Prostitution

Prostitution
Prostituée en 1890.
Prostituée en 1890.
 
Prostituée à Tijuana, au Mexique.
Prostituée à Tijuana, au Mexique.

La prostitution (du latin prostitutio) est une activité consistant à échanger des relations sexuelles contre une rémunération. Bien que pratiquée par les membres des deux sexes, elle est majoritairement exercée par les femmes et consommée par les hommes. Le statut légal de la prostitution varie selon les pays et peut également être classé de l'illégalité aux activités légales professionnelles. Les revenus annuels de l'industrie de la prostitution sont estimés à plus de 100 milliards de dollars[1].

Sommaire

Histoire

L'entremetteuse, Dirck van Baburen, 1622.

La civilisation judéo-chrétienne connait la condamnation prohibitionniste depuis les premiers temps du judaïsme. Cette interdiction s'est imposée dans l'Empire romain en parallèle de l'adoption du christianisme. Les mesures abolitionnistes, malgré leur inefficacité patente, sont maintenues jusqu'au XIIe siècle. À cette date, une relative période de tolérance commence, accompagnée d'une réglementation adaptée.

Au XVIe siècle, suite aux ravages de la syphilis venue du Nouveau Monde qui touche toutes les couches de la société, l’opprobre sur la sexualité hors des liens du mariage réapparaît fortement dans toute l'Europe. Le XIXe siècle voit l’émergence d’une certaine tolérance étatique et d’un encadrement juridique et sanitaire. À la fin du XIXe siècle, avec les combats de Josephine Butler, l'abolitionnisme moderne naît en Grande-Bretagne victorienne.

La France, qui a été le pays d'origine du réglementarisme, change d'orientation en 1946 et adopte un régime abolitionniste.

Les lois et politiques actuelles

La loi

     Prostitution légale et encadrée par des lois, maisons closes légale et encadrée par des lois      Prostitution légale et encadrée par des lois, mais les maisons closes sont illégales      Prostitution (échange d'argent pour des relations sexuelles) légale, mais pas réglementée, les activités organisées (maisons closes ou proxénétisme) sont illégales      Prostitution illégale-les prostituées sont punies par la loi      Les clients sont punis par la loi, mais pas les prostituées      Non renseigné

Certaines juridictions interdisent l'acte de prostitution (l'échange de services sexuels pour de l'argent) ; d'autres pays n'interdisent pas la prostitution, mais interdisent les activités typiquement associées avec la prostitution (la sollicitation dans un lieu public, l'exploitation d'un bordel, le fait de fournir des locaux pour la pratique de la prostitution, le proxénétisme, etc), ce qui rend difficile de se livrer à la prostitution sans enfreindre la loi ; tandis que dans un petit nombre de pays la prostitution est légale et réglementée.

Dans les pays qui permettent la prostitution, on peut distinguer deux situations différentes : les pays où la prostitution est légale seulement parce qu'il n'y a pas une loi spécifique qui interdit l'acte (en général ce sont des pays qui interdisent la prostitution organisée), et les pays où la prostitution est légale et réglementée : ici il y a une loi spécifique qui autorise explicitement la pratique si certaines conditions sont respectées (par exemple si la prostituée est enregistrée auprès de l'organisme compétent, si elle subit des contrôles de santé réguliers, etc. ; en général ce sont des pays qui permettent les maisons closes).

Les références associées à chaque pays pointent soit sur un article précisant l'existence de la prostitution dans le pays, soit sur des références légales.

En France, la prostitution est autorisée (à l'exception des mineurs et des personnes vulnérables comme les femmes enceintes ou les handicapés), mais le racolage et le proxénétisme y sont interdits, y compris le racolage passif (depuis 2003[2]), le proxénétisme hôtelier (« permettre régulièrement à une ou plusieurs personnes à se livrer à la prostitution dans tout établissement ouvert au public ou utilisé par le public ») et le proxénétisme de soutien (notamment « l’aide, l’assistance, ou la protection de la prostitution d’autrui ; tirer profit de la prostitution d’autrui »). Cette dernière interdiction est particulièrement critiquée, car elle est susceptible d'incriminer indistinctement tout l'entourage d'une prostituée : compagne ou compagnon, enfants majeurs, amis, collègues[3]. Les revenus des prostituées sont assujettis à l'impôt, ce qui fait parfois qualifier l'état de « premier proxénète de France »[réf. nécessaire]. Depuis la loi « Marthe Richard » de 1946, l'abolitionnisme ne lutte plus seulement pour l'abolition de la réglementation de la prostitution mais pour l'abolition de la prostitution dans son ensemble.

La politique

     Prostitution légale et encadrée par des lois      Prostitution (échange d'argent pour des relations sexuelles) légale, mais les activités organisées (maisons closes ou proxénétisme) sont illégales      Prostitution illégale      Non renseigné

La prostitution intéresse les autorités sur le plan fiscal, moral et sanitaire.

On peut distinguer globalement trois conceptions de la prostitution, produisant trois approches politiques des États sur l'existence de la prostitution.

  • L’approche réglementariste voit la prostitution comme une activité professionnelle normale
    Il suffit de la réglementer et de la réguler comme toutes les autres, et de l'encadrer en protégeant les droits des travailleurs et en prévenant les abus des employeurs. Les prostitué(e)s sont considéré(e)s comme des travailleurs du sexe.
    La réglementation s'est souvent faite par le biais de lois et de registres de prostituées. Aujourd'hui, les résultats les plus aboutis de la logique réglementariste se trouvent dans les législations des Pays-Bas[4] et de l'Allemagne. Dans ces deux pays toutes les entreprises de quinze employés et plus, y compris les bordels, doivent obligatoirement « avoir à l'emploi » des apprentis sous peine de pénalités financières. D'autres pays comme La Turquie, la Suisse, la Hongrie, la Grèce et l'Autriche, ont également légalisé la prostitution.
  • Pour les abolitionnistes, la prostitution est une forme d'exploitation et une atteinte à la dignité humaine qui doit être abolie.
    Les personnes prostituées sont des victimes non-punissables et les proxénètes des criminels. Les clients peuvent être sanctionnés au titre de corrupteurs.
    En Suède, en Norvège[5] et en Islande[6] les clients sont punis par la loi mais pas les prostituées.
    Les pays abolitionnistes refusent toute réglementation, laquelle ne peut que cautionner l'existence de la prostitution.
  • L’approche prohibitionniste voit des criminels dans les personnes prostituées et les proxénètes.
    La police et la justice sanctionnent ces activités. Les clients peuvent être sanctionnés.
    Des pays prohibitionnistes sont l'Égypte[7], le Maroc[7], Les Comores, la Tunisie, Belize[7], les États-Unis (sauf dans dix comtés du Nevada, où elle est réglementée)[7] Arabie saoudite[8], Birmanie[7], Corée du Sud[7], Émirats arabes unis[7], Iran[9], Laos[7], Mongolie[7], Népal[7], Philippines[7], République populaire de Chine[10] Sri Lanka, Viêt Nam[11] Yémen[12].

En Europe d'aujourd'hui, deux tendances s’opposent : l'abolitionnisme et le réglementarisme.

Comme les politiques des pays européens vis-à-vis de la prostitution (qui ne sont pas forcément conformes à leur législation officielle) sont différentes et parfois opposées, elles peuvent parfois être contournées par les moyens modernes de communication et les possibilités de tourisme sexuel. Par exemple la Belgique, qui a une législation quasiment identique à celle de la France, permet de fait, contrairement à la France, l'exploitation de maisons de tolérance sur une grande échelle (les maisons sont officiellement des bars et les prostituées des serveuses), et leur publicité dans des médias de presse ou sur internet. Autre exemple, la publicité par internet pour des services dits d'escorte se fait à partir de ces pays plus tolérants, à destination de pays où une telle publicité est prohibée.

Enjeux contemporains

La prostitution est considérée comme un problème car elle est souvent aux mains de la criminalité organisée. Les prostituées peuvent être victimes d'une forme d'esclavage. Les prostituées sont également concernées par les maladies sexuellement transmissibles et les convoitises que provoquent leurs revenus.

Certains usagers de drogues, le plus souvent l'héroïne ou le crack, obtiennent leurs drogues principalement grâce à la prostitution. Ils reçoivent de l'argent pour le sexe, qui est ensuite utilisé pour acheter les drogues. La majorité de ces prostituées toxicomanes prennent part à la prostitution de rue, car elles ne disposent pas généralement des ressources nécessaires pour travailler de façon autonome dans un bordel ou pour être callgirls, et beaucoup de maisons closes ne veulent pas employer des personnes droguées.

Pour les riverains, la prostitution de rue est souvent très mal vécue car, en termes d'image, elle aurait pour conséquence indirecte de dévaloriser les propriétés du quartier.[réf. souhaitée] Les riverains se plaignent parfois de nuisances causées par les prostituées et se montrent favorables à l'option du cantonnement de la prostitution dans des maisons closes ou des zones urbaines spécifiques, mais cette option relève de la logique NIMBY (Not in my back yard - « pas dans ma cour ») et a pour seul but, tout comme la répression du racolage, de chasser la prostitution de l'espace public pour la reléguer dans des lieux clandestins ou des zones isolées où les prostituées seront encore plus vulnérables[13].

Économie

Selon Sabine Dusch[14], la prostitution engendrerait un chiffre d'affaires mondial de 60 milliards d'euros. En 1998, l'Organisation des Nations unies[15] estimait que, chaque année, quatre millions de personnes se prostitueraient, ce qui générerait entre 5 et 7 milliards de dollars US de profits aux groupes criminels.

Trafic d'êtres humains

Militante prostituée au Canada
Article détaillé : Trafic d'êtres humains.

Certaines femmes sont forcées, par le trafic d'êtres humains, à se prostituer. Dans le cadre spécifique de la prostitution forcée, des réseaux criminels peuvent utiliser des techniques de contrainte comme la confiscation de papiers d'identité, le chantage familial, la surveillance par des souteneurs. Il arrive que les prostituées soient l'objet de trafic et soient vendues. Elles peuvent également être droguées de force afin d'être plus faciles à surveiller.

Les destinations les plus communes pour les victimes de la traite des êtres humains sont la Thaïlande, le Japon, Israël, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie et les États-Unis, selon un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime[16]. Beaucoup de femmes, dans le cadre de cette activité, émigrent vers des pays parfois très éloignés[17]. Les principales sources de traite de personnes comprennent la Thaïlande, la Chine, le Nigéria, l'Albanie, la Bulgarie, la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine[16].

Actuellement, le trafic d'êtres humains en Asie par le crime organisé, décrit comme le plus grand esclavage sexuel de l'histoire[18], est largement composé de femmes et d'enfants.

Prostitution des enfants

La prostitution des enfants est un problème grave dans de nombreux pays. Les enfants sont souvent contraints à la prostitution par les structures sociales et les agents individuels. La pauvreté, les problèmes sociaux, la corruption et la criminalité contribuent à la prolifération de la prostitution des enfants.

En Inde, la police fédérale a annoncé qu'environ 1,2 million d'enfants sont soupçonnés d'être impliqués dans la prostitution[19].

Le nombre exact d'enfants prostitués en Thaïlande n'est pas connu, mais le Thailand's Health System Research Institute soutient que les enfants représenteraient 40 % des prostitués thailandais[20]. Aux Philippines, il y a 60 000 à 100 000 enfants prostitués, selon l'UNICEF et des organisations non gouvernementales[21].

En Colombie, on estime qu'il y a 35 000 enfants prostitués, entre 5 000 et 10 000 d'entre eux dans les rues de Bogotá[22],[23]. Certaines personnes voyagent vers des pays pauvres pour avoir des relations sexuelles avec des enfants.

En Suisse, la prostitution est toujours légale pour les mineurs de 16 à 18 ans. Cependant, le parlement légifère actuellement suite à des plainte de la cour européenne des droits de l'Homme et des États-Unis[24]. Les prostitués mineurs sont estimés être entre 1500 et 3000 sur le territoire helvétique.

Vocabulaire

Une prostituée urbaine s'adressant à un client potentiel à Turin, en Italie, 2005.

Autour de la prostitution s'est créé un vocabulaire argotique pour décrire l'activité ou la personne l'exerçant. Le plus souvent, ces expressions ont pris un caractère péjoratif. On qualifie par exemple une prostituée - mais aussi une femme libertine - de « femme de mauvaise vie ». Les prostituées peuvent également être appelées "femmes de joie", dans un registre plus enjoué et moins péjoratif.

Faire le trottoir : métonymie décrivant la façon dont la prostituée attend un client. En créole d'Afrique de l'Ouest, une prostituée est une « trottoire » ou une « cul-boutique ».

La prostitution est parfois appelée « le plus vieux métier du monde », ce qu'interroge l'historienne Michelle Perrot. Dans l'Ancien Testament, voir Tamar (Bible) et Rahab. Dans le Nouveau, voir Marie-Madeleine.

Pour des anthropologues ce serait plutôt le chamanisme, avec les guérisseurs, qui aurait droit à cette dénomination[25] tandis que pour d'autres ce serait le métier de sage-femme. D'ailleurs le terme métier eut un sens varié au cours du temps historique.

Seule entre toutes les cités, Sparte est réputée en Grèce pour n'abriter aucune pornê. Plutarque[26] l'explique par l'absence de métaux précieux et de véritable monnaie — Sparte utilise une monnaie de fer qui n'est reconnue nulle part ailleurs : aucun proxénète ne trouverait d'intérêt à s'y installer. De fait, on ne trouve pas de trace de prostitution commune à Sparte à l'époque archaïque ou classique. À cela, nous pouvons ajouter ce commentaire de Martine Costes-Péplinski : « La première trace de vie humaine retrouvée à ce jour remonte à 6 millions d'années, le premier outil date de 2,5 millions d'années alors que la prostitution apparaît, comme la guerre, seulement à la fin du néolithique, soit 5000 avant Jésus Christ au grand maximum. C'est dire si hommes et femmes ont partagé mille autres occupations et préoccupations avant de s'adonner à celle-ci... » La fille à soldat est une prostituée qui opère autour des armées en campagne et des casernements. On parle aussi de bordel militaire de campagne.

Camionnettes dans lesquelles exercent des prostituées, à Lyon, France

L’abattage consiste à se prostituer un grand nombre de fois par jour avec des prix très bas. Les maisons d'abattage furent le plus souvent fréquentées par les clients peu fortunés : militaires (voir femmes de réconfort), marins et migrants. Depuis quelques années cette pratique fait un retour en force par le biais des "tours" : des escortes des pays de l'est s'installent pour une courte période dans un hôtel d'une grosse ville européenne et reçoivent un grand nombre de clients par jour (souvent plus de 10)[réf. souhaitée]. En France, il faut dire que ce fut jusqu'à plus de 50 clients pour certaines filles dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris, avant la loi dite “rattachement des familles”. Les passes étaient alors pratiquées sans aucune hygiène : ni savon, ni préservatif. De nos jours, la prostitution dans les camionnettes ou autocaravanes du bois de Vincennes, s'apparente à l'abattage : quotidiennement, plus d'une trentaine de fellations pour telle ou telle fille aux heures de "sortie des bureaux"[réf. souhaitée]. Dans certains cas, une maquerelle (ou mama-san s'il s'agit d'une asiatique) racole auprès d'un van qui contient les filles. Quand un automobiliste s'arrête les prostituées sortent du van pour lui permettre de choisir[réf. souhaitée].

Une callgirl ou escort se prostitue sur un appel téléphonique. La prostituée peut recevoir le client à domicile ou se déplacer. Les numéros sont diffusés par petites annonces dans des journaux ou de plus en plus par Internet. La dame peut être indépendante ou exercer par le biais d'une agence. Certaines escort-girls dites "de luxe" peuvent, moyennant finance prendre l'avion et ainsi avoir une activité et une renommée planétaire. On retrouve aussi des hommes dans cette activité, et, parfois, des actrices du cinéma pornographique.

La prostitution de rue, le tapin, consiste à racoler les clients en marchant sur la voie publique, en prétendant faire de l'auto-stop, ou assise (chaise personnelle, escaliers d'entrée d'immeuble, etc.), mais généralement dans une tenue aguichante. La forme la plus voyante est limitée par la police à certaines rues et certains horaires, dits du quartier chaud mais certaines prostituées à l'allure discrète opèrent dans les quartiers passants. Les premiers prix pour une "passe" se situent autour de 40 euros[réf. nécessaire]. En 2004, dans l'ouest de l'Europe, des filles proposaient généralement des services dans la voiture à 30 et 50 euros pour dix minutes[réf. nécessaire]. Dans certains pays cette prostitution a lieu le long des routes passantes et sur les aires d'autoroute.

La prostitution de vitrine est typique des pays froids où la prostituée s'expose en tenue légère dans une vitrine. La négociation se fait par gestes à travers la vitre ou à travers une fenêtre prévue à cet effet. C'est une forme de prostitution particulièrement répandue aux Pays-Bas et en Belgique. La maison close, aussi appelée club, boudoir, studio, cabaret ou sauna, permet aux filles de recevoir leurs clients. Ces maisons vont du bouge à l'établissement grand standing avec sabot de paiement par carte. Le client qui y rentre peut demander à voir les filles pour en choisir une après une revue de détail.

La prostitution peut avoir lieu dans tout endroit fréquenté par de potentiel(le)s client(e)s. Cela peut être une discothèque comme une rave party. Le flirty-fishing est une forme de « prostitution missionnaire » mise au point dans la secte des Enfants de Dieu et pratiquée entre 1975 et 1987 : les jeunes et jolies fidèles usaient de leur charme pour fournir de nouveaux adeptes à leur gourou, David Berg (dit Moïse-David)[réf. souhaitée]. Officiellement cette pratique n'a plus cours, la secte ayant été dissoute en 1978.

Dans les grandes villes françaises, certains salons de massage proposent implicitement des prestations qui s'apparentent à de la prostitution puisqu'il y a monnayage de service à caractère sexuel. L'homme qui vient à l'origine se faire masser peut ainsi se voir proposer, contre un pourboire donné généralement en espèces directement à la masseuse dans l'intimité de la pièce de massage, une masturbation allant jusqu'à l'éjaculation (appelée aussi finition manuelle), une fellation ou une pénétration vaginale. Il est ainsi difficile de différencier les salons proposant des prestations de massage classique de ceux proposant des prestations à caractère sexuel, ce qui peut gêner un client non averti. Certains de ces salons ont une façade avec boutique sur rue. D'autres sont plus discrets et doivent être recherchés par le biais de petites annonces ou sur Internet. Beaucoup changent régulièrement d'enseigne commerciale[réf. nécessaire].

La prostitution étudiante existe aussi. En France, la pauvreté des étudiants (200 000 en situation financière difficile) conduirait des jeunes femmes et, à moins grande échelle, des jeunes gens à financer leurs études en se prostituant.[réf. nécessaire] Les moyens de rencontre utilisés pour des relations sans rémunération comme les agences matrimoniales et les forums de rencontres peuvent aussi être détournés ; la véritable nature de la relation est alors sous-entendue discrètement (par des adjectifs tels que « vénal » ou « généreux »[27]).

Dans la culture populaire

Pretty Woman, est un film mettant en vedette Julia Roberts dans le rôle d'une prostituée hollywoodienne. La Surprise, est un film réalisé par Richard Benjamin. La Complainte des filles de joie, de Georges Brassens reprend ce thème.

Bibliographie

Études

  • M. Sabatier, avocat, Histoire de la législation sur les femmes publiques et les lieux de débauche, Kessinger Publishing (février 2010) (ISBN 978-1160109352) .
  • Laure Adler,
    • La vie quotidienne dans les maisons closes, 1830-1930, Hachette, 1990
    • Les Maisons closes, 1830-1930, Hachette Pluriel, 2002
  • Alain Corbin, Les Filles de noce: Misère sexuelle et prostitution au XIXe siècle, Flammarion "Champs", 1999
  • Catherine Deschamps, Le Sexe et l'argent des trottoirs, Hachette Littératures, 2006
  • Michel Dorais, Les Cow-boys de la nuit, travailleurs du sexe en Amérique du Nord, H&O
  • Corinne Gauthier-Hamon et Roger Teboul, Entre père et fils, la prostitution homosexuelle des garçons, PUF, 1988
  • Marie-Elisabeth Handman et Janine Mossuz-Lavau (dir.), La Prostitution à Paris, La Martinière, 2005
  • Shirley Lacasse, Le travail des danseuses nues : au-delà du stigmate, une relation de service marchand, 2004, Lire en ligne présentation (www.iforum.umontreal.ca)
  • Philippe Mangeot, « La femme au masque » dans Sept images d'amour, Les Prairies Ordinaires, 2006 (sur la mobilisation des prostituées contre l'instauration, avec la Loi pour la sécurité intérieure, du délit de racolage passif à l'automne 2002)
  • Lilian Mathieu :
    • Prostitution et sida, L'Harmattan, 2000
    • Mobilisations de prostituées, Belin, 2001
    • La Condition prostituée, Textuel, 2007.
  • Gail Pheterson, Le prisme de la prostitution, L'Harmattan, Coll.Bibliothèque du féminisme, 2003, 216 p.
  • Georgina Vaz Cabral, La Traite des êtres humains ; Réalités de l'esclavage contemporain, Maspero, 2006
  • Jacques Solé, L'âge d'or de la prostitution : de 1870 à nos jours, Omnibus, 1993 (ISBN 978-2-259-02706-9), Hachette Littérature, 1994 (ISBN 978-2-01-278709-4)
  • Paulette Songue, Prostitution en Afrique : l'exemple de Yaoundé, L'Harmattan, 2000
  • Christelle Taraud, La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962), Paris, Payot & Rivages, Coll. HISTOIRE, 2003, 496 p. (ISBN 978-2-228-89705-1)
  • Catherine Antony "La prostitution clandestine", Cherche midi, (ISBN 978-2-86274-427-8)
  • Joanna Phoenix, Making sense of prostitution, New York, Macmillan press, 1999.
  • Abraham Flexner, La Prostitution en Europe, (éd. et préf.) H. Minod ., Payot, 1919.
  • Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution: Du Moyen Âge au XXe siècle, Éditions Cabédita, Coll. Archives vivantes, 2007, 156 p.

Documents

  • Gabrielle Houbre (éd.), Le Livre des courtisanes : Archives secrètes de la police des mœurs (1861-1876), Tallandier, 2006
  • Alexandre Parent-Duchâtelet, La prostitution à Paris au XIXe siècle, Seuil « Points Histoire », 2008

Témoignages

  • Claire Carthonnet, J'ai des choses à vous dire : une prostituée témoigne, Robert Lafont.
  • Moi Christiane F., 13 ans, droguée prostituée, Mercure de France, 1981
  • Marthe Richard, Mon destin de femme, Laffont
  • Maitresse Nikita et Thierry Schaffauser, Fières d'être putes, L'Altiplano 2007.
  • Mes chères études, Laura D., Max Milo 2008.
  • Mécanique érotique, témoignage de Yolande 34 ans, prostituée. Grand Souffle Editions, 2007

Enquêtes

  • Elsa Cayat et Antonio Fischetti, Le Désir et la putain ; Les Enjeux cachés de la sexualité masculine, Albin Michel, 2007
  • Jean-Luc Hennig, Les Garçons de passe ; Enquête sur la prostitution masculine, 1979
  • Le Livre noir de la prostitution, Albin Michel, 1999
  • Elisabeth Salvaresi, Travelo : enquête sur la prostitution travestie, Presses de la renaissance, 1982
  • Rithy Panh ; avec Louise Lorentz, Le Papier ne peut pas envelopper la braise, Grasset, 2007
  • [10]Prostitution : fragilité accrue au nom de la loi (rapport de Médecins du Monde)
  • [11]De nouvelles zones de non-droit : les prostituées face à l'arbitraire policier (Rapport de la Ligue des droits de l'homme, du Syndicat de la magistrature et du Syndicat des avocats de France)
  • Eva Clouet, La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communications, Max Milo, France, 2007, 188p.,

Romans

  • Michel Houellebecq, Plateforme, roman sur la prostitution en Thaïlande.
  • Nelly Arcan, Putain, 2001 : roman partiellement autobiographique
  • Germaine Azizi, Les Chambres closes, Stock
  • Alphonse Boudard :
    • La fermeture (1986); la fin des maisons closes.
    • Madame de Saint-Sulpice, éd. Du Rocher : histoire d'une maison close de luxe.
    • Les trois mamans du petit Jesus, éd. Grasset, 2000 : biographie d'un proxénète.
  • Jeanne Cordelier, La Dérobade, Phébus, nvle édition 2007.
  • Josefine Mutzenbacher, Histoire d'une fille de Vienne racontée par elle-même, Gallimard Folio
  • Un joli monde : romans de la prostitution, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2008

Filmographie

  • Prostitution au cinéma

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) revenus annuels de la prostitution. 30 octobre 2010.
  2. [1] Les arguments d'un député abolitionniste au sujet du racolage passif (janvier 2003)
  3. Étude des législations nationales en matière de prostitution, réalisée par Transcrime pour le parlement européen, août 2005, disponible sur le site du STRASS
  4. FAQ Prostitution, par l'ambassade des Pays-Bas à Paris
  5. [2]
  6. Fréttir / A new law makes purchase of sex illegal in Iceland 21.4.2009 Jafnréttisstofa
  7. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k site du gouvernement français : fiche par pays, le statut de la prostitution tant masculine que féminine se trouve dans la section compléments : diplomatie
  8. L'Encyclopédie de L'Agora: Arabie Saoudite
  9. Iran Resist - Iran : Une nouvelle estimation du nombre des exécutions et 3 nouvelles pendaisons [en 2006 : + 87]
  10. [3]
  11. [4]
  12. PDM : Troisième rapport présenté par le Yémen au Comité des droits de l'homme (extraits)
  13. Lilian Mathieu, sociologue, CNRS, « Femmes rebelles : Se prostituer? Jamais par plaisir », dans Manière de voir, Avril-Mai 2003, p. 52 
  14. Dusch, Sabine (2002), « Le trafic d'êtres humains », Paris, Presses Universitaires de France
  15. Stalker, Peter (2000) « Workers Without Frontiers. The Impact of Globalization on International Migration », Organisation internationale du travail Genève
  16. a et b BBC News 2007
  17. La traite présentée par le sociologue abolitionniste Richard Poulin (2006)
  18. (en) Trafic des prostituées en Asie.. BBC News. Consulté le 30 octobre 2010.
  19. [5]
  20. [6]
  21. [7]
  22. [8]
  23. [9]
  24. http://www.24heures.ch/actu/suisse/prostitution-mineurs-rapport-americain-denonce-suisse-2011-06-28
  25. (en) Dr Robert L. Carneiro « Subsistence and Social Structure: An Ecological Study of the Kuikuru Indians » 1957
  26. Plutarque : Vie de Lycurgue, IX, 6
  27. Se reporter aux sections "plus de dix-huit ans" de sites de rencontres comme vivastreet.

Bibliographie

  • R. Radford, La prostitution féminine dans la Rome antique, Morrisville, Lulu, 2007. 168 p. ISBN 978-1-4303-1158-4.
  • Fondation Scelles, La Prostitution adulte en Europe, Érès, Paris, 2002.
  • Wiesner-Hanks Merry E., Christianity and Sexuality in the Early Modern World, Routledge, London, 2000.
  • Rush F., Le Secret le mieux gardé : l'exploitation sexuelle des enfants, Denoël-Gonthier, Paris 1980 (1983).
  • Solé J., L'Amour en Occident à l'époque moderne, Éditions Complexes, 1984 (Albin Michel, 1976).
  • Theodore Zeldin, Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome I, Ambition et Amour, Seuil, Points-Histoire, 1978.

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  • Prostitution — Pros ti*tu tion, n. [L. prostitutio: cf. F. prostitution.] 1. The act or practice of prostituting or offering the body to an indiscriminate intercourse with men; common lewdness of a woman. [1913 Webster] 2. The act of setting one s self to sale …   The Collaborative International Dictionary of English

  • Prostitution — Sf erw. fach. (18. Jh.) Entlehnung. Entlehnt aus frz. prostitution, dieses aus l. prōstitūtio ( ōnis) Preisgabe zu sexuellen Handlungen , zu l. prōstituere für sexuelle Handlungen öffentlich preisgeben , zu l. statuere hinstellen , zu l. sistere… …   Etymologisches Wörterbuch der deutschen sprache

  • prostitution — Prostitution. s. f. v. Abandonnement à l impudicité. En ce sens il ne se dit que des femmes & des filles qui vivent dans cet abandonnement. Elle a vescu dans une prostitution honteuse. On dit fig. La prostitution de la Justice. la prostitution… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • Prostitution — (v. lat.), 1) die öffentliche Hin od. Ausstellung; 2) die Preisgabe seiner Person zu niedrigem Zweck, bes. 3) die Selbsthingabe eines Frauenzimmers in gewerbsmäßiger Unzucht. Die große Verbreitung, welche die P. in neuerer Zeit namentlich in den… …   Pierer's Universal-Lexikon

  • Prostitution — (lat.), die von einem Weib öffentlich gewerbsmäßig betriebene Preisgebung des eignen Körpers gegen Entgelt an jeden Beliebigen. Zwischen dieser Form des geschlechtlichen Verkehrs und dem in einer aus Liebe geschlossenen Ehe liegen sehr viele… …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

  • Prostitution — Prostitutiōn (lat.), Preisgebung, bes. die gewerbsmäßige Selbstpreisgebung eines Frauenzimmers (einer Prostituierten) zur Unzucht. Schon im Altertum erwähnt bei Juden, Babyloniern, Phöniziern, Persern (meist mit religiösem Kultus verbunden), bei… …   Kleines Konversations-Lexikon

  • prostitution — (n.) 1550s, from L.L. prostitutionem, noun of action from pp. stem of prostituere (see PROSTITUTE (Cf. prostitute)) …   Etymology dictionary

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