Nationalisme savoyard

Nationalisme savoyard
Histoire de la Savoie
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Le nationalisme savoyard caractérise divers mouvements politiques et culturels ayant pour but la reconnaissance d’un particularisme culturel à la Savoie, parfois une autonomie locale, voire l’indépendance politique de son territoire (qui correspond à l’ancien Duché de Savoie), c’est-à-dire aujourd’hui aux deux départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie.

Ce nationalisme savoyard a débuté au XIXe siècle en réaction au projet d'unification de la péninsule italienne (le Risorgimento) porté par la maison de Savoie, originaire du duché ; il s'est appuyé notamment sur la langue française, parlée par les élites du nouvel état au sein d'un ensemble majoritairement italien. Ce mouvement atteint son paroxysme lors des débats précédant l’annexion de la Savoie à la France, suite au Traité de Turin en 1860, où les Savoyards se divisent sur leur avenir politique, entre le maintien auprès de la maison de Savoie, l’union à la France, voire l'union à la Suisse voisine, et plus rarement des projets d'indépendance du duché.

Bien que ces revendications aient presque disparu dans le cadre impérial puis républicain français, celles-ci trouvent un nouvel essor au cours des années 1960, quelque temps après les célébrations du centenaire de l’Annexion, avec un apogée lors des débats sur la régionalisation de 1972.

Le mouvement nationaliste (ou régionaliste) savoyard n'a jamais eu d'impact électoral conséquent depuis l'Annexion de la Savoie à la France ni de personnalité emblématique pour l'incarner, mais s'est redynamisé dans la deuxième moitié des années 1990, avec le premier mouvement indépendantiste savoyard, « désannexionniste », puis la défense d'un projet régionaliste.

Sommaire

La question de l'identité

« C'est ce que j'appelle le paradoxe savoyard, explique Paul Guichonnet. Cette Savoie n'a pas d'identité linguistique. On y a très vite parlé le français - même les prêtres catéchisent en français - on émigre bientôt en masse à Paris, et pourtant, malgré les coups de boutoir, cette dynastie va survivre longtemps avant que l'Histoire coïncide avec la société. À la tête d'un Etat tampon entre deux grandes puissances (la France et l'Empire germanique), la belliqueuse famille de Savoie a, il est vrai, toujours pratiqué une politique de bascule astucieuse. Saint-Simon, qui détestait la Savoie, aimait d'ailleurs à dire: « Monsieur de Savoie ne finit jamais la guerre dans le camp où il l'a commencée. »

— Article de Marianne Payot, La Savoie, une inconnue au sommet[1]

Avant 1860, le nationalisme savoyard repose sur des critères de revendication légitimes, notamment l’usage de la langue française dans un Etat dans lequel l’italien domine[Note 1] ou le droit à une certaine autonomie locale au sein du Royaume. Mais dans la seconde partie du XIXe siècle la Savoie connaît de nombreux bouleversements tant politiques avec l’Annexion à la France en 1860, que démographiques avec les grandes migrations et enfin culturels avec la fin de la distinction par la langue ou l'émergence d'une bourgeoisie industrielle. L'économie agraire est complétée par un développement industriel (grâce à l’hydroélectricité) et les prémices du tourisme, avec un impact majeur sur cette identité traditionnelle d’un pays de montagne.

La Savoie, après avoir été une terre d’émigration au XIXe siècle, perdant un peu plus de 10 % de sa population, est aujourd'hui une terre d'accueil ; on estime que plus de 40 % du million de Savoyards sont nés hors des départements (1999)[1]Dans ces conditions, la définition et la promotion d'une identité locale semblent difficiles aujourd’hui pour la plupart des observateurs de la région, Christian Sorrel constate même que « certains s'y épuisent »[2], car elle doit se réinventer.

« Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Si on le veut, si cela a un sens, si les Savoyards regardent dans le même sens (et non les uns vers Genève, les autres vers Lyon… et en tout cas aucun vers Grenoble !), l'unité de la Savoie n'est pas un patrimoine à sauvegarder, mais une réalité de demain à construire : une ambition. »

— Pierre Préau[Note 2]

Car la difficulté de la Savoie est celle-là : quelle est son unité ? Sociologiquement, les constantes de l'identité ducale de la Savoie (le franco-provençal, la religion catholique, son histoire ou la vie en montagne) se sont diluées ou relèvent de territoires géographiques plus vastes. Si Joseph de Maistre en son temps s’était ému de l’insupportable division de l’indivisible en 1814, aujourd’hui force est de constater que la Savoie est devenue les Pays de Savoie.

Et comme le souligne Pierre Préau, ces deux départements et les villes qui la composent ne montrent pas toujours une entente parfaite, et l’approche historique ci-dessous le confirmera. Ainsi, la capitale historique des ducs de Savoie, Chambéry, ne regarde pas toujours dans le même sens qu’Annecy[Note 3]. En effet, la première que l’on surnomme parfois la « Porte des Alpes »[3], se trouvant sur l’axe Paris-Rome, se tourne plus facilement vers Paris, tandis que la seconde a du mal à contrôler son territoire face à Genève, qui se trouve être la capitale économique de la région[2]. De plus, la configuration de la Savoie en grandes unités géographiques (les six provinces historiques)[4] remet en cause cette unité et soustrait en partie les grandes vallées intra-alpines de l'Arve, Arly, Isère, Arc, au contrôle des deux capitales. Ce compartimentage de la Savoie marque l’identité que l’on retrouve dans les sociétés mutualistes du XIXe siècle au sein des migrants savoyards et que Jacques Lovie définit ainsi : « Nul n’a peut-être plus de soucis d’être de son pays et de sa province que le Savoyard : appartenance au village, à la vallée, à un ensemble… »[5].

Le jugement de l’historien André Palluel-Guillard est quant à lui beaucoup plus sévère à propos de cette identité :

« À l'inverse des Suisses, qui se sont arrangés pour bâtir un mythe unique autour de la civilisation de la vache, les Savoyards ont, dans leur volonté d'être assimilés à la France, laissé se développer une imagerie faite de danses folkloriques, de paysages exceptionnels (...) (Elle est devenue) une espèce de ventre mou, sans langue, sans religion caractéristique et sans élite. »

— André Palluel-Guillard[Note 4]

Histoire du nationalisme savoyard

L'histoire du nationalisme savoyard peut être découpée en phases selon les objectifs poursuivis.

On distingue ainsi la période pré-Annexion où les Savoyards revendiquent une meilleure prise en compte des États de Savoie dans le Royaume de Piémont-Sardaigne, puis une longue période d'intégration à la France sous l'Empire et la Troisième République. Ensuite, au cours des années 1960, des mouvements culturels défendant l'identité locale évoluent pour devenir des mouvements politiques avec l'objectif de mettre en place une région Savoie, mais ce mouvement s'essouffle avec la décentralisation. Mais à partir des années 1990, un nouveau courant émerge avec pour certains l'objectif d'une souveraineté de la Savoie, en résonance de la crise identitaire, pour d'autres une autonomie renforcée en parallèle des débats nationaux sur les institutions locales.

Nationalisme avant 1860

Le nationalisme savoyard se développe au XIXe siècle face à la politique italienne de la maison de Savoie. En effet, Charles-Albert de Sardaigne et ses successeurs entament le mouvement du risorgimento. Les hommes politiques savoyards sont plus ou moins résignés face à cette politique, comme le montre l'attitude du député Charles de Menthon d’Aviernoz ci-après. Le développement du particularisme savoyard repose principalement sur le refus de la politique italienne, considéré comme un détachement de la famille de Savoie pour son berceau historique. Les Savoyards prennent donc appui sur tout ce qui peut les opposer aux habitants de la péninsule, la langue, la politique, la religion, les valeurs… Autant de marqueurs identitaires qui se sont développées dans un milieu montagnard marqué par les guerres du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, avec une tradition d'autonomie, et un sentiment d'appartenance avant tout à la paroisse ou à la province[6].

L'historien Christian Sorrel les résume ainsi : « (Les Savoyards) ont tourné le dos à ce qu’ils considéraient comme aventureux. Ils ont opté pour la paix sociale, l'attachement aux valeurs patrimoniales des savoirs et savoir-faire, l'effort dans le durable, le travail à long terme, le respect de leur pays à la fois naturel et identitaire, la communauté, la vallée ou encore la Savoie[2] »

Déjà au début du XIXe siècle, la question de l'unité du duché fait partie des revendications. Ainsi, suite à la fin de l'Empire en 1814[Note 5], le Traité de Paris prévoit le retour de la partie alpine du duché à la maison de Savoie, l'autre restant en France sous le nom de département du Mont-Blanc, puis le second traité de Paris de 1815 unit de nouveau la Savoie.

Un écart grandissant entre la Savoie et la future Italie

Les Savoyards ont l'impression qu'ils sont donc des sujets de second plan dans ce royaume qui souhaite la réunification de la péninsule, une minorité traitée différemment des autres sujets du royaume, non-francophones (sauf les Valdôtains) et concernés par l'unification italienne. Cette rancœur se traduit alors par la critique de la gestion du duché de Savoie. Là où les Savoyards voudraient rester maîtres chez eux, les fonctionnaires provenant d'outre-Alpes étaient alors les plus nombreux[Note 6]. L'historien Robert Avezou recense quant à lui une vingtaine de réclamations au Parlement de Turin concernant le duché, faites par les soixante-dix-neuf députés savoyards[Note 7] : évolution des pouvoirs régionaux (1850), développement économique (1850-58), redistribution des emplois publics en faveur des Savoyards, places réservées aux Savoisiens dans la brigade de Savoie en raison de la langue (1852)[7]. Ils forment ainsi un « bloc » contre la politique du risorgimento[8],[9].

Le général Charles de Menthon d’Aviernoz, opposant à une éventuelle union à la France illustre ainsi cette tendance à l'indifférence pour la politique du risorgimento, dans un discours devant le Parlement du 3 mars 1852 : « (...) Au reste, lorsque le roi a donné le Statut, je n'ai ni approuvé ni désapprouvé : j'ai accepté. Il a donné le Statut à ses États : Je ne l'ai pas demandé mais je l'ai accepté (...). Pour moi, la Savoie a deux frontières, d'un côté la France, de l'autre les Alpes. (...) je dirai toujours que je ne suis ni italien, ni français, mais que je suis Savoyard de la Savoie unie au Piémont. Voilà ma profession de foi (...). Quant à vous (en s'adressant à ses collègues) soyez Français, soyez Italiens, soyez libéraux, soyez modérés, soyez tout ce que vous voudrez. Moi je suis Savoyard, voilà tout[10]! » Son discours faisait suite aux attaques des députés piémontais face à l'émergence d'un parti séparatiste, pro-français. Lors de son élocution, il est d'ailleurs raillé par ses collègues piémontais.

Par ailleurs, ce nationalisme trouve aussi un véritable écho culturel avec le regain pour les sociétés savantes locales savoyardes qui s'évertuent à défendre l'identité culturelle et historique du duché. En effet, avec le sentiment que la maison de Savoie s’éloigne de son berceau, un abandon, les élites savoyardes se réfugient dans l’étude et la défense de la culture de leur petite patrie.

Ces crispations se renforcent au début de l'année 1860, lorsque Victor-Emmanuel II de Savoie, roi de Sardaigne et duc de Savoie, s'associe à Napoléon III, Empereur des Français pour cette politique d’unification. Le nationalisme savoyard atteint son apogée dès lors dans le cadre des discussions préalables au traité de Turin et de la question savoyarde et niçoise dans les tractations entre la France et le royaume de Piémont Sardaigne[Note 8].

Inquiétudes sur un rattachement

Tandis que le royaume de Sardaigne s'ouvre aux idées libérales, les Savoyards s'ancrent dans une attitude conservatrice, sous l'influence du clergé. Les réformes de Charles-Albert de Sardaigne[Note 9] permettent aux Savoyards de mettre en avant leurs antagonismes. Après la révolution de 1848 qui génère en Savoie des inquiétudes dans la bourgeoisie, la première guerre d'indépendance italienne ne passionne pas les Savoyards. Toutefois, le bruit d'une annexion future à la France voisine se diffuse auprès des populations.

Dans ce contexte, le chanoine Antoine Martinet écrit un pamphlet indépendantiste : « Que doit faire la Savoie ? »[Note 10]. Envisageant la possibilité d'une cession de la Savoie à la France, il écrit que « si par malheur cette éventualité venait à se réaliser », il fallait dès a présent examiner les solutions à adopter. Il poursuit : « j'aurai du moins cherché à prémunir mes concitoyens contre deux ignominies dont la seule pensée me fait horreur: l'ignominie d'une vente préparée par quelques traîtres, favorisée par la peur du grand nombre, consommée par un vote lâchement hypocrite. L'autre ignominie, non moins intolérable, serait un partage qui imposerait à notre nation la fin d'un troupeau de bétail ». Dans son Histoire de Moûtiers, Jean-Paul Bergeri[Note 11] interprète différemment le texte : « La Savoie est donc un peuple mais un peuple bien petit dans le concert des nations. Comment pourra-t-elle défendre son autonomie, c'est-à-dire son absolue indépendance ? Martinet va alors envisager l'hypothèse d'une Savoie indépendante mais alliée à une autre puissance qui puisse l'aider à se défendre. C'est vers la France que notre auteur va alors se tourner. »[11]. Cependant, Martinet indique que la Savoie « par (son) industrie, (son) commerce, (sa) langue, ne suivons-nous pas la pente de nos eaux ? », à savoir la France[11]. C'est d'ailleurs la même idée que le député et poète tarin Antoine Jacquemoud expose en 1848 dans un hymne qui deviendra par la suite l'aphorisme des pro-annexionnistes :

« Ah ! Cette sœur qui nous est chère
De tous nos vœux nous l'appelons.
Nos cœurs vont où va notre Isère
Et le penchant de nos vallons[12] »

Cette maxime réapparaîtra, en effet, lors des débats de l'annexion de la Savoie à la France entre 1859-1860, sous la forme « Nos cœurs vont là où coulent nos rivières »[3]. L'identité savoyarde ne pouvant pas s'intégrer au nouveau royaume d'Italie, reste le rattachement.

A contrario le futur ministre Albert Blanc, anti-annexionniste, publie en 1859 un pamphlet intitulé La Savoie et la monarchie constitutionnelle dans lequel il indique que « Les Savoisiens qui se remuent cherchent la République ou l'Empire, mais non pas la France. » (p.55). La Savoie refusant dans l’Empire, cette centralisation française car « elle s'engloutirait comme une goutte d'eau dans la mer »[13]. Désormais, s'opposeront les pro- et les anti-annexionnistes.

Nationalisme de 1860 à 1960

L'entrée dans la maison France impériale s'est faite avec un plébiscite quasi-unanime, bien que les conditions de son déroulement sont quelque peu critiquées[Note 12]. Les Savoyards obtiennent des avantages certains : la Grande zone franche ; l'attribution du nom « Savoie » aux deux nouveaux départements ; le maintien de la Cour d'appel de Chambéry et des diocèses de Moûtiers-Tarentaise et de Saint-Jean-de-Maurienne. Cependant, les Savoyards déchantent rapidement, mais sans toutefois remettre en cause le plébiscite[Note 13].

La fin du Second Empire est une période marquée par des critiques portées aux événements de 1860. L'idée de décentralisation était partagée par les différents élus locaux. La chute de Thiers en 1873 ne change rien. La nomination du savoyard Jules Philippe à la tête de la préfecture de Haute-Savoie en 1870 est très appréciée. Cependant, tombé en disgrâce, il est envoyé à Perpignan, d'où il démissionnera. Jacques Lovie cite le rapport du sous-préfet de Saint-Julien-en-Genevois en date du 8 juin 1874 : « Nous avons autour de nous une conspiration permanente contre tout ce qui est français. Les Savoyards se soutiennent... Tous s'entendent, du premier au dernier ; que le gouvernement le sache bien ; s'il veut venir à bout de ce pays, s'il veut l'assimiler, qu'il change les fonctionnaires savoyards, qu'il maintienne ceux des Français qui ont assez d'énergie pour résister »[14].
Le préfet Peloux qui succède à Philippe analyse ainsi la situation : « Nous ne pouvons pas espérer que le mobile des intérêts ne domine pas, dans ce département, le sentiment du patriotisme français. Le savoyard est avant tout autonome et son esprit éminemment prudent et calculateur sait fort bien discerner ce qui peut être utile et bon à la province, c'est là, et ce sera là le mobile de sa conduite politique. Comme j'avais l'honneur de le dire à votre prédécesseur l'attachement de ce pays à la France est en raison directe des avantages qu'il peut en tirer »[14].
Il mettra en place une épuration du personnel politique et de l'administration du département[15]. Les républicains savoyards qui craignaient le retour de la monarchie avaient momentanément envisagé une union à la Suisse, mais l'amendement Wallon (30 janvier 1875) et sa reconnaissance de la République ont désamorcé cette crise, puis la première guerre mondiale soude les Savoyards à la nation française.

Les Jeunesses fédéralistes savoyardes (JFS) sont considérés comme le premier mouvement régionaliste savoyard. Elles auraient été créées en 1925 par Paul Gay, étudiant en médecine à Lyon, originaire de Saint-Jeoire-en-Faucigny. Paul Gay mettait l'accent sur l'attachement au terroir, le patois, la religion et la France. Une publicité pour la Ligue des Jeunesses fédéralistes au dos de l'unique brochure imprimée laisse à penser que les JFS étaient affiliées au parti de Charles Maurras. Cependant son existence est éphémère car elles disparaissent l'année de sa création. Après l'abandon de ce projet, Paul Gay, ami de Ramuz se lance avec Jean Dunoyer, rejoints plus tard par Constant Rey-Millet, dans l'édition d'un cahier mensuel savoyard d'art et de littérature, Le Taudis (publication de 1925 à 1928), dans le premier numéro duquel il cite Paul Claudel : Celui qui fait de la politique chez nous, on lui noircit le nez avec le cul de la poêle[16].

Sous le régime de Vichy, le nationalisme se traduit par l’édition d’une revue la Revue de Savoie, mais dans le cadre du gouvernement en place. Cependant, le premier article de la Revue, par le Commandant Émile Gaillard, parle de l’existence d’une « région Savoie » reposant sur quatre critères : l’unité géographique, l’affirmation de l’histoire, l’économie autosuffisante et l’uniformité de la culture et l’« homogénéité de la population »[17]. Ces thèmes sont les mêmes qui sont repris aujourd’hui par les différents mouvements, hormis le critère de la population. Cette Revue sera éditée de 1941 au lendemain de la guerre, puis changera de nom pour devenir les Cahiers de Savoie jusqu’en 1947. Après une période de silence, celle-ci réapparaît en 1954 avec un ton plus régionaliste :

« Serions nous assez naïfs de penser que le régionalisme porte en lui les vertus efficaces d'une panacée ? La centralisation dont notre pays, depuis plusieurs siècles, est tout à la fois le bénéficiaire et la victime (...). Pourquoi d'ailleurs discuter régionalisme ? Il nous suffit que la région existe dans les faits et dans la nature des choses. »

— Préface, p. 3-4[18].

La revue s’éteindra avec un numéro spécial à l’occasion du Centenaire de l’Annexion[19].

Nationalisme dans les années 1960

À partir des années 1960, le nationalisme savoyard change de forme : « Beaucoup d'historiens font le constat pour la Savoie et ses populations d'une rupture majeure seulement dans les années 1950, avec l'essor économique, le bouleversement social, le brassage démographique et culturel qui accompagne la fin du monde rural. »[20] Le nationalisme savoyard quitte la sphère culturelle où il était confiné pour se politiser, mais toujours autour d'une partie des élites locales. Cette évolution est à mettre en relation avec les célébrations du centenaire de l'Annexion, en 1960. Du 26 au 28 mars 1960, les maires de Savoie montent à Paris pour assister aux célébrations ; ils sont reçus par Michel Debré alors Premier ministre. Ce dernier, dans son discours, manque de tact en indiquant que la Savoie devrait remercier la France de l'avoir acceptée[2]...

Cinq années plus tard, le 29 septembre 1965 quelques notables locaux, l'ancien député du Chablais, le docteur Yves-Marie Sautier, l'écrivain chambérien Henry Planche, Guy Saultier et le directeur d'une coopérative agricole Paul Reboton[21],[22] fondent le Club des Savoyards de Savoie. Ce mouvement, très fermé, n'autorise l'adhésion qu'à ceux pouvant prouver une ascendance savoyarde remontant avant l'Annexion (soit sur cinq générations)[23]. Les buts du mouvement sont clairement définis dans l'appellation, ils se réunissent pour défendre la « personnalité savoyarde », tout en respectant l'appartenance au territoire national[Note 14], mais en défendant l'idée d'une France plutôt fédérale, reprenant le discours observé avant l'Annexion. D'ailleurs, ils reprennent aussi ce désir de devenir maître chez eux[24]. Ce réseau qui compte un petit millier de personnes est en lien avec les différentes sociétés savantes de Savoie, dans la mesure où ils défendent les mêmes intérêts, voire en sont membres comme l'abbé Marius Hudry, qui sera président du mouvement jusqu'en 1974[22], membre de l'Académie de Savoie et secrétaire perpétuel de l'Académie de la Val d'Isère[25]..

Des tensions internes entre les fondateurs et la délégation du Chablais, à propos de l'ouverture à de nouveaux adhérents, provoquent une scission avec la formation du Cercle de l'Annonciade en 1969, par Paul Reboton[26], qui regroupe une vieille garde élitiste[2],[22].

En 1968, Henri Dénarié, un ancien des Brigades internationales, avait fondé Savoie Libre et diffusé quelques tracts[27]. Très informel, il est cependant à l'origine de la mise en place de la fête nationale savoyarde le 19 février 1972[Note 15], de la proposition de pavoisement sur le fronton des mairies du drapeau de la Savoie en 1973, du nouvel usage du gentilé « savoisien » pour désigner les habitants de la Savoie ou encore du débat sur la caducité du Traité de Turin de 1860[26].

Ce mouvement Savoie Libre marque le passage du nationalisme savoyard du débat intellectuel à une revendication identitaire. Un autre mouvement, la Savoie européenne libre et fédérale (SELF), fondé par Pierre Ratinaud, apparaît quelques années plus tard[26].

Le Logo du MRS

Toutefois, à l’occasion de la discussion de la création des régions puis de la décentralisation, des Savoyards voient là l’opportunité de créer une unité politique, venant légitimer l’unité culturelle. En juillet 1972, les deux associations culturelles s’associent pour fonder le Mouvement Région Savoie (MRS) qui sert de réceptacle politique à la volonté de certains d’unir les deux départements de la Savoie. Le mouvement régionaliste est en marche. Parmi les impacts majeurs de la création du MRS, il faut retenir la mise en débat dans les deux hôtels départements de Savoie de la question de la création d’une région Savoie, distincte de la région Rhône-Alpes[28], une pétition en faveur de la création d'une région qui réunit plus de Jean-Paul100 000 signatures[29]. Le projet de région échoue car les conseillers généraux du département de la Savoie refusent cette union, mais les deux conseils généraux de Savoie décident cependant de créer une structure interdépartementale, l’Entente régionale de Savoie, en 1983[30], afin de gérer des dossiers communs : Université de Savoie, Orchestre des Pays de Savoie, les guides du patrimoine, la Maison de Savoie à Paris[28]… Toutefois, le mouvement s’essouffle malgré des participations à diverses élections, notamment régionales et européennes[28].

Le 19 février 1986, Paul Reboton, du Cercle de l'Annonciade, Henri Dénarié, de Savoie Libre, et Pierre Ratinaud, du SELF, se réunissent pour créer le Conseil consultatif des États de Savoie, évoluant en 1997 en Conseil constitutionnel pour les États de Savoie[26]. Ces différents mouvements, exception faite de l'Annonciade, disparaîtront avec la création de la Ligue savoisienne. Par ailleurs, la même année, un Mouvement Savoie, fondé par Maurice Martinet, un ancien du MRS[26] et du Front national[31], voit le jour avec un slogan « Savoyards d'abord, Français toujours », et présente des candidats lors de différentes élections[26]. Après l'échec des revendications décentralisatrices, la revendication identitaire et culturelle est devenue un combat politique.

Michel Barnier, ancien sympathisant du MRS, député de la Savoie et président du Conseil général de la Savoie, dans une proposition de réduction du nombre de département en France, souhaite, en 1989, l'union des deux départements savoyards en un « superdépartement »[32]. Le président du Conseil général de la Haute-Savoie, Bernard Pellarin, oppose une fin de non recevoir, rappelant que son département est plus lié dans son activité économique à la région genevoise qu'à la partie sud de l'ancien duché[33].

Nationalisme depuis les années 1990

Quelques années après les Jeux Olympique d’Albertville, la question sur l'avenir de la Savoie continue de motiver les différents mouvements. Le 4 juin 1994, les Savoyards de Savoie, le MRS et le Centre de la Culture savoyarde se réunissent à Albertville autour d'un forum intitulé « Quel avenir pour la Savoie en Europe ? », placé sous la pensée de Denis de Rougemont[34] (Voir la publication des actes ci-dessous).

Dans ce contexte, Jean de Pingon, trouvant le MRS trop fébrile, quitte ce mouvement. Il rédige alors des articles dans Le Faucigny et Présence savoisienne, l'organe de l'Annonciade, sur l'avenir de la Savoie qui ne peut que redevenir un « État souverain »[35]. Un appel de Jean de Pingon, paru en 1994 dans Le Faucigny, est à l'origine d'un nouveau mouvement, la Ligue savoisienne[36],[2]. Basant son discours sur le non-respect du Traité de Turin, une certaine réitération historique, une argumentation économique (la Savoie aurait les moyens de vivre sans la France), le tout dans une perspective légaliste (refus de la violence), la Ligue savoisienne s’impose rapidement sur les autres mouvements nationalistes avec son idée d’une Savoie souveraine et indépendante. Elle s'officialise en 1996 et tient son premier congrès le 26 mai 1996[37] à Albertville. Elle investit d’ailleurs de façon officielle le champ politique, en participant en 1998 aux élections régionales et cantonales[37]. Cette date marque l’apogée du mouvement avec l’obtention d’un siège au Conseil régional de Rhône-Alpes, occupé par Patrice Abeille pour la Haute-Savoie[Note 16]. Sa voix sera d'ailleurs déterminante pour la construction d'une majorité[38].

Mais l'institutionnalisation du mouvement, quelques dérives vers un nationalisme ethnique et la reconnaissance dans le champ politique savoyard d'un régionalisme atténué à travers l'Assemblée des Pays de Savoie a entraîné des scissions et notamment la création de mouvements de faible ampleur dont le Rassemblement des Savoisiens (qui présente des candidats aux législatives de 1997) et la Confédération savoisienne, toute aussi discrète mais au discours plus radical que la Ligue[39]. On remarque que le nombre d'associations culturelles, historiques ou patoisantes (défense de la langue franco-provençale), ou locales augmentent depuis la création de la Ligue savoisienne.

Dans les années 2000, les discours régionalistes et indépendantistes connaissent un net reflux dans le paysage politique local. Quelques personnes ont rejoint le Parti fédéraliste. L’idée d’une région Savoie a bénéficié de la brève poussée de ce mouvement indépendantiste et a relancé le débat auprès des instances politiques savoyardes. Conseillers régionaux ou parlementaires ont parfois intégré cette demande dans leurs discours. Un comité La Région Savoie, j’y crois ! (1998) rassemble l’ensemble de ses partisans. La question d'un statut politique pour les Pays de Savoie est un thème politique pour les élus lors des élections, comme l'ancien ministre Hervé Gaymard, ancien membre du MRS, se prononçant pour un Conseil des Pays de Savoie qui fusionnerait les départements et aurait toutes les compétences d'une région. Il a fait de ce projet l'une de ses trois priorités pour la Savoie lors de la campagne des législatives de juin 2007[40],[41].

Une des conséquences de ce régionalisme teinté de séparatisme est l'évolution de l'Entente régionale de Savoie en Assemblée des Pays de Savoie le 14 février 2001, à Tamié[42],[43]. C'est un cas unique en France de coopération interdépartementale aussi poussée.

L'union électorale entre la Ligue savoisienne et le MRS, qui fut officialisée en 2007 avec la création du mouvement Savoie Europe Liberté[Note 17], a pris fin en au mois de novembre 2009, le MRS ayant à une large majorité décidé de renouer avec sa volonté autonomiste en s'alliant avec Europe Ecologie.

L'association « La Région Savoie, j’y crois ! » est un mouvement plutôt autonomiste que nationaliste, qui « a été fondée en 1998 dans la foulée du dépôt de la proposition de loi déposée par deux députés, Michel Bouvard (UMP) et Bernard Bosson (UDF), visant à créer une région Savoie, composée des départements de la Savoie et de la Haute-Savoie[44] », ainsi que le livre de Claude Barbier et Benoît Bro, Région Savoie, Pourquoi - Comment. L'association avait édité un Livre blanc pour la création d'une Région Savoie[45]. Noël Communod, après un bref passage par la Ligue savoisienne[Note 18], intègre le Comité « Région Savoie, j'y crois », dont il deviendra le président, fonde en avril 2006 le Parti fédéraliste et régionaliste de Savoie (PFRS) affilié au Parti fédéraliste, rédige un certain nombre d'ouvrages sur la question (voir infra). Il quitte son poste de secrétaire général du PFRS en août 2008, pour devenir membre du Modem Savoie, dont il sera vice-président départemental. Il devient président du MRS en janvier 2010, puis, lors des élections régionales, sera candidat sur la liste Europe Écologie[46]. Il est élu Conseiller régional Rhône-Alpes.

La tendance helvétique

Parmi les différentes questions que se posent les acteurs à propos de l'avenir pour la Savoie, celle d'une éventuelle union avec la confédération helvétique voisine semble revenir de temps à autre.

Déjà, lors des débats sur l'Annexion en 1859-60, cette éventualité avait été envisagée par quelques individus dans des villages de la partie nord du duché de Savoie. Une pétition a même été lancée à cette occasion rassemblant plus de 13 000 signatures[Note 19].

En septembre 2008, la question est relancée avec un sondage polémique, commandé par le Mouvement Franche-Comté de Jean-Philippe Allenbach, sur le rattachement de la Franche-Comté et de la Savoie à la confédération helvétique. Celui-ci indique que si la Savoie quittait la France, « 43,7 % des Suisses seraient plutôt favorables à un rattachement (...), contre 37,59 % d'opposants. Si l'on ne prend en compte que la Suisse romande, ce taux monte même à 55,9 % d'opinions favorables contre 28,4 % d'opinions négatives »[47],[48]. Les Savoisiens de la Ligue se disent intéressés par ce projet.

Notes et références

  • Notes
  1. Le français est en effet la langue de l’Etat civil du duché de Savoie depuis le XVe siècle, puis rendue officielle par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539.
  2. Pierre Préau (1929) est agrégé de géographie et politologue, professeur émérite de l'Université de Savoie.
  3. Au Moyen Âge, les comtés de Savoie et de Genève s’opposaient, jusqu’au rachat du second par le premier en 1401.
  4. André Palluel-Guillard, professeur honoraire de l'Université de Savoie. Citation extraite du bimensuel Alpes Magazines, dossier « Savoyards, qui êtes-vous ? », numéro 51 paru en mai-juin 1998. Dix ans plus tard, il reprend dans le numéro de L'Express pré-cité, le constat : « Une fois incorporée à la France, la Savoie a cessé d'exister en tant que telle, tout comme son élite - attitude classique du centre vis-à-vis des populations périphériques. Par exemple, l'un de mes anciens confrères historiens n'a jamais osé dire, à Paris, qu'il était professeur à l'université de Savoie, ici, à Chambéry. ». (op. cit.)
  5. Pour cette période, consultez les articles détaillés : Histoire de la Savoie de 1792 à 1815 et Histoire de la Savoie de 1815 à 1860.
  6. Pour Geneviève Dardel : "D'abord l'inégalité choquante des dignités et des emplois dans l'administration. Si la Savoie faisait maintenant partie intégrante du royaume de Piémont-Sardaigne, il aurait été juste que les Savoyards fussent utilisés au service de Sa Majesté dans la même proportion que les Italiens. Mais il n'en était rien. Pour quelques dizaines d'entre-eux à recevoir à l'est des Alpes, des charges et des titres - exactement 54 sur 2 726 fonctionnaires - il y avait vingt fois plus de Piémontais qui représentaient le roi à l'ouest - 1 423 italiens sur 1895 fonctionnaires", cité par Geneviève Dardel, Et la Savoie devint française..., Paris, Librairie Arthème Fayard, 1960, p. 41-42 .
    Pour Jacques Lovie : On compte « en 1851, 3 Savoisiens sur 630 employés des Ministère de la guerre, des travaux publics, de la Chambre des comptes, des intendances et hôpitaux militaires, on compte 3 Savoyards sur 630, 11 sur 204 pour les Ministères des Affaires étrangères, de la justice et de l'intérieur, 2 sur 215 dans le Ministère de l'instruction public et les quatre universités d'État ». Citation extraite de Claude Barbier, Benoît Bro, Et la Savoie devint française..., Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1960 (ISBN 978-2-88295-241-7), p. 28 . Les auteurs citent les informations extraites de Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française, Paris, Presses universitaires de France, 1963, p. 79-80 .
  7. Quelques-uns sont répertoriés dans la catégorie suivante : Catégorie:Député du duché de Savoie.
  8. Pour cette période, consultez les articles détaillés : Histoire de la Savoie de 1815 à 1860 et Annexion de la Savoie.
  9. Pour cette période, consultez l'Histoire de la Savoie de 1815 à 1860.
  10. "Que doit faire la Savoie ? Par un Savoisien" par le chanoine Antoine Martinet (2 juin 1802-1871), neveu de l'archevêque de Tarentaise, Antoine Martinet. Son pamphlet a été réédité en 2005 par les éditions Bénévent, (ISBN 2-7563-0058-6), Antoine Martinet, Que doit faire la Savoie ?, Carouge, A. Jaquemot /Imprimerie de la Voix Catholique, 1848 . Le chanoine Martinet qui désapprouvait une annexion à la Suisse, écrivait encore : « Dans le cas d'un délaissement de la part de l'Italie, la Savoie ne doit pas se dessaisir du droit inviolable qu'elle aurait à s'administrer, à se gouverner elle-même. Ce droit ne peut lui être enlevé ni par un traité non consenti par elle, ni par une force majeure qui ne ferait qu'en suspendre l'exercice. L'oppression durât-elle, ne ferait que renforcer le droit des victimes à briser leurs chaînes, le jour où le droit barbare de l'épée serait menacé par l'épée... ».
  11. Jean-Paul Bergeri (né en 1957) est président de l'Office du tourisme de Moûtiers.
  12. Pour cette période, consultez l'article Histoire de la Savoie de 1860 à 1914. L'un des ouvrages de référence reste la thèse de Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française, Paris, Presses universitaires de France, 1963 .
  13. Pour cette période, consultez la partie 1861-1871, des mécontentements sans remise en cause du plébiscite, de l'article Histoire de la Savoie de 1860 à 1914.
  14. Ainsi dans leur brochure, on trouve l'expression suivante : « nous nous sentons loyalement associés à eux ». H. Planche, op. cit.
  15. Cette date a été choisie en référence à l'érection du comté de Savoie en duché, le 14 février 1416. Voir l'article détaillé Histoire de la Savoie au Moyen Âge.
  16. La liste « Renaissance savoisienne », menée par Patrice Abeille en Haute-Savoie, obtiendra plus de 5 % des suffrages exprimés et donc un siège de conseiller régional pour sa tête de liste. Celle pour le département de la Savoie obtiendra un peu plus de 4 %.
  17. Les statuts ont été déposés en avril 2007 et les locaux ont été inaugurés le 24 novembre de cette même année, à Ugine Information sur le site du Journal Officiel.
  18. Article de Patrice Abeille, « Un nouveau nid pour le coucou savoyard », paru dans le journal de la LS, Le Savoisien, n°15, juin 2006. Noël Communod propose d'ailleurs au mouvement un « Projet de société pour une Savoie souveraine » d'une vingtaine de pages aux instances du mouvement le 2 juin 2002 dans lequel il propose un plan d'action au mouvement devant aboutir le 19 février 2004. Document consultable : [PDF] Projet de société.
  19. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenu par l’Angleterre. Chiffres tirés de Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, 1932, p. 98  et par Paul Guichonnet, Henri Baud, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France, Le Messager : Horvath, 1982, p. 163 .

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  • Références :
  1. a et b Article de Marianne Payot, La Savoie, une inconnue au sommet, paru dans l'édition du 29 août 2007 de L'Express.
  2. a, b, c, d, e et f Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images & récits, La Fontaine de Siloë, collection « Les Savoisiennes », 2006 (ISBN 978-2-84206-347-4 et 2-84206-347-3), p. 454-455 .
  3. a et b Thérèse Leguay, Jean-Pierre Leguay, La Savoie, Clermont-Ferrand, Editions de Borée, 2000 (ISBN 978-2-84494-030-8 et 2-84494-030-7), p. 20 .
  4. Les six provinces historiques composant la Savoie sont : la Savoie Propre ou appelée parfois Ducale ; la Maurienne (le véritable berceau de la famille de Savoie) ; la Tarentaise ; le Chablais ; le Genevois, et le Faucigny. Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, et spécialement celle des personnes qui y étant nées ou domiciliées, se sont distinguées par des actions dignes de mémoire, ou par leurs succès dans les lettres, les sciences et les arts, Puthod, 1807, chap. 3 tomes in-8°, p. 386 .
  5. Article de Jacques Lovie dans Christian Gras, Georges Livet, Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, PUF, 1977, p. 429 .
  6. Et la Savoie devint française !, interview de Jean Luquet, directeur du patrimoine au Conseil Général de Savoie (auteur du livre), parue dans Le Dauphiné libéré du 7 mars 2010 : « Les communautés de montagne en garderont une tradition d'autonomie, le sentiment qu'il vaut mieux gérer entre soi, dans l'assemblée des « chefs de feux » réunis dans l'église du chef-lieu. De multiples documents laissent penser que les Savoyards se définissaient d'abord par leur village, leur paroisse, puis par leur pays - "le mandement", soit l'équivalent de deux-trois cantons actuels. (Davantage que comme savoyard ».
  7. Claude Barbier, Benoît Bro, Et la Savoie devint française..., Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1960 (ISBN 978-2-88295-241-7), p. 28 . Les auteurs citent les informations extraites de Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française, Paris, Presses universitaires de France, 1963, p. 79-80 .
  8. Jean-Pierre Leguay (sous la dir.), t4 – La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Evreux, éd. Ouest France, 4 tomes, 1986 (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 112 .
  9. Claude Barbier, Benoît Bro, Et la Savoie devint française..., Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1960 (ISBN 978-2-88295-241-7), p. 27 .
  10. N. Battezzati & al., Storia del parlamento subalpino, iniziatore dell'unità italiana, Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1868, chap. Volume 3, p. 739-740 . Reprise en partie par André Palluel-Guillard & al., La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Ouest France Université, 1986 (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 109 .
  11. a et b Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé. Collection « Les Savoisiennes », 2007, poche (ISBN 978-2-84206-341-2 et 2-84206-341-4), p. 398-399 .
  12. Paul Guichonnet, Henri Baud, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France, Le Messager : Horvath, 1982 .
  13. Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française, Paris, Presses universitaires de France, 1963, p. 36 .
  14. a et b Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française, Paris, Presses universitaires de France, 1963, p. 569 .
  15. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie, Montmélian, Le La Fontaine de Siloë, coll. « Hier et aujourd'hui », 2007, 2e éd. (ISBN 978-2-84206-374-0 et 2842063740), p. 26 .
  16. Charles Journet, Jacques Maritain, Fondation du Cardinal Journet, Correspondance: 1920-1929 (Volume 1), Paris, Editions Saint-Augustin, 1996 (ISBN 978-2-8271-0683-7 et 2-82710-683-3), p. 575 .
  17. Citation p. 12-13, citée par l’article de Jacques Lovie dans Christian Gras, Georges Livet, Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, PUF, 1977, p. 594  et la thèse à l'EHESS de Roger Janover en 1978 sur « Le régionalisme savoyard ».
  18. Article de Jacques Lovie dans Christian Gras, Georges Livet, Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, PUF, 1977, p. 436 .
  19. Revue de Savoie, «  numéro spécial du Centenaire 1860-1960 », Paris, 1960, chap. n°1-2, 1er & 2e trimestre .
  20. Et la Savoie devint française !, interview de Jean Luquet, directeur du patrimoine au Conseil Général de Savoie (auteur du livre), parue dans Le Dauphiné libéré du 7 mars 2010.
  21. Article, Cahiers internationaux de sociologie, Presses universitaires de France, 1979, chap. 66-69, p. 68 .
  22. a, b et c Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2), p. 27-31 .
  23. L'ouvrage de Henry Planche reste l'un des témoignages internes les plus complets sur ce mouvement. Henry Planche, La Savoie à vrai dire et à franc parler, 1980 .
  24. Benoît Brassoud, « L'identité savoyarde :Défense ou recherche d'une identité ? », in, Cahiers Savoisiens de Géographie, Université de Savoie - CISM-LGUS, 2001, chap. 4/2001, p. 112 .
  25. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel (dir.), Yves-Marie Hilaire, La Savoie, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 8, 1996, 2003 (ISBN 978-2-7010-1330-5 et 2701013305), p. 239-240 .
  26. a, b, c, d, e et f Article de Nicolas Greslou, professeur agrégé d'Histoire, Chambéry, « La Ligue savoisienne », paru dans l'ouvrage Olivier Ihl (sous la dir), La Tentation populiste au coeur de l'Europe, Paris, La Découverte, Collection « Recherches », 2003 (ISBN 978-2-7071-3987-0 et 2-70713-987-4), p. 159-172 .
  27. Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2), p. 37-38 .
  28. a, b et c Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie. Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloë, 2007, 2e éd. (ISBN 978-2-84206-374-0 et 2842063740), p. 48 .
  29. Benoît Brassoud, « L'identité savoyarde :Défense ou recherche d'une identité ? », in, Cahiers Savoisiens de Géographie, Université de Savoie - CISM-LGUS, 2001, chap. 4/2001, p. 113 .
  30. Thérèse Leguay, Jean-Pierre Leguay, Emmanuel Cerisier, Histoire de la Savoie, Editions Jean-Paul Gisserot, 2005 (ISBN 978-2-87747-804-5 et 2877478041), p. 120 .
  31. Serge Dumont, Joseph Lorien, Karl Criton, Le système Le Pen, Editions EPO, 1985, p. 233, « Ancien conseiller municipal de Chambéry » .
  32. « Dans un entretien au "Monde Rhône-Alpes" M. Michel Barnier propose de réduire le nombre des départements  », paru dans l'édition du 14 septembre 1989 du Monde.
  33. Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2), p. 42 .
  34. Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2), p. 43-45 .
  35. Guillaume Bernard, Éric Duquenoy, Les forces politiques françaises : Genèse, environnement, recomposition ; Rapport Anteios, Paris, Presses universitaires de France, Collection « Major », 2007 (ISBN 978-2-13-056079-1 et 2-13056-079-2) (LCCN 2008437750), p. 363 .
  36. Pascal Delwit, Les partis régionalistes en Europe : des acteurs en développement ?, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, Collection « Sociologie politique », 2005 (ISBN 978-2-8004-1351-8 et 2-80041-351-4) (LCCN 2006382016), p. 78 .
  37. a et b Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie. Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloë, 2007, 2e éd. (ISBN 978-2-84206-374-0 et 2842063740), p. 50 .
  38. Article de Renaud Dely, « Patrice Abeille, le bourdon de Millon », paru dans l'édition du 5 janvier 1999 de Libération.
  39. Article de Bruno Vincens, « La surenchère nationale », paru dans l'édition du 2 août 2004 de l'Humanité, La surenchère nationaliste- l'Humanité .
  40. Document consultable sur [PDF] Hervé Gaymard, « Pour un Conseil des Pays de Savoie » sur http://www.gaymard-rolland-savoie.com. Mis en ligne le 10 novembre 2008, consulté le 5 mars 2010.
  41. Noël Communod, Face au déclin : le choix d'une France fédérale, démocratique, pluraliste, flexible, solidaire : un système centralisé, une société bloquée, des partis dépassés, Sainte-Hélène-du-Lac, Lulu.com/, 2006, poche (ISBN 978-2-9518358-5-6 et 2-95183-585-X), p. 53 .
  42. Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2), p. 64 .
  43. Erwan Chartier, Ronan Larvor, Malo Louarn, La France éclatée ? : enquête sur les mouvements régionalistes, autonomistes et indépendantistes en France, Barcelone, Coop Breizh, 2004 (ISBN 978-2-84346-203-0 et 2-84346-203-7) (LCCN 2004476475), p. 195 
  44. Historique de l'association sur son site : www.regionsavoie.com.
  45. Site de l'association, paru en 2003.
  46. Article «  », Le Dauphiné libéré, édition du 16 février 2010. Noël Communod est en quatrième position.
  47. Article "Quand les indépendantistes savoisiens lorgnent sur la Suisse...", édition du 17 septembre 2008 du Dauphiné libéré.
  48. Article "Les Suisses se disent prêts à adopter un bout de France" paru dans l'édition du 11 septembre 2008 dans la Tribune de Genève.

Ouvrages

Régionalisme :

  • Patrice Abeille, Renaissance savoisienne. Le Livre Blanc, Yens s, Cabédita, 1998 (ISBN 978-2-88295-218-9 et 2-88295-218-X) 
    Patrice Abeille est le secrétaire général de la Ligue savoisienne.
  • Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Yens, Editions Cabedita, Collection « Espace et horizon », 2003 (ISBN 978-2-88295-368-1 et 2-88295-368-2) 
  • Claude Barbier, Benoît Bro, Et la Savoie devint française..., Saint-Gingolph, Cabédita, Collection « Regard et Connaissance », 1960 (ISBN 978-2-88295-241-7), p. 28 
    Fondateurs du Comité Région Savoie, j'y crois !
  • Centre de la Culture Savoyarde de Conflans, Quel avenir pour la Savoie en Europe ? (Actes du Forum savoyard), Centre de la Culture Savoyarde de Conflans, 1994 
  • Comité Région Savoie, j'y crois !, Livre blanc pour la création de la Région Savoie, Mirno-Graphie, 2003 
  • Noël Communod :
    Président du Comité Région Savoie, j'y crois !, fondateur/secrétaire général Parti fédéraliste et régionaliste de Savoie (2006-2008), secrétaire national du Parti fédéraliste, président du Mouvement Région Savoie en 2010
    • 2002, Décentralisation : La région Savoie en 2004, c'est possible !, Mirno-Graphie, (ISBN 2-95183-581-7 et 9782951835818)
    • Ouvrage collectif coécrit notamment avec Michel Bouvard (député de Savoie), Claude Barbier, Jean Baud, 2003, Livre blanc pour la création d'une région Savoie.
    • 2005, Les germes d'une révolution régionale: Les leviers de l'autonomie régionale sont dans les mains des collectivités territoriales. Un exemple, celui des pays de Savoie, Mirno-Graphie, (ISBN 2-95183-582-5 et 9782951835825)
    • 2005 L'affaire Gaymard: ce qu'elle révèle, ce qu'elle réveille, Mirno-Graphie, (ISBN 2-95183-583-3 et 9782951835832)
    • 2006, Face au déclin : le choix d'une France fédérale, démocratique, pluraliste, flexible, solidaire : un système centralisé, une société bloquée, des partis dépassés, Mirno-Graphie, (ISBN 2-95183-585-X et 9782951835856)
  • Christophe Devouassoux, Richard Labevière, Duel au sommet. La montagne à l'épreuve de la démocratie, Paris, Syros Alternatives, 1992, p. 189 
  • Sylvain Milbach, L'éveil politique de la Savoie, 1848-1853 : conflits ordinaires et rivalités nouvelles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes , Collection « Histoire », 2008 (ISBN 978-2-7535-0697-8 et 2-75350-697-3) 
  • Mouvement Région Savoie, Livre Blanc et Rouge, Pour une Région Savoie, 1973, p. Brochure 
  • Jean de Pingon, Savoie française. L'histoire d'un pays annexé, Cabédita, Collection « Archives vivantes », 1996 (ISBN 978-2-88295-184-7 et 2-88295-184-1) 
    Jean de Pingon est le fondateur de la Ligue savoisienne.

Analyses :

  • Erwan Chartier, Ronan Larvor, Malo Louarn, La France éclatée ? : enquête sur les mouvements régionalistes, autonomistes et indépendantistes en France, Barcelone, Coop Breizh, 2004 (ISBN 978-2-84346-203-0 et 2-84346-203-7) (LCCN 2004476475), p. 348 
  • (en) Lieven de Winter, Margarita Gómez-Reino Cachafeiro (sous la dir.), Autonomist Parties in Europe. Identity Politics and the Revival of the Territorial Cleavage, Barcelone, Institut de Ciències Polítiques i Socials, 2006 (ISBN 978-84-608-0451-2 et 8-46080-451-8) (LCCN 2007354800), chap. Volume 2, p. 557 
  • Christian Gras, Georges Livet, Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, PUF, 1977, p. 594 
  • Olivier Ihl (sous la dir), La Tentation populiste au coeur de l'Europe, Paris, La Découverte, Collection « Recherches », 2003 (ISBN 978-2-7071-3987-0 et 2-70713-987-4), p. 313 
    Actes du Colloque International de Grenoble, "La tentation populiste : un phénomène politique et ses manifestations dans l'arc alpin", Université de Grenoble, 27-29 septembre 2001.

Voir aussi

Articles connexes

Types de revendication :

À propos de l'identité en Savoie :

Voir aussi, pour une proximité historique et culturelle :



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