Nazisme

Nazisme
Logo emblématique du nazisme, la croix gammée.

Le nazisme, ou national-socialisme (en allemand : Nationalsozialismus), est une idéologie politique du NSDAP, parti politique fondé en Allemagne en 1920, et dirigé par Adolf Hitler[1],[2],[3],[4]. Le nazisme est le seul type de fascisme incorporant à la fois racisme biologique et antisémitisme[5]. Cette vision du monde divisait hiérarchiquement l'espèce humaine en races, hiérarchie au sommet de laquelle se situait la « race aryenne ». Par extension, le terme nazisme désigne le régime politique inspiré de cette idéologie, dirigé par Adolf Hitler de 1933 à 1945 et connu sous les noms de Troisième Reich et d' « Allemagne nazie ».

En tant que sujet de science politique, la définition du nazisme divise les historiens[réf. nécessaire]. En particulier, reste ouverte la question de savoir si le nazisme ne fut que l'une des formes du fascisme ou, parce qu'ayant fait du racisme une doctrine d'État, le nazisme doit être considéré comme un phénomène historique unique. En effet, l'antisémitisme officiel du régime nazi, dès 1933, l'élimination des handicapés et la persécution des opposants, des homosexuels, des Gitans, etc. se concrétisèrent par l'installation, dès 1933, des premiers camps de concentration en Allemagne. Cette politique ne fit que s'amplifier jusqu'à 1945. Ainsi, plus de dix millions de personnes périrent dans les camps de concentration et d'extermination nazis, dont une majorité de Juifs (voir Shoah).

Sommaire

Présentation

Membres de la SA, de la SS et de la NSKK, lors du congrès du parti nazi, à Nuremberg en 1935.

L'acronyme « nazisme » est la contraction de « national-socialisme » (Nationalsozialismus en allemand). En effet, le « national-socialisme » se veut distinct du « socialisme international », c'est-à-dire des mouvements socialistes internationalistes, d'inspiration marxiste ou non, tels que l'Internationale socialiste ou l'Internationale communiste, dont la vocation « antipatriotique » était à l'opposé du nationalisme pangermaniste hitlérien. L'idéologie nazie se distingue également d'autres doctrines nationalistes de l'époque comme, en France, le « socialisme national » de Maurice Barrès, qui disait combiner nationalisme et « socialisme », mais rejetait les théories racistes du nazisme allemand[réf. nécessaire].

Le fameux Programme en 25 points, programme politique du nazisme, fut exposé pour la première fois dans une réunion publique le 24 février 1920 à la Hofbräuhaus de Munich (célèbre brasserie pourvue d'une vaste salle propice aux réunions politiques et qui existe toujours) par Adolf Hitler lui-même. Dans ce programme, Hitler exige l'abrogation du traité de Versailles et il exclut les juifs de la citoyenneté allemande. Suite à cette assemblée fondatrice, le DAP (Deutsche Arbeiter Partei, Parti ouvrier allemand) prendra désormais le nom de NSDAP (National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei, Parti national-socialiste des travailleurs allemands) : le parti nazi est né[réf. nécessaire].

En 1925 (soit, plus de quatre ans après, un coup d'État manqué et plusieurs séjours en prison après la proclamation initiale), Adolf Hitler publie Mein Kampf (Mon Combat) (à la fois autobiographie, idéologie et programme politique), ouvrage écrit en prison, et qui deviendra le texte de référence du nazisme. La thèse selon laquelle le national-socialisme n'était rien d'autre, en somme, qu'un hitlérisme[6], est fort discutée. Néanmoins l'opportunisme politique sera, dès le début de sa carrière, une constante dans les discours et écrits d'Adolf Hitler. L'historien britannique Ian Kershaw, auteur d'une imposante biographie d'Hitler montre ainsi que l'apparition de certaines expressions ou concepts pourtant propres au discours hitlérien (par exemple le slogan Lebensraum, soit : espace vital) sont assez tardives. Et c'est Hitler lui-même qui rappellera que ce n'est qu'en juin 1919 que les cours d'économie de Gottfried Feder sur « l'esclavage par l'intérêt » fournirent le levier qui lui manquait pour animer un véritable parti politique : « Après avoir écouté le premier cours de Feder, l'idée me vint aussitôt que j'avais trouvé le chemin d'une condition essentielle pour la formation d'un nouveau parti[7]. »

Peu après l'accession d'Hitler à la Chancellerie le 30 janvier 1933, les autres partis politiques sont progressivement éliminés ou interdits. Le 14 juillet 1933, le NSDAP devient un parti unique en Allemagne et le restera jusqu'à la chute du Troisième Reich en mai 1945[réf. nécessaire].

Idéologie

Hitler, le Führer du Troisième Reich

Pour les nazis, les pays et territoires germanophones avaient vocation à dominer le reste du monde. Ils alléguaient à cette fin l'appartenance des peuples germaniques à une « race supérieure », les « indo-européens » (Indo-Germanisch) ou encore « aryens », dont auraient été issus tous les génies de l'humanité. Les peuples désirant survivre devaient ainsi s'incliner devant la « race des seigneurs ». En conséquence, cette idéologie, du reste clairement évoquée dans Mein Kampf, prône le recours systématique à la force. Pour Hitler, la diplomatie ou la négociation ne sont que des leurres : « Les territoires opprimés [c'est-à-dire les Sudètes et l'Autriche] ne sont pas réincorporés à la patrie commune par des protestations enflammées, mais par les coups victorieux qu'assène le glaive. Forger ce glaive, telle est la tâche de la politique intérieure du gouvernement; permettre au forgeron de travailler en toute sécurité et de recruter des compagnons d'armes, telle est celle de la politique étrangère. »[8],[9]

Les nazis étaient clairement xénophobes, demandant par exemple « que tous les non-Allemands établis en Allemagne depuis le 2 août 1914 soient immédiatement contraints de quitter le Reich », et que « tous les directeurs et collaborateurs de journaux paraissant en langue allemande soient des citoyens allemands »[10]. Ils s’opposaient à la « conception matérialiste du monde », et se revendiquant d’un « Christianisme positif »[11]. Le programme national-socialiste prétendait également avoir une dimension sociale, symbolisée par le rouge dans le drapeau nazi, qu'il imposa à l'Allemagne[12]. D'après les travaux de l'historien Götz Aly, les nazis témoignaient d'un réel souci des classes populaires[13] : ils réorganisent les professions, créent des mutuelles et des prestations sociales, luttent contre le chômage, favorisent des loisirs et des fêtes pour les couches populaires, etc. Pour Aly, c'est d'ailleurs là l'une des clés de la popularité du régime. La tendance « socialisante » de la doctrine nazie fut cause de dissensions graves entre les dirigeants du parti. À ses débuts, Joseph Goebbels qualifiait ainsi le nazisme de « bolchévisme national ». Cependant, Hitler, par pragmatisme et opportunisme politique, sera conduit à accepter les financements d'industriels inquiétés par la montée du communisme et à abandonner certaines revendications et à éliminer sans pitié les courants par trop « socialisants » (les frères Strasser, Röhm, etc).

Des étudiants nazis brûlent les livres jugés dangereux par les nazis en public le 10 mai 1933. C'est un autodafé.

Le nazisme prétend être une idéologie totalitaire, cherchant à dominer et à contrôler tous les aspects de la vie des citoyens, embrigadés dès l'enfance dans toutes sortes d'associations maîtrisées par le Parti qu'ils étaient destinés à servir : Napolas, Jeunesses hitlériennes, Association des jeunes filles allemandes, Association des femmes allemandes, Association des Allemands de l'étranger, Secours populaire du parti nazi, Secours d'Hiver du peuple allemand. Le régime nazi, proche du fascisme, duquel il a pris le caractère démonstratif que celui-ci a initié, assurant le culte du chef et le respect de la doctrine du Parti par l'usage systématique de mise en scènes théâtrales, et aussi de la violence[réf. nécessaire]. Le culte de la personnalité est sans doute un élément central du nazisme, en ce qu'il permet au chef du mouvement d'exercer un pouvoir sans limite. Mais il s'inspire aussi du bolchévisme, adoptant le principe d'un parti unique constitué de militants professionnels, parmi lesquels il recrute des milices privées, les SA et les SS, enfin en organisant la toute puissante Gestapo dès la prise de pouvoir[réf. nécessaire].

La doctrine nazie se fondait sur une classification raciale des hommes selon la « qualité de leur sang ». Les Tziganes, les Asiatiques et les Noirs étaient classés au plus bas dans l'échelle des races, juste avant les Juifs et après les Slaves et les Méditerranéens. Elle aboutit à pousser les applications de l'eugénisme dans ses conséquences extrêmes, en particulier, l’élimination des malades et handicapés du Programme Aktion T4, l'expérience des lebensborns, et surtout la Shoah. Elle incitait à expulser hors d'Allemagne les hommes des « races inférieures », en particulier les Juifs envers lesquels elle a immédiatement pris des mesures vexatoires, favorisant l'émigration des plus riches et des plus déterminés vers d'autres pays, avant d'enfermer progressivement les autres dans des camps de concentration, avec les opposants politiques et religieux et les « asociaux » de tous ordres. Pour Ian Kershaw, « étant donné sa nature, sa composition et ses forces dominantes, le mouvement nazi ne pouvait avoir qu’une conception du changement social négative (liquidation des organisations de la classe ouvrière, discrimination accrue contre les minorités) »[14].

Les nazis utilisèrent le terme d'Aryen pour définir la race humaine qu'ils considéraient la plus pure, la plus supérieure et la plus noble, qui était appelée « race nordique » par certains scientifiques de cette époque[réf. nécessaire]. Les idéologues nazis prétendaient que cette théorie aurait été confirmée par l'Histoire, l'expérience pratique, et les traits uniques de l'Aryen (notamment les cheveux blonds et les yeux bleus)[15].

Objectifs

Antisémitisme en Allemagne en 1933. Sur la pancarte : « Allemands, défendez-vous ! N'achetez pas chez les Juifs ! »

Le nazisme prône la supériorité de la « race aryenne » sur toutes les autres « races » humaines. Ce qu'il nomme « race aryenne » est en fait une notion à la fois morphologique, culturelle et religieuse. Le « véritable » aryen est celui qui est physiquement proche du canon germanique. La croyance commune fait correspondre cette « race aryenne » à l'image d'un homme pâle, blond aux yeux bleus et de culture germanique[15]. En réalité, les critères, bien que restreints, étaient sensiblement plus larges (notamment au niveau des couleurs des yeux et des cheveux). D'après Hitler, cette race aryenne est l'unique source de tous les progrès de l'Humanité. Seuls ceux qui ont une trace de sang aryen peuvent avoir du génie. Les autres « races » ne font qu'imiter voire, comme les Juifs, spolier ou détruire le génie humain[réf. nécessaire]. À ce titre, la race aryenne doit conserver la pureté de son sang pour concentrer le génie humain dans une race qui dominera le monde. Pour la « survie de l'Humanité », les nazis se doivent d'éliminer les races et « peuples inférieurs » qui en polluant la génétique humaine, l'amènent à sa perte[réf. nécessaire]. Les nazis classèrent ainsi les populations en fonction de ce qu'ils appelaient les « races à éduquer » (les Latins et les Japonais, par exemple), les « races à réduire en servitude » (les Slaves, les Asiatiques, les Noirs) et les « races à exterminer » (les personnes de confession ou d'ascendance juive et le peuple tzigane)[réf. nécessaire].

Hiérarchie

La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l’œuvre d’Hans Günther, professeur de « science raciale » à l’Université d'Iéna dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand[16]. Selon Günther, tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l’apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Gunther, même si l’apparence physique était la chose observée, « le corps est l’enveloppe de l’âme » et « l’âme est primaire. » Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de « sang allemand » et de « sang étranger à l’espèce » ne furent jamais clairement définies, et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu’il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes Gunther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (Balkans), alpine et est-baltique[17].

Lutte des races

Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme dont l'influence fut également importante, qui développa ses théories raciales dans Le Mythe du vingtième siècle (1930), où il réduit l’Histoire à une lutte des races et met en valeur l’homme nordique menacé par le métissage, les juifs et les valeurs judéo-chrétiennes, considérait également les Berbères d'Afrique du Nord comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques : « Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto nordique. De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique[18]. »

Moyens utilisés

Libération du camp de Buchenwald, 16 avril 1945.

Les nazis éliminèrent, stérilisèrent ou emprisonnèrent ceux qu'ils considéraient comme malades, ou ceux qui étaient considérés comme atteints de maladies physiologiques ou mentales héréditaires et de troubles mentaux, en s'appuyant sur une lecture particulière des théories eugéniques du Britannique Francis Galton (cf. L'Eugénisme sous le nazisme)[19]. En septembre 1939, Hitler donna son assentiment à la mise en œuvre d'un programme d'« euthanasie », sans distinction d'âge, des personnes handicapées ou atteintes de certaines maladies incurables. Ce programme appelé Aktion T4 fut mené par un petit nombre d'hommes triés sur le volet et sous le contrôle de médecins. Au total, il est estimé qu'environ 200 000 personnes en furent victimes entre 1940 et 1945[20],[21].

Après avoir conquis le pouvoir absolu, les nazis éliminèrent selon des procédés systématiques et par cercles concentriques entre 5 et 6 millions de Juifs (notamment, mais pas uniquement, à l'aide de chambres à gaz) ainsi que de nombreux Tziganes, entre 500 000 et 1 million, dont 23 000 ont été recensés dans le seul camp d'Auschwitz. Ils stérilisèrent aussi 400 000 Allemands et incarcérèrent tous les opposants au pouvoir dans des camps de concentration[réf. nécessaire]. L'extermination des Juifs est appelée « Shoah », ce qui signifie « anéantissement » en hébreu[22].

Distinction entre fascisme et nazisme

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Il existe deux interprétations chez les historiens : le nazisme est un système totalitaire spécifique, essentiellement raciste et antisémite ; et fortement opposé au judéo-christianisme. Le nazisme est également une variété (parmi d'autres) de fascisme. Les termes « fascisme » et « totalitarisme » reposent souvent sur des définitions floues. Ils restent mal définis et il n'y a pas de consensus d'historiens sur leur utilisation. D'aucuns les récusent totalement. À l'origine, le fascisme avait pour but l'édification d'un État fort, base d'un nouvel Empire, véritable but ultime, alors que le nazisme voyait dans l'État le moyen de mettre en œuvre la politique raciale et de domination mondiale de la nation allemande. Le fasciste mourait pour l'Italie, le nazi pour la « race aryenne ». La Seconde Guerre mondiale n'est donc pas un conflit de nations, à l'instar de la première, mais un conflit de « visions du monde ».

Dans la pratique, Mussolini enfermait et persécutait ses opposants, mais ne se livra pas à une politique d'extermination sur des bases culturelles et religieuses, alors que l'idéologie nazie organisait un système de déportations des « indésirables ». D'abord et principalement les juifs, qui tous devaient être éliminés, adultes comme enfants. Hitler avait décrété que tous devaient disparaître en vertu d'une purification de l'Europe planifiée « scientifiquement », c'est-à-dire avec des arguments pseudo-scientifiques, les théories raciales, et en mobilisant tous les moyens techniques. Leur élimination était visée, non leur réduction en tant qu'ennemis. D'autres groupes sociaux subirent les déportations et les persécutions : communistes et autres marxistes, tsiganes, handicapés et handicapés mentaux, « asociaux », homosexuels, catholiques, protestants, Témoins de Jéhovah... Les camps d'extermination tels Auschwitz, Treblinka, Maïdanek, furent construits ou transformés à des fins d'exterminations.

Le concept d'État totalitaire est forgé par le philosophe et théoricien du fascisme italien, Giovanni Gentile, qui écrivait les textes de Mussolini ayant un contenu théorique. L'État totalitaire doit prendre le contrôle de la société tout entière et de tous ses secteurs, jusqu'à faire disparaître celle-ci, englobée dans l'État, devenu « total ». Le fascisme du système des États totalitaires, qu'il invente au contraire, ne peut pas être exclu. Le fascisme voit le jour en Italie, avec la prise du pouvoir par Mussolini (Marche sur Rome, 1922) invente un nouveau mode d'État précisément, en pratique et en théorie. Il en fait la théorie et le réalise en vue de constituer un Empire, supposé faire renaître l'Empire romain.

Invention que Hitler recueillera et développera, en préparant la guerre en Europe, dans le but de créer un nouvel Empire européen, le « Reich de 1 000 ans ». L'exploitation du mythe du « danger juif » (complot mondial en parallèle et/ou alliance avec le communisme international) sera reprise. On[Qui ?] diffusera systématiquement un faux, fabrication de la police secrète du Tsar, les « Protocoles des Sages de Sion », supposé révéler ce « complot juif mondial ». Adolf Hitler mentionnera cette lecture dans Mein Kampf.

Ce qui distingue le nazisme du fascisme est, non pas le nationalisme, le racisme et l'antisémitisme, mais le fait que la politique nazie soit d'abord et essentiellement raciste et antisémite, et la décision en vue de l'élimination des juifs, et le recours à un plan d'extermination. La planification et l'organisation systématiques sont une spécificité nazie, et n'appartiennent ni au fascisme italien, ni aux divers fascismes qui apparurent en Europe. La diversité des expressions portent souvent à confusion.

Sources

Les origines et les sources d'inspiration du nazisme sont extrêmement diverses. Ainsi, pêle-mêle sont reprises dans l'idéologie nazie[23] : le national-bolchévisme incarné par Ernst Niekisch et repris par Goebbels[24] ; l'idée de la Grande Allemagne empruntée au national-libéralisme du « printemps des peuples » de 1848 et pangermanistes ultérieurs du XIXe siècle[réf. nécessaire] ; le nationalisme xénophobe des patriotes de 1813 comme Arndt et Friedrich Ludwig Jahn[25] ; l'aspiration à un « christianisme allemand » par Paul de Lagarde[réf. nécessaire] ; les tendances protectionnistes et autarciques en économie chères à Fichte et Friedrich List[réf. nécessaire] ; le néo-paganisme allemand par haine du catholicisme romain, illustré par exemple par les opéras de Richard Wagner, érigés après la mort du compositeur en véritable liturgie nationale[réf. nécessaire] ; et l'idée d'un socialisme allemand élaborée par Werner Sombart et Spengler.[réf. nécessaire]

National et socialisme

Articles détaillés : Socialisme et Nazisme et socialisme.

Fondé en 1919 par Anton Drexler, le Parti ouvrier allemand (Deutsche Arbeiterpartei, DAP), que rejoint par la suite Adolf Hitler, se réclame d'une espèce de « socialisme germanique » mal défini, par lequel Drexler ambitionne néanmoins de ramener les ouvriers allemands vers le nationalisme, tout en les détournant de l'internationalisme marxiste. L'absence de caractère révolutionnaire comparable à celui proposé par les marxistes ne permet pas aux nazis d'obtenir le succès espéré auprès de la classe ouvrière[26]. L'idée de mélanger nationalisme et socialisme ne se concrétise cependant pas en un programme d'action réellement défini, bien que Drexler prône une protection sociale pour les travailleurs, et la fin de l'exploitation capitaliste de ces derniers[27]. Le DAP donne ensuite naissance au Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische deutsche Arbeiterpartei, NSDAP) : pour le spécialiste de la période Ian Kershaw le national-socialisme (ou nazisme) fait partie des « mouvements extrémistes antisocialistes[28] », et le socialisme politique est critiqué par Hitler lui-même[29]. Pour l'historien Aloïs Schumacher, si le programme de 1920 du parti nazi comporte certains points qui l'approchent des thèses socialistes, le national-socialisme ne peut être un courant socialiste[30], Hitler ayant pour sa part définit dès 1922 le « socialisme » comme un dévouement inconditionnel à l'État et à la Nation : « Celui qui est prêt à faire sienne la cause nationale, dans une mesure telle qu'il ne connaît pas d'idéal plus élevé que la prospérité de la nation ; celui qui a compris que notre grand hymne Deutschland über alles signifie que rien, rien dans le vaste monde ne surpasse à ses yeux cette Allemagne, sa terre et son peuple, son peuple et sa terre, celui-là est un socialiste »[31].

Le nazisme est une idéologie dont la nature même fait l'objet de débats. Pour Ian Kershaw, en dehors du nationalisme et du racisme, le nazisme n'a pas de réelle cohérence politique, du fait notamment de la diversité de sa clientèle électorale et militante[32]. Le national-socialisme n'envisage pas d'éliminer la propriété privée ni les différences de classe, mais de fournir une protection sociale et des salaires décents aux travailleurs[33]. Dans le projet national-socialiste, les classes sociales continueraient d'exister, mais la lutte des classes serait éliminée au profit de l'union de la « communauté du peuple » (Volksgemeinschaft). L'aile gauche du NSDAP, menée notamment par les frères Gregor et Otto Strasser, accorde une place importante au socialisme et à l'anticapitalisme, au contraire d'Hitler qui se montre très hostile envers les influences « marxistes » et n'envisage aucun contrôle ouvrier sur les entreprises[34]. Après la progressive élimination de celle-ci à partir de mi-1930[35], l'aile gauche du parti nazi disparait complètement, politiquement[36] et physiquement, au cours de la nuit des Longs Couteaux en 1934.

La chute de cette faction montre que le seul intérêt d'Hitler pour le socialisme était la manipulation de cet important courant : après 1934, les représentants gauchisant du parti ne joueront plus qu'un rôle de « leurre social »[37] : si le socialisme et l'anticapitalisme continuent ensuite - en théorie[33] - de faire partie de la propagande nazie[33], la plupart des objectifs sociaux proclamés ne sont pas concrétisés, les nazis ayant fait de multiples compromis sur ce point avant et après leur arrivée au pouvoir. L'égalité entre les hommes est à l'encontre des idées nazies, qui reposent au contraire sur une croyance en une inégalité fondamentale entre les hommes[38]. Pour Ian Kershaw, la Volksgemeinschaft - basée sur la pureté raciale et le concept de lutte - ne repose sur aucun concept socialiste moderne, mais au contraire sur une forme primaire de darwinisme social et d'idées impérialistes héritées du XIXe siècle[39]. L'historien Hajo Holborn souligne qu'Hitler lui-même n'a jamais été socialiste, et que les termes « nationalisme » et « socialisme » ont été utilisés dans ses discours comme des synonymes et de manière interchangeable, leur sens variant d'ailleurs en fonction du public auquel il s'adressait[40].

Le national-socialisme, en outre, n'entretient aucun rapport avec d'autres mouvements et courants « socialistes », qu'il s'agisse des sociaux-démocrates ou des communistes, sinon une hostilité radicale qui mènera à la violente répression de ces derniers après l'accession des nazis au pouvoir[41],[42]. Les divers courants socialistes – notamment en relation avec la Sopade[43], direction extérieure en rupture après que certains dirigeants du SPD aient tenté la conciliation avec les nazis - ont été très actifs au sein de la résistance allemande au nazisme[44].

L'économiste et philosophe libéral Friedrich Hayek voit pour sa part dans les totalitarismes nazi et communiste « la conséquence directe au niveau politique de l’application en économie des mesures socialistes »[45]; cette thèse se retrouve chez d'autres auteurs proches comme Hayek de l'école autrichienne d'économie, à l'instar de George Reisman[46], ou dans un ouvrage de l'historien maurrassien François-Georges Dreyfus[47]. Sebastian Haffner fait quant à lui un parallèle entre le « socialisme » d'Hitler et l'endoctrinement pratiqué par les régimes « socialistes » du bloc de l'Est[48].

Idées philosophiques du XIXe siècle

Le culte de la force est propagé dans les universités par Heinrich von Treitschke. C'est à tort que Nietzsche est associé au nazisme[réf. nécessaire]. Celui-ci n'a cessé, toujours avec la même ferveur de manifester son écœurement à l'encontre de l'antisémitisme. C'est à son insu, pendant ses dernières années de « vie », malade; que sa sœur, Elisabeth Förster-Nietzsche mariée à Bernhard Förster, pour laquelle il exprimait également un grand mépris suite à son mariage avec un antisémite ayant tenté de fonder une nation arienne au Paraguay ; trafiqua son œuvre et composa « La Volonté de Puissance ». Elle en fit ce qui devait devenir plus tard une arme de propagande pour le régime nazi. Elle eut recours à un véritable travail de falsification, et de découpage, allant jusqu'à retirer les passages la concernant personnellement.

Aussi, encore aujourd'hui, les écrits de Nietzsche sont sujets à la controverse, souvent par mécompréhension ou interprétation douteuse. La critique la plus commune se rapportant au nazisme est celle qui consiste à dire que Nietzsche incitait à la haine contre le juif, de par les critiques qu'il peut faire à l'égard du prêtre, « les juifs, ce peuple de prêtres ». Or il ne condamne ici nullement les juifs mais bien les méthodes du prêtre, peu importe ses origines (cf Généalogie de la morale, IIIe traité et la fin d'Ainsi parlait Zarathoustra en référence au dernier Pape). Au banc des accusés, son idée du surhomme.

Pour plus d'informations, se reporter à cette partie de l'article sur le philosophe, au sujet des falsifications auxquelles son œuvre a pu être exposée : Les falsifications nazies de l'œuvre de Nietzsche. À noter enfin que les nazis ne furent pas les seuls à falsifier la philosophie de Nietzsche. Encore aujourd'hui[Quand ?], elle se prête à toutes les interprétations et trouve sa place dans tous les discours, de la caricature à l'appropriation la plus totale[réf. nécessaire]. Par respect, il s'impose de prendre clairement connaissance du corpus Nietzschéen avant toute interprétation douteuse[réf. nécessaire].

Idées racistes antérieurement développées

Les idées nationalistes et racistes vont se retrouver dans les idées colportées par les mouvements völkisch qui vont fleurir en Allemagne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. En répandant en Allemagne des idées ultra-nationalistes et racistes, ces mouvements ont fait le lit du National-socialisme.

Notes et références

  1. (en) Walter John Raymond. Dictionary of Politics. (1992). ISBN 1-55618-008-X p. 327.
  2. Fritzsche, Peter. 1998. Germans into Nazis. Cambridge, Mass.: Harvard University Press.
  3. (en) Kele, Max H. (1972). Nazis and Workers: National Socialist Appeals to German Labor, 1919–1933. Chapel Hill: The University of North Carolina Press.
  4. (en) Payne, Stanley G. 1995. A History of Fascism, 1914–45. Madison, WI: University of Wisconsin Press.
  5. (en) Neocleous, Mark. Fascism. Minneapolis, Minnesota, USA: University of Minnesota Press, 1997 p. 23.
  6. Ian Kershaw, Hitler, tome 1, p. 210
  7. Mein Kampf 
  8. Mon Combat, p. 314
  9. « Naturellement, ces derniers ne manquèrent pas de nous attaquer avec la plus grande violence, mais seulement avec la plume, comme il fallait s'y attendre, de la part de telles oies. À vrai dire, ils ne goûtaient pas du tout notre principe : « Nous défendre par la violence contre quiconque nous attaquerait par la violence. »
    Ils ne nous reprochaient pas seulement très énergiquement d'avoir le culte brutal du gourdin, mais aussi de manquer de spiritualité. […] Leur lâcheté congénitale ne les exposera jamais à un tel danger. Car ils ne travaillent pas dans la mêlée bruyante, mais dans le silence du cabinet. »
    (Mon Combat p. 190)
  10. Points 8 et 23 du Programme en 25 points.
  11. Points 19 et 24 du Programme en 25 points.
  12. Dans Mein Kampf, Hitler justifie le choix du rouge par le souci de ne pas laisser le monopole de cette couleur ardente au seul Parti communiste
  13. Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands. Le IIIe Reich, une dictature au service du peuple, Flammarion, 2005.
  14. Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives d’interprétation, Gallimard, coll. « Folio », 1992, p. 270.
  15. a et b Denis Nerincx, L'higoumène Théodor (ISBN 967-2-23209-125-3) 
  16. George L. Mosse, Nazi Culture; Intellectual, Cultural, and Social Life in the Third Reich, Schocken Books, New York, 1981, p. 57
  17. Hans Günther, Les peuples de l'Europe (1927), Editions du Lore, 2005
  18. Alfred Rosenberg, Le Mythe du XXe siècle, Deterna, 2005 (réédition 1930), ISBN 2-913044-21-2, p. 42.
  19. (en) Henry Friedlander. The Origins of Nazi Genocide: From Euthanasia to the Final Solution. Chapel Hill, North Carolina, USA: University of North Carolina Press, 1995. Pp. 5.
  20. Nazisme et handicap : la mémoire des victimes - Yanous !
  21. L'extermination des malades mentaux et des handicapés : les premières chambres à gaz - Mémoire juive et éducation, site de Dominique Natanson
  22. Étymologie de Shoah sur Larousse. Consulté le 14 novembre 2011
  23. Michel Mourre, Dictionnaire d'Histoire Universelle, 1968.
  24. Hitler 1889-1936 : Hubris, Ian Kershaw, Flammarion, 1999, p 395
  25. Peter Viereck écrit ainsi dans Conservatism Revisited page 70: « Jahn's organized gangs, praised by a contemporary nationalist as 'the Storm Troopers' of a future nationalist seizure of power, roamed the streets molesting citizens who looked 'un-German'. »
  26. Joseph W. Bendersky, A history of Nazi Germany: 1919-1945, Rowman & Littlefield, 2000, p.  40, extrait en ligne
  27. Joseph W. Bendersky, A history of Nazi Germany: 1919-1945, Rowman & Littlefield, 2000, p.  19, extrait en ligne, Rowman & Littlefield, 2000, page 19
  28. Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives d’interprétation, Gallimard, coll. « Folio », 1992, p. 93.
  29. Aloïs Schumacher, « National-socialisme et mouvement ouvrier » in Françoise Knopper et alii, Le National-socialisme : une révolution ?, éd. Presses universitaires du Mirail, 1997, p. 148, extrait en ligne
  30. Aloïs Schumacher, « National-socialisme et mouvement ouvrier », op.cit., 1997, p. 145, extrait en ligne
  31. Hitler, le 28 juin 1922, rapporté par Jacques Georgel, Les eurodictatures, éd. Apogée, 1999, p. 32
  32. Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives d’interprétation, Gallimard, coll. « Folio », 1992, pages 56-94.
  33. a, b et c Joseph W. Bendersky, A history of Nazi Germany: 1919-1945, Rowman & Littlefield, 2000, p.  40, extrait en ligne
  34. Ian Kershaw, Hitler, Penguin Books, 2009, page 201
  35. Timothy Scott Brown, op.cit., 2009, p. 53, extrait en ligne
  36. Otto Strasser avait déjà rompu avec Hitler en 1930 et fuit l'Allemagne en 1933
  37. Karl Dietrich Bracher, Hitler et la dictature allemande : naissance, structure et conséquences du national-socialisme, éd. Complexe, 1995, p. 292, extrait en ligne
  38. Joseph W. Bendersky, A history of Nazi Germany: 1919-1945, Rowman & Littlefield, 2000, pages 40-41
  39. « In reality, Hitler's "social idea" was simplistic, diffuse and manipulative. It amounted to little more than what he had told his bourgeois audience in Hamburg : winning the workers to nationalism, destroying marxism and overcoming the division between nationalism and socialism through the creation of a nebulous "national community" (Volksgemeinschaft) based on racial purity and the concept of struggle. The fusion of nationalism and socialism would do away with the class antagonism between an nationalist bourgeoisie and Marxist proleratiat (both of which had failed in their political goals). This would be replaced by a "community of struggle", where nationalism and socialism would be united, where "brain" and "fist were reconciled and where - denuded of Marxist influence - the building of a new spirit for the great future struggle of the people would be undertaken. Such ideas were neither new, nor original. And ultimately, they rested not on any modern form of socialism, but on the crudest and most brutal version of nineteenth-century imperialist and social-Darwinistic notions. Social welfare in the trumpeted "national community" did not exist for its own sake, but to prepare for external struggle, for conquest "by the sword" », Ian Kershaw, Hitler, Penguin Books, 2009, pages 181-182
  40. « He was never a socialist. In a speech of 1927 that the Ruhr tycoon Emil Kirdorf (1 847-1938) distributed among his fellow industrialists, Hitler said "Highest nationalism is essentially identical with the highest concern about the people, and highest socialism is identical with the highest form of love of people and fatherland". Socialism and dationalism were for him interchangeable terms, the usage of which depended on the social group he addressed. » Hajo Holborn, A history of modern Germany, 1840-1945, Princeton University Press, 1982, page 719, extrait en ligne
  41. Eric Hobsbawm, L’Âge des extrêmes. Histoire du court XXe siècle, 1914-1991, éd. Complexe, 2003, p. 203-204.
  42. Helmut Berding, Histoire de l'antisémitisme en Allemagne, éd. MSH, 1991, p. 236.
  43. Françoise Knopper, Gilbert Merlio et Alain Ruiz, Le National-socialisme : une révolution ?, éd. Presses universitaires du Mirail, 1997, p. 233, extrait en ligne
  44. Gilbert Badia, Ces Allemands qui ont affronté Hitler, éd. de l'Atelier, 2000 pp. 252 et suiv., extrait en ligne
  45. Yannis Thanassekos, « Totalitarisme : ambiguïtés et pertinence d’un concept », in Bulletin trimestriel de la Fondation Auschwitz, no 62, janvier - mars 1999, p. 11
  46. George Reisman, Why Nazism Was Socialism and Why Socialism Is Totalitarian, blog du Ludwig Von Mises institute, 11 novembre 2005
  47. Klaus-Peter Sick, « Le "totalitarisme" à l'épreuve. De F.A. von Hayek à F.G. Dreyfus », in Revue d'histoire moderne et contemporaine, 40-4, octobre-décembre 1993, pp. 673-682, introduction en ligne sur Jstor
  48. « It is the socialist side of Hitler's National Socialism that we must now examine. Anyone who, along with Marx, sees the essential or even the sole characteristic of socialism in the public ownership of the means of production will naturally deny that socialist side of National socialism. As Hitler did not nationalize any means of production he was no socialist. That settles the matter for the marxists. But be careful ! It is not as simple as that. Surely it is an interesting point that none of the present socialist states confined themselves to the socialization of the means of productions. They expended a great deal of effort in also "socializing the people", in other words organizing them collectively, as far as possible, from the cradle to the grave, pressing them into a collective "socialist" way of life, "firmly fitted into a discipline". (...) In that he forced people into that happiness Hitler was undoubtedly a socialist - indeed a very effective socialist. », Sebastian Haffner, The Meaning of Hitler, Harvard University Press, 1990, pages 37-39

Annexes

Ouvrages notables parmi lesquels le nazisme a puisé ses racines
Ouvrages notables des théoriciens du IIIe Reich

(Voir aussi Pangermanisme, Nihilisme allemand, Mysticisme nazi.)

Bibliographie

  • Hanania Alain Amar, Thierry Feral, Michel Gillet, J. Maucourant, Penser le nazisme, L'Harmattan, Paris, 2007.
  • Hanania Alain Amar, Les Savants fous. Au-delà de l'Allemagne nazie, L'Harmattan, Paris, 2007.
  • Thierry Feral avec post face de Hanania Alain Amar, Suisse et nazisme, L'Harmattan, Paris, 2005.
  • Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme.
  • Pierre Ayçoberry, La Question nazie, Les interprétations du national-socialisme, 1922-1975, Seuil, coll. « Points Histoire », 1979, 314 p.
  • Daniel Guérin, La Peste brune, éditions Spartacus, 1996.
  • Friedrich Hayek, La Route de la servitude.
  • Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ?, Folio histoire, réédition 2003.
  • Nicos Poulantzas, Fascisme et dictature. La IIIe Internationale face au fascisme, Paris, 1970.
  • Enzo Traverso, Le Totalitarisme. Le XXe siècle en débat, Points, Le Seuil, Paris, 2001.
  • Franz Neumann, Béhémoth. Structure et pratique du national-socialisme - 1933-1945, traduit de l'anglais par Gilles Dauvé et Jean-Louis Boireau, Paris, Payot, 1987.
  • Philippe Burrin, Fascisme, nazisme, autoritarisme, Paris, coll. « Points Histoire », éditions du Seuil, Paris, 2000.

Articles connexes

Idéologie

Histoire

Crimes du nazisme

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