Remiremont

Remiremont

48° 01′ 03″ N 6° 35′ 26″ E / 48.0175, 6.59055555556

Remiremont
Vue du centre ville
Vue du centre ville
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Remiremont
Code commune 88383
Code postal 88200
Maire
Mandat en cours
Jean-Paul Didier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges
Site web www.remiremont.fr
Démographie
Population 8 038 hab. (2008[1])
Densité 447 hab./km²
Aire urbaine 22 601 hab. ()
Gentilé Romarimontain(e)s
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 03″ Nord
       6° 35′ 26″ Est
/ 48.0175, 6.59055555556
Altitudes mini. 379 m — maxi. 766 m
Superficie 18 km2

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Remiremont est une commune française située dans le département des Vosges et la région Lorraine. Ses habitants sont appelés les Romarimontains.

Sommaire

Géographie

Remiremont est située au confluent de la Moselle et de la Moselotte. Elle est également située au carrefour des routes nationales 66 (E512), 57 (E23) et départementale 417 (ancienne route nationale 417) à 27 km d’Épinal, 30 km de Gérardmer, 59 km de Thann et 32 km de Luxeuil-les-Bains. La vallée de la Moselle communique au-delà du col de Bussang avec la vallée de la Thur par la RN 66.

L'Augronne prend sa source à l'étang du Renard au sud-ouest de la commune. Cela a pour conséquence d'avoir la partie sud-ouest de la commune se situant dans le bassin du Rhône alors que la reste de la commune est dans le bassin du Rhin.

La commune est limitrophe au parc naturel régional des Ballons des Vosges et est traversée par le GR 7 et de nombreux chemins de randonnées.

Les communes limitrophes sont Saint-Nabord au nord-ouest, Saint-Étienne-lès-Remiremont au nord à l’est ainsi que Le Val-d’Ajol au sud-ouest par le col du Peutet (645 m). Malgré les apparences, Dommartin-les-Remiremont n’est pas limitrophe de Remiremont.

TGV en gare de Remiremont

La configuration locale a été fortement modifiée par la construction de la déviation routière sur la rive gauche de la Moselle. L’extraction des matériaux pour cet ouvrage a créé, en 1988, un plan d’eau d’un peu plus de neuf hectares. Ce petit lac est autant le rendez-vous des oiseaux migrateurs que des touristes en quête de verdure et de loisirs. Outre l’observation des oiseaux et la pêche, de nombreuses activités sont proposées autour du plan d’eau : plongée, canoë-kayak, baignade (surveillée pendant les mois d’été), pétanque et planche à voile. C’est aussi le point de départ d’une voie verte menant à Cornimont et à Bussang.

La ville est également bien desservie par la voie ferroviaire notamment avec deux allers-retours quotidiens à Paris en TGV depuis la gare de Remiremont.

Histoire

Le nom de Remiremont dérive du latin Romarici mons, le « mont de Romaric ». Romaric était un noble de la cour d’Austrasie à Metz, qui délaissa les affaires de cour pour la vie monastique, sous l’influence d’Amé de Remiremont, moine prédicateur disciple de saint Colomban. Ils firent ériger deux monastères au Saint-Mont[2] (il s'appelait alors le mont Habendum[3]), l’un d’hommes, l’autre de femmes au sommet, où saint Romaric vécut pendant trente ans, jusqu’à sa mort en 653 [4].

La fondation du chapitre de Remiremont remonte à l’année 620. Il suit une règle approuvée par Louis le Débonnaire et publiée en 816 au concile d’Aix-la-Chapelle. Peu à peu, le monastère d’origine est devenu une communauté de chanoinesses, séculière et féodale, le Chapitre de Remiremont, réservé aux jeunes filles de la haute noblesse. Une cinquantaine de nobles dames y vivaient richement car l’abbaye avait de nombreuses possessions et l’abbesse avait rang de princesse du Saint-Empire romain germanique. Au XVe siècle, les ducs de Lorraine établirent leur suzeraineté sur le chapitre, prenant le titre de comtes de Remiremont.

Article détaillé : Abbaye de Remiremont.

Michel de Montaigne, qui s'arrêta à Remiremont en 1580, lors de son voyage en Italie et en Allemagne, relate dans son journal de voyage[5] que l'abbesse et les chanoinesses lui firent le plus aimable accueil et lui envoyèrent des artichauts, des perdrix et un baril de vin.

La guerre de Trente Ans

Teston à l'effigie du Duc Charles IV frappé à Remiremont en 1638 (diamètre 29 mm)

Pendant la guerre de Trente Ans, l'Abbesse Catherine de Lorraine[6], fille du duc Charles III de Lorraine, fit preuve d'initiative et de courage. En juillet 1638, lors du siège de Remiremont par les Français commandés par Turenne, avec ses chanoinesses, elle entraîne la population de Remiremont et en quelques heures les trois brèches ouvertes par les canons français dans les murs de la ville se trouvent réparées.

Auguste Digot dans son Histoire de la Lorraine en fait le récit [7]:… le sieur de la Jonchette, gouverneur d'Épinal, avait engagé le vicomte (Turenne) à se diriger sur Remiremont, pour y rétablir l'autorité du roi. Il disait que la ville ne pouvait tenir plus d'une demi-journée… Turenne chargea La Jonchette d'attaquer Remiremont, et le siège commença le 2 juillet. Il n'y avait que trente soldats dans la place, mais les bourgeois avaient pris les armes, avec la résolution de se bien défendre. Le 3,le marquis de Ville parvint à s'échapper et gagna les montagnes, où il tâcha de rassembler du monde pour secourir les assiégés. La Jonchette ordonna deux assauts, fut repoussé avec pertes et dressa une batterie, qui ouvrit, en peu d'heures, une brèche large de vingt pas. Comme les soldats et les bourgeois n'étaient pas en état de garder les murailles et d'exécuter les ouvrages indispensables pour empêcher l'ennemi de pénétrer dans les rues, le commandant lorrain mit les femmes en réquisition ; elles refusèrent de sortir de chez elles ; mais la princesse Catherine, qui se trouvait heureusement dans la ville, accourut, avec les chanoinesses, et donna l'exemple de l'obéissance et du travail. À ce spectacle, chacun, voulut mettre la main à l'œuvre, et le dégât fut promptement réparé. Le 5 juillet, une compagnie de cavalerie lorraine, venant de la Franche-Comté, réussit à se jeter dans Remiremont ; le marquis de Ville y fit entrer cent cinquante hommes d'infanterie, et les Français, rebutés par l'opiniâtre résistance des assiégés, décampèrent, le 8, après avoir perdu plus de 700 hommes : tués, blessés ou prisonniers.

Jacques de Huvé[8], capitaine châtelain de la ville et du comté de Fontenoy-le-Château à la tête des sujets de sa capitainerie participa glorieusement à la lévée du siège[9].

Révolution française

A la Révolution française : le 7 décembre 1790, l’église abbatiale fut fermée après onze siècles d’existence.

Pendant quelques années, la ville de Remiremont s’appela Libre-Mont.

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

Vers 1801 des Juifs s'installèrent à Remiremont. Ils venaient des pays de l'Est et d'Alsace ; leur nombre ne cessa de s'accroître jusqu'en 1881. Ils exerçaient les métiers de fabricant de tissu, boucher, marchand de bétail, de chiffons. Il y eu une synagogue jusqu'en 1970 qui fut vendue à un particulier et fut malheureusement démolie. Ses seuls vestiges visibles se trouvent actuellement à la synagogue-musée de Bruyères et les bancs des fidèles servent dans l'oratoire de la synagogue d'Épinal. Quarante-et-un juifs romarimontains périrent lors de la Shoa. Leurs noms figurent sur le Monument aux Morts de la ville.

XIXe et XXe siècles

Après la guerre franco-prussienne de 1870, un fort fut érigé au-dessus de la ville, le fort du Parmont. Il est ouvert en 1876 après 2 ans de travaux. Durant la seconde guerre mondiale, il tombe aux mains de l'armée allemande le 18 juin 1940. Après cette guerre, il sera utilisé jusqu'en 1960 par l'armée américaine comme dépôt de munition. Laissé a l'abandon, il est restauré depuis 2005 par des bénévoles.

La ville fut libérée le 23 septembre 1944. Les troupes américaines sont arrivées ce jour là par la route qui s'appelle aujourd'hui rue des États-Unis.

L'Aviso Remiremont était un bâtiment de la marine nationale française, il a sillonné les mers de 1920 à 1936, puis a servi pour l'entrainement des jeunes recrues. Il était sorti des Forges et Chantiers de la Gironde.

Blason Blasonnement
De gueules, à deux clefs d’argent en sautoir[10].
Commentaires : Les clefs, emblèmes de saint Pierre, évoquent les deux monastères qui lui étaient dédiées. Les clefs en sautoir peuvent aussi rappeler l’autorité spirituelle du pape, sous laquelle étaient placées les chanoinesses.
Ancy-le-Franc et les ducs de Clermont-Tonnerre ont un blason similaire.
Ce blason est sur la locomotive électrique BB 26088 depuis le 24 novembre 1992.

Économie

Industrie

Après la guerre franco-prussienne de 1870, des industriels alsaciens fuyant l'Allemagne s'installent dans les Vosges et créent des usines textiles. La ville a vu deux grandes usines textiles (celle de la Madeleine et celle de Béchamp) qui ont fonctionné jusque dans les années 60. L'usine de Béchamp fut détruite en 2007 pour créer une zone commerciale. Il existe aujourd'hui une petite zone industrielle entre la déviation de la RN 66 et la ligne ferroviaire. Les principales entreprises sont aujourd'hui le Laboratoire Lohman et Raucher, Robé Médical, Pilote 88 ainsi qu'Althoffer industrie. Beaucoup de commerces sont implantés dans le centre ville ainsi qu'en périphérie. La zone industrielle d'Éloyes se situe à 10 kilomètres au nord de la ville. Le site accueille d'importantes industries comme Thiriet et Minolta. La plupart des administrations sont à Épinal à 25 minutes par la route.

Administration

Remiremont fut chef-lieu d’un arrondissement rattaché à l’arrondissement d’Épinal le 10 septembre 1926. La ville est désormais chef-lieu de canton. Elle accueille un centre des impôts, une gendarmerie, un commissariat de police, des antennes des administrations de l'équipement, des affaires sociales, de l'éducation nationale et des eaux et forêts. En outre, la ville possède une antenne du pôle emploi. La commune est enfin un important centre scolaire pour les vallées voisines.

Établissements scolaires

Premier degré :

  • groupe scolaire Jules-Ferry ;
  • groupe scolaire de La Maix ;
  • groupe scolaire de Rhumont ;
  • groupe scolaire de Révillon ;
  • école privée Saint-Romaric ;

Second degré :

  • collège Le Tertre ;
  • collège Charlet ;
  • collège privé Saint-Joseph ;
  • Collège et lycée privé Jeanne-d’Arc ;
  • lycée André-Malraux, couramment appelé « Béchamp » depuis qu’il a succédé au lycée Jules-Méline du centre-ville ; ce lycée forme de la seconde au BTS.
  • lycée professionnel régional Camille-Claudel couramment appelé « Lycée du Parmont » ;
  • Institut de Formation des Soins Infirmiers.

Commerce

Arcades, rue Charles de Gaulle

La plupart des commerces se trouvent dans la rue Charles-de-Gaulle, dont une partie est bordée d'arcades. Dans cette rue se trouve également un supermarché Casino de 1200 m². Le centre-ville souffre de la proximité d'Épinal, voire de Nancy, et nombre de commerces ont fermé ces dernières années. Toutefois, de nouvelles enseignes en franchise (Cache-cache, Mexx, Esprit...) se sont implantées, insufflant un peu d'oxygène au commerce local.

La périphérie accueille quant à elle les grandes surfaces. Un hypermarché Cora de 6300 m² est implanté à l'est de la ville, jumelé avec une petite galerie marchande et une cafétéria. Cette zone commerciale accueille également Kiabi sur 1000 m², Chausséa (650 m²), ainsi qu'un magasin de surgelés Thiriet (dont l'usine toute proche se situe à Eloyes).

Les communes proches accueillent pour leur part d'autres enseignes. Ainsi, Saint-Étienne-lès-Remiremont est le siège d'un hypermarché E-Leclerc de 4000 m², entouré d'une petite zone commerciale (MacDo, Intersport, Norauto). Saint-Nabord accueille pour sa part des enseignes du groupe Intermarché, dont un supermarché de 1200 m², un Restaumarché, et un magasin de bricolage de 5400 m². Le hard discount est représenté par Lidl à Remiremont, Aldi, Norma et ED à Saint-Étienne. D'autres enseignes nationales sont présentes dans l'agglomération, comme M. Bricolage, Weldom, Bébé 9, Tout faire, la Foirfouille, But, Atlas...

Médias

  • Remiremont possède une rédaction locale du journal départemental Vosges Matin, apparenté au quotidien régional L'Est républicain. L’hebdomadaire départemental L’Écho des Vosges possède également une rédaction locale pour son édition de la Vallée de la Moselle.
  • NRJ Vosges a ses studios locaux à proximité du centre-ville. Cette radio est l’héritière de Clip FM, la plus ancienne radio de la ville qui a émis de 1984 au 28 septembre 1995. NRJ émet sur 105,4 pour l'agglomération Romarimontaine et sur 88,5 pour la haute vallée de la Moselle. Cette station va s'étendre d'ici septembre 2011 à Gérardmer (88.5), la Bresse (même fréquence) et Épinal (91.9).
  • Radio Gué Mozot, la plus ancienne radio locale du département, a quant à elle son siège à Saint-Étienne-lès-Remiremont depuis le début des années 1990.
  • Le réseau départemental Magnum La Radio (101.8) (passage sur 99.0 en septembre 2011), ainsi que Europe 1 (91,0) et Fun radio (104,7) émettent aussi sur la ville sans pour autant avoir de présence locale. Dans la fin de l'année 2011, deux autres radios locales associatives devraient faire leur apparition. La première sera RDB 101.8, avec un programme distinct de Radio des ballons, la station d'origine thillotine. La seconde sera VFM (99.7), qui sera également présente sur Bruyères où seront situés les studios. Enfin, RTL va compléter la bande FM romarimontaine sur 97.5.
  • D'autres radios ont émis sur la ville au cours des années 80 et 90, comme R2M, soutenue par la municipalité et qui a disparu en 1998, Micro 7 ou encore Vosges FM qui avait implanté un relais à Dommartin-lès-Remiremont.
  • Un réseau câblé est disponible depuis les années 1990. La municipalité a créé une chaine locale, Arcâble, qui se résume essentiellement à de l'infographie.

Patrimoine

L’église abbatiale Saint-Pierre
Orgue abbatiale Saint-Pierre

Les services de l’inventaire ont procédé à une étude complète du patrimoine de la ville[11],[12] :

  • L’abbatiale Saint-Pierre est l’église de Remiremont, protégée avec sa crypte au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques[13]. Elle est en majeure partie gothique même si la façade et le clocher ont été rebâtis au XVIIIe siècle. À l’intérieur, de belles décorations de faux marbre du XVIIe siècle décorent le chœur orné d’un retable monumental, spécialement conçu pour l’exposition des châsses de reliques. À droite du chœur, se trouve la statue de Notre-Dame-du-Trésor datant du XIe siècle. Au-dessous du chœur, une crypte composée de trois pièces date du XIe siècle. Dans la première pièce se trouvent différents tombeaux. Dans la deuxième, les voûtes d’arêtes reposent sur des colonnes monolithes. Dans la troisième enfin, fermée au public, on a retrouvé des peintures murales. L’église a été récemment rénovée ainsi que son orgue.
    • L’ancienne horloge de l’abbatiale a été installée en 1855 par Jean-Baptiste Schwilgué, l’auteur de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Elle a été motorisée vers 1950, puis remplacée. Vers 1989 elle a été restaurée par l’entreprise Sonorest de Colmar, mais pas dans son état d’origine (le rouage de mouvement n’a pas été reconstitué et l’horloge est présentée au musée Charles-de-Bruyère avec ses différentes parties déconnectées, du fait de l’utilisation de trois cloches de verre distinctes). Il s’agit vraisemblablement de la dernière grande horloge de Schwilgué.
    • Grand Orgue de l'église abbatiale[14].
  • Accolé à l’église, l’ancien palais abbatial, de style classique, édifié par l’abbesse Anne Charlotte de Lorraine, fille du duc Léopold Ier, présente une belle façade. Aujourd’hui, ce palais abrite le tribunal de Remiremont avec également l’hôtel de ville de la commune. L’ensemble des façades et toitures, sol de la cour, sol du jardin et sol du passage jusqu’aux murs de l’église ont été inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 31 mai 1965.
  • Il subsiste encore quelques maisons de chanoinesses[15] des XVIIe et XVIIIe siècles dans le quartier de l’église et du palais.
  • Notons aussi que les armes de l’abbaye de Remiremont figurant sur le fronton du Cheval Blanc à Wintzenheim rappellent que les dames chanoinesses possédaient là une cour colongère[16].
Le Volontaire
  • La rue principale de la ville est la rue Charles-De-Gaulle. Cette rue possède des arcades, aux piliers fleuris de géraniums, témoins de l’urbanisme du XVIIIe siècle.
  • Le musée municipal Charles-de-Bruyère expose l’histoire de Remiremont et l’artisanat lorrain : bois, dentelles, « fixés » (peintures sous verre). Il y a notamment des manuscrits précieux, des tapisseries provenant de l’ancienne abbaye, des sculptures gothiques lorraines, des faïences du XVIIIe siècle et des tableaux de la peinture nordique du XVIIe siècle.
  • La maison-musée Charles-Friry se situe dans un ancien hôtel des chanoinesses proche de l’église. Le musée possède des collections de documents, statues, objets d’art, hérités des Dames de Remiremont ou se rapportant à l’histoire locale et de la région. Il y a également de nombreuses peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, des gravures et des pièces de mobilier, d’époques et de provenances diverses. La plus belle œuvre d’art du musée est Le Veilleur à la sacoche peint par Georges de La Tour. Dans le jardin du musée, qui reconstitue en partie le « Grand Jardin » de l’abbaye, on trouve deux fontaines ornementales et quelques autres vestiges anciens.
  • L’hôpital-hospice Sainte-Béatrix, du 1er quart XVIIIe siècle, avec ses éléments inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (portail, niche et statue) et qui a conservé sa pharmacie d’origine.
  • La statue du Volontaire de l’an II, une œuvre du sculpteur Paul-François Choppin.
  • Dix fontaines de grande qualité artistique :
    • Deux fontaines, la fontaine de Neptune et celle d’Amphitrite, classées par arrêté du 20 décembre 1966. Celles-ci faisaient partie de l’ancien jardin des chanoinesses de l’abbaye.
    • Huit fontaines du XIXe siècle, la fontaine des Dauphins de 1818, les fontaines de la rue Xavée, de la rue Maucervelle et de la place de Mesdames de 1828, les fontaines des Capucins et à deux bassins de 1829, la fontaine du Cygne de 1845-1852 et la fontaine du jardin des Olives du troisième quart du XIXe siècle.
Ancienne léproserie de Remiremont
  • La chapelle de la Madeleine des XVIIe et XVIIIe siècles, dans un site de qualité à cheval sur les communes de Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont, inscrit par arrêté du 24 janvier 1944, et qui a servi de léproserie[17]. La chapelle a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 16 juillet 1991
  • Temple protestant
  • Synagogue construite en 1870 au bout de l'avenue Sadi Carnot, démolie un siècle après sa construction, elle se trouvait à la place occupée aujourd'hui par la Résidence l'Empereur.
  • Les sites naturels et paysagers[18].

Timbres de France

  • « Remiremont - Vosges », œuvre de Louis Arquer, gravée par Raymond Coatentiec, 15 mai 1995.

Culture et fêtes

  • Le carnaval vénitien de Remiremont : il se déroule en général chaque année durant le dernier week-end de mars. Il a été créé en 1996 par une poignée de passionnés du carnaval de Venise. Des défilés sont organisés dont un nocturne.
  • Les Champs golots : le jeudi saint, cette fête populaire marque la fin de l’hiver. Pour symboliser le dégel des ruisseaux, un bassin du centre-ville est rempli d’eau et les enfants y font naviguer des bateaux illuminés de leur fabrication.
  • La fête foraine de la Saint-Romaric se tient tous les ans au champ de mars de la ville vers la mi-septembre durant deux semaines.
  • La Saint-Nicolas est la plus populaire des fêtes de la ville. Chaque année, le premier samedi de décembre, un grand défilé de char est organisé et parcourt les rues de la ville. Le char du saint patron des enfants clôt le défilé et des dizaines de chars décorés par des organisations locales défilent. Pendant cette manifestation les clefs de la ville sont remises à saint Nicolas par le maire.
  • Les kiriolés : (lendemain de la Pentecôte : lundi des Kiriolés) toutes les paroisses du patronage de Remiremont, exceptée celle de Saint Maurice, arrivaient en procession, chantant des Kiriolés (cantiques en patois local). Chaque paroisse était distinguée par des rameaux de verdure (genévrier, lilas, cerisier, sureau, saule, chêne, sapin, genêt et aubépine). Six paroisses stationnaient à l'église des dames, les autres ne faisaient que la traverser en chantant. Cette fête existait déjà avant 1789.
  • Cadre de vie : ville fleurie trois fleurs attribuées par le Conseil national au Concours des villes et villages fleuris.

Une médiathèque intercommunale a été ouverte en mai 2009, et possède des antennes dans les communes voisines. Une crèche a déjà ouvert ses portes auparavant dans la même enceinte, ancienne école de Maxonrupt

Les spécialités culinaires

  • La nonnette de Remiremont : ce petit gâteau au pain d'épices légèrement bombé et glacé, existe depuis des temps immémoriaux. Son origine reste floue, mais il est acquis qu’elle existait déjà au temps des chanoinesses. En 1751, le chef d’office du duc Stanislas mentionnait l’existence à Remiremont de pains d'épices parfumés. Ce n'est pourtant qu’au début du XXe siècle, que la nonnette a acquis ses lettres de noblesse. À la belle époque, elle était vendue dans de nombreuses épiceries fines et se savourait avec régal dans les salons bourgeois de Paris.
  • La loriquette : on confectionnait autrefois des pâtisseries traditionnelles au mois de décembre, qui portaient à Lunéville, le nom de loriquette. Ce gâteau, d'origine païenne, serait un vestige de l'ancien culte lunaire. Les Gaulois servaient, lors des repas rituels, ces friandises de forme triangulaire, pétris de lait, de farine et de miel. La loriquette est encore fabriquée de nos jours à Remiremont.
  • Le pâté de truite des abbesses : à base de filets de truite marinés au vin blanc.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Jean-Paul Didier UMP Directeur d'agence bancaire
1983 2001 Christian Poncelet RPR Sénateur des Vosges, président du Sénat
1971 1983 Gilbert Zaug RPR  
1965 1971 Pierre Bucher    
1963 1965 Georges Antuszewicz    
1945 1963 Jean-Marie Grenier (1906-1964)   Banquier, député de 1958 à 1962
1925 1945 Édouard Georges    
1912 1925 Émile Mougin    
1894 1912 Charles Argant    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Le canton de Remiremont est composé des communes de Cleurie, Dommartin-lès-Remiremont, Éloyes, Faucompierre, La Forge, Jarménil, Pouxeux, Raon-aux-Bois, Remiremont, Saint-Amé, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord, Le Syndicat, Tendon, Le Tholy et Vecoux. Ces seize communes totalisent 33 045 habitants.

La communauté de communes de la Porte des Hautes-Vosges regroupe, depuis le 1er janvier 2004, Remiremont et quatre communes voisines, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord et Vecoux, soit une population de 19 334 habitants en 1999 et de 18 881 en 2006.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[19] et INSEE[20])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 401 3 250 3 719 3 949 4 686 5 055 5 099 5 430  
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 164 5 668 6 074 6 510 7 866 8 126 8 756 9 374 10 479
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 322 10 548 10 991 9 605 9 629 9 754 10 462 10 319 9 799
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
9 350 9 312 10 552 9 985 9 068 8 538 8 182    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


L’aire urbaine de Remiremont compte 22 601 habitants en 1999.

Personnes liées à la commune

Natifs de Remiremont :

Sidonie Baba, née à Remiremont en 1905

Personnages célèbres :

Bibliographie

J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont, 4e trimestre 1971 (ISBN dépôt légal n°28).

Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre :
  • Chapitre 1 : Les Temps Premiers,
  • Chapitre 2 : Le Monastère sur la montagne,
  • Chapitre 3 : Les Translations dans la Vallée,
  • Chapitre 4 : Une Royauté Féminine,
  • Chapitre 5 : Madame l’Abbesse Princesse d’Empire,
  • Chapitre 6 : Les Hauts Dignitaires,
  • Chapitre 7 : Les Dames Officères,
  • Chapitre 8 : Les Dames Chanoinesses,
  • Chapitre 9 : La Vie des Chanoinesses,
  • Chapitre 10 : Petites Histoires d’une Noble Abbaye,
  • Chapitre 11 : L’Administration Temporelle,
  • Chapitre 12 : Le Palais Abbatial,
  • Chapitre 13 : Le Serment de la Franche Pierre,
  • Chapitre 14 : L’Eglise Abbatiale Saint Pierre,
  • Chapitre 15 : Les kyriolés,
  • Chapitre 16 : Malheurs, Guerres et Catastrophes,
  • Chapitre 17 : L’Organisation Judiciaire,
  • Chapitre 18 : La Contestation et la Discorde,
  • Chapitre 19 : Les Institutions Municipales,
  • Chapitre 20 : La Fin

 

  • Ils sont nos aïeux … les saints de chez nous, Saint-Dié, 1979, 261 p. 
  • Sébastien Valdenaire, Registre des choses mémorables de l’église Saint Pierre de Remiremont, Bibliothèque municipale de Nancy
MS 576 (10), 244 fol.

 

  • Nicole Lemaître, Montagnes sacrées d’Europe. Actes du colloque « Religions et montagnes », Tarbes, 2005, 427 p. (ISBN 2-85944-516-1).
Actes du colloque "Religion et montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002 / textes réunis et publiés par Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaitre. Page 109 à 119, par Marie-Hélène Colin – Université de Nancy 2 : Des saints vosgiens de la montagne ? Amé, Romaric et Claire p 109; Le Saint-Mont : un haut lieu p 110; Des saints vosgiens de la montagne ? p 111; Le « discours » sur les saints p 112; Des saints vosgiens de la montagne ? p 113; Le culte des saints du Saint-Mont p 113; Les Kyrolés p 116; Carte : les saints du Saint-Mont p 119

 

  • René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, septembre 1997, 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4).
Chapitre V page 137 : Fig.V3 Source ancienne extraite de l’ouvrage. Pour les monuments religieux, on peut citer des ouvrages comme celui du Père bénédictin Gabriel Bucelin (1599-1681). Durant ses voyages il a réalisé un journal agrémenté de dessins d’abbayes. Celles-ci sont conservées à la bibliothèque du Land de Baden-Württemberg à Stuttgart (mss HB V 15 a). Il fut prieur de Saint-Jean de Feldkirch (province du Vorarlberg, Autriche), qui dépendait de l’abbaye de Weingarten. Traduction de la légende du dessin (en latin du XVIIe en haut et à gauche de l’illustration) : Le mont Saint-Romaric, communément désigné « Saint-Mont », situé à 683 mètres d’altitude, au-dessus de la ville forte du même nom appelée Remiremont, est un monastère de l’ordre de Saint-Benoît, relevé de ses ruines dans un site très élevé et remarquable.

 

  • Charles Kraemer, Le Peuplement des Vallées de Haute Moselle et de Moselotte au Haut Moyen Âge, 08 mars 2008, 15 p.
Conférence de la Société d'Histoire Locale

 

  • Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 2-87692-093-X).
Présentation des orgues de l’église Notre-Dame, ancienne abbatiale Saint-Pierre (Grand-orgue et orgue de chœur) de Remiremont : pages 503 à 511

 

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Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Populations légales 2008 de la commune : Remiremont sur le site de l'Insee
  2. L'histoire de la Lorraine et des Vosges, Histoire des Vosges : La domination franque (496-925) : d) (…) « L'Irlandais Colomban, d'abord établi au pied des Vosges, fonda en 590 le monastère de Luxeuil; Saint Amatus, et un disciple de Colomban, saint Romary, bâtirent deux abbayes sur le Saint-Mont, à Habendum (origine de Remiremont) » (Extrait de " Le Département des Vosges à travers les Ages " par Albert TROUX, Agrégé d'histoire. Édité vers 1930)
  3. Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine. Éditions Place Stanislas, 2009, (ISBN 978-2-35578-0318-7), page 34
  4. Habendum le Saint Mont, La montagne des quatre saints : le monastère du Saint Mont
  5. Journal de voyage Michel de Montaigne Journal de voyage
  6. Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique, Louis Mayeul-Chaudon, ed. Mame frères, 1812
  7. Histoire de Lorraine, Auguste Digot, éd. Vagner, 1856
  8. Histoire de Fontenoy, Abbé C. Olivier, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894, p. 1-440,consultable intégralement sur Gallica
  9. Mémoires d'Henri de Beauvau,1691, éd. de Cologne
  10. Malte-Brun, La France illustrée, tome V, 1884.
  11. Le patrimoine architectural et mobilier de la commune de Remiremont sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Petit, Charles Hurault, Estève, Lucien Roy, Roger Parry, Jean Gourbeix, Malesset, Paul Lancrenon, et service de l'inventaire général de la Région Lorraine
  12. Remiremont : Bases Mérimée, Palissy, Mémoire, ArchiDoc. sur le site officiel du ministère français de la Culture
  13. Code du patrimoine
  14. Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur l'orgue de l’abbatiale de Remiremont
  15. J.J. Bammert, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, prix Erckmann-Chatrian, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont, 4e trimestre 1971.
  16. Article : Vosges / De surprenantes religieuses - Ces dames de Remiremont — « Patrimoine : le Petit Journal illustré», revue de presse réalisée par Guy Frank pour le compte de la Société d’histoire de Wintzenheim.
  17. J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont, 4e trimestre 1971 (ISBN dépôt légal n°28).
    Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre : Chapitre 16 : Malheurs, Guerres et catastrophes, Les Grandes Epidémies
     
  18. Sites inscrits et classés de Lorraine :Remiremont
  19. Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  20. INSEE : Population depuis le recensement de 1962

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