Henry James

Henry James
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Henry James
Henry James en 1890.
Henry James en 1890.

Activités Écrivain
Naissance 15 avril 1843
New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès 28 février 1916
Chelsea, Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Mouvement Réalisme, réalisme psychologique
Genres Roman, nouvelle, essai
Distinctions Ordre du Mérite (Royaume-Uni)
Œuvres principales

Henry James, né à New York le 15 avril 1843 et mort à Chelsea le 28 février 1916 (à 72 ans), est un écrivain américain, naturalisé britannique à la toute fin de sa vie.

Sommaire

Un maître du réalisme littéraire

Figure majeure du réalisme littéraire du XIXe siècle, Henry James est considéré comme un maître de la nouvelle et du roman pour le grand raffinement de son écriture. On le connaît surtout pour une série de romans importants dans lesquels il décrit la rencontre de l'Amérique avec l'Europe. Ses intrigues traitent de relations personnelles et l'exercice du pouvoir qu'elles impliquent, ainsi que d'autres questions morales. En adoptant le point de vue d'un personnage central de l'histoire, il explore les phénomènes de conscience et de perception. Le style de ses œuvres tardives l'ont fait comparer à un peintre impressionniste.

Henry James voulait convaincre les écrivains britanniques et américains de présenter leur vision du monde avec la même liberté que les auteurs français. Son usage imaginatif du point de vue narratif, du monologue intérieur et du narrateur mensonger dans ses propres nouvelles et romans apporta une nouvelle profondeur et un regain d'intérêt à la fiction réaliste, et préfigure les œuvres modernes du XXe siècle. Outre son imposante œuvre de fiction, cet auteur prolifique produisit également de nombreux articles, des livres de voyage, de biographie, d'autobiographie et de critique littéraire, mais aussi des pièces de théâtre, dont certaines furent montées de son vivant avec un succès relatif. Son œuvre dramatique aurait profondément influencé ses dernières productions littéraires.

Biographie

Henry James, 8 ans, avec son père, Henry James, Sr. — daguerréotype de Mathew Brady, 1854.

Fils de Henry James Sr., l'un des intellectuels les plus célèbres du pays au milieu du XIXe siècle et Mary Robertson Walsh, Henry est le second des cinq enfants (William, né en 1842, Garth Wilkinson, né en 1845, Robertson, né en 1846, et Alice née en 1848).

La fortune acquise par son grand-père, émigré irlandais arrivé aux États-Unis en 1789, a mis la famille à l'abri des servitudes de la vie quotidienne. Son frère aîné, William James, deviendra professeur à Harvard et se fera connaître pour sa philosophie pragmatiste. Malgré des liens solides avec Henry, la rivalité entre les deux frères créa toujours des conflits latents.

Dans sa jeunesse, James voyage en permanence entre l'Europe et l'Amérique, éduqué par des tuteurs à Genève, Londres, Paris, Bologne et Bonn. Dès l'enfance, il lit les classiques des littératures anglaise, américaine, française et allemande mais aussi les traductions des classiques russes. Après un séjour de cinq ans en Europe, la famille s'établit, en 1860, en Nouvelle-Angleterre où elle demeura pendant la guerre civile.

À l'âge de 19 ans, il est brièvement inscrit à la faculté de droit de Harvard, rapidement abandonnée face au désir d'être « tout simplement littéraire ». En 1863, il publie anonymement sa première nouvelle, A Tragedy of Errors, ainsi que des comptes rendus critiques destinés à des revues. The Story of a Year, sa première nouvelle signée, paraît dans le numéro de mars 1865 de l'Atlantic Monthly.

De février 1869 au printemps 1870, Henry James voyage en Europe, d'abord en Angleterre, puis en France, en Suisse et en Italie. De retour à Cambridge, il publie son premier roman, Le Regard aux aguets, écrit entre Venise et Paris. De mai 1872 à mars 1874, il accompagne sa sœur Alice et sa tante en Europe où il écrit des comptes rendus de voyage pour The Nation. Il commence à Rome l'écriture de son deuxième roman Roderick Hudson, publié à partir de janvier 1875 dans l’Atlantic Monthly, qui inaugure le thème « international » de la confrontation des cultures d'une Europe raffinée et souvent amorale et d'une Amérique plus fruste, mais plus droite. À cette époque, il aborde aussi le genre fantastique avec la nouvelle Le Dernier des Valerii (1874), inspirée de Mérimée, avant de trouver sa voie propre dans les histoires de fantômes (Ghost Tales), où il excelle, comme le prouve notamment Le Tour d'écrou (1898).

Après quelques mois à New York, il s'embarque à nouveau pour l'Europe le 20 octobre 1875. Après un séjour à Paris, où il se lie d'amitié avec Tourgueniev et rencontre Flaubert, Zola, Maupassant et Alphonse Daudet, il s'installe, en juillet 1876, à Londres. Les cinq années qu'il y passe seront fécondes : outre de nombreuses nouvelles, il publie L'Américain, Les Européens, un essai sur les poètes et romanciers français French Poets and Novelists, etc. Daisy Miller lui vaut la renommée des deux côtés de l'Atlantique. Après Washington Square, Portrait de femme est souvent considéré comme une conclusion magistrale de la première manière de l'écrivain.

Sa mère meurt en janvier 1882, alors que James séjourne à Washington. Il revient à Londres en mai et effectue un voyage en France (d'où naîtra, sous le titre A Little Tour in France, un petit guide qui servira à plusieurs générations de voyageurs dans les régions de la Loire et du Midi). Il rentre de façon précipitée aux États-Unis où son père meurt le 18 décembre, avant son arrivée. Il revient à Londres au printemps 1883. L'année suivante, sa sœur Alice, très névrosée, le rejoint à Londres où elle mourra le 6 mars 1892.

En 1886, il publie deux romans, Les Bostoniennes et La Princesse Casamassima, qui associent à des thèmes politiques et sociaux (féminisme et anarchisme) la recherche d'une identité personnelle. Suivent deux courts romans en 1887, Reverberator et Les Papiers d'Aspern, puis La Muse tragique en 1888.

Bien qu'il soit devenu un auteur au talent reconnu, les revenus de ses livres restent modestes. Dans l'espoir d'un succès plus important, il décide alors de se consacrer au théâtre. En 1891, une version dramatique de L'Américain rencontre un petit succès en province, mais reçoit un accueil plus mitigé à Londres. Il écrira ensuite plusieurs pièces qui ne seront pas montées.

En 1895, la première de Guy Domville finit dans la confusion et sous les huées. Après cet échec, il revient au roman, mais en y appliquant peu à peu les nouvelles compétences techniques acquises au cours de sa courte carrière dramatique.

En 1897, il publie Les Dépouilles de Poynton et Ce que savait Maisie. Puis, entre 1902 et 1904, viennent les derniers grands romans: Les Ailes de la colombe, Les Ambassadeurs et La Coupe d'or.

Henry James en 1910.

En 1903, James a soixante ans et un « mal du pays passionné » l'envahit. Le 30 août 1904, il débarque à New York, pour la première fois depuis vingt ans. Il quitte les États-Unis le 5 juillet 1905, après avoir donné de nombreuses conférences à travers tout le pays. Ses impressions seront réunies dans un volume intitulé The American Scene.

Avant son retour en Angleterre, il met au point, avec les Éditions Scribner, le projet d'une édition définitive de ses écrits, The Novels and Tales of Henry James, New York Edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes. Entre 1906 et 1909, il travaille à l'établissement des textes, n'hésitant pas à apporter des corrections significatives à ses œuvres les plus anciennes, et rédige dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur la genèse de ses œuvres et ses théories littéraires. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement.

En 1915, déçu par l'attitude des États-Unis face à la guerre qui fait rage sur le continent, il demande et obtient la nationalité britannique. Il a une attaque cardiaque le 2 décembre, suivie d'une seconde le 13. Il reçoit l'ordre du Mérite le jour de l'an 1916, et meurt le 28 février.

Carrière littéraire

Henry James en 1897.

Henry James nourrit très tôt l'ambition d'une carrière d'homme de lettres. Son premier écrit publié est la critique d'une interprétation[1], qui reflète son intérêt de toujours pour l'art de l'acteur. Dès l'enfance, il lit, critique et apprend des classiques des littératures anglaise, américaine, française et allemande mais aussi les traductions des classiques russes.

Jusqu'à ses 50 ans, James vit de son écriture, principalement par ses contributions dans des mensuels illustrés anglais et américains, mais après la mort de sa sœur, en 1892, ses royalties s'ajoutent à un modeste revenu provenant des propriétés familiales de Syracuse. Ses romans paraissent en épisodes avant l'édition en livre, il écrit avec une régularité qui empêche les révisions ultérieures.

Pour augmenter ses revenus, il est aussi très souvent publié pour les journaux, écrivant jusqu'à sa mort dans des genres très variés sur différents supports. Dans ses critiques de fiction, de théâtre et de peinture, il développe l'idée de l'unité des arts. Il aura écrit deux longues biographies, deux volumes de mémoire sur son enfance et un long fragment d'autobiographie ; 22 romans, dont deux inachevés à sa mort, 112 contes et nouvelles de diverses longueurs, quinze pièces de théâtre, et des dizaines d'essais à thème ou autres récits de voyages.

Ses biographies et les critiques littéraires permettent de citer Henrik Ibsen, Nathaniel Hawthorne, Honoré de Balzac, et Ivan Tourgueniev comme ses influences majeures[2]. Il révisa ses grands romans et de nombreux contes et nouvelles et contes pour l'édition d'anthologie de son œuvre de fiction dont les vingt-trois volumes constitue son autobiographie artistique qu'il appela « The New York Edition » pour réaffirmer les liens qui l'ont toujours uni à sa ville natale. Dans son essai The Art of Fiction, ainsi qu'en préface de chaque volume de The New York Edition, l'écrivain explique sa vision de l'art de la fiction, en insistant sur l'importance de personnages et descriptions réalistes à travers les yeux et la pensée d'un narrateur impliqué dans le récit.

À différents moments de sa carrière, Henry James écrivit des pièces de théâtre, en commençant par des pièces en un acte pour des magazines, entre 1869 et 1871[3], et l'adaptation dramatique de sa fameuse nouvelle Daisy Miller en 1882[4].

De 1890 à 1892, il se consacre à réussir sur la scène londonienne, écrivant six pièces dont seule l'adaptation de son roman L'Américain sera produite. Celle-ci fut représentée plusieurs années de suite par une compagnie de répertoire et avec succès à Londres, sans toutefois s'avérer très lucrative pour son auteur. Ses autres pièces ne seront pas produites. Aussi cesse-t-il, après la mort de sa sœur Alice en 1892, de se consacrer au théâtre. Voulant améliorer ses revenus, il constate l'échec de son entreprise.

Pourtant, en 1893, il répond à la demande de l'acteur-impresario George Alexander qui lui commande une pièce sérieuse pour la réouverture après rénovation du St. James's Theatre. Henry James écrit alors le drame Guy Domville que produit donc George Alexander. Le soir de la première, le 5 janvier 1895, s'achève sous les sifflets du public. L'auteur s'en montre affecté mais l'incident ne se répètera pas : les critiques sont bonnes et la pièce est jouée pendant cinq semaines avant d'être remplacé par L'Importance d'être Constant d'Oscar Wilde, pour laquelle George Alexander prévoit de meilleurs lendemains pour la saison à venir.

Henry James ne voulait plus écrire pour le théâtre. Mais, les semaines suivantes, il accepte d'écrire un lever de rideau pour Ellen Terry. Ce sera la pièce en un acte Summersoft, qu'il adaptera ensuite en nouvelle, Covering End, avant d'en faire une version longue pour la scène, The High Bid, brièvement produit à Londres en 1907. Revenant à l'écriture dramatique, il écrit alors trois nouvelles pièces. Deux d'entre elles étaient en production au moment de la mort d'Édouard VII le 6 mai 1910 qui plongea Londres dans le deuil, entraînant la fermeture des théâtres.

Découragé par une santé défaillante et le stress du travail théâtral, Henry James ne renouvela pas ses efforts mais recycla ses pièces en romans à succès. Le Tollé fut un best-seller à sa publication américaine en 1911. À l'époque de son implication théâtrale, de 1890 à 1893, il exerça également comme critique et assista Elizabeth Robins et d'autres à traduire et monter Henrik Ibsen pour la première fois sur une scène londonienne[5].

Portraits psychologiques

Lamb House à Rye, East Sussex, où vécut Henry James à partir de 1897.

Henry James ne s'est jamais marié. Installé à Londres, il se présentait comme un célibataire endurci et rejetait régulièrement toute suggestion de mariage. Après sa mort, des critiques s’interrogèrent sur les raisons de son célibat. Dans ses écrits sur la famille James, F. W. Dupee émit l’hypothèse qu’il était amoureux de sa cousine Mary (« Minnie ») Temple mais qu'une peur névrotique de la sexualité l’aurait empêché d'admettre ses sentiments : « Les problèmes de santé d'Henry James [...] étaient les symptômes de la peur ou du dégoût que lui inspirait l'acte sexuel. »

Dupee s’appuie sur un passage des mémoires de l'écrivain, A Small Boy and Others, dans lequel celui-ci rapporte un cauchemar qui avait suivi une visite au Louvre, où il avait pu voir des tableaux à la gloire de Napoléon[6]. Il donne ce rêve en exemple de l’idée romantique que James se faisait de l’Europe, pur univers de fantaisie napoléonienne où il alla chercher refuge[7].

Une telle analyse semblait donner raison aux critiques littéraires tels que Van Wyck Brooks et Vernon Parrington ; ils avaient à l’époque condamné la façon dont Henry James avait quitté les États-Unis, et critiqué son œuvre qu'ils jugeaient celle d’un déraciné efféminé. Leon Edel fit de cette névrose les prémisses d’une remarquable biographie qui fit longtemps autorité. Mais Dupee n’avait pas eu accès aux archives de la famille James, ayant consulté principalement les Mémoires de son frère aîné et l’édition d’une partie de sa correspondance due à Percy Lubbock, qui rassemblait en majorité des lettres datant de la fin de sa vie. C’est peut-être pour cette raison que le portrait de Dupee montre un Henry James passant directement de l’enfance auprès de son frère aîné aux problèmes de santé de l’âge mûr.

À mesure de la mise au jour des archives, dont les journaux intimes de contemporains et des centaines de lettres sentimentales et, parfois, érotiques écrites par James à des hommes plus jeunes que lui, la figure du célibataire névrosé laisse la place à celle de l'homosexuel honteux. Comme le déclara l'auteur Terry Eagleton : « … les critiques homosexuels débattent pour savoir à quel point était réprimée sa (probable) homosexualité[8]… »

Les lettres de Henry James au sculpteur expatrié Hendrik Christian Andersen ont fait l'objet d'une attention particulière. James rencontre le jeune artiste de 27 ans à Rome en 1899, alors que lui-même a 56 ans, et il lui écrit des lettres particulièrement enflammées :

« Je te tiens, très cher garçon, dans mon amour le plus profond et en espère autant pour moi ; dans chaque battement de ton âme[9]. »

Dans une lettre du 6 mai 1904 à son frère William, il se définit comme « ton Henry toujours célibataire sans espoir bien que sexagénaire[10]. » La vérité de cette assertion a fait l'objet de controverses parmi les biographes de l'auteur[11], mais les lettres à Andersen sont parfois quasi érotiques : « Laisse-moi placer, mon cher garçon, mon bras autour de toi, que tu ressentes la pulsation de notre brillant avenir et de ton admirable don[12]. »

James écrit à son ami homosexuel Howard Sturgis : « Je répète, sans secret, que j'aurais pu vivre avec toi. Au lieu de quoi je ne peux qu'essayer de vivre sans toi[13] », et ce n'est que dans les lettres à de jeunes hommes que James se déclare leur « amant ». Une grande partie de ses amis proches sont homosexuels ou bisexuels. Après une longue visite à Howard Sturgis, il évoque leur « joyeux petit congrès de deux[14] ». Dans sa correspondance avec Hugh Walpole, il joue sur les mots à propos de leur relation, se voyant lui-même comme un « éléphant » qui « te tripote, de tellement bonne grâce » et enchaîne à propos de « la vieille trompe expressive » de son ami[15]. Ses lettres, discrètement reproduites, à Walter Berry ont longtemps été appréciées pour leur érotisme légèrement voilé[16].

Cependant la reproduction de lettres ne prouve et ne modifie en rien la personnalité de l'auteur en quête de sentiments élevés et de justice ayant tout le long de ses romans un véritable sens de l'éthique ; on lui pardonnera ainsi la poésie voluptueuse de sa correspondance à ses amis de toutes origines. Il ne faut pas oublier qu'Henry James est, à l'origine, dépressif à l'image de Roderick Hudson, maladie qui peut provoquer, comme chez son protagoniste, le besoin incoercible de créer donc, chez lui, d'écrire des lettres (et des romans) à ses connaissances, et il semble bien qu'il n'a trahi personne, pas même les médiocres et les curieux qu'il a su si bien dépeindre.

Analyse de l'œuvre

Style et sujets

Portrait of Henry James, fusain de John Singer Sargent (1912).

Henry James est l'une des figures majeures de la littérature transatlantique. Son œuvre met le plus souvent en scène des personnages de l'Ancien Monde (l'Europe), incarnant une civilisation féodale, raffinée et souvent corrompue, et du Nouveau Monde (les États-Unis), où les gens sont plus impulsifs, ouverts et péremptoires et incarnent les vertus - de liberté et de moralité - de la nouvelle société américaine. Henry James explore ces conflits de cultures et de personnalités, dans des récits où les relations personnelles sont entravées par un pouvoir plus ou moins bien exercé. Ses protagonistes sont souvent de jeunes femmes américaines confrontées à l'oppression ou au dénigrement. Comme l'a remarqué sa secrétaire Theodora Bosanquet dans sa monographie Henry James at Work :

« Lorsqu'il s'échappait du refuge de son travail pour voir le monde autour de lui, il ne voyait qu'un lieu de tourments, où des prédateurs plantent sans cesse leurs griffes dans la chair frémissante d'enfants de la lumière condamnés et sans défense... Ses romans ne sont qu'un exposé récurrent de cette faiblesse, un plaidoyer passionné et réitéré pour l'entière liberté du développement, à l'abri de la bêtise aveugle et barbare[17]. »

Les grands romans

Portrait de Henry James par John Singer Sargent (1913).

Bien que toute sélection des romans de Henry James repose inévitablement sur une certaine subjectivité, les livres suivants ont fait l'objet d'une attention particulière dans de nombreuses critiques et études[18].

La première période de la fiction de Henry James, dont Portrait de femme est considérée comme le sommet, se concentre sur le contraste entre l'Europe et l'Amérique. Le style de ces romans est plutôt direct et, malgré son caractère propre, tout à fait dans les normes de la fiction du XIXe siècle. Roderick Hudson (1875) est un roman dans le monde de l'Art qui suit le parcours du personnage titre, un sculpteur très doué. Même si le livre montre quelques signes d'immaturité; c'est la premier grand roman de James; qui reçut un bon accueil grâce à la peinture pleine de vie des trois personnages principaux : Roderick Hudson, doté d'un grand talent mais instable et versatile; Rowland Mallet, le patron mais aussi l'ami de Roderick, plus mature que lui; et Christina Light, une femme fatale aussi ravissante qu'exaspérante. Le duo Hudson-Mallet fut interprété comme les deux faces de la personnalité de l'auteur : l'artiste à l'imagination fougueuse et le mentor incarnant sa conscience.

Bien que Roderick Hudson place déjà des personnages américains dans un décor européen, l'écrivain fait reposer son roman suivant sur un contraste Europe–Amérique encore plus explicite. C'est même le principal sujet de L'Américain (1877). Le livre mêle le mélodrame à la comédie sociale, dans les aventures et mésaventures de Christopher Newman, un homme d'affaires américain d'un heureux naturel, mais plutôt gauche dans son premier voyage en Europe. Newman est à la recherche d'un monde différent de son univers des affaires du XIXe siècle aux États-Unis. Tout en découvrant la beauté et la laideur de l'Europe, il apprend à se méfier des apparences.

Henry James écrit ensuite Washington Square (1880), une tragicomédie relativement simple qui rend compte du conflit entre une fille, douce, soumise et maladroite, et son père, un brillant manipulateur. Le roman est souvent comparé à l'œuvre de Jane Austen pour la grâce et la limpidité de sa prose, et la description centrée sur les relations familiales. Comme Henry James n'était pas particulièrement enthousiaste au sujet de Jane Austen, il n'a sans doute pas trouvé la comparaison flatteuse. En fait, il n'était pas non plus très satisfait de Washington Square. En tentant de le relire pour l'inclure dans la New York Edition de sa fiction (1907–09), il s'aperçut qu'il ne pouvait pas. Aussi l'exclut-il de cette anthologie. Mais suffisamment de lecteurs ont apprécié le roman pour en faire l'une de ses œuvres les plus populaires.

Avec Portrait de femme (1881) Henry James achève la première phase de sa carrière par une œuvre qui demeure son roman le plus connu. C'est l'histoire d'une jeune américaine très vivante, Isabel Archer, qui "affronte son destin" en le trouvant étouffant. Héritière d'une fortune, elle devient la victime d'un piège machiavélique tendu par deux expatriés américains. Le récit se déroule principalement en Europe, surtout en Angleterre et en Italie. Considéré souvent comme le chef d'œuvre de la première période de l'œuvre d'Henry James, Portrait de femme n'est pas seulement une réflexion sur les différences entre le Nouveau Monde et l'Ancien, mais traite de thèmes comme la liberté personnelle, la responsabilité morale, la trahison et la sexualité.

Dans les années suivantes, Henry James écrit Les Bostoniennes (1886), une tragicomédie douce-amère qui met en scène : Basil Ransom, un homme politique conservateur du Mississippi; Olive Chancellor, la cousine de Ransom, féministe zélée de Boston ; et Verena Tarrant, la jolie protégé d'Olive au sein du mouvement féministe. L'intrigue s'établit autour de la lutte entre Ransom et Olive pour remporter l'intérêt et l'affection de Verena, même si le roman comprend aussi un large exposé sur les activistes politiques, les journalistes et les opportunistes excentriques.

Henry James publie ensuite La Princesse Casamassima (1886), l'histoire d'un jeune relieur londonien intelligent mais indécis, Hyacinth Robinson, qui se trouve impliqué dans la politique anarchiste et un complot terroriste. Ce roman est assez unique dans l'œuvre jamesienne, par le sujet traité ; mais il est souvent associé aux Bostoniennes, qui évoque aussi le milieu politique.

Au moment où Henry James tente une dernière fois de conquérir la scène, il écrit La Muse Tragique (1890). Le roman offre un panorama vaste et réjouissant de la vie anglaise, en suivant les fortunes de deux aspirants artistes : Nick Dormer, tiraillé entre la carrière politique et ses efforts pour devenir peintre, et Miriam Rooth, une actrice cherchant à tout prix le succès commercial et artistique. De nombreux personnages secondaires les aident et les empêchent d'accéder à leurs rêves. Ce livre reflète l'intérêt dévorant de Henry James pour le théâtre, et est souvent considéré comme le dernier récit de la deuxième phase de sa carrière romanesque.

Après l'échec de ses tentatives de dramaturge, l'auteur retourne à la fiction et commence à explorer la conscience de ses personnages. Son style gagne en complexité afin d'approfondir ses analyses. Les Dépouilles de Poynton (1897), vu comme le premier exemple de cette dernière période, est un roman plus court que les précédents qui décrit l'affrontement entre Mrs. Gereth, veuve au goût impeccable et à la volonté de fer, et son fils Owen autour d'une demeure remplie de meubles anciens de grande valeur. L'histoire est racontée par Fleda Vetch, une jeune femme amoureuse d'Owen mais également en empathie avec l'angoisse de sa mère craignant de perdre les biens qu'elle collecta patiemment.

Henry James poursuit son approche plus impliquée et plus psychologique de sa fiction avec Ce que savait Maisie (1897), l'histoire de la fille raisonnable de parents divorcés irresponsables. Le roman trouve une résonance contemporaine avec ce récit déterminé d'une famille dysfonctionnelle ; mais il présente aussi un tour de force notable de l'auteur, qui nous fait suivre le personnage principal depuis sa prime enfance jusqu'à sa maturité précoce.

La troisième et dernière période de Henry James atteint sa plénitude dans trois romans publiés au début du XXe siècle. Le critique F. O. Matthiessen voit en cette trilogie la phase majeure de l'auteur, et ces romans ont fait l'objet de nombreuses études. Le premier publié fut écrit en second : Les Ailes de la colombe (1902) raconte l'histoire de Milly Theale, une riche héritière américaine en proie à une grave maladie qui la condamne, et l'impact que cela provoque autour d'elle. Certains proches l'entourent sans mauvaise pensée, tandis que d'autres agissent par intérêt personnel. Dans ses autobiographies, Henry James révèle que Milly lui fut inspiré par Minny Temple, sa bien-aimée cousine morte prématurément de la tuberculose. Il dit avoir essayé de lui rendre hommage dans la « beauté et la dignité de l'art. »

Le deuxième roman publié de cette trilogie, Les Ambassadeurs (1903), est une comédie sombre qui suit le voyage du protagoniste Lambert Strether en Europe à la poursuite du fils de sa fiancée qu'il doit ramener dans le giron familial. La narration à la troisième personne se déroule du seul point de vue de Strether qui doit faire face à des complications inattendues. Dans la préface à sa parution dans New York Edition, Henry James place ce livre au sommet de ses réussites, ce qui provoqua quelques remarques désapprobatrices. La Coupe d'or (1904) est une étude complexe et intense du mariage et de l'adultère qui termine cette « phase majeure » et essentielle de l'œuvre romanesque de James. Ce livre explore les tensions relationnelles entre un père et sa fille et leurs conjoints respectifs. Le roman s'attarde en profondeur et presque exclusivement sur la conscience des principaux personnages, avec un sens obsessif du détail et une forte vie intérieure.

Nouvelles

Henry James était particulièrement intéressé par ce qu'il appela la « belle et bénie nouvelle », ou les récits de taille intermédiaire. Il en écrivit 112. Parmi ces textes, on compte de nombreuses nouvelles très concises, dans lesquelles l'auteur parvient à traiter de sujets complexes en peu de mots.

À d'autres moments, le récit s'approche d'un court roman, bien que le nombre de personnages demeure limité. Daisy Miller, Les Papiers d'Aspern, Le Motif dans le tapis et Le Tour d'écrou sont représentatifs de son talent dans le court format de la fiction[19].

Postérité

Adaptations cinématographiques

Trois de ses romans ont été adaptés par la compagnie Merchant-Ivory Productions de Ismail Merchant et James Ivory :

Adaptations théâtrales

Opéra

Œuvres

Romans

Nouvelles

  • 1864 : Une tragédie de l'erreur (A Tragedy of Error)
  • 1865 : L'Histoire d'une année (The Story of a Year)
  • 1866 : Un Paysagiste (A Landscape-painter)
  • 1866 : Un jour béni (A Day of Days)
  • 1867 : Mon ami Bingham (My Friend Bingham)
  • 1867 : Pauvre Richard (Poor Richard)
  • 1868 : L'Histoire d'un chef-d'œuvre (The Story of a Masterpiece)
  • 1868 : Le Roman de certains vieux vêtements (The Romance of Certain Old Clothes)
  • 1868 : Un cas fort extraordinaire (A Most Extraordinary Case)
  • 1868 : Un Problème (Un Problème)
  • 1868 : De Grey: une romance (De Grey: a romance)
  • 1868 : La Vengeance d'Osborne (Osborne Revenge)
  • 1869 : Un Homme léger (A Light Man)
  • 1869 : Gabrielle de Bergerac
  • 1870 : Compagnons de voyage (Travelling Companions)
  • 1871 : Un Pèlerin passionné (A Passionate Pilgrim)
  • 1871 : Autour d'Isella (At Isella)
  • 1871 : Maître Eustache (Master Eustache)
  • 1872 : La Confession de Guest (Guest's Confession)
  • 1873 : La Madone de l'Avenir (The Madonna of the Future)
  • 1873 : La Maîtresse de M. Briseux (The Sweetheart of M. Briseux)
  • 1874 : Le Dernier des Valerii (The Last of the Valerii)
  • 1874 : Madame de Mauves
  • 1874 : Adina
  • 1874 : Le Professeur Fargo (Professor Fargo)
  • 1874 : Eugene Pickering
  • 1875 : Benvolio
  • 1876 : La Cohérence de Crawford (Crawford's Consistency)
  • 1876 : La Redevance du Fantôme, aussi connue sous le titre Le Fantôme locataire (The Ghostly Rental)
  • 1877 : Quatre Rencontres (Four Meetings)
  • 1878 : Rose-Agathe
  • 1878 : Daisy Miller
  • 1878 : Le Mariage de Longstaff (Longstaff's Marriage)
  • 1879 : Un épisode international (An international episode)
  • 1879 : La Pension Beaurepas (The Pension Beaurepas)
  • 1879 : Journal d'un homme de cinquante ans, aussi connue sous le titre Retour à Florence (A Diary of a Man of Fifty)
  • 1879 : Une Liasse de lettres (A Bundle of Letters)
  • 1882 : Le Point de vue (The Point of view)
  • 1883 : Le Siège de Londres (The Siege of London)
  • 1883 : Les Impressions d'une cousine (The Impressions of a Cousin)
  • 1884 : Lady Barberina
  • 1884 : L'Auteur de «Beltraffio» (The Author of "Beltraffio")
  • 1884 : Pandora
  • 1884 : Les Raisons de Georgina (Georgina's Reasons)
  • 1884 : Un Hiver en Nouvelle-Angleterre (A New England Winter)
  • 1884 : Le Sentier du devoir (The Path of Duty)
  • 1887 : Mrs Temperly (Mrs Temperly, aussi connue sour le titre Cousin Maria)
  • 1888 : Louise Pallant
  • 1888 : Les Papiers d'Aspern (The Aspern Papers)
  • 1888 : Le Menteur (The Liar)
  • 1888 : L'Avertissement moderne (The Modern Warning)
  • 1888 : Une vie à Londres (A London Life)
  • 1888 : La Leçon du maître (The Lesson of the Master)
  • 1888 : Le «Patagonia» (The Patagonia)
  • 1889 : La Solution (The Solution)
  • 1891 : L'Élève (The Pupil)
  • 1891 : Brooksmith
  • 1891 : Les Mariages (The Mariages)
  • 1891 : Le Chaperon (The Chaperon)
  • 1891 : Sir Edmund Orme
  • 1892 : Nona Vincent
  • 1892 : La Chose authentique (The Real Thing)
  • 1892 : Le Vie privée (The Private Life)
  • 1892 : Lord Beaupré
  • 1892 : Les Visites (The Visit)
  • 1892 : Sir Dominick Ferrand
  • 1892 : Greville Fane
  • 1892 : Collaboration (Collaboration)
  • 1892 : Owen Wingrave
  • 1893 : La Roue du temps (The Wheel of Time)
  • 1893 : Entre deux âges (The Middle Years)
  • 1894 : La Mort du lion (The Death of the Lion)
  • 1894 : Le Fonds Coxon (The Coxon Fund)
  • 1895 : L'Autel des morts (The Altar of the Dead)
  • 1895 : La Prochaine fois (The Next Time)
  • 1896 : Le Motif dans le tapis (The Figure in the Carpet)
  • 1896 : Les Lunettes (Glasses)
  • 1896 : Les Amis des amis (The Friends of friends, nouvelle remaniée à partir de The Way it Came, traduit sous le titre L'Origine de la Chose)
  • 1898 : Jean Delavoy
  • 1898 : Le Tour d'écrou (The Turn of the Screw)
  • 1898 : Dans la cage (In the Cage)
  • 1898 : Covering End
  • 1899 : Le Cas donné (The Given Case)
  • 1899 : La grande Condition (The Great Condition)
  • 1899 : L'«Europe» (Europe)
  • 1899 : Les fausses Perles (Paste)
  • 1899 : La Vraie Bonne Attitude (The Real Right Thing)
  • 1900 : L'Endroit parfait (The Great Good Place)
  • 1900 : Maud-Evelyn
  • 1900 : Miss Gunton of Poughkeepsie
  • 1900 : L'arbre de la connaissance (The Tree of Knowledge)
  • 1900 : L'Humiliation des Northmore (The Abasement of the Northmores)
  • 1900 : La Tierce personne (The Third Person)
  • 1900 : L'Espèce particulière (The Special Type)
  • 1900 : La Marque du temps (The Tone of Time)
  • 1900 : Les Ailes brisées (Broken Wings)
  • 1900 : Les deux Visages (The Two Faces)
  • 1901 : Mrs. Medwin
  • 1901 : Le Holbein de Lady Beldonald (The Beldonald Holbein)
  • 1902 : L'Intrigue dans l'affaire (The Story In It)
  • 1902 : Flickerbridge
  • 1903 : La Bête dans la jungle (The Beast in the Jungle)
  • 1903 : La Maison natale (The Birthplace)
  • 1903 : Les Journaux (The Papers)
  • 1904 : Le Château de Fordham (Le Château de Fordham]
  • 1908 : Julia Bride
  • 1909 : Le Coin plaisant, aussi connu sous le titre Le Coin du retour (The Jolly Corner)
  • 1909 : Le Gant de velours (The Velvet Glove)
  • 1909 : Mora Montravers
  • 1909 : La sombre Cornelia (Crapy Cornelia)
  • 1910 : Le Banc de la désolation (The Bench of Desolation)
  • 1910 : Une tournée de visites (A Round of Visits)
  • 1937 : Hugh Merrow, nouvelle inachevée, découverte et publiée par Leon Edel en 1937[20].

Recueils

  • Œuvres complètes I : Nouvelles 1864-1875, trad. Jean Pavans, Paris, La Différence, 1990
  • Œuvres complètes II : Nouvelles 1876-1888, trad. Jean Pavans, Paris, La Différence, 1992
  • Œuvres complètes III : Nouvelles 1888-1896, trad. Jean Pavans, Paris, La Différence, 2008
  • Œuvres Complètes IV : Nouvelles 1896-1910, trad. Jean Pavans, Paris, La Différence, 2009
  • L'intégrale thématique des 112 nouvelles en douze volumes, trad. Jean Pavans, Paris, Minos, La Différence: 1. La France, 2010, 2. L'Italie, 2010, 3. L'Angleterre, 2011, 4. L'Amérique, 2011, 5. Affaires transatlantiques, 2012, 6. La Vie littéraire, 2012.
  • Italian Tales (The Aspern Papers, The Diary of a man of Fifty, Travelling Companions), 192 p., Éd. Zulma, coll. Classics, Paris, 2005
  • Nouvelles complètes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, tomes I et II, 2003; tomes III et IV, 2011.

Théâtre

  • 1895 : Guy Domville

Récits de voyage

  • 1884 : Voyage en France, Éd. Robert Laffont, 1987, traduction Philippe Blanchard. (A Little Tour in France)
  • 1905 : English Hours
  • 1907 : La Scène américaine, Paris, La Différence, 1993, trad. Jean Pavans, rééd. coll. Minos, 2008. (The American Scene)
  • 1909 : Heures italiennes, Paris, La Différence, 1985, trad. Jean Pavans, rééd. coll. Minos, 2006. (Italian Hours)
  • Esquisses parisiennes, Paris, La Différence, 1988, trad. Jean Pavans, rééd. coll. Minos, 2006.
  • Un Petit Tour en Languedoc, Éd. Pimientos/Lettres du Languedoc, 2010, traduction J.-P. Piniès, illustrations Joseph Pennell.

Bibliographie

Études

  • Nancy Blake, James, écriture et absence, Cistre, 1985
  • Revue "L'ARC", n°89 dirigé par Marc Saporta, Henry James,Editions Le Jas, 1983
  • Laurette Veza, Henry James, Le Champ du regard, Paris La Table ronde, 1989, 343p
  • Evelyne Labré, Écrits sur l'abîme : les derniers romans de Henry James, Presses Universitaires de Lyon, 1990.
  • Philippe Chardin, L'amour dans la haine ou la jalousie dans la littérature moderne : Dostoïevski, James, Svevo, Proust, Musil, Genève, Droz, 1990.
  • Babette Sayer-Adda, "Henry James, Sublimer et Vivre", 254 p.,2007, PUF.
  • Jean Pavans, Heures jamesiennes, Paris, La Différence, 2008.
  • David Lodge, L'auteur ! L'auteur ! éditions Rivages poche n° 557 (Payot) traduit de l'anglais par Suzanne V. Mayoux.
  • André Green, "L'aventure négative", Hermann, 2009

Biographies

  • Leon Edel, Henry James, une vie, Seuil, 1990
  • Colm Tóibín, Le Maître (The Master, 2004) reconstitue la vie d'Henry James entre janvier 1895 et octobre 1899 (en français, chez Robert Laffont, 2005 ; en poche, chez 10/18).

Notes et références

  1. « Miss Maggie Mitchell in Fanchon the Cricket, » en 1863, Novick (1996) p. 431.
  2. James reconnut sa dette à leur égard. Ainsi dans la préface à Portrait de femme dans la New York Edition, où il reconnaît l'influence de Tourgueniev, et The Lesson of Balzac au sujet de l'écrivain français. James a écrit d'importants essais critiques sur ces quatre auteurs. De récentes études comme celle de Cornelia Sharp et Edward Wagenknecht ont noté les influences spécifiques sur les œuvres de James : Eugénie Grandet de Balzac pour Washington Square, Le Faune de marbre de Hawthorne pour Roderick Hudson, et Terres vierges de Tourgueniev pour La Princesse Casamassima. En 2007, Novick précise l'influence d'Ibsen sur son œuvre de fiction
  3. Edel (1990) pp. 75, 89.
  4. Edel (1990) p.121.
  5. Novick (2007) pp. 15-160 et passim.
  6. Buckley, P. (1982). The Psychohistory Review. VIII, 1979. Psychoanal Q., 51:169
  7. Voir Dupee (1949) et (1951).
  8. The asperity papers (24 juin 2006) par Terry Eagleton, une critique de The Year of Henry James: The Story of a Novel par David Lodge dans The Guardian.
  9. « I hold you, dearest boy, in my innermost love, & count on your feeling me—in every throb of your soul. »
  10. The Correspondence of William James: Volume 3, William and Henry rassemblé par Ignas Skrupskelis et Elizabeth Bradley (1994) p. 271.
  11. Voir le quatrième volume de la biographie de Leon Edel, p.306–316, pour un long exposé sans conclusion de ce thème. Voir aussi Bradley (1999 et 2000).
  12. Mamoli Zorzi, Rosella (éd.) Beloved Boy: Letters to Hendrik C. Andersen, 1899–1915 ISBN 0-8139-2270-4
  13. « I repeat, almost to indiscretion, that I could live with you. Meanwhile I can only try to live without you », Gunter, Susan E. Jobe, Steven Dearly Beloved Friends: Henry James's Letters to Younger Men (2001) ISBN 0-472-11009-8
  14. Gunter and Jobe (2001) p.125
  15. Gunter and Jobe p.179
  16. Black Sun Press (1927)
  17. When he walked out of the refuge of his study and into the world and looked around him, he saw a place of torment, where creatures of prey perpetually thrust their claws into the quivering flesh of doomed, defenseless children of light… His novels are a repeated exposure of this wickedness, a reiterated and passionate plea for the fullest freedom of development, unimperiled by reckless and barbarous stupidity.Henry James At Work par Theodora Bosanquet, p.275–276 (1970) ISBN 0-8383-0009-X
  18. Pour de plus amples commentaires critiques sur L'Américain, Portrait de femme, Les Ambassadeurs et Les Ailes de la colombe, voir les éditions actuelles de ces romans. Pour les études plus larges, se reporter aux essais référencés dans la bibliographie.
  19. Pour des analyses critiques détaillées de ces nouvelles, voir les éditions intégrales, notamment dans la collection de La Pléiade de Gallimard (en 4 tomes).
  20. Henry James, Nouvelles complètes, tome IV, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2011, page 1704.

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