Wallonie

Wallonie

50°30′N 4°45′E / 50.5, 4.75

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Carte de la Wallonie en Belgique.

La Wallonie (/wa.lɔ.ni/) — en wallon, Walonreye (Walon´rèye, Walonerèye /walɔnʀɛj/) ou Waloneye (Walonèye /walɔnɛj/, Walonîye /walɔniːj/) — est une région occupant le sud de la Belgique appartenant principalement au domaine linguistique roman, par opposition au domaine linguistique germanique du nord. Cette « terre romane » est depuis environ 1886 la base des revendications du mouvement wallon[1]. Elle se concrétise politiquement par la création de la région de langue française et de la Région wallonne qui deviendra en 1980 l'institution politique gouvernant la Wallonie.

La capitale de la Wallonie est Namur.

Sommaire

Étymologie

Article détaillé : Histoire du terme Wallon.

Le mot Wallonie vient du terme Wallon, lui-même venant de Walh, un très ancien mot germanique utilisé pour désigner les populations celtophones ou romanes.

La première apparition reconnue du mot Wallonie est en 1842 dans l'Essai d'étymologie philosophique d'un philologue et anthropologiste namurois, l'abbé Honoré Chavée qui l'utilise pour désigner le monde roman en opposition à l'Allemagne. Son « sens véritable », selon Albert Henry[2], arrive deux ans plus tard sous la plume de François-Charles-Joseph Grandgagnage qui par ce mot désigne « cette fois, plus ou moins nettement, la partie romane du jeune État unitaire Belgique. »[3] C'est en 1886 qu'avec l'écrivain et militant wallon Albert Mockel le mot prend « son sens politique d'affirmation culturelle régionale »[4], en opposition au mot Flandre utilisé par le Mouvement flamand.

Définition

Selon le mouvement wallon, la Wallonie a toujours été une terre romane depuis l'époque romaine, sous la forme d'une avancée latine au sein de l'Europe germanique. Le livre La Wallonie, terre romane de Félix Rousseau commence ainsi :

« Depuis des siècles, la terre des Wallons est une terre romane et n'a cessé de l'être. Voilà le fait capital de l'histoire des Wallons qui explique leur façon de penser, de sentir, de croire. D'autre part, dans l'ensemble du monde roman, la terre des Wallons, coincée entre des territoires germaniques, occupe une position spéciale, une position d'avant-garde. En effet, une frontière de près de trois cents kilomètres sépare ces extremi Latini des Flamands au Nord, des Allemands à l'Est[5]. »

Symboles

Fosses-la-Ville, niche avec le coq wallon.

L'émergence d'une idée identitaire wallonne et d'un mouvement wallon organisé a produit différents symboles et manifestations célébrant la Wallonie. Le symbole principal est le coq hardi ou coq hardy qui est très largement utilisé, particulièrement pour les drapeaux. Il fut choisi par l'Assemblée wallonne le 20 avril 1913 et formalisé la même année par le peintre Pierre Paulus. La même assemblée choisit également la Gaillarde comme fleur-emblème de la Wallonie, le 29 mars 1914, suite à une proposition du groupe des Femmes de Wallonie et de sa présidente Léonie de Waha. Un hymne, Le Chant des Wallons, composé en 1900, fut adopté ainsi que fut décrétée une fête de Wallonie commémorant la participation des Wallons à la révolution belge de 1830. La première eut lieu à Verviers le 21 septembre 1913. Il existe également une devise de la Wallonie qui est « Wallon toujours » (« Walon todi » en wallon).

En 1998, le Parlement wallon fixe les emblèmes et manifestations officiels de la Région wallonne dont les armoiries, le drapeau, l'hymne et la fête. La Communauté française de Belgique ne reprendra que les armoiries et le drapeau.

Vers sa signification politique

Article détaillé : Région wallonne.

La Wallonie est représentée politiquement par la Région wallonne depuis 1980. Le 1er avril 2010, le Gouvernement wallon décide d'utiliser le terme Wallonie pour sa représentation politique et internationale. L’appellation Région wallonne continuera cependant d’être utilisée sur les actes officiels pour lesquels la législation prescrit cet usage.

En 1932, les revendications flamandes et wallonnes aboutirent à la fixation de la frontière linguistique séparant communes flamandes et wallonnes. On utilisa couramment le terme Wallonie pour désigner les territoires des diverses langues régionales romanes en Belgique (qui devinrent au fil du temps de plus en plus francophones, les langues régionales gardant une réelle vitalité), ainsi délimités y compris les extensions de la Province de Liège (Cantons de l'Est, annexés en 1919 par la Belgique aux termes du Traité de Versailles qui mit fin à la Grande Guerre : une partie de ce petit territoire annexé est la Wallonie malmédienne, l'autre constitue aujourd'hui la Communauté germanophone de Belgique).

Dans les années 1960, l’économie wallonne, basée essentiellement sur le travail des métaux et l'extraction de la houille (métallurgie, sidérurgie, mécanique, charbonnage), donne de sérieux signes d’essoufflement. Les réformes structurelles nécessaires sont rendues difficiles par la structure unitaire de l’État belge. Dans le même temps la Flandre a réussi son envol[6], notamment en se tournant vers le commerce international, et ajoute à la prépondérance numérique qu'elle exerçait depuis longtemps le poids dominant de sa réussite économique. En 1970 et 1980, la marche au fédéralisme belge aboutit à la création de deux type d’entités fédérées, les Communautés et les Régions. Les Communautés bétonnent en 1970 les accords territoriaux de 1932 et de 1963, ce qui satisfait aux exigences flamandes axées sur le culturel et la défense de la langue. En 1980, après une décennie de combats, les Wallons obtiennent que les Régions soient également autonomes. Les Régions reçoivent l’autorité sur ce qui est territorial et économique (économie, environnement, énergie, agriculture, travaux publics, organisation des pouvoirs locaux, eaux et forêts, aménagement du territoire, urbanisme, voies fluviales etc.), et les communautés pour ce qui est culturel : enseignement, sport, médias publics, culture. Les Flamands font coïncider Région et Communauté. Les Wallons ont obtenu qu'une partie des matières culturelles (au sens large) soient confiées à la Wallonie (le tourisme, le patrimoine, une partie du sport, certains aspects de l'enseignement), et que les Régions soient les seules entités fédérées qui élisent directement leurs représentants dans les Parlements autonomes respectifs, Parlements aux compétences de plus en plus étendues (notamment, outre des compétences internes, la ratification des traités internationaux signés soit par la Wallonie, soit par la Belgique, comme récemment le Traité constitutionnel européen), et dont les pouvoirs obéissent (comme les Parlements des Communautés élus au second degré), à deux grands principes: les compétences exclusives et l'équipollence des normes.

Namur est la capitale officielle de la Wallonie. Toutefois, cette ville ne remplit pleinement ce rôle qu'au niveau politique. La réalité wallonne n'est pas centralisée et aucune ville ne domine nettement dans un domaine. Les autorités wallonnes ont officialisé cette état de fait par la désignation de « capitales » spécialisées : Mons pour la culture, Liège pour l'économie, Charleroi pour le social et Verviers pour l'eau. Ces désignations se concrétisent par l'installation d'administrations ou de sociétés de droit public dans ces villes, mais elles ne jouent pas ce rôle de manière exclusive.

Projet de société

Wallonie socialiste

Article détaillé : Renardisme.

Wallonie française

Article détaillé : Rattachisme.

Un courant rattachiste, marginal, voit dans la Wallonie une terre appartenant à la République française, de par sa langue, ses habitants et leurs idées. Ce projet français spécifiquement pour la Wallonie commence en 1902 avec le comte Albert du Bois d'Enghien et son Catéchisme du Wallon dans lequel il affirme l'identité française des Wallons.

Wallonie, Région d'Europe

Certains fédéralistes wallons voient l'existence d'une Wallonie dans le cadre d'une Europe des régions. Des militants comme Jean Rey ou Fernand Dehousse ou des associations du mouvement wallon comme Wallonie, Région d'Europe ont revendiqué une implication des Régions dans le processus décisionnel européen. C'est dans cet engagement européen qu'est créé le 15 juin 1985 à Louvain-la-Neuve un projet porté par Edgar Faure et Fernand Dehousse : le Conseil des Régions d'Europe qui deviendra en 1987 l'Assemblée des régions d'Europe et à laquelle participe la Wallonie depuis le début.

Ce projet d'une Wallonie intégrée dans un espace européen régionalisé est toujours promu : l'Institut Jules Destrée organise à Liège du 20 au 23 septembre 1995 un séminaire appelé La Wallonie, une Région en Europe pour défendre ce point de vue et y sensibiliser le public[7]. Philippe Suinen, militant wallon et directeur général du Ministère des Relations Extérieures de la Région wallonne, est par exemple un fervent défenseur de cette vision européenne de la Wallonie.

Philippe Destatte estime dans son livre L'identité wallonne que la construction européenne est aujourd'hui un des moteurs du mouvement wallon[8].

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Wallonie.
Occupation du sol de la Wallonie

La Wallonie peut se situer approximativement à partir du bassin hydrographique de la Meuse, fleuve européen. À l'exception de la province du Brabant wallon, au sud de Bruxelles, et une grande partie du Hainaut à l'ouest, qui jouxte la France, le reste de la Wallonie — sauf deux ou trois enclaves, notamment du côté du Grand-Duché de Luxembourg — appartient au bassin mosan.

Ce bassin est wallon sur 12 000 de ses 36 000 km2. Le bassin mosan couvre les 3/4 du territoire wallon. La Meuse, par Givet (en France), Dinant, Namur, Huy, Liège, contourne le plissement hercynien qu'est l'Ardenne, au nord de laquelle s'établissent trois des quatre grandes villes wallonnes, Charleroi sur la Sambre, Namur au confluent de la Sambre et de la Meuse, Liège. La quatrième grande ville, Mons, se situe à l'ouest de Charleroi dans la partie hors bassin mosan du Hainaut.

Le sillon Sambre-et-Meuse, prolongé par la Vesdre à l'est de Liège vers Verviers, a vu s'établir au XVIIIe et au XIXe siècle le sillon industriel qui se prolonge aussi vers l'ouest, en Hainaut, vers La Louvière, Mons et la rivière Haine. Celui-ci concentra sur ses 1 000 km2 près des 2/3 de la population et une industrie qui même en chiffres absolus (acier et charbon) fut la deuxième du monde. Le bassin mosan, au moins du IXe au XIIIe siècle, comme l'a montré l'historien Félix Rousseau (18871981) est le site où s'établira, à ses yeux, une sorte de civilisation, l'Art mosan, avec son pendant, l'art scaldien déterminé par l'architecture de Tournai au bout du Hainaut. Ainsi se concentrent sur la Meuse et le bassin mosan de Givet à Liège, sur l'Ardenne, du Hainaut non mosan à Charleroi, en Brabant wallon, trois des faits géographiques, humains, historiques les plus remarquables de la Wallonie :

  • l'Art mosan, belle page de l'histoire européenne de l'art,
  • la longue durée de l'industrie (acier, charbon),
  • la romanité de cette partie du bassin mosan (avec Hainaut et Brabant wallon), qui fait de la Wallonie une enclave latine dans les pays germaniques.

Environnement

Faune, flore et habitats

Comme dans tout l'ouest de l'Europe densément habitée et cultivée, l'environnement s'est fortement et rapidement dégradé en Wallonie. Si quelques espèces ont bénéficié de leur protection de d'améliorations locales de l'environnement (héron cendré, Pic noir et cigogne noire, castor européen...), de nombreuses espèces autrefois banales (hirondelles, moineaux, tritons, crapauds et grenouille ou papillons sont en forte régression et selon le Rapport 2006 sur l’État de l’Environnement Wallon, le bilan ne cesse de s'alourdir, avec pour plusieurs des principaux groupes biologiques suivi : plus de 40 % des espèces menacées (dont 25 % sont en danger critique ou éteintes). Le Réseau Natura 2000 sélectionné couvre 13 % de la Wallonie. Sa mise en œuvre a pris du retard (en novembre 2008, aucun site ne disposait d'arrêté de désignation, 103 sites étaient en cours de désignation et la désignation des 137 sites restant devait encore être initiée[9]). En 2007, près de 300 espèces invasives étaient inventoriées en Wallonie, dont 9 % sont reprises dans la liste noire (espèces ayant un impact environnemental élevé)[10].

Forêt : elle est plus présente qu'en Flandre (67 % de la population wallonne habite à moins de 700 mètres à vol d’oiseau d’un massif de plus de 5 hectares) [11] ; 45 % des wallons disent s'y promener plus d'une fois l'an. Une étude publiée en 2009 a estimé que les 113 millions de visites annuelles en forêt se chiffrent à 3,386 milliards d’€/an en termes de coûts de déplacement (carburant, pneus, entretien et amortissement). Selon un sondage, le consentement à payer moyen par visite en forêt et par visiteur était en 2009 de 3,82 € pour la population locale et de 5,82 € pour les vacanciers.

Eau

La qualité des eaux (en 2007, concernant la pollution organique, l'état d’eutrophisation et les indices de qualité écologique) est généralement mauvaise à moyenne dans le bassin de l’Escaut et moyenne à très bonne dans le bassin de la Meuse[12]. La directive cadre sur l'eau peine également à concrétiser ses objectifs.

Air et climat

La Wallonie est en bonne voie pour atteindre son objectif fixé par le protocole de Kyōto de réduction 7,5 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2012. Les principales sources d'émission de GES en Wallonie sont l'industrie (43 %), le secteur résidentiel (13 %) et les transports routiers (19 %). Alors que les émissions des deux premiers secteurs sont en nette diminution (-30 % et -12 % respectivement), les émissions en GES du transport routier ont augmenté de près de 31 % entre 1990 et 2006[13].

Histoire

Avant 1830

Article détaillé : Histoire de la Wallonie avant 1830.

On peut parler d'une Histoire de la Wallonie avant 1830 (date de fondation de l'État belge), non d'une Wallonie existant depuis des millénaires, mais de l'espace qui-correspond-à-la-Wallonie-d'aujourd'hui. Deux traits et faits caractérisent ce passé :

De 1830 à 1914

1830 prolonge en un sens ce passé, par divers aspects :

  • La révolution industrielle en Wallonie est achevée avant la révolution belge de 1830. Elle annonce la vigueur du mouvement ouvrier en Wallonie.
  • Cette révolution est assumée (ou confisquée selon le point de vue) par une bourgeoisie francophone qui a fait son unité en 1828 (l' « Union fait la Force » de l'unionisme), contre les Pays-Bas, bien que divisée en catholiques et libéraux. Cette bourgeoisie de Flandre, Bruxelles et Wallonie impose le français tant en Wallonie qu'en Flandre, où il sera rejeté comme langue officielle.
  • Un nationalisme flamand naissant, avec l'appui (contraint) des élites politiques et sociales (francophones) de Flandre, réforme progressivement la législation linguistique. Un mouvement wallon naît parce que ces visées aggravent le poids dominant (clérical et conservateur) de la Flandre face à une Wallonie — toujours minoritaire — plus à gauche et plus laïque, la première à réclamer le fédéralisme, avec la Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre de Jules Destrée (18631936). La Première Guerre mondiale redistribue les cartes.

Depuis 1914

  • La Première Guerre mondiale, l'un des évènements les plus importants du XXe siècle, explique la suite des événements. La Wallonie vit quelque temps l'illusion d'une Belgique rassemblée autour d'Albert Ier (18751934), puis s'inquiète d'un mouvement flamand sorti renforcé de la guerre. La frontière linguistique en 1932 est un compromis. Mais les griefs wallons s'exacerbent quand Léopold III (19011983) pousse à la rupture avec les alliances française et anglaise à une époque où Adolf Hitler ne fait plus mystère de ses intentions.
  • La Seconde Guerre mondiale va diviser encore plus profondément. Lors de l'attaque allemande en mai 1940, certains régiments flamands font défection. Les soldats flamands faits prisonniers le 28 mai 1940 sont libérés, les soldats wallons maintenus en captivité. L'attitude du roi enclenche la grave « Question royale ». Une Consultation populaire (sur le retour de Léopold III au pouvoir) durcit les oppositions. Au cours des événements de 1950 et 1960, la classe ouvrière wallonne, inquiète de la régression économique de la Wallonie, soucieuse de démocratie, intervient plus massivement.
  • À partir de 1970, Flandre et Wallonie (Bruxelles également), se taillent une large autonomie à la faveur du fédéralisme belge, sous la poussée de divers facteurs et acteurs. La survie même du pays est en jeu, même si les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie révèlent que demeure un attachement à la Belgique, combiné au sentiment wallon (ou flamand) et européen.

Histoire des sciences et techniques

Culture

Article détaillé : Culture de la Wallonie.
Cantilène de sainte Eulalie, premier texte littéraire « français », de 880 ou 881. Il amalgame langues endogènes (ou préfigurations) de la Wallonie actuelle), soulignant son appartenance romane. Texte suivi d'un texte en ancien allemand, le Ludwigslied
Tournai (Région wallonne), la cathédrale Notre-Dame

Rappelons que les matières culturelles sont de la compétence de la Communauté française de Belgique. Ce terme ne désigne pas une institution représentant les Français résidant en Belgique, mais bien une entité fédérée compétente dans le domaine de la culture et de l'enseignement dans les régions de langue française (y compris la région bilingue de Bruxelles-Capitale). La Communauté française siège à Bruxelles et assure une certaine solidarité entre francophones de la Région wallonne et francophones de Bruxelles.

Certains politiciens wallons souhaiteraient que les compétences de la Communauté soient transférées à la Région, mais il est incertain de savoir quel support ce type de projet aurait auprès de la population[14]

Il existe enfin un courant important en Wallonie qui est proche du Manifeste pour la culture wallonne et de ce que les Québécois appellent la culture québécoise, soit une volonté de considérer la Wallonie comme émancipée culturellement tant de la Belgique que de la France.

Les sentiments peuvent se mélanger et les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie, de Belgique et de Wallonie, se retrouver confondus chez la même personne, voire renforcés l'un par l'autre. Il est possible d'affirmer une culture de la Wallonie tant sur le plan du Patrimoine que de la création contemporaine (BD, cinéma, peinture) et d'attribuer en ce sens des œuvres à des Wallons puisque les habitants de la Wallonie actuelle portent ce nom depuis environ six siècles, même si aucune entité politique ne correspondait à cet ensemble de Wallons territorialement plus large que l'actuelle Wallonie.

Voir aussi : Liste des ministres de la culture en Belgique francophone.

Langues

  • Plus de 96 % des communes de la Région wallonne (253 sur 262) ont comme langue officielle unique le français. Parmi celles-ci quatre d'entre elles organisent des facilités linguistiques pour leurs habitants usant du néerlandais : Comines-Warneton (Komen-Wasten), Enghien (Edingen), Flobecq (Vloesberg), Mouscron (Moeskroen). Trois accordent des facilités en allemand et en néerlandais uniquement en matière d’enseignement (les facilités en matière administrative pourraient théoriquement être demandées par le conseil communal et approuvées par un arrêté royal, et ensuite par une loi) : Baelen, Plombières (en allemand : Bleyberg), Welkenraedt. Deux organisent des facilités en allemand: Waimes (en allemand : Weismes), Malmedy.
  • Les 9 communes germanophones de la Région wallonne organisent toutes des facilités en français pour leurs habitants francophones: Amblève (en allemand : Amel), Bullange (en allemand : Büllingen), Burg-Reuland, Bütgenbach (en français parfois sans umlaut : Butgenbach), Eupen, La Calamine (en allemand : Kelmis), Lontzen, Raeren, Saint-Vith (en allemand sans trait d’union : Sankt Vith ou St. Vith). Ces 9 communes forment la région linguistique de langue allemande ; les 253 autres communes forment la région linguistique de langue française qui comprend environ 98 % de la population de la Région wallonne. Les neuf communes germanophones et les communes de Waimes et Malmedy forment une région dénommée Cantons de l’Est, soit les territoires prussiens annexés par la Belgique en 1919 à la suite du Traité de Versailles.
  • La langue régionale de ces 253 communes est principalement le wallon. Le picard est parlé dans le triangle Mons-Ath-Mouscron, soit une grande partie du Hainaut, le lorrain (ou gaumais) en Gaume (la région de Virton), et le champenois dans trois petits villages dont Sugny. Dans quelques communes proches de la Flandre, de l'Allemagne ou du Luxembourg, des langues régionales germaniques comme le luxembourgeois (dans l'arrondissement d'Arlon et le canton de Saint-Vith), les dialectes flamand oriental, flamand occidental et limbourgeois sont encore pratiqués, par quelques personnes ou villages selon l'endroit. L'Union culturelle wallonne a comme objectif la défense du wallon, du picard, du lorrain, du champenois et du francique (ou luxembourgeois). [1]. Elle fait partie de l'AIDLCM (l'association internationale des langues et cultures menacées), [2].
  • Les langues de l'immigration — surtout l'italien — ont une importante place, comme dans tous les pays du monde, mais le français est la seule langue qui soit actuellement comprise et parlée par l'ensemble de la population, à quelques exceptions près.

Artisanat

Traditions et folklore

Article détaillé : Traditions de Wallonie.
La ducasse de Mons

Gastronomie

Une tarte au riz
Article détaillé : Gastronomie wallonne.
Article détaillé : Liste des boissons wallonnes.

Wallons célèbres et personnalités

Article détaillé : Liste des personnalités wallonnes.

Tourisme

Notes

  1. « De même, si, pour dresser l'histoire de l'affirmation de la Wallonie, nous avons pris comme point de départ la naissance du concept dans son sens actuel — en 1886 — », Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997, p. 19
  2. Albert Henry, Histoire des mots Wallons et Wallonie, Institut Jules Destrée, Coll. « Notre histoire », Mont-sur-Marchienne, 1990, 3e éd. (1re éd. 1965), p. 12
  3. Albert Henry, ibid., p. 13.
  4. « C'est cette année-là [1886] que naît le mot Wallonie, dans son sens politique d'affirmation culturelle régionale, lorsque le Liégeois Albert Mockel crée une revue littéraire sous ce nom », Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 32.
  5. Félix Rousseau, La Wallonie, la terre romane, Charleroi, Institut Jules Destrée, 1962, 60 p., p. 9 
  6. Tableau de l'économie mondiale au XXe siècle, seule référence un peu explicite en ligne, mais qui ne tent pas compte que le envol (« take-off ») wallon est contemporain de celui de la Grande-Bretagne.
  7. Un livre a été édité à la suite de ce séminaire : Institut Jules Destrée, La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)
  8. Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 415–418.
  9. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Réseau Natura 2000
  10. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Espèces exotiques envahissantes
  11. Colson V., Lejeune P., Rondeux J. [2009]. La fonction récréative de la forêt wallonne : évaluation et pistes de réflexion pour son intégration optimale dans l’aménagement intégré des massifs. Forêt Wallonne 101 : 3–17 (15 p., 7 fig., 1 tab., 11 réf.)
  12. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Eau et environnement aquatique
  13. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Émissions de gaz à effet de serre
  14. Voir notamment ce sondage qui montre que si les Wallons souhaitent, à 31,4 %, que la Région se charge de la culture, 20,5 % choisissent la Belgique, 16,5 % la Communauté et même 16,5 % l'Europe

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Félix Rousseau, La Wallonie, Terre romane, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1962, 3e éd.
  • Encyclopédie du Mouvement wallon, Institut Jules Destrée, Charleroi, 3 tomes, 2000–2001 ; 2e éd. revue et augm., sur CD-ROM, 2003.
  • Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997 (ISBN 978-2-87035-000-3)
  • Maarten Van Ginderachter, Le Chant du Coq., Cahiers Jan Dhondt 3, Acamedia Press, Gand, 2005 (ISBN 978-90-382-0830-5)
  • La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 1997, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)

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