Chat

Chat
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Aide à la lecture d'une taxobox Chat domestique
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Feliformia
Famille Felidae
Sous-famille Felinae
Genre Felis
Espèce Felis silvestris
Sous-espèce
Felis silvestris catus
(Linnaeus, 1758)
 Crâne de chat

Crâne de chat

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Le chat domestique (Felis silvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des félidés. Il est l’un des principaux animaux de compagnie et compte aujourd’hui une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification. Dans de nombreux pays, le chat entre dans le cadre de la législation sur les carnivores domestiques à l'instar du chien et du furet.

Essentiellement territorial, le chat est un prédateur de petites proies comme les rongeurs ou les oiseaux. Les chats ont diverses vocalisations dont les ronronnements, les miaulements, ou les grognements, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des phéromones.

Selon les résultats de travaux menés en 2006 et 2007[1], le chat domestique est une sous-espèce du chat sauvage (Felis silvestris) dont son ancêtre, le chat ganté (Felis silvestris lybica) a vraisemblablement divergé il y a 130 000 ans. Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans au Néolithique dans le Croissant fertile, époque correspondant aux débuts de la culture de céréales et à l’engrangement de réserves susceptibles d’être attaquées par des rongeurs, le chat devenant alors pour l’homme un auxiliaire utile se prêtant à la domestication.

Tout d’abord vénéré par les Égyptiens, il fut diabolisé en Europe au Moyen Âge et ne retrouva ses lettres de noblesse qu’au XVIIIe siècle. En Asie, le chat reste synonyme de chance, de richesse ou de longévité.

Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’expressions populaires que de représentations diverses au sein de la littérature, de la peinture ou encore de la musique.

Sommaire

Dénomination

Le chat domestique mâle est couramment appelé un « chat » tandis que la femelle est une « chatte » et le jeune un « chaton ». Le mot chat vient du bas latin cattus qui d’après le Littré dans son édition de 1878, provient du verbe cattare, qui signifie guetter, ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie. Cette dernière interprétation porte à controverse, au vu des termes utilisés dans les langues afro-asiatiques[2],[3]. En latin classique, « chat » se disait felis (d’où, en français, félin, félidés, etc.), mais désignait uniquement le chat sauvage d’Europe, tandis que cattus s’appliquait au chat domestique.

On désigne aussi plus familièrement le chat par minet et la chatte par minette. Ce terme, attesté dès 1560, provient de mine, nom populaire du chat en gallo-roman. Ce mot est à l’origine de l’expression dès potron-minet, qui signifie « de bon matin ». D’après le Littré, il s’agirait d’une déformation de paître au minet, c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son paître : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du XIXe siècle : selon Claude Duneton[4], cette expression provient de poitron-jacquet, jacquet désignant un écureuil (animal matinal marchant la queue levée) et poitron désignant le postérieur. Dès potron-minet signifie donc : « à l’heure où l’on voit le derrière du chat ». Quant au « minet » ou à la « minette » qui « fait des mines », lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence[A 1].

Un chat mâle non castré est un « matou », terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans chattemite[5]. Le chat est aussi nommé familièrement « mistigri », mot-valise composé du préfixe miste, signifiant adroit, et de gris, la couleur[6].

En argot, un chat s’appelle un « greffier »[7]. Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait sur la robe noire des greffiers jusqu’au XIXe siècle[A 2].

Anatomie

Article principal : Anatomie des félins.

Squelette et muscles

 v · Formule dentaire
mâchoire supérieure
1 3 1 3 3 1 3 1
1 2 1 3 3 1 2 1
mâchoire inférieure
Total : 30
Denture commune aux Felidae

Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La clavicule des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au sternum par un unique ligament : cela lui confère une grande souplesse, les épaules pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre. Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières qui permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. L’os hyoïde est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de rugir[8].

Les pattes sont pourvues de griffes rétractiles. Le chat possède cinq doigts aux pattes antérieures, dont seulement quatre touchent le sol, le pouce restant à l’écart, ainsi que quatre doigts aux pattes postérieures[8]. Des cas de polydactylie existent et certains standards de races de chat l’admettent dans les concours[A 3]. Les coussinets ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confère une marche silencieuse[9].

Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille[10]. À la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite[10]. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints[11].

Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et 4,5 kg et mesure de 46 à 51 cm sans la queue, qui peut, elle mesurer de 20 à 25 cm de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat castré australien qui, à sa mort en 1986, pesait 21,3 kg pour 96,5 cm de longueur totale et un tour de taille de 84 cm[12].

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Système digestif

Anatomie des organes vitaux du chat

Le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’estomac de petite taille (environ 300 millilitres) mais qui possède un pH très acide qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives[13]. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’intestin grêle et de 20 à 40 centimètres pour le gros intestin), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers)[14]. Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des diarrhées et vomissements.

Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures[13].

Pelage

Article détaillé : Robe (chat).
Chat au pelage mi-long

Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races. Le pelage du chat est composé de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple). En dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne isolation du corps. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le sphynx, sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue[10].

La robe d’un chat est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés patrons : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni[10]. La robe peut aussi avoir une pigmentation plus foncée vers les extrémités du corps (robes colourpoint, mink et sépia). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons génétiques ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois (sauf exceptions) ; seules en principe les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes écaille de tortue et calico[15]. Un effet désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes chinchilla, shaded, smoke ou cameo).

Les sens

Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que ses vibrisses et ses oreilles sont aptes à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains[10].

L’ouïe

De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds[16]

Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz[17]. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance[10].

La surdité des chats blancs est liée au gène « W », qui est responsable de l’absence de pigment dans le poil, qui paraît blanc. Il est en effet démontré que l’allèle W est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité. La surdité ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats : elle peut être la surdité bilatérale, unilatérale ou absente. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines[16].

La vue

Gros plan sur l’œil d’un chat
Le tapetum lucidum des yeux du chat réfléchit la lumière.

La vue est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : l’angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180° chez l’homme[18], ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.

L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie son acuité visuelle dans l’obscurité[10].

En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus net (par exemple une proie en mouvement)[10].

Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat[10]. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons...

L’odorat

Gros plan sur le nez du chat.

L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme[19].

Le goût

Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 2 000 bourgeons gustatifs[20]. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré[10].

Le toucher

Son sens du toucher est également bien développé. Ses vibrisses (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé[réf. nécessaire]. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles[10].

Autres sens

Organe de Jacobson

L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs[10].

L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire
Article détaillé : Réflexe de redressement du chat.

Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute[10].

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières[21]. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave[22].

Différences morpho-anatomiques : les races de chat

Articles détaillés : Race (chat) et Liste des races de chats.

En France, un chat de race est un chat ayant un pedigree[23]. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines TICA, l’ACFA et le CFA, la française LOOF, deux fédérations internationales, la FIFé et la WCF ou encore la GCCF britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques stricts. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes.

Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’AFIRAC que 5 % de la population totale des chats[24]. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme chats de gouttière, appelés également chats de maison.

Le nombre de races reconnues varie du simple au double selon ces organisations[A 4]. Certaines sont très anciennes, comme le siamois ou l’angora turc, d’autres ont été créées plus récemment, comme le ragdoll ou le peterbald. L’homme a également procédé à des hybridations entre chats domestiques et petits félins, ce qui a donné naissance à des races telles que le bengal.

Comportements

Le chat est d’une nature très indépendante. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Bien que territorial, c’est un animal social. Bon nombre de chats harets vivent en groupe.

Structure sociale

Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre « chemin » pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire.

Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu rural aux larges et denses groupes en milieu urbain. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement[25] : en milieu rural, le système est polygyne, tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles. En raison de leur forte cohésion, différents groupes de chats se voisinant ont tendance à devenir éloignés génétiquement et la même recherche a démontré un important déficit en hétérozygotes.

Communication

Les chats communiquent principalement entre eux par des phéromones ou des positions corporelles.

Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la salive, les selles et l’urine. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles)[26]. Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat[26]. En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer[26].

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Vocalisations

Fichiers audio
Miaulement d’un chat
Vidéo d’un chat lapant l’eau d’une flaque.

Le chat, à l’instar des félidés, a une technique de lapement différente des autres animaux. On pensait que les papilles cornifiées de sa langue lui servaient à retenir l’eau mais il en est tout autre. Alors que l’homme boit par la technique de succion et que le chien, comme beaucoup d’autres vertébrés, plonge le museau et plie sa langue comme une cuillère, ce qui amène le liquide vers sa gueule, le chat plie la pointe de la langue vers le bas et vers sa face dorsale pour effleurer le liquide, puis la retire aussitôt, ce qui crée une colonne de liquide. Le chat, au moment où la gravité reprend le pas sur la force d’inertie et va faire retomber la colonne, referme sa mâchoire et aspire alors une partie de cette colonne[37]. Cette technique de lapement (en moyenne 4 lapées par seconde pour le chat, moins pour les félidés plus gros[38]) a été modélisée mathématiquement et reproduite par un robot (disque de verre rond remontant par un piston à la même vitesse que la langue féline, soit 1 m/s[39]). Une hypothèse expliquant cette technique sophistiquée met en cause la région extrêmement sensible du nez et des moustaches du chat, ce dernier lapant en cherchant à maintenir cette région la plus sèche possible[40].

Déjections

Crottes fraîches de chat.

Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs déjections. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les prédateurs et de diminuer les risques d’infections parasitaires[41]. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons.

Le chat défèque une à deux fois par jour[41] et urine jusqu’à cinq fois par jour[42]. Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, c’est-à-dire l’opération de marquage du territoire, et la miction, où le chat « se soulage »[42] : dans le premier cas, le chat est debout, la queue levée et dos à l’élément qu’il compte marquer, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation. La défécation enfouie ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire chez le chat, au contraire des déjections situées bien en vue sur des lieux de passage des chats (en hauteur, par exemple sur une souche)[41].

Avec le vieillissement de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes bénins d’hyperthyroïdie[43].

Chasse

Comportement en chasse

Le chat est essentiellement carnivore. Son métabolisme a besoin de taurine présente dans la viande, qui est un dérivé d’acide aminé qu’il ne peut synthétiser en quantité suffisante. Une carence en taurine entraîne chez le chat des troubles oculaires, cardiaques, des déficits immunitaires et des problèmes de reproduction chez les femelles[44].

Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées[45] : la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), comportant une phase d’approche de la proie, suivie d’une phase d’attaque et la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), qui comporte une phase attentive et immobile, suivie d’une phase d’attaque. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée.

Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la nuque, en brisant ainsi la colonne vertébrale[45]. Les proies les plus courantes sont de petits rongeurs mais ils s’attaquent aussi aux lézards, aux petits oiseaux, aux insectes, aux lapereaux et parfois à des proies moins conventionnelles comme la grenouille, le hérisson ou l’écureuil. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets[45].

La chasse peut simplement se dérouler dans une optique de jeu. Chez le chaton, on observe des jeux de chasse comme chez les autres félins, avec un rôle social similaire.

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Impact sur l’environnement naturel

L’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui.

Populations domestiques

Un certain nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement, au Royaume-Uni et aux États-Unis :

  • une étude portant sur une année[46] menée à Wichita, Kansas, a montré en 2000 que les chats de cette ville de 300 000 habitants tuaient en moyenne 4,2 oiseaux par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux 64 millions de chats que comptaient alors les États-Unis conduirait au chiffre de 250 millions d’oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ;
  • en Angleterre, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont mené une étude d’un an également sur 78 chats, dans un petit village du Bedfordshire. Les résultats, extrapolés par eux en 1989 sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l’ordre de 5 millions lors de l’étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l’ordre de 70 millions, dont environ 35 % d’oiseaux (soit plus de 20 millions d’oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles[47]. Rapporté au nombre de chats, le chiffre d’oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l’étude américaine.

Il a été remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n’est pas naturelle, puisqu’elle dépend d’une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l’homme, et non par les ressources naturelles[48]. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile.

Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d’oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d’un pays tout entier[49].

Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors, s’agissant d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.

Chats retournés à l’état sauvage
Article détaillé : Chat haret.

S’il existe des chats redevenus sauvages dans de nombreux pays, c’est dans l’hémisphère sud, dans des pays comme l’Australie[50] ou la Nouvelle-Zélande — où les chats n’ont jamais été une population d’origine indigène — que ce problème présente le plus d’acuité. En effet, ces terres abritent des espèces, telles que le kakapo, particulièrement fragiles face à des carnivores mammifères placentaires importés, tels que les dingos ou les chats redevenus sauvages (« chat haret »). Ces chats ont eu des effets importants sur ces espèces animales, et ont joué un rôle majeur dans les risques d’extinction de plusieurs d’entre elles.

En Australie, de nombreuses espèces indigènes, des oiseaux, des lézards, de petits marsupiaux sont chaque année la proie de chats harets. Les chats, introduits en Australie au XVIIIe siècle par des colons britanniques, ont donné lieu à l’apparition d’une population sauvage, en particulier au XIXe siècle, où des chats domestiques ont été délibérément relâchés pour lutter contre la prolifération de souris et de lapins. Cette population redevenue sauvage est aujourd’hui très importante, puisqu’elle a été évaluée en 2004 à 18 millions de chats[51].

Des mesures d’éradication de ces chats, considérés comme invasifs, y sont d’ailleurs régulièrement menées par le gouvernement australien[50], sous le nom de Threat Abatement Plans (« Plans d’amoindrissement de la menace » sur la biodiversité). Ces plans identifient les espèces menacées par les chats (une trentaine d’espèces pour les seuls oiseaux, par exemple), ainsi que les actions à mener et les moyens à mettre en œuvre. Ils donnent lieu ensuite à une analyse des résultats obtenus.

Le problème écologique ainsi posé à l’Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d’autres espèces invasives importées, comme les lapins et les rats[51]. C’est ce qui est arrivé par exemple dans l’île Macquarie, où l’éradication du chat s’est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins[52].

En Nouvelle-Zélande, la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au XIXe siècle pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s’il est loin d’être prouvé qu’ils puissent transmettre la maladie à d’autres espèces[53]. Il est permis en Nouvelle-Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d’être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées.

Reproduction

Maturité sexuelle

Le développement des fonctions reproductrices du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de testostérone. Vers six ou sept mois des épines apparaissent sur le pénis du chat[26]. À cet âge, il peut commencer à se reproduire et souvent, marque son territoire en émettant des jets d’urine très odorants.

La femelle devient pubère dès son premier œstrus (communément appelé « chaleurs ») qui survient en moyenne entre sept et dix mois[54]. Dès les premières chaleurs, qui durent de un à cinq jours[54], la chatte est capable de se reproduire. Elle connaît ensuite de nombreuses périodes de chaleurs, généralement situées du printemps à l’automne. Il est possible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux semaines après avoir mis bas[26].

Accouplement

Accouplement du chat.

Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’accouplement, qui dure entre 5 et 15 secondes[26], le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Les petites épines présentes sur le pénis du mâle orientées vers l’arrière raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte[55]. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents[56].

Des hybridations sont possibles entre chat domestique et Chat sauvage[57],[58]. On s'attend à ce que ce phénomène soit de plus en plus fréquent avec la fragmentation des forêts et une pénétration plus forte des chats domestiques, et il pourrait être une source de "pollution génétique"[59] et de propagation de zoonoses et de virus[60] ou autres pathogènes et parasites félins[58].

Gestation et mise bas

La gestation dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit[54]. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ 35 jours, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher[61].

Environ vingt minutes après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le placenta, qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical[61].

L’élevage des chatons

Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’œstrus entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles[25]. Notons que de nombreux cas ont montré que, chez le chat domestique, l’élevage des chatons orphelins peut être la tâche d’une chatte ou d’un chat stérilisé. La synchronisation de l’œstrus permet donc juste l’allaitement par des femelles elles-mêmes allaitantes. Selon N. Magno, psychologue et passionnée d’éthologie, le comportement maternel est indépendant des hormones ovariennes ; il peut être stimulé par une forte chute du niveau d’œstrogène et de progestérone, qui se produit après la stérilisation comme après la mise bas[62].

Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 100 à 110 g[54] ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois)[63]. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil[27].

La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir, etc. À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse[27]. L’émancipation se produit entre huit à douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois[54].

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Stérilisation

La stérilisation est une opération chirurgicale destinée à empêcher la reproduction de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée castration et consiste en l’ablation des testicules. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des ovaires : l’ovariectomie.

Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la puberté) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits[64]. Comme le chat est encore en pleine « adolescence », il faut limiter le développement des cellules graisseuses. Si le chat est trop nourri au regard de ses nouveaux besoins, leur nombre aura tendance à augmenter. C’est pourquoi il est fortement recommandé de surveiller le régime alimentaire du chat stérilisé (mâle ou femelle) pendant les trois mois qui suivent l’intervention. Ainsi, à l’âge adulte, les risques d’obésité deviendront minimes.[réf. souhaitée]

Pour les femelles, la prise de pilules ou de piqûres contraceptives, qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur trois mois lors de la première injection, puis sur cinq mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de contraception sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes[65].

Santé

Maladies

Prurit dû ici à une allergie alimentaire mais qui peut aussi être causé par une intolérance aux piqûres de puces.
Article détaillé : Liste des maladies des félins.

Les maladies propres au chat sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur vaccination, à leur stérilisation et en restreignant leurs accès à l’extérieur.

Certaines maladies du chat sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme. Parmi celles-ci, les plus connues sont la rage, la tuberculose, la toxoplasmose, la lymphoréticulose, la pasteurellose et la yersiniose[66].

En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation (allergie, diabète sucré, obésité, …), à des blessures, à des maladies génétiques, etc. Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les races : par exemple, environ 40 % des persans et exotics shorthairs sont sujets à la polykystose rénale[67], et l’abyssin est fréquemment atteint d’amyloïdose rénale[68].

Parasites

Le chat a de nombreux parasites, des ectoparasites comme Ctenocephalides felis, une puce plus spécifique au félidé et qui leur transmettent, comme à d’autres carnivores d’ailleurs, un petit ténia (Dipylidium caninum)[69]. Le chat peut également être touché par d’autres espèces de puces. Felicola subrostratus est une espèce de poux spécifique infectant principalement les animaux âgés. Bien que plus rarement touchés que pour les hommes ou les chiens, quelques espèces de tiques peuvent infecter les chats. Les parasites internes sont moins spécifiques, comme les parasites intestinaux que ce soit les ténias ou ascaris, les coccidies, les trichuris, enfin d’autres sont mieux connus du public par les maladies qu’elles causent comme la gale auriculaire, la toxoplasmose, la dirofilariose, les ankylostomes, la douve du foie, la giardose.

Longévité

Le chat domestique a une longévité atteignant régulièrement 12 à 18 ans[54]. Creme Puff (3 août 1967 au 6 août 2005), qui mourut à l’âge de 38 ans et 3 jours, est le plus vieux chat jamais enregistré, selon l’édition 2007 du livre Guinness des records ; il vivait avec son propriétaire, Jake Perry, à Austin, Texas, États-Unis[70]. Le précédent record était antérieurement détenu par Puss, chat tigré britannique mort en 1939 à l’âge de 36 ans[12].

Obligations légales en Europe

Comme tous les carnivores domestiques de compagnie le chat doit posséder un passeport européen pour voyager[71] et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de 16 ans, sauf avec l’accord exprès du responsable parental[72].

En Belgique

Lors de la vente d’un chat domestique :

  • l’animal doit être âgé d’au moins huit semaines (les éleveurs et diverses associations félines conseillent également d’attendre l’âge de trois mois)
  • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
  • contrat de vente avec garanties pour les chats de race,
  • obligation de vacciner contre la rage au sud du sillon Sambre-et-Meuse[73].

En France

La puce sous-cutanée électronique, comme le tatouage, permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique.

Lors de la vente d’un chat domestique :

  • l’animal doit être âgé d’au moins 8 semaines (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de 3 mois pour une meilleure socialisation),
  • identification de l’animal par tatouage (jusqu’au 3 juillet 2011 seulement[74].) ou transpondeur (puce sous-cutanée électronique), obligatoire même en cas de don,
  • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
  • contrat de vente ou facture pour les professionnels,
  • fiche de conseils d’élevage[75].

Divagations de l’animal : « Est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui[76]». Il peut alors être capturé et conduit en fourrière[77] pour être placé ou euthanasié à moins d’être réclamé et identifié par son propriétaire dans les huit jours qui suivent[78].

En Suisse

En Suisse, le propriétaire d’un chat domestique doit faire en sorte que son animal ait des contacts quotidiens avec des êtres humains ou un contact visuel avec des congénères. Les chats domestiques ne peuvent être détenus en enclos que pour des durées passagères et doivent pouvoir en sortir au moins cinq jours par semaine ; de plus, les dimensions de cet enclos sont réglementées[79].

Il est recommandé que le chat soit également vacciné contre le typhus, le coryza et la leucose féline, et qu’il ait été régulièrement vermifugé depuis l’âge de trois à quatre semaines.

Le chat à travers l’histoire

Évolution de l’espèce

Dans son Het Leven der Dieren Zoogdieren, Brehm désigne le chat domestique comme Felis maniculata domestica.

Le chat domestique appartient au genre Felis depuis sa première description par Carl von Linné en 1758 en tant que Felis catus dans la trentième édition de Systema naturae[A 8], mais sa position dans la classification des êtres vivants a varié fortement : le chat domestique a pris tantôt le statut d’espèce, tantôt celui de sous-espèce du chat sauvage (Felis silvestris) et de nombreux synonymes de l’un ou l’autre des termes ont existé.

En 2006, des travaux effectués sur les chromosomes sexuels et l’ADN mitochondrial de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches paléontologiques, ont révélé que la lignée du Chat domestique (Felis catus) a vraisemblablement divergé il y a 3,4 millions d’années, au Pliocène, dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen[80]. Une autre étude moléculaire menée sur 979 individus (chats des sables, chats sauvages de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat ganté (Felis silvestris lybica) et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ 130 000 ans[1].

Arbre phylogénétique de Felis silvestris[1]



 Felis silvestris silvestris - Chat sauvage d’Europe




 Felis silvestris cafra - Chat sauvage sub-saharien





 Felis silvestris ornata - Chat orné



 Felis silvestris bieti - Chat de Biet





 Felis silvestris lybica - Chat ganté



 Felis silvestris catus - Chat domestique






Domestication du chat

Article détaillé : Histoire du chat.

Les premières découvertes paléontologiques situaient les premiers foyers de domestication du chat en Égypte, vers 2000 av. J.-C., mais la découverte en 2004, par une équipe d’archéo-zoologie des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repousse le début de cette relation entre 7 500 et 9 000 ans avant J.-C. Le chat découvert présente une morphologie très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du squelette dues à la domestication : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels[81],[82].

L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le Croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact. Cinq domestications différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a 8 000 à 10 000 ans[80].

Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les Felinae utilisée comme animal de compagnie, le Chat ganté[83] et le Jaguarondi[84] sont ou ont été apprivoisés eux-aussi pour chasser les souris et les rats.

Antiquité

Article détaillé : Chat dans l’Égypte antique.
La déesse nordique Freyja dans son char tiré par ses chats, Nils Blommér 1852.

Les Égyptiens de l’Antiquité divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de Bubastis. Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient ; on peut voir ces momies, entre autres, à Paris (musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire)[85].

En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés (furets et belettes). Ce sont les Phéniciens qui volèrent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. Aristophane cite même la présence d’un marché aux chats à Athènes[85],[A 9].

Les Romains, en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe[85].

Moyen Âge et Renaissance

En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet, sauvé de la morsure d’un serpent par un chat[86]. À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge, manifestement en raison de son adoration passée de la part des païens et surtout de la réflexion de la lumière dans ses yeux, qui passait pour être les flammes de l’Enfer. Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’était un animal du diable et des sorcières[87]. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies[85],[A 10]. Les différentes vagues de peste, dues à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats[88].

Cependant, la Renaissance marqua un certain retour en grâce du chat, principalement en raison de son action préventive contre les rongeurs, dévoreurs de récolte. Les Grandes découvertes et la mise au jour d’espèces exotiques jouèrent également un rôle certain. L’empereur Charles-Quint emporta ainsi avec lui lors de sa retraite au monastère de Yuste deux petits chats brésiliens qui lui avaient été offerts par sa sœur Catherine de Portugal[89].

Périodes moderne et contemporaine

Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie[90].

Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV, le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouva également symbole du mouvement anarchiste[A 11] (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le XXe siècle, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.

Le chat dans la culture populaire et les arts

Chats célèbres

Article détaillé : Liste des chats célèbres.

Au contraire du chien ou du cheval, célèbres par leur actes, le chat, de par son comportement indépendant, est surtout connu comme l’animal de compagnie de personnages célèbres. Tels les chats tueurs de souris de la résidence du premier ministre du Royaume-Uni ou les chats des écrivains (« Hodge », le chat de Samuel Johnson ou encore « Kiki la Doucette », « Toune » et « Minionne » de Colette), la célébrité d’un chat s’acquiert par la notoriété de son maître.

Cependant quelques chats se démarquent, comme Oscar, qui détecterait la mort imminente des patients d’une unité hospitalière de Rhode Island, ou encore Orangey, le chat acteur.

Superstitions

Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la Royal Navy britannique (1942), totalisant 30 000 milles marins à son actif

Au Japon, le chat est un porte-bonheur au travers des Maneki-Neko, ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le temps qu’il fera : en Thaïlande, la bienveillance du dieu Indra est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village[91]. Les chats pourraient aussi prévoir les séismes. On lui associe aussi le chiffre neuf : les sorcières pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies[91] et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en enfer[92].

En Europe, le chat est le représentant du diable au Moyen Âge, ou est offert par celui-ci pour enrichir son propriétaire, comme la légende provençale des matagots qui ramènent une pièce d’or chaque matin[93]. Le chat amène aussi les sorcières au sabbat sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des chars tirés par des chats[93], de la même manière que la déesse Freya. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du Vernon lors de leur procès en 1566[94].

Le chat noir est particulièrement sujet aux superstitions et croyances. En France, le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs étaient-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, au Royaume-Uni, croiser un chat noir porte bonheur[91].

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Le regard des peintres et sculpteurs

Perronneau : Magdaleine Pinceloup de La Grange.

En Europe, le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du XVIIe siècle, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute La Raie de Chardin, avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme La Fillette au chat, La Petite Fille au chat ou le Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange, de Jean-Baptiste Perronneau[A 12], pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que personnage secondaire.

Cependant, ce sont les XIXe et XXe siècles qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que Barye ou Diego Giacometti. Dans le domaine pictural, des artistes comme Delacroix, Manet, Renoir, Toulouse-Lautrec, Franz Marc, Raoul Dufy, Théophile Steinlen, Paul Klee, Balthus ou encore l’humoriste Dubout – sans oublier Jacques Faizant, pour le chat noir et blanc qui accompagnait les « vieilles dames » du Figaro et de Paris-Match – l’ont représenté par la peinture sur toile, le dessin, le pastel, la gravure, la lithographie ou encore l’estampe. Léon Huber a bâti sa notoriété en figurant des chats. Son nom est oublié du grand public. Les reproductions de ses œuvres continuent à avoir du succès auprès des amis des chats.[réf. nécessaire] Au XXIe siècle, certains artistes continuent de faire du chat une figure importante de leur bestiaire, comme Anne Poiré et Patrick Guallino. Leurs toiles, dessins, sculptures utilisent souvent cet animal, dans des variantes ludiques[95].

Le peintre anglais Louis Wain s’est quant à lui spécialisé dans la représentation des chats, de manières différentes au long de sa carrière : au début de celle-ci, les chats étaient, à la manière des écrits de Jean de la Fontaine, représentés avec des comportements humains. Wain s’est ensuite intéressé au chat en lui-même par des portraits, qui sont devenus de plus en plus abstraits, au fur et à mesure que la schizophrénie de l’artiste s’aggravait.

Dans l’art japonais, des artistes comme Hokusai et Hiroshige ont mis en scène des chats. Avant eux, un artiste comme Kaigetsudo Anchi en fait apparaître un, tenu en laisse par une élégante courtisane, dans une célèbre estampe conservée au musée national des Arts asiatiques-Guimet et publiée aux alentours de 1715[96].

Le chat dans la littérature

Historique

L’apparition du chat dans la littérature fut d’abord discrète. Peu aimé au Moyen Âge, où on ne lui confère guère que l’utilité de chasser les souris, les écrits le concernant reflètent les idées de l’époque. Au IXe siècle, Hildegarde de Bingen, dans son Livre des subtilités des créatures divines lui consacre un paragraphe bref et peu élogieux : « Au plus fort des mois d’été, […] le chat demeure sec et froid. Le chat ne reste pas volontiers avec l’homme, excepté celui qui le nourrit[97]. » Le célèbre Roman de Renart a laissé l’image de Tibert le chat, tout aussi rusé et hypocrite que Renart, mais aimé par Noble, le lion[97].

Le chat est peu à peu « réhabilité » durant la Renaissance et de nombreux écrivains et poètes tels Pétrarque, mort la tête posée sur son chat, ou encore Joachim du Bellay améliorent la réputation du chasseur de souris. Au XIXe siècle, les auteurs romantiques portent une grande affection au félin : en 1869 paraît Les Chats[A 13] de Jules Champfleury réunissant la somme des connaissances de l’époque sur le chat, et qui révéle la place privilégiée du chat dans les milieux intellectuels[98]. Depuis le début du XXe siècle, les œuvres littéraires ayant pour héros principal ou secondaire le chat se sont multipliées. De nombreux auteurs, notamment Colette, ont mis en exergue leur(s) chat(s).

Chats de fictions

Article détaillé : Liste des chats de fiction.
Les chats dans les contes et les fables

Dans les fables, le chat garde une image d’animal malin mais profiteur. Raminagrobis[A 14] est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les Fables de La Fontaine, tout comme Rodilardus ou Rodillard[A 15], repris par Rabelais. Le chat est souvent mis en scène avec des souris ou des rats, dont il est le chasseur et son côté profiteur ou malin est mis en valeur par des compères aussi rusés que lui : singe ou renard par exemple[A 16].

Dans les contes, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans Les Contes du chat perché de Marcel Aymé, Alphonse dans le conte intitulé La patte du chat, peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans Alice au pays des merveilles, le chat du Cheshire apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son sourire. Quant au chat botté, il est l’héritage bienheureux que lègue le meunier à son troisième fils et qui rend son maître riche par la ruse[A 17].

Les chats dans les nouvelles et romans

Dans les romans et nouvelles, le chat garde souvent son aspect mystérieux, inspirant des écrits fantastiques comme Le Chat noir d’Edgar Allan Poe où deux chats noirs précipitent la folie du personnage principal. Le chat peut aussi être le témoin de la vie des hommes : dans le classique japonais Je suis un chat de Sōseki Natsume, un chat dépeint la société japonaise de l’ère Meiji. D’une autre manière, des sociétés félines, uniquement composées de chats, apparaissent comme La Cité des chats de Lao She ou la série de romans pour la jeunesse La Guerre des clans.

Le chat peut aussi être détective comme Kao K’o Kung et Yom-Yom, deux chats siamois mis en scène dans une série de romans de Lilian Jackson Braun ou encore Francis, le chat détective de Akif Pirinçci, dont la série de roman Félidés, Chien méchant, Francis et les chats sauvages aborde des problèmes philosophiques ou éthiques.

Dans les univers médiévaux-fantastiques, on trouve parfois des races hybrides dont les caractéristiques sont à la fois humaines et félines. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les mangas, animes et autres jeux vidéo japonais, qui comportent assez souvent un personnage de jeune fille-chat, la nekomimi ou nekomusume.

Me-Ow de Mel B. Kaufman est un air de ragtime exécuté au piano contenant une unique parole : « Me-Ow »[99].
À bon chat, bon rat. Illustration de Grandville.
Le chat dans la bande dessinée

Les chats sont bien représentés dans la bande dessinée. Personnages principaux d’aventures comiques comme Garfield, Le Chat de Geluck ou encore Krazy Kat, les chats peuvent aussi conter leur histoire comme Le Chat du rabbin. Souvent accompagnés d’un compère antagoniste pour faire rire, tels Sylvestre de Titi et Grosminet, Tom de Tom et Jerry ou Hercule de Pif et Hercule, les chats sont aussi des personnages secondaires récurrents comme les chats Artémis, Luna et Diana dans le manga Sailor Moon ou encore Azraël compagnon de Gargamel dans Les Schtroumpfs de Peyo.

Le chat dans les jeux de rôles

Au moins deux jeux de rôles proposent de jouer des chats.
Le premier porte le titre de « Cat », de John Wick. Les chats y combattent les terribles boggins qui se nourrissent des rêves et des âmes des humains. Sous-titré « A little game about little heroes » ce jeu en anglais propose de nombreuses informations véridiques sur les chats mais également un cadre de jeu sans fin puis une partie des scénarios peuvent se dérouler dans le monde des rêves.
Malgré un titre anglophone, « Cats! The Masquerade » est un jeu de rôles amateur français. Dans ce jeu, les chats constituent la première espèce intelligente apparue sur Terre, bien avant les humains qu’ils ont créé pour être leurs serviteurs. Malgré leurs immenses pouvoirs, les chats ont perdu leur prééminence et doivent désormais survivre dans un monde qui leur est hostile. « Cats » propose également de jouer un Bastet, un corps humain dans lequel est emprisonné l’esprit d’un chat.

D’autres jeux de rôles proposent de jouer des êtres mi-humain mi-chat, comme les félis dans Nightprowler inspiré d’un article du magazine Casus Belli pour AD&D.

Le chat dans la musique

Article détaillé : Chat dans la musique.

Une des premières occurrences du chat en musique classique occidentale est d’Adriano Banchieri dans son Contrapunto bestiale ou Festin de Jeudi-Gras (1608)[100]. Par la suite, le félin a inspiré de nombreux compositeurs tels que Carlo Farina avec Capriccio stravagante, Il gatto en 1627 ou encore Hans Werner Henze, La Chatte anglaise[A 18].

Des opéras sont composés de miaulements, notamment L’Enfant et les Sortilèges selon un livret de Colette. Enfin, les chats furent les sujets principaux de la comédie musicale à succès Cats.

Dans la chanson populaire (La mère Michel a perdu son chat) comme dans le rock (Le chat, de Téléphone), le chat est mis en scène ou porté aux nues : la chanson Delilah dans l’album Innuendo de Queen est par exemple un hommage au chat de Freddy Mercury.

Georges Brassens était un amoureux des chats, il en possédait neuf lorsqu’il vivait Impasse Florimont. Il leur dédia plusieurs vers dont ceux-ci dans sa chanson « Le Testament » : « Qu’il boive mon vin, qu’il aime ma femme, qu’il fume ma pipe et mon tabac / Mais que jamais, mort de mon âme, jamais il ne fouette mes chats / Quoique je n’ai pas un atome, une once de méchanceté / S’il fouette mes chats, y’a un fantôme qui viendra le persécuter. »

Le chat artiste

L’ouvrage le plus célèbre sur le sujet : Le Mystère des chats peintres (1995) (Why cats paint)[101], de Burton Silver et Heather Buch, a connu une renommée internationale. Au départ conçu comme une vaste parodie critique de l’art contemporain (on y voit des photos de canapés éventrés et de souris mortes exhibées comme créations plastiques…), ce livre trop bien conçu est devenu référence en ce domaine. L’art félin est devenu un thème sérieux. Burton Silver est parodiste, caricaturiste et critique d’art ; Heather Buch, peintre et photographe. Why cats paint est le pendant de Why paint cats[102],[103] (Pourquoi peindre les chats), suivi quelques années plus tard par Danse avec les chats[104] (Dancing with cats) qui connut aussi un immense succès. Selon les éditeurs (quatrième de couverture) : « De plus en plus de personnes, dans le monde entier, se laissent séduire par cette extraordinaire méthode de canalisation de l’énergie féline… »

Le chat photographe

Le chat se voit doté d’une caméra ou d’un appareil photo numérique, le plus souvent autour du cou. Le déclenchement de l’appareil est programmé, soit à distance, soit selon un rythme donné[105],[106] (par exemple : toutes les 15 secondes).

Expressions populaires

Les proverbes et idiotismes liés au chat se comptent par dizaines en langue française, soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris) ou mette en avant une de ces caractéristiques (« Avoir des yeux de chat », par exemple), soit que le terme de « chat » désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au Moyen Âge.

Aspects économiques

Commerce de la fourrure

Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du chien, d’une demande importante dans les industries de la mode. De nombreuses associations de protection des animaux condamnent l’utilisation de la fourrure des chats[10]. Elle est désormais interdite d’importation et d’exportation en Europe depuis le 31 décembre 2008[107],[108].

Les mesures prises par l’Europe dans ce domaine visent à mettre fin — de façon identique dans toute l’Europe — aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l’étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d’autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la Chine, qui se livrerait à l’élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle[109].

Comme l’a déclaré à cette occasion Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs :

« Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu’il est inacceptable d’élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L’interdiction à l’échelle communautaire que nous proposons aujourd’hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien[109]. »

D’après les enquêteurs de PETA-Allemagne, qui ont conduit une enquête en Chine du Sud, les chiens et les chats feraient l’objet en Chine d’un commerce très important, dans des conditions particulièrement choquantes[110] :

  • tout d’abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessés et affolés. Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
  • les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l’indique le collier qu’ils portent encore ;
  • enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l’objet d’un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d’acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.

La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté et l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l’étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) no 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007[108] :

  • « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la Commission des méthodes de détection de fourrure qu’ils utilisent pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (par exemple la spectrométrie de masse MALDI-TOF) » ;
  • « la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
  • « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l’interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».

Il est significatif du contexte de cette affaire que la Communauté précise qu’elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations éthiques »[A 19], et que la Commission donne à cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement européen et au Conseil, « concernant un plan d’action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 [COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28 février 2006] »[108].

Marché de l’alimentation pour chats

Article détaillé : Nourriture pour chats.

Le marché de l’alimentation des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de 35 milliards d’USD au niveau mondial[111], dont entre 25 % et 30 % pour les États-Unis à eux seuls.

Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte Nestlé (Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles), Masterfoods, filiale de Mars (Cesar, Pedigree, Royal Canin, Sheba, Whiskas), Procter & Gamble (Eukanuba, Iams), ou encore Colgate-Palmolive (Hill’s Science Diet)[111].

Le marché américain des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu’il était en 2002 de 4,20 milliards de USD, soit 52 % du marché des aliments pour chiens[112]) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons… Les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats[113].

En France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67 % d’aliments humides, secteur dominé par Nestlé-Purina et Masterfoods ; mais ce secteur s’effrite (avec en particulier l’effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et Kitekat, de Masterfoods), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec Friskies et Purina one) tend à progresser[114]. Dans la mesure où un kilo d’aliment sec équivaut à 4 kilos d’aliment humide, les fabricants d’aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.

Marché des dépenses de santé pour chats, et divers

Ce marché, qui regroupe l’ensemble des dépenses non alimentaires (les plus importantes étant les dépenses de santé), comprend, pour les animaux de compagnie en général[115] :

  • les médicaments, dont les plus importants sont les anti-parasites (contre les puces et les tiques) ;
  • les soins vétérinaires ;
  • le toilettage ;
  • la prise en pension ;
  • le dressage ;
  • les autres produits et services (crémations et enterrements, animal-sitting[A 20], transport, assurances, litières, jouets, voyantes pour animaux de compagnie…).

Les chiffres disponibles[A 21] prennent en compte les différents marchés de façon globale, pour l’ensemble des animaux de compagnie. Dans la mesure où, aux États-Unis (le principal marché), 71 % des propriétaires de chats ou de chiens achètent pour eux des médicaments (ce qui limite un biais éventuel)[116], il n’est pas illégitime de penser que la part des dépenses pour les chats est assez symétrique des dépenses d’alimentation, soit entre un quart et un tiers du total (les dépenses de ce type se concentrant sur les chiens et chats).

Les analystes s’accordent à considérer que le marché américain pour ces produits de santé pour les animaux de compagnie représentent environ 40 % du total mondial[117]. L’analyse du marché des États-Unis fournit donc une bonne base pour la compréhension du marché mondial.

Le marché des médicaments et soins pour les animaux de compagnie en général est encore peu important par rapport aux médicaments et aux soins destinés aux humains. Il est cependant très lucratif, car les propriétaires des animaux de compagnie n’hésitent pas à payer le prix fort pour soigner ceux-ci, qu’ils considèrent comme partie intégrante de leur famille.

En 2006, le marché aux États-Unis pour les médicaments, soins vétérinaires, produits et services autres que les seuls aliments s’est élevé à 18,5 milliards d’USD, et les attentes pour 2007 étaient une croissance de 6 % par rapport à ce chiffre[117], soit près de 20 milliards d’USD.

Là dessus, les produits (hors soins et services) destinés à la santé des animaux de compagnie ont représenté environ 6,6 milliards d’USD de dépense globale, dont un tiers correspond aux produits contre les puces et les tiques. Le produit « vedette » est l’anti-parasite Frontline, de Merial (fipronil), qui a atteint en 2007 le statut de médicament blockbuster (« champion des ventes ») avec un chiffre d’affaires de plus de un milliard d’USD[116].

Pour l’année 2007, d’autres études évaluent le marché aux États-Unis des dépenses de santé pour animaux de compagnie au chiffre encore plus élevé de 25,3 milliards d’USD[116].

Outre les médicaments (qui incluent maintenant des anti-dépresseurs[118]), les animaux de compagnie bénéficient de soins vétérinaires. La montée des dépenses pour les animaux de compagnie se traduit aussi par l’apparition de contrats d’assurance qui leur sont spécifiques. La Suède est très en pointe dans ce domaine, loin devant l’Angleterre ou les États-Unis, puisque, en 2005, 50 % des propriétaires suédois d’animaux de compagnie avaient une assurance pour eux, contre moins de 10 % aux États-Unis[119], représentant 0,7 milliard de dollars aux États-Unis en 2007[120].

Voir aussi

Liens internes

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Articles détaillés

Articles connexes

Listes

Bibliographie

Bibliographie générale

Références taxinomiques

Notes et références

Notes

  1. Le terme est utilisé par Madame de Sévigné dans ses Lettres (4 février 1689) pour désigner un jeune garçon.
  2. Greffier sur http://argot.abaabaa.com, Dictionnaire en ligne Argot-français. Consulté le 25 novembre 2008. « Les faubouriens, qui n’aiment pas les gens à robe noire, et emploient à dessein ce mot à double compartiment où l’on sent la griffe. ».
  3. La TICA, l’ACFA et la CFA admettent la polydactylie chez le Maine Coon par exemple.
  4. Le nombre de races reconnues varient selon les associations félines : 42 pour la FIFé, 63 pour le LOOF, 54 pour la TICA et 39 pour le CFA par exemple.
  5. Selon le Littré de 1878, le verbe miauler vient de l’onomatopée miaou et a connu diverses formes selon les régions et les époques : midler dans le Berry ou mialer à Genève, par exemple.
  6. Ce verbe s’emploie en principe à propos des cailles. Littré, en 1878, indique : « On dit des cailles qu’elles margottent pour signifier un certain cri qu’elles font avant que de chanter ».
  7. La proximité des sons, surtout en français, peut amener à entendre « Maman » ou « mama » en anglais.
  8. (la)Carl von Linné, Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, tome 1, disponible sur Gallica.
  9. Que l’on nomme ailouros (« qui remue la queue »), puis à partir du IIe siècle av. J.‑C., katoikidios (« domestique »).
  10. Parfois sept.
  11. Chats noirs, notamment utilisés dans le logo de la Confédération nationale du travail.
  12. Le pastel de la Fillette au chat se trouve à la National Gallery de Londres. La Petite Fille au chat, pastel également connu sous le nom de Portrait de Mlle Huquier, est à Paris, au musée du Louvre. Enfin, le Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange appartient au Getty Center, à Los Angeles. Dans ces trois œuvres, Perronneau place le chat en bas à gauche du tableau, mais au premier plan.
  13. s:Les chats : histoire-moeurs-observations-anecdotes, disponible sur Gallica.
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  15. Le Chat et un vieux Rat, Conseil tenu par les rats sur Wikisources.
  16. Le Singe et le Chat, Le Chat et le Renard sur Wikisources.
  17. Le Maître chat ou le Chat botté sur Wikisources.
  18. Livret Edward Bond, d’après une nouvelle d’Honoré de Balzac.
  19. La Communauté justifie donc en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l’encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens.
  20. Animal sitting, comme on dit baby sitting. Dans le cas des animaux de compagnie, ceci comprend non seulement la surveillance et les soins à l’animal en l’absence de ses propriétaires, mais aussi la promenade de l’animal.
  21. Chiffres disponibles à titre gratuit, et non à titre onéreux (en 2009).

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  21. Cf. Le Traité Rustica du chat, éditions Rustica.
  22. Cf. Science & Vie Junior, hors série no 67.
  23. Selon la loi du 6 janvier 1999, chapitre II, article 276-5. Extrait ici.
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  96. Nelly Delay : L’Estampe japonaise. Éditions Hazan (ISBN 978-2-85025-807-7), page 55.
  97. a et b Josy Marty-Dufaut, Les Animaux du Moyen Âge réels et mythiques, Éditions Autres Temps, coll. « Temps mémoire », 3 mars 2005 (ISBN 2845211651 et 978-2845211650), « Chat », p. 99-105 .
  98. Christiane Sacase, op. cit., « Les origines du chat », p. 7-16.
  99. (en)The Trustees of Indiana University, « Can You Judge the Sheet Music By Its Cover? » sur http://www.indiana.edu, Université de l’Indiana. Consulté le 5 décembre 2008.
  100. Cité par Marie-Françoise Bourdot, dans son étude Les chats et la musique.
  101. (en) Heather Busch et Burton Silver, Why cats paint - A Theory of Feline Aesthetics, Ten Speed Press, 1994 (ISBN 0-89815-612-2) .
  102. (en)Why paint cats hilarant.
  103. Voir l’article Why Paint Cats sur la Wikipédia anglophone.
  104. Heather Busch et Burton Silver, Danse avec les chats, Seuil Chronicle, 1999 (ISBN 0-811826-938-9) .
  105. (de)(en)Le chat Fritz.
  106. (en)Le chat Cooper.
  107. La vente de fourrure de chat et de chien interdite sur Le Monde, 17 juin 2007.
  108. a, b et c Règlement (CE) no 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007.
  109. a et b Propositions européennes sur le commerce de la fourrure.
  110. (en)Le commerce scandaleux de la fourrure de chiens et de chats en Chine. Consulté le 29 janvier 2009.
  111. a et b Évaluation Euromonitor International pour 2003.
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  113. (en)Marché américain des petfoods.
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  115. (en)Segmentation du marché des dépenses de santé et divers, pour animaux de compagnie, publié en mai 2004.
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  117. a et b (en)Part des USA dans le marché mondial des produits de santé pour animaux de compagnie, publié le 25 juillet 2007.
  118. (en)Du Prozac pour les chats, publié le 11 juillet 2008.
  119. (en)Assurances pour animaux de compagnie, publié le 1er novembre 2005.
  120. (en)Marché de l’assurance pour les animaux de compagnie aux USA, publié le 1er août 2003.
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