57e régiment d'infanterie de ligne

57e régiment d'infanterie de ligne
57e Régiment d'Infanterie
Insigne régimentaire du 57e Bataillon d’Infanterie.jpg

Insigne régimentaire du 57e Bataillon d’Infanterie.

Période 16672011
Pays Drapeau de France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Bordeaux
(caserne Nansouty)
Ancienne dénomination Régiment de Jonzac-Sainte-Maure
Devise Le Terrible que rien n'arrête
Inscriptions sur l’emblème La Favorite 1797
Austerlitz 1805
Moskowa 1812

Sébastopol 1855
L'Aisne 1914-1918
Mont Renaud 1918
Rouy-Le-Petit 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Campagne de Russie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles 1805 - Bataille d'Austerlitz
1854 - Bataille de Sébastopol
1917 - Chemin des Dames
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 deux palmes
une étoile de vermeil
Croix de Guerre 1939-1945
une palme

Le 57e Régiment d'Infanterie de ligne ou (57e R.I) est un régiment de l'armée Française, héritier du Régiment de Beauvoisis, et d'une tradition qui dure depuis 1667. Il a connu depuis sa date de création une existence quasi ininterrompue au service de la France. Il a glorieusement participé aux actions de la monarchie, de la Révolution, de l'Empire et de la République au cours des derniers conflits mondiaux, en France et au-delà de ses frontières.

Sommaire

Création et différentes dénominations

  • 1667 : Levée du régiment sous le nom de Régiment de Jonzac-Sainte-Maure.
  • 1685 : Renommé Régiment de Beauvoisis également appelé Régiment du Beauvaisis
  • 1791 : Devient le 57e Régiment d'Infanterie de ligne
  • 1796 : 57e Demi-Brigade d'Infanterie de Ligne, formée à partir des unités suivantes:
    • 1803 : renommé 57e Régiment d'Infanterie de Ligne
    • 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 1940 : Dissolution du Régiment
    • 1944 : Reconstitution du 57e R.I
    • 1946 : Dissolution du Régiment
    • 1956 : Reconstitution du 57e R.I
    • 1963 : Dissolution du Régiment
    • 1964 : Reconstitution du 57e R.I
    • 1984 : Dissolution du Régiment
    • 1991 : Reconstitution du 57e R.I
    • 2000 : Devient le 57e Bataillon d'Infanterie
    • 2011 : Dissolution du Bataillon

    Colonels/chef-de-brigade/chef-de-corps

    insigne de béret d'infanterie

    Révolution et Empire

    Colonels tués ou blessés alors qu'il commandait le 57e RIL : Aucun

    Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 57e RIL (1804-1815)

    • Officiers tués : 35
    • Officiers décédés des suites de leur blessures : 29
    • Officiers blessés : 182

    (*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

    Première Guerre mondiale

    • 1914 : Colonel Dapoigny, puis Lt-Colonel Huguenot (*)[1].
    • 1915 à 1919 : Colonel Bussy

    Entre deux Guerres

    Deuxième Guerre mondiale

    • 1939 : Colonel Duché, à la mobilisation, puis lieutenant-colonel Sinais (6 novembre 1939).

    Après-guerre

    • 1945 : Colonel Borel.
    • 1956 : Colonel Mareuge.
    • 1971 : Colonel Durnerin…
    • 1972 Colonel Hochart…
    • 1994 : Colonel Lefevre
    • 2010 : Lieutenant-Colonel Philippe Grosjean (90e et dernier Chef de corps).


    Historique des garnisons, combats et batailles du 57e régiment d'infanterie de ligne

    Ancien Régime

    Révolution et Empire

    De 1815 à 1848

    Le 18 mai 1830, lors de Guerre d'indépendance grecque, le 57e, alors en garnison à Briançon, envoie ses deux premiers bataillons en Morée dans le Péloponnèse. Renforcés de 637 hommes des 34e et 58e RI, les 2 bataillons embarquent, à Toulon, sur la Galathée et 5 navires de commerce. Ils débarquent à Navarin le 15 juillet. Le 1er bataillon et les 2 compagnies d'élite du 2e vont cantonner à Modon. Le reste du 2e bataillon restant à Navarin.
    le 28 décembre 1830 l'État-major et le 2e bataillon sont rappelés en France et embarquent sur la Cornélie et un transport. Le même jour, les 3 premières compagnies du 1er bataillon viennent remplacer les partants à Navarin. À compter du 8 janvier 1831, les 6 compagnies du centre du 1er bataillon sont à Navarin, les 2 compagnies d'élite restant à Modon.
    Le 11 février 1833, le 1er bataillon quitte à son tour la Morée pour regagner la France[9].

    Deuxième République

    Second Empire

    De 1871 à 1914

    En 1880 il participe à l'expédition de Tunisie du 11 avril au 1er juillet.

    En garnison à Bordeaux jusqu'en 1913 (1er bataillon à Libourne).

    Première Guerre mondiale

    En 1914 ; Casernement : Rochefort (2 bataillons) et Libourne (1er bataillon et dépôt de guerre) ; 70e Brigade d'infanterie; 35e Division d'Infanterie; 18e Corps d'Armée

    À la 35e DI d'août 1914 à nov. 1918

    Le 5 août 1914, quand il embarque dans 3 trains, le régiment comprend 60 officiers, 179 sous-officiers et 3039 caporaux et soldats.

    1914

    Vers Charleroi : Bois Janot (23 août) Montignies-Saint-Christophe (Maubeuge). Belgique: Combats de Lobbes-Thuin (23 août) puis retraite de Belgique; Guise (28-29 août)

    Bataille de la Marne (5 au 13 sept.)

    Reprise de l'offensive : Corbeny (13 sept.), Craonne, la Ville-aux-Bois (14-19 sept.), Plateau de Vauclerc (12-14 oct.), Plateau de verneuil (2 Nov.), Tranchée à claie (24 déc.)

    1915

    Secteur de Verneuil-Beaulne (Chemin des Dames)

    1916

    Bataille de Verdun (4 au 17 mai, Vaux, Thiaumont),

    La Harazée (juin à septembre, Argonne),

    Berny-en-Santerre (26 décembre à février 1917, Picardie).

    1917

    Chemin des Dames (Plateau des Casemates, 5 et 6 mai);

    région de Villersexel (mai à juillet),

    Ballersdorf (14 juillet au 12 septembre, Alsace),

    Champagne (9 octobre au 3 mars, Butte de Souain).

    1918

    Oise : Bataille de Noyon (22-29 mars), Mont-Renaud (29 mars au 20 avril).

    Aisne : Missy-aux-Bois, (31 mai au 3 juin, Saconin, Ferme du Mont-Lavé);

    Picardie (28 août au 2 septembre, passage de l'Ingon (Rouy-le-petit),

    Voyennes

    Hundling-Stellung

    Entre-deux-guerres

    • 18 mars 1920 Le 3e bataillon du 57e Régiment d'infanterie, en garnison à la Citadelle depuis le 14 septembre 1919, quitte Blaye pour Libourne.
    • En 1929 le régiment s'installe à Bordeaux.

    Seconde Guerre mondiale

    Formé le 28 août 1939, il est sous les ordres du lieutenant-colonel Sinais, il appartient à la 36e Division d'Infanterie Alpine. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; Active RI type NE ; il est mis sur pied par le CMI 181 de Bordeaux. Avec trois bataillons, puis le 14e CDAC (14e Compagnie Divisionnaire Anti-Chars).
    Il rejoint Sainte-Menehould dans l'Argonne. En juin 1940, dans la région de Rethel, le régiment combat à Voncq (9 et 10 juin). La capture de 425 prisonniers allemands du 78e régiment d'infanterie, lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée, avant la retraite (jusqu'au 23 juin).

    De 1945 à nos jours

    Reconstitué en 1944 à partir des groupes de résistants des Forces françaises de l'intérieur (FFI) issus de Corrèze (« Mammouth »), Lot-et-Garonne (« Nérac »), Gironde (« Mickey » et « Esquirou »).
    Début 1945, le général De Gaulle remettra au chef de corps le capitaine Borel en 1940 le drapeau. Le 57e est affecté dans la sud-est à la garde de la frontière des Alpes et jusqu'à sa dissolution en 1946, à l'occupation de l'Allemagne.
    Le régiment est reconstitué le 20 avril 1956 et prendra part aux opérations de mai 1957 à novembre 1962 en algérie , à la fin des combats, les pertes du 57e sont de 190 tués dont 61 harkis, il est Dissous à nouveau en 1963.
    Reconstitué comme 57e R.I type commando le 1er juillet 1964 au camp de Souges à l'ouest de Bordeaux, il forme des jeunes recrues pour la défense opérationnelle du territoire (D.O.T).
    En juin 1984 le 57e RI est encore dissous. Cependant, ses traditions seront maintenues par le G.M.R.4 (Groupement des Moyens Régionaux de la 4e Région Militaire).
    Il est reconstitué le 1er septembre 1991, après avoir été un temps associé avec le G.M.R.4. Stationné dans plusieurs enceintes militaires de Bordeaux, il assure aujourd'hui le soutien de l'état-major de la région sud-ouest.
    Depuis l'été 2000, il est devenu le 57e Bataillon d'Infanterie.

    Le 57e B.I.

    Le jeudi 23 juin 2011 en fin de matinée, sur la place faisant face au château de Jonzac Sainte Maure, c’est une nouvelle page de l’histoire des Régiments de l’armée de terre Française qui se tourne. En effet, suite au remaniement du Livre blanc sur la défense et la sécurité, visant entre autres à réorganiser l’armée et à réduire ses effectifs, le 57e Bataillon d’Infanterie se voit dissout à l’endroit même où il est né. Créé en 1627 par le Comte de Sainte Maure, le Régiment n'a cessé au fil des campagnes qui ont jalonné son histoire, de se forger une prestigieuse réputation. C’est notamment en 1797, durant la campagne d’Italie, que le général Bonaparte lui attribua sa devise brodée en lettres d’or sur son drapeau : « La 57e Demi-Brigade que rien n'arrête ». Sont présent ce jour là, le Général de corps d’armée Jacques Lechevallier, commandant la région Terre sud ouest et officier général de la zone de défense et de sécurité sud ouest, des officiels ainsi que des Jonzacais. Le chef de corps du 57e B.I, le Lieutenant Colonel Grosjean, lui aussi présent, rappelle que « Le 57e Bataillon d'Infanterie représente aujourd'hui près de 300 personnes. Ce régiment n'est plus opérationnel depuis une trentaine d'années mais assure le soutien aux organismes militaires de la garnison de Bordeaux et, en particulier, l'état-major de la région Terre sud-ouest, s'agissant de logistique, de finances, de santé, de restauration, de ressources humaines d'une manière générale. » Depuis le début de l’année 2011, le Bataillon à débuté le transfert progressif de ses personnels et de ses missions, au groupement de soutien de la Base de Défense de Bordeaux Mérignac (GSBDD). C’est donc un vibrant hommage qui fut rendu au 57e B.I durant cette matinée, au terme de laquelle son drapeau a été rendu avec soin et émotion, pour être à terme acheminé au service historique de la Défense au château de Vincennes à Paris.

    Mission

    Le bataillon avait pour mission d'apporter un soutien logistique entre autres :

    • à l'état-major de la région terre sud-ouest
    • à la garnison de l'armée de terre de Bordeaux

    Composition

    • 1 compagnie de commandement et de logistique.
    • 1 compagnie de soutien.
    • 1 service de restauration - hôtellerie - loisirs (cercle) de garnison
    • 1 centre médical de garnison
    • 1 compagnie de réserve.

    Stationnement

    57e B.I Caserne Nansouty
    223 rue de Bègles
    33 800 Bordeaux

    Drapeau

    Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12] :

    Fourragère CG.png


    Drapeau du 57e régiment d'infanterie de ligne

    Décorations

    Sa cravate est décorée de la Légion d'honneurMedaille-legion-chevalier.jpg [13],[14] ainsi que des Croix de guerre 1914-1918 Photo Croix de guerre recto.jpg avec deux citations à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre du corps d'armée. La Croix de Guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945 (France) du Colonel brébant avec palmes de bronze et d'argent..jpg avec une citation à l'ordre de l'armée.


    Il porte la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918.

    Devise

    Le Terrible que rien n'arrête

    Chant

    La blanche hermine

    Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

    Personnages célèbres ayant servi au 57e RI


    Sources et bibliographie

    • Capitaine Berthemet, Historique du 57e RI, Georges Bouchon éditeur, Bordeaux, 1901.
    • Georges Gaudy, (« souvenirs d'un poilu du 57e RI »), « les trous d'obus de Verdun », « le chemin des dames en feu », « l'agonie du Mont-Renaud », « Drame à Saconin ». Édités chez Plon en 1921-1923.
    • Amicale des anciens combattants du 57e RI, La campagne 1939-40 du 57e RI, Bordeaux, 1954.
    • Yves Barjaud (« Origine de l'insigne de corps »)
    • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
    • À partir de l'article de presse de Marie Laure GOBIN « Le drapeau du 57e BI replié dans sa ville natale » (Sud Ouest - 23 juin 2011).
    • À partir de l'article de presse de Nicole BERTIN « 57e Régiment d'Infanterie : vie et mort d'un régiment créé à Jonzac » (blogspot Nicole Bertin Infos - 10 juillet 2011).

    Notes et références

    1. Pour la petite histoire, le surnom qui lui avait été attribué par ses hommes était : « crapouillot » !
    2. C'est après le combat de La Favorite (faubourg de Mantoue), que le 57e gagne son surnom « La Terrible 57e Demi-brigade que rien n'arrête ».
    3. le 57e de Ligne fait partie de la Division Vandamme dans le 4e corps de Soult. Il fait partie (avec le 46e de Ligne) de la brigade Férey (surnommée « la brigade de Fer ») qui sera au cœur de l'action à Austerlitz (la brigade Férey y est détachée auprès de la division St-Hilaire) mais aura très peu de pertes.)
    4. (Le 57e ne participera pas, activement, en 1806 à la bataille d'Iéna, où il fait partie des troupes en réserve. En revanche, on le retrouve dans la poursuite de Blücher qui s'achèvera par la prise de Lübeck.
    5. il participe à la Bataille d'Eylau où il sert de pivot du côté gauche du dispositif français. Il restera impassible sous la canonnade.
    6. Le 57e fait partie du corps d'armée du Maréchal Davout, Division St-Hilaire, Brigade Lorencez. Ses 3 bataillons alignent, le 16 avril, 1934 hommes.
    7. Dans le Bulletin de la Grande Armée relatant l'affaire de Thann, on peut lire « …il y a 13 ans, le 57e a été surnommé « le Terrible » ; il a bien justifié ce surnom à la bataille de Thann, où il a abordé et successivement défait 6 régiments autrichiens… ». D'après le discours du Colonel Bussy, le 15 mai 1920, présentant le drapeau aux soldats de la classe 1920.
    8. Une de ses heures les plus glorieuses est pendant la bataille de la Moskowa (en général appelée Borodino dans la littérature étrangère. Marbot, qui était du côté de Polotsk à ce moment, a, dans ses Mémoires, un mot élogieux pour le Terrible 57e, qui s'est montré fidèle à sa réputation.
    9. Données issues de l'historique du 57e, chapitre 9, pages 170 & suiv.
    10. A la bataille de Rezonville, le sous-lieutenant Chabal s'empare du drapeau du 16e Infanterie Régiment Hessois. C'est l'un des deux drapeaux ennemis capturés pendant cette guerre.
    11. france-phaleristique.com Unités et décorations militaires. La hampe du drapeau ou de l’étendard des unités suivantes a été décorée de la croix de la Légion d’honneur.
    12. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
    13. En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e,76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
    14. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997

    Voir aussi

    Liens internes

    Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article 57e régiment d'infanterie de ligne de Wikipédia en français (auteurs)

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