Esclavage

Esclavage
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L'esclavage est le système socio-économique reposant sur le maintien et l'exploitation de personnes dans la condition d'esclaves. Ce terme qualifie également, et originellement cette condition autant légale que sociale de l'esclave, c'est-à-dire de travailleur ou de servant non libre et généralement non rémunéré qui est juridiquement la propriété d'une autre personne et donc, négociable : achat, vente, location, etc., au même titre qu'un objet ou un animal domestique.

Défini comme un « outil animé » par Aristote (Éthique à Nicomaque, VI, chap. VIII-XIII), l’esclave se distingue du serf, du captif ou du forçat (conditions voisines dans l'exploitation) et de la bête de somme, par un statut juridique propre, déterminé par les règles (coutumes, lois, ...) en vigueur dans le pays et l’époque considérés. Ces règles fixent notamment les conditions par lesquelles on devient esclave ou on cesse de l'être, quelles limitations s'imposent au maître, quelles marge de liberté et protection légale l'esclave conserve, quelle humanité (quelle âme, sur le plan religieux) on lui reconnait, etc. L'affranchissement d'un esclave (par son maître ou par l'autorité du prince) fait de lui un affranchi, qui a un statut proche de celui de l'individu ordinaire.

Les traites négrières transatlantiques et orientales sont les plus emblématiques des pratiques esclavagistes, de par leur durée (plusieurs siècles), leur ampleur (plusieurs dizaines de millions d'esclaves), et leur impact historique (notamment aux États-Unis et sur l'Afrique).

En 1866, alors que la France a aboli l'esclavage depuis 18 ans, le pape Pie IX signe une instruction du Saint-Office qui le justifie encore : « L'esclavage, en lui même, est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d'esclavage, et celles-ci se réfèrent à des théologiens approuvés... Il n'est pas contraire au droit naturel et divin pour un esclave, qu'il soit vendu, acheté, échangé ou donné. »

Ponctuellement condamné depuis l'antiquité (moralement et parfois juridiquement), et plus récemment interdit par les droits de l'homme, l'esclavage a mis longtemps avant d'être aboli. L'esclavage est aujourd'hui officiellement banni (via par exemple le Pacte international relatif aux droits civils et politiques). Néanmoins, outre le fait qu'il ne suffit pas d'interdire une pratique pour la voir totalement disparaître, il peut encore exister localement des tolérances des pouvoirs publics.

Sommaire

Définitions

L'esclavage est la condition d'un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété d'une autre personne, exploitable et négociable comme un bien matériel.

Étymologies

L'Esclave rebelle, Michel-Ange, XVIe siècle

Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus déformation du mot latin slavus (le slave)[1]. Le mot « esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise[2], où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans, « une région qui s'appelait autrefois « Esclavonie », puis Slavonie, et qui est récemment devenue indépendante, sous le nom de « Croatie » ». La même racine se retrouve dans le mot arabe saqaliba, ce qui n'a rien d'étonnant puisque les Turcs se procuraient leur futurs janissaires en achetant ou capturant des enfants chrétiens dans la même région.

Rome pratiquant l'esclavage, comme tous les peuples antiques, le latin disposait évidemment d'un terme pour désigner l'esclave : servus, qui a conduit aux termes « servile » et « servilité », relatifs à l'esclave et à sa condition. Ce mot a aussi donné naissance aux termes « serf » du Moyen Âge et aux modernes « service », « serviteur », voire « ciao », etc.

Définition française

Selon l'Académie française, l'esclave est une « personne qui n'est pas de condition libre, qui appartient à un maître exerçant sur elle un pouvoir absolu. »[3]. L'esclavage est donc avant tout la condition d'esclave, et la réduction d'un homme à l'état d'esclave.

L'esclave peut dépendre de toute autorité : personne, groupe, organisation ou encore État. L'Académie française ajoute à cela, par extension, toute « institution sociale fondée sur l'existence d'une classe d'esclaves »[4]

Par analogie, l'esclavage est donc l’« état, [la] condition de ceux qui sont soumis à une tyrannie, à une autorité arbitraire ; asservissement, servitude. »[5].

La définition n'exclut donc pas formellement la notion de servitude volontaire.

Autres sens :

  • Au sens figuré, l'esclavage est l'état d'une « personne qui, par intérêt ou par goût, se met dans la dépendance d'une autre et suit aveuglément ses volontés. »[6]
  • Par extension, « se dit d'une personne qui se tient dans un état d'assujettissement, de dépendance, qui subit l'empire d'une chose. »[6]
  • Au figuré, « se dit de tout ce qui tient dans un état d'assujettissement, de dépendance. L'esclavage du tabac. L'esclavage de la mode. L'esclavage des passions. Par métonymie, activité imposant une sujétion. Ce travail est lucratif, mais c'est un véritable esclavage. »[7]

Définitions juridiques

Fers d'esclave

Plusieurs textes internationaux ont tenté de définir la notion d'esclavage.

  • La convention relative à l'esclavage (1926) de la Société des Nations dispose en son article premier que "L'esclavage est l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux". L'article définit également la traite des esclaves comme "tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves."[8]
  • L'Organisation internationale du travail a adopté en 1930 une définition du travail forcé que l'on peut rapprocher de celle de l'esclavage : « le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel le dit individu ne s'est pas offert de plein gré »[9].

Usages particuliers

  • L'OIT assimile au travail forcé, le travail des enfants (voir l'article).
  • La notion d'esclavage ou de servitude est souvent utilisée comme argument politique ou idéologique : notion anticapitaliste d'esclavage salarié, notion libérale d'esclavage fiscal[11], raisonnements de pacifistes et raisonnements de libéraux (pacifistes ou non) assimilant le service militaire à une forme d'esclavage (ce que la convention de l'OIT de 1930 exclut clairement[réf. souhaitée]), notion d'esclavage animal[12].

Histoire

Coupe d'un navire négrier tel que figurant dans la bande dessinée les Passagers du vent.

Les sources de l'esclavage

Une condition héréditaire

La transmission héréditaire du statut d'esclave est historiquement récurrente. Les modalités et le degré de formalisation des règles de transmission sont cependant variables. Durant la période romaine classique, ce statut s'hérite par la mère, sans qu'aucune attention ne soit portée à la condition du père[13]. On nomme verna un esclave de naissance. Aux États-Unis, si la législation est mouvante dans le temps et, surtout, différenciée selon les États, la transmission de la condition d'esclave par la mère est très largement dominante. Les premiers textes en attestant sont le statut du Maryland de 1664 et le code virginien de 1705[14]. La loi a parfois répondu aux rares cas d'union entre femmes libres et esclaves en imposant aux enfants de servir le maître de leur père, à vie ou pour une durée déterminée[15].

À compter d'Omar, dans la seconde moitié du VIIe siècle, la législation islamique prend le contre-pied de ce mode de transmission, en posant que l'enfant d'une esclave est libre si le propriétaire est le père de l'enfant. La « mère d'enfant » – le titre est officiel – est libérée à la mort de son maître[16]. La législation islamique se situe sur ce point dans la continuité des législations mésopotamiennes qui nous sont parvenues : un père libre et veuf qui épouse une esclave peut même faire de l'enfant qui naîtrait de cette union son héritier s'il l'a expressément adopté. La descendance d'une mère libre et d'un esclave est automatiquement libre[17].

La décision judiciaire

Le code d'Hammourabi mentionne pour la Mésopotamie des sanctions juridiques conduisant à l'esclavage comme, par exemple, la répudiation de ses parents par un enfant adopté[18]. Sous la République romaine, certaines infractions entraînent la déchéance des droits civiques (capitis deminutio maxima) : les déserteurs et les citoyens qui se sont dérobés au cens peuvent ainsi être vendus comme esclave par un magistrat, en dehors de Rome toutefois[19]. Sous l'Empire, la condamnation aux mines (ad metalla) est l'une des peines les plus redoutées. Aux États-Unis, les Noirs libres peuvent être condamnés à l'esclavage pour un ensemble d'infractions juridiques assez larges : l'accueil d'un esclave fugitif, le fait de rester sur le territoire de certains États, telle la Virginie, un an après son émancipation.

Les abandons d'enfants

L'esclavage touche historiquement les populations les plus fragiles et en premier lieu les enfants. Le sort de l'enfant abandonné le conduisait ainsi souvent à l'esclavage en Mésopotamie et plus tard en Grèce et à Rome[20]. Dans ces deux dernières civilisations antiques, le droit d'exposition autorise l'abandon d'un enfant, le plus souvent devant un bâtiment public, un temple par exemple. L'enfant recueilli est soumis à l'arbitraire de son « bienfaiteur » et échappe rarement à l'esclavage.

Quand il n'est pas abandonné, l'enfant peut aussi être vendu. Des contrats de vente d’enfants, datant de la troisième dynastie d'Ur, indiquent que la pratique semble être répandue au sein des civilisations mésopotaniennes[18].


La servitude pour dettes

Article détaillé : Servitude pour dettes.

La servitude pour dette résulte d'une procédure, parfois encadrée juridiquement, qui consistait à s'acquitter d'une créance par l'abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens, au point d'être interdite par Solon au VIe siècle av. J.‑C., elle constitue l'une des formes d'esclavage persistante dans la période contemporaine.

Guerre et razzias

Il est fréquent au cours de l'Histoire que la réduction en esclavage soit le sort réservé aux prisonniers de guerre. Cette dernière est ainsi souvent un facteur de recrudescence de la pratique esclavagiste. En attestent l'afflux d'esclaves à Rome à la suite de ses différentes campagnes militaires victorieuses (guerres puniques, guerre des Cimbres, guerre des Gaules[21]) ou le maintien de l'esclavage dans la péninsule ibérique à la suite des luttes que se livrent Arabes et chrétiens du VIIIe au XVe siècle. Dans la période contemporaine, le conflit du Darfour est un exemple des liens que peuvent entretenir esclavage et conflits guerriers.

Les razzias, pratiquées par les pirates ou au nom d'une entité politique, sont un autre moyen d'approvisionnement en marchandise humaine. Dans l'Antiquité romaine, la piraterie méditerranéenne alimente un commerce florissant qui possède ses intermédiaires spécialisés et ses places de commerce comme l'île de Délos. La piraterie des barbaresques (algériens notamment) et ses nombreuses razzias sur les cotes européennes de Méditerranée restera pour sa part active jusqu'au XIXe siècle.

Lors des différentes traites qu'a connues l'histoire de l'humanité, la capture des esclaves est fréquemment assurée par des groupes n'utilisant pas eux-mêmes les esclaves ou seulement en proportion limitée. Si les lançados portugais, actifs sur le sol africain, ont approvisionné les navires négriers, leur participation à l'alimentation du commerce triangulaire fut par exemple minoritaire. La grande majorité de l'approvisionnement des places de commerce était le fait d'États côtiers, de chefs locaux ou de marchands eux-mêmes africains, dont l'activité s'est progressivement centrée sur le trafic d'esclaves. De la même manière, durant l'Antiquité grecque, les marchands d'esclaves achetaient les captifs à des intermédiaires, souvent non grecs, dont les modalités d'approvisionnement nous restent largement inconnues[22]. La capture des esclaves était donc dans une large mesure « externalisée » par les sociétés en mesure d'établir un système durable d'échange marchand d'humains avec les sociétés qui les fournissaient en main-d'œuvre servile.

Le commerce

Le marché aux esclaves
Gustave Clarence Rodolphe Boulanger v.1882
Manière dont les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger. Gravure hollandaise de 1684.

Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s'est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l'Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l'Empire romain. Si un trafic est attestée dès la période archaïque, c'est l'augmentation de la demande au VIe siècle av. J.‑C. qui entraîne semble-t-il le développement d'un circuit commercial de grande ampleur[23].

Des marchés, alimentés par des trafiquants spécialisés, fournissaient une main-d'œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe, Chypre, Délos, Athènes...). À Rome, un marché se tenait au cœur de la ville, sur le Forum, près du Temple des Dioscures[24].


Au cours du Moyen Âge, la traite s'oriente vers l'Afrique du Nord, la Mésopotamie et l'Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre, Majorque...). Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans,).


Après l'exploration des côtes africaines au XVe siècle, le Portugal initie une traite tournée vers les îles atlantiques et la péninsule ibérique. À l'époque moderne, ce commerce européen des esclaves évolue vers une forme transatlantique connue sous le nom de commerce triangulaire qui perdure du XVIe au XIXe siècle[25]. Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions (pour Olivier Pétré-Grenouilleau[26]) à 50 millions (pour Victor Bissengué[27]).

Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'Antiquité à l'époque moderne, ses zones d'approvisionnement traditionnelles sont l'Afrique noire (traite subsaharienne), les régions de la mer Noire ou la côte orientale de l'Afrique (Zanzibar). Les ramifications de ce trafic semblent rayonner, bien que sans doute dans des proportions réduites, jusqu'en Extrême-Orient : on retrouve ainsi au XIIIe siècle des traces d'esclaves noirs sur la route de la soie[28].

Cependant la traite arabe ne se limite pas à la traite des Noirs, tout au long du moyen-age,de l’époque moderne et jusqu'au XIXe siècle, la region d'Alger en particulier, fourni les marchés nord africains et proches orientaux (turcs notamment), en esclaves provenant d'Europe méditerranéenne mais parfois aussi de contrées aussi lointaine que l'Islande. Ainsi durant le Régence d'Alger (époque précédant la conquête de l'Algérie par la France), les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger.

Pour ce qui est de la traite organisée par des Africains eux-mêmes, dite « traite intra-africaine », les traces écrites quasi-inexistantes jusqu'au XIXe siècle rendent difficile une évaluation quantitative crédible.

Les formes actuelles de l'esclavage répondent aux mêmes caractéristiques, notamment les réseaux de proxénétisme, tournés vers les lieux de consommation.

Fonctions

Les fonctions de l'esclavage ont fortement varié selon les sociétés et les périodes historiques. En premier lieu, on opère traditionnellement une distinction sur la base de l'importance tenue par les esclaves dans l'économie générale des rapports de production et des relations symboliques. On désigne ainsi une société dont les esclaves occupent une fonction indispensable à son fonctionnement global sous les termes de « société esclavagiste » (slave society), pour la distinguer des « sociétés à esclaves » (society with slave) qui emploient des esclaves sans en faire un maillon indispensable de leur système économique et social. L'historiographie considère généralement les sociétés antiques grecques[29] et romaines, le système économique et social des Antilles[30], du Brésil et des Antilles durant la période coloniale (du XVIIe siècle au XIXe siècle) et du Sud des États-Unis avant la guerre de Sécession comme des exemples de sociétés esclavagistes. À l'inverse, le Moyen Âge occidental ou le monde arabe, qui connaissent l'esclavage, sont considérées comme des sociétés à esclave et non comme des sociétés esclavagistes[31].

Les esclaves ont rempli au cours de l'histoire une large palette de métiers et de fonctions sociales. Dans les sociétés antiques, les esclaves sont ainsi présents dans l'ensemble des secteurs de l'économie, sans qu'aucun métier ne leur soit réservé en propre. Ils peuvent exercer le métier de pédagogue ou de médecin, sont très présents dans les secteurs qui nécessitent la manipulation de l'argent, la banque en particulier[32], mais aussi dans l'artisanat (ateliers de céramique). Le cas fait cependant figure d'exception : il est fréquent au cours de l'histoire que des esclaves aient été exclus de certaines professions, et confinés dans les travaux considérés comme les plus dégradants.

On peut distinguer, au cours de l'Histoire, un certain nombre d'usages récurrents de l'esclavage. Dans le secteur primaire, l'utilisation dans les mines et les carrières et comme main d'œuvre agricole, notamment dans l'économie de plantation, est commune à une grande partie des sociétés esclavagistes. L'esclavage domestique ainsi que l’esclavage sexuel sont, peut-être plus encore que l'utilisation strictement économique des esclaves, largement représentés tout au long de l'histoire humaine. Enfin, l'utilisation par l'État est fréquente pour l'accomplissement de tâches de travaux publics et de voirie. L'emploi d'esclaves à des fins militaires ou de police publique, plus rare, est une des caractéristiques saillantes de la civilisation musulmane.

Mines et carrières

Dans l'Antiquité, les esclaves sont indispensables au fonctionnement des carrières qui fournissent les matériaux des grands ensembles architecturaux des grandes cités romaines ou grecques. À Athènes, les esclaves sont les principaux extracteurs des mines d'argent du Laurion, nécessaires à la stabilité monétaire de la cité grecque[33]. Lauffer estime même que près de 30 000 esclaves ont pu travailler dans ces seules mines et leurs moulins de traitement[34]. Sous l'Empire, à Rome, la condamnation aux mines (ad metalla) fait partie des sanctions juridiques les plus redoutées. Au Moyen Âge, les esclaves sont utilisés, à Gênes par exemple, dans l'exploitation des salines[35]. Dans les colonies espagnoles d'Amérique, les esclaves noirs mais surtout indiens sont massivement utilisés dans les mines d'or, d'argent et de cuivre. Les Portugais importeront de leur côté des esclaves noirs pour l'exploitation des riches gisements aurifères brésiliens du Minas Gerais, découverts à la fin du XVIIe siècle.

L'esclavage agricole

Souvent lié à de grands domaines, l'esclavage agricole se développa massivement dans l'Antiquité. À Athènes, il dominait dans les exploitations dont les besoins en main-d'œuvre dépassaient les seules forces d'une famille[36]. À Sparte, les hilotes, dont le statut était proche de celui d'esclave, fournissaient l'essentiel de l'approvisionnement de la cité. À la fin de la République, les grandes oliveraies et les grands vignobles de l'Italie centrale utilisaient quasi exclusivement des esclaves[37] ; l’ergastule était une des modalités de gestion de la population d'esclaves considérée comme la plus dangereuse. C'est de ces régions à forte concentration en esclaves, notamment le Sud de la péninsule et la Sicile, dans des zones pratiquant un élevage extensif, que partirent les grandes révoltes serviles auxquelles fut confrontée la République.

Malgré le développement du servage en Occident à partir du VIIIe siècle, l'esclavage resta présent dans le monde rural, notamment au sein des domaines agricoles des monastères[38]. Dans le monde arabe, l'emploi à grande échelle des esclaves sur les domaines agricoles est quasiment absent, à deux exceptions près : en Mésopotamie au IXe siècle et à Zanzibar au XIXe siècle à la suite de l'explosion de la demande en clou de girofle[39]. En Mésopotamie, les esclaves sont notamment utilisés pour la culture de la canne à sucre, fortement consommatrice de main-d'œuvre. Après les croisades, l'Europe reprit ce mode d'organisation du travail dans les régions où elle tenta d'importer cette culture, notamment dans la péninsule ibérique et dans les îles méditerranéennes. L'exportation de cette économie de plantation par les Portugais dans les îles Atlantiques (îles Canaries, Sao Tomé) puis par les Espagnols sur le continent américain s'inscrit dans la continuité de ce déplacement vers l'ouest ; ce système devient caractéristique de la colonisation américaine, qui se tourne presque immédiatement vers l’esclavage pour l'exploitation du sol. La canne à sucre fut ainsi à l'origine de la traite négrière qui se mit en place au XVIe siècle . Puis, le développement des cultures du tabac et du coton soutiendra, dans le sud des États-Unis, le niveau de la demande en main-d'œuvre servile.

L'esclavage domestique

S'il n'a pas une fonction directement économique, l'esclavage domestique permet aux propriétaires de dégager un temps libre (l'otium) indispensable aux activités sociales, politiques et artistiques. Il est très répandu à Rome et à Athènes, où même les citoyens pauvres possèdent souvent un esclave domestique. Ainsi, selon Finley, à Athènes, tout homme, financièrement en mesure d’avoir des esclaves, en possède au moins un. Il s'agit le plus souvent d'un homme à tout faire, qui le suit dans tous ses déplacements et, en fonction de ses ressources, d’une femme, astreinte aux tâches ménagères[40].

Quasiment absent du monde agricole, l'esclave est au contraire omniprésent dans la sphère domestique arabe. La division sexuelle du travail est, comme dans l'Antiquité gréco-romaine, nettement marquée : là où les hommes servaient de jardiniers, gardiens et homme à tout faire, les femmes occupaient les fonctions de nourrices, femme de chambre, couturières ou cuisinières[41]. La grande majorité des « petits Blancs », les paysans pauvres des Antilles françaises, possédaient eux aussi un esclave destiné aux tâches domestiques. Dans les couches les plus aisées de la société, l'esclavage domestique revêt souvent une fonction ostentatoire. On évalue qu’à l'apogée de l'empire assyrien, une famille aisée de Babylone possède en moyenne de trois à cinq esclaves[42]. Au Xe siècle, un calife de Bagdad, sous la dynastie Abbasside, ne possède pas moins de 10 000 esclaves[43].

L'esclavage sexuel

L'exploitation du corps des femmes pour des fonctions reproductives ou de plaisir constitue un motif récurrent de réduction en esclavage. Les récits mythologiques antiques sont un indice du caractère commun que revêtait cet esclavage sexuel. Le cycle troyen mentionne à plusieurs reprises cette forme d'esclavage ; c'est notamment le sort réservé par les Achéens aux femmes troyennes après la prise de la cité d'Asie Mineure. L'esclavage sexuel est de fait largement répandu dans l'Antiquité, par le biais de la prostitution[44] mais aussi à travers les relations entretenues entre maîtres et esclaves des deux sexes ; les témoignages semblent indiquer que ces dernières n'étaient pas rares à Rome[45].

Dans le monde arabe, l'exploitation sexuelle constitue pour Gordon Murray « la raison la plus courante d'acquérir des esclaves »[46]. Le statut de concubine est ainsi réservé aux seules esclaves[47] ; en cas d’enfantement, ces dernières étaient protégées de la vente et pouvaient se voir accorder un affranchissement[48]. Dans les maisons les plus aisées, la surveillance des femmes dans les harems est confiée à un ou plusieurs eunuques, qui constituent une autre incarnation du pouvoir accordé au maître sur les fonctions de reproduction de ses esclaves. La dynastie Safavides ou les sultans de Constantinople entretinrent des harems de grande dimension dont le fonctionnement influa de matière notable sur la vie politique[49]. Plus généralement, harems et concubinage constituaient deux éléments fondamentaux de la société patriarcale.

Si aucun statut équivalent à celui de concubine n'existait dans la chrétienté, l'exploitation sexuelle des esclaves des colonies américaines étaient fréquentes comme en atteste le nombre élevé des métissages qui obligea souvent les autorités à se pencher sur le statut des enfants nés de ce type d'union.

Les esclaves publics

Ils sont la propriété de l'État et assurent les tâches d'intérêt général. Les esclaves sont donc employés comme ouvriers (pour les travaux de voirie), secrétaires ou comptables dans les administrations essentielles au bon fonctionnement des différents services publics ou encore la surveillance des égouts et des bâtiments publics. Les premières apparitions de services de pompiers remontent aux temps égyptiens mais Rome a réutilisé ce principe avec des esclaves. Les pompiers romains (Vigiles urbani) étaient très souvent appelés au feu dans les incendies criminels ou accidentels (notamment dans les immeubles Romains, dénommés insula).

Valeur économique

L'économie classique et la critique de l'esclavage

La question de la rentabilité de l’esclavage émerge au XVIIIe siècle avec la pensée économique préclassique et classique. Arguant de la supériorité du travail libre, les physiocrates et Adam Smith ont à cette époque contesté la valeur économique de l'esclavage. On trouve aussi trace de cette argumentation chez certains penseurs des Lumières et, plus tard, au sein des anti-esclavagistes. Le physiocrate Dupont de Nemours résume l’ensemble des arguments avancés à l’appui de cette thèse quand il déclare que « l'arithmétique politique commence à prouver [...] que des ouvriers libres ne coûteraient pas plus, seraient plus heureux, n'exposeraient point aux mêmes dangers et feraient le double de l’ouvrage »[50]. Suivant ce point de vue, la productivité est induite par l'intérêt du travailleur libre pour son travail, et par l'absence de coût d'achat et de surveillance. Pour reprendre le raisonnement de Smith, le salaire remplace avantageusement les frais d'entretien et d'achat qui incombent aux propriétaires[51].

Un des arguments les plus couramment avancés pointe ainsi le coût de surveillance et d'entretien des esclaves : les abolitionnistes, tels Victor Schoelcher, font état de l'insécurité qui règne dans les colonies esclavagistes et de la charge financière qui en résulte pour les états métropolitains sous forme d'envoi et d'entretien de troupes nombreuses, ainsi que d'indemnités à verser aux propriétaires dont les biens sont détruits à l'occasion de révoltes d'esclaves.

S'ajoutent aussi des arguments que l'on qualifierait aujourd'hui de macroéconomiques. Pour les physiocrates français, le développement d'un marché intérieur est indissociable du développement du travail salarié. C'est ce qui pousse les plus audacieux d’entre eux à réclamer la suppression des avantages des planteurs coloniaux qui pénalisent les cultivateurs métropolitains de betterave sur le marché du sucre.

Enfin, l'esclavage a été dénoncé comme un frein à l'innovation technique, le dynamisme industrieux des États du Nord des États-Unis étant pointé face à l’apparente stagnation de l'industrie des États du sud.

Pour une grande part, l'affirmation de la supériorité économique du travail libre sur l'esclavage est restée sans fondement empirique. Adam Smith s'appuie pour la justifier sur « l'expérience de tous les temps et de tous les pays »[52], sans toutefois qu'aucune comparaison autre que spéculative ne vienne étayer son raisonnement.

Approches contemporaines de la rentabilité de l'esclavage

Dans les années 1960, le développement de la cliométrie a relancé aux États-Unis le débat sur la rentabilité de l'esclavage. L'irrationalité du système esclavagiste, à bout de souffle face au développement du capitalisme du nord du pays, était alors communément admise. Outre le faible développement industriel du Sud, l'un des indices de cette crise constituait pour les défenseurs de cette thèse l'augmentation du prix des esclaves, interprétée comme une hausse du prix du travail.

L'approche cliométrique a renouvelé, non sans polémiques, les conclusions traditionnellement retenues à ce sujet. La question de la rentabilité de l'esclavage aux États-Unis ne fait aujourd'hui aucun doute, et seul son taux est encore discuté. Le taux de profit des planteurs serait, pour Meyer de 5 à 8%, avec des pics de 10 à 13% en Caroline du Sud ou en Alabama[53]. Robert Fogel et Stanley Engerman l'estiment pour leur part à « 10% du prix de marché des esclaves », soit un niveau comparable à celui des investissements des industriels du nord des États-Unis[54]. Les études américaines insistent notamment sur le fait que l'esclave est non seulement une force de travail mais aussi un investissement : pour Conrad et Meyer, l'augmentation du prix des esclaves était au contraire un indice de la croissance du marché. Fogel a par ailleurs souligné que le Sud avait développé une industrie « domaniale », dynamique bien que dépendante des productions agricoles, à travers la transformation des matières premières (sucreries, égreneuses de coton, trieuses de riz, scierie...)[55].

S'agissant des plantations françaises des Antilles à l’apogée du prix du sucre, Paul Butel estime que le taux de profit des planteurs oscille entre 15 et 20%[56].

La sortie de l'esclavage

La révolte

À Rome, les esclaves se sont révoltés plusieurs fois, notamment ceux qui ont suivi Spartacus, un ancien gladiateur qui fut tué avec ses compagnons lors de la troisième Guerre servile (entre 73 et 71 av. J.-C.). Seul les esclaves malades, ou infirmes furent libérés ou abandonnés par leur maîtres,

Le marronnage

Article détaillé : Marronnage.

L'affranchissement

Article détaillé : Affranchissement.

L’affranchissement peut se dérouler de 4 façons différentes :

  • La première est par testament du maître (= testamento), c’est le cas le plus fréquent ;
  • La seconde est le cens, dénombrement de la population tous les 5 ans. Le maître inscrit l’esclave sur la liste, ce qui en fait un affranchi;
  • La troisième est par décision judiciaire : le maître ou un magistrat touche l’esclave de sa baguette (= vindicta) et prononce les mots suivants : « je dis que cet homme est libre. »
  • Enfin, la dernière possibilité est le rachat de sa liberté avec un pécule (= peculium, i n.).

Malgré cet affranchissement, l'esclave n'a pas tous les droits d'un citoyen romain, seul son fils en bénéficiera.

Les abolitions

Médaillon abolitionniste britannique (1795)

En France, le 16 pluviôse an II (4 février 1794), la Convention vote l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises (ou ce qu'il en reste). Cette mesure sera abrogée par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802 sous l'influence, notamment, du traité d'Amiens. De retour de l'île d’Elbe en 1815, Napoléon décrète l'abolition de la traite des esclaves, qui aligne la France sur la décision que vient de prendre le congrès de Vienne. Sa résolution est confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815. L'esclavage est aboli en 1833 en Angleterre et 1847 dans l'Empire ottoman ainsi que dans la colonie suédoise de Saint-Barthélemy. La France, elle attendra 1848, année qui voit Victor Schoelcher faire adopter, définitivement, le décret d'abolition pour ce qui concerne l'hexagone.

En 1865, les États-Unis promulguent le 13e amendement interdisant l'esclavage. La question de l'esclavage conduisit Abraham Lincoln à promettre son abolition s'il était élu. Son élection conduisit donc les États du Sud à demander la sécession. Celle-ci leur fut refusée (elle aurait en effet privé les caisses fédérales de l'essentiel de ses impôts), conduisant à la guerre civile. La guerre de Sécession qui en suivit sera la plus meurtrière de toute l'histoire de ce pays. Il est à noter que le Texas avait déjà fait sécession d'avec le Mexique quand celui-ci avait aboli un peu plus tôt l'esclavage lui aussi.

Bien que l’affranchissement d’esclaves soit une œuvre charitable selon l’islam, les pays musulmans hésitent encore plus que les Européens à abolir l’esclavage : Albert Londres, dans Pêcheurs de perles, signale du trafic régulier d'esclaves en Arabie en 1925; les derniers pays du monde à ratifier l’abolition de l’esclavage sont l’Arabie saoudite en 1962 et la Mauritanie en 1981, mais avec un décret d'application toujours pas adopté en 2000.

En droit positif, la prohibition de l'esclavage est contenue dans les articles 4 de la Convention européenne des droits de l'homme et de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'article 8 du Pacte des droits civils et politiques de l'ONU, dans la convention de Genève de 1926, de New York de 1956, de l'OIT de 1930 et 1936.

Persistances

Article détaillé : Esclavage moderne.

L'esclavage n'a cependant pas disparu avec les abolitions des traites et des esclavages dans le monde occidental. En 1931, le journaliste George Schuyler (en) publiait Slaves Today : A Story of Liberia[57]. Aujourd'hui encore l'esclavage persiste dans certaines régions du monde, comme la péninsule arabique, le sous-continent indien, le Niger, le Mali ou la Mauritanie. L'Organisation internationale du travail (OIT) estime à 25 millions le nombre de personnes vivant actuellement dans des conditions assimilables à de l'esclavage, d'où le terme d’« esclavage moderne ». Selon l'ONU, chaque année, deux millions de personnes sont réduites en esclavage.

L'esclavage réapparaît actuellement au Soudan. Les musulmans du Nord ont rétabli la charia lors de la décolonisation et l'appliquent de force aux Noirs chrétiens et animistes du Sud qui se sont rebellés. Ceux-ci, repoussés dans la Province Équatoriale, la plus insalubre, ont résisté de leur mieux depuis l'indépendance. Aussi les forces gouvernementales ont-elles massacré les populations civiles de nombreux villages et continuent à y enlever de nombreux enfants pour les convertir à l'islam et les utiliser comme esclaves à Khartoum.

En Mauritanie, en dépit de son interdiction officielle en 1981, l'esclavage est une pratique qui persiste. Le 8 août 2007, le Parlement du pays a adopté une loi criminalisant l'esclavage, puni de dix ans d'emprisonnement[58].

Par glissement sémantique, certaines situations sont assimilées à de l'esclavage moderne :

En 2000, l'UNICEF estimait que 200 000 enfants étaient retenus en esclavage en Afrique centrale et occidentale. D'après l'Organisation internationale des migrations (OIM) quelque 200 000 femmes et enfants sont victimes de l'esclavage.

La pratique des enfants soldats peut également être assimilée à une forme d'esclavage, d'autant qu'à l'emprise psychologique mise en œuvre sur des enfants, s'ajoute la dépendance physiologique obtenue par l'usage de drogues fortes[60].

Mémoires de l'esclavage

Des jours de commémoration de l'abolition existent dans toutes les îles des Antilles sauf dans l'île de Saint-Barthélemy[61]. 2006 marque l'année de la reconnaissance de la responsabilité historique de l'État français à propos de l'esclavage, dont les victimes seront dorénavant commémorées tous les 10 mai. Ce jour est également l'anniversaire de l'adoption de la loi Taubira, étape de la démarche mémorielle touchant à l'esclavage, qu'elle qualifie en particulier de « crime contre l'humanité ».

La place réservée dans la mémoire collective à certaines personnalités est également notable, notamment les « nègres marrons » et certaines figures comme la mulâtresse Solitude, qui a donné lieu à un roman.

Première édition d’Oroonoko (1688)

Littérature

Philosophie

Arts

Peinture

Cinéma et télévision

Année Titre original[62],[63] Titre en français
(si différent)
Titre en anglais
(si différent)
Format Genre Réalisateur Acteurs Pays Livre Auteur
1903 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   court-métrage drame Edwin S. Porter, Siegmund Lubin   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1907 Primavera senza sole  ?   court-métrage drame Gaston Velle   Drapeau d'Italie Italie    
1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   court-métrage drame J. Stuart Blackton, Barry O'Neil   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1910 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   muet drame James Stuart Blackton   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   court-métrage drame Sidney Olcott   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   muet drame Otis Turner   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1913 In Slavery Days  ?       Otis Turner   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom     drame William Robert Daly   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1914 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   muet drame William Robert Daly   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1914 In the Days of Slavery  ?       Richard Ridgely   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1914 The Slavery of Foxicus         Marshall Neilan   Drapeau des États-Unis États-Unis   Marshall Neilan
1918 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   muet drame J. Searle Dawley   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1919 Uncle Tom Without a Cabin La Case de l'oncle Tom   court-métrage comédie Edward F. Cline, Ray Hunt   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1927 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   muet drame, film historique Harry A. Pollard   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1927 Gulzar         Nanubhai B. Desai   Drapeau d'Inde Inde    
1931 Ghulam Nu Patan         Shyam Sundar Agarwal   Drapeau d'Inde Inde    
1936 Anthony Adverse         Mervyn LeRoy   Drapeau des États-Unis États-Unis   Hervey Allen
1937 Slave Ship         Tay Garnett   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1937 Souls at Sea Âmes à la mer       Henry Hathaway   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1945 O Cortiço       drame Luiz de Barros   Drapeau : Brésil Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo
1947 Slave Girl La Belle Esclave   film aventure Charles Lamont   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1949 A Escrava Isaura       drame Eurides Ramos   Drapeau : Brésil Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães
1953 Spartaco Spartacus   film   Riccardo Freda   Drapeau de France France, Drapeau d'Italie Italie    
1957 Band of Angels L'Esclave libre     drame Raoul Walsh   Drapeau des États-Unis États-Unis   Robert Penn Warren
1958 Tamango         John Berry   Drapeau de France France    
1960 Spartacus       film historique, péplum Stanley Kubrick Kirk Douglas Drapeau des États-Unis États-Unis    
1960 Giuseppe venduto dai fratelli L'Esclave du pharaon   film péplum, film historique Irving Rapper, Luciano Ricci   Drapeau d'Italie Italie, Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie RFS de Yougoslavie    
1962 Il figlio di Spartacus Le Fils de Spartacus   film péplum Sergio Corbucci   Drapeau d'Italie Italie    
1964 Ganga Zumba       drame Carlos Diegues   Drapeau : Brésil Brésil    
1965 La Case de l'oncle Tom La Case de l'oncle Tom     drame Géza von Radványi   Drapeau de France France, Drapeau d'Italie Italie, Drapeau d'Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest, Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie RFS de Yougoslavie La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1967 Cimarrón        ? Sergio Giral   Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba    
1969 Queimada   Burn !   drame Gillo Pontecorvo Marlon Brando Drapeau d'Italie Italie    
1969 Slaves Esclaves     drame Herbert J. Biberman   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1971 Skin Game         James Garner   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1974  ?   Soul in the Eye     Zozimo Bulbul   Drapeau : Brésil Brésil    
1975 El Otro Francisco       drame Sergio Giral   Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba    
1975 The Fight Against Slavery Les Mains Noires : Procès de l'Esclave   feuilleton   Christopher Ralling   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
1975 Mandingo       action Richard Fleischer   Drapeau des États-Unis États-Unis Mandingo Kyle Onstott
1976 La última cena   The Last Supper   drame Tomás Gutiérrez Alea   Drapeau de Cuba Cuba    
1976 Xica da Silva       comédie Carlos Diegues   Drapeau : Brésil Brésil Memórias do Distrito de Diamantina João Felicio dos Santos
1976 La última cena   The Last Supper     Tomas Gutierrez   Drapeau de Cuba Cuba    
1976 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom      ? Al Adamson   Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1976 Isaura     feuilleton   Gilberto Braga   Drapeau : Brésil Brésil L'Esclave Isaura Bernardo Guimarães
1977 Roots Racines   feuilleton drame, film historique Chomsky, Erman, Greene et Moses   Drapeau des États-Unis États-Unis Racines Alex Haley
1977 O Cortiço       drame Francisco Ramalho Jr.   Drapeau : Brésil Brésil O Cortiço Aluísio Azevedo
1977 The Old African Blasphemer       documentaire  ?   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
1978 Slavers  ?       Jürgen Goslar   Drapeau d'Allemagne Allemagne    
1978 Ceddo         Ousmane Sembène   Drapeau du Sénégal Sénégal    
1979 Maluala        ? Sergio Giral   Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau de Cuba Cuba    
1981 A House Divided : Denmark Vessey's Rebellion     téléfilm drame Stan Lathan   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1984 Quilombo       genre Carlos Diegues   Drapeau : Brésil Brésil, Drapeau de France France    
1984 A House Divided : Solomon Northup's Odyssey (aka Half Slave, Half Free)       drame Gordon Parks   Drapeau des États-Unis États-Unis   Lou Potter, Samm-Art Williams
1985 Chico Rei       drame Walter Lima Junior   Drapeau : Brésil Brésil   Cecília Meireles
1985 A House Divided : Experiment in Freedom: Charlotte Forten's Mission       drame Barry Crane   Drapeau des États-Unis États-Unis   Samm-Art Williams
1985 White Slavery  ?       Lino Brocka   Drapeau des Philippines Philippines    
1985 Schiave bianche: violenza in Amazzonia L'Esclave blonde   film aventure, drame, horreur Mario Gariazzo   Drapeau d'Italie Italie    
1986 Sarraounia       film historique Med Hondo   Drapeau de Mauritanie Mauritanie    
1987 Uncle Tom's Cabin La Case de l'oncle Tom   téléfilm drame Stan Lathan Avery Brooks Drapeau des États-Unis États-Unis La Case de l'oncle Tom Harriet Beecher Stowe
1988 Abolição     feuilleton   Walter Avancini   Drapeau : Brésil Brésil    
1988 Abolição       documentaire Zozimo Bulbul   Drapeau : Brésil Brésil    
1988 Axé       documentaire Maria Angelica Lemos, Marcia Meireles   Drapeau : Brésil Brésil    
1988 Natal da Portela       drame Paulo Cezar Saraceni   Drapeau : Brésil Brésil    
1988 A House Divided : Caregiver Stress and Elder Abuse       documentaire  ?   Drapeau des États-Unis États-Unis   William Hauptman
1989 O negro no Brasil       documentaire Lúcia Murad   Drapeau : Brésil Brésil    
1989 Mestizo         Mario Handler   Drapeau du Venezuela Venezuela    
1990 American Experiece : Roots of Resistance - The Story of the Underground Railroad         Orlando Bagwell   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1991 Daughters of the Dust       comédie dramatique Julie Dash   Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
1992 La Ultima Rumba de Papa Montero   The last rumba of Papa Montero   musical Octavio Cortazar   Drapeau : Martinique Martinique, Drapeau de Cuba Cuba    
1993 Sankofa       drame Hailé Gerima   Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Ghana Ghana, Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso, Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau d'Allemagne Allemagne    
1993 Candombe         Rafael Deugenio   Drapeau d'Uruguay Uruguay    
1994 Frederick Douglas: When the Lion Wrote History         Orlando Bagwell   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1995  ?   Human Behavior   documentaire Flavio Leandro   Drapeau : Brésil Brésil    
1995 Asientos       documentaire François Woukoache   Drapeau du Sénégal Sénégal    
1995 The Journey of August King       drame John Duigan   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1996 Nightjohn       drame Charles Burnett   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1996 Slavery & Freedom          ?    ?    
1997 Amistad Amistad     drame Steven Spielberg   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1997 Through the Door of No Return       documentaire Shirikiana Aina   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1998 Beloved       drame Jonathan Demme   Drapeau des États-Unis États-Unis   Toni Morrison
1998 Africans In America: America's Journey Through Slavery  ?   série   Noland Walker   Drapeau des États-Unis États-Unis    
1998 A Son of Africa     court-métrage film historique Alrick Riley   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni   Olaudah Equiano
1999 A Slave of Love         John Badenhorst   Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud    
2000 Los Palenqueros       documentaire Sidiki Bakaba, Blaise Ndjehoya   Drapeau de Colombie Colombie, Drapeau de Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire, Drapeau de France France    
2000 Adanggaman         Roger Gnoan M'Bala   Drapeau de Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire, Drapeau de Suisse Suisse    
2000 Middle Passage  ?       Guy Deslauriers   Drapeau : Martinique Martinique    
2000 Age of Slavery  ?       Steven J. Anderson   Drapeau des États-Unis États-Unis    
2004 C.S.A.: The Confederate States of America       comédie, drame, guerre Kevin Willmott   Drapeau des États-Unis États-Unis    
2005 500 Years Later       documentaire Owen 'Alik Shahadah   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau des États-Unis États-Unis    
2005 Quanto Vale ou É por Quilo       drame Sérgio Bianchi   Drapeau : Brésil Brésil    
2005 Slavery and the Making of America     série   William R. Grant Morgan Freeman Drapeau des États-Unis États-Unis    
2005 The Slavery Business: Breaking the Chains     téléfilm    ?    ?    
2005 Death Before Slavery       documentaire Victoria Chicon, Victor Damian   Drapeau des États-Unis États-Unis    
2005 The Slavery Business: How to Make a Million from Slavery     téléfilm   Michael Samuels   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
2005 The Slavery Business: Sugar Dynasty     téléfilm    ?   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
2006 Amazing Grace       drame, film historique Michael Apted   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau des États-Unis États-Unis    
2006 Modern-Day Slavery  ?   téléfilm documentaire Michael Schwartz   Drapeau des États-Unis États-Unis    
2007 Trade       thriller Marco Kreuzpaintner   Drapeau d'Allemagne Allemagne, Drapeau des États-Unis États-Unis    
2007 Capitalism : Slavery Capitalisme: Esclavage   court-métrage animation Ken Jacobs   Drapeau des États-Unis États-Unis    
2007 Child Slavery with Rageh Omaar  ?   téléfilm documentaire Richard Alwyn   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
2007 Britain's Slavery Secrets     téléfilm film historique  ?   Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni    
2008 Les Esclaves oubliés       documentaire Antoine Vitkine   Drapeau de France France    
2009 Moderne slavery       documentaire Tina Davis, Thomas Robsahm   Drapeau de Norvège Norvège    
2009 Punctured Hope: A Story About Trokosi and the Young Girls' Slavery in Today's West Africa       drame Bruno Pischiutta   Drapeau du Canada Canada    
2009 Le Diable noir     téléfilm biopic, documentaire Claude Ribbe Stany Coppet, Aimé Césaire et Patrice-Flora Praxo Drapeau de France France, Drapeau : Guadeloupe Guadeloupe Le Diable noir Claude Ribbe
2010 Black Hands - Trial of the Arsonist Slave  ?   court-métrage documentaire Tetchena Bellange   Drapeau : Québec Québec    
2010 At the End of Slavery       documentaire  ?    ?    
2010 Necro, The Human Traffic King: White Slavery     téléfilm    ?    ?    
2011 Case départ     film comédie Lionel Steketee,Fabrice Éboué et Thomas N'Gijol Fabrice Éboué et Thomas N'Gijol Drapeau de France France    
2012 Slavery by Another Name     téléfilm documentaire Samuel D. Pollard   Drapeau des États-Unis États-Unis    

Notes et références

  1. Issu lui-même du grec « sklabos »
  2. Cf. pour l'étymologie du mot "slave" Alberto Manco, On the toponym Schiava ‘slave’, Indogermanische Forschungen 113/2008.
  3. Dictionnaire de l'Académie française, article « esclave », 1.
  4. Dictionnaire de l'Académie française, article « esclavage », 1.
  5. Dictionnaire de l'Académie française, article "esclavage", 2.
  6. a et b Dictionnaire de l'Académie française, article "esclave", 2.
  7. Dictionnaire de l'Académie française, article "esclavage", 3.
  8. SDN, Convention relative à l'esclavage, 1926
  9. OIT, Convention sur le travail forcé, 1930
  10. ONU, Conseil économique et social, relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage, 1956 http://www.unhchr.ch/french/html/menu3/b/30_fr.htm
  11. E.G. Machan, R. Tibor, "Tax Slavery", Ludwig von Mises Institute, 2000, Tax Slavery - Tibor R. Machan - Mises Daily
  12. Spiegel, Marjorie, The Dreaded Comparison: Human and Animal Slavery, Mirror Books, New York, 1996
  13. Gaius, I, 82 ; I, 3, 3.
  14. Claude Fohlen, Histoire de l'esclavage aux États-Unis, Hachette, Paris, 1997, p. 47.
  15. On trouve trace de cette législation en Pennsylvanie, Caroline du Nord, Maryland, Tennessee
  16. Claude Cahen, L'Islam. Des origines au début de l'empire ottoman, Hachette, 1997, p. 158.
  17. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 32. La moitié de l'héritage du père revient toutefois à son maître.
  18. a et b Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 31.
  19. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 74.
  20. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 61.
  21. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 173. La destruction de Carthage en 146 av. J.-C. occasionne la réduction en esclavage de 200 000 prisonniers. La guerre des Gaules aurait entraîné la déportation d'un million de personnes.
  22. Voir sur ce point, Moses Finley, « The Black Sea and Danubian regions and the slave trade in Antiquity », Klio, no 40, 1962. Disponible en français : « Le commerce des esclaves dans l'Antiquité : la mer Noire et les pays du Danube », dans Économie et société en Grèce ancienne, La Découverte, Paris, 1984, pp. 220-233.
  23. Moses Finley, « Le commerce des esclaves dans l'Antiquité : la mer Noire et les pays du Danube », Économie et société en Grèce ancienne, La Découverte, Paris, 1984, pp. 224.
  24. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 73.
  25. Voir Hugh Thomas, La Traite des Noirs : histoire du commerce d'esclaves transatlantique, 1440-1870, Robert Laffont, Paris, 2006.
  26. Les Traites négrières, Essai d'histoire globale, NRF Gallimard, 2004
  27. Contribution à l'histoire ancienne des pygmées, L'Harmattan, 2004.
  28. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 117.
  29. Voir sur ce point, Moses Finley, « La civilisation grecque était-elle fondée sur le système des esclaves ? », dans Économie et société en Grèce ancienne, op. cit., p. 145-171. Finley répond par l'affirmative à cette question.
  30. Voir Caroline Oudin-Bastide, Travail, capitalisme et société esclavagiste. XVIIe siècleXIXe siècle, La Découverte, Paris, 2005.
  31. Cet inventaire est celui que propose par Moses Finley. Il est repris par Audreau et Descat, p. 24.
  32. Finley, Économie et société..., p. 151.
  33. Moses Finley, Économie et société..., p. 151.
  34. Cité dans Finley, Ibid
  35. Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, Hachette, Paris, 1996, p. 138.
  36. Moses Finley, Économie et société..., p. 150.
  37. Yves Benot, p. 46.
  38. Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Age dans le monde méditerranéen, op. cit. , p. 95.
  39. Gordon Murray, L'Esclavage dans le monde arabe. VIIe siècleXXe siècle, Robert Laffont, 1987, p. 54
  40. Finley, Économie et société en Grèce ancienne, p.152
  41. Murray, L’esclavage dans le monde arabe, p. 61.
  42. Muhammad Dandamaev, Slavery in Babylonia : from Nabopolassar to Alexander the Great, The Northern University Press, 1984, p. 648. Cité dans Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 33.
  43. Delacampagne, Histoire de l’esclavage, p. 118.
  44. Jean Andreau, Raymond Descat, Esclave en Grèce et à Rome, Hachette, 2006, p. 165.
  45. Andreau, Descat, op. cit., p. 174.
  46. Gordon Murray, L'Esclavage dans le monde arabe, op. cit., 1987, p. 84. Voir en particulier le chapitre 4, « Esclavage et sexualité dans le monde arabe », p. 84-107.
  47. Murray, op. cit., p. 85
  48. Murray, op. cit., p. 92
  49. Murray, op. cit., p. 94.
  50. Les Éphémérides du citoyen, 1771, VI, pp. 245-246.
  51. Voir Adam Smith, « Des salaires du travail », dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations - Livre I, Chapitre 8.
  52. Adam Smith, op. cit.
  53. Alfred Conrad et John Meyer, « The Economics of slavery in the ante-bellum south », Journal of political history, 1966, pp. 95-130. Cité dans Claude Folhen, Histoire de l'esclavage aux États-Unis, Perrin, 2007, p. 173.
  54. Time on cross. The economics of american negro slavery, Boston, 1974, 2 vol. Cité dans Fohlen, op. cit., p. 173.
  55. Robert Fogel, Whithout consent or contract. The rise and fall of american slavery, New York, 1989, 3 vol. Cité dans Fohlen, op. cit., p. 36.
  56. Paul Butel, Histoire de l'Atlantique de l'Antiquité à nos jours, Perrin, Paris, 1997, p. 172.
  57. George Samuel Schuyler, Slaves today: a story of Liberia : XIXe ‑ XXe siècle : 1847-1931, USA, Brewer, Warren & Putnam, 1931 . Edition McGrath Pub. Co., 1969.
    « Toward the end of 1931, a second novel by Schyler was released. Not as satirical as his first novel, Slaves Today : A Story Of Liberia addressed a shameful topic : domestic slavery in the country. Two years earlier, the League of Nations conducted an investigation into charges brought by J.R.F. Faulkner, head of the People's Party in Liberia. He charged that the Liberian government sold workers to the Spanish government for fifty dollars a head. The workers were then sent to plantations on the Spanish Island of Fernando Po, located off the coast of Nigeria. the Firestone Rubber Company was investigated as well, since the company dominated the Liberian economy. A League of Nations commission concluded that Firestone was not guilty of using forced labor but that domestic slavery did exist in Liberia. (Oscar Renal Williams). p. 54 ».
    Oscar Renal Williams, George S. Schuyler: portrait of a Black conservative : XIXe ‑ XXIe siècle : 1847-2007, Tennessee, Univ. of Tennessee Press, 2007 .
    Consulter également. Putnam, Aric., « Modern Slaves. The Liberian Labor Crisis and the Politics of Race and Class » sur muse.jhu.edu/, Michigan State University Press, Rhetoric & Public Affairs, Volume 9, Number 2, Summer 2006, 2006. pp. 235-256.
  58. « Mauritanie. Une loi contre l'esclavage », dans Courrier international du 10 août 2007, [lire en ligne]
  59. Dans nombre de pays, des lois punissent le proxénétisme mais tolèrent la prostitution à condition qu'elle soit volontaire et tant que cela ne trouble pas l'ordre public. Celle-ci est conforme à la déclaration des Droits de l'homme autorisant chaque adulte à faire ce qu'il veut (ou peut) de sa personne.
  60. Anecdote : Le 26 juillet 2005 : condamnation de la France qui n'a pas respecté l'article 4 de la convention européenne des droits de l'Homme sur l'esclavage. Paris n'a pas assez condamné un cas d'esclavage domestique sur une jeune Togolaise, Siwa-Akofa Siliadin, dans les années 1990. (Voir Le Monde.
  61. (fr) L'abolition de l'esclavage à Saint-Barthélemy, Comité de liaison et d'application des sources historiques, Saint-Barthélemy, 9 octobre 1847. Consulté le 3 février 2009
  62. http://www.ama.africatoday.com/films.htm
  63. http://www.imdb.com/find?s=all&q=slavery

Voir aussi

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Bibliographie

Témoignages

  • Frederick Douglass, La Vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même, Gallimard, Paris, 2006. Première publication, 1845.
  • Mungo Park, Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, FM/ La Découverte, Maspero, Paris 1980, (ISBN 978-270712629-0)
  • Jehan Mousnier, Journal de la traite des Noirs, Éditions de Paris, Paris, 1957.
  • Théodore Canot, Les Aventures d'un négrier, éd. La Découvrance, Paris, 2004.
  • Jean-Pierre Plasse, Journal de bord d'un négrier, éd. Les Mots et le Reste, Paris, 2005.
  • Dieudonné Gnammankou, Abraham Hanibal, l'aïeul noir de Pouchkine, éd. Présence africaine, Paris, 1996, (ISBN 2-7087-0609-8)
  • Olaudah Equiano, La Véridique Histoire par lui-même d'Olaudah Equiano, Africain, esclave aux Caraïbes, homme libre, Éditions caribéennes, Paris, 1987.
  • Bernardin de Saint-Pierre, « Lettre sur les Noirs » dans Pajou Jean-Charles, Esclaves des îles françaises, Paris, Les éditeurs libres, 2006, (ISBN 2-916399-01-1)
  • Dominique Torrès, Esclaves - Deux cent millions d'esclaves aujourd'hui, Éditions Phébus (13 mai 2005) (ISBN 2-7529-0085-6)
  • Arnaud Raffard de Brienne, La Désinformation autour de l'esclavage, collection l'Etoile du Berger, éditions Atelier Fol Fer, 2006

Ouvrages historiques et théoriques

  • Victor Hugo, Bug-Jargal 1818
  • Yves Verbeek, Histoire de l'esclavage des origines à nos jours (2 t.), Genève, Famot, 1976
  • Marcel Dorigny et Max-Jean Zins (sous la direction de), Les Traites négrières coloniales, Histoire d'un crime, Editions Cercle d'Art, Paris, 2009 ISBN 978-2-7022-0894-6
  • Henri Bresc, Un monde méditerranéen. Économie et société en Sicilie (1300-1450), 2 tomes, Rome/Palerme 1986.
  • Malek Chebel, L'Esclavage en terre d'islam : un tabou bien gardé, Fayard, septembre 2007, 496 pages,
  • Serge Daget, La Traite des Noirs, Ouest-France Université, 1990, (ISBN 2-7373-0259-5)
  • Robert C. Davis, Esclaves chrétiens. Maîtres musulmans. L'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800), éd. Jacqueline Chambon, Paris, 2006
  • Christian Delacampagne, Une histoire de l'esclavage, Le Livre de Poche, 2002, (ISBN 2-253-90593-3)
  • Marcel Dorigny, Bernard Gainot, Fabrice Le Goff, Atlas des esclavages - Traites, sociétés coloniales, abolitions de l'Antiquité à nos jours, Autrement, (ISBN 2-7467-0878-7)
  • Jacques Heers, Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, Hachette, Paris, 1996.
  • Claude Meillassoux, Anthroplogie de l’esclavage, le ventre de fer et d’argent, 1986, Paris, PUF, 375 p.
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières, essai d'histoire globale, NRF Gallimard, 2004, (ISBN 2-07-073499-4)
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, L'Argent de la traite. Milieu négrier, capitalisme et développement, Aubier, 1996, (ISBN 2-7007-2279-5)
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, La Traite des noirs, Que sais-je?, ASIN 2130484158
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Dictionnaire des esclavages, Larousse, Paris, 2010, 576 p. (ISBN 978-2-03-583785-1)
  • Claude Ribbe, Le Crime de Napoléon, Privé, 2005
  • Claude Ribbe, Les Nègres de la République, Alphée-Jean-Paul-Bertrand, 2007
  • Orlando Patterson, Slavery and Social Death. A Comparative Study, Cambridge (MA)/London 1982, (ISBN 0-674-81082-1)
  • Éric Saugera, Bordeaux, port négrier. XVIIe-XIXe siècles, J&D - Karthala, 1995, (ISBN 2-84127-042-4)
  • Christiane Taubira, L'Esclavage raconté à ma fille, Bibliophane - Daniel Radford, 2002, rééd. coll. "Bibliopoche", 2006, (ISBN 2-86970-122-5)
  • Charles Verlinden, L'Esclavage dans l'Europe médiévale, t.1: Péninsule ibérique - France, Bruges 1955; t.2: Italie - Colonies italiennes du Levant - Levant latin - Empire byzantin, Gand 1977.
  • Ottobah Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des nègres, préf. Elsa Dorlin, La Découverte, Coll. Zones, 2009 (ISBN 978-2355220173)
  • Gabriel Debien, Les Esclaves aux Antilles françaises, XVIIe ‑ XVIIIe siècles, Société d'histoire de la Guadeloupe & Société d'histoire de la Martinique, 1974, 529 p.
  • Dominique Rondelot "Robespierre contre l'esclavage" Bulletin de l'AMRID n° 6, avril 1998.

Articles connexes


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  • esclavage — Esclavage. s. m. L s se prononce. Estat, condition d un esclave. Rude, dur, cruel, perpetuel esclavage. il estoit en esclavage en Turquie. il aima mieux mourir que de tomber en esclavage. Esclave, se dit fig. de la trop grande dependance &… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • esclavage — chain or bead necklace, 1758, from Fr. esclavage, lit. slavery, from esclave (13c.) slave (see SLAVE (Cf. slave) (n.)). So called from resemblance to a slave s neck chains …   Etymology dictionary

  • Esclavage — (franz., spr. wāsch ), Sklaverei; bis auf die Brust niederhängende Kette, als Damenschmuck …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

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  • ESCLAVAGE — s. m. Servitude ; l état, la condition d un esclave. Rude, dur, cruel, perpétuel esclavage. Il était en esclavage à Tunis. Il aima mieux mourir que de tomber en esclavage.   Il se dit figurément de L état d une personne dominée par quelque… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

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