Histoire des Internationaux de France de tennis

Histoire des Internationaux de France de tennis

Les Internationaux de France, ou Tournoi de Roland-Garros, ou plus simplement Roland-Garros, sont un tournoi de tennis sur terre battue qui a été créé en 1891 et qui se tient annuellement depuis 1928 à Paris, dans le stade Roland-Garros, organisé par la Fédération française de tennis (FFT). Il se déroule sur la dernière semaine de mai et la première semaine de juin.

Sommaire

Championnat de France de Tennis

Premières éditions

La première édition du « championnat de France international de tennis » se tient à Paris en 1891. Il est organisé par l'Union des sociétés françaises des sports athlétiques sur les courts du Racing club de France[1]. Le premier tournoi se dispute sur une journée, il y a seulement cinq participants[1]. Le Britannique H. Briggs, licencié au Stade français, s'impose dans le tournoi de simple messieurs, seul tournoi disputé. Trois participantes se rencontrent pour gagner le premier tournoi féminin en 1897[1], Adine Masson l'emporte. En 1902, le tournoi de double mixte est créé, celui de double dames en 1907. En 1912, des championnats du monde sur terre battue sont créés, à l'initiative du fabricant de balle de tennis et mécène Duane Williams. Ce tournoi fait de l'ombre aux championnats de France de tennis jusqu'à sa disparition en 1923. Les championnats de France de Tennis sont réservés, jusqu'en 1924 inclus, aux joueurs français et étrangers licenciés dans des clubs français. Le tournoi se tient alternativement sur les installations du Racing club de France et du Stade français jusqu'en 1927, sauf en 1922, quand le tournoi a lieu à Bruxelles.

Débuts du tournoi masculin

Pour la seconde édition en 1892, Jean Schopfer devient le premier Français à remporter le championnat de France amateur international de tennis en battant le Britannique Fassitt. Jean Schopfer est finaliste en 1893, il s'incline contre Laurent Riboulet. Laurent Riboulet et Gérard Brosselin s'inclinent contre André Vacherot lors des championnats de France 1894, 1895 et 1896. De 1897 à 1900, Paul Aymé remporte quatre fois de suite le tournoi. Il l'emporte pour la première fois contre le Britannique Francky Wardan. Il domine ensuite deux fois le Français Paul Lebreton en 1898 et 1899 avant de remporter une quatrième et dernière victoire en 1900 contre André Prévost. En 1901, pour la première édition du XXe siècle, André Vacherot bat Paul Lebreton qui échoue une troisième fois en finale. Le frère du quadruple lauréat André Vacherot, Michel Vacherot, remporte le tournoi en 1902 contre Max Decugis avant que celui-ci ne remporte à de nombreuses reprises la compétition. En 1903, Max Decugis domine André Vacherot, qui échoue une première fois en finale. Les deux même joueurs se retrouvent en finale l'année suivante et le résultat est le même, Max Decugis remporte sa seconde victoire. En 1905 et 1906, Maurice Germot domine la compétition. Il bat André Vacherot en 1905, qui atteint sa dernière finale, et Max Decugis en 1906 qui échoue une seconde fois en finale. Cependant, ce dernier triomphe de nouvelles fois en 1907 contre Robert Wallet, 1908 et 1909 qui se joua à Bordeaux, contre Maurice Germot. Le tournoi s'installe définitivement à Paris en 1910. Germot obtient un troisième titre en 1910 après avoir battu François Blanchy en finale. Il atteint une nouvelle fois la finale en 1911 mais André Gobert gagne le match et son premier championnat de France international amateur de tennis. Max Decugis remporte encore trois fois le tournoi en 1912, 1913 et 1914. Il prive André Gobert, Georges Gault et Jean Samazeuilh des derniers titres de l'avant-guerre.

De Masson à Broquedis, les premières lauréates

Adine Masson remporte, en 1897, 1898 et 1899, les trois premières éditions du tournoi de simple dames. Elle remporte la première finale contre P. Girod sur le score 6-3, 6-1. En 1900, Hélène Prévost devient la deuxième femme à remporter le tournoi. Girod, finaliste de la première édition, remporte le tournoi en 1901 contre Leroux. Déjà triple lauréate, Adine Masson remporte deux nouvelles fois le tournoi en 1902 et 1903 contre Girod puis Kate Gillou Fenwick. Gillou Fenwick prend sa revanche contre Masson lors de l'édition suivante avant de remporter deux autres fois le titre contre Y. de Pfooffel en 1905 puis contre la Britannique Mac Veagh en 1906, première étrangère à atteindre la finale. La Comtesse de Kermel remporte le tournoi 1907, battant D'Elva en finale. Kate Gillou Fenwick remporte son cinquième et dernier titre en 1908 contre A Péan. Jeanne Matthey dépasse le record de victoires consécutives d'Adine Masson, qui a remporté le tournoi trois éditions de suite de 1897 à 1899, en remportant le tournoi quatre fois consécutivement entre 1909 et 1912. Double finaliste en 1910 et 1911, Marguerite Broquedis prend une revanche en 1913, battant Jeanne Matthey en finale, mettant fin à la série de victoires de son adversaire. Pour ce qui sera la dernière édition d'avant-guerre, Borquedis confirme sa victoire en battant Suzanne Lenglen, âgée de 14 ans et demi[1], qui devient la première star internationale du tennis après la première Guerre mondiale.

Période de transition et domination de Lenglen

Le championnat de France amateur international de tennis reprend en 1920. Les vainqueurs des éditions d'avant-guerre sont toujours présents. En finale 1920, André Gobert remporte son second titre contre Max Decugis en cinq sets. En 1921, l'Américain William Tilden, numéro un mondial, joue à Paris pour la première fois. Il n'atteint pas la finale qui oppose Jean Samazeuilh au vainqueur de l'édition 1920 André Gobert, Samazeuilh remporte le tournoi. Jean Samazeuilh atteindra une nouvelle fois la finale en 1922 mais la perdra contre Cochet. En 1923, François Blanchy, trente-sept ans, bat Max Decugis qui est alors âgé de quarante-et-un ans. Cette finale est la dernière de Max Decugis, la fin d'une période où il domine le tennis français. Le début des années 1920 est marqué par de nouveaux joueurs. En 1924, a lieu la dernière édition des championnats de France. Ce sont les courts du Racing club de France, à la Croix-Catelan qui accueillent la dernière édition avant la création des Internationaux de France. Deux mousquetaires atteignent la finale, Jean Borotra bat René Lacoste. La disparition des championnats du monde de terre battue lance le débat sur l'ouverture aux joueurs étrangers. Finalement, décision est prise d'ouvrir le tournoi aux joueurs amateurs étrangers pour l'édition 1925.

Le début des années 1920, période de transition chez les messieurs, est courageusement dominée par Suzanne Lenglen chez les dames. De 1920 à 1923, Suzanne Lenglen remporte le tournoi quatre fois consécutivement. Elle gagne une première fois le tournoi, après une victoire en finale contre Marguerite Broquedis qui l'avait battue en 1914. Durant les trois années suivantes, elle bat Germaine Golding, sur abandon en 1921, en deux sets en 1922 et 1923. En 1924, Suzanne Lenglen, malade de jaunisse, ne peut participer au tournoi. Julie Vlasto remporte la finale contre Jeanne Vaussard. De retour en 1925, Lenglen remporte le tournoi en 1925 et 1926, avant de passer professionnelle.

La création des Internationaux de France

La première édition des Internationaux de France s'est tenue sur les terrains du stade Français, dans le parc de Saint-Cloud, en 1925. Après que les Quatre Mousquetaires du tennis français remportent la Coupe Davis en 1927, il est décidé de construire le stade de Roland-Garros pour organiser la revanche. Le Stade français cède un terrain de trois hectares près de la Porte d'Auteuil avec pour seule condition qu'il porte le nom d'un de ses membres. Le nom de Roland Garros est choisi. Licencié au Stade français, Roland-Garros était mort dix années auparavant pour la France le 5 octobre 1918 peu avant la fin de la première Guerre mondiale. Il était un aviateur célèbre pour avoir été le premier à réussir la traversée aérienne de la mer Méditerranée, en sept heures et 53 minutes. Le stade est inauguré en 1928, on ne peut parler du tournoi de Roland-Garros qu'à partir de 1928.

Les Quatre Mousquetaires

Jacques Brugnon à gauche et Henri Cochet à droite

Henri Cochet est le premier des quatre Mousquetaires a remporter le tournoi dès 1922, quelques années avant l'impressionnante série de victoires de la France en Coupe Davis. Il a battu en finale du tournoi, encore nommé Championnat de France amateur international de tennis, un autre Français, Jean Samazeuilh. En 1924, deux mousquetaires s'affrontent pour remporter ce qui est la dernière finale du Championnat de France amateur international de tennis : Jean Borotra et René Lacoste, le premier l'emporte en cinq sets. En 1925 sont créés les Internationaux de France. Les huit premières éditions sont remportées par un des quatre Mousquetaires. En 1925, à Saint-Cloud, René Lacoste prend sa revanche contre Jean Borotra et il domine la finale 7-5, 6-1, 6-4. Lacoste est largement battu l'année suivante par Henri Cochet qui remporte son second titre. À l'issue d'un match serré, Lacoste bat l'Américain William Tilden 6-4, 4-6, 5-7, 6-3, 11-9 lors de la finale 1927. Les tribunes, qui ne peuvent alors contenir plus de 5 000 spectateurs, sont pleines. Après quatre heures de jeu, Tilden mène 9-8 et 40/15 au cinquième set. Sur la première balle de match, Lacoste fait un retour gagnant. Sur la deuxième, Tilden croit servir un ace quand l'arbitre de ligne, Henri Cochet, crie « Faute ! ». Tilden, 34 ans, accuse le coup. Il perd le match sur une double faute deux jeux plus tard[2]. En 1928, Cochet bat une nouvelle fois Lacoste. En 1929, René Lacoste bat Jean Borotra qui échoue de peu de mettre fin à la série de victoire de Lacoste et Cochet mais il échoue. L'édition suivante est marquée par le retour en finale de William Tilden. Il échoue une nouvelle fois, cette fois-ci contre Cochet qui remporte une quatrième fois le tournoi, à chaque fois lorsque l'année est paire. C'est la première fois depuis la création des Internationaux de France que René Lacoste n'atteint pas la finale. En 1931, Jean Borotra remporte son premier titre du Grand Chelem à Roland-Garros contre Christian Boussus. En 1932, Henri Cochet remporte sa cinquième et dernière victoire en amateur contre l'Italien Giorgio DeStefani. En 1933, l'Australien John Crawford devient le premier étranger à remporter les Internationaux de France amateur en battant Henri Cochet dont c'est la dernière finale amateur, n'a pas réussi à remporter le tournoi durant une année impaire. Cochet devient professionnel en 1933 et ne peut plus participer à a compétition. En 1936, il remporte les Internationaux de France de tennis professionnels contre Robert Ramillon. Il se hisse jusqu'en finale professionnelle en 1937, mais échoue contre l'Allemand Hans Nüsslein.

De nouvelles championnes : Wills, Scriven, Sperling et Mathieu

Pour la première édition des Internationaux de France féminin, en 1925 comme pour les messieurs, Suzanne Lenglen continue sa domination sur le tennis mondial. En battant Kathleen McKane en deux sets 6-1, 6-2, elle devient la première lauréate des Internationaux de France. L'édition suivante est peu différente, Lenglen domine la compétition jusqu'à une dernière large victoire 6-1, 6-0 contre Mary Kendall Browne. En 1927, Kornelia Bouman devient la première étrangère à remporter le tournoi depuis sa création en 1897. En finale, elle bat une autre étrangère, Irene Bowder Peacock, sur le score de 6-2, 6-4. La grande joueuse du tournoi dans la fin des années 1920 est sans contestation possible Helen Wills. Elle est la première à avoir réussi la performance de remporter trois fois de suite les Internationaux de France. Sa série commence en 1928 avec une victoire contre Eileen Bennett en finale. L'année suivante, elle se défait de la Française Simonne Mathieu, qui atteint la première de ses huit finales du simple dames du tournoi. En 1930, Helen Wills remporte sa troisième consécration consécutive contre Helen Hull Jacobs.

L'édition 1931 lui échappe et met fin à sa série, Cilly Aussem en profite et bat Betty Nuthall en finale. Helen Wills remporte une quatrième et ultime fois le tournoi en 1932 après une victoire contre Simone Mathieu qui perd sa seconde finale. Mathieu échouera une nouvelle fois en finale l'année suivante contre Margaret Scriven qui remporte le tournoi une seconde fois en 1934. Hilde Krahwinkel Sperling réussit entre 1936 et 1938 à égaler le record de Wills en battant trois fois de suite Simone Mathieu en finale. Mathieu, qui a alors perdu six finales (1929, 1932, 1933, 1935, 1936 et 1937), atteint une septième fois la finale en 1938 qu'elle remporte contre Nelly Adamson Landry. Cette année-là, elle réalise un triplé historique avec le double dames et le double mixte. Simone Mathieu vainc une nouvelle fois en 1939 contre Jadwiga Jędrzejowska pour ce qui sera la dernière finale avant une pause imposée par la seconde Guerre mondiale. Entre 1933 et 1939, Simone Mathieu remporte six fois le tournoi de double dames, échouant une seule fois en 1935. En 1934 et 1935, elle remporte le tournoi avec Elizabeth Ryan, qui a remporté deux autres fois le tournoi de double dames à Roland-Garros. En 1936, 1937 et 1938, elle le remporte avec Billie Yorke. En 1937 et 1938, elle remporte le tournoi en double mixte avec Yvon Petra puis Dragutin Mitic. Lors de sa dernière victoire dans la compétition en 1939, sa partenaire se nomme Jadwiga Jędrzejowska, finaliste du simple battue par sa partenaire de double. La coupe remise aux gagnantes du double dames des Internationaux de France porte aujourd'hui le nom de coupe Simone Mathieu.

Avant-guerre

Gottfried von Cramm (à gauche)

Après la domination des quatre Mousquetaires, Gottfried von Cramm domine sur la terre battue de Roland-Garros. L'Allemand bat John Crawford en 1934 en cinq sets. En finale l'année suivante, il s'incline contre Fred Perry avant de le battre en 1936. L'Allemagne est dominateur au milieu des années 1940. Après la double victoire de Gottfried von Cramm, Henner Henkel prend la relève en 1937 et remporte contre Henry Austin son premier et seul triomphe aux Internationaux de France. En 1938, Donald Budge devient le premier joueur à réussir le Grand Chelem. Cela passe par une victoire à Paris contre Roderick Menzel, troisième Allemand en finale en trois éditions. La dernière édition d'avant guerre sera une victoire de l'Américain William McNeill sur l'Américain Bobby Riggs.

De la Seconde Guerre mondiale au professionnalisme

Tournoi pendant la guerre

Durant la guerre, le tournoi connaît une des pages les plus sombres de son histoire. En effet le stade est réquisitionné par le régime de Vichy, et devient un des trois centres d'emprisonnement des opposants au régime de Paris, avec la prison de la Santé et le Vel' d'Hiv. Dès 1941, les Internationaux de France deviennent tournoi de France. Seuls les Français jouent ces tournois. Bernard Destremau remporte le tournoi de France en 1941 et 1942 avant d'aller combattre sur le front. Revenu de la guerre, Yvon Petra lui succède de 1943 à 1945. Ces cinq tournois sont oubliés.

Après-guerre et victoires américaines

Tony Trabert (à gauche)

Le tournoi reprend officiellement en 1946. Il n'y a pas une importante participation étrangère pour ces premiers internationaux d’après guerre. Jack Kramer, Dinny Pails et Geoff Brown préparent la finale de la coupe Davis. Contre toute attente, Marcel Bernard, repêché de la dernière heure, crée la surprise. En finale, il est pourtant rapidement mené deux sets à zéro par Jaroslav Drobný, mais le Français renverse finalement la situation et l'emporte 3-6, 2-6, 6-1, 6-4, 6-3. Déjà vainqueur du double messieurs avec Jean Borotra en 1936, il ne se contente pas du tournoi de simple messieurs, il remporte aussi le double avec son ami et partenaire Yvon Petra. Marcel Bernard a remporté la compétition de double mixte en 1935 et 1936 avec Lolette Payot puis Billie Yorke. Le Hongrois József Asbóth remporte les Internationaux de France de tennis 1947 en battant le Sud-Africain Erik Sturgess. Les Américains dominent alors la compétition. Peu présents avant la guerre, les meilleurs américains se déplacent en Europe après la seconde Guerre mondiale. En 1948, l'Américain Frank Parker est sacré vainqueur. Déjà finaliste en 1946, Jaroslav Drobný s'incline une nouvelle fois. Frank Parker remporte l'édition suivante, réalisant un doublé, en battant son compatriote Budge Patty. Finaliste l'année précédente, Budge Patty remporte le tournoi 1950 après une bataille en cinq sets contre Jaroslav Drobný, qui s'incline une troisième fois en finale. Drobný remporte la finale en 1951, mettant fin à sa série de défaite en finale. Il domine Erik Sturgess, déjà finaliste en 1947. Jaroslav Drobný fait le doublé en 1952, en battant l'Australien Frank Sedgman. Ken Rosewall, remporte le tournoi amateur 1953 avant de remporter le tournoi professionnel. Il s'adjuge la victoire contre l'Américain Vic Seixas. En 1954 et 1955, Tony Trabert remporte les Internationaux de France. Il remporte une première fois le tournoi contre l'Américain Arthur Larsen. Il bat Sven Davidson, le premier d'une longue liste de Suèdois qui ont atteint la finale, sur le score de 2-6, 6-1, 6-4, 6-2. Sven Davidson perd une nouvelle fois en finale en 1956 contre Lew Hoad. Double finaliste, Sven Davidson est sacré en 1957 en battant Herbert Flam, dernier finaliste Américain des années 1950. La domination Australienne n'est pas a son apogée à la fin des années 1950, mais l'Australien Mervyn Rose bat le Chilien Luis Ayala en 1958. Nicola Pietrangeli remporte le tournoi deux fois en 1959 et 1960 contre Ian Vermaak puis Luis Ayala, qui perd sa seconde finale, et atteint la finale une autre chose en 1961 mais s'incline face à l'Espagnol Manuel Santana.

Le tournoi féminin reprend lui aussi en 1946. Pour la première édition féminine d'après guerre, deux Américaines atteignent la finale. Margaret Osborne et Pauline Betz s'affrontent. Margaret Osborne s'impose sur le score de 1-6, 8-6, 7-5 et devient la seconde Américaine après Helen Wills à remporter les Internationaux de France de tennis. En 1947, le constat est le même : les Américaines dominent la compétition. Patricia Canning Todd bat Doris Hart. La Française Nelly Adamson Landry remporte la première victoire française dans le tournoi de simple féminin de l'après guerre. Déjà finaliste en 1938, avant la guerre, elle élimine son dernier adversaire Shirley Fry Irvin dix ans plus tard. Nelly Adamson Landry atteint la finale en 1949 et est confronté à la lauréate de la première édition d'après guerre Margaret Osborne. L'Américaine domine la Française en deux sets. Les quatre finales suivantes opposent deux Américaines. Doris Hart atteint la finale quatre fois consécutivement en 1950, 1951, 1952 et 1953. Elle s'impose contre Patricia Canning Todd en 1950, s'incline lors de l'édition suivante contre Shirley Fry Irvin. La finale 1952 est la revanche de la finale de l'année précédente, et Doris Hart l'emporte, privant Shirley Fry Irvin d'un second triomphe consécutif porte d'Auteuil. En 1953, Doris Hart est opposée à Maureen Connolly. Connolly, elle aussi Américaine bat Doris Hart. Elle remporte une seconde fois le tournoi en 1954 après une ultime victoire 6-4, 6-1 contre la Française Ginette Bucaille. En 1955, la Britannique Angela Mortimer met fin à une série de six victoires Américaines. Après avoir perdu le premier set 6-2, elle domine l'Américaine Dorothy Head les deux sets suivants sur un score très serré 7-5, 10-8. Lauréate en 1955, Mortimer remporte tous ses matchs jusqu'à la finale cependant elle ne réussit pas à réitérer sa performance en 1956 et s'incline face à l'Américaine Althea Gibson. Shirley Bloomer Brasher triomphe sur la terre battue parisienne en 1957. Dorothy Head Knode s'incline en finale et échoue une seconde fois en finale après 1955. La Britannique Shirley Bloomer Brasher est une nouvelle fois en finale en 1958 pour défendre son titre mais elle échoue après un match en trois sets contre la Hongroise Zsuzsa Körmöczy. Cette dernière échoue aussi en finale l'année suivante à défendre son titre, Christine Truman la bat. En 1960 et 1961, la Mexicaine Yola Ramírez Ochoa atteint la finale, mais elle échoue les deux fois, d'abord contre l'Américaine Darlene Hard puis contre la Britannique Ann Haydon-Jones.

La décennie australienne

Après les victoires des latins Nicola Pietrangeli (1959, 1960) et Manuel Santana (1961) qui succédaient à celle de l'Australien Mervyn Rose, les années 1960 sont outrageusement dominées par les Australiens. L'Australie, déjà à l'honneur en 1956 avec le sacre de Lew Hoad, devient la première nation du tennis.

En 1962, Rod Laver réalise un exploit : remporter tous les tournois du Grand Chelem, réaliser le Grand Chelem. Et cet exploit passe par une victoire à Roland-Garros. Il se défait de son compatriote Roy Emerson, alors qu'il a été mené deux sets à zéro. Après avoir remporté le troisième set 6-3, il remporte difficilement le quatrième set 9-7, et conclut le match sur le score de 3-6, 2-6, 6-3, 9-7, 6-2. Le finaliste malheureux Emerson, fait mieux l'année suivante, en battant le Français Pierre Darmon en finale. La finale de 1964 stoppe la série australienne. Les précédents vainqueurs Manuel Santana et Nicola Pietrangeli se retrouvent une nouvelle fois en finale, et Santana remporte son second titre.

Entre 1965 et 1969, cinq Australiens différents remportent les Internationaux de France, et, quatre des cinq sacres, contre un autre Australien. Cette domination sans partage aux Internationaux de France devient une évidence en 1965, l'Australien Fred Stolle bat l'Australien Tony Roche. Le finaliste 1965, Roche, remporte le tournoi l'année suivante contre le Hongrois Istvan Gulyas en trois sets. Roy Emerson remporte son second titre en 1967 contre Tony Roche, qui perd une seconde fois en finale. Pour cette dernière édition amateur, la vainqueur, Emerson, remporte un bon d'achat de 900 francs à retirer dans un magasin. En 1968, Ken Rosewall remporte le premier titre open. Vainqueur à de nombreuses reprises lors des tournois professionnels, il montre ainsi qu'il est l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, joueur de terre battue. Il bat Rod Laver et empoche un chèque de 100 000 francs. Laver, vaincu en 1968, montre lui aussi qu'il est un champion en prenant sa revanche contre son rival Rosewall lors de l'édition suivante.

Dans le tournoi de simple femmes comme dans celui des hommes, les Australiens dominent. En 1962, l'Australienne Margaret Smith Court remporte une première fois le tournoi contre Lesley Bowrey, elle aussi Australienne, en la battant en trois sets. À son tour, Lesley Bowrey remporte ses premiers Internationaux de France après une dernière victoire contre Ann Haydon-Jones, finaliste 1961. En 1964, Maria Bueno est battue par Margaret Smith Court qui remporte sa seconde victoire à Roland-Garros. En 1965, Lesley Bowrey bat Margaret Smith Court. Bowrey remporte une deuxième et dernière victoire en Grand Chelem à Paris. Ann Haydon Jones bat Nancy Richey en 1966. La Française Françoise Durr bat Lesley Bowrey, double lauréate, et remporte le dernier tournoi réservé aux amateurs.

De nombreux joueurs, officiellement déclarés professionnels, n'ont pu participer au tournoi car, avant le début de l'ère open, le tournoi est réservé aux amateurs. Parmi les joueurs professionnels non autorisés à disputer le tournoi figurent, dans l'ordre chronologique, Karel Koželuh, William Tilden (à partir de 1931), Hans Nusslein, Henri Cochet (à partir de 1933), Ellsworth Vines (à partir de 1934), Fred Perry (à partir de 1937), Donald Budge (à partir de 1939), Bobby Riggs et Frank Kovacs (à partir de 1942), Jack Kramer (à partir de 1948), Pancho Segura (à partir de 1948), Frank Parker (à partir de 1950), Pancho Gonzales (à partir de 1950), Frank Sedgman (à partir de 1953), Tony Trabert (à partir de 1956), Ken Rosewall (à partir de 1957), Lew Hoad (à partir de 1958), Andres Gimeno (à partir de 1961), Rod Laver (à partir de 1963) et Fred Stolle (à partir de 1963).

Entre les professionnels, est organisé des Internationaux de France de tennis professionnels. De 1930 à 1968, vingt-et-une éditions se sont déroulées. La première remportée par Karel Koželuh en 1930. William Tilden, Henri Cochet, Hans Nusslein et Don Budge inscrivent leur nom au palmarès avant la guerre. Après la guerre, Tony Trabert en 1956 et 1959 sera le seul non Australien à remporter le tournoi professionnel. Pendant que les Australiens dominent le tournoi amateur, Ken Rosewall remporte le tournoi de 1958 à 1966, hormis en 1959. Rod Laver, défait par Rosewall en finale lors des éditions 1963, 1964, 1965 et 1966, remporte les deux dernières éditions du tournoi en 1967 et 1968 avant la création de l'ère open.

Ère Open

Les Internationaux deviennent open

L'ensemble des éditions de 1891 à 1967, toutes gérées par la Fédération française de tennis, furent interdites aux joueurs officiellement professionnels considérés comme des traîtres à l'esprit sportif. Parallèlement ces derniers organisèrent leurs propres internationaux de France professionnels de 1930 à 1968[3]. Après la décision de Wimbledon de devenir open, Roland-Garros en fait de même. C'est le début de l'ère open.

En 1968, la FFT organise les premiers internationaux de France open, c'est-à-dire ouverts aux amateurs et aux professionnels. Ces derniers confirment leur supériorité lors de la première édition en monopolisant les quatre places de demi-finalistes du simple messieurs. Roland-Garros est le premier des quatre tournois du Grand-Chelem à devenir open.

Pour la première édition des Internationaux de France open, un total de 100 000 francs de prix est prévu, alors que le total des recettes de l'année précédente ne dépasse pas 300 000 francs, un risque financier mis en valeur par les opposants de l'ère open. L'édition 1968 est marquée par un événement social et politique : mai 1968. Les manifestations se multiplient et les nuits de violence se succèdent dans le quartier latin. Le comité d'organisation décide de maintenir le tournoi. Quand la grève générale éclate le 22 mai, les organisateurs se demandent si le public sera au rendez-vous. Les débuts sont difficiles, les nouvelles de Paris et le manque de moyens de transport découragent des joueurs étrangers. Il y a 31 abandons au premier tour, trois têtes de série sont absentes : Lew Hoad, Nicola Pietrangeli et Jan Kodeš. Au deuxième tour, trois autres joueurs préfèrent rentrer chez eux. Le 29 mai, le général de Gaulle disparaît, il est parti consulter Jacques Massu à Baden-Baden, et la pression monte. Le 30 mai, l'ambiance sur le central est surréaliste, certains spectateurs ont l'oreille collée à un transistor[4]. Vers 16 heures, le Général fait un discours annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale. Dès le lendemain, le premier juin, le stade est plein, et ce sera comme cela jusqu'à la fin du tournoi. La finale a lieu le 10 juin et oppose Ken Rosewall à Rod Laver. Les deux Australiens s'affrontent sur un court central archicomble. Rosewall emporte la finale en quatre sets 6-3, 6-1, 2-6, 6-2, et fait le doublé en remportant le tournoi de double messieurs avec Fred Stolle contre la paire composée de Rod Laver, sa deuxième finale perdue lors de cette édition, et de Roy Emerson. Lorsque Roland Nungesser, ministre de la Jeunesse et des Sports, se présente sur le court pour remettre la coupe au vainqueur, il est sifflé. Raymond Kopa, remet les chèques aux joueurs : 15 000 francs au vainqueur[5], 10 000 au finaliste. Chez les dames, Nancy Richey remporte le tournoi en simple après une dernière victoire en finale contre Ann Haydon-Jones. Haydon Jones remporte le double dames avec Françoise Durr qui fait le doublé en remportant le tournoi de double mixte avec Jean-Claude Barclay. Tout comme Rod Laver, Billie Jean King perd deux finales en 1968, celles du double double et du double mixte. Finalement, le premier Roland-Garros open est un succès pour les organisateurs du tournoi. Avec 120 000 spectateurs, le tournoi a fait 900 000 francs de recette, trois fois plus que l'année précédente[6].

L'année suivante, Rod Laver remporte son second titre contre Ken Rosewall. En cette année 1969, Rod Laver remporte son second Grand Chelem. En 1970, Jan Kodeš met fin aux victoires Australiennes en remportant la coupe des mousquetaires après une dernière victoire en finale contre le Yougoslave Željko Franulović. Des joueurs de l'Europe de l'Est vont loin dans les tableau. En 1971, Jan Kodeš rencontre une seconde victoire consécutive contre le Roumain Ilie Nastase. En 1972, Andres Gimeno bat le Français Patrick Proisy. En 1973, Ilie Nastase remporte le tournoi de Roland-Garros en battant le Yugoslave Nikki Pilic et devient le premier numéro un mondial de l'ATP.

La première édition féminine de l'ère open est remportée par l'Américaine Nancy Richey contre Ann Haydon-Jones. L'Australienne Margaret Smith Court marque l'histoire de Roland-Garros en remportant le tournoi deux nouvelles fois le tournoi en 1969 et 1970 contre Ann Haydon Jones puis Helga Masthoff. Deux Australiennes atteignent pour la première fois la finale de Roland-Garros en 1971. Evonne Goolagong et Helen Gourlay-Cawley s'ffrontent et la première triomphe. L'Américaine Billie Jean King bat Evonne Goolagong en 1972. Le 21 mai 1973 Margaret Smith Court remporte une dernière fois le tournoi de simple féminin contre l'Américaine Chris Evert.

La suprématie suédoise

Guillermo Vilas

La suprématie suédoise commence en 1974, Björn Borg remporte son premier tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros. Alors qu'il a eu 18 ans en début du tournoi, il bat en finale l'Espagnol Manuel Orantes en cinq sets 2-6, 6-7, 6-0, 6-1, 6-1. C'est le début de l'ère suédoise. Il gagne de nouveau l'année suivante après une ultime victoire contre l'Argentin Guillermo Vilas. Il échoue en 1976 contre le futur lauréat du tournoi, l'Italien Adriano Panatta, après avoir battu le Français François Jauffret 10-8 dans le cinquième set de son huitième du finale. C'est la seule défaite de Borg à Roland-Garros. Panatta remporte le titre en battant Harold Solomon, tombeur de Raul Ramirez et Guillermo Vilas. Cette victoire est la dernière et unique victoire italienne à Roland-Garros sous l'ère open. En 1977, Guillermo Vilas bat l'Américain Brian Gottfried en ne lui laissant que trois jeux, ce qui est la plus large victoire à Roland-Garros sous l'ère Open.

En 1978, pour marquer le cinquantenaire du stade Roland-Garros, une cérémonie est organisée pour fêter les joueurs qui ont fait l'histoire du tournoi. Pour la troisième fois, Björn Borg remporte la coupe des mousquetaires qui lui est remise par Henri Cochet. Borg en fait de même en 1979, 1980 sans perdre un set et 1981. Ces quatre titres de rang font de lui une des légendes de Roland-Garros.

En 1982, un autre Suèdois est sacré sur la terre battue parisienne : Mats Wilander. En demi-finale, alors que l'arbitre lui donne la victoire, il choisit de remettre la balle de match. Il se qualifie ensuite pour la finale, et bat Guillermo Vilas, qui a perdu trois des quatre finales qu'il a disputées en huit années. À l'âge de 17 ans et 9 mois, Wilander domine l'Argentin 1-6, 7-6, 6-0, 6-4 et remporte le premier titre majeur de sa carrière. L'édition suivante, Mats Wilander atteint la finale, confirmant son talent. En finale, il s'incline face à Yannick Noah, dernier vainqueur Français du tournoi le 5 juin 1983. Après avoir battu Ivan Lendl en quart de finale, Noah domine le Français Christophe Roger-Vasselin, qui avait éliminé Jimmy Connors en quart de finale, en demi-finale. Durant le tournoi, Yannick Noah joue un jeu offensif, il est l'un des derniers attaquants vainqueurs de Roland-Garros. Marcel Bernard lui remet la coupe des mousquetaires. Noah est le dernier joueur à avoir gagné avec une raquette en bois, abandonnée dès l'année suivante.

En 1984, le Tchécoslovaque Ivan Lendl, finaliste de l'édition 1981, remporte pour la première fois le tournoi du Grand Chelem sur terre battue en battant l'Américain John McEnroe, bien que ce dernier aie remporté les deux premiers sets. Lendl l'emporte finalement 3-6, 2-6, 6-4, 7-5, 7-5 et prive McEnroe du seul titre du Grand Chelem qui lui manque. La finale de 1984 est aussi la seule finale sans Suédois des années 1980. L'édition 1985 est marquée par le retour du successeur de Borg, Mats Wilander, qui l'emporte face au tenant du titre Ivan Lendl. Jimmy Connors échoue quatre fois de suite en demi-finale entre 1982 et 1985. C'est contre un autre Suèdois que Lendl remporte son second Roland-Garros l'année suivante. Mikael Pernfors ne réussit pas à battre le Tchécoslovaque et s'incline en finale. Ivan Lendl réussit la performance de remporter son troisième tournoi du Grand Chelem de Roland-Garros en 1987. En finale, il prend sa revanche contre Mats Wilander et le bat. Tout comme Lendl réussit à le faire en 1987, Mats Wilander remporte ses troisième Internationaux de France en 1988 en battant le dernier finaliste français Henri Leconte. En 1989, Michael Chang remporte son unique titre sur la terre battue parisienne après avoir battu un nouveau Suédois en finale. Après Borg, Wilander et Pernfors, Stefan Edberg est le quatrième et dernier Suédois à atteindre la finale des Internationaux de Roland-Garros en quinze ans. Il s'incline en finale contre Chang qui entre dans l'histoire du tournoi en servant à la cuillère en huitième de finale contre le triple vainqueur Ivan Lendl et en étant le plus jeune vainqueur du tournoi de Roland-Garros à 17 ans et trois mois.

Entre la première victoire de Björn Borg en 1974 et la finale de Stefan Edberg en 1989, les Suédois ont remporté neuf des seize tournois disputés. La dernière des trois victoires de Mats Wilander en 1988 reste encore la dernière victoire suédoise aux Internationaux de France de tennis.

Domination de Chris Evert

Chris Evert est une première fois finaliste en 1973, et elle s'incline contre Margaret Smith Court qui remporte son dernier titre à Roland-Garros. En 1974, Chris Evert remporte une seconde victoire après une ultime victoire contre Olga Morozova. La première finale entre Chris Evert et Martina Navrátilová se déroula le 2 juin 1975. Après avoir perdu le premier set, Chris Evert l'emporte 2-6, 6-2, 6-1. Sue Barker bat Renáta Tomanová en 1976, Mima Jaušovec remporte le tournoi en 1977 contre Florenta Mihai et remporte la somme de 35 000 francs, avant d'être finaliste l'année suivante. Mais, elle s'incline 6-2, 6-2 contre Virginia Ruzici en 1978. Chris Evert revient au sommet en 1979. Elle domine largement Wendy Turnbull avant de réitérer sa performance lors de l'édition suivante contre Virginia Ruzici. Hana Mandlíková bat Sylvia Hanika en 1981. Le 24 mai 1982, Martina Navrátilová, finaliste malheureuse en 1975, remporte ses premiers Internationaux de France en battant Andrea Jaeger. Evert remporte une nouvelle fois le tournoi en 1983 en battant la lauréate 1977 Jaušovec. Le second duel entre Navrátilová et Evert se déroula le 28 mai 1984, la première emporte le match et le tournoi. Les deux finales suivantes seront aussi des duels entre les deux joueuses mais celles-ci connaîtront un sort différent. En 1985 et 1986, Chris Evert domine Martina Navrátilová les deux fois en trois sets. La finale de 1985 est considérées comme une des plus belles de tous les temps. Martina Navrátilová, qui a déjà perdu trois finales contre Chris Evert, en perd une quatrième en 1987 contre l'Allemande Steffi Graf. Cette dernière l'emporte en trois sets serrés et empoche un chèque de 1 085 000 francs. Chris Evert détient donc le record en simple avec 7 vicoires malgré qu'elle n'ait pas participé à Roland-Garros pendant trois ans (1976 à 1978) en raison de sa qualification aux championnats par équipe aux États-Unis.

Ère moderne

Andre Agassi (en haut) et Jim Courier (en bas) à Houston en 2005

En 1990, Andrés Gómez devient le premier équatorien a remporter le tournoi, le seul à ce jour, il bat son ultime adversaire, Andre Agassi, sur le score de 6-3, 2-6, 6-4, 6-4. En 1991, Agassi échoue une nouvelle fois contre son compatriote Jim Courier en cinq sets. Courrier confirme son succès en 1992 avec un second triomphe. En finale, il bat le Tchécoslovaque Petr Korda. Courrier échoue en 1993 contre Sergi Bruguera en cinq sets. En 1994, Sergi Bruguera remporte sa seconde victoire à Roland-Garros contre l'Espagnol Alberto Berasategui. En 1995, Michael Chang atteint une seconde fois la finale sur la terre battue parisienne, après sa victoire en 1989. Pour la cinquième fois en six années, un Américain est en finale du tournoi. Chang échoue en finale contre l'Autrichien Thomas Muster. En 1996, Ievgueni Kafelnikov devient le premier Russe à remporter les Internationaux de Roland-Garros en battant Michael Stich. L'édition 1997 est celle de la révélation du Brésilien Gustavo Kuerten aux yeux du public parisien. Alors qu'il n'est pas tête de série et classé 66e à l'ATP, « Guga » bat le double vainqueur Sergi Bruguera. En 1998, la finale se dipute entre deux Espagnols : Carlos Moyá et Alex Corretja, le premier l'emporte 6-3, 7-5, 6-3. En 1999, alors que sa compagne Steffi Graf a remporté le tournoi la veille, Andre Agassi, pourtant mené deux sets à zéro, réussit ce qu'il a échoué en 1990 et 1991 : remporter le Grand Chelem sur terre battue. En retournant une situation mal engagée contre l'Ukrainien Andreï Medvedev et en l'emportant 1-6, 2-6, 6-4, 6-3, 6-4, Agassi remporte le seul tournoi du Grand Chelem qui lui manquait et devient l'un des seuls joueurs à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem, le seul sur les quatre surfaces différentes avec le suisse Roger Federer qui a remporté le tournoi en 2009. En 2000 et 2001, Gustavo Kuerten remporte le tournoi contre Magnus Norman puis Alex Corretja, qui s'incline une seconde fois en finale.

Rafael Nadal en 2007

La finale de l'édition 2002 est une nouvelle fois une finale qui oppose deux joueurs espagnols : Albert Costa s'impose 6-1, 6-0, 4-6, 6-3 contre Juan-Carlos Ferrero. Ce dernier n'échoue pas contre Martin Verkerk l'année suivante. Ferrero l'emporte contre le puissant serveur hollandais. En 2004, les Argentins Gastón Gaudio et Guillermo Coria se disputent le match durement, et Gaudio s'impose en cinq sets 0-6, 3-6, 6-4, 6-1, 8-6. Rafael Nadal dispute pour la première fois Roland-Garros en 2005. Et pour sa première participation, il remporte son premier titre contre l'Argentin Mariano Puerta, le battant 6-7, 6-3, 6-1, 7-5 en finale. En 2006, 2007 et 2008, Rafael Nadal bat le Suisse Roger Federer, alors numéro un mondial. En 2008, il lui inflige un sévère 6-1, 6-3, 6-0. En 2009, Roger Federer parvient cependant à remporter le seul titre du Grand Chelem qui lui manquait, en s'imposant face au surprenant Suédois Robin Söderling, tombeur de Rafael Nadal en huitième de finale.

Le 23 mai 1988, l'Allemande Steffi Graf entre dans l'histoire de la compétition en remportant une seconde fois consécutive le tournoi en infligeant une double roue de bicyclette 6-0, 6-0 à Natasha Zvereva. L'année suivante, Graf échoue en finale contre Arantxa Sánchez. En 1990, Monica Seles affronte Steffi Graf en finale. Graf atteint une quatrième fois consécutive la finale, et comme en 1989, elle s'incline. Monica Seles remporte son premier titre du Grand Chelem. Elle récidive en 1991 et 1992. En 1991, elle bat Arantxa Sánchez et réussit le petit Chelem. Le 25 mai 1992, Monica Seles rencontre une seconde fois Steffi Graf en finale du tournoi de Roland-Garros. Monica Seles a déjà remporté l'Open d'Australie cette année-là et elle rêve de Grand Chelem. Après avoir remporté le premier set 6-2, elle perd le second 3-6. Finalement, Seles remporte le troisième set 10-8 et le tournoi. Elle fait un second pas vers le Grand Chelem. Elle échoue en finale du tournoi de Wimbledon, comme en 1991, contre Steffi Graf, mais gagne à Flushing Meadows. Agressée à Hambourg en février 1993, Monica Seles arrête sa carrière avant Roland-Garros. Steffi Graf n'a plus à en découdre avec sa principale rivale. Logiquement, elle vainc Mary Joe Fernández en finale et obtient sont quatrième titre. En 1994, Mary Pierce atteint la finale du tournoi. Elle est la première Française de l'ère open à atteindre la finale. Elle perd à ce stade contre l'Espagnole Arantxa Sánchez en deux sets. Steffi Graf et Arantxa Sánchez se retrouvent les deux années suivantes en finale. Chacune des finales se termine par une victoire de Steffi Graf en trois sets. En 1997, la Croate Iva Majoli bat la Suissesse Martina Hingis, pourtant favorite, en deux sets 6-4, 6-2. En 1998, dix ans après son premier sacre Porte d'Auteuil, Arantxa Sánchez remporte une troisième fois le tournoi en battant Monica Seles. Monica Seles effectue son retour sur le circuit, sans préparation et de noir vêtue, elle réalise son dernier coup d'éclat en Grand Chelem. Le 24 mai 1999, Steffi Graf remporte le dernier de ses six triomphes à Roland-Garros, douze années après le premier, contre Martina Hingis qui échoue une nouvelle fois à conquérir la coupe Suzanne Lenglen. Hingis, comme de nombreux autres grands joueurs, échoue à Roland-Garros alors qu'elle domine le tennis mondial et a remporté les trois autres tournois du Grand Chelem. Le 29 mai 2000, pour la dernière édition du XXe siècle, Mary Pierce offre à la France son premier titre dans le tournoi du simple féminin de l'ère open. Elle bat Conchita Martinez en finale sur le score de 6-2, 7-5. En 2001, l'Américaine Jennifer Capriati bat la Belge Kim Clijsters lors de la finale la plus serrés des années 2000. Capriati l'emporte 12-10 dans le troisième set après avoir perdu le premier 1-6. La finale 2002 oppose pour la première fois deux sœurs. Serena Williams et Venus Williams s'affrontent et la première l'emporte 7-5, 6-3. La finale 2003 oppose deux Belges : Justine Henin et Kim Clijsters. Henin remporte une première fois le tournoi. Après une finale américaine en 2002, belge en 2003, la finale 2004 est russe, Anastasia Myskina bat Elena Dementieva. En 2005, 2006 et 2007, Justine Henin remporte le tournoi contre Mary Pierce, qui atteint une troisième et dernière fois la finale, Svetlana Kuznetsova puis Ana Ivanović. Justine Henin prend sa retraite avant les Internationaux de France de tennis 2008. Battue l'année précédente, la Serbe Ana Ivanović remporte les Internationaux de France en 2008 après une ultime victoire contre la Russe Dinara Safina en deux sets 6-4, 6-3. En 2009, Safina s'incline une nouvelle fois en finale, cette fois-ci face à sa compatriote Svetlana Kuznetsova, sur le score de 6-4, 6-2.

Notes et références

  1. a, b, c et d 1891-1914 : Les débuts des championnats de France messieurs. sur http://histoiredutennis.com. Consulté le 25 avril 2009.
  2. 1925-1927 : Le championnat de France devient international sur http://bmarcore.club.fr. Mis en ligne le 24 août 2000, consulté le 20 mars 2009
  3. voir Palmarès du simple messieurs des Internationaux de France.
  4. Roland-Garros mai 68, Les allées de Roland-Garros sur http://www.ina.fr. Mis en ligne le 4 juin 1999, consulté le 28 mars 2009
  5. Collectif, Roland-Garros à la une, L’Équipe Multimédia, 9 mai 2007, 51 p. (ISBN 9782915535549) [lire en ligne] 
  6. Le Mai 68 de Roland-Garros sur www.histoiredutennis.com. Mis en ligne le 24 janvier 2003, consulté le 28 mars 2009

Annexes

Articles connexes

Liens externes



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