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Blauvac
Mairie de Blauvac
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Carpentras Canton Mormoiron Code commune 84018 Code postal 84570 Maire
Mandat en coursMax Raspail
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Terrasses du Ventoux Démographie Population 436 hab. (2008) Densité 21 hab./km² Gentilé Blauvacois, Blauvacoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 224 m — maxi. 831 m Superficie 20,8 km2 Blauvac est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Accès
La commune est située à 15 kilomètres à l'est de Carpentras. On y accède par la D4 et la D5 ou bien par la D942 en passant par Mazan en bifurquant ensuite par la D150.
Relief
Le village est perché au sommet d'une colline avec une vue sur la plaine et les monts de Vaucluse, ainsi que le mont Ventoux au nord.
Géologie
Le territoire de la commune repose sur un substrat très diversifié où l'on passe d'un faciès de type urgonien à un complexe chimique carbonaté, dit de Blauvac, avec dolomies blanches, marnes vertes et brunes[1].
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
L'Auzon prend sa source sur le territoire de la commune[3].
Climat
La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[4].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les archéologues ont repéré un ancien oppidum celto-ligure sur le site de Notre-Dame des Anges. Les fouilles ont dégagé à Saint-Estève, en couches successives, un habitat néolithique, de la céramique gallo-romaine et des poteries médiévales. Robert Bailly situe ici la mythique Aeria' citée par le géographe Strabon. C'est l'un des 261 emplacements proposés pour cette cité dans le nord Vaucluse ou le sud Drôme[5].
Moyen Âge
Aux XIIe et XIIIe siècles, l’église paroissiale et le prieuré Saint-Estève appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[6]. La paroisse de Blauvac fut constituée, en 1273, par le partage de la montagne de Méthamis[5].
Son habitat dispersé en fit une proie facile pour les pillards. Aussi, dès le début du XIVe siècle, sur ordre de Clément V, le Recteur du Comtat Venaissin, son neveu Raymond Guilhem de Budos fit construire un château autour duquel se regroupa le village. Son successeur, Jean XXII, ôta ce fief aux Budos-Clermont pour le remettre à Othon de Foix, évêque de Carpentras[7].
Renaissance
Le château actuel, dont l'existence est documentée dès le XVe siècle, a été totalement remanié à partir de 1552[8]. Cette grosse bâtisse carrée était flanquée, comme de nombreux châteaux provençaux de la même époque, de quatre tours rondes qui existaient encore à la fin du XIXe siècle[9]. Il en reste une qui comporte encore ses bouches à feu[8].
Époque moderne
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Époque contemporaine
La combe de Vautorte abrite un des plus beaux ensembles troglodytiques du département de Vaucluse. C'est l'ancien hameau de Bouquet qui fut doté d'une école communale qui ferma lors de la Première Guerre mondiale. Les maisons, qui s'étagent sur trois niveaux, sont reliées entre elles par un chemin en lacets caladé. L'étage supérieur comprend, outre la maison de maître, datée de 1731 et aujourd'hui en ruines, une aire à battre et un grand aiguier qui pouvait alimenter deux citernes[10].
Au niveau intermédiaire se trouvent les bergeries. Placées sous un abri sous roche de 40 mètres de long environ, elles sont closes par un muret de pierre sèche[10].
L'étage inférieur a servi d'habitat troglodyte. Utilisant un profond abri sous roche, une vaste demeure, actuellement restaurée, donnait sur une terrasse; elle abritait l'école publique et comportait un four à pain[10].
La commune, qui compte aujuourd'hui 414 habitants, en comptabilisait 337 dans la seconde moitié du XXe siècle, contre 650 au milieu du XIXe siècle[11], puis 507 en 1880[9].
En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux. Ce baptême a lieu pour un repas de noce. Sur le menu est calligraphié vins des Côtes du Ventoux et des Crans. Ces vins sont tous millésimés et datés de 1870, 1890 et 1895, soit des vins vieux de 5 à 30 ans. C'est à partir de 1939, que les vignerons du secteur constituent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins sont classés en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) dès 1953[12] puis accèdent enfin à l’AOC le 27 juillet 1973.
Toponymie
La forme la plus ancienne est de Blanzaco, attestée en 1143, dans le Cartulaire de l’évêché de Carpentras. Elle dérive ensuite en Blauzacum (1239) et Blauvacum (1272). Ces toponymes suggèrent le nom d'un homme gallo-romain, Blavius, forme latinisée du celte blavos (jaune)[13].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
De sinople aux deux flèches d'or passées en sautoir, les pointes vers le chef.[14]
Économie
Agriculture
Au XIXe siècle, les productions agricoles de la commune étaient le blé, le vin, l'huile d'olive et le safran[3]. De nos jours, elle produit toujours des céréales, des vins AOC Ventoux et des truffes[7].
Tourisme
Le tourisme est l'un des points forts de l'économie locale. La situation élevée du village en fait un des lieux privilégiés de séjour estival grâce à un climat plus tempéré que dans la plaine du Comtat. Sont à noter : gîtes ruraux et chambres d'hôtes, etc. Le camping municipal a été nommé « Camping Aeria ».
Vie locale
Éducation
Une école communale existe dans le village. Les collèges, lycées (classique ou d'enseignement professionnel) se trouvent sur Mazan et Carpentras.
Sports
La proximité du Mont Ventoux est propice aux randonnées pédestres, cyclotouristiques et à VTT. Le village possède un boulodrome.
Santé
Les médecins généralistes les plus proches se trouvent sur Villes-sur-Auzon ou Mazan. Les spécialistes, hôpitaux et cliniques se trouvent sur Vaison-la-Romaine, Carpentras et Orange.
Écologie et recyclage
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté de communes des Terrasses du Ventoux.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1989 mars 1995 Robert Jean PS mars 1995 en cours Max Raspail PS Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[15])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008 198 198 215 228 274 337 425[16] 436[17] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'église paroissiale est placée sous le vocable de Saint-Sébastien. Deux chapelles rurales se trouvent sur le territoire de la commune : Notre-Dame des Neiges et Saint-Estève[3].
Le patronage de Saint-Sébastien pour l'église paroissiale date du XVIIe siècle. Avant, elle était connue sous le titre de Saint-Siffrein, patron de Carpentras. Elle est datée du début du XIIe siècle et sa nef, très étroite, comporte trois travées voûtées en arc brisé. Elle possède deux chapelles latérales et son abside est pentagonale à l'intérieur[8].
Notre-Dame des Neiges, qui porta le nom de Notre-Dame de Blaise, est située sur l'emplacement d'un ancien oppidum celto-ligure, occupé tardivement comme en témoignent les vestiges d'une église paléo-chrétienne qui comprenait un sancturium. Ce lieu d'inhumation a été identifié grâce à de nombreux ossements. Certains murs ont une épaisseur de deux mètres. Des fouilles pour garnir des salons d'antiquités ont été faites sur ce site au cours du XVIIIe siècle. Elles ont révélé des débris de poteries, des lampes, et des tombes à incinérations[8].
Saint-Estève était la chapelle desservant le hameau éponyme. Elle dépendait au XIIIe siècle des bénédictins de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Puis sous le pontificat de Pie IV, elle passa dans la mense du collège des jésuites d'Avignon[8].
Sur le territoire de la commune est installée l'abbaye de Notre-Dame de Bon-Secours, réservée aux moniales.
Personnalités liées à la commune
- Laure de Sadolet fut dame de Blauvac au XVIe siècle. Elle était la nièce de Paul Sadolet, qui fut évêque de Carpentras, de 1541 à 1569, et Recteur du Comtat Venaissin de 1541 à 1547. Elle épousa le 4 février 1582 Jean de Guiramand, seigneur d'Entrechaux.
- Georges Hugon, compositeur français, né à Paris le 23 juillet 1904 et décédé à Blauvac le 19 juin 1980.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, 1997 (ISBN 284406051X)
- André-Yves Dautier, Trous de mémoire. Troglodytes du Luberon et du plateau de Vaucluse, Alpes de Lumières, 1999, 1999 (ISBN 2906162493)
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, A. Barthélemy, Avignon, 2000, 2000 (ISBN 2879230411)
Notes et références
- Géologie de Blauvac / Mormoiron
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Jules Courtet, op. cit., p. 89.
- La climatologie du Vaucluse
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 100.
- ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), pp. 215-216 Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon n° 4, Mane, 2001, 448 p. (
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 101.
- Robert Bailly, op. cit., p. 91.
- Adolphe Joanne, Département de Vaucluse, Éd. Hachette, Paris, 1880, p. 52.
- André-Yves Dautier, op. cit., p. 49.
- ISBN 2035751055) Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002, p. 124. (
- 29 décembre 1953 définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux. L'arrêté du
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1707.
- Armorial des communes du Vaucluse
- Blauvac sur le site de l'Insee
- Population municipale 2007, consulté le 2 janvier 2009
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Blauvac, INSEE
Catégorie :- Commune de Vaucluse
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