Aviateur

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Un aviateur est une personne qui pilote un aéronef.

Ce terme était surtout employé aux débuts de l'aviation. De nos jours, on parle généralement de pilote pour tous les types d'aéronefs (avions, ULMs, planeurs, parapentes, deltaplanes, ballons, autogyres et hélicoptères), de pilote de ligne (qui pilote un avion de ligne), de pilote de chasse (qui pilote un avion de chasse), etc. Ce terme dérivé du mot avion (néologisme créé en 1875 par Clément Ader) a été aussi repris dans différentes langues comme aviator en anglais et Aviatiker en allemand, appellation qui est aujourd'hui remplacée par le mot Pilot (dans le langage courant) et par la désignation officielle Flugzeugführer (conducteur d'avion) et Hubschrauberführer (conducteur d'hélicoptère).

Un pilote d'avion de ligne au travail.

Pour piloter un aéronef aujourd'hui, il faut disposer d'un certain nombre de brevets, licences, qualifications, autorisations, approbations et/ou certificats. Ces titres sont en général délivrés par les États. Un titre délivré par un État européen est valable dans les autres États européens.

Sommaire

Historique

Le premier aviateur breveté : Louis Blériot

L'histoire de l'aviation est ancienne, et parmi les premiers aviateurs on peut citer :

  • Jean-François Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes, pilotes en 1783 des premiers vols humains prolongés à bord d'un ballon à air chaud inventé par les frères Montgolfier,
  • Jean-Marie Le Bris, inventeur d'un planeur qu'il nomme barque ailée, tirée par des chevaux, et avec laquelle il aurait volé en 1856[1]
  • Otto Lilienthal, qui a effectué entre 1891 et 1896 deux mille vols planés depuis une colline artificielle à proximité de Berlin.
  • Clément Ader, inventeur de l'Avion, qui s'est élevé de quelques mètres au-dessus du sol lors de plusieurs vols entre 1890 et 1897,
  • les frères Wright, qui ont expérimenté leur premier avion, le «Flyer», dans les dunes de Kitty Hawk le 17 décembre 1903 après plus de 700 vols en planeur entre 1900 et 1903, généralement considérés comme les premiers pilotes d'un plus lourd que l'air lors de vols motorisés et contrôlés
  • Le Brésilien Alberto Santos-Dumont, qui vola à Bagatelle le 23 octobre 1906 sur soixante mètres à une altitude de deux à trois mètres, premier vol d'un plus lourd que l'air autopropulsé (sans mécanisme de lancement) effectué en présence de nombreux témoins.

Le premier pilote d'avion à avoir été breveté au monde est Louis Blériot en 1908. Il sera suivi par Joseph Le Brix, Glenn Curtiss, Léon Delagrange et Robert Esnault-Pelterie.

La première femme brevetée en France (Aéro-Club de France) fut Élise Deroche, dite "Baronne Raymonde de Laroche", en 1909 avec le numéro 36; vinrent ensuite, en 1910, Marthe Niel (n° 226), Marie Marvingt (n° 281) et Jane Herveu (n° 318).

La première aviatrice Belge fut Hélène Dutrieu avec le n° 27 (Aéro-Club de Belgique), en 1910.

La première femme pilote militaire (et qui a piloté des avions de combat) fut la turque Sabiha Gökçen.

Parmi les grands noms de l'aviation française on trouve Adrienne Bolland, Hélène Boucher, Jacqueline Auriol, Maryse Hilsz, Maryse Bastié, Catherine Maunoury, et plus récemment Valérie André ou Caroline Aigle.

N'oublions pas les frères Morane (Léon et Robert) qui furent de célèbres pionniers de l'aviation française, ayant été les premiers à dépasser les 100 km/h, et le plafond de 2 000 mètres (sources : Fonds d'Archives Ogerau - Solacroup " ).

Ce métier a pris de l'ampleur avec l'apparition de l'avion militaire pendant la Première Guerre mondiale. Celle-ci terminée, l'aéronautique civile a pris le relais, participant à l'essor de ce métier jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, qui a imposé la formation de pilotes de chasse performants. Par la suite, en nombre de pilotes, le transport civil a pris le pas sur les besoins militaires, qui sont devenus de plus en plus pointus au fur et à mesure de la sophistication des avions de chasse, entre autres.

Brevets et licences de pilotes

Le brevet de pilote sanctionne une formation pour une catégorie donnée d'aéronef, il est acquis une fois pour toutes après des épreuves théoriques et pratiques.

La licence de pilote permet au pilote breveté d'exercer ses fonctions, elle est en général soumise à des conditions de renouvellement périodique (visite médicale, contrôle d'aptitude, nombre minimal d'heures de vol récentes, etc.). Les titres de pilote d'avion font depuis peu l'objet d'une harmonisation européenne, les autres réglementations citées sont celles en vigueur en France[2].

Pilote de vol libre

Sous cette appellation on trouve les pilotes de parapentes et de deltaplanes

Pilote de planeur

"Cabine de pilotage d'un planeur Pégase"
Cabine de pilotage d'un planeur Pégase.

Le licence de pilote de planeur peut être obtenue à 16 ans révolus

Pilote d'ULM

Les ULMs (Ultra-Légers Motorisés) regroupent différentes catégories d'aéronefs (Multiaxe, Pendulaire, Paramoteur, Autogire, Aérostat dirigeable) ayant en commun d'être limités en masse, en puissance moteur, en nombre de places et d'être soumis à une réglementation plus souple que les aéronefs plus lourds, mais limitées à certains pays. La licence de pilote d'ULM est assortie de qualifications pour chacune des catégories.

Pilote d'avion

Les règles de l'EASA[3] (European Aviation Safety Agency) s'appellent JAR (Joint Aviation Requirement). C'est l'équivalent des FAR (Federal Aviation Regulations) de la Federal Aviation Administration aux États-Unis. Les licences sont règlementées par les JAR-FCL (Flight Crew Licencing), qui prévoient:

  • La licence de pilote privé, dite (P)rivate (P)ilote (L)icence (ou License en anglais US) : PPL(A)
  • La licence de pilote professionnel, dite (C)ommercial (P)ilot (L)icence : CPL(A)
  • La licence de pilote de ligne, dite (A)irline (T)ransport (P)ilot (L)icence : ATPL(A).

Un pilote privé doit avoir 17 ans révolus et une expérience minimale de 45 heures de vol (dont 5 maximum au simulateur). Il doit aussi avoir dix heures de vol seul à bord (solo) dont cinq doivent être validées comme des vols de navigation. Les privilèges de sa licence lui permettent d'exercer, sans rémunération, les fonctions de commandant de bord ou de copilote de tout avion qui n'est pas exploité à titre onéreux.

Un pilote professionnel doit avoir 18 ans révolus et une expérience minimale de 150 heures de vol (dont 10 maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé et :

  • de remplir les fonctions de commandant de bord ou de copilote sur tout avion effectuant un vol autre qu'un vol de transport aérien public
  • de remplir les fonctions de commandant de bord, dans le transport aérien public, de tout avion monopilote
  • de remplir les fonctions de copilote dans le transport aérien public sur tout avion dont l'exploitation requiert un copilote.

Un pilote de ligne doit avoir 21 ans révolus pour assurer un service aérien international régulier en tant que commandant de bord. Il doit avoir accompli au moins 1 500 heures de vol en tant que pilote d'avion (dont 100 au maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé, du titulaire d'une licence de pilote professionnel et d'une qualification de vol aux instruments sur avion mono- et multi-moteurs ainsi que d'exercer les fonctions de commandant de bord ou de copilote dans le transport aérien public.

Une licence n'est valide que si le titulaire a satisfait aux examens médicaux périodiques de 5 ans pour les pilotes privés (2 ans pour les pilotes âgés de plus de 40 ans) et 12 mois pour les autres (6 mois pour les pilotes âgés de plus de 40 ans).

Depuis le 1er juillet 1999, la France a basculé vers cette règlementation européenne mais un ancien type de licence est toujours valable : le Brevet de Base (BB) qui est dans beaucoup d'aéro-clubs une étape dans la formation PPL. Un pilote brevet de base doit avoir 15 ans révolus, une expérience minimale de dix heures de vol (dont quatre heures seul, avec vingt atterrissages et décollages). Il peut voler seul à bord dans un rayon de 30 kilomètres de son aérodrome d'attache, hors des espaces contrôlés. Les autorisations supplémentaires (emport de passagers, accès à d'autres terrains dans la limite de 100 kilomètres de son aérodrome d'attache, vol de nuit, voltige, etc.) sont délivrées par un instructeur habilité.

La Suisse a pour sa part introduit une licence de pilote privé restreinte (R-PPL) valable uniquement dans l'espace national non-contrôlé et qui est assimilable au BB français.

Consultations du FCL1 Version française du JAR-FCL sur le site de la DGAC[4].

Qualifications

En plus de sa licence, le pilote doit disposer de qualifications lui permettant d'exercer certains privilèges supplémentaires :

  • pour piloter un avion en régime de vol à vue ou VFR (Visual Flight Rules) de jour, la licence suffit.
  • pour piloter un avion en régime de vol aux instruments ou IFR (Instrument Flight Rules), le pilote doit disposer de la qualification de vol aux instruments appropriée à la classe d'avion utilisée. Pour ce faire, il doit satisfaire un examen théorique et pratique spécifique, avoir accompli au moins 50 heures de vol en tant que commandant de bord et avoir été formé au vol de nuit. Il doit également être apte à utiliser la langue anglaise au sol et en vol.
  • pour piloter certaines classes (respectivement certains types) d'avions, il faut par ailleurs disposer d'une qualification de classe (respectivement qualification de type).


Les qualifications de classe sont établies pour les avions monopilotes n'exigeant pas de qualification de type. Il y a :

  • une classe pour tous les avions monomoteurs à pistons (terrestres)
  • une classe pour tous les hydravions monomoteurs à pistons
  • une classe pour tous les motoplaneurs à dispositifs d'envol incorporé
  • une classe pour chaque constructeur d'avions monomoteurs à turbopropulseurs (terrestres)
  • une classe pour chaque constructeur d'hydravions monomoteurs à turbopropulseurs
  • une classe pour tous les avions multimoteurs à pistons (terrestres)
  • une classe pour tous les hydravions multimoteurs à pistons


Les qualifications de type d'avions sont établies pour :

  • chaque type d'avion multipilote
  • chaque type d'avion monopilote multimoteur à turbopropulseurs ou à turboréacteurs
  • chaque type d'avion monopilote monomoteur à turboréacteur
  • chaque type d'avion pour lequel c'est considéré nécessaire


Parmi les autres titres, citons encore la qualification d'instructeur, qualification montagne, habilitation au vol de nuit, etc...

Pilote d'hélicoptère

"poste de pilotage d'un hélicoptère"
Poste de pilotage d'un hélicoptère Guimbal Cabri G2.

Le pilotage d'un hélicoptère en vol de croisière s'apparente à celui d'un avion, par contre en vol stationnaire et en transition entre ces deux états il en est très différent ; il nécessite des licences spécifiques :

  • pilote privé d'hélicoptère
  • pilote professionnel d'hélicoptère
  • pilote de ligne d'hélicoptère

Pilote militaire

Les pilotes militaires sont formés par leur armée d'appartenance, leur formation intégrant d'une part les spécificités liées à leur appartenance à une armée (école d'officier généralement) et d'autre part celles liées à leurs avions et missions (maîtrise du système d'arme, entraînement au tir, etc.).

Dans le cas d'un pilote d'avion de chasse, la formation comprend :

  • une formation de base, avec pratique sur avion monomoteur à hélice
  • une formation avancée, avec pratique sur avion d'entraînement à réaction
  • une formation finale sur une version d'entraînement d'un avion de chasse réel

Une partie de cette formation se déroule sur simulateur de vol. Elle inclut d'office certaines qualifications comme le vol de nuit ou le vol aux instruments. Pour les pilotes d'une aéronavale, il faut rajouter la qualification porte-avions.

Dans les années 2000, il faut environ 4,5 ans pour former un pilote de chasse sur les appareils de hautes performances actuels aux États-Unis[5] et le cout de la formation a augmenté au même titre que celui des avions de combat passant, pour les pilotes de la Royal Air Force, de 15 000 £ durant la seconde guerre mondiale à parfois plus de quatre millions de £ en 2011, tandis que le nombre de pilotes en cours de formation à fortement régressé au Royaume-Uni, passant de plusieurs milliers dans les années 1940 à entre 300 et 400 dans les années 2010[6].

Les pilotes militaires doivent effectuer un nombre minimal d'heures de vol par an pour conserver leurs qualifications et doivent chaque année (sauf changement de type d'avion), renouveler leur qualification de vol aux instruments (IFR). Les pilotes effectuant des missions de combat de longue durée (Plus de 35 heures pour des raids de bombardements stratégique) utilisent souvent des amphétamines pour rester concentré[7]

Cas de la France[8]

L'armée de l'air recrute ses pilotes (transport, chasse, hélicoptères) à deux niveaux de formation, pour deux profils de carrière différents :

  • Niveau BAC général et technologique : Vous serez pilote pendant environ 20 ans, en enchaînant les contrats de 7 à 8 ans. À savoir, si on a obtenu un BAC L ou ES, les épreuves de la sélection des Élèves Officier du Personnel Navigant (EOPN) sont également adaptées. En effet, celles-ci ne demandent aucun enseignement scientifique particulier :
    • Tests psychotechniques
    • Entretiens avec psychologues et avec des pilotes
    • Épreuves sportives : Natation, Course et Tractions.
    • Tests psychomoteurs
    • Test d'Anglais.
  • Niveau Bac+2 (avec bac général ou technologique) : Les bacheliers généraux et technologiques peuvent bénéficier d'une limite supérieure d'âge portée à 24 ans (contre 22 ans pour un simple candidat bachelier) s'ils ont poursuivi leurs études jusqu'à l'obtention d'un BTS[réf. nécessaire].
  • Niveau BAC+2 scientifique (classes préparatoires scientifiques) : Vous serez pilote et militaire de carrière, et pourrez espérer finir un jour au grade de Général. Il faut réussir le concours d'entrée à l’École de l’air de Salon de Provence. Cette école délivre un diplôme d'ingénieur après un cursus de 3 ans. Il existe des classes préparatoires dans des lycées militaires (EPA de Grenoble, Aix-en-Provence, etc.) mais le taux de réussite n'y est pas supérieur à un lycée civil qui prépare également aux autres grandes écoles d'ingénieurs. À l'école de l'air, la formation de pilote sera débutée en 3e année.

Place du pilote

La place du Commandant de bord sur un avion est traditionnellement le siège de gauche, l'officier pilote (appelé copilote dans le langage courant) étant assis à sa droite. Sur un hélicoptère, la plus importante partie du travail de pilotage, la manipulation du manche cyclique, s'effectue par convention à l'aide de la main droite et le Commandant de bord est assis à droite. Sur certains avions, le manche a été remplacé par un minimanche placé sur une console latérale placée à la gauche du Commandant de bord qui pilotait ainsi de la main gauche (et l'officier pilote inversement de la main droite).

Voir aussi

Notes et références

  1. La date est contestée, d'autres situent son premier vol entre 1858 et 1861
  2. Voir le site de la Direction générale de l'Aviation civile
  3. « Transfer JAA to EASA is a fact. The ECAC Directors General decided at their ECAC DGCA/129 meeting on 19 March 2008 to dissolve the present system of Joint Aviation Authorities, including the JAA Liaison Office, by 30 June 2009, and to terminate the Cyprus Arrangements by unilateral acts of all JAA Member States. » [lire en ligne (page consultée le 11 Décembre 2009)]
  4. DGAC
  5. The Afghan Air War, Air Force Association Special Report, septembre 2002
  6. (en) RAF to sack 100 student pilots – writing off £300m training, The Guardian, 14 février 2011,
  7. (en) Dextroamphetamine use during B-2 combat missions., Aviat Space Environ Med 2004
  8. armée de l air

Bibliographie

  • Patrick de Gmeline, Les As de la Grande Guerre, Presses de la Cité, 1999, 540 p. (ISBN 9782258038691)
  • Patrick de Gmeline, Les ailes de 1940 : Pilotes de chasse dans la bataille, Presses de la Cité, 2007 (ISBN 9782258058774)

Liens internes




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