Thorame-haute

Thorame-haute

Thorame-Haute

Thorame-Haute
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane (chef-lieu)
Canton Allos-Colmars (chef-lieu)
Code Insee abr. 04219
Code postal 04170
Maire
Mandat en cours
Thierry Otto-Bruc
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos
Site internet www.thorame-haute.fr
Démographie
Population 216 hab. (2006)
Densité 2 hab./km²
Gentilé Thoramiens, Ondraincs, Collaincs, Peyrescans
Géographie
Coordonnées 44° 05′ 52″ Nord
       6° 33′ 22″ Est
/ 44.0977777778, 6.55611111111
Altitudes mini. 971 m — maxi. 2 693 m
Superficie 108,35 km²

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Thorame-Haute (Torama Auta en occitan vivaro-alpin) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Thoramiens et les Thoramiennes, et les Ondraincs (ou Ondriens) au village de Ondres (Alpes-de-Haute-Provence). Toutefois les habitants des anciennes communes sont appelées Peyrescans à Peyresq, les Collaincs à La Colle-Saint-Michel.

Sommaire

Géographie

Thorame-Haute est un village, chef-lieu de la commune du même nom, implanté au pied de la montagne de Chamatte à 1 180 m d'altitude[1], entre la vallée de l’Issole et celle du Haut-Verdon.

De par son étendue de plus de 100 km², la commune se situe parmi les plus grandes du département et au 132e rang national[2], le territoire abrite une large variété d'espaces naturels de faune et de flore, à travers des paysages de moyenne montagne et de haute montagne supérieure à 2 000 mètres d'altitude.

On trouve sur les sommets de plusieurs montagnes de la commune, notamment Cheïnet mais aussi du côté de Peyresq de fossiles en nombre. (photographies : [8])

Le point culminant se situe sur la montagne du Grand-Coyer à 2 693 mètres d'altitude. Le point le plus bas correspond au lit du Verdon autour de 971 m. La commune est la plus en aval du Haut-Verdon. Le village de Thorame-Haute est entouré de quatre massifs montagneux : Chamatte (2 081 m), Cheïnet (1 850 m), Serpeigier (1 718 m), et Cordœil (2 114 m).

Thorame-Haute se caractérise par l'étendue de ses terres agricoles plutôt inhabituelle dans les vallées alpines encaissées, et par son site orienté Est-Ouest, ce qui permet un bon ensoleillement.

Climat

Les villages de la vallée du Haut Verdon se caractérisent par un relief montagnard, une pluviométrie élevée, des précipitations irrégulières et souvent orageuses, avec l’hiver de fréquentes chutes de neige. C'est un climat d’un type continental aux écarts de température entre la chaleur durant l’été et le froid pendant l’hiver. On y trouve de grandes montagnes donnant de vastes pâturages (transhumances) et forêts (bois de mélèze et de pin).

Espaces aquatiques

Pont-bâche de Ganon sur la D908.

La commune de Thorame-Haute est traversée par les rivières suivantes :

  • le Verdon, qui traverse la commune sur environ 13 km ;
  • le Riou, petit torrent qui traverse le village et rejoint le Verdon, son passage a été aménagé et recouvert au niveau de la place du village en 1907 ;
  • le Riou d’Ondres : petite vallée autrefois cultivée au pied du village du même nom ;
  • on dénombre plusieurs autres « rious » désignant un ruisseau, généralement accompagné d'un adjectif (Riou Touert, Sec, Frey…) ;
  • le torrent de Ganon au Nord marque la limite avec Beauvezer et enjambe la D908 ;
  • les gorges de Saint-Pierre constituent les limites de la commune sur la rive gauche du Verdon ; le sentier est situé sur la commune de Beauvezer ;
  • à l'est les limites de la commune rejoignent la vallée de la Vaïre et les sources de cette rivière.

On trouve aussi le lac des Sagnes, "lac collinaire" artificiel servant à l’arrosage des champs (photographie).

Les villages et lieux dits

La commune se compose de plusieurs villages, hameaux et lieux dits ayant chacun leur identité. On peut distinguer quatre villages principaux : Thorame, Ondres (qui appartiennent tous deux au territoire "historique" de Thorame), La Colle Saint-Michel et Peyresq qui ont été rattaché seulement en 1977.

Le village de Thorame-Haute se compose du chef-lieu proprement dit, village de moyenne montagne situé sur la rive droite du Verdon. De nouveaux lotissements se sont développés autour du centre historique tel que le Collet-des-Fourches situé environ à un 1 km du village sur la D52 ;

Dans la vallée du Verdon, la commune compte encore plusieurs hameaux ou lieux-dits habités régulièrement tels que

  • Branchaï : ancienne ferme constitué d’un long bâtiment situé à la limite de la commune au bord du Verdon en aval ;
  • Thorame-Haute-Gare : s’y trouvent la seule gare du Haut verdon, la chapelle de Notre-Dame-de-la-Fleur , quelques maisons et un restaurant (photographie : [9]) ;
    Train touristique à vapeur en gare de Thorame-Haute
Article détaillé : Gare de Thorame-Haute.
  • La Rivière : à proximité de la gare, ce hameau ce compose de plusieurs maisons dont la plupart sont en ruine, la ligne de chemin de fer est collée au hameau ; il est relié à la gare par le viaduc ferroviaire de la Fleur, quelques centaines de mètres en amont, un autre pont permet au train de pénétrer dans le tunnel de la Colle-Saint-Michel ;
  • sur le flanc de Cordeil, face au Plan de Lys, se trouve le hameau de La Royère à 1 317 m d’altitude ; abandonné au début du siècle dernier, il est aujourd’hui relié à une piste et connait une nouvelle vie, il se compose de plusieurs bâtiments de ferme et d’habitation, ainsi que d'une citerne et d'un four ;
  • le Plan de Lys : ce lieu-dit se compose des ruines d’une ancienne scierie ; les installations pour le percement du tunnel de la voie ferrée y étaient implantées.
  • Font-Gaillarde, ce hameau fut souvent représenté sur des cartes postales car un hôtel accueillait au début du XXe siècle un tourisme plutôt aisé permis grâce à l’ouverture de ligne Digne-Nice. On trouve également une grotte. Aujourd’hui encore, c’est un lieu d’accueil pour les visiteurs ;
  • plus en amont, plusieurs fermes sont implantés en bordure du Verdon parmi lesquelles : Plan-de-Verdon, l'Iscle, Font-Chaude où se trouve le camping municipal du même nom.
  • le Fontanil est un hameau constitué d’une maison d’habitation, de deux bergeries, d’un four et de quelques petites constructions éparses ; il se situe au sommet du ravin de Guillaume à plus de 1500 m d’altitude.
  • le village d’Ondres situé sur la rive gauche du Verdon à plus de 1 300 m d’altitude, n'est plus habité de façon permanente et a refusé le confort moderne (il n'y a ni eau courante, ni électricité, ni ligne de téléphone) ; la route d'accès n'est pas goudronnée. Toutefois un groupe d'estivants a demandé récemment l'installation électrique ; dans leur majorité les habitants la refusent. En été la population d'Ondres peut dépasser 100 habitants.
    On trouve également des habitations situé plus bas : Clot-Hubert, Le Planas, la Bastide des Jaume…
    Article détaillé : Ondres (Alpes-de-Haute-Provence).
  • La Colle-Saint-Michel et Peyresq, sont deux anciennes communes ayant fusionnées en 1964 sous le nom de Saint-Michel-Peyresq, cette nouvelle commune est rattachée à Thorame en 1974.
    • Blason La Colle Saint Michel.svg La Colle-Saint-Michel est un petit village constitué de quelques maisons groupées. Il occupe le plateau de la montagne de Serpégier à 1 430 m d’altitude, son territoire réduit s’étendait aussi sur la montagne du Rent. On y trouve une station de ski de fond ainsi que plusieurs commerces de restauration et d’hôtellerie.
      Article détaillé : La Colle-Saint-Michel.
    • Blason Peyresq.svg
      Vue du village de Peyresq
      Peyresq situé à 1 525 m d’altitude se caractérise par son site exceptionnel et son architecture montagnarde préservée grâce à une restauration à partir des anées 1960. Perché sur un rocher, le village surplombe la vallée de la Vaïre. Historiquement son territoire s’étendait vers la montagne du Grand-coyer et comptait plusieurs fermes isolées ou bergerie comme le Villard, la Braïsse et le Forest. Le village a compté jusqu’à 250 habitants, mais aujourd’hui la population permanente est très réduite. Il accueille aujourd’hui des colloques scientifiques et culturels.
Article détaillé : Peyresq.

Quelques rues et quartiers du village

Le nom des rues reprennent les noms qui apparaissaient déjà sur le premier cadastre tracé du milieu du XIXe siècle, et qui correspondaient plutôt à des noms de quartiers tels que : Saint-Pierre, Saint-Julien, la Rastellone, le Subret, le Peyran. Le Riou quant à lui constitue quant à lui un véritable faubourg situé au nord et au dessus du centre historique, il semble qu'il se soit développé à partir du XVIIe siècle pour répondre à la hausse de population, il a pris le nom du cours d'eau qui traverse le village ; de par sa structure il constitue "un village dans le village" avec ses rues ordonnées et ses deux fontaines et sa place. Son nom ne figure toute fois plus sur le cadastre actuel.

Routes et voies ferrées

Le chef-lieu se situe à proximité de la route qui remonte la haute vallée du Verdon (D 955) ; la commune est également traversée par la route qui rejoint la vallée de la Vaïre par La Colle-Saint-Michel (D 908). Une autre route rejoint Saint-André-les-Alpes par Thorame-Basse et la vallée de l'Issole (D 2).

Au lieu-dit Thorame-Haute-Gare, à 7 km au sud du chef-lieu, se trouve la station ferroviaire la plus haute de la ligne et la seule du Haut-Verdon, sur la ligne Nice - Digne des chemins de fer de Provence (plus connue sous le nom du "train des Pignes"). De là, part un tunnel (3455 m[3]) qui relie bassin du Verdon à celui de la Vaïre et du Var.

Communes voisines[4]

Rose des vents Beauvezer Colmars Rose des vents
Thorame-Basse N Castellet-lès-Sausses
O    Thorame-Haute    E
S
La Mure-Argens Allons Méailles
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Faune

Les animaux que l'on rencontre sont essentiellement des mammifères d'altitude tels le chevreuil, le mouflon, et surtout le chamois qui est plus répandu et chassé. On trouve aussi de nombreux sangliers et quelques cerfs. Parmi les petits gibiers on peut citer le lièvre d'Europe et le lièvre variable (ou blanchard). La marmotte est également présente en altitude, sa chasse est interdite. En moyenne altitude on trouve des espèces plus communes comme les renards, blaireaux et écureuils roux, chauve souris...

Les reptiles sont également très présents avec la couleuvre à collier, la vipère aspic ou encore le lézard vert.

Parmi les oiseaux on trouve la grive draine (migrateur), de nombreux oiseaux de proie ainsi que nocturnes.

Flore

Les arbres les plus fréquents sont les pins et les mélèzes en altitude on trouve aussi des espèce de feuillus.

Parmi les espèces de fleurs d'altitude on trouve le génépi plante aromatique dont on tire une liqueur, (sa cueillette est très règlementée), l'edelweiss, la gentiane, le lis martagon, le lis de Saint-Bruno, le Carlina acanthifolia (chardon communément appelé "soleil").

Le territoire abrite aussi une variété de champignons parmi ceux comestibles : le lactaire délicieux(dit "sanguin"), la chanterelle et la morille.

Le territoire de Peyresq est connu pour abriter des essences rares.

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Économie

Agriculture

Aujourd'hui encore, la principale activité de la commune reste l'agriculture (élevage ovin principalement, mais aussi bovin et porcin). Les cultures sont surtout orientées vers le fourrage mais on trouve également des céréales et des pommes de terre. Le nombre encore important d'exploitations agricoles au regard du reste de la vallée s'explique en partie par la qualité et l'étendue des terres autour du village. D'après l'INSEE, en 1999 (derniers chiffres disponibles) le secteur agricole occupe 11,8% de la population active, alors que la moyenne nationale s'élève seulement à 2,4%. En 2000, la commune comptait, d'après le recensement agricole, 9 exploitants pour une SAU de 651 hectares (11 exploitations pour 570 ha à Thorame-Basse), les autres communes de la vallée ne compte pas plus de trois ou quatre exploitations pour une SAU inférieure à 500 hectares (492 ha à Colmars). On trouve une coopérative agricole et une coopérative de distillation de lavande, cette dernière présente surtout un intérêt touristique, la culture de la lavande ayant pratiquement disparue depuis les années 1970.

Tourisme

L'activité touristique reste limitée malgré un certain développement dans les années 1970-1980 avec la station de ski de fond Centre de ski nordique de la Colle-Saint-Michel avec plusieurs commerces, gîte et hébergement. La station dispose de 35 km de pistes balisées sur 8 parcours, la plus longue mesure 23 km[5]. Le domaine s'étend entre 1430 et 1800 mètres d’altitude[6].

A Thorame le lac des Sagnes a servi de point d'attraction touristique mais son exploitation est aujourd'hui abandonnée ; il sert comme un lieu de balade en plein air. Ce lac est une retenue d'eau à usage agricole (irrigation), et son niveau est souvent faible à la sortie de l'été.

La période estivale est aussi l'occasion de manifestations sportives ou de loisir comme par exemple le Tour des deux Thorame, course à pied qui attire de nombreux participants, mais aussi VTT, championnat de moto-cross, régates de modèles réduit sur le lac des Sagnes...

Le village de Peyresq abrite des rencontres universitaires chaque été, animées par différentes associations du village ou basées en Belgique. La période estivale offre de nombreuses animations culturelle (festival, fêtes des village...). La majorité des maisons sont la propriété des associations.

La commune attire de nombreux résidents secondaires qui le plus souvent achètent une maison ou un appartement (les trois quart des logements sont des résidences secondaires[7]).

Commerce et artisanat

Malgré la disparition de plusieurs commerces ces dernières années (bar, bureau de tabac, garagiste), la commune compte encore de nomreux commerces :

  • en hôtellerie et restauration : trois hôtels-restaurants (un au chef-lieu, un à la gare, un à La Colle-Saint-Michel) ainsi qu'un crêperie, deux gîtes (un à La Colle, l'autre à Fontgaillarde), ainsi que deux camping (camping municipal de Fontchaude en bordure du Verdon, et camping à la ferme à La Colle).
  • petits commerces : une boulangerie, une boucherie-épicerie avec une petite production artisanale.

On compte également quelques artisans (maçon, électricien, menuisier...).

Industrie

Actuellement, le seul établissement industriel de la commune est une gravière actuellement propriété du groupe Eiffage. Par le passé la commune a compté plusieurs petites industries (voir la rubrique Histoire)

Services publics

On trouve à Thorame une agence postale, une école publique comportant une classe primaire et une maternelle. Il existe un bureau de l'ONF chargé notamment de la surveillance des forêts.

Plusieurs services ont disparu. À la Révolution française, la commune a été le chef-lieu du canton de Thorame formé par les deux communes du même nom de l'an II à 1811, la population des deux villages était alors de (plus de 1 500 habitants), une perception avait ouverte. Avant le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, le village d'Ondres était à quelques heures de marches de la frontière (bien que Thorame n'était pas à proprement parler une ville frontière), comme Peyresq, Colmars et ses hameaux, les douaniers étaient très présentes sur Thorame qui comptait une brigade ambulante rattachée à la capitainerie de Colmars [8] Avant la réforme des Ponts et Chaussées dans les années 1960, le village accueillait une subdivision avec trois employés.

Histoire

Étymologie

Le nom de civitas Eturamina (cité d’Eturamina), cité en 442, est formé sur la racine préceltique *etur, et d’un suffixe préceltique, tous deux d’origine et de sens inconnus[9], qu’il est possible de rapprocher d’Etruria. Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), donne une autre explication.

L’abbé Féraud, historien de la première moitié du XIXe siècle, lui assignait comme sens Turris (racine celto-ligure) Amaéna (racine latine) littéralement « tour agréable », provenant sans doute à la fois de la position administrative romaine de Thorame, et de son site agréable : vallée perpendiculaire au Verdon, orientée est-ouest, son ensoleillement et la qualité du sol. Le terme de "turris" ne désigne pas seulement la tour au sens ou nous l'entendons aujourd'hui, mais plus généralement un lieu urbanisé pouvant remplir différentes fonctions[10].

Le nom devient « Toramena » (1109) ou « Thoramena ». Sur plusieurs cartes datant du XVIIe siècle, il est mentionné Thoramenes. Thorame est du genre féminin.

Préhistoire

Les gorges du Verdon sont connues pour les découvertes archéologiques qu’y ont été faites, notamment à Quinson, mais on sait peu de choses sur le haut de la vallée. Il semblerait que l’homme se soit installé plus tard dans le Haut-Verdon.[réf. nécessaire]

Antiquité

Période pré-romaine

Plusieurs auteurs émettent l'hypothèse du passage d'Hannibal Barca (ou d'une partie de son armée) dans la vallée du Verdon lors de sa traversée des Alpes. On trouve sur le plateau de Serpégier un lieu surnommé le "camp d'Hannibal". Sur Fours (commune actuelle d'Uvernet-Fours) on trouve également un lieu baptisé la "table d'Hannibal".[11]. Féraud rapporte qu'on aurait découvert à plusieurs époques des javelines et des casques[12].

Une monnaie marseillaise en argent a été trouvée au Fouent Micoulaud[13].

Période romaine

Le territoire d’Eturamina correspondrait à celui d'une des tribus figurant sur le Trophée des Alpes élevé par l'empereur Auguste à La Turbie ayant résisté à l'Empire romain, avant d'être définitivement conquise[14]. Cette tribu serait celle des Eguiturii, devenu une civitas sous l’Empire romain. Selon Tisserand, le territoire d’Eturamina aurait été celui de la tribu des Veamini[15]. Féraud partage aussi cet avis : " 5° Les Veamini qui habitaient les bassins de Thorame-Haute et Thorame-Basse, et la petite vallée de l’Issole, ainsi que parait l’indiquer leur nom formé du celtique Vean, montagne, et vin, rouge ; nom qui désigne un terrain rougeâtre comme l’est celui de Thorame. Quelques auteurs les placent pourtant dans la vallée de Fours."[16]. Le village occupait peut être un ordre particulier dans la hiérarchie administrative gallo-romaine, avec le statut de "civitas" à l'instar de Glandèves (proche d’Entrevaux), Senensis (Senez) ou Dinia (Digne).

Raoul Blanchard constate "l'existence aux premiers siècles romains d'un vicus Eguitaraminus qui n'est autre que Thorame, et qui évoque même une civitas pré-romaine du Haut-Verdon ; d'autre part, M. de Manteyer a fait observer que le patronage des églises de la région de Thorame était conforme à la formule du pape Sixte III (432-440)"[17].

Une tegula gravée (tuile romaine) découverte en 1934, et datée de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle[18], ainsi que des tombes mises au jour Grand-Rue (1934 et 1938), attestent d’une occupation à l’époque romaine. Le fort de Trancastel, dont l'origine est probablement romaine, peuvent confirmer cette hypothèse.

Les principales découvertes archéologiques ont été faites au cœur du village lui-même et notamment le long du mur de l'église paroissiale, avec des tombes et des objets clairement identifiées d'époque romaine : vase et inscriptions sur tuile, conservées au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Mises en doute par Raymond Collier[19], ces découvertes permettent d’attester la pénétration de la culture gallo-romaine dans la vallée[20].

Des fondations peut-être antiques ont été découvertes à proximité de ND du Serret, avec des pierres sculptées romaines[21]. De même, dans la rue du Peyran, un fragment de stèle funéraire remployée dans un mur serait datée du Ier siècle, et une autre également en remploi serait mérovingiennes[22].

Pour la fin de la période romaine, Eturamina est le nom de la cité épiscopale, provisoirement établie dans la vallée des Thorame au milieu du Ve siècle[1],[23]. On trouve le nom de l'évêque Sévérianus, ce dernier a laissé son nom dans les conciles de Riez en 439 et de Vaison en 442[1].

Moyen Âge

Après la chute de l’Empire romain, la vallée du haut Verdon connaît de nombreuses invasions durant plusieurs siècles : Vandales en 480, Ostrogoths en 508, Lombards en 570, des Sarrasins en 740, chassés en 885[24].

Au Moyen Âge, on retrouve plusieurs documents concernant les implantations de moines, notamment de Saint-Victor, qui mentionnent Thoramina au XIIIe siècle. Une charte de l’abbaye de Saint-Victor établie en 1056 concerne déjà les communautés Haut-Verdon. Cette époque est aussi marqué par l'installation de riches familles seigneuriales. On déduit que la scission en deux communautés distinctes s'est opérée à cette époque avec les qualificatifs géographiques : Superiori pour Haut et Inferiori pour Bas, d’où Thoramina Superiori qui devient Thorame-Haute. Les archives départementales conservent un document datant du XIVe siècle relatif à un contrat passé entre la communauté et les moines nouvellement installés : il y est question d'échange de terre en contrepartie d’une aide matérielle apportée au village (notamment l'installation de métiers à tisser).

En 1390, les troupes de Raymond de Turenne ravagent la région et incendient le village. En 1486 la région est annexée au royaume de France[25].

Les premiers registres communaux (conservés aux archives départementales) datent de 1570.

Familles seigneuriales

La famille Rostaing (celle des Castellane) domine la paroisse aux Xe et XIe siècles[26], suivie des Glandevès au XIVe siècle, puis des Villeneuve, des Gassendi, et enfin des Pazery[1]. Quinze familles seigneuriales se succèdent jusqu’en 1789, la dernière étant la famille des de Pazery rachetant le 17 juin 1711 la seigneurie à Balthazar de Villeneuve.

La légende de Notre Dame de la Fleur

Cette période est aussi marquée par la naissance d'une légende liée à une « apparition céleste », celle-ci est à l'origine de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Fleur et de son pèlerinage qui subsiste aujourd'hui encore. Les récits dont on dispose aujourd'hui ont été largement déformés, et sont souvent très différents voire contradictoires. Un "esprit céleste" ou la Vierge Marie (selon les récits) serait apparu à un berger réputé pour être un bon chrétien qui gardait un troupeau de moutons sur les lieux de l'implantation de la chapelle. Le choix du nom de "la Fleur" a également plusieurs explications, mais la plus répandue est qu'une fleur aurait été donnée au berger en guise de preuve [27].

Époque moderne

Durant les guerres de religion, le baron d’Allemagne et ses huguenots combattent les troupes de Henry de Garde, le baron d’Allemagne s’empare du fort Saint-Georges le 9 octobre 1574. L'église est détruite à cette occasion ; elle est reconstruite en 1598 et en 1603[28].

En 1630 une épidémie de peste est très meurtrière, on compte environ 90 décès contre 15 à 20 les années précédentes d’après les registres tenus par le vicaire Pierre André Isnard ; le notaire enregistre 29 testaments en 1630 et encore 6 en 1631, contre un seul en 1628 et 1629[29]. Lors de la peste de 1720, le village fournit vingt-sept hommes pour garder le cordon sanitaire qui doit éviter la propagation de l’épidémie. Sept postes sont mis en place, notamment sur les ponts du Verdon. Le village est entouré d’une palissade percée de trois portes gardées nuit et jour[30].

Révolution française

Lors de la création du département des Basses-Alpes en 1790, le village est chef-lieu de canton[31] et fait partie des huit cantons du district de Castellane, mais le canton est supprimé en 1802. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792[32]. Le 20 octobre 1793, il est décidé que les femmes y seront désormais invitées[33]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de La Colle-Saint-Michel change de nom pour La Collefroide[34]. Peyresc a également changé son orthographe en Peyresq (pour différencier le nom propre du village, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc fut en effet le seigneur de ce village.

XIXe siècle

Une aire nouvelle

Au milieu du XIXe siècle, le village atteint son pic de population avec 830 habitants en 1840. Le XIXe siècle correspond à une période d’apogée démographique autant que de prospérité économique. Cette prospérité provient en grande partie d’une activité industrielle qui se développe fortement dans la vallée : celle des draperies. Cependant le déclin est assez rapide avec l’ouverture de la vallée à l’extérieur et l’arrivée de la concurrence des draperies du Nord. Les fabriques de Thorame ferment avant la Première Guerre mondiale. Les nombreuses modifications apportées au village témoignent de cette "nouvelle ère" qui a modelé plus qu'aucun siècle précédent le visage actuel de Thorame : travaux d'édilité (fontaines, lavoirs, four communal, nouvelle mairie…), richesse des lieux de cultes (église paroissiale, chapelles, pèlerinage de La Fleur…), et travaux des maisons particulières (l'écrasante majorité des linteaux datés, les riches décors de modénature peints sur les façades en sont l'expression la plus visible).

Des espaces de sociabilité multiples[35]

Les Chambrettes étaient une forme très répandue de "loisirs" et de sociabilité de la population masculine en Provence. On y échanger des idées d’ordre notamment politique. Un statut réglementait son fonctionnement. A la fin du XIXème siècle, Thorame comptait quatre chambrettes : celle des pères de famille, des jeunes gens, des républicains, et celle des résidents du quartier du Riou. Les confréries de pénitents participaient aussi à la vie sociale mais avec des attributions particulières. A Thorame une la confrérie des pénitents Blancs probablement fondée au XVIIème siècle, se composait d’une large majorité des hommes du village et selon l’usage, les garçons y entraient après leur première communion. La chapelle Saint-Pierre leur était dédié. Par le passé, les visites pastorales (rapports des visites de l'évêque) mentionnent plusieurs autres confréries.

Le développement de petites industries

Thorame comptait aussi plusieurs draperies : on dénombre 6 fabriques en 1813 employant 15 ouvriers. La plus importante est celle de Honoré Datier qui ouvre en 1836, il s'agit d'un installation de taille avec du matériel moderne, sur le modèle de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles[36], elle emploie 18 ouvriers. Jean-Joseph Arnaud en ouvre une seconde peu après[37]. Elles emploient jusqu’à 24 ouvriers en 1858, mais ce nombre retombe en-dessous de 10 dans les années 1870 [38]. Toutes ferment avant 1880[39]. En 1841, la société Bonnet produisait 1275 mètres de drap "burrel" en utilisant la force motrice du Verdon[40] et Datier, 3350 mètres. Tous ces bâtiments sont aujourd'hui en ruine.

D'autres activités sont également développées comme la fabrique de carreaux de Benjamin Balp qui ferme définitivement en 1870, un abattoir, une mine de charbon dans la vallée du Verdon était également exploité. A la fin du XIXe siècle, on trouve encore un moulin a farine et un moulin à huile de noix.

Aux XXe siècles, plusieurs petites industries subsistent[41]. En 1924, il y a deux scieries, la scierie Arnaud (vendue à l'Empereur en janvier 1920) ferme définitivement en 1928. L'usine hydraulique Jauffret produit de l'électricité pour la commune de 1913 à 1946.

XXe siècle

La commune bénéficie au début du XXe siècle du passage du chemin de fer, même si la gare de Thorame-Haute est éloignée des villages. La construction a lieu dans les années 1900, bien que menacée en avril 1909 par un glissement de terrain : une partie de la masse du pic de Rent s’effondre et recouvre les voies, avant que la terre soit évacuée. La montagne est stabilisée par un mur de soutènement de 114 m de long, épais de 1,5 m et renforcée de 7 contreforts de 27 à 33 m de profondeur[42].

Au cours de la Première Guerre mondiale la commune paye un lourd tribut qui accélère la perte de population déjà enclenchée depuis les années 1850.

Durant l'occupation de la Seconde Guerre mondiale, le Haut-Verdon participe activement à la résistance militaire. Suite au premier débarquement allié, les ponts d'accès au village sont dynamités par les résistants le long du Verdon (pont Clot et pont du Villaron) pour couper l'accès à une colonne allemande qui cherche à rejoindre le col d'Allos. Pour contourner l'obstacle, la colonne se fraye un passage dans la vallée de l'Issole elle aussi contrôlée par les résistants, et parvient à rejoindre Thorame-Haute. À la sortie du village, une attaque meurtrière pour les Allemands a lieu entre l'ancienne scierie Arnaud et le pont d'Ondres. En guise de représailles, le maire du village Louis Blanc, est pris en otage avec d'autres hommes lors d'un rassemblement de la population sur la place du village par les militaires qui se replient provisoirement sur le village. Plus tard ils sont relâchés, mais quatre gendarmes de Colmars[43] acquis à la cause des insurgés sont exécutés sur les lieux de l'attaque ; un monument commémoratif est élevé au lieu-dit le Pont d'Ondres.

Les années 1960-1970 sont marquées par la modernisation du village : travaux et mesures de salubrité publiques, voirie, création d'un lac artificiel aux Sagnes pour l'arrosage des terres agricoles, mais aussi pour le tourisme. La commune se dote de nouveaux équipements : salles des fêtes, poste, etc. L'agriculture se mécanise fortement et le nombre d'exploitation diminue rapidement au profit de plus grandes exploitations.

Le 1er mars 1974, la commune de Saint-Michel-Peyresq lui a été rattachée, elle-même issue de la fusion des communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq le 1er novembre 1964. L'ambition de ce rapprochement était entre autres de créer une station de ski, mais les différentes études réalisées sur sa faisabilité et l'opposition résolue des habitants ont eu raison du projet.

Les années 1980 et 1990 sont marquées par un relatif déclin d'accueil de résidents secondaires qui semble aujourd'hui enrayé. Le nombre d'exploitation agricole diminue assez rapidement dans les années 1990, même s'il reste encore important par comparaison aux communes voisines.

Décembre 2004, le syndicat intercommunal du Haut-Verdon devient la communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos qui récupère une large part des compétences de la commune.

Aujourd'hui

Aujourd'hui la commune est marqué par une augmentation de la population et son rajeunissement, de nouvelles parcelles ont été construites, les prix ont augmentés avec la demande. Plusieurs investissements conséquents sont engagés depuis années 2000 tels que l'aménagement du jardin public au cœur du village, des travaux importants sur la toiture de l'église entièrement refaite en tuile, ou encore la création d'une nouvelle école. La Communauté de commune concours au financement de ces équipements publics, d'autres secteurs vont être concernés comme l'eau ou l'assainissement.

Héraldique

Blason Thorame Haute.svg

Blasonnement de Thorame-Haute :
"D'or au château de gueules sur une montagne de sinople"'

Le blason de Thorame-Haute peut se décrire de la façon suivante : une tour rouge sur montagne verte, le tout sous fond or (ou jaune).

Les anciennes communes de Peyresq et de La Colle-Saint-Michel possèdent également leurs propres armoiries.

Blason Peyresq.svg

Blasonnement de Peyresq :
"Ecartelé: au 1 er et 4 ème, d'azur, à un rocher d'argent ; au 2 ème et 3 ème, d'or à une étoile à 16 rais de gueules."[44]

Blason La Colle Saint Michel.svg

Blasonnement de La Colle-Saint-Michel :
"D'azur à une montagne à deux monticules ou à deux mamelons d'or."[44]

Culture

Saint patron et festivités

  • A Thorame-Haute au XVIIIecélébrait cinq fêtes patronales :
    • Saint-Clair, le 2 janvier
    • Saint-Blaise, le 3 février
    • Saint-Georges, patron de la commune, le 23 avril
    • Saint-Julien, le titulaire de l’église paroissiale, le 28 août.
    • le dimanche de la Trinité.

Aujourd’hui ne subsiste que la Saint-Julien, fête patronale du village, (procession, bal, jeux, concours de pétanque), célébrée chaque année le dimanche suivant le 15 août.

Autrefois le village organisait aussi sur la grande place une foire aux bestiaux qui se tenait annuellement jusque dans les années 1950 (le 23 avril et le premier lundi d'octobre). De nos jours, la période estivale offre une programmation importante de manifestations culturelles, sportives et festives.

  • Pèlerinage de Notre-Dame-de-la-Fleur

La procession à Notre-Dame-de-la-Fleur qui à lieu le dimanche de la Pentecôte se perpétue depuis plusieurs siècles, avec sa procession et les cérémonies religieuses au sanctuaire. Elle attire encore aujourd'hui de nombreux visiteurs.

  • Ondres

Ondres célèbre sa fête le 10 août sous le vocable de Saint-Laurent.

  • Peyresq

Dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, le 15 août.

  • La Colle-Saint-Michel

Sous le vocable de Saint-Michel, fin juillet.

Langue

D’après les Annales de Haute Provence (n° 306, Le Haut Verdon[45]), s’appuyant sur les travaux du Docteur Simon-Jude Honnorat [46], on peut identifier des termes provençaux dont l’usage est plus localisé ; on distingue environ 2500 termes pour le département dont 600 à l’usage très localisé (à l’échelle d’un village plus ou moins), et une soixantaine pour Thorame. Quelques exemples de locutions thoramiennes :

  • Arraire-mégier : attelage utilisé par deux propriétaires différents ayant chacun fourni un animal ;
  • La bandalau : rassemblement de personnes important ;
  • Devendua : champs en jachère ;
  • Dichassoular : cesser de moudre, céder le moulin ;
  • Entartugar : enivrer (au sujet du vin) ;
  • Eybou : petite faucille ;
  • Lou firiglou : lavande ;
  • Fouersis, fouerses : ciseaux à tondre les moutons ;
  • Ichancar : couper des arbustes à ras de la terre, essarter ;
  • Lou marroun : corde de poulies des granges (pour monter le foin) ;
  • Rassar : retirer avec un balai le blé sous la paille quand on foule ;
  • Tanta-rossa : onomatopée du cri du coq ;

Administration

Maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Jean Baptiste Blanc (Maire Consul en 1789)
Bonnaventure Boyer (occupe ce poste en 1792)
J. A. Roux (occupe ce poste à l'an III)[47]
Messidor an VIII[48] 3 prairial an XI Benoni Saurin Suspendu[49]
3 prairial an XI janv. - févr. 1808 Joseph Meifred
janv. - févr. 1808 janvier 1814 André Antoine Gibert
janvier 1814 juin 1815 Cesaire Louiqui medecin
juin 1815 1821 Jean Joseph Arnaud
1821[50] 1822 Honnoré Félix Roux
1822[51] 1831 Joseph Barbaroux
1831[52] 1840 Jean Joseph André Arnaud
1840[53] 1842 Jean Baptiste Pascal
vers janvier 1843 1843 Pierre Jacques Giraud ancien secrétaire de mairie
vers avril 1843 1846 Jean Joseph Arnaud
1846 octobre 1848 Jean Pierre Etienne Meifred
octobre 1848 1850 Jean Joseph Arnaud
1850[54] juin - juill. 1878 Casimir Arnaud
juin - juill. 1878 Jean Joseph Jaume
Arnaud (occupe ce poste en 1898)
Joseph Pons (occupe ce poste en août 1927)
André Joseph (occupe ce poste en mai 1930)
Louis Blanc gendarme retraité
Klébert Cortez
1965 André Arnaud
1965 1998 Charles Roux agriculteur
1998 mars 2008 Marcel Philip artisan
mars 2008 juin 2008, démissionnaire Denis Cointrel[55]
juin 2008 Thierry Otto-Bruc artisan

Conseil municipal actuel[56]

Maire : M. Thierry OTTO-BRUC

Maires-adjoints :

  • M. Laurent CALVIN
  • M. Denis ROUX

Conseillers municipaux :

  • M. Michel GRAC
  • M. Jean-Marie SGARAVIZZI
  • Mme Louisette RICAUD
  • M. Félix JAUME
  • M. Stéphane GRAC
  • Mme Josiane BARBAROUX
  • M. Denis COINTREL
  • M. Alain ALLEGRE

Adhésion aux organismes de coopération intercommunale[57]

Thorame-Haute est membre de :

  • Communauté de communes du Haut-Verdon Val d'Allos
  • SI d'entretien des berges du Verdon amont de Rougon à Allos
  • SIE de la région du Verdon
  • SIVU d'assainissement collectif du Haut-Verdon

Finances locales

Données financières de l'année 2008[58] Eléments de calcul Total Population DGF 512

  • Potentiel fiscal 4 taxes 183 897
  • Potentiel financier 294 726
  • Potentiel financier par population DGF 575,636719
  • Potentiel financier par habitant de la strate 575,713676
  • Ressources financières principales Foncier bâti (avant écrêtement) 26 296
  • Foncier non bâti (avant écrêtement) 6 278
  • Taxe d'habitation (avant écrêtement) 43 788
  • Taux net 3 taxes 0,213669
  • Taux moyen de la strate 0,154792
  • Effort fiscal 1,643270
  • Dotation Elu local 2 681
  • Dotation totale DNP 4 528
  • Dotation forfaitaire 119 563
  • Dotation de Solidarité Rurale (DSR) 12 134
  • Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) 0
  • Dotation totale (Forfaitaire - DSU - DSR - DNP) 136 225
  • Total par population DGF 266,064453

Historique du découpage administratif après la Révolution française[59]

  • District :

1793-1801 : District de Castellane.

  • Arrondissements :

1801-1926 : Arrondissement de Castellane, 1926-1942 : Arrondissement de Digne, depuis 1942 : Arrondissement de Castellane.

  • Canton :

1793-1801 : Canton de Thorame, 1801-1985 : Canton de Colmars, depuis 1985 Canton d'Allos-Colmars

  • Commune rattachée :

1974 : Saint-Michel-Peyresq (anciennement Canton de Saint-André-les-Alpes) Les anciennes communes de de Peyresq et la Colle furent rattachées successivement aux cantons d'Annot, puis de Saint-andré).

Démographie

Évolution démographique de la commune de Thorame-Haute
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
835[1] 742 742 785 759 775 830 799 808
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
768 727 667 647 580 531 555 568 532
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
506 707 528 461 385 360 300 288 265
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 -
254 210 206 191 187 206 174 216[60] -
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999, population municipale en 2006
Sources : Site Cassini[61], INSEE[62]

La progression soudaine de la population en 1901 est due au percement du tunnel ferroviaire de La Colle-Saint-Michel sur la ligne Nice-Digne (ou Train des Pignes)[63],[64], correspondant au dernier tronçon ouvert entre Annot et Saint-André-les-Alpes : la main d’œuvre nombreuse a été installée au lieu-dit le Plan de Lys, tout près du hameau de La Rivière. Une école temporaire a même été ouverte pour l'occasion.

Lieux et monuments

Art religieux

  • Au chef-lieu :

L’église paroissiale placée sous le patronage de saint Julien-Martyr et sous le vocable de Saint-Georges, est détruite en 1574 durant les guerres de religion, elle n’est reconstruite qu’en 1598 ; la nef date du XIXe siècle. Le chœur et la chapelle latérale (de la Vierge, datant de 1539) sont voûtés d’ogives, la nef voûtée d’arcs en berceau[65] : le plafond du chœur est peint d’entrelacs multicolores[66]. L’église est couverte de tuiles de couleur[67]. Elle abrite plusieurs toiles anciennes notamment du peintre Rouvier :

  • un Saint-Georges terrassant le dragon du XVIIe siècle, classé monument historique au titre objet[68] ;
  • deux tableaux représentant la naissance et la mort du Christ, datés du début du XVIIe siècle, classés monuments historiques au titre objet[69] ;
  • un tableau représentant saint Antoine et saint Paul ermite, daté du troisième quart du XVIIe siècle, classé monument historique au titre objet[70] ;
  • un tableau placé sur le retable et représentant l’institution du rosaire, datant de la fin du XVIIe siècle, classé monument historique au titre objet[71].

Le clocher date des XIVe/XVe siècles[1]. Dans le mobilier de l’église se trouve un calice en argent, du XVIIe siècle, qui pourrait être l’œuvre de l’orfèvre Lions de Riez, et classé monument historique au titre objet[72].

  • A Peyresq :

L’église de Peyresq dont la nef comprend deux travées voûtées en berceau brisé[73], est inscrite à l’inventaire des monuments historiques[74]. Sa date de construction est malaisée à évaluer : son style correspond à la seconde moitié du XIIe siècle, mais l’archaïsme propre à la région la ferait plutôt remonter au milieu du XIIIe siècle pour Raymond Collier[75]. Sa façade est ornée d’un cadran solaire avec la légende « vulnerant omnes, ultima necat » (en latin elles blessent toutes, la dernière tue)[76].

Les autres édifices religieux :

  • à Ondres anciennes églises Saint-Laurent, ancienne annexe de la paroisse de Thorame, l’actuelle remonte au XIXe siècle seulement, la première datait de 1624[1])
  • à La Colle-Saint-Michel : ancienne église paroissiale sous le vocable de Saint-Michel (1750[1]). Parmi son mobilier :
  • La chapelle de Notre-Dame de la Fleur à Thorame-Haute-Gare (rebâtie par l’abbé Juvenal Pélissier, chapelain et curé de la paroisse[1] de 1936 à 1945[79]. D’inspiration romane, construite en appareil de belle qualité[80], on y trouve des ex-voto de layettes. Chaque année à lieu une procession au départ de l’église paroissiale avec la statue de la Vierge jusqu'à la chapelle, suivie par des cérémonies religieuses.
Selon la tradition, ce pèlerinage repose sur l’apparition d’une Vierge à un berger lui demandant de faire bâtir une chapelle. La Vierge aurait remis une fleur au berger d’où le vocable de N.-D. de la Fleur.

A Thorame :

  • La chapelle de Notre-Dame du Serret (XIIIe siècle [1] au village, (en cours de restauration). Désaffectée, elle a été vendue à la Révolution avant d’être rachetée par la commune qui l’a utilisé dans les années 1930 comme hangar pour la batteuse communale. Son existence est avérée au XIIIe siècle comme en témoigne un document ancien qui la mentionne comme « église mutilée »[81] ;
    • son mobilier contenait une statue de la Vierge à l’Enfant, en albâtre, classée monument historique au titre objet[82] et qui a été déplacée à l’église paroissiale ;
  • Les chapelles Saint-Roch et Saint-Joseph, toutes deux situées à l’extérieur du village ;
  • plusieurs oratoires (Notre-Dame, Saint-Antoine…) au chef-lieu et dans les écarts.

Autre architecture médiévale

  • Château (ou fort) de Trancastel (sur terrain privé), donné comme château médiéval par Raymond Collier[83]. Ses origines sont incertaines, en revanche on connait sa date de destruction : 1574, comme de nombreux villages de la région, Thorame n'est pas épargné par les guerres de religion (voir Histoire, section Moyen-Age). De nos jours subsistent quelques murs d'enceinte, au sommet des pans de murs renversés laissent à penser qu'il s'y trouvait une tour comme à Thorame-Basse(tour de Piégut).

Génie civil

Le relief difficile impose la construction de nombreux ouvrages de franchissement, autant pour le réseau routier que pour le réseau ferroviaire. Les principaux signalés par la bibliographie sont :

  • le pont du Moulin (photographie), (ou ancien pont d’Ondres), est un pont muletier qui desservait le village d’Ondres. Il est construit en dos d’âne sur deux arches, ce qui est exceptionnel pour l’époque de sa construction (1685-1688, bien que Raymond Collier en voit trois[84]). Les arches très inégales ont 17 et 9 m de portée[85], pour une longueur totale de 41 m et une largeur de 2,3 m[86]. Il est classé monument historique[87] Il est désaffecté en 1881 avec la construction d’une passerelle en bois longue, plus en amont[88] ; après plusieurs années de fermeture pour raison de sécurité, les poutres en bois ont été remplacé par des poutrelles d'acier ;
  • le pont de la Fleur, sur le Verdon, est cité dans l’ouvrage de Philippe Autran, Guy Barruol, Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006.
  • petit pont sur le Riou Sec, situé sur un ancien chemin tout près du pont du Moulin (date inconnue) ;
  • en aval de la gare, le viaduc de la Condamine d'une longueur de 47 m avec 3 arches de 10 m[89] ;
  • et en amont de la gare :
    • le viaduc ferroviaire de Thorame (dans le prolongement du passage à niveau de la gare) qui enjambe le Verdon d'une longueur totale de 88 m sur 3 arches (photographies) ;
    • le pont du Plan de Lys à 2 arches de 20 m et long de 61 m[90] sur le Verdon qui permet au train de pénétrer dans le tunnel ;
    • le tunnel de la Colle-Saint-Michel : long de 3 457 mètres, son tracé définitif a été arrêté en 1898, les travaux commencent en 1900 ;
    • le pont de la Vaïre d'une longueur de 20 m à la sortie immédiate du tunnel.

Architecture civile

Du point de vue de la couverture traditionnelle des maisons, Thorame-Haute se trouve à la transition entre les zones provençale (tuile romaine) et couverture en bardeau, tout en étant du coté du bardeau[91],[92]. Toutefois, depuis une soixantaine d'années, la tôle occupe une place importante ; la tôle ondulée d’acier, ayant tendance à rouiller, est progressivement remplacée par de la tôle plate colorée.

Avant l’arrivée de nouveaux matériaux de couvertures les toitures du village de Thorame étaient couvertes de tuiles de « type écaille», tuiles plates dont la partie inférieure était parfois arrondie, notamment sur les édifices religieux. La toiture de l’église paroissiale était entièrement recouverte de ces tuiles, celles-ci étaient colorées et vernies formant un motif en forme de chevrons. La toiture a été remplacé dans les années 2000 par des tuiles assez ressemblantes. Deux anciennes tuiles récupérées par l’association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute, présentaient des gravures sur la face inférieure dont l’une avec la date 1770. Aujourd’hui les toitures en tuiles anciennes ont quasiment disparu (la toiture de N. D. du Serret a été remplacé avec des tuiles anciennes). A l’extérieur du village, des cabanes situées dans les champs présentent plus souvent des couvertures en bardeaux de mélèze. Les chapelles Saint-Roch et Saint-Joseph sont également couvertes de bardeaux. Les autres villages de la commune sont aussi couverts en bois, plus présent en altitude (Peyresq, Ondres, La Colle).

Autres éléments d’architecture édilitaire et civile :

Sur une maison de la Grand'rue, se trouve un cadran solaire daté de 1741, portant l’inscription pense à toute heure à ton éternelle demeure[93]. Sur la place principale, deux cadrans solaires similaires, au décor à colonnes, datent de 1815 : l’un porte la légende « Mortels, vos plaisirs sans nombre se perdent avec mon ombre »[94] ; l’autre, restauré en 1990, porte la légende « Gnomoni umbra horis croesi horas aequat egeni » (en latin l’ombre du gnomon donne des heures égales aux riches et aux pauvres) (: photographie) ; le cadran de la rue du Subret, daté de 1818, est en très mauvais état[95] (: photographie) ;

Autres :

  • trois maisons du chef-lieu sont datées d’après leur linteau d’avant 1650 (dont la maison à la gorgone près de l'église), et trois autres du XVIIIe siècle[96] ;
  • 6 fontaines dont 2 accompagnées d’un lavoir et 1 lavoir seul, au chef-lieu, fontaine lavoir à Ondres, Peyresq et La Colle, abreuvoir à Ondres, La Colle et Peyresq ;
  • anciennes fabriques (scieries, draperies à Thorame) aujourd’hui entièrement ruinés et moulins hydraulique fermés au XIXe ou au XXe siècle, deux à Ondres : un pour l'huile de noix, l'autre pour la farine, ancien Moulin du Ray à Peyresq ;
  • à La Colle-Saint-Michel, l’ancien hôtel Balp a une porte à arc surbaissé, typique de l’art gothique du XVIe siècle[97] ;
  • villages typiques d'altitude : Peyresq (la maison massive de la placette, de la fin du XVe ou du début du suivant, est l’ancienne maison seigneuriale[98]) et Ondres.

Sites naturels

  • Haute vallée du Verdon et nombreux torrents affluents.
  • Territoires boisés.
  • Source de Fontgaillarde avec grotte.
  • Gorges de Saint-Pierre (partagées avec la commune de Beauvezer) (photographie).
  • Lac artificiel des Sagnes (photographie).
  • Faune et flore (végétation et insectes rares sur Peyresq, vipère d'Orsini, espèce protégée, animaux d'altitude : chamois, chevreuils…)
  • Site pittoresque du village de La Colle-Saint-Michel, sur une arête séparant les vallées du Verdon et de la Vaïre.
  • Source de la Vaïre à Peyresq.
  • Sites et panoramas de haute montagne.

Sports et loisirs de plein air

Sports aquatiques :

  • Descente du Verdon
  • Canyoning (sur le Riou d'Ondres)

Associations locales

La commune compte de nombreuses associations. Sur Thorame :

  • l'Association du syndicat libre de Serpégier : elle relève de la loi du 21 juin 1865. Elle regroupe les ayants droit indivis d’un rachat de plusieurs parcelles du bois de la montagne de Serpégier par les habitants de Thorame-Haute en 1793. Elle a pour but d’assurer la surveillance et la réalisation dans les meilleures conditions possibles l’assiette et le martelage des coupes, la rente des produits forestiers et d’employer le produit des coupes à des utilités collectives de la commune. Il s'agit en quelque sorte de "subventions". L’origine de cette organisation est un procès opposant les habitants à leur créancier au XVIIIe siècle.
  • l'Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute, elle a pour but de promouvoir toute activité propre à préserver et entretenir le site, l’architecture populaire et les traditions de Thorame-Haute.
  • la saint Hubert thoramienne, société de chasse crée en aout 1925.
  • AEP du Haut Verdon, association d'éducation populaire, elle est aussi l'éditrice du bimestriel « Echos Locaux ».

Les villages et hameaux :

  • Les amis de La Colle-Saint-Michel.
  • Village d'Ondres.
  • Pro Peyresq ASBL[99].
  • ASBL Nicolas-Claude Fabri de Peiresc qui se définit comme l'Association européenne pour la culture et l'humanisme artistique et scientifique [11].

Personnalités liées à la commune

Religieux :

  • Abbé Juvénal Pellissier[100], né à Allos le 1er janvier 1879, curé de Méailles et Peyresq en 1920, puis de Thorame-Haute, Peyresq et La Colle-Saint-Michel de 1925 à 1955, Chapelain de Notre-Dame de la Fleur. Il était très actif et a reconstruit seul la chapelle Notre Dame de la Fleur entre 1936 et 1945, c'est le neveu du chanoine Jean-Esprit Pellissier, curé d'Allos et historien de cette commune, son frère est également connu comme prêtre.
  • Abbé Raymond De Caluwé, né à Lokeren (Belgique) le 4 novembre 1911, décédé le 4 avril 1998, ancien missionnaire, curé de Beauvezer et Thorame-Haute de 1955 à 1977, dernier Chapelain de Notre Dame de la Fleur. Prêtre d'origine belge à la personnalité atypique, il a participé à l'installation de la télévision pour le village avant l'arrivée du service public. Il était passionné d'informatique et d'électronique.
  • Pierre François de Pazery de Thorame et de ses deux neveux Joseph Thomas et Jules Honoré Cyprien, tous trois prêtres, issus du dernier seigneur du village, ils sont morts massacrés le 2 septembre 1793 aux Carmes à Paris durant la Révolution française.

Scientifiques et littéraires :

  • Lucienne Roubin (1924-1999). Ethnologue, historienne. Elle a travaillé au Centre national de la recherche scientifique en tant qu'ethnologue. Elle a laissé une littérature très riche. Localement elle est la fondatrice de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute.
  • Louise Navello-Sgaravizzi, habitante occasionnelle de Peyresq, historienne de l'Université de Nice.
  • Léon Richard[101], né à Aix-en-Provence en 1791, instituteur du village pendant 35 ans, puis au moins neuf ans à Ondres, homme lettré, il est l'auteur de diverses traductions latines et des Pièces fugitives. Ouvertement royaliste, il dénonce les idées socialistes et communistes naissantes.

Élus :

  • Gaston Roux, conseiller général du canton de Colmars dans les années 1950-1960.
  • Klébert Cortez, maire dans les années 1950-1960, il a contribué à la modernisation du village et à imposer des règles en matière de salubrité publique et d'hygiène.

Artistes :

  • Melchior Liboà, chanteur originaire du village (mélange de rock et chanson française.

Autres

  • Marion Raïsi est une championne de planche à voile originaire du village, (2008 : 1re championne de France FFV, 2e coupe de France de vitesse, 2007 : 3e championnat du monde de slalom)
  • Yves Roux, préside la Société Fraternelle des Alpins de Haute Provence à Paris, fondée en 1888

Voir aussi

Articles connexes

Sur les autres villages et sites de la commune :

Sur la vallée et le site :

Voir aussi la commune homonyme :

Autre :

Liens externes

Administrations publiques et statistiques officielles :

Localisation :

Carte historique :

Sur Ondres :

  • Site internet sur Ondres par ses habitants : [14]
  • une autre page sur le village : [15]

Autre :

Bibliographie

  • Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes, Félix Jaume, publié par l’Association syndicale libre de Serpégier, Juin 2001, et déposé aux Archives départementales (121 pages) accompagné de Annexes Documents et transcriptions (182 pages) ;
  • Notre Dame de la Fleur sa légende sa statue ses pèlerinages, Félix Jaume, publié par le Comité de gestion de Notre-Dame-de-la-Fleur (95 pages), également déposé aux Archives départementales.
  • Voir aussi au sujet d'Ondres : Un village de haute provence Ondres 1734-1789 Tome 1 (1989) La question du pont , (orthographe exacte de la couverture), produit par l'Association pour la sauvegarde du pont d'Ondres Haute vallée du Verdon (65 pages), disponible en ligne : [19].

Sources

Les informations historiques proviennent de Raymond Collier La vie en haute Provence de 1600 à 1850 (Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Digne, 1973), par exemple).

  • Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997

Notes

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  2. Thorame-Haute (04170) - Alpes-de-Haute-Provence - toutes-les-villes.com
  3. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, p 425
  4. Pays A3V, Carte, consultée le 24 mai 2008
  5. [1]
  6. http://www.alpes-haute-provence.com/hiver/535.htm
  7. Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 08/03/1999
  8. Un village de haute provence Ondres 1734-1789 Tome 1(1989) La question du pont, produit par l'Association pour la sauvegarde du pont d'Ondres, p.34.
  9. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 1188, p 57
  10. Féraud, Histoire, géographie, et statistique des Basses-Alpes, Digne, Vial, 1861, p 492
  11. Géographie des Basses Alpes, Adolphes Joannes, Hachette et Cie, 1900 p. 20, 6e édition
  12. référence,Histoire, Geographie, et Statistique du Département des Basses-Alpes. J. J. M. Féraud, 1861, Vial Imprimeur, libraire, Digne, p. 7
  13. G. Bérard, CAG 04, op. cit., p 482
  14. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 480
  15. Tisserand, Histoire civile et religieuse de Nice et du département, Marseille, Laffitte Reprints, 1973, réimpression de l'édition de 1862, tome I, p 21
  16. Histoire, Geographie, et Statistique du Département des Basses-Alpes. J. J. M. Féraud, 1861, Vial Imprimeur, libraire, Digne, p. 2 J. J. M. Féraud,
  17. citation rapportée de : [2]
  18. G. Bérard, CAG 04, op. cit., p 481
  19. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 38
  20. G. Bérard, CAG 04, op. cit., p 481
  21. G. Bérard, CAG 04, op. cit., p 482
  22. G. Bérard, CAG 04, op. cit., p 481
  23. De façon attestée entre 439 et 450 ; pas après 506, selon Géraldine Bérard, Carte archéologique, op. cit., p 480
  24. Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes p. 9
  25. Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes p. 9-10
  26. Une République médiévale
  27. Un ouvrage rare, Les oeuvres d'un Bas-Alpins, publié par un érudit local Auguste Testanière, donne une version différentes à la fin du XIXe siècle, il n'y est question ni de fleur, ni de Vierge.
  28. Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes p 10
  29. Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes p. 10 (d'après documents d'archives départementales :04 E219/10 et 2E 610)
  30. Joseph Marie Maurel, La peste de 1720 dans les Basses-Alpes, Digne, Imprimerie de Chaspoul, 1908. Disponible en ligne, chapitre 3 [3], consulté le 5 juin 2008
  31. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  32. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  33. Alphand, p 322
  34. Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
  35. [4] Inspiré de Chroniques du Pays de Thorame-Haute, Félix Jaume
  36. Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 119
  37. avant 1841, Mireille Mistral, op. cit., p 131
  38. Mireille Mistral, op. cit., p 141 et 145
  39. Mireille Mistral, op. cit., p 191
  40. Mireille Mistral, op. cit., p 150
  41. Le Haut Verdon Annales de Haute Provence n° 306 2e trimestre 1988 par la Société scientifique et littéraire de Haute de Provence, p. 84 et suivantes).
  42. Olivier Joseph, L’Éboulement de la gare de Thorame-Haute, Avril 1909, Éditions Olivier Joseph, ISBN 2-911378-23-7, p 12
  43. Les gendarmes Daumas, Stener, Brac et le brigadier Beal.
  44. a  et b Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
  45. Le Haut Verdon Annales de Haute Provence n° 306 2e trimestre 1988 par la Société scientifique et littéraire de Haute de Provence, p. 187
  46. Dictionnaire Provencal-Français ou dictionnaire de la langue d’Oc ancienne et moderne, Repos éditeur, Digne, 1846-1847)
  47. Signe "officier public", puis ou "agent municipal", plusieurs personnes signent les registres sous ces appellations, comme un Alexeandre Roux
  48. En qualité de maire provisoire, avant cette date les actes de mariages sont signé "Billon secrétaire", pour le président
  49. Suspendu par arrêté préfectoral, soupçonné de malversations
  50. entre mai et septembre
  51. entre juillet et novembre
  52. entre janvier et mars
  53. entre août et décembre
  54. entre mars et juin.
  55. Site de la préfecture des AHP
  56. interieur.gouv.fr
  57. aspic.interieur.gouv.fr
  58. aspic.interieur.gouv.fr
  59. http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=37529
  60. INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 12 janvier 2009
  61. EHESS, notice communale du site Cassini
  62. Thorame-Haute sur le site de l'INSEE
  63. Chemins de Fer de Provence - Historique de la ligne
  64. Train des pignes : l’échappée belle
  65. Raymond Collier, op. cit., p 178
  66. Raymond Collier, op. cit., p 487
  67. Raymond Collier, op. cit., p 514
  68. Arrêté du 7 septembre 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  69. Arrêté du 7 septembre 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  70. Arrêté du 7 septembre 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  71. Arrêté du 25 mars 1956, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  72. Arrêté du 13 juin 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  73. Raymond Collier, op. cit., p 117
  74. Arrêté du 15 octobre 1971, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  75. Raymond Collier, Ibid
  76. Raymond Collier, op. cit., p 558
  77. Arrêté du 30 décembre 1991, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  78. Arrêté du 30 décembre 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  79. Raymond Collier, op. cit., p 392
  80. Raymond Collier, op. cit., p 392
  81. Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes
  82. Arrêté du 30 décembre 1988, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  83. Haute-Provence..., op. cit., p 311 et 315
  84. Raymond Collier, op. cit., p 422
  85. Structurae, Pont d’Ondres, version du 25 octobre 2007, en ligne [5], consultée le 9 décembre 2008
  86. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Modèle:D'une rive à l'autre p 122. Les Monuments historiques le datent du XVIe siècle, par erreur.
  87. Arrêté du 25 mars 1977, notice de la Base Mérimée, consultée le 27 août 2008
  88. Guy Barruol, ibid.
  89. Structurae, Viaduc de la Condamine, version du 15 mai 2005, [6], consultée le 9 décembre 2008
  90. Structurae, Viaduc de la Condamine, version du 15 mai 2005, [7], consultée le 9 décembre 2008
  91. Comité départemental de l'environnement des Alpes-de-Haute-Provence, Construire et restaurer dans les Alpes-de-Haute-Provence : Zone alpine, tome 2, 1975, p 4
  92. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 345
  93. Raymond Collier, op. cit., p 448
  94. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4, p 93
  95. Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 94
  96. Raymond Collier, op. cit., p 369
  97. Raymond Collier, op. cit., p 359
  98. Raymond Collier, op. cit., p 358
  99. Site de l'association.
  100. http://www.media-chamatte.com/article-32369833.html
  101. Quelques uns de ses écrits : Diverses pièces fugitives, Richard, instituteur primaire, de Thorame, Repos éditeur, imprimeur, libraire ; Digne, 1854. Parution en 1851 de traduction de Virgiles, Bucoliques, dans le Glaneur (n° 37). 1828 : traduction des Eglogues de Virgile. Odes d’Horace en 1829 (publié chez Repos à Digne.
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