas très beau mais je n'en connais pas d'autre —, celui-là, il faut bien le dire, est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est une espèce de lépreux, si vous voulez », en précisant « en phase terminale ».
  • Un scandale éclate lorsqu'il déclare le 13 septembre 1987, au Grand Jury RTL-Le Monde, à propos de la contestation, par des négationnistes, de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz homicides : « Je n'ai pas étudié spécialement la question mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Face à la réaction du journaliste, il répond : « non, la question qui a été posée, c'est de savoir comment ces gens ont été tués ou non ». Son argumentation reposera plus tard, notamment lors de la conférence de presse du 18 septembre à l'Assemblée nationale, sur le fait que ces chambres à gaz ne sont pas le seul lieu où des gens ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale et, qui plus est, ne seraient pas mentionnées dans les Mémoires sur la Seconde Guerre mondiale de Winston Churchill (Plon, 1953), point qu'il n'avait pas mentionné sur le moment. Plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, il exprimera ses regrets pour avoir blessé lors de sa précédente déclaration, puis, le 31 janvier 1995, il fit, à la demande de Florence Belkacem, un instant de silence à la mémoire des victimes juives de ce camp[37]. Ces propos seront pourtant réitérés en 1997 en Bavière (pour lesquels il sera à nouveau condamné), en 2008 dans le magazine Bretons[38], puis en séance du Parlement européen le 25 mars 2009[39] qui avait antérieurement levé son immunité parlementaire le 6 octobre 1998 pour les propos de 1997[40].
  • Le 2 septembre 1988[41], lors de l'université d'été du Front national au Cap d'Agde, il déclara : « Monsieur Durafour et Dumoulin, obscur ministre de l'ouverture dans laquelle il a d'ailleurs immédiatement disparu, a déclaré : “Nous devons nous allier aux élections municipales, y compris avec le Parti communiste, car le Parti communiste, lui, perd des voix tandis que l'extrême droite ne cesse d'en gagner…” M. Durafour-crématoire, merci de cet aveu ». Auparavant, Michel Durafour avait déclaré lors d'un passage à la radio : « Nous voulons faire disparaître Jean-Marie Le Pen de la vie politique[réf. nécessaire] ». Le principal argument de défense sera qu'un jeu de mots similaire (« Le colonel... Dufour crématoire ») était paru précédemment dans Le Canard enchaîné du 27 juin 1962, sans déclencher de polémique similaire[42]. Pour cette affaire, son immunité parlementaire de député européen avait été levée le 11 décembre 1989[43].
  • Le 5 décembre 1989, lors d'un débat télévisé[44], il questionne Lionel Stoléru au sujet de sa double nationalité.
  • Le 18 mars 1991, commentant sa condamnation pour « banalisation de crimes contre l'humanité » et « consentement à l'horrible », il déclare : « les politiciens “internazis” [internationaux socialistes], corrompus et hypocrites du PS, et au premier rang François Mitterrand [...], ne se contentent pas de détrousser l'État et les citoyens. »[45]
  • « Que faut-il que je fasse pour ne pas être raciste ? Épouser une Noire ? Avec le sida, si possible ? »[46]
  • Sur l'adoption homoparentale[47] : « La loi […] n'a pas à légiférer au profit de lobbies organisés […] prétendant imposer leurs comportements déviants en modèle social normatif. Je suis donc totalement défavorable à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels. » (25 mars 2002)
  • À propos de la mise en place du CFCM : « Sarkozy veut enculter les musulmans. » (propos attribués in petto, en 2003[48]).
  • En janvier 2005 il déclara dans l’hebdomadaire Rivarol que « l'occupation allemande n'avait pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », ce qui provoque l’ouverture d'une information judiciaire suite à une plainte déposée par l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF) représentée par Arno Klarsfeld.
  • Le 20 février 2007, lors du congrès de la Fédération nationale de la chasse, il déclare : « Dans le Marais de Paris, on peut chasser le chapon sans date d'ouverture ou de fermeture, mais dans le marais de Picardie, on ne peut chasser le canard en février[49]. »
  • Le 4 avril 2008, dans un entretien paru dans le magazine Bretons, il a une nouvelle fois affirmé que les chambres à gaz sont un détail de la Seconde Guerre mondialeJean-Michel Aphatie remarque : « Cela, il l'avait déjà dit en 1987, lors d'un Grand Jury RTL-Le Monde. Dans Bretons, il va plus loin. Il affirme, en effet, ne “pas croire à cette vision-là”, celle de la déportation et de la mort dans les camps. Dans cet entretien, Jean-Marie Le Pen est “négationniste”, ce qu'il avait soigneusement évité d'être jusque-là »[50],[51] —, mettant en doute, au minimum, l'importance du nombre de gazés. Extrait des réponses de Jean-Marie Le Pen : « Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. À ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés. » Ces propos sont condamnés par l'ensemble de la classe politique y compris par sa fille, Marine Le Pen et par le Front national lui-même en la personne de Louis Aliot, son secrétaire général[52]. Une porte-parole de la Police judiciaire parisienne a déclaré le 6 mai 2008 qu'une enquête préliminaire « a été ouverte pour contestation de crimes contre l'humanité et provocation à la haine raciale »[53]. Jean-Marie Le Pen affirme cependant dans un bref communiqué qu'il avait « interdit expressément par lettre recommandée il y a déjà 15 jours » au magazine Bretons de publier cet entretien »[54]. Le même jour, l'avocat de Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint-Just, accuse la justice de poursuivre Jean-Marie Le Pen après ses nouvelles déclarations sur la Shoah « parce que c'est Le Pen », ajoutant qu'il n'y avait rien de répréhensible dans ce qu'a déclaré Jean-Marie Le Pen, qui s'est tenu « dans le cadre exact de la liberté d'expression »[55].

Certains lui reprochent ses débordements oratoires, certaines références à l'Histoire de France, ainsi que des commentaires jugés en diverses occasions racistes et antisémites : il est pour la plupart relaxé, pour d'autres condamné (voir ci-dessous).

Ses partisans soulignent quant à eux que son équipe comporte des personnes d'origines diverses, de confession juive comme Jean-Pierre Cohen, d'origine maghrébine comme Farid Smahi, ou antillaise comme Huguette Fatna. Ils affirment aussi qu'une partie de la communauté juive de France se serait rapprochée de ses idées, ressentant une pression de l'antisémitisme en France dont la responsabilité serait à imputer en partie à l'immigration musulmane que Jean-Marie Le Pen estime responsable de nombreux maux.

« Lepénisation des esprits »

Ce néologisme politique désigne « l'acceptation et l'appropriation progressive par le public de tout ou partie des thèmes développés par Jean-Marie Le Pen ». L'une des premières occurrences figure dans le courrier des lecteurs du quotidien Le Monde, édition datée du 22 juin 1996. Le premier homme politique à employer ce terme fut Robert Badinter le 4 février 1997 lors du débat parlementaire à propos de la loi Debré sur l'immigration[56].

Procès

Condamnations

Divers
Condamnations de ses propos

Jusqu'en avril 2011, Jean-Marie Le Pen a été condamné 18 fois pour ses propos.

  • 14 janvier 1971 : rejet par la Cour de cassation de son pourvoi contre l'arrêt le condamnant, pour apologie de crime de guerre, à deux mois de prison avec sursis et 10 000 francs d'amende[57]. La pochette d'un disque édité par la Serp affirmait : « La montée vers le pouvoir d'Adolf Hitler et du Parti national-socialiste fut caractérisée par un puissant mouvement de masse, somme toute populaire et démocratique, puisqu'il triompha à la suite de consultations électorales régulières, circonstance généralement oubliée »[58]. La Cour écrit que « L'ensemble de cette publication était de nature à inciter tout lecteur à porter un jugement de valeur morale favorable aux dirigeants du parti national-socialiste allemand […] et constituait un essai de justification au moins partielle de leurs crimes »[59].
  • 11 mars 1986 : condamné au franc symbolique par le tribunal d'Aubervilliers pour « antisémitisme insidieux »[réf. nécessaire]. La peine est confirmée en appel le 9 juillet. Jean-Marie Le Pen s'en était violemment pris à des journalistes juifs ou d'ascendance juive : « Je dédie votre accueil à Jean-François Kahn, à Jean Daniel, à Yvan Levaï, à Elkabbach, à tous les menteurs de la presse de ce pays. Ces gens-là sont la honte de leur profession. Monsieur Lustiger me pardonnera ce moment de colère, puisque même Jésus le connut lorsqu'il chassa les marchands du temple, ce que nous allons faire pour notre pays. » Et il leur accordait comme circonstance atténuante de n'avoir « appris le français que récemment ».
  • 27 mars 1986 : reconnu coupable d'apologie de crimes de guerre, dont la déportation, pour l'édition d'un disque sur lequel on peut entendre « un hymne du parti nazi » et « Vive Hitler ».
  • 16 novembre 1987 : condamné à 3 000 F d'amende et 8 000 F de dommages-intérêts à verser au Mrap pour « provocation à la haine, la discrimination et la violence raciale » par le tribunal de Paris à la suite de la distribution d'un tract lors des élections municipales de 1983. Condamné lors du même procès à 5 000 F d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale » pour ses propos lors d'une l'émission télévisée du 14 février 1984, selon lesquels « le monde islamo-arabe » constituerait un « danger mortel ». Peines confirmées par la cour d'appel de Paris (11e chambre) le 29 mars 1989.
    • 8 juin 1993 : Cassation partielle[60] de l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 29 mars 1989 en ses dispositions portant condamnations pénales et civiles du chef du délit de provocation à la discrimination raciale (condamnation concernant les propos tenus lors de l'émission télévisée). Pour la cour d'appel, Le Pen

« met l'accent sur le « monde islamo-arabe qui actuellement pénètre dans notre pays » et le « danger mortel » pour les Français de se voir ainsi « colonisés » ; que de tels propos sont de nature à créer dans l'esprit des Français l'idée qu'ils sont menacés dans leur identité même par la présence sur leur territoire de musulmans venant du tiers monde, à faire naître envers ce groupe déterminé, à raison de sa religion des réactions de rejet et à provoquer des actes discriminatoires voire de violence »

alors que, pour la Cour de cassation,

« les expressions reprochées au demandeur ne désignaient aucune personne ou aucun groupe de personnes autre que des populations étrangères indéterminées, n'étaient de nature à inciter le public ni à la haine, ni à la violence, ni à la discrimination raciale et n'avaient pas dépassé les limites du droit à la libre expression sur le phénomène de l'immigration, la cour d'appel a dénaturé les propos incriminés et fait une fausse application de l'article 24 alinéa 6 de la loi du 29 juillet 1881 »

  • Janvier 1991 : condamné par le tribunal de grande instance de Lyon, pour « trouble manifestement illicite à l'ordre public », à retirer tous ses affiches et tous ses tracts faisant référence au sida[61]. La cour d'appel de Lyon confirme[réf. nécessaire] la condamnation pour « utilisation du terme SIDA pour stigmatiser l'immigration qui représenterait un danger aussi grave que la maladie porte une atteinte intolérable à la dignité des malades, qui ont droit au respect et à la solidarité et également une atteinte intolérable à la dignité des populations immigrées ».
  • 18 mars 1991 : condamné par la cour d'appel de Versailles pour « banalisation de crimes contre l'humanité[réf. nécessaire] » et « consentement à l'horrible[réf. nécessaire] » pour avoir déclaré :

« Je me pose un certain nombre de questions. Et je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. [...] Si, c'est un point de détail au niveau de la guerre ! Voulez-vous me dire que c'est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire ? Que c'est une obligation morale ? Je dis qu'il y a des historiens qui débattent de ces questions. »

Jean-Marie Le Pen doit verser 10 F au MRAP, 100 000 F aux neuf autres associations s'étant portées parties civiles. Il doit faire publier le jugement à ses frais dans cinq quotidiens nationaux, à concurrence de 15 000 F, et dans cinq hebdomadaires, à concurrence de 30 000 F. En outre M. Le Pen est condamné aux dépens et doit verser, au titre de l'article 700 du code de procédure civile, 1 000 F à chacune des dix associations (« L'affaire du « point de détail » — La cour d'appel de Versailles aggrave les peines prononcées contre M. Le Pen », Le Monde, 20 mars 1991).

  • 27 mai 1992 : condamné pour diffamation par le tribunal de grande instance de Paris à 1 F symbolique de dommages-intérêts à Jean-Christophe Cambadélis. Jean-Marie Le Pen avait qualifié le député PS d'« ancien — ou toujours — trotskiste, et ami des organisations terroristes allemandes » (Le Monde, 7 juin 1992).
  • 3 juin 1993 : condamné à 10 000 francs d'amende par la Cour d'appel de Paris pour « injure publique » au ministre de la Fonction publique de l'époque, Michel Durafour, appelé « monsieur Durafour-crématoire » (Le Monde, 5 juin 1993). Le 7 décembre de la même année, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.
  • 8 novembre 1995 : condamné à un redressement de 1,4 million de francs pour « oublis de plus-value boursière et sous-estimation de loyer ».
  • 15 novembre 1996 : condamné par le tribunal de grande instance de Mont-de-Marsan à 10 000 F de dommages-intérêts pour avoir tenu des propos ayant « gravement porté atteinte » au président du tribunal d'Auch (Le Monde, 17 novembre 1996).
  • 6 janvier 1997 : condamné à 6 000 F d'amende et 1 F symbolique de dommages-intérêts par la première chambre civile du tribunal de grande instance de Strasbourg pour avoir qualifié l'association Ras l'front de « mouvement de tueurs de flics » (Le Monde, 10 janvier 1997).
  • 4 juillet 1997 : condamné à 5 000 F d'amende par la 17e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir traité le président de SOS-Racisme, Fodé Sylla, de « gros zébu fou » lors d'une conférence de presse[62].
  • 26 décembre 1997[63] : condamné à 300 000 F de consignation pour diffusion du jugement dans des journaux, à verser entre un franc symbolique et 5 000 F de dommages-intérêts à onze associations plaignantes, et à payer leurs frais de justice par le Tribunal de grande instance de Nanterre pour « banalisation de crimes contre l'humanité, consentement à l'horrible », pour avoir dit lors d'une conférence de presse en compagnie de Franz Schönhuber, le 5 décembre 1997 à Munich, que « dans un livre de mille pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail ». Le 10 septembre 1999, la cour d'appel de Versailles confirme la peine[64].
  • 2 avril 1998 : condamné à deux ans d'inéligibilité (réduits à un an par la cour d'appel, qui ajoute 8 000 F d'amende) et trois mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Versailles pour « violences en réunion » et « injures publiques » (faits requalifiés par la Cour d'appel en « violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions ») pour avoir agressé la maire et candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal (qui portait son écharpe d'élue) lors des législatives de 1997[65]. Le 23 novembre 1999, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi[66],[67]. Par une décision du 10 mai 2001, la Cour européenne des droits de l'homme a déclaré irrecevable sa requête fondée sur la violation de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme[68].
  • 9 septembre 1998 : condamné au franc symbolique pour avoir présenté une tête en carton à l'effigie de Catherine Trautmann lors d'un meeting du Front national en mai 1996. Le tribunal parle d'une « mise en scène macabre et choquante évoquant l'image de la mise à mort par décapitation visant d'une manière certes symbolique mais intolérable à l'élimination de l'intéressée », et estime que « l'agressivité de cette mise en scène est de nature à susciter envers Catherine Trautmann un climat d'hostilité excédant les limites admissibles d'un débat d'opinion dans une société démocratique »[réf. insuffisante][69].
  • Novembre 1998 : condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre à 10 000 F de dommages-intérêts à l'Union des étudiants juifs de France pour avoir déclaré « Je crois à l'inégalité des races », lors de l'université d'été du FN, le 30 août 1996[réf. insuffisante][70].
  • 10 juin 1999 : condamné à 12 000 DM (environ 6 000 €) d'amende par le tribunal d'instance de Munich pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre, i.e. « le point de détail » (MRAP, avril 2002)
  • 2 avril 2004 : Le tribunal correctionnel de Paris condamne Jean-Marie Le Pen à 10 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, en raison de propos tenus sur les musulmans, dans une interview au quotidien Le Monde parue un an auparavant, le 19 avril 2003 (il avait déclaré notamment « Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont. Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. »).
  • 8 février 2008 : condamné à 10 000 € d'amende et à trois mois de prison avec sursis pour complicité d'apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l'humanité, en raison de propos publiés en 2005 dans l'hebdomadaire Rivarol, qualifiant l'occupation allemande de « pas particulièrement inhumaine » (Affaire Le Pen - Rivarol). Le 21 janvier 2009, la Cour d'appel de Paris confirme le précédent jugement et condamne Jean-Marie Le Pen à 10 000 euros d'amende et à trois mois de prison avec sursis pour ses propos minimisant les crimes commis par l'occupant nazi sous l'Occupation, et notamment le massacre d'Ascq. Son avocat a indiqué qu'il se pourvoirait en cassation[75].

Relaxes et procès gagnés sur ces propos

Depuis 1982, Le Pen a obtenu vingt-trois fois gain de cause.

  • 14 janvier 1982 : TF1 et FR3
  • 21 décembre 1983 : Georges Marchais
  • 31 octobre 1984 : Hervé Bourges, Siné et Cabu
  • 22 novembre 1984 : Stéphane Collaro
  • 23 octobre 1985 : Serge July
  • 15 janvier 1986 : Roger Fressoz, directeur de publication du Le Canard enchaîné, est condamné[76], devant la XIe chambre de la cour d'appel de Paris, à 8 000 francs de dommages-intérêts, 4 000 francs en vertu de l'article 475-1 du code de procédure pénale et à une insertion du jugement dans deux quotidiens dans la limite de 8 000 francs chacune, dans une affaire de diffamation sur la torture en Algérie, la cour estimant que le journal avait « manqué aux obligations de mesure et d'objectivité relatives à tout journaliste, même satirique » et que « le bénéfice de la bonne foi ne peut donc lui être reconnu ».
  • 15 janvier 1986 : Serge July, directeur de publication de Libération, est condamné[76], devant la XIe chambre de la cour d'appel de Paris, à 10 000 francs de dommages-intérêts, 4 000 francs en vertu de l'article 475-1 du code de procédure pénale et à une insertion du jugement dans deux quotidiens dans la limite de 8 000 francs chacune (ainsi qu'à la publication d'un extrait du jugement dans les colonnes de Libération, avec annonce de la publication en première page), dans une affaire de diffamation sur la torture en Algérie, la cour estimant que les journalistes avaient « introduit dans leur texte un certain nombre de contradictions ou d'erreurs » et qu'ils avaient « trop évidemment cantonné leurs recherches et auditions aux citoyens algériens concernés et à leurs sympathisants, omettant d'entendre Jean-Marie Le Pen lui-même et tout témoin possible, civils et militaires, de l'autre “camp” », considérant que « le journaliste qui enquête sur des événements déjà anciens mettant en cause une personnalité actuelle et qui porte contre elle des accusations d'une extrême gravité, ne saurait aucunement être exonéré de devoir rechercher sérieusement la vérité et de transmettre à l'opinion une information sincère et aussi impartiale que possible ».
  • 15 janvier 1986 : Jean Bothorel, auteur de Livre ouvert aux douze soupirants à l'Élysée, et Francis Esménard, PDG des éditions Albin Michel, sont condamnés[76], devant la XIe chambre de la cour d'appel de Paris, à 8 000 francs de dommages-intérêts, 4 000 francs en vertu de l'article 475-1 du code de procédure pénale et à une insertion du jugement dans deux quotidiens dans la limite de 8 000 francs chacune, la cour estimant que le caractère pamphlétaire de l'ouvrage de Jean Bothorel ne saurait faire accorder le bénéfice de la bonne foi, puisque les condamnés ne justifient pas, toujours au sujet de supposées tortures dont se serait rendu coupable Jean-Marie Le Pen en Algérie, « d'une vérification sérieuse des accusations graves de tortures et de violences » portées contre Jean-Marie Le Pen dans cet ouvrage.
  • 15 janvier 1986 : Michel Polac (deux procès distincts à la même date)
  • 16 décembre 1986 : Jean-François Kahn
  • 23 mars 1988 : Le Canard enchaîné est condamné à verser 100 000 francs de dommages-intérêts à Jean-Marie Le Pen pour avoir publié en « une », le 17 juin 1987, une photographie de Jean-Marie Le Pen à demi nu. Cette publication se voulait satirique, Pierrette Le Pen, l'épouse divorcée de Jean-Marie Le Pen, ayant posé nue dans Playboy[77]. Le Canard enchaîné affirma : « Il n'est pas dans nos habitudes d'intervenir dans les scènes de ménage, mais celle-ci est d'essence politique et de notoriété publique, nous ne pouvions garder par-devers nous un document comme celui-ci, et nous avons décidé de verser cette pièce au débat. ». Jean-Marie Le Pen avait demandé en vain la saisie du journal, puis porté plainte pour « atteinte intolérable à sa vie privée ».
  • 27 avril 1988 : Jean-Pierre Elkabbach
  • 21 novembre 1988 : André Fontaine, directeur de publication du Monde, le journaliste Alain Rollat et le docteur Jean-Maurice Demarquet sont solidairement condamnés[78], par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, à verser 20 000 francs de dommages-intérêts à Jean-Marie Le Pen pour « diffamation et atteinte à la mémoire d'un mort » (Hubert Lambert, qui avait légué ses biens au président du FN), la cour faisant référence à un article publié le 16 octobre 1985 par le quotidien.
  • 21 novembre 1988 : un autre arrêt de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris[78] condamne, pour deux diffamations parues le 16 octobre 1985 dans les colonnes de Libération, 1°) Serge July, directeur de publication, et le journaliste Jean-Michel Helvig à verser solidairement 2 000 francs de dommages-intérêts à Jean-Marie Le Pen, 2°) Serge July et la journaliste Annette Lévy-Willard à verser solidairement 6 000 francs de dommages-intérêts à Jean-Marie Le Pen.
  • 21 juin 1989 : autre condamnation de Michel Polac
  • 21 octobre 1989 : Jean-Jacques Servan-Schreiber
  • 25 octobre 1989 : la 11e chambre de la cour d'appel de Paris condamne André Hochschiller dit André Carrel, directeur de publication de L'Humanité et René Vautier pour diffamation envers Jean-Marie Le Pen, en raison de la publication par le journal, le 29 septembre 1987, sous la plume de M. Vautier, d'un article titré « L'homme aux mains sanglantes », mettant en cause M. Le Pen en sa qualité d'officier parachutiste de l'Armée française, pendant la guerre d'Algérie. La cour d'appel confirmait par cet arrêt un jugement de la 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris en date du 14 décembre 1988[79].
  • 7 novembre 1989 : Roger Fressoz
  • 12 février 1990 : autre condamnation de Jean-François Kahn
  • 27 juin 1990 : autre condamnation de Roger Fressoz
  • 11 juillet 1990 : Alain Ayache
  • 11 octobre 1990 : MRAP
  • 17 octobre 1990 : la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris condamne Bernard-Henri Lévy à 1°) 10 000 francs d'amende, 2°) à verser des sommes de 50 000 francs à Jean-Marie Le Pen et 30 000 francs au Front national, pour « diffamation » et « injure », 3°) aux frais de publication judiciaire dans 3 journaux. Il était notamment reproché à Bernard-Henri Lévy d'avoir, à la télévision, traité Jean-Marie Le Pen de « voyou » et de « tortionnaire », qui serait « entouré de voyous ». L'arrêt sera partiellement infirmé par la cour d'appel en 1991[80].
  • 14 novembre 1990 : Philippe Amaury
  • 28 novembre 1990 : Costa-Gavras
  • 14 juin 1991 : autre condamnation de Jean-François Kahn
  • 31 octobre 1991 : la 11e chambre de la cour d'appel de Paris révise une grande part de l'arrêt du 17 octobre 1990 rendu par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. La plainte du Front national contre Bernard-Henri Lévy est déclarée irrecevable, tandis que Jean-Marie Le Pen est débouté pour l'incrimination contre le mot « tortionnaire » et que ses reproches sur le reste sont fortement minimisés. La cour retient la qualification d'« injure » et condamne BHL : 1°) 5 000 francs d'amende, 2°) à verser une somme de 10 000 francs à Jean-Marie Le Pen, 3°) aux frais de publication judiciaire dans 2 journaux[80].
  • 22 octobre 2007, la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté les requêtes, fondées sur les articles 6§1 et 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, de Mathieu Lindon et de son éditeur (condamnés respectivement pour complicité de diffamation et diffamation[81]) et de Serge July (condamné, pour diffamation, comme directeur de publication de Libération, qui avait publié des passages du livre[82],[83],[84],[85].

Accusations de torture durant la guerre d'Algérie

Le 9 novembre 1962, le journal Combat rapporte les propos suivants, attribués à Jean-Marie Le Pen : « Je n'ai rien à cacher. Nous avons torturé parce qu’il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d'un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. C’est celui qui s’y refuse qui est le criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée[86]. » Les propos rapportés par le journal seront néanmoins nuancés dès le lendemain : « Je désirerais éclaircir un certain nombre de points de l'interview parue dans votre journal du vendredi 9 novembre 1962, points qui pourraient prêter à équivoque. Je précise que je ne conteste pas l'objectivité de votre collaborateur. Je sais qu'il est difficile de résumer, fut-ce en cinq colonnes, une conversation d'une durée de deux heures. (...) Les méthodes de contrainte utilisées pour démanteler les réseaux terroristes FLN, qui s'attaquaient exclusivement à la population civile dans le but d'y faire régner la terreur, n'ont, dans les unités que j'ai personnellement connues, jamais pu être assimilées à des tortures[87]. » Jean-Marie Le Pen estime que c'est l'image de la fonction qu'il occupait à l'époque qui véhicule ce genre d'accusations : « J’étais à Alger officier de renseignement (...), comme tel je dois être aux yeux d’un certain nombre de mes collègues ce qui pourrait être le mélange d’un officier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je l’ai fait... » (retranscription des propos de Jean-Marie Le Pen au Journal officiel de la République française du 12 juin 1957.)

Il est de nouveau accusé dans les années 1980 d'avoir pratiqué la torture durant cette guerre. Le Pen porte l'affaire devant la justice, et gagne plusieurs procès en diffamation : contre Serge July et Libération en 1986[88] puis en 1988[89], Michel Polac et Le Canard enchaîné en 1989[90] et René Vautier en 1989[91]. Il est toutefois débouté de ses plaintes contre Michel Rocard en 2000[92], Pierre Vidal-Naquet en 2001[93] et Le Monde en 2005[94], la Cour ne s'étant pas prononcée sur le fond en raison de l'amnistie en vigueur[95] — il ne s'agissait pas, pour le tribunal, de dire si Jean-Marie Le Pen avait torturé en Algérie mais si les accusateurs disposaient d'éléments suffisants pour le croire —, leur accordant le « bénéfice de la bonne foi ».

Lors du procès contre Le Monde, la défense appelle à témoigner les personnes qui ont été interviewées, dont le fils du responsable FLN Ahmed Moulay[96] et, lors de l'audience, est présenté un poignard dont le fourreau porte l'inscription « J. M. Le Pen 1er REP », et que Le Pen aurait oublié selon lui dans une séance de torture. Le général Louis Martin, qui témoigne pour le demandeur, estime que « [ce poignard] n'est pas une arme militaire en service dans l'armée française », trouvant cette accusation « risible[96] ».

Paul Aussaresses témoigne, quant à lui, avoir croisé Le Pen à la Villa Sésini[97], état-major du 1er REP.

L'historien Hamid Bousselham publie en 2000 aux éditions Rahma le livre Torturés par Le Pen où des accusations de tortures sont circonstanciées[98].

Détail des mandats et fonctions

Fonctions électives locales

Conseil municipal

Conseil régional

Fonctions parlementaires

À l'Assemblée nationale

Au Parlement européen

Bibliographie

Ouvrages de Jean-Marie Le Pen

  • Le courant anarchiste en France depuis 1945 (DES Sc. pol., université de Paris, 1971)
  • Les Français d'abord (Carrère Lafon, 1984)
  • La France est de retour (Carrère-Lafon, 1985)
  • L'Espoir (Albatros, 1989)
  • J'ai vu juste (Éditions nationales, 1998)
  • Lettres françaises ouvertes (Objectif France, 1999).

Jean-Marie Le Pen a également préfacé Droite et démocratie économique (1978) et Pour la France (Albatros, 1986).

Ouvrages consacrés à Jean-Marie Le Pen

  • Alain Rollat et Edwy Plenel, L'Effet Le Pen, Le Monde éditions, 1984
  • Id., La République menacée. Dix ans d'effet Le Pen, Le Monde éditions, 1992
  • Alain Rollat, Les Hommes de l'extrême droite : Le Pen, Marie, Ortiz et les autres, éd. Calmann-Lévy, 1985
  • Pierre Jouve, Ali Magoudi, Les dits et les non-dits de Jean-Marie Le Pen : enquête et psychanalyse, La Découverte - Enquêtes, Paris, 1988
  • Roger Mauge, La vérité sur Jean-Marie Le Pen, éd. France-Empire, 1988
  • Joseph Valynseele et Denis Grando, À la découverte de leurs racines, tome I, chapitre Jean-Marie Le Pen, L'Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, 1988
  • Le Pen, le vrai, Les Dossiers du Canard enchaîné, 1992
  • François Brigneau, La Haine anti-Le Pen (Collection Mes derniers cahiers, Publications F.B., 1992
  • Gilles Bresson et Christian Lionet, Le Pen. Biographie, éd. du Seuil, 1994
  • Olivier Warin, Le Pen de A à Z, Albin Michel, 1995
  • Pascal Perrineau, Le Symptôme Le Pen, Editions Fayard 1997
  • Franz Schönhuber, Le Pen, der Rebell, Verlag.-Ges., 1997
  • Maryse Souchard, Stéphane Wahnich, Isabelle Cuminal et Virginie Wathier, Le Pen, les mots. Analyse d'un discours d'extrême droite, Le Monde Éditions, 1997
  • Cabu, Le Gros Blond avec sa chemise noire, 1988 ; Le Retour du gros blond, 1998
  • Mathieu Lindon, Le Procès de Jean-Marie Le Pen (roman), P.O.L., 1998
  • François Brigneau, Jean-Marie m'a tuer, Auto-édition François Brigneau, 1999
  • Bruno Mégret, Le chagrin et l'espérance - Du FN au MNR, 1999
  • Hamid Bousselham, Torturés par Le Pen, éd. Rahma, 2000
  • Olivier Guland, Le Pen, Mégret et les Juifs, L'obsession du « complot mondialiste », La Découverte, 2000.
  • Collectif, Album Le Pen, ouvrage illustré, Objectif France, 2002
  • Yves Daoudal, La Face cachée de Le Pen, éd. Godefroy de Bouillon, 2002
  • Michel Winock, « Les sources historiques du Front national », dans La France politique. XIXe-XXe siècle, éd. du Seuil, « Points-histoire », 2004.
  • Jacques Le Bohec, L'implication des journalistes dans le phénomène Le Pen, deux volumes, L'Harmattan, 2004
  • id., Sociologie du phénomène Le Pen, La Découverte, Repères, 2005
  • Jacques Bompard, Le Pen contre le Front national, L'Esprit-public, 2006
  • Thierry Bouclier, Les Années Poujade. index : 35 citations de Le Pen, Éditions Remi Perrin, 2006.
  • Anne Mascret et Anne-Laure Jeanvoine, Ce qu'on ne vous a pas dit sur Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Jean-Marie Le Pen..., Éditions Viamedias, 2007.
  • Christophe Forcari et Marc Fauchoux, Le Pen, le dernier combat, Jacob-Duvernet, 2007.
  • Yvan Blot, Mitterrand, Le Pen, le piège, Éditions du Rocher, 2007.

Notes et références

  1. « Quand Le Pen voulait rejoindre les FFI », L'Express, 28 mars 2007.
  2. Biographie sur le site internet de l'Assemblée nationale
  3. Article « Une petite-fille de Jean-Marie Le Pen se lance en politique » sur le site NouvelObs.com le vendredi 4 décembre 2009.
  4. Jean Marcilly, Le Pen sans bandeau, 1984.
  5. « Le Pen : histoire d'une revanche », Le Point, no 1545, 25 avril 2002.
  6. Ina archives pour tous : campagne présidentielle de 1974
  7. Catherine Coroller et Christophe Forcari, « Le Pen reconnaît être le parrain d'un enfant de Dieudonné », Libération.fr, 16 septembre 2008.
  8. Valérie Zoydo, « Je suis le parrain de la troisième fille de Dieudonné devant Dieu et devant les hommes », 20Minutes.fr, 16 juillet 2008.
  9. Romain Souillac, Le mouvement Poujade. De la défense professionnelle au populisme nationaliste (1953-1962), Presses de Sciences Po, 2007, p. 235.
  10. Compte rendu intégral des débats de l'Assemblée nationale, Lundi 2 Juin 1958, 2e séance, p. 2633 (p. 23 du PDF)
  11. Discours de Jean-Marie Le Pen sur un site de la Documentation française.
  12. Pascal Perrineau, Jean-Marie Le Pen, émission 2000 ans d'histoire sur France Inter, le 18 janvier 2011
  13. J.O no 96 du 22 avril 2000 page 6170
  14. La Cour de cassation a rejeté le 23 novembre 1999 le pourvoi de Le Pen (no 98-87849 Bulletin criminel 1999 no 270 p. 846)
  15. CE 6 octobre 2000, no 221716
  16. Par un arrêt du 27 juillet 2001 (no 227686), le Conseil d'État rejette la demande de révision de son arrêt du 6 octobre, lequel aurait dû, selon Le Pen, être rendu par l'assemblée plénière du Conseil.
  17. Ordonnance du 26 janvier 2001 du président du Tribunal de première instance des Communautés européennes
  18. Arrêt du 10 avril 2003 (Aff. T-353/00) du TPICE : rejet comme irrecevable du recours en annulation de Le Pen contre la décision de la présidente du Parlement, l'acte attaqué n'étant pas destiné à produire des effets de droit propres distincts de ceux du décret du 31 mars 2000, et n'étant donc pas susceptible de faire l'objet d'un recours en annulation ; CJCE, arrêt du 7 juillet 2005 (affaire C-208/03 P, Recueil de jurisprudence 2005 page I-06051) : la Cour de justice des Communautés européennes rejette le pourvoi de Jean-Marie Le Pen contre l'arrêt du tribunal de première instance.
  19. « Candidature officielle de Jean-Marie Le Pen au premier tour », ORTF, 19 avril 1974.
  20. Reportage au journal de 13 heures, TF1.
  21. Archives INA et Copie du site internet officiel du Koweït
  22. Ordonnance de référé du Conseil d'État no 264774 du 20 février 2004
  23. Décision du Conseil d'État no 266322 du 6 février 2005
  24. « Le Pen rêve d'une “union patriotique” pour 2007 », Le Figaro, 1er mai 2006.
  25. « La réconciliation surprise de Le Pen et Mégret », 20 décembre 2006.
  26. « Jean-Marie Le Pen appelle ses électeurs à "s'abstenir massivement" le 6 mai », Le Monde, 1er mai 2007.
  27. Vidéo de son intervention.
  28. « Jean-Marie Le Pen : "les électeurs auront le président qu'ils méritent" », Le Monde, 6 mai 2007.
  29. a, b, c, d, e, f, g, h et i Saïd Mahrane, « Le Pen en détails », Le Point, n°1907, 2 avril 2009.
  30. Jean-Jacques Becker, Crises et alternances, Nouvelle histoire de la France contemporaine, Points Seuil, 2000.
  31. Franz-Olivier Giesbert évoque dans Le Président (Seuil, Points-actuels, 1990, p. 15) les propos de Pierre Bérégovoy en juin 1984 : « On a tout intérêt à pousser le FN. Il rend la droite inéligible. Plus il sera fort, plus on sera imbattables. C'est la chance historique des socialistes. »
  32. Jean-Marie Le Pen, « Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national et candidat à l'élection présidentielle de 1995, sur la campagne de l'élection présidentielle, les résultats du premier tour et sur l'absence de consigne de vote pour le second tour, à Paris le 1er mai et parue dans "Présent" des 3 et 4 mai 1995. », Vie publique, 1er mai 1995. Consulté le 20 décembre 2010
  33. « Chirac-Le Pen : le duel télévisé n'aura pas lieu », RFI, 24 avril 2002.
  34. « Jean-Marie Le Pen : “Je pars le cœur tranquille” », Le Figaro, 9 avril 2010.
  35. « Le Pen et le sida : les modes de contagion (la sodomie et la drogue) et l'exclusion » L'Heure de vérité, Antenne 2, 6 mai 1987.
  36. « suite Le Pen sur le sida (le sidaïque est une espèce de lépreux) », Ibid.
  37. « Le Pen : une minute de silence pour un “détail” », Libération, 2 février 1995.
  38. « Jean-Marie Le Pen récidive sur les chambres à gaz », Le Monde, 26 avril 2008.
  39. web « Le Pen continue à minimiser les chambres à gaz au Parlement européen », AFP, 25 mars 2009.
  40. Gauthier Nicole, « Le « détail » de Le Pen sera jugé en Allemagne. Le Parlement européen a levé hier son immunité parlementaire », dans Libération, 7 octobre 1998 [texte intégral] 
  41. Midi 2, Antenne 2, 3 septembre 1988.
  42. « Selon que vous serez du système ou patriote », 21 octobre 2006.
  43. Le Pen : levée d'immunité et réactions - vidéo (INA.fr)
  44. Une question de Le Pen à Stoleru sur sa nationalité - Archive INA - A5 - 05/12/1989
  45. Le Monde, 20 mars 1991
  46. Le Monde, 22 avril 1997
  47. Revue de presse
  48. « La fin des années Le Pen », Le Nouvel Observateur no 2223, semaine du 14 juin 2007.
  49. « FN : Jean-Marie Le Pen ironise sur les “chapons” du Marais », Têtu, 21 février 2007.
  50. « Éric Breteau raconte n'importe quoi, Jean-Marie Le Pen aussi », blog de Jean-Michel Aphatie, 29 avril 2008.
  51. Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), considère que cette phrase précise est « négationniste ». Elle est « encore plus grave que celle sur le détail » dans la mesure où Jean-Marie Le Pen « ne se sent pas tenu de croire à l'extermination programmée » considérée comme une vision. « Ce n'est pas une vision, c'est l'Histoire ».
  52. http://afp.google.com/article/ALeqM5h35IHH8wfnHEfIB4MVL8ps6XVYqQ « “Détail de l'histoire” : les propos de Le Pen “n'engagent pas le Front national” »], dépêche AFP, 28 avril 2008
  53. « Ouverture d'une enquête préliminaire sur les propos de Le Pen », L'Express, 6 mai 2008.
  54. « Le Pen et le “détail” des chambres à gaz : tollé général », Le Nouvel Observateur, 30 avril 2008.
  55. « Une enquête ouverte sur Jean-Marie Le Pen », Le Post, 6 mai 2008.
  56. « « En même temps qu'elle nous aliène le cœur de tant de jeunes Français issus de l'immigration, [cette loi] ouvre un boulevard aux succès électoraux du Front national [...] et à la “lepénisation” des esprits. » » (« Robert Badinter accuse Jean-Louis Debré de favoriser la “lepénisation” des esprits », Le Monde, 6 février 1997.
  57. Crim. 14 janvier 1971, pourvoi no 70-90558
  58. « La justice a plusieurs fois condamné le chef du FN pour des propos racistes ou antisémites », Le Monde, 24 avril 2002
  59. Martine Aubry et Olivier Duhamel, Petit dictionnaire pour lutter contre l'extrême droite, éd. du Seuil, 1995, article « Justice »
  60. Crim. 8 juin 1993, pourvoi no 89-83298
  61. L'Humanité, 28 janvier 1991.
  62. Le Monde, 6 juillet 1997)
  63. Soir 3, FR3, 26 décembre 1997.
  64. Le Monde, 15 septembre 1999
  65. « La cour d'appel de Versailles condamne Jean-Marie Le Pen à un an d'inéligibilité », Le Monde, 19 novembre 1998 ; « Demi-clémence pour Le Pen », L'Humanité, 18 novembre 1998
  66. Crim. 23 novembre 1999, pourvoi no 98-87.849
  67. « Le Pen condamné, Annette Peulvast “heureuse” », Le Courrier de Mantes, 2 décembre 1999
  68. CEDH, décision sur la recevabilité du 10 mai 2001, Le Pen c. France, requête no 55173/00
  69. Le Monde, 1er octobre 1998
  70. Le Monde, 27 novembre 1998
  71. « Jean-Marie Le Pen condamné pour incitation à la haine raciale », Le Monde, 24 février 2005
  72. CEDH, 20 avril 2010, Le Pen c. France, n° 18788/09
  73. « La justice européenne juge irrecevable une plainte de M. Le Pen », Le Monde, 10 mai 2010
  74. « La condamnation de Le Pen était justifiée, selon la CEDH », Libération, 10 mai 2010
  75. F.FL. avec AFP, « Massacre d'Ascq : peine confirmée en appel pour J.-M. Le Pen », La Voix du Nord, 21 janvier 2009.
  76. a, b et c Source : quotidien Présent, no 1000, daté du vendredi 17 janvier 1986, p. 2-3.
  77. Des photographies de Pierrette Le Pen publiées dans Playboy ont été reproduites dans Le Canard enchaîné puis dans Les Dossiers du Canard enchaîné (n° 120 de juillet 2011, « Les Dégâts de la marine », p. 16).
  78. a et b Source : quotidien Présent no 1703, daté du mercredi 23 novembre 1988, p. 1.
  79. Source : publication judiciaire, contenant des extraits conformes, en page 3 du no 2000 du quotidien Présent, daté du 1er février 1990.
  80. a et b Source : article paru dans le quotidien Le Monde, d'été du 2 novembre 1991.
  81. Jugement du 11 octobre 1999 du tribunal correctionnel de Paris, confirmé le 13 septembre 2000 par la cour d'appel de Paris et le 27 novembre 2001 par la Cour de cassation (pourvoi no 00-86106). Bien que l'arrêt de la CEDH mentionne que Lindon a été condamné, par le tribunal correctionnel, pour complicité de diffamation, et non pour diffamation, l'arrêt de la Cour de cassation mentionne une condamnation pour diffamation pour chacun des deux condamnés.
  82. Jugement du 7 septembre 2000 du tribunal correctionnel de Paris, confirmé le 21 mars 2001 par la cour d'appel de Paris et le 3 avril 2002 par la Cour de cassation (pourvoi no 01-82.664)
  83. CEDH (Grande chambre), Lindon, Otchakovsky-Laurens et July c. France, 22/10/2007, 21279/02 et 36448/02; commentaire par Emmanuel Derieux, « Validation, par la Cour EDH, d'une condamnation pour diffamation », La Semaine Juridique Edition Générale, no 47, 21 novembre 2007, II 10193
  84. Sur l'audience devant la CEDH: Gilbert Reilhac, « Dans un livre, peut-on tout dire sur Le Pen ? », Libération, 14 décembre 2006; « Un roman sur Le Pen devant la Cour des droits de l'homme », Reuters, 13 décembre 2006; « Affaire de diffamation envers Le Pen devant la CEDH », Agence France Presse, 13 décembre 2006
  85. Article de 20minutes.fr, dernier accès le 22/10/2007
  86. Combat, 9 novembre 1962.
  87. Combat, 10 novembre 1962.
  88. Cour d'appel de Paris, 15 janvier 1986, 11e chambre.
  89. TGI de Paris, 27 novembre 1988, 17e chambre.
  90. Cour de cassation, 7 novembre 1989, 11e chambre.
  91. TGI de Paris, 25 octobre 1989, 17e chambre.
  92. Cour de cassation, 24 novembre 2000.
  93. Cour de cassation, 19 juin 2001.
  94. Cour de cassation, 24 novembre 2005.
  95. « Le Pen et la torture : l'enquête du “Monde” validée par le tribunal », Le Monde, 28 juin 2003.
  96. a et b « L'affaire du poignard du lieutenant Le Pen en Algérie », Le Monde, 17 mai 2003 (lire en ligne).
  97. « Paul Aussaresses : “J'ai croisé Le Pen à la villa Sésini” », Le Monde, 4 juin 2002.
  98. « “Torturés par Le Pen” par Hamid Bousselham », rebellyon.info, 22 février 2009 ; modifié le 9 mai 2009.

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