Foulbé

Foulbé

Peuls

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Peuls
Peuls wodaabes du Niger
Peuls wodaabes du Niger
Populations significatives par régions
Mauritanie Mauritanie 384 000[2]
Sénégal Sénégal 1 455 000[3]
drapeau de la Guinée Guinée 3 040 000[4]
Mali Mali 1 876 500[5]
Burkina Faso Burkina Faso 1 084 200[6]
Niger Niger 1 147 500[7]
Nigeria Nigeria 10 400 000[8]
Cameroun Cameroun 1 574 400[9]
Guinée-Bissau Guinée-Bissau 320 000[10]
Population totale
10 à 18 millions[1]
Langue(s)
Pulaar
Religion(s)
Islam
Groupe(s) ethnique(s) relié(s)
Toucouleurs

Les Peuls constituent une ethnie présente dans une quinzaine de pays,[2] en Afrique de l'Ouest, mais également au Tchad, en République centrafricaine et au Soudan – une implantation géographique liée aux besoins des troupeaux de zébus et de chevaux, que la plupart élevaient à l'origine. D'abord nomades, beaucoup se sont sédentarisés. Ils sont majoritairement musulmans. Leur dispersion et mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d'autres populations. Leur origine et celle de leur identité, pas uniquement liée à la langue peule (pular), continuent de faire débat.

Sommaire

Dénomination

Les natifs se nomment eux-mêmes "Pullo" (sing.) prononcez [poullo], pluriel '" Fulbhe" [Foulbé]. Nom propre : un Peul, une Peule, des Peuls. Le mot " Pullo" viendrait du verbe "fullade" (éparpiller, disperser au souffle)[3].

Les termes fula, fulbé, foulbé, fulani, foute sont des termes attribués par d'autres ethnies d'après les Peuls eux-mêmes.Fulla « errants » ('Pullo au singulier). On rencontre aussi d'autres graphies en français, telles que poular ou peulh-

L'ethnonyme apparaît parfois sous la forme de Foulhs, Phouls, Poules, Pouli, Fouli, foullah, Poullôri - en angl. germ. arab. ful, fula, fulani. « Peul » est le terme le plus utilisé dans les textes contemporains en français. Dans le passé, on l'orthographiait plutôt « Peulh » mais cette forme subsiste parfois et l'on rencontre également « Peuhl ».

En allemand, Ful ou Fulen; en anglais, Fulani; en arabe, Fulani; en wolof, pë'l [4].

"Peul" est la transcription française du mot wolof pë'l qui désigne ce peuple.

Les Fellans , Fellani, Fellahs, Fellatahs sont les Peuls du Soudan et de l'Égypte.[5].

Etymologie

En langue peule, la racine pul (« se réaliser » et non pas « être ») désignant au 1er niveau, la fonction - essentiellement la "transhumance du bétail" - et au 2e niveau une identité qui s'affermit dans le temps et requérant un « travail » sur soi[6]

Cette racine qui ne semble pas africaine est apparue dans l'Inde iranisée aux alentours du XIe  siècle av. J.-C. , dans les Veda ( voir TIA ) : pul « peuple »; « tribu » ; « mélangé »; « qui voyage »; « qui vient de loin ». Elle est toujours bien représentée de nos jours dans les parlers de l'Inde du Nord-Ouest, où elle apparaît sous sa forme classique peule Pullo, en patronymes et toponymes, avec nombreuses variantes - [7].

D'après Jean-Marie Mathieu : cit. " Le radical peul ful peut être rapproché de l'indo-européen fla qui a donné " flou " , " flan "...le latin follis désignait un " soufflet de forge "[8].

La racine est attestée en indo-européen. On la retrouve ainsi, aussi bien à travers les Pel-esets Libye antique, que les Pel-asges Pelasges ( pel-h|2-g + sto ), du nom Pélé-kos, [9]ou encore en Dorien ( autre branche de l'indo-européen ) Phulè " tribu "  ; Phulai " Tribus"[10] Pél-anos[11]  ; allophulos, allophuloi, allophulismos ( allo + Phulè ) " non-grecs "[12].

En pular fud désigne à la fois la graine et l'origine de [fu] ( du grec ancien fûo " naître " ) et ancêtre éponyme des Peuls[13].

Population

Éleveurs peuls du Gourma, Sud de Gao, Mali

Les Peuls, ainsi que les Wodaabes (Bororos), sont une ethnie de nomades et semi-nomades vivant en Afrique régions sud sahel : Mauritanie, Sénégal, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Cameroun, Tchad, Togo, Soudan.

Au Mali, les Peuls, principalement implantés dans la région de Mopti, constituent la deuxième ethnie après les Bambaras. La Mauritanie, le Mali, le Sénégal et la Guinée sont des pays à forte population peule.

Les Peuls sont traditionnellement des nomades, essentiellement des éleveurs transhumants de vaches zébus et de chevaux (boucle du Niger/Basse-Égypte).

Les anciennes ethnies assimilées qui parlent le peul sont appelées Haal Pulaaren. Ceci concerne, entre autres, les Haoussa, les Sérères, les Soninkés, Mandingues, Wolofs.

Certains Peuls ( branches séparées suite à des conflits et Parentés à plaisanterie ) se sont mélangés à d'autres populations donnant ainsi naissance à de nombreuses ethnies : les Kourteï ( Peuls-Sonrhaïs ), Les khassonkés( Peuls-Malinkés ), les ouassoulounkés ( Peuls-bambaras ). Les Toucouleurs ( Tékrouri ), à l’origine une ethnie distinct, ont par la suite fusionné avec les Séreres et les Peuls.

Origines et histoire

Antiquité

Des Peintures rupestres au Sahel, Tibesti, Tassili...

  • Selon Henri Lhote[14], les Peuls seraient originaires de la haute vallée du Nil : Haute-Égypte, Nubie et Éthiopie. Les peintures rupestres de bovins permettraient de suivre l'avancée de ce peuple, puisque à travers des représentations stylisées dans le Sahara. Arrivé en Mauritanie et au Sénégal, les traces deviennent plus difficiles à suivre : les grottes et rochers permettant la reproduction sont plus rares. Les Peuls auraient introduit l'élevage équin, le Bos Indicus ( zébu ), une race de bœuf à longues cornes en forme de "lyre" ( H. Lhote ) et l'Indigo en Afrique.

D'après Henri Lhote, les peintures rupestres permettraient de suivre « l'avancée » des Peul en Afrique de l'Ouest. Les remarques d'Henri Lhote, d'abord contestées par de nombreux spécialistes, notamment pour des raisons chronologiques, pourraient néanmoins constituer l'une des branches de l'ethnogénèse africaine des Peuls ( Proto-Peuls )[15]rencontré lors de leur première migration est-ouest aux alentours des VIe  siècle, VIIe  siècle de notre ère, guère avant, les Peuls ne se situant pas dans cette région.Ces "fresques" de l'âge des bovidés, inscrites sur les rochers du Tassili, montrent sous la "lecture " d' Amadou Hampâté Bâ, l'oeuvre de pasteurs venus d'Egypte et datée entre 4000 et 2000 ans. Cependant, d'autres peintures rupestres, de dates plus conformes avec ce que l'on sait de l'histoire du Sahara à cette période et de ce que l'on sait de l'histoire de la Libye, concernent des images des chars dits à « spirales » du IIe millénaire avant notre ère qui étaient des motifs prisés par les Égéens et sans doute repris par des Libyens pour servir au prestige d'aristocraties locales. Ces mêmes chars ont été retrouvés sur des tombes à fosse du cercle A de Mycène et au Péloponnèse[16]

D'après leurs légendes orales, les Peuls sont originaires du Levant ( terme dévolu à l' Orient ).Ce mythe s'inscrit aussi bien dans les rites ( prières matinales au soleil rouge du levant, pour demander le retour à Yôyô, ville mythique située en Orient, les rites funéraires, que dans les moeurs ou la psychologie )[17].

L'Égypte pharaonique...

Les Peuls peuple pasteur, apparaissent dans l'histoire de l'Égypte d'après Lilias Homberger à travers une lettre qui leur appartient, ( -ng ) comme un peuple " entrant " en Égypte dans des écrits, rédigés par des Egyptiens signalant le passage de pasteurs conduisant des bovins à longues cornes dits -ng ' ou -ng.w ( = -ngr ), dit nagor ( en langue Brahoui ) dans le nord-ouest de l' Inde ( Balouchistan ) et dans les provinces de l'Est de l' Iran d'aujourd'hui. Cependant les légendes orales, signalent qu'ils y auraient eu plusieurs vagues d'arrivées, chacune avec leur contexte historique, étalées de manière discontinue de 2500 av. J.-C à l'ère des Ptolémée en 380 av. J. -C où leur nom, apparaît pour la première fois dans les textes[18] et période d'un important brassage ethnique, opéré à partir de la Basse époque égyptienne avec l'Orient et la méditerranée.[19].

D'abord fixés à l'Est de l'Afrique en particulier en Égypte et au nord du Soudan, ils vont entreprendre une migration est-ouest, en traversant la région du Sahara, jusqu'à atteindre la vallée du fleuve Sénégal.Le peuplement Peul s'est effectué par vagues successives, dans différentes régions, à différentes époques.[20]


À l'Ouest région du Sahel...

  • IXe siècle de notre ère - Le royaume des Dia Ogo [21] ou Namandirou, serait le premier royaume que les Peuls ont contribué a bâtir parmi d'autre populations notamment Tekrouri, Soninkés, Sereres, tous forgerons, mentionné par les historiens. Ces Peuls venus du Hodh ( Sahel ) après la traversé du Tagant, commandaient alors le royaume du Tekrour sur les rives du Bas Sénégal.[22]


De l'autre côté du Fleuve Niger...

XIIe  siècle - des Peuls refusant l'islamisation de l'empire du Ghana, suite a la pression des Almoravides, fuient vers la région du Fouta-Djalon, puis vers le Macina et enfin au nord du pays Haoussa.

XIIIe  siècle - Dans le Tekrour ( le futur Fouta-Toro ), d'autres Peuls, se mêlent surtout aux Sérères et aux Tekrouri. À partir du XIIIe siècle, les Peuls commencent avec le nomadisme leur migration ouest-est, en atteignant les régions du Macina au Mali, du Foutah Djallon en Guinée, jusqu'à atteindre les régions du lac Tchad et le nord du Cameroun. C'est ainsi qu'ils se sont étendus sur une bonne partie de la bande sahélienne, du Sénégal au Soudan.

XIIIe siècle - XIVe siècle - L'Empire du Mandé, intègre dans la paix, des ethnies aussi diverses que sont les Touaregs, Wolofs, Bambara, Songhaï, Peuls, Tekrours, Dialonké, Malinké, Dogons, etc. Toutes ses populations ayant adhéré a la Charte du Manden.

XVe siècle - Sonni Ali Ber empereur de l'Empire Songhaï de Gao, grand maître du Soudan Occidental , rattache le Macina, territoire a majorité Peulh, à l'empire de Gao.

XVIe siècle - Koli Tenguella dit Pulli, à la fois Peulh et Malinké, soumet l'État du Fouta-Toro après plusieurs tentatives. Il traversa avec son armée, le Badiar, les royaumes Sérères du Sine-Saloum, et la zone du Ferlo. Koly Tenguella du combattre l'empire Wolof du Djolof qui avait soumis le Fouta-Toro et qui y avait installé des gouverneur, les Farba, pour le compte du Buurba Jolof empereur du Djolof. Koly remporte la lutte et soumet la partie oriental du Djolof. Koly Tenguella une fois roi (Silatigui) du Fouta-Toro, installe sa dynastie, les Deniankobé.

Les Peuls vont résister durant trois siècles à l'avancée islamique. L'Islamisation des Peuls fut lente, inégale et progressive.Les Peuls du Macina, du Fouta-Toro et du Sahel ( Hodh ) soudés par leur foi musulmane commune nouvellement embrassée, et par les rites de la Qadiriya[23] s'implantent solidement en Guinée, sous les ordres de chefs tels qu' Ibrahima Sambego, dit Sori et Karamoko Alfa, dit Alfa Bâ.

XVIIIe siècle - Les Diallubé ( pluriel de Diallo ) gouvernent les Peuls du Macina. Amadu Bari reçoit la bannière de la djihad, la guerre Sainte islamique, des mains du toucouleur Ousman Dan Fodio, et le titre de " cheikou ".[24]

XIXe siècle - L'empire peule du Macina avec Amadu Bari à sa tête conquiert Tombouctou, contrôle Jelgooji, Liptaako, ainsi que le confluent du Sourou et de la Volta Noire au Sud-Ouest de l'actuel Burkina-Faso.Le XIXe siècle verra les conversions de Sékou Amadou et cette islamisation leur permettra d'avoir une certaine unité politique. Seuls les Peuls Bororos,Wodaabe « les bannis », en réchapperont. Les « convertis » fonderont alors un empire, l'Empire peul du Macina au Mali, le royaume Peul et Mandingue du Fouladou, en Guinée le Fouta-Djalon et au Nigéria, l'Empire de Sokoto, tous les États à part les deux Fouta, nés au XIXe, ont été très éphémères, malgré cela c'est ce qui leur a permis durant ce siècle, d'établir une certaine unité des fulbé, ce qui n'avait jamais été le cas avant.

1811 - Les Peuls remportent une grande victoire sur les Gourmantché, à Dori. Dix ans plus tard, Ilorin sur la côte du Bénin devient un émirat peul, après la lutte menée par Mallam Alimi. En revanche battus à Kissi par les Touaregs en 1827, les Peuls doivent abandonner l'Oudalan, région située au Nord-Est du Burkina-Faso.


Période contemporaine...

XXe siècle - L'arrivée des Européens, dans la région de la Guinée stoppa les grands mouvements cavaliers à la lisière des forêts du sud de l'Afrique occidentale et centrale. L'établissement des Européens stoppa également les échanges commerciaux et radicalisa dans l'ouest africain, la pratique déjà ancienne de l'esclavage. Les Peuls constituèrent un mystère pour les Européens incapables de distinguer les alliances et échanges interethniques instaurés par leur économie et une interrogation.[25] Durant tout le XX e siècle ceux-ci les considéreront pour certains, comme des Mahométans armés ( élites, nobles ) et par conséquent non soumis à l'esclavage ( comme les Maures ou les Touaregs ), pour d'autres comme des barbares soumis au travail forcé.

La résistance Peule.

La colonisation fut tardive ( Haut-Niger 1854, le Fuuta-Djalon 1896 ; Rivières du Sud 1866 ) et elle fut relativement brève ( à peine 150 ans ).D'emblée, les Peuls apparaissent aux yeux des Européens comme des Mahométans armés, au même titre que leurs voisins Maures et Touaregs. Leur société extrêmement hiérarchisée parut dès l'abord, trop complexe aux yeux des Européens et difficile a percer ( problème de la langue ).La France engagea une politique " diplomatique " avec les différents États Peuls indépendants. Plusieurs traités furent signés,[26]notamment le " traité de commerce et d'amitié " 1881 entre les almami et Bayol qui marque la première tentative directement impérialiste de la France à l'égard du Fuuta Djaloo : Principalement pour contrer le intérêts Anglais dans la région de la Sierra Leone.[27]En règle général, la structure coloniale organisa les différentes couches de la population peule de la manière suivante : 1. Les Nobles et les nomades, ne subissent aucune pression, ni d'ordre idéologique, ni politique, ni militaire, ni administrative, ni économique. Ils gardent leur statut et leurs prégoratives - 2 . Les almami[28]( aristocrates d'ascendance guerrière ) gardent leurs lougans ( terres ) et tous les gens qui leur appartiennent ( maquignons, esclaves productifs et captifs ).Ils subissent une pression économique . Ils doivent fournir des boeufs et des esclaves - 3. Les métis issus des unions entre peules et français ( surtout au Soudan )[29] sont inclus dans l'administration, s'ils en font la demande. - 4. Le " petit peuple travailleur " plus ouvert et plus sociable ( Bourourés [ peuls exclus du pouvoir ] , Dioulas, maquignons, agriculteurs, Jiyaabe , d'ascendance plus ou moins peule, ceux que Beeckman appellera " toute la plèbe opprimée " )[30]subit une pression administrative et idéologique.[31].Il est soumis au " travail forcé " pour la puissance coloniale ( années 1900 ), et à la scolarité obligatoire à l'intérieur des cantons gérés par les colonies ( années 30 ) - 5. Les captifs sont déportés ( esclavage triangulaire ) via les Antilles françaises, la Guyane, la Louisiane pour la France,[32]. En signant des traités avec la France et l'Angleterre à la fois, en 1881, en leur refusant de ce fait l'exclusivité du commerce, les dirigeants du pays, les almami, affichaient leur indépendance à l'égard des deux puissances impérialistes et du même mouvement, tentaient de les neutraliser : d'abord en rejetant la version française du traité.[33]La récusation de toute notion de contrôle et d'ingérence, le refus opiniâtre de laisser une puissance étrangère empiéter sur la souveraineté de l'État, non seulement en 1881, mais également lors de tentatives expansionnistes ultérieures,( colonne Plat 1887-1888, colonne Levasseur 1888, colonne Audéoud 1888 )[34],la mission Briquelot en 1888-1889, à l'initiative d' Archinard, tentera vainement de convaincre les almami des intentions pacifiques de la France.Cette résistance s'appuyait sur un concept lapidaire mais clair : " Le Fuuta Djaloo doit être aux Peuls et la France aux français ". Or, ce principe nationaliste réitéré privait la France d'une base " légale " d'intervention.Le rejet par les almami de toute notion de protectorat s'accompagnait d'une résistance militaire, consistant à entraver l'expansion de la France au Soudan en s'alliant à Samori, le principal adversaire de la France.En cela, la France se révéla à peu prés impuissante à peser sur les relations entre Samori et les almami. Et cela d'autrant plus, que depuis l'autonomie des Rivières du Sud ( août 1889 ), celle-ci menait une politique d'expansion pacifique à l'égard du Fuuta Djaloo, remettant à plus tard l'éventualité d'une occupation militaire, tandis qu'Archinard multipliait les lettres d'apaisement à l'égard des almami.Pour préserver sa souveraineté, le Fuuta Djaloo sut aussi habilement exploiter les conflits franco-français et franco-anglais.Jusqu'au décret du 11 juin 1865 instituant le Gouvernement général de l'Afrique occidentale française, explicitement voulu pour harmoniser la politique française, trois colonies étaient concernées par le Fuuta Djalon : Le Sénégal, le Soudan et la Guinée.Chacune d'entre elles, activait sa propre politique à l'égard de l'État peul encore indépendant. Frictions et conflits divisaient en permanence les trois colonies.L'achat de bétail tant convoité du Fuuta Djaloo donnait également lieu à une vive compétition, chaque colonie cherchant à obtenir sa part du marché. Néanmoins, le Fuuta Djalon avait la capacité de fournir tout le monde en boeufs : Samori pour ses achats d'armes et pour nourrir son armée, les troupes françaises du Soudan qui avaient de gros besoins en viande pour mener campagne contre Samori, les Anglais de Sierra Leone, les Français de Guinée...Après 1890, l'approvisionnement en bétail des troupes françaises au Soudan devient un enjeu crucial de l'affrontement à distance entre les Français et le Fuuta Djalon.Si les almami firent parfois preuve de naïveté en politique, ils surent trés bien tirer avantage de ces mésintelligences.C'est avec un certain bonheur qu'ils instrumentalisaient les contradictions franco-françaises pour retarder la mainmise sur leur pays.Tant almami, que Français ou Anglais, entretenaient leurs propres espions ( appelés " agents politiques " ).Les almami, employaient souvent les mêmes espions que les Français et leur vision des évènements, moins parcellaire que celle des puissances coloniales, semblait plus réaliste.Durant cette période, les échanges commerciaux essentiels étaient les captifs[35], le sel, le sésame, le cuir, l'huile de palme, kolas, étoffes - La politique de la France à l'égard des captifs sera faite d'ambiguïté.Elle consiste en particulier à inciter les captifs à s'enfuir de chez leurs propriétaires Peuls, pour les détourner à son propre profit: Beeckman : " Il serait indispensable de prévenir aux commandants du Soudan de ne pas recevoir aussi facilement les fugitifs du Fuuta Djallon qui servent à peupler les villages de liberté au détriment de notre nouvelle possession, qui a cependant besoin de tous ses bras pour la culture. "[36]Las, les Français fourbirent le concept de féodalité, inadapté mais commode, paradigme négatif pour stigmatiser, ouvrir le procès du régime, justifier l'intervention militaire et l'occupation du pays, en se servant des rancoeurs et des frustrations du petit peuple opprimé.[37] Le 14 novembre 1896, en une victoire sans gloire, les Français défaisait Bokar Biro le neveu de Soriya Ibrahima qui lui avait succédé après sa mort en juillet 1890 ( alternance Amadu / Bokar Biro , 1891-1896 ) à la bataille de Poredaka.[38] Durant 150 ans, Européens et Peuls vont s'observer, sans vraiment se comprendre... Les Peuls ne sont pas un peuple soumis. Et cela va se manifester de différentes manières.D'abord contrairement aux autres colonies françaises, ils ne seront pas intégrés dans l'armée. Officiellement pour des raisons " physiques "[39]officieusement également, on craint les risques d'insubordinations, le passage à l'ennemi et la désertion compte tenu du désintérêt de cette population, pour la cause nationale.La résistance peule, sera le plus souvent silençieuse, discrète et sourde.Ce sera par exemple, le refus de parader au nom du nouveau vainqueur.Ainsi, à l'exposition coloniale de 1889 organisée par la France, ( on y verra des Maures et des Touaregs en habits d'apparats ), pas de Peuls, au grand dam des journaux de l'époque...[40]Refus de subordination, retrait, caractère fuyant, hermétisme, refus d'apprendre les nouvelles langues, persistance des " savoir-faire " ancêstraux, refus de la nouvelle religion imposée[41]associables, caractère indépendant, indifférence jugée " hautaine " envers les nouveaux arrivants, etc.[42]ils n'intéresseront guère les autorités françaises sur le plan sociétal avant les années 50.Pourtant ce peuple que l'on dit têtu, ( " Tête dure " ), sait reconnaître l'homme d'honneur.Au référendum du 28 septembre 1958 la Guinée, dans son ensemble dit " Non " à De Gaulle et à la France et " oui " à l'indépendance dans la proportion de 94 % des votants.Mais à Labé, ville la plus importante du Fuuta Djalon, et comportant une importante communauté Peule, le " Non " atteindra péniblement les 58 %.[43]

  • 1958 - La décolonisation du continent. L'attitude des " nobles " à l'égard des occidentaux, aura contribué à les renvoyer à une certaine marginalité et une rareté que rien ne prouve[44].Cet éloignement aura donc contribué à les éloigner des affaires publiques, du champ du politique, de l'université ( les nobles ayant tendance à envoyer aux écoles cantonales, les enfants de leurs domestiques, en 1958 aucun enfant noble n'est scolarisé, ce qui a contribué à accentuer la " lutte des classes " entre d'une part, Rimbe, Bourouré et Jiyaabe et d'autre part entre Peuls sédentaires, semi-nomades et nomades. Actuellement, presque tous les villages possèdent une école. Dans le cadre des actions de développement, des ONG alphabétisent en langue nationale, ce qui permet à tous, sans distinction de statut ou d'origine, d'accéder à la connaissance.[45]; C'est aussi le temps des erreurs politiques magistrales ( l'importation de produits laitiers de la zone Européenne )[46] Du côté des Bourourés, on tente d'intégrer le pourtant inadapté, concept de " négritude ", les rapprochant ainsi des noirs avec lesquels ils ont peu ou prou, connus les mêmes déboires. À partir des années 60, la montée des nouvelles générations non soumises à l'esclavage, permirent aux jiyaabe ( descendants des Bourouré d'autrefois ), de jouer un rôle politique indéniable dans différents pays. Au Sénégal, Mamadou Dia, élu Président de la République en novembre 1958, le demeura après la proclamation de l'indépendance du pays en 1960, mais, accusé d'une tentative de coup d'état en 1962, il fut destitué. Dès 1960, Ahmadou Ahidjo, se trouva à la tête du Cameroun. C'est ausssi le temps de brefs sursauts nationalistes, en Guinée, les opposants Peuls au régime politique dictatorial, de Sékou Touré furent persécutés, entraînant au début des années 70 un million de Peuls dans la diaspora. Ainsi Telli Diallo, ex-secrétaire de l' O.U.A. , arrêté en 1976, mourut de faim et de soif un an après dans l'une de ses geôles...Enfin, de 1983 à 1987, Thomas Sankara présida aux destinées du Burkina-Faso.
  • Le XXIe siècle - s'ouvre pour les Peuls sur un monde au climat instable ( désertification ), aux guerres fratricides ( Soudan ),revendication religieuses extrémistes ( Mauritanie, Niger, Mali ), conflits ethniques, économiques, territoriaux ( Niger ), l'apparition d'une élite politique d'origine non Peule ou Haal-Pular, formée par les anciennes puissances coloniales, l'apparition de la drogue ( Guinée ), facteur aggravant de pauvreté, de maladie et d'exclusion dans les villes, etc., tendent peu à peu à cliver l'ensemble culturel peul.L' Afrique devient un continent mondialisé, où il leur sera possible suivant leurs qualités et compétences personnelles, d'entrer en contact avec des populations très différentes, très éloignées d'eux sur le plan culturel et géographique, ou bien " ironie du sort ", avec des partenaires économiques que par ailleurs, leurs propres ancêtres ont déjà pu connaître ( La Chine, l' Inde ).[47]

Religion

Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans, on trouve cependant des Peuls chrétiens inclus dans des familles musulmanes.Une partie des Peuls d'Afrique de l'Ouest, ont été parmi les propagateurs de l'islam sunnite, notamment avec des personnages de l'ethnie Tekrour ( TorooBé ), comme Ousmane Dan Fodio, fondateur de l'empire du Sokoto ( Dèm du Sokoto ), Sékou Amadou, fondateur de l'empire Peulh du Macina, et Amadou Lobbo Bari " Emir du Macina ", Muhammad Bello "sultan du Haoussa ", Modibo Adama, fondateur du royaume Peulh de l'Adamaoua. Sur le plan socio-géographique, les Peuls conquérants pratiquant le djihad sont souvent des familles Peules sédentaires ( en particulier en Afrique de l'Ouest ) et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent. Création d'écoles coraniques, propagateurs de confréries soufies, soufisme.[48]

Mais l' Islam ne fait que recouvrir d'autres symboles. On relève un certain syncrétisme, qui rappelle d'autres religions, celles d' Orient où de nombreux peuples de confessions différentes, servant au polythéisme devaient cohabiter dans un même lieu.Le Panthéon hindou et iranien ( sans leurs iconographies respectives ), n'est pas inconnu chez les Peuls. Ainsi Go n'est-il pas sans rappeler le Go-Loka indien, le " Taureau-Univers ", l'Unique , Indivisible. La vache est toujours sacrée et multiforme. Mitra et Varuna, le " couple de justice ", apparenté ou non au grec Ouranos, Ôranos,[49]reste obscur et pourtant sous-tend un certain nombre de concepts, ne serait-ce qu'à travers la notion de " nœuds " sacrés ( sens ancien de fibnde )[50]. Si dans le Rig Veda, Arjuna est un danseur, chez les Peuls, c'est Sita l'iranienne, qui est la " danseuse ", la " porteuse d'anneaux rutilants ", c'est elle qui virevolte...Les couleurs sacrés, sont toujours les mêmes ; jaune ( comme l'Or et le Soleil ), rouge ( comme la force ), blanc ( comme la sagesse ), noir ( comme le soma, et noir comme l'indigo de guerre ).Couleur que l'on retrouve sur la robe des vaches...La " Sagesse ", Bâgha et Siddhi la " Réalisation " sont toujours connues des Peuls, etc.

Les panthéons védiques et iranien, sont présents presque dans leur totalité dans la cosmogonie peule.Cachés, insoupçonnés sous d'autres noms ou apparaissant plus clairement, mais relevant des mêmes besoins, des mêmes concepts.[51] Mais s'il faut parler de survivance et de mémoire, alors c'est le corps ( corpus ) peul qu'il faut prendre dans sa totalité comme " corps physique " et comme " corps intuitif ".[52]

Sur un plan moins symbolique, il convient de ne pas oublier la lente pénétration des bergers vivants en marge des grands centres urbains, s'enfonçant toujours plus avant dans les brousses du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria, du Tchad, du Centre-Afrique...Mais c'est chez eux que persistent des traditions pré-islamiques - ( persistance d'un shamanisme d'élevage ) : génie du cheptel Kumen ; génie de la chasse Kondoron ( nomades ) - ( résidus de religion shivaïte shivaïsme et védique védisme ): Trinité et triades des contes initiatiques ; rite du feu ; croyances aux génies tutélaires ( de type lunaires ); traces d'une religion solaire ( Œil solaire de Géno dieu Créateur ); esprits des eaux ( ondines ) ; esprits aériens (sylphes); Ketiol dieu des arbres; génies-nains ( gnomes ); habitants minuscules et invisibles des forêts ; génie de l'eau Tyanaba ; génie du feu ; génie du vent ; Dieu-initiateur émanation de Géno, Kaïdara ; Lâred'i ou génies gardiens honorés sur un autel domestique (kaggu) - sont toujours présentes au quotidien [53],[54].


Enfin, n'oublions pas qu'il existe également différents courants de pensées, certains groupes nomades sont musulmans, d'autres sont réputés musulmans " tièdes ", d'autres encore adoptent les coutumes des peuples africains qu'ils côtoient, et enfin, des individualités se manifestent, il y a des Peuls laïcs, des non pratiquants et il y a des Peuls qui ne croient pas ( Athée ).

Culture

Village peul aux environs de Ndioum (Nord du Sénégal)

Anthropologie

Sur le plan génétique et anthropologique, les Peuls appartiennent au phylum libyen. Compte tenu du logement géographique l'expression ; « Berbères prolongés » attribués en général aux Berbères de la région subsaharienne pourrait convenir...néanmoins sur les plans culturels et linguistiques, ils ont des caractéristiques qui leur sont absolument spécifiques.

Phénotype

Le type "peul" a toujours posé question. Bien que leur langue comporte des racines sémites, le type peul ne saurait être confondu avec celui des populations du Maghreb ou avec celui de populations arabes anciennement installées au sud-Sahara. Les observateurs ont ainsi noté trois grands invariants:

- 1. égyptien ou primer-ber ( type méditerranéen )

- 2. syro-lybien ( type indo-méditerranéen )

- 3. sumérien ( type Sérère )

Ces types peuvent être isolés ou associés. Ils peuvent être influencés par un apport bantu en particulier dans la région du Soudan centre-ouest, du Tchad et en Sénégambie et/ou Maure ( en Mauritanie ).A ce type méditerranéen s'associe une grande taille qui les fait sortir du type berbère classique, généralement de taille moyenne.C'est pourquoi il fut comparé dès le XIX siècle à des types méditerranéens de haute taille d'origine indo-iranienne ou indo-aryenne de l'Asie Centrale et des confins de l'Iran.La taille des Peuls les placent en effet parmi les peuples les plus grands sous la toise,( Nordiques d'Europe, Nilotes d'Afrique, Lascars de l'Inde, etc. ).A ceci s'ajoute une possible influence touranienne[55] ( suspectée dès le XIX siècle ) et mongoloïde importantes, peut-être originelles ( Moreau ). [56]Sur une même région il peut exister une grande disparité du type foul. Endogamie ou au contraire métissage avec des populations locales ont apporté une grande variété de type( Marguerite Dupire )[57]. Les Peuls ont pour la plupart le teint clair , ( rawnee perr ), à cuivré.Le métissage avec les populations noires s'est accéléré depuis environ deux cent ans, mais il voit toujours à peu près les mêmes groupes associés ; le groupe bantu et le type sumérien ( Sérère )[58].Avec les nombreux brassages ethniques, on rencontre aujourd'hui, chez les Peuls, des individus de teints et traits de visage variés. Mais la « couleur de peau » n'est pas la seule de leurs caractéristiques, l'aspect longiligne à maigre, la finesse des traits et des attaches ( chevilles, poignets ), les caractérisent également.

Phylogénétique

Dans le cadre de l'opération de génétique mondiale des populations, en vu du Projet de séquençage du génome humain, initialisée en 1995 par Luigi Luca Cavalli-Sforza, celle-ci semble marquer une origine à la fois de l'Inde ( Hindou kouch ) et de l'Iran ( Indo-iraniens appelé aussi Indo-aryens ) arya pour les Peuls. Il a été relevé au sujet d'un prélèvement effectué sur un groupe fula du Burkina Faso les conclusions suivantes :

« L'étude des séries d'allèles, de l'haplogroupe P (M45) (haplogroupe asiatique) montre une combinaison génétique particulière pour ce groupe présentant une mutation allélique neutre : M46 (adaptation au paludisme) - Rhésus (Rh) similaire à celui de l'ensemble des Africains et particularités immunologiques proches de celles des Bantous groupe ethnique subsaharien établis du Soudan à l'Atlantique - Une observation approfondie de l'ADNmt pour les femmes et du chromosome Y (Y-ADN) pour les hommes, distingue la présence des marqueurs M 9 haplogroupe k (marqueur eurasiatique présent à 97 % en Iran) ; M 89 haplogroupe F (marqueur du Moyen-Orient présent à 90% chez les populations d'Asie centrale) présent à (18 %) chez les Peuls ( il est à 19 % chez les Arabes et 21 % chez les Afghans ) ; M 20 haplogroupe L (marqueur indien présent à 50 % en Inde du Sud)[59] »

Héritage culturel

La transmission orale des traditions et des légendes est très importante chez les Peuls. Enseignée auprès des adolescents par les personnes les plus âgées et en particulier les femmes au travers de chants, de comptines. La langue est encore essentiellement orale et transmise par les femmes. Elles véhiculent l'histoire du peuple, ses exploits, ses rites et ses vertus.

Goût prononcé pour les langues, la poésie, les louanges, les épopées ( joutes verbales : Kirlé au plur. ; Hiirdé au sing. ), développement d'une littérature. La plupart des Peuls sont polyglottes. La beauté est recherchée, la probité, la sagesse, l'intelligence et la discrétion figurent parmi les règles à suivre du pulaaku, ces règles souples régissant la « pulanité ».

Artisanat

L'artisanat peul est également important : couvertures munja, bijoux en or et en fer, colliers en cuir et perles. La manufacture est l'affaire des « actants ». Les nomades Peuls ne sont pas artisans, ils passent des commandes chez les autochtones des pays qu'ils traversent. Les nomades fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques. Les Peuls sédentaires pratiquent l'artisanat, un artisanat typiquement peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Chez les Peuls sédentaires, il existe des castes d'artisans, les maboulé, qui sont des tisserands ; les wailoubé s'occupent des productions en métal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobé s'occupent du cuir, les laobés travailleur du bois.

Parure d'une vieille femme peule (in Colonel Frey, Côte occidentale d'Afrique, 1890)

Les hommes Peuls nomades portent le boubou, souvent de couleur bleu indigo, ils ont la tête enturbannée, comparable au litham des Touaregs, et portent un pantalon bouffant. Le chapeau conique est porté et souvent ils y accrochent une plume d'autruche. Les talismans ou gris-gris, sont portés pour se protéger des djinns. Les femmes portent le pagne, bleu indigo, et le boubou de couleur très foncée, parfois noire. Les Peuls sédentaires adoptent parfois le style des ethnies avec lesquelles ils cohabitent, chez les hommes le chapeau conique est porté, ils portent aussi des bonnets souvent de couleur blanche, le couffouné, parfois rond ou carré. Ils portent une courte tunique, par dessus laquelle ils mettent un grand boubou, souvent de couleur blanche, bleu foncé, le doloké. Les femmes portent le pagne, et le boubou, et attachent sur leurs têtes un mouchoir, moussor.

Les femmes peules pratiquent le tatouage des lèvres et des gencives en indigo, des paumes de la main et des pieds. Elles percent leurs oreilles et y insèrent des anneaux d'or, ou des boucles d'oreilles d'or imposantes et torsadées. Elles mettent un petit anneau soit en or ou en argent aux narines. Les jeunes filles ont à leurs poignets et à leurs chevilles plusieurs anneaux d'argent ou de cuivre symbolisant leur richesse.

Traditionnellement, les hommes peuls se tressent les cheveux, avec deux tresses qui descendent le long des tempes. Chez les sédentaires, certains laissent leurs cheveux longs, qu'ils enduisent de beurre de karité, beaucoup se rasent le crâne vers l'âge de 50 ans. Chez les femmes, l'art de la coiffure est très développé, pour la coiffure elles se servent de pièces de monnaie, de cauris, de beurre de karité, de perles. Les femmes sédentaires réalisent des coiffures en cimier. Les femmes bororos ramènent en chignon leurs cheveux à l'avant, le reste des cheveux sont sectionnés en plusieurs parties qu'elles tressent, et qui retombent sur les côtés de la figure et à l'arrière de la tête. Les coiffures sont nombreuses, en forme de losange, triangle, et plusieurs noms leur sont donnés. Malgré la diversité des coiffures chez les femmes Peules, le plus souvent les hommes et les femmes sont coiffés de la même façon. Les Peuls aux cheveux très lisses portent les cheveux courts, les femmes portent deux ou trois nattes simples avec un voile fin à l'arrière de la tête, simple ou richement décoré. Le "cheveu" est très investi chez les Peuls, et si leur nature le permet, la femme préfèrera les porter aussi longs que possible.Cependant, la coiffure féminine sera toujours « nattée », richement décorée ou semi-couverte en public.La jeune femme " moderne ", les portera mi-longs.

Le pulaaku

Pulaaku : « être" Peul »[60]

Le pulaaku[61] est « un ensemble de règles très subtiles »[62], morales et sociales, un « code de comportements jugés spécifiquement Peul »[63], voire « l’idéal projeté dans la manière d’être peul »[64].

« Le pulaaku se retrouve chez tous les groupes Peuls, dans toutes les régions. C'est une preuve de stabilité de la catégorie et une première indication sur sa signification et sa fonction qui, manifestement ne relève pas seulement du besoin d'identification lié à des contextes historiques particuliers. Dans cette acception très générale, on peut parler de la « pulanité » en tant que conscience d'une identité durable, conscience unissant les Peuls, indépendamment de toute explicitation au niveau du contenu — Elizabeth Boesen[65]. »

L'indianiste Stein ajoutera une note enrichie à la notion de segmentary State élaborée par Aidan Southall, à propos du pulaagu comme critère de sélection à chaque niveau de pouvoir. Il note par exemple, l'absence de « séniorité » ( contrairement aux successions et élections des groupes africains et au groupe de culture moyen-orientale proches ) mais à « l'empilement d'élection » par le conseil de même niveau et de confirmation ou d'intronisation par le niveau supérieur.

« Dès lors, la langue elle-même, serait le pivot de plusieurs champs de signification, au tuilage des sons correspondants aux glissements de sens et le chevauchement des institutions et des groupes. En témoigne le fait que dans les sociétés peules où la « mise en caste » est la plus poussée, les groupes sociaux sont moins cloisonnés que ne le laissaient penser les taxinomies étiques élaborées dans les années 1960.[66]. »

Parmi ces valeurs peules figure la « suavité » beldum qui n’existerait que chez les Fulbe (bele sey to Pullo) et qui se concrétise non seulement dans leur hospitalité et leur générosité, mais dans tout leur comportement.

On observe également une réticence à dire « non » (e woodi). C’est ainsi qu’un Peul n’opposera jamais un « non » ferme, il dira « e woodi » (c'est bien). Or, quand un Peul donne gentiment son accord, cela ne veut souvent pas dire grand-chose. Ils décrivent leur comportement comme étant forcé : le sentiment de honte, leur pudeur (semteende) ne leur laisse pas le choix. Le comportement peul n'aurait en quelque sorte aucun rapport avec autrui, mais avant tout avec lui-même.

La vie nomade a développé un caractère indépendant et une hypersensibilité ne favorise pas le contact avec autrui.

La société peule est fortement hiérarchisée : l'aîné est respecté et même craint.

Les formules de politesse et les règles du savoir-vivre sont nombreuses et très importantes : le vouvoiement est de rigueur.

Enfin, les yeux (yitèrè) ont une grande importance et les Peuls n'aiment pas être confrontés à leur image, ni même que l'on en discute. C'est un trait caractéristique que l’on observe également à des degrés divers dans la civilisation africaine, de l'Égypte pharaonique à l'Afghanistan.

Organisation politique et intégration spatiale

On décrit parfois les Peuls comme « foncièrement individualistes ». « Être Peul », ce serait être libre. Se réaliser en effet, ne peut se faire ni sous le joug de, ni sous la séduction de, ni même sous les conseils de… La « pulanité » est autonome. Il n'y a pas de communautarisme chez les Peuls, mais il y a des revendications culturelles et identitaires, des clans, des individualités, des groupes épars. Le chef ou une autorité quelconque, est élu à la participation active. On observe ainsi une alternance politique ( Fouta-Djallon ) au XVIIe siècle - XIXe siècle et des audits sont réalisés dès le XVIe siècle pour certains groupes. Le Moyen Âge verra l'avènement des chefferies aux petits chefs autoproclamés : impérialismes, servitudes, multiplicité des contacts de populations ont favorisé des contextes d'acculturation, exclusion et / ou marginalisation chez certains groupes. Les actes délictueux sont sanctionnés par une radiation pure et simple de la sphère identitaire. Infiltrations et tactiques de replis : les Peuls se soumettent généralement aux lois des pays qu'ils traversent.

Une nourriture pastorale

Souvent, ils pratiquent presque un lacto-végétarisme naturel sans prétentions idéologiques ou religieuses. La consommation de la viande de bœuf en particulier est prohibée sauf en de rares occasions, mariage, naissance, visites importantes.Pour pallier le manque de protéines animales les Peuls nomades pratiquent une « saignée » régulière aux vaches de leurs troupeaux. Consommation de miel sauvage et consommation presque exclusive de lait de vache, jument, chamelle ( rare ) sous toutes ses formes hormis le fromage non acclimaté kétugol : crème de lait ; kosam : lait caillé ; tiakuré : petit lait ; néba : beurre en motte ou clarifié ; komboïri : la soupe au lait est un plat peul.

Dans les villes, la nourriture est plus diversifiée : fruits secs, dattes, miel, riz, mil, couscous viennent agrémenter des plats en sauces. Les léporidés ( lapins sauvages et lièvres ) dit « lapin rouge » ou « rouquet » du Sénégal est épargné, mais le petit gibier autrefois chassé à l'arc, petites perdrix sauvages " gerlal " et pintades sauvages " jongal ", sont les viandes préférées des Peuls largement devant le mouton consommé lors des fêtes musulmanes ou plus couramment le poulet. Néanmoins, la consommation de viande est toujours rare et vue comme exceptionnelle. Certains consommaient de l'alcool sous forme de bières locales ou de vin ( vin de palme, bière de mil ), et savent reconnaître et apprécier ce dernier avec parfois beaucoup d'acuité. Avec l'islam qu'ils pratiquent pour la majorité d'entre eux, les eaux-de-vie ne sont plus consommées. Certains Peuls sont de fins gourmets. ( La plupart des pays de l'ex-Afrique occidentale française ( AOF ) étant laïcs, l'alcool y est en vente libre ) - Pas de consommation de porc. Les repas sont espacés d'un jour sur deux en moyenne et la journée elle-même peut ne comporter qu'un plat unique ( même dans une société d'abondance). Le lait et le thé à la menthe sont les boissons les plus courantes.

Habitat

Les Peuls habitent dans plusieurs types d'« habitations » réparties suivant les zones géographiques et le type d'économie ( sédentaires, semi-nomades ou nomades ) :

Chez les sédentaires

Le hameau (Gure) organise l'unité spatiale de chaque ferme. Un hameau regroupe un ensemble de fermes toutes identiques sauf par la taille. Il regroupe en général quinze fermes alignées les unes après les autres, soit agencés en groupes informels. Longtemps les hameaux ont été placés sous la protection de guerriers pour éviter les razzias sur le bétail.

  • La ferme ou Wuro : disposée en sphères masculines et féminines. Un grenier (lummuure) se trouve en zone féminine ( près de l'arbre à Karité porte-bonheur pour les Peuls du Bénin ), d'une cour intérieure situé à l'est de cet arbre où le troupeau passe la nuit, ainsi qu'une case d'accueil de l'aîné de la ferme ( dottijo ). C'est la zone masculine où les hommes peuvent se réunir et discuter, là aussi que séjourne tout visiteur et tous les étrangers appelés haabe ou jananbe. Les fermes ont essentiellement un rôle de gestion des troupeaux.
  • La maison ronde appelée Suudu, ( pl. Cuudi ) disposant d'une cuisine ( bawra ) à plan circulaire et dans la plupart des cas en paille tressée, est disposée au nord et au sud à partir de la case d'accueil, en formant un demi-cercle qui se ferme près de l'arbre à Karité. Alors que les hommes contrôlent toutes les activités, élevage et agriculture, les habitations restent le domaine des femmes. Comme celui de la ferme, le plan intérieur de la construction est très régulier et sexué. Cependant elle ne se réfère pas à des points cardinaux mais à un axe gauche-droite et avant-arrière. Le point pivot en est la petite porte d'entrée ( dammugal ). Le lit de bambou et de tiges de mil ( dow leeso ), sur lequel dort le couple, se trouve toujours à gauche de l'entrée. On dort la tête orientée vers le milieu de la pièce, où se trouve l'emplacement du feu ( hubbinirde ), de sorte que l'entrée se trouve toujours à gauche. Immédiatement à gauche de l'entrée et devant le lit dont il est séparé par une natte de paille, un petit espace ( ga kosonni ) sert à déposer les outils agricoles et des ustensiles ménagers. Plusieurs calebasses ( ciurga ) où la femme conserve le lait ( kosam ) sont posées sur une étagère ( hoore danki ) au mur du fond de la case. Juste à droite de l'entrée une jatte en terre ( faande boyri ) sert à stocker la bouillie de mil préparé à l'avance pour plusieurs jours. Le lait doit toujours se trouver sur l'étagère du fond. Il est ainsi soustrait à la convoitise des hommes. La bouillie par contre doit rester près de l'entrée. La présence de calebasses de lait et de la jarre de bouillie indique infailliblement que la case est celle d'une femme.

Les habitations rondes peuvent être de différentes tailles, avec un toit fait de nattes recouvertes de seccos, de couleurs naturelles et noire. Il existe une hutte de forme concave à l'armature plus complexe dont le toit est fait de larges nattes de couleur naturelle.

La spatialisation ( le positionnement ) s'organise ainsi - Case du Nord Suudu Yeesaaru -Grande case Suudu maundu - Petite case Suudu Famardu.

En résumé, l'espace de la ferme, y compris l'intérieur des habitations, est structuré socialement selon des critères géométriques rigoureux. Le principe ordonnateur en est la distinction entre hommes et femmes projetée selon un axe est-ouest ou gauche-droite.

En Haute-Guinée

Les empires mauresques du Moyen Âge, les migrants en Europe, la colonisation ont amené d'autres types de constructions. En Haute-Guinée, les Peuls vivent dans des maisons en ciment, au toit fait de briques, avec petit jardin attenant et entourées de barrières peintes en vert pastel ou d'une clôture formant une concession appelée galle.

L'élévation du site est aussi fréquente que significative. Autrefois, les nobles habitaient en hauteur sur une colline tandis que les autres habitations étaient construites au flanc ou au bas des coteaux. De nos jours la chose est encore vraie. Le choix du site dépend des conseils d'un marabout, d'un point d'eau et de la sécurité du lieu ( absence de mauvais génies ); De fait l'habitat du Peul sédentaire est souvent situé à flanc de colline, de montagne ou à leurs sommets. La construction de la maison ou de la cabane, son tracé, le choix du jour, son ornementation et son aménagement dépendent de règles religieuses précises à l'image de la kaaba ( habitat traditionnel des Arabes sédentaires des montagnes Sarahoui près de la Médina ).

  • On compte également à côté de la maison d'habitation, des constructions sommaires destinées au passage :
  • tipuru ou tipuru buguuru destinée au campement pastoral ;
  • naagare forme simplifiée de la précédente destinée aux transhumances ;
  • togooru ou cabane de gardiens des champs assez similaire aux précédentes ;
  • paldi ou falaandu construction modeste dont les murs sont constitués de bambous entrecroisés recouverts de mortier ou de bouse de vache (avec une véranda) ;
  • mahaadu habitation surmontée d'un toit conique à la charpente de bambou recouverte de paille liée ou tentugol.

Certaines habitations traditionnelles ont l'intérieur richement décoré, elles sont badigeonnées ou creusées de dessins géométriques ( triangles ou losanges à l'image de certaines constructions Berbères ) - Les murs et le lit étaient décorés de motifs en arabesques très colorés, de figures géométriques ou encore en étoiles. Les couleurs principales en étaient le noir, le jaune et le rouge, le blanc, couleurs peules traditionnelles en dehors de l'Indigo et provenant de pigments végétaux. Le plafond de certaines cases était orné de lefas, vanneries de forme ronde aux couleurs et aux motifs variés. La taille, la qualité des matériaux utilisés, la richesse des ornementations des habitations étaient autrefois bien sûr fonction de leurs habitants ; les habitats des notables étaient particulièrement remarquables [67]

Chez les nomades

Les groupes nomades vivent sous des huttes rondes de branchages recouverts de couvertures en laine, jamais sous une tente. Parfois il n'y a même pas de constructions, seulement une rangée de branchage rapidement liés, et plantés dans le sable du désert pour constituer une haie de fortune. Néanmoins cette haie sera elle-même spatialisée pour tous les actes de la vie quotidienne, tout comme la vie, la naissance, et la mort. Le mobilier est seulement constitué d'une natte et d'un reposoir pour la tête. Pour la femme, une batterie de cuisine, marmites, théière et calebasses ; Certains nomades du Niger, du Tchad et du Soudan disposent de huttes transportables, constituées de deux arceaux souples, qu'ils croisent et recouvrent de couvertures, le tout monté sur un dromadaire à l'image de leurs voisins arabes transhumants.

En résumé, l'habitat Peul toute économie confondue, se caractérise ainsi : importance spirituelle de l'établissement ou campement ; importance du feu ( le premier geste de l'installation ), de la hauteur ( colline ; montagne ); la spatialisation intérieure et extérieure ; l'organisation de la parenté ( indépendance des aînés qui ont rapidement leur propre habitation ) ; esthétisme et fonctionnalité ( décorations vives ; huttes transportables ).

L'habitat comme bien des choses dans le corpus peul ne relève pas d'un archétype mais d'une succession d'états passagers avec retour au modèle initial ( sédentarité pour les nomades ; nomadisme pour les sédentaires ) - Les Peuls ont aussi connu au cours de leur histoire d'autres types d'habitats, notamment l'habitat mauresque avec sa poétique du jardin, des moucharabiehs, des lourdes portes sculptées - ( que l'on retrouve dans les riches demeures à étages et terrasses, faites en argiles avec moucharabiehs sculptés dans la masse, parfois avec herses de défenses, hauts murs d'enceintes appelés tata ( forteresses ), créneaux, dédales ombragés et cour intérieure à l'image de ce que l'on trouve au Maroc, chez les Peuls de Tombouctou, du Mali et du Sénégal ) - de l'ombre, des palmeraies et des fontaines, ainsi que des villes de type mégalopoles, faites d'argile, avec cuisine, dépendances, terrasses, greniers attenants, rues étroites et rectilignes, rigoles d'évacuations, bassins d'ornementations et de rituels ( villes mythiques d'Iléri et Yoyo )[68]

La terre leydi est généralement considérée comme le bien de l'agriculteur, même si les Peuls peuvent y résider, y cultiver et y faire paître leur bétail.[69]

Élevage

La plupart des Peuls en milieu rural sont essentiellement éleveurs et leur mode de vie est rythmé par les besoins saisonniers de l'élevage. La vache tient une grande place, non seulement dans l'alimentation et l'économie des ménages, mais aussi dans les relations sociales et dans la mythologie. La colonisation a entraîné une sorte de confusion sur l'économie pastorale. La vache fut considérée comme un animal de prestige par les occidentaux puisque chaque famille tentait d'en avoir le plus possible et refusaient de s'en séparer comme bêtes à viande, c'est-à-dire d'entrée dans une « économie rationnelle », de marché.

L'élevage de bovins zébu ( bos indicus ) est principalement pratiqué pour le lait. Il est extensif c'est-à-dire pratiqué avec un minimum d'investissement monétaire (avec dépenses limitées aux vaccins et aux médicaments) et par l'utilisation de pâturages librement accessibles. Dans un troupeau moyen l'effectif est de cinquante têtes environ, dont les trois quarts sont des femelles. Ces femelles permettent de reconstituer le troupeau rapidement en cas d'épidémie. C'est un type d'élevage « rationnel », mais multimillénaire de survie. Les taureaux mâles sont consommés lors de rites précis et constituent la dote traditionnelle. Les animaux d'une même ferme sont en général conduits ensemble aux pâturages. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient la propriété collective des habitants de cette ferme - ni d'ailleurs la propriété privée d'une seule personne. Tous, femmes et enfants peuvent détenir des animaux dans un même troupeau. La descendance de la vache offerte comme don de naissance au mari par le grand-père maternel de l'épousée sera héritée par les enfants de celle-ci.[70]

L'animal de prestige est le cheval. Ceci concerne les Peuls sédentaires des bassins des fleuves Niger et Sénégal et autour du lac Tchad. Par son entretien délicat, le cheval demande du pâturage ou une coopération avec des céréaliers sédentaires. Il trouve son emploi dans les parades de cour et la cavalerie ( voir Libye antique ).

  • Les Peuls semblent avoir disposé par le passé d'une cavalerie lourde, avec de lourdes cuirasses et des " cottes de mailles "...

cit. : " Jusqu'au XIXe siècle, la grosse cavalerie Foulbé ou Peuls était équipée de cuirasses ou de cottes de mailles sous des manteaux matelassés. Par la suite, les manteaux comme les cuirasses métalliques ne furent plus réservés qu'aux cérémonies [...] dans la grosse cavalerie la cuirasse ( comme celle des Romains ) remplaçait la cotte de maille et offrait contre les flêches et les pointes une protection sans doute meilleure que les vêtements utilisés par les Mossis." -

De nombreux témoignages et descriptifs oraux, rapportent que cette cuirasse était très lourde et qu'il valait mieux ne pas tomber de cheval...

" Le cavalier Foulbé était quelque peu handicapé par la lourdeur de son armure qui l'obligeait en cas de chute, à demander de l'aide pour se remettre en selle."[71]

Sociétés

Il n'existe pas une société peule, mais des sociétés peules ; « Planète Peule ». Le corpus peul est dit « souple » et adaptable. Il est en évolution perpétuelle, tout en conservant ses traits caractéristiques initiaux.

Les Peuls sont endogames semi agnatiques. La femme n'est pas voilée et il n'y a pas de lévirat.

Il existe quatre mariages traditionnels peuls avec quatre divorces correspondants :

– le premier mariage est décidé par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans[72] ;
– le deuxième après un divorce ou un veuvage ;
– le troisième, le « mariage-don » (politique) ;
– enfin, le culnol, concubinage d'un noble avec une kordo, femme de condition servile.

Un cinquième mariage islamique a été rajouté aux alentours du XVIe siècle. Il est rendu par le cadi, juge musulman, et possède deux divorces associés. Tous les types de mariages existent chez les Peuls. Les « Peuls rouges » sont monogames[73]. Les Peuls sont monogames dans l'ensemble. Ils peuvent divorcer plusieurs fois et ils contractent souvent plusieurs mariages au cours de leur vie 2 ou 3 ; la polygamie se rencontre surtout dans les villes chez les Peuls islamisés[74]. Règles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans). Chez les Peuls Wodaabe, les enfants sont mariés très jeunes car il existe un mythe fondateur du garçon et de la petite fille. Mais la jeune fille a le droit de vivre sa vie de célibataire jusqu'à ses dix-huit ans. Chez les Bororos, lors du worso « fêtes du Printemps », les hommes dansent le guerewol (photo) où elles peuvent choisir un fiancé. Les Wodaabe sont des monogames « successifs » avec nombreux divorces ou séparations. Le concubinage est interdit et rapidement scellé par un teegal « épousailles ». On note une survivance d'une ancienne gynécocratie, l'héritage est utérin (matrilinéaire).

Les pasteurs

La diversité peule tient à un éclatement des cadres géographiques. Autrefois disposé en archipels[75] dans la zone sahélo-saharienne, le peuplement tend à se diffuser et à s'atomiser. Contesté par des cultivateurs et des agroéleveurs, le pastoralisme l'est également par d'autres pasteurs du Sahel : Touaregs, Toubous). Dernièrement, les Arabes du Tchad, descendus de façon massive dans les savanes de ce pays, ont poussé les pasteurs Peuls à descendre en Centre-Afrique, Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria) où la réussite de ce pastoralisme sur de nouvelles bases écologiques en savanes humides est le plus grand défi actuel des pasteurs Peuls [76].

Castes

Les règles des castes ne semblent pas être remises en cause par le développement économique. Chacun reste dans son domaine de compétences traditionnelle.

Dans les villes, il existe trois classes sociales :

Les nobles :

  • DurooBe nobles ( transhumants ).[77]
  • Jaawambe, jaawanndo au sing, conseillers et auxiliaires armés des rimbe.

Les artisans castés :

Regroupés sous le nom de nyeenybe, nyenyo au sing :

  • Maabuube, maabo, tisserands, potières.
  • Wailybe, baylo, bijoutiers, forgerons.
  • Lawbe, labbo, boisseliers.
  • Sakkebe, sakke, cordonniers.
  • Bammbaado, wammbaabe, griots musiciens.

Les nyeenybe, sont réputés pour leur endogamie.

Les serviles :

  • maccube, maccudo, ou kordo.

Les serviles sont d'origines ethniques diverses, souvent prisonniers de guerres, anciens serviteurs pour le bétail, l'agriculture, la forge. Ils sont devenus autonomes et développent des entreprises.[78]

L'ensemble comporte de nombreux homonymes suivant les parlers locaux ainsi que des articulations intercastes, mais relèvent toujours des mêmes distinctions sociales.

Les Peuls, hormis les castes, sont regroupés en de nombreux clans ou tribus appelés leyyi:

  • Les fulbe ururbe ou worworbe présents partout, au Sénégal, Fouta-Djallon, Mali, Niger, Mauretanie, Burkina-Faso, ce sont les Peuls de l'ouest, à l'est ils prennent le nom de burure ou bororo'en.

Ils sont parmi les premiers Peuls qui ce sont sédentarisés.

  • Les fulbe laace, ce sont des Peuls qu'ont trouve spécialement au Sénégal, dans la région du djolof. Ils sont liés aux Wolofs avec qui ils cohabitent, (interpénétration linguistique), ils gardent les troupeaux des Wolofs, on les trouvait aussi dans le Sine-Saloum, et le Ferlo où ils nomadisaient, ont les appellent aussi fulbe jeeri nom qu'on donne en général à tous les fulbe de cette partie du Sénégal, la plupart sont de patronyme ka.
  • Les fulbe jaawBe, la plus grande des leyyi peule, ils sont particulièrement présent au Sénégal, Mali, ils pratiquent l'élevage surtout ovin, mais aussi la pêche, pour les jaawBe dalli, ils se fixent parfois prés des fleuves, il y a de nombreux sous-groupes jaawbe. Ils sont à l'origine de la caste peule des jaawamBe, réputés pour être de fins stratèges dans l'ancien Fouta-toro.
  • Les fulbe cuutinkoobe, Peuls originaires de l'ancienne région du Diara entre l'est Sénégalais, et l'ouest malien, ils sont un sous-groupe de la grande famille peule des raneebe, la plupart d'entre eux sont de patronymes Diallo, les cuutinkoobe, étaient à l’origine des jaawBe, ils sont présent au sud du Sénégal, Guinée-Bissau, Guinée.
  • Les fulbe yirlaabe, ils sont les Peuls les plus à l'est, Tchad, nord-est Nigeria, Adamaoua dans le Nord du Cameroun. Les yirlaabe ou ngiril, sont très présents à l'Ouest également. Ils sont tous originaires du Fouta-Toro.
  • Les Fulbe wodaabe, surtout présents au Niger aujourd'hui et originaires du Diafunu, certains ce nomme diafunu'en, ancienne région englobant le Sahel mauritanien, le Macina au Mali, le Nord-Est du Sénégal. Ce sont les Peuls ayant le plus conservé leurs traditions nomades et leur culture, ce sont également les plus rustiques, ils sont restés très proches de la nature, ils sont de grands bouviers, et même s'ils sont majoritairement musulmans, ils pratiquent un islam très sommaire. Ils sont présent au Sénégal ou ils sont disséminés un peu partout et ou l'on trouve de nombreux sous-groupe, au Fouta-Djalon, où beaucoup se sont sédentarisés. Dans cette leyyi les sédentaires islamisés sont appelés wolarBe.

Ces clans sont parfois divisés en plusieurs fractions et sous-fractions appelées kinde, selon leurs patronymes, les régions qu'ils habitent, les animaux qu'ils élèvent bovin, ovin, l'ancêtre (chef clanique) dont ils se réclament, il existe encore d'autres clans, dont les kolyaabe de koli Tenguella, les yaalalbe. Les castes sont les mêmes, pour toutes les leyyi. Certains clans peuls, sont liés part le jongu, un lien de parenté, qui les oblige à l'entraide, au respect mutuel.

  • Il existe 31 groupes nomades, 48 groupes semi-nomades et 29 groupes sédentarisés.[79]

Langue

Article détaillé : peul.

Patronymes

À l'origine : [ Bari ] ; [ Ba ] et [ Saw ]. Le nom Barî viendrait du ssk. sanscrit. ( bhr ) " L'Éloquence" ( Bhâratî )[réf. nécessaire]. Mais aussi « le refus de la société » ; « qui s'extrait, s'isole ». En Inde du Nord-Ouest on le notera, cette lignée a donné des poètes et beaucoup d'ascètes[réf. nécessaire]- [80]}} Ce sont traditionnellement dans les deux aires culturelles, des poètes, des lettrés, des ascètes.[81] [pul] barr- " « échapper, abandonner, rejeter totalement, faire la mendicité » ( mendicité spirituelle, obole aux religieux ).

Les Peuls arrivés sur place, auraient cherché à recréer leur idéal de société, à savoir la « trifonctionnalité » propre aux sociétés iraniennes Védisme que les Portugais après les avoir découvertes en Inde appelleront casto, « distinction, séparation ».

Barry -Cette orthographe a été adoptée par l'administration coloniale qui, ( par méconnaissance de l'histoire et du fait linguistique ), fut surprise de l'homonymie avec ses propres patronymes.[82] La convention internationale ratifiée quant à la transcription du sanscrit en lettres latines, recommande cette orthographe : Bari ou Barî

On trouve ainsi par position sociale -

1.Bari Rhaldiyanké : détenteurs du pouvoir temporel, veillent au bon fonctionnement du groupe.

Bari Sériyanké : détenteurs du pouvoir spirituel, responsables de l'enseignement.

Bari Soriyanké : détenteur du pouvoir judiciaire.

2. construction à partir de la racine initiale bh(r) sont les « guerriers », les « porteurs de tambours » et « vont au combat avec le sourire », d'où une confusion étymologique avec Diallow ( jaal ) « taquiner, plaisanter » ( Peul + Mandingue ) mais [ ba' ] en racine Peule veut dire « tourner en dérision ». Les vont au combat avec le sourire, mais « ils ne peuvent pas expliquer les choses », ce sont les Bari qui en ont la charge. Ils s'occupent de la transmission, de l'éducation, de la mémoire et de l'« élévation spirituelle ».

3.Saw / Sow [sau] en pular; " doubler, séparer, distinguer", " métis " par euphé.Dans la société Peule ils sont les artisans, les commerçants. 3° fonction. Pul. / [so']"suivre", "se mêler de" ; "apporter du bois" ; "impurs" - D'après Cheik Anta Diop il pourrait s'agir d'un rameau du peuple Sao, ayant "suivi" les Peuls depuis le Soudan[83]

"Dial" est apparu aux alentours des XIVe et XVe siècles et sont à relier aux Bâ / Ka et Hama (autre nom des Peuls), seraient des toponymes à l'origine.

Les patronymes peuls les plus courants de nos jours sont : Ba, Barry, Bari & Bahri ( Tchad , sud Libye ), Akbari ( Soudan, Mali ),Barani ( centrafrique ), Bar ( Burkina-Faso ) , Egge, Ka, Diallo, Sall, Sow, Dia, Baldé, Bal, Baandé, Nouba, Dioum, Diagayété, Seydi, Seydou, Diaw, Thiam, Mbow, Niane, Bocoum, Déme, Diack, ( intégration dans le groupe Wolofs du Sénégal, Mali, Mauritanie. Kara, Kan, Khan, Kaka, Kandé ( Niger et Burkina-Faso ). Les Diamanka, Mballo, Boiro, Sabaly, Diao, Baldé, Seydi, Kandé, habitent historiquement la région de Kolda au Sénégal où était situé historiquement l'État du Fouladou, entre le Sud du Sénégal et le Nord de la Guinée-Bissau ); Dicko ( Peuls Ardo, Guerrier ) et Bello ( Niger, Nigeria ); Baal ( Sénégal ); Sow deviennent Sidibé au ( Mali, Guinée, Burkina-Faso ); les Sangaré du Mali, deviennent Sankara au Burkina-Faso, qui devient Shagari au Nigeria[84]

Notes et références

  1. Il existe deux identités peules, l'ethnique et l'« assimilée ». Cette donnée longtemps ignorée des ethnologues et des observateurs est désormais prise en compte par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les chiffres sont au final souvent majorés. On estime qu'il y a actuellement 10 millions de Peuls dont plus d'1 500 000 en diaspora partout dans le monde et 8 millions de locuteurs.
  2. Atlas des minorités dans le monde, 2008 / Cartes de la répartition géographique des Peuls, Roland breton, 2008, ISBN- 978-2-7467-10917
  3. Linguistique - Jean-Marie Mathieu .note P. 21 in Les Bergers du soleil, l'Or Peul, éd. DESIRIS, 1998,Paris
  4. Linguistique - Arame Fal, Rosine Santos et Jean L. Doneux, Dictionnaire wolof-français, Paris, Karthala, 1990, p.169
  5. Linguistique - Pour l'origine du nom Fulani voir Jeffreys M.D.W in L'origine du nom " Fulani" dans le bulletin de la société d'État camerounaises, Douala, n°5, mars, 1944 & Joshi, 1955, p.20 et 24
  6. Société- renvoyant au comportement individuel, à la moralité ( pulaaku ).
  7. Linguistique - À l'époque védique Pulastya " Sage aux cheveux lisses ", Pulaha " Poil-Hérissé " ( figures mythologiques de l'Inde ancienne ), ne concernerait pas seulement des personnes mais une « catégorie » de personnes. Possibilité de commerce ancien avec Sumer, car la racine [ pul ] en Inde est une référence au trafic de fruits secs entre les royaumes indusiens du Balouchistan, du Pakistan, du Pendjab et Sumériens Sumer ~3000 av. J.-C.) On compte plusieurs rois : Pulu (roi para-indien de Syrie) / Pulakesha ~550 av. J.C / Pulumâyi ou Pulomâ ~128 / ~156 av. J.C. de la dynastie Scythe des Shâtavâhana, etc. Inde ancienne.Elle est toujours bien représentée de nos jours dans l'Inde du nord-ouest, en langue Penjabi, où elle apparaît sous sa forme classique peule Pullo, en patronymes et toponymes, avec nombreuses variantes, particulièrement dans les régions de Râwal-Pindi, vallée de l'Indus, province du Jammu, Sud-Cachemire, Gilgit, Baltistan. (Présence de la racine, qui peut être rapprochée d'autres études, semblant désigner l'Inde du Nord-Ouest comme zone d'origine de cette population, ainsi que de son bétail (zébus). Doutresoulle, G, in L'Élevage en Afrique occidentale française, éd. Larose, Paris, 1947, (p.113-114) & Joshi, étude n°37, 1957, groupe II ( p.45-119 ) et IV (p.149) pour les races Siri et Kankrej, Borodji. Richard-Molard, J, in Afrique occidentale française, coll. L'Union française, Paris, 1949, (p.53) & Gates, G.M, 1952, (p.20)& Pillips R.W. in Les Bovins d'Afrique, types et races. F.A.O. Rome, via Caracalla, ou Paris, 1957, éd. A. Pedone, n°37
  8. Linguistique - J.Marie Mathieu, note p. 66 in Les Bergers du Soleil ; l'Or Peuls, éd. DESIRIS, 1998, Paris
  9. Archéologie - Pélékos: p.60 "auteur du graffite dorien sur la jambe gauche du colosse de Ramsès II à Abou Simbel en Égypte ( 593 av. J.-C ). D'après certains chercheurs, il pourrait être d'origine rhodienne Rhodes ou gréco-carienne (Carie ville d'Asie Mineure) ( Hauben : 74-75 )" p.60-63 in Revue d'Études Grecques, tome 120, éd. Les Belles Lettres,2007.
  10. Etymologie -À l'antiquité cette racine se trouvait sur plusieurs continents, l'Inde du Nord-Ouest, l'Anatolie, la Grèce et l'Egypte.( gr. ) Phulè " Tribu " ,est un "ethnique. il désigne dans la Grèce ancienne, une subdivision du corps civique qui sert de cadre à la répartition des charges publiques. À l'époque hellènistique, les noms des tribus sont souvent ceux des souverains ou des membres de leurs familles " lexique p.66 -L'Anatolie, la Syrie,l'Égypte de la mort d'Alexandre au règlement par Rome des affaires d'Orient, ed.Bréal, de Michel Kaplan, professeur à l'Université Paris I, Alain Davesne, professseur d'histoire ancienne à l'Université d'Orléans, et Georges Miroux Maître de conférence çà l'université d'Orléans, 2004 ISBN-2-74950-1733
  11. Etymologie- Pélanos : à l'origine une offrande en nature entièrement consacrée au dieu : Il s'agit souvent d'une galette ou d'un gâteau que l'on consommait sur l'autel parfois d'un liquide que l'on versait. Puis le Pélanos devint une taxe sacrificielle payée en argent" p.164 in Lexique de la Grèce ancienne, ed. armand Colin, 2008
  12. Linguistique - p.50-63 - termes employés à l'âge classique et trouvés dans des papyrus documentaires grecs d'époque hellénistique en Égypte Ptolémaïque Ptolémée...in Revue d'études grecques, tome 120, ed. Les Belles Lettres, 2007 - La racine peule est construite sur pel-h|2 , on le retrouve dans la plupart des langues indo-européennes anciennes tant " occidentales " , qu' " orientales " - Partie occi. , " Pélasges " anthroponyme Pelagon et le toponyme Pelagonia, région de Pella au Nord-ouest de la Macédoine et patrie d' Alexandre le Grand ; hittite. palha + sti ou Palasti-dios " léger et plat " <pel-h|2-g +sto ou plh|2-sti> ; nom d'un mur d'Athènes réputé fondé par les Étrusques et portant le nom de " Pelasges " , Pelargikon ou Pelastikon (pelh|2(g) +sti-ko). Le nom Pélasges est fait sur la racine " errer " de Planaomai ( Strabon 5, 2, 4 221 ) soit pl-h|2 qui a une forme élargie pl-h|2-g en règle générale Pelago- + argos > Pelagargos > Pelargos siginifie « cigogne », anthroponymes Leptargos (léger et rapide), Simargos ( au nez ) camus et brillant " serait relié mythiquement aux oiseaux migrateurs ( cygnes, grues, oies sauvages du Nord de l'Europe et du Nord-Caucase ) d'où le sens d'« errer » h|2er-g ( nom composé ) in Langues indo-européennes sous la direction de Françoise Bader éd. CNRS, 1994.- Il existe quelques formes en doublets biphonématiques reposant sur pel- tant en langues indo-européennes, qu'en avestique. ( De là provient l'idée que les racines triphonématiques sont issues des plus anciennes racines biphonématiques suffixées ) in L'Indo-européen, Jean Haudry, éd. j'ai lu, 1979, p.51-52 ; pel-H|1-/pl-eH1-  ; partie orient. : plH|1-u- sace-khotanais fu " abondance ", " fruit " ( la notion du " fruit " doit être entendue dans le sens métaphorique, un peu comme dans la « corne d'abondance » c'est dans le vieux sens de « croître » et « se multiplier »); Phu fut un roi chez les Huns blancs ( de langue iranienne ) du Nord de l'Inde in Les Saces, Iaroslav Lebedynsky, éd. errance, 2006 ; Fu sera d'ailleurs le nom de plusieurs rois et empereurs. La racine apparaît donc en extension de l'ouest vers l'est et non l'inverse, d'où sa présence en Chine;" Pulak " est un patronyme courant dans l'Est de la Turquie actuelle;les Pouliahs sont une tribu de l'Inde actuelle. Enfin,en tâti ( dialecte du Caucase ) et en persan ( v. perse et à toutes les époques ) pul signifie " argent " in Études de linguistique générale, Typologie grammaticale, Gilbert Lazard, éd. Peeters Leuven-Paris, 2001 - ce qui n'est pas sans rappeler les légendes peules insistant sur la « richesse », l'« abondance » tant métaphorique, qu'économique; " fruitière ", " céréalière "; " pâturages ", " troupeaux " etc. du pays d'origine.
  13. Linguistique - fûo / phûo " naître " lexique p.392-398 in Ermaion initiation au grec ancien, de J.-V. Vernhes ed.Ophrys, 1996. Sur un travail déjà ancien mais toujours actuel, voir sur l'origine Tzigane des Peuls et l'ensemble des hypothèses reprises par Thierno Diallo (1972b) in Origine et migration des Peuls avant le XIXe siècle, Annales de la faculté des lettres et sciences humaines de Dakar, 2, (p. 121-193) et (p.77) & Tauxier Louis, in Mœurs et histoire des Peuls, éd. Payot, 1937, Paris & Binger, Louis-Gustave, in Du Niger au golfe de Guinée, par le pays de Kong et le Mossi, 1887-1889, Paris ( rééd. Société des Africanistes, 1980, 2 vol. ) & D'Eichtal, Gustave d', Histoire et origine des Foulahs ou Fellans, ed. Doudey-Duoré XII, 1841, Paris
  14. Archéologie - Henri Lhote, « L'extraordinaire aventure des Peuls », Présence africaine, n° 22, octobre-novembre 1958, p. 48-57. L'auteur est un spécialiste des peintures rupestres de bovins du Sahara.
  15. Terme impropre, puisqu'il conviendrait d'abord de concevoir l'éthnogénèse peule dans son ensemble.
  16. Archéologie- p.  16 - Roger Botte & Jean Boutrais, in Figures peules, 1999, éd. Karthala
  17. Culture - p.64 Les Bergers du Soleil, de J. M. Mathieu, ed. DésIris, 1998
  18. Archéologie - Texte de L. Homberger de la Société des Africanistes, 1962, fragment d'une inscription sur l'entrée d'une population orientale, de langue -ng, )
  19. Archéologie -Divers timbres découverts et datants de l'époque Ptolémaïque : rectangulaires , circulaires à la rose , circulaires en bouton et attribués au sculpteur Phulès Polugnôtou Halikarnassus, témoigneraient d'une économie pas seulement basée sur le boeuf.( voir J.Gascou " Les ALLOPHULOI " REG 110, 1997, p.285-294 )...Pour la Libye, des peintures murales, des fresques ne témoignent de " contacts " entre populations blanches et populations noires qu'à la période romaine soit ~300 apr. J.-C.En Egypte , les textes font mentions de Nubiens.À Alexandrie se croisent dans les rues, Israélites, Samaritains, Philistins, Italiens, Phéniciens, Cariens, Mysiens, Indiens, Nubiens, Soudanais, Libyens, Syriens, Grecs...et tout ce que compte le monde connu de l'époque ( voir sculpture chamitique en schiste vert trouvée en Egypte et conservée au British Museum surnommée l' Africain . ( Le monde hellénistique : 176-177 ) et l'art mixte gréco-égyptien présentant un mélange de motifs helléniques et indigènes.Si les rites civiques Grecs " Les Mystères d' Éleusis " ( géno ) sont réservés aux seuls Grecs de naissance, dans les confréries de métiers tout le monde se côtoie, sans distinction d'origine, ni de classe sociale, ni d'âge...Enfin, on n'omettra pas dans les campagnes et dans l'élevage, l'utilisation d'une main d'oeuvre importée les " Clérouques " ( soldats-agriculteurs venus en majorité d' Asie Mineure ).Le couloir emprunté par ces populations est le couloir Syro-palestinien, le long du front de mer, un temps sous domination égyptienne, puis grecque.Elles s'installent en Égypte dans des provinces autonomes offertes par le Pharaon, avec leurs rites, sociétés, prêtres et langues.Le bilinguisme des Grecs reste exceptionnel ( pp. 184-186 ). Hormis les mariages diplomatiques, le métissage est marginal jusqu'à la période romaine, car non reconnu sur le plan civique ( voir " l'exclusion des sang-mêlés par Périclès en 451 " - pp.69-80-94-96-280-281 ). Le cosmopolitisme est un cosmopolitisme, d'armée, de phalanges, de polices ( " À la bataille de Kouropédion au nord de l'Asie Mineure ont combattu ensembles, Thraces, Mysiens, Cariens, Palestiou ( Palestiniens ), Celtes, Iraniens, Sémites et Égyptiens." cit. p.286 ) et économique Metoikos ( résidents ), nauclères, marchands, tourisme culturel ( théôria ), suppliants ( pélerins ), bandes érrantes, Hétaïres, esclaves...p. 77 in L'Égypte grecque et romaine," Les archives de Zénon de Caunos ( 261-252 ) " de Bernard Legras, ed. Armand Colin, 2004 . De l'avis de tous les spécialistes, chez les colons Grecs c'est l'exclusivisme culturel qui domine.Les Grecs en Égypte constituent une aristocratie, une élite, presque une " caste " qui tentera de se conserver même sous domination romaine in M.F. Baslez, L'Étranger dans la Grèce Antique, ed.REALIA/ LES BELLES LETTRES, 2008, Paris . Sur les Perses d'Égypte appelés " Perses de l'Épigone " et leurs descendants voir pp.69-72 in L'Égypte grecque et romaine de Bernard Legras, ed. Armand Colin, 2004 .On sait également que les Grecs faisaient commerce avec le monde couchitique,( empires gréco-couchites ~ 800 Ethiopie ), la capitale en était Méroé et même plus à l'ouest avec l'Afrique noire.note cit. p.255  : " Vallée du Nil blanc, du Nil bleu, de l'Atbara, réseaux de pistes menant vers l'Afrique centrale par le Kordofan et le Darfour, vers les hauts plateaux abyssins et la côte des Somalis, vers l'Égypte, Napata et Kerma, vers la mer rouge [..] Il existait certainement une grande route commerciale traversant le Sahara, parcourue de caravanes escortées par des chars légers, dont on a trouvé les représentations sur les peintures rupestres du Tassili [...] on sait qu'il existait aussi une route du fer,( l'axe Méroé-Gao ), le long du Tchad. " L'Hellénisme en Ethiopie ", inLe monde hellénistique , Pierre Levêque, ed. Armand Colin ) & Les trois approches de l'Éthiopien par l'opinion gréco-romaine de R. Lonie & L'image du noir dans l'art occidental I, de F.M. Snowden JR. Cependant en phylogénétique, aucun des marqueurs génétiques spécifiques du groupe " Nilotes ", n'a été retrouvé dans le prélèvement Burkinabe. Enfin , dans le cas d'une complexion inédite des ancêtres des Peuls ou proto-peuls ( notamment dernière période ) avec une population d'origine gréco-macédonienne en provenance de cette aire culturelle et par la suite en prolongement des empires Grecs d'Asie, vers l' Egypte, Ethiopie ; Il faut signaler également la découverte en Grèce d'un marbre datant de ~500 av. J.-.C, montrant six jeunes gens jouant au jeu de la balle avec des crosses assez semblable au télè peul. p.106-107 fresque in La vie des Grecs au temps de Périclès, Larousse, 2003
  20. Le peuplement du Niger actuel ne se rattache qu'en partie à la conquête musulmane: Leur pénétration pourrait se diviser en trois épisodes : fixation ancienne colonie de Say conquête guerrière et religieuse de l'empire de Sokoto sur les états noirs voisins, infiltration pacifique de groupes sédentaires et nomades.Les nomades actuels ne sont arrivés pour la plupart qu'au XXe siècle.Ainsi à l'époque de l'établissement des Français, il n'y avait que 1 200 Peuls dans la région de Tahoua.( voir Peuls Nomades, M.Dupire,ed. Karthala, 1996- p.20-37 )
  21. Etymologie - Dia nom Peul, Ogo nom d'un berger peul.Notons également l'expression peule Dia Indi ( " Protocole de la noblesse " )...En grec ancien διά / diá (« par ») : signale l'entourage de la royauté ( " les compagnons de. " ), διάδοχος / diádokhos) ( diadoques ) veut dire « successeur ».  ; c'est ainsi qu'on le retrouve dans le dia -dème ( diadèma )  : " bandeau noué derrière la nuque enseigne du souverain " , dia -dokès ( pl. diadokhoi ): " successeurs, héritiers d' Alexandre le Grand " , dia -gramma " la justice royale " ( système judiciaire normalisé par Ptolémée II sous la forme d'un Diagramma rédigé vers 280-275 ), " dia' en allongement [u / w] diau -itétès : " arbitre territorial " , cit.pp.145,60 in L'Anatolie, la Syrie, l'Égypte, de la mort d'Alexandre au règlement par Rome des affaires d'Orient ( 323-55 av. J.C. ) , Alain Davesne & Georges Miroux, ed. Bréal, 2004
  22. p.53 in Les Bergers du Soleil, l'Or des Peuls, J.Marie Mathieu, ed.DésIris, 1998 ( ajout de l'auteur : tiré du livre de Joseph Ki-Zerbo,op. cit. p. 153, prix nobel ( alternatif ) d'histoire. in Histoire de l'Afrique noire , ed.Hatier, 1978
  23. Islam Qadiriya confrérie religieuse fondée à Bagdad au XIe siècle , prône une pratique rigoriste et mystique et l'extase y est considérée comme l'aboutissement d'une rythmique précise. Sa devise est "charité" ( concerne les Peuls du Fuuta-Toro, du Sahel et du Macina au XVIIe siècle ( rite malékites, présent au fuuta-Djalon dès 1725 ) p. 101 Les bergers du Soleil
  24. Islam " Chef " en arabe, seeku en peul ( ne prononcent pas le son "ch" du shin sémitique )
  25. Histoire - Les Peuls sont fort mal connus en Europe avant la Révolution française, en témoigne ce que dit Diderot au mot " Foules " ( Fulbé ) dans son Encyclopédie : " Nous les connaissons si peu que quelque voyageurs nous assurent qu'ils sont mahométans et assez civilisés, tandis que d'autres prétendent qu'ils sont payens et sauvages [...] . cit. p.102 in Les Bergers du Soleil
  26. Histoire - Un traité avec les Anglais fut signé le 30 mars, avec les Français le 5 juillet de la même année...
  27. Archives nationales du Sénégal, 15 G 40. & p.101 in Figures Peules
  28. Histoire - Alfaya et Soriya ( gouverneurs en alternance tous les deux ans )
  29. ( id. Anglais et Portugais )
  30. Beeckman, Rapport politique mars-avril 1894, Colonies des Rivières du Sud, ANS, 7 G 53
  31. p. 130 in Figures Peules
  32. Histoire - ( les plantations du sud des Etats-Unis pour les Anglais , les Canaries, le Brésil, pour le Portugal )
  33. Histoire - Sur la résistance à l'expansion française entre 1881 et 1896, à l'occupation militaire, voir McGowan Winston Franklin, Fula resistance to French expansion into Futa Djalon, 1889-1896, ed. Journal of African History, 22 (1),1981 ; et Barry Ismaël , Le Fuuta Djaloo face à la colonisation, Université Paris -VII, thèse de doctorat, ed. L'Harmattan, 1997 : p.95-149
  34. Histoire - note d'Audéoud concernant la politique agressive de Gallieni : " Elles visent à mettre au pas le Fuuta Djalon, et à braver en face ces Peuls plein de morgue et dont la suffisance envers les Officiers français dépasse toute borne "
  35. Histoire- ( le nombre d' esclaves devient exponentiel à cette période, on va les chercher le plus loin possible dans le sud Soudan, à la lisière des forêts du sud, on les ramène sur la côte pour les vendre à des intermédiaires ( Dioulas, Haoussas, Maures ) qui les vendront aux différentes puissances coloniales )in Figures Peules
  36. Histoire - R.de Beeckman à Gouverneur de la Guinée française, Timbo, 20 novembre 1896, ANS, 7 G 78; demande réitérée le 12 décembre ( ANS, 7 G 83 )
  37. P.130 in Figure Peule
  38. pp. 102-131 in Figures peules, Roger Botte, Jean Boutrais, Jean Schmitz, ed.Karthala, 1999
  39. Histoire - Les critères physiques pour entrer dans l'armée française sont ceux des mélano-africains ( voir Peuls nomades de Marguerite Dupire à ce sujet : p.12 cit. " Le recrutement militaire éliminait bon nombre de Peuls authentiques, en raison de facteurs inhérents à leur condition physique ( leur gracilité leur conférait des indices corporels éliminatoires ) [...]Si bien que des observateurs peu avertis ont classé, sans réserve, sous des noms Peuls, des Mélano-Africains vivant au contact des Peuls, ressortissant peu ou prou de leur société, et se déclarant sous ce titre bien que n'ayant très peu ou pas, dans leurs veines, de sang Peul " ). Ce sont les mêmes mesures que celles demandées par les Compagnies négrières.Les quelques éléments " Peuls " des fameux " tirailleurs Sénégalais " sont en majorité, des ethnies transversales Soninkés, Tekrours, Laobé. On tentera de renverser les choses juste avant les indépendances.
  40. anec.P.78 in Figures Peules & Une étude sociologique des Wodaabe Merguerite Dupire
  41. Christianisme-Le Christianisme était déjà connu des Peuls avant l'arrivée des Européens. " Issa " ( " Jésus " en arabe ) est cité 25 fois dans le Coran, et l'Ethiopie-Soudan-Egypte connurent le Christianisme. Les Peuls connaissent également quelques bribes de la culture et de l'histoire juive en Égypte et Mésopotamie ; " Tawra " (" Thora " en pular ), quant à Buddha, il est considéré comme un Prophète
  42. Histoire- Sur les variations d'appréciation des Français voir : Conakry, Rapport sommaire sur la situation politique [...] du 20 octobre au 20 novembre 1892, ANS, 7 G 33 ; Faranah, Rapport politique du 31 juillet 1893, du 1er novembre 1893 et du 12 août 1894, ANS, 7 G 35 ; Heremakono, Bulletin politique, 5 juin 1895, ANS, 7 G 38 & sur la résistance de la population en général, Barry Koumba G., La conquête coloniale de l'émirat peul du Liptaako : conséquences sur la vie des populations, Université de Dakar, mémoire, 1984, Dakar
  43. in Figures Peules, p.102-131
  44. Démographie- Il n'existe en effet officiellement, aucune étude démographique sur les populations blanches sensu stricto, de l'Afrique sub-saharienne et du Sud Libyen, pas de taux de natalité, de mortalité, etc., les différentes ONG ( toutes occidentales ), refusant de braver le " tabou " de la couleur de la peau, ( phénomène pourtant patent dans toutes les sociétés connaissant le système des castes )
  45. Sociologie -( hormis quelques problèmes de ratio garçons / filles en Guinée faute d 'un nombre suffisant de professeures )rapport 2009 Ambassade de Guinée
  46. Economie- 3/4 des produits laitiers sont importés de la zone européenne dans les pays d'Afrique Noire, ( Sénégambie, Guinée, Benin, etc. ).Or, les Peuls sont les principaux contributeurs du lait et c'est la principale source de revenus des femmes peules ( des réseaux luttent contre ce fait dans le programme lançé en 2009 pour l'auto-suffisance alimentaire, REPOL, FENAFILS, FEILS, INSAH, OXFAM international, UNMLP, Ministère des Ressources Animales et l'Union Nationale des Eleveurs D'Azawak. voir Burkinalait.fr ( site sur la promotion de la race zébu Gudali et le développement des petits producteurs locaux ) ; lait. org ( tout sur le secteur " lait " dans le monde ); lait sain pour le Sahel.fr ( réunis tous les pays d'A.O.F autour du secteur lait ).
  47. Sociologie- Rapport publié en 1990 ( Ambassade de Guinée-Conakry ) sur des mariages entre jeunes femmes Peules sédentaires et ouvriers Japonais délocalisés dans la région de Kankan. Ce qui compte tenu de l'endogamie traditionnelle des Peuls doivent être considérés comme des " mariages spéçiaux " ( mariage-don ) comme cela fut toujours le cas, sens unique de la notion de " métissage " dans cette population.
  48. Sociologie- L'Islam est un élément fondamental dans l'émancipation, le changement et l'évolution du statut des esclaves ( jiyaabe ) voir. p.151-157-158 in Figures Peules
  49. G.Dumézil Mythes et dieux des Indo-européens, ed.Flammarion, 1992
  50. FIB< fiBre< fiBndé< fiBandé< fiBé < fiBaaré
  51. Que Maurice Delafosse plaça en Haute-Mésopotamie ( région Syrie-anatolienne, lieu de l'ancien royaume du Mitanni dont le monarque comme le fait remarquer Jacques Freu spécialiste du Proche-Orient porte un nom typiquement indo-aryen, Barattarna p. 35 in Histoire du Mitanni, ed.L'Harmattan, 2003, Paris ) pour des raisons de concordances linguistiques ( présences de dieux védiques chez les Peuls, mais aussi de noms et de prénoms védiques, etc.).Région, dont on sait que les relations nombreuses et fructueuses avec l'Égypte datent du IVe millénaire avant notre ère...
  52. p.45, Les Bergers du Soleil, l'Or des Peuls, J. Marie Mathieu, ed. désIris, 1998. Concept de physioculture proposé par Marguerite Dupire à propos des Peuls in Peuls nomades, ed. Karthala, 1996
  53. Marguerite Dupire
  54. Culture - Hamadou Hampâté Bâ ,Kaïdara, récit initiatique Peul, 1969, éd. Les Belles Lettres, Paris ; Contes initiatiques peuls, éd. Stock, 1994, Paris;Koumen, texte initiatique des pasteurs peuls, éd. G. Dieterlen, Mouton, 1961, Paris; L'Éclat de la grande étoile, éd. Les Belles Lettres, 1976, Paris
  55. -Touraniens : Les touraniens de tura~ ( rapide ou Saces rapides ) était le nom donné par les Perses aux Scythes d'Asie ou Saka, nomadisant au nord de leur territoire.( La dépression touranienne est le bassin centré sur la mer d'Aral, entre la Sibérie, la mer Caspienne et l'Afghanistan ) in De Kaboul à Sarmacande, les archéologues en Asie centrale de Svetlana Gorshenina et Claude Rapin, ed.Gallimard, 2001 de Iaroslav Lebedynsky, Les Saces, ed. errance, 2006.
  56. Moreau Soudan notice p.7.
  57. Dupire in Peuls Nomades, ed. Karthala, 1996 p.3-20 )
  58. Les Sérères seraient une population originaire de la même région que les Peuls, mais à une époque beaucoup plus reculée.Leur langue présentant des racines peules archaïques.Peul
  59. Phylogénétique - Projet National Géographie de cartographie des gènes humains ( site internet ); ADN mitochondrial et recherches sur l'origine des populations-Inserm (site internet );Histoire et géographie des gènes humains ( avec Alberto Menozzi et Alberto Piazza ) ( fr.); History and Geography of Human Genes, éd. Princeton University Press, 1994 ( br.) ;Storia e Geografia dei Geni Umani, ed. Adelphi ( it. ); Gènes, peuples et langues, la génétique des populations, histoire d'une découverte, Francesco Cavalli-Sforza, Luca Cavalli-Sforza, ed. Odile Jacob, 2008-shéma de l'haplogroupe "Peul" p.212 in Organisation sociale des Peul. Étude d’ethnographie comparée,Marguerite Dupire, Paris, Plon, 1970 - La découverte de Luigi Luca Cavalli-Sforza confirme ce que des recherches antérieures en anthropologie avait révélé concernant le rapprochement entre les Éthiopiens, les caucasoïdes de la région saharienne et de l'Afrique du Nord , les populations du Moyen-Orient et d'Asie centrale. Ces données apparaissent sur la carte génétique comme un dégradé ou un disséminé ( gradient génétique )relevant d'un métissage et de flux migratoires déjà anciens - note p. 172 in Qui sommes-nous ? Une histoire de la diversité humaine, de Luca et Francesco Cavalli-Sforza, éd. Flammarion, 1997, Paris
  60. Sociologie - « être peul », titre du chapitre II dans Aboubacar Barry, « Le sujet nomade : lieux de passage et liens symboliques », Paris ; Budapest ; Turin, L'Harmattan, 2003, p. 66
  61. Linguistique- Le suffixe aagu ( parfois aagu pour certaines régions ) est propre aux mots abstraits tels que sukkanaaku : « jeunesse » ou dimaaku : « noblesse ».
  62. (A. Barry, « Le sujet nomade », op. cit., p. 69
  63. Sociologie - ( José van Santen, « Garder du bétail, c’est aussi un travail » : les relations entre les pasteurs Peuls et agriculteurs, du centre Bénin et du Nord-Cameroun » in Youssouf Diallo et Günther Schlee (dir.), « L'Ethnicité peule dans des contextes nouveaux », Karthala, 2000, p. 146
  64. Sociologie - Alpha Ousmane Barry, « Mode d’expression poétique et stratification sociale dans l’État théocratique du Fouta Djallon », Presses universitaires de Franche-Comté, 2004, p. 140 [1]
  65. Sociologie- Elizabeth Boesen, « Pulaaku, Sur la foulanité » in Roger Botte et Jean Boutrais (ed.), « Figures peules », Karthala, 1999, 539 p.
  66. Sociologie - p.30 in « Figures peules »
  67. Anne leroy, Alpha Oumar Kona Balde in Peul du Fouta Djalon, ed. L'Harmattan, 2002
  68. Culture - anec. Amadou Hampâté Bâ, Contes initiatiques peuls, éd. Stock, 1994
  69. Culture - note p.208 Thomas Bierschenk in Figures Peules, ed. karthala, 1999
  70. Ethnologie- Le mode d'extraction du lait chez les Peuls est presque unique au monde. Cependant, il a été comparé à deux autres peuples :cit.p.527 ( IV : 3 ) " ...la même coutume a été signalé ailleurs [que chez les Scythes ], en Asie Centrale et chez les Peuls, peuple pasteur de l'Afrique " in Hérodote l'enquête, Livres I à IV, ed. folio classique, 2006
  71. in Terre et Peuples d'Afrique, de Yvonne Ayo, Peter Kindersley, J.O Héron & Pierre Marchand, ed. Gallimard, 1995 ( A l'armure s'ajoutait également plusieurs sortes de casques, des pièces complexes de arnachements ). Par le passé, cette cavalerie a semblé servir ponctuellement de défense ( mercenariat ? ) auprés de quelques empires, avec des points relais ( petits royaumes aristocratiques ? ), situés sur l'axe Méroé-Gao dont on a retrouvé des traces sur les peintures rupestres de l'Adrar des Iforas.
  72. Moyenne en zone urbaine établie par Marguerite Dupire Organisation sociale des peuls in Étude d'ethnographie comparée, ed.Plon, 1970, Paris. L'espérance de vie en Afrique étant de 49 en moyenne.Conséquence des difficultés économiques, les mariages surviennent de plus en plus tard. Autrefois ils arrivaient vers 15-17 ans
  73. Sociologie - p.392-393 Amadou Ampâté Bâ
  74. -p.249, Marguerite Dupire
  75. Sociologie - Botte & Schmitz 1994a
  76. Sociologie- p.49-50, Jean Boutrais, « Figures Peules », ed. Karthala, 1999, France.
  77. Il n'existe pas vraiment de termes désignant la " noblesse ". Chaque Peul nait libre et noble. La noblesse vient de la lignée mais surtout de l' activité. Est noble, un Peul nait de parents Peuls pratiquant l'élevage. Un Peul noble ( ardo pl. arbe ) est un Peul pratiquant exclusivement l'élevage. DurooBe provient de la racine ( dur- ) signifiant " mener aux pârurages " ; Les RimBe, RimaïBe, sont des esclaves affranchis pour des raisons diverses, d'où le sens du radical ( rim- ) " issu de " spécifiant leur statut et le radical ( dim- ) de dimo, signalant leur nouvelle " activité ", ( dim- ) " ne rien faire, se reposer ". Ces unités de populations libres, sont de culture et de langue peule.in Figures Peules, de Roger Botte, Jean Boutrais, Jean Schmitz, ed. Karhala, 1999, Paris
  78. Société - Il ne faut pas confondre le maccudo et le jiyaado pl. Jiyaabe. Le maccudo était celui qui avait été acheté ( coodaado, de soodde " acheter " ) et / ou fait prisonnier ( nanngaado, de nanngeede " être pris " ) lors d'une guerre ( konu ) ou qui, par peur d'être vendu, est venu demander protection auprès d'une famille influente.Le qualificatif de jiyaado a été adopté au temps d'Alfa Moolo Balde ( sorte de " Spartacus " africain ) pour désigner les anciens maccube libérés par ses soins. En effet, les maccube ont recouvré la liberté et ils ne sont plus attachés à leurs anciens maîtres que par sentiment et non par soumission et subordination ( p.153 ). Néanmoins les Jiyaade seraient considérés par rapport aux autres Peuls ( les " vrais " Peuls ) comme un " corps étranger " à leur culture. ( p. 162 ). Il existait chez les Peuls des serviteurs " actants " ou " aidants ", aides ponctuels pour les champs, le bétail et des " captifs " ( prionniers de guerre, voleurs, personnes peu recommandables dont on voulait se débarrasser )pauvreté, isolement, pas de savoir-faire militaire, absence d'armes pouvaient faire de vous un esclave ; l'esclavage pré-colonial permettait d'écouler ces personnes à l'intérieur d'un réseau d'échanges réciproques inter-ethnique. D'après Abdarahmane N'Gaide, les différences entre classes sociales, tendraient à disparaître sur le plan officiel, mais elles resteraient dans les consciences, et s'exprimeraient par le langage. Ainsi en 1999, de jeunes Rimbe contestaient cette discrimination sociale mais, en même temps, ils affirmaient : " Maccudo ko maccudo tan " ( " un esclave sera toujours un esclave " )cit. p. 162-163 ; Là où cette discrimination sociale s'exprime le plus fortement, c'est dans les rapports matrimoniaux. Chaque membre de la société épouse son égal et surtout quelqu'un de même statut ( pasiraado ). cit. p. 161 Témoignage d'un administrateur de la région de Kolda : " Ma famille, je la surveille. Je m'occupe de mes ascendants, de mes descendants. M. X est Jiyaado, il ne viendra pas demander une femme en mariage chez moi. Il sait qui il est et je sais qui je suis. On n'échangera pas de femmes, je n'irai pas en prendre chez lui. Donc, on s'en tient là. Les gens s'en tiennent à la surveillance de leur lignée. Au plan matrimonial, on est encore très rigoureux et à cheval là-dessus. " - Les lignées sont un point très complexes et pointilleux, relevés par l'ensemble des spécialistes de la question Peule ( relevés et collectes importants des différents lignages des Peuls )- Note et cit. p. 162 de M. Oumar Balde alias Oumar Mamboa : " Autrefois, il était pourtant interdit aux nobles d'épouser une esclave. Il était impensable de souiller la lignée, l'origine généalogique et surtout rompre l'équilibre social par l'introduction d'un élément non seulement inférieur, mais étranger et sans " histoire " ". op. cit.p. 162. Note de M. Dupire, cit. " ...l'enfant illégitime est appelé par euphémisme agolaare ( H. agolaré ) " enfant d'adoption ".La paternité physiologique ne relève quant à elle que d'une importance secondaire. Mais une femme peule a peu de chance de mettre un enfant illégitime au monde.C'est ce que rapporte Marguerite Dupire d'un certain " complexe de supériorité ", visible chez tous les Peuls sans distinction cette fois de statut. Sur le plan social les Jiyaabe jouaient un rôle de sentinelles et de boucliers, à cause de leurs villages situés en périphérie et de l'existence d'un gué en face de leurs habitations (cit. p. 160 ), ils travaillaient ( sorte de métayage ) également les terres de leurs maîtres " propriétaires terriens ", d'ascendance peule. Après leur libération ( par l' Islam, puis la victoire de Alpha Moolo Balde dans la région du Fuladu et enfin, sous la période coloniale ), ils accèdent à la propriété agricole.Ils sont aujourd'hui indépendants et cultivent pour leur propre compte. La question de l'esclavage, et qui est qui, relève du " non-dit " et n'est pas discutée en public ; Aujourd'hui, les menus services rendus par chaque communauté, sont sous le registre de l' endam ( parenté ). Certains témoignages affirment, que tout étranger doit faire " un certain circuit ", avant de rencontrer un Rimbe, il en passe par des villages ( duume ) Jiyaabe. L'Islam aurait été un vecteur d'émancipation des Jiyaabe au Fuladu où ils purent avoir accés au Coran donc à l'écriture, au sens général, en permettant la polygamie, il a favorisé la mixité sociale ( la deuxième femme est souvent une noire qui devient une co-épouse avec des droits et des prérogatives ) - voir le témoignage d'Amadou Diahe kande p. 158 et Mamadou Yéro Balde in Figures Peules - Néanmoins, la couleur foncée de la peau n'est pas appréciée en général, et les remarques sur les " mésalliances " de ce genre ne sont pas rares... dum ko aada est la justification de ce sectarisme. Les Jiyaabe ont pris des patronymes Peuls et même des métiers exercés traditionnellement par les Peuls. ( p.163 " ...l'agriculture est un moyen d'acheter un troupeau de vaches " )- Néanmoins, avec la disparition des rapports d'exploitation, les Jiyaabe disent " Aduna jooni mo liggaaki wuurataa " ( " Celui qui ne travaille pas ne vit pas " ).Cependant on ne peut pas péjuger les modalités d'allégeances du passé, qui n'étaient pas forcément issus de faits de violence mais peut-être aussi, établis sous des ressorts d'intérêts réciproques d'entraides, ou des principes moraux comme le suggère cette phrase : Bee ko fulbe amen cosaan : maamaaji amen njabaani maamaaji mumen koya ( " C'étaient nos Peuls ; nos ancêtres n'ont jamais accepté que les leurs soient déshonorés " )- de Diatta Sabaly, op. cit.p.159 ( koyeera, de hoyde, " déshonneur, déchéance " ). Quelles que soient les graves questions éthiques que posent la pratique de l'esclavage depuis des temps immémoriaux dans la société peule, les Jiyaabe représentent aujourd'hui 50 % du corps social, chez les sédentaires et semi-nomades.Depuis une vingtaine d'années, entrepreneurs, fermiers et éleveurs Peuls se tournent vers le salariat de leur main d'oeuvre. ( Figures Peules chap.p.141 à 164, intitulé " Conquête de la liberté, mutations politiques, sociales et religieuses en haute Casamance, les anciens maccube du Fuladu ( région Kolda, Sénégal ) de M. Abdarahmane N'Gaide & La famille et les rapports de parenté , M. Dupire, in Peuls Nomades )
  79. Marguerite Dupire, Peuls Nomades
  80. in {{br} The Reduplication Type bhari bharti / bhari bharti in Greek by Werter Winter, Languages, 26, 1950, pp.532-533
  81. Linguistique - D'après Louis Renou, bhari signifie être « le détenteur de bhr. » en redoublement intensif ( véd. bhari-bhr-, jar-bhr- de bhr- de « porter »), ce qui se confirme effectivement au niveau social ; les Bhari sont « les détenteurs de. » voir in Grammaire de langue védique de Louis Renou, reprise dans la Grammaire sanskrite :Phonétique-Composition-Dérivation-Le nom-Le verbe-La phrase, 3e rééd. ( augmen. 1996 ), éd. Adrien Maisonneuve, Paris, 1996. L'ancienneté du nom et sa portée religieuse sont incontestables. On le retrouve en langue sémitique ( " bhari " Couvent en arabe ), ( " bari " barque-solaire en anc. egyptien )C.A.Diop. Dans l'Inde védique et chez les Peuls, il s'agissait de bergers-sacrés, pratiquant des rites occultes autour de la vache, puis ils devinrent des prêtres dévolus au soleil.Les Bari sont a associer à la vache ( symbole du Lac-du-Savoir en Inde et chez les Peuls ) et au soleil. C'est un nom que l'on retrouve également en langue germanique et en celtique où il est orthographié " Bach " .C'est ici l' " homme-sage " , parfois l' " homme-savant ".C'est un " porteur de connaissances et de sciences " . C'est également l'homme qui se cache, d'où le sens de " caché " parfois associé à ce patronyme.Actuellement, qu'il soit un patronyme ou un nom de lieu, on le retrouve dans l'Afrique parcourue par les Peuls, en Inde du nord-ouest ( Bhari, Barri, Barî, Baree, Barejee, Bharâm etc.), en Syrie ( Barani ), en Iran ( Barah prénom, Bari patronyme ), en Géorgie ( Bari ), en Anatolie-Turquie ( où il est orthographié Bari ) , dans le Caucase russe ( Bachko ), en Russie ( Bachko ), en Serbie-Monténégro ( Bar ), en Macédoine ( Bero ), en Albanie ( Beras ), en Afghanistan ( Barya ) mais aussi en France, Italie, Angleterre et Allemagne...témoignant des relations économiques et culturelles de ces régions durant l'antiquité.Ces noms, patronymes, toponymes ont tous pour particularité d'être construit sur la racine ( bhr- ); BARAH, BARA, BARI, BHARI, BARE, BARRE, BARRY, BARRI, BARRA-TTA, BARA-TTI, BARATTARNA, BARAHSI, etc. C'est aussi le présent du verbe "porter " en sanscrit, grec, latin, vieux-slave et vieux-haut-allemand où l'ancien radical apparait encore dans l'allemand moderne à travers des mots tels que Bürde, Gebärde, Geburt. p. 32 in De L'origine des Indo-Européens, de Lothar Kilian, ed. Le Labytinthe, 2000, Paris.Leur position sociale, est restée traditionnellement " haute " en Inde, et chez les Peuls, partout ailleurs son sens ancien est tombé dans l'oubli.L'enseignement concernant ce patronyme et cette lignée chez les Peuls est un enseignement oral dont seule une petite partie a été retranscrite par Ammadou Hampâté Bâ dans Kaïdara récit initiatique peul, Classiques Africains, ed. Juliard, 1968, Paris.Les quatre clans Peuls ; BariBe, SowBe, DialloBe, BaaBe sont spatialisés, comme les éléments, et le peuple tout entier qui suit la " Roue-Solaire " ou " Roue-du-Destin " .
  82. Linguistique - idem pour Mayba et Bach ( région du Burkina Faso ) patronymes de formes non originelles.
  83. Linguistique Nation Nègres et Cultures II, Cheik Anta Diop, ed. Présence africaine, 1979
  84. Culture - Les patronymes Peuls, ne revèlent en aucune manière l'origine peule de leurs propriétaires, hormis quelques un, ( les nobles demeurant farouchement endogames )...nombre d'esclaves ayant pris le patronyme de leurs maîtres. P. 160-161 in Figures Peules

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

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  • (fr) Roger Botte, Jean Boutrais, Jean Schmitz Figures Peules, Karthala, 1999
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  • (fr) Mahâbhârata, I. II. III. Albin Michel, 2007; réédition permanente.
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  • (fr) Noizat-Pirenne F, Particularités immuno-hématologiques des populations africaines et antillaises. Implications transfusionnelles, 2003, Transf Clin Biol, 10,185-91
  • (ja) Ryo Ogawa (musée d'ethnologie d'Osaka) Itinéraires - Ethnic identity and social interaction. A reflexion on Fulbe identity - Mémoires de la Société des africanistes (t-2,1981), éd. Le courrier- l'Unesco; in P. Eguchi & V. Azarya, eds.Unity and diversity of a people, 1993
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