Execution de Maximilien de Robespierre

Execution de Maximilien de Robespierre

Exécution de Maximilien de Robespierre

Arrestation de Robespierre

À la suite des événements du 9 thermidor, Maximilien Robespierre, décrété hors la loi, fut exécuté le 10 thermidor de l’an II (28 juillet 1794). Il fut amené en charrette sur la place de la Révolution en compagnie de 21 de ses partisans, dont son frère et Saint-Just pour y être guillotiné.

71 personnes de plus seront exécutées le lendemain, essentiellement des membres de la Commune insurrectionnelle de Paris, 12 le surlendemain.

Sommaire

Liste des guillotinés du 10 thermidor

Le palais de Justice de Paris et la cour du Mai, dans laquelle stationnaient les charrettes des condamnés à mort sous la Terreur

Ils furent au nombre de 21 à être exécutés avec Maximilien de Robespierre :

  • Jean-Claude Bernard, 34 ans, né à Paris, ex-prêtre, chef des bureaux de la mairie, membre du Conseil général de la Commune;
  • Charles-Jacques-Mathieu Bougon, 57 ans, né à Trouville (Calvados), ex-garçon de bureau au timbre, membre du Conseil général de la Commune;
  • Christophe Cochefer, né à Gonesse, ancien marchand tapissier et membre du Conseil général de la Commune;
  • Georges Couthon, député de la Convention;
  • Jean-Barnabé Dhazard, 36 ans, né à Paris, perruquier, membre de la Commune;
  • René-François Dumas, ex-président du Tribunal révolutionnaire;
  • Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot, maire de Paris;
  • Jean-Étienne Forestier, 47 ans, né à Paris fondeur et membre de la Commune;
  • Antoine Gency, 23 ans, né à Reims, tonnelier, membre du Conseil général de la Commune;
  • Adrien-Nicolas Gobeau, 26 ans, né à Vincennes, substitut provisoire de l’accusateur public près le tribunal criminel du département de Paris, membre de la Commune;
  • Nicolas Guérin, 52 ans, né à Beaumont-sur-Orne (Calvados), receveur à la ville, membre du Conseil général de la Commune;
  • François Hanriot, ex-commandant de la garde nationale;
  • Denis-Étienne Laurent, 32 ans, né à Paris, officier municipal;
  • Jean-Baptiste de Lavalette, ex-général de brigade de l’armée du Nord;
  • Claude-François de Payan, agent national à la Commune de Paris;
  • Jean-Marie Quenet, né à Lyon, marchand de bois, membre de la Commune de Paris et administrateur de police;
  • Augustin Robespierre, député de la Convention;
  • Louis-Antoine-Léon Saint-Just, député de la Convention;
  • Antoine Simon, cordonnier, geôlier du Dauphin;
  • Nicolas-Joseph Vivier, 50 ans, né à Paris, ex-avoué, juge au tribunal du troisième arrondissement et président des Jacobins la nuit du 9 au 10 thermidor;
  • Jacques-Louis-Frédéric Wouarmé, 29 ans, né à Paris, ex-commis aux domaines, employé à la commission du commerce et approvisionnements, membre de la Commune de Paris[1].

Certaines sources rapportent que Robert Jean-Jacques Arthur fut également guillotiné ce jour.

Parcours de Robespierre vers la place de la Révolution

Robespierre et ses partisans allant au supplice.

Dans l’égout où il avait été découvert, François Hanriot avait reçu un coup de baïonnette qui lui avait arraché l’œil de son orbite. Sanglant, défiguré, couvert de fanges, il était hideux à voir. Robespierre avait reçu une balle dans la mâchoire, Couthon, avait eu la tête fracassée et Augustin Robespierre s’était gravement blessé en sautant par la fenêtre de l’hôtel de Ville. Deux mourants (Robespierre le jeune et Hanriot) et un infirme (Georges Couthon) marchaient en tête en descendant l’escalier de la Conciergerie ; le sinistre convoi finissait par un mort : le cadavre de Philippe-François-Joseph Le Bas suivait Robespierre.

À 16 heures 30, les charrettes sortirent de la cour du Mai et débouchèrent sur les quais. Tout le peuple de Paris était dans les rues. Robespierre était assis dans le fond de la charrette, sur un peu de paille qu’un aide-bourreau avait placé sous lui, il avait le dos appuyé contre les ridelles ; son visage plus tuméfié que le matin, était aussi encore plus pâle. Les cris, les insultes le laissaient insensible ; il tint presque constamment ses yeux fermés. Son frère ne ressentait rien. Georges Couthon paraissait étonné par ces cris, ces insultes ; il regardait autour de lui avec une sorte de stupeur.

René-François Dumas répondit à quelques insultes : « Je n’ai qu’un regret, celui de ne point avoir fait guillotiner tous les scélérats qui nous injurient ». Georges Couthon hocha la tête en signe de doute. Seul Saint-Just dédaignait de se dérober à cette terrible manifestation de haine ; seul il y assistait sans colère, sans regret, sans faiblesse. Lorsque les charrettes furent arrivées devant la maison où logeait Robespierre, les charrettes furent arrêtées; des rondes se formèrent et furent dansées autour des charrettes ; un enfant apporta un seau de sang de chez un boucher voisin et avec un balai, on en barbouilla la façade de la maison. En se retrouvant devant cette demeure, Robespierre ferma les yeux qu’il avait ouverts lorsque les charrettes s’étaient arrêtées, pendant quelques secondes ses paupières tremblèrent pour retenir ou pour précipiter une larme. Les charrettes mirent cinq minutes pour repartir tant la foule était dense. Il était 18 heures 15 lorsque les charrettes arrivèrent place de la Révolution.

Exécution de Robespierre

Exécution de Maximilien de Robespierre

Gobeau fut exécuté le premier. Maximilien de Robespierre était resté debout, appuyé contre la charrette, tournant le dos à l’échafaud. Son frère était soutenu par des gendarmes ; ses blessures le rendaient incapable de se tenir sur ses jambes (il avait eu les jambes cassées en se jetant par une fenêtre de l’Hôtel de Ville de Paris). Quand ce fut le tour de Saint-Just de monter, il embrassa Georges Couthon, et, en passant devant Robespierre, il lui dit un seul mot : « Adieu ». Sa voix n’indiquait pas d’émotion. Robespierre lui répondit par un signe de tête, se détourna et le suivit des yeux jusqu’à qu’il eût été placé sur la bascule. Maximilien de Robespierre fut exécuté le dixième ; il monta seul et sans être aidé. Lorsqu’un des aides du bourreau arracha brusquement les linges qui lui entouraient la tête, la douleur fut horrible et Robespierre poussa un cri effroyable. La mâchoire désarticulée pendait, la bouche s’ouvrait et le sang en coulait. On se dépêcha de le placer sur la bascule et moins d’une minute après le couperet tombait. Il avait 36 ans. La tête de Robespierre fut montrée au peuple comme l’avaient été celles de Louis XVI et de Danton ; la foule salua par des applaudissements.

Inhumation des Robespierristes

Les vingt-deux têtes furent placées dans un coffre en bois, les corps étant rassemblés sur une charrette qui se dirigea vers le Cimetière des Errancis (ouvert en mars 1794). On jeta les têtes et les troncs dans une fosse commune et on répandit de la chaux vive pour que le corps de Maximilien de Robespierre ne laisse aucune trace.

Vers 1840, des Robespierristes fouillèrent le cimetière fermé depuis une trentaine d’années, ils ne découvrirent rien.

Liste des guillotinés du 11 thermidor

Après ces premières exécutions, des rafles sont opérées dans la capitale parmi les membres du Conseil général de la Commune et les employés municipaux[2]. Le 11 thermidor (29 juillet), journée la plus sanglante, 71 personnes sont guillotinées:

  • Joseph Alavoine, 63 ans, né à Laverrière (Oise), tailleur pour femmes, membre du Conseil général de la Commune;
  • Bertrand Arnaud, 55 ans, né à Tignes (Savoie), lecteur-secrétaire, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Jacques Baurieux, 45 ans, né à Arles (Bouches-du-Rhône), horloger, officier municipal;
  • Jean-Baptiste Bergot, 56 ans, né à Paris, employé à la Halle aux cuirs et administrateur de police;
  • Jean-Pierre Bernard, 38 ans, né à Lachalade (Meuse), domestique, membre de la Commune;
  • Claude Besnard, 28 ans, né à Paris, ex-juré du tribunal révolutionnaire, administrateur des établissements publics;
  • Claude Bigant, 40 ans, né à Paris, peintre, membre du Conseil général de la Commune et de l'administration de police;
  • Jacques-Nicolas Blin, 63 ans, né à Aubenton (Aisne), écrivain expert et secrétaire greffier-adjoint de la Commune;
  • Servais Beaudouin Boulanger, 38 ans, né à Liège, compagnon joaillier, général de brigade, attaché à la 17e division;
  • Jean Cazenard, 38 ans, né à Belleville, commis marchand, officier municipal;
  • Jean-Baptiste Charigny, 55 ans, né à Paris, ex-commis, commissionnaire de roulage, chargé des transports militaires, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Philippe-Victor Charlemagne, 26 ans, né à Paris, instituteur, officier municipal;
  • François-Laurent Chatelin, 43 ans, né à Nancy (Meurthe), professeur de l'École nationale de dessin et administrateur des établissements publics, membre de la Commune;
  • Jean-Baptiste Cochois, 53 ans, né à Paris, ex-commis marchand, employé au bureau civil et criminel dans les bureaux du commissaire Herman, membre de la Commune;
  • Jacques-Pierre Coru, 63 ans, né à Noof (Orne), marchand grainier, officier public à l'état-civil, membre de la Commune;
  • Jean-Baptiste Crépin Taillebot, 58 ans, né à Jouy-en-Josas, maçon, officier municipal;
  • Jacques-Louis Cresson, 49 ans, né à Paris, ébéniste, officier municipal et administrateur de police;
  • René-Toussaint Daubancourt, 53 ans, né à Paris, coffretier, membre de la Commune;
  • Pierre-Nicolas Delacour, 37 ans, né à Beauvais (Oise), notaire, officier municipal;
  • Claude-Antoine Deltroit, 43 ans, né à Pontoise, ancien meunier, officier municipal, membre de l'état civil;
  • Charles-Huant Desboisseaux, 39 ans, né à Paris, juré du tribunal révolutionnaire;
  • Marc-Louis Desvieux, 44 ans, né à Aix-en-Provence, fils d'un maître de danse, ex-avocat, juge au tribunal du 17 août 1792, président du tribunal du 3e arrondissement et notable;
  • Pierre-François Devaux, 53 ans, né à Goupillieres (Calvados), marié à Élisabeth-Charlotte Dive, jardinier fleuriste, membre de la Commune;
  • Louis-François Dorigny, 36 ans, né à Bruyères (Aisne), charpentier, membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre Dumez, 37 ans, né à La Ferté-sur-Ourcq (Aisne), ingénieur et administrateur des subsistances, membre de la Commune;
  • Joseph Dumontiers, 51 ans, né à Paris, tailleur, officier municipal et administrateur de police;
  • Jean-Pierre Eude, 31 ans, né à Paris, tailleur de pierres, membre de la Commune;
  • Jean-Léonard Faro, 31 ans, né à Paris, peintre, administrateur de police;
  • Martial Gamorry, 46 ans, né à Guéret (Creuse), coiffeur, membre du Conseil général de la Commune;
  • Antoine Gemtelle, 54 ans, né à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), marié à Louise-Pauline Noiseux, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Louis Gibert, 43 ans, Luzancy (Seine-et-Marne), pâtissier, membre de la Commune;
  • Jean-Claude Girardin, 48 ans, né à Paris, éventailliste, membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre Girod, 27 ans, né à Paris, marié à Antoinette-Adélaïde Rominira, marchand mercier, membre du Conseil général de la Commune;
  • René Grenard, 45 ans, né à La Garenne (Seine-et-Oise), fabricant de papier, membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre Haëner, 52 ans, né à Nancy (Meurthe), imprimeur, membre de la Commune;
  • Pierre Henry, 48 ans, né à Riez (Var), ex-receveur des loteries, administrateur de police;
  • Pierre-Simon-Joseph Jault, 30 ans, né à Reims (Marne), artiste, membre de la Commune;
  • Nicolas Jérôme, 44 ans, né à Paris, tourneur, directeur des postes et officier municipal;
  • Augustin-Germain Jobert, 50 ans, né à Montigny-sur-Aube, négociant, officier municipal;
  • Claude Jonquoy, 44 ans, né à Massiac, tabletier, administrateur;
  • Pierre-Léon Ladmiral, 38 ans, né à Paris, marié à Marie Grain, ex-fruitier, employé à la poste au bureau des départs, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Nicolas Langlois, 49 ans, né à Rouen (Seine-Inférieure), serrurier, membre du Conseil général de la Commune;
  • Marie-François Langlois, 37 ans, né à Paris, papetier et officier municipal;
  • Jacques Lasnier, 52 ans, né à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), homme d'affaires, officier municipal de la Commune;
  • Edme-Marguerite Lauvain, 60 ans, né à Vézelay (Yonne), ex-avocat, commissaire national du tribunal central des directeurs du jury d'accusation, membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre-Jacques Legrand, 51 ans, né à Paris, homme d'affaires, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Baptiste-Emmanuel Legendre, 62 ans, né à Paris, ex-directeur des comptes à la régie des postes, agent national des postes, officier municipal;
  • Jacques-Mathurin Lelièvre, 40 ans, né à Paris, graveur et administrateur de police;
  • Jean-Charles-Pierre Lesire, 48 ans, né à Rozay (Seine-et-Marne), cultivateur et membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre-Alexandre Louvet, 33 ans, né à Paris, marié à Françoise Liédé, peintre et ex-administrateur des subsistances;
  • Jean-Jacques Lubin, 29 ans, né Paris, ancien élève de l'Académie de peinture, juge du tribunal du 1er arrondissement et substitut de l'agent national de la Commune;
  • Jacques-Nicolas Lumière, 45 ans, né à Paris, musicien, juré du tribunal révolutionnaire, membre du Conseil général de la Commune;
  • André Marcel, 53 ans, né à Rosny (Seine-et-Oise), maçon, membre du Conseil général de la Commune;
  • Louis-Joseph Mercier, 40 ans, né à Sacy-le-Grand (Oise), menuisier, notable de la Commune, administrateur des Quinze-Vingts;
  • Marc-Martial-André Mercier, 43 ans, né à Paris, marié à Anne de By, libraire, directeur des imprimeries de la fabrication des assignats;
  • Dominique Mettot, 45 ans, né à Nancy (Meurthe), agent d'affaires, secrétaire greffier-adjoint de la municipalité aux archives de l'état civil;
  • Jacques Moine, 39 ans, né à Lyon, commis teneur de livres et substitut de l'agent national de Paris;
  • Jacques Morel, 55 ans, né à Vendeuvre (Aube), écrivain, membre de la Commune;
  • Nicolas Naudin, 35 ans, Ville-sur-Yon (Moselle), menuisier;
  • François Auguste Paffe, 41 ans, né à Paris, marié à Catherine-Françoise Bourgain, marchand bonnetier et notable[3];
  • Jean Paquotti, 48 ans, né à Troyes (Aube), ciseleur et officier municipal;
  • Pierre-Louis Paris, 35 ans, né à Paris, ex-professeur de belles-lettres, officier municipal;
  • François Pelletier, 33 ans, né à Cheminon (Marne), marchand de vins, notable, membre de la Commune;
  • Joseph Ravel, 48 ans, né à Tarascon (Bouches-du-Rhône), chirurgien, membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre Rémy, 45 ans, né à Chaumont, tabletier, administrateur de police;
  • Prosper Sijas, 35 ans, né à Vire (Calvados), commis à l'administration de la régie;
  • Étienne-Antoine Souars, 56 ans, né à Aubervilliers;
  • Ponce Tanchon, 32 ans, né à Bourges (Cher), marié à Jeanne-Louise Beliaz, graveur et administrateur de police;
  • Jean-Guillaume-François Vaucanu, 37 ans, né à Germain-de-Montgommery (Calvados), marchand mercier, membre de la Commune;
  • Jean-Baptiste Vincent, 36 ans, Moutier-Saint-Jean (Côte-d'Or), entrepreneur de bâtiments, agent de la grosse artillerie de la République, membre du Conseil général de la Commune;
  • Martin Wichterich, 45 ans, né à Cologne, cordonnier, administrateur de police[1].

Liste des guillotinés du 12 thermidor

Douze personnes sont guillotinées le 12 thermidor (30 juillet):

  • Robert Jean-Jacques Arthur, 33 ans, né à Paris, fabricant de papier, membre de la Commune;
  • François-Rémy Camus, 47 ans, né à Paris, ex-négociant, membre de la Commune;
  • Pierre Cietty, 41 ans, artiste peintre d’origine lombarde, membre de la Commune;
  • Antoine Fréry, 62 ans, né à Nancy (Meurthe), membre du Conseil général de la Commune;
  • Pierre-Eutrope Gillet-Marie, né en 1753 à Paris, paveur, membre du Conseil général de la Commune;
  • Jean-Baptiste Grillet, 67 ans, né à Paris, portraitiste, membre de la Commune;
  • Jean-Étienne Lahure, 38 ans, né à Montreuil, bijoutier et commandant en seconde de la section de Popincourt;
  • Jean-François Lechenard, 37 ans, né à Rans, dans le district de Dôle (Jura), tailleur et juré du tribunal du 17 août, membre du Conseil général de la Commune;
  • Charles-Nicolas Leleu, 40 ans, né à Vitry-sur-Marne, perruquier, membre du Conseil général de la Commune;
  • Léopold Nicolas, 37 ans, né à Mirecourt (Vosges), imprimeur et juré du tribunal révolutionnaire;
  • Pierre-François Quéniard, né en 1740 à Paris, ébéniste, membre du Conseil général de la Commune;
  • François Tortot, 31 ans, né à Paris, horloger et administrateur de police[1].

Suites

Après avoir réussi à s'enfuir de l'hôtel de ville et à se cacher pendant plusieurs jours, Jean-Baptiste Coffinhal finit par être dénoncé et arrêté. Après la constatation de son identité par le tribunal criminel, il est guillotiné le 18 thermidor (5 août)[4].

Le 5 fructidor (22 août), François-Pierre Deschamps[5], aide de camp d'Hanriot, est à son tour guillotiné[6]. Le 15 fructidor (1er septembre), quarante-quatre membres des sections parisiennes ayant pris part au 9 thermidor aux côtés de la Commune sont traduits devant le tribunal révolutionnaire[7]. Parmi eux, Henri Sanson et son oncle, Pierre-Claude, capitaine et lieutenant de canonniers, sont accusés d'avoir pénétré dans le comité de sûreté générale à la suite de Coffinhal et délivré Hanriot, mais ils sont acquittés. Seul Joseph-Julien Lemonnier, marchand limonadier, commissaire civil de la Section de la Maison-Commune, né en 1756 à Paris, est condamné à mort et exécuté le même jour.

Bibliographie

  • Gérard Walter, Maximilien de Robespierre, Gallimard, 1961 et 1989 (2e partie : « Le bilan d’une dictature », chapitre 6 : « Jours et nuits de Thermidor », et 3e partie : « Le vaincu du neuf thermidor », chapitre 1 : « Autour de l’échafaud »)

Notes et références

  1. a , b  et c Émile Campardon, Le tribunal révolutionnaire de Paris, tome I, Henri Plon, 1866, pp. 543-552.
  2. Françoise Brunel, 1794 Thermidor, la chute de Robespierre, Éditions Complexe, 1989, 160 pages, pp. 108-109 (ISBN 2870272758).
  3. « Jacques Louis Auguste Paffe, bonnetier sur le pont au change, guillotiné le 12 thermidor an II »
  4. Émile Campardon, op. cit., pp. 429-431.
  5. Âgé de 29 ans, François Pierre Deschamps est un riche marchand mercier de la rue Béthisy, à Paris, natif de Breville (Orne). Membre du club des Cordeliers, il se lie d'amitié avec Robespierre, lui demandant d'être le parrain de son fils. Il devient agent de la Commission du commerce et des subsistances, puis aide de camp du général Hanriot. Arrêté comme les autres à l'hôtel de ville, il est écroué aux Petits-Pères. Délivré par un officier de paix sur un mandat de Faro, il se cache à Janville. Capturé, il est condamné à mort le 5 fructidor an II comme rebelle, suite à sa mise hors-la-loi le 9 thermidor, et guillotiné. Voir Jean-Pierre Jessenne (dir.), Robespierre: de la nation artésienne à la République et aux nations : actes du colloque, Arras, 1-2-3 avril 1993, Centre d'histoire de la région du nord et de l'Europe du nord-ouest, Université Charles de Gaulle-Lille III, 1994, 458 pages, p. 117-124, et Annales historiques de la Révolution française, Société des études robespierristes, Firmin-Didot & Cie, 1995, n° 299-302, p. 97
  6. Françoise Brunel, op. cit., p. 140.
  7. « Série W: Juridictions extraordinaires », état général des fonds des Archives nationales, 2007, p. 8.
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