Institut national de l’audiovisuel

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Institut national de l'audiovisuel

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Logo de Institut national de l'audiovisuel

Logo de Institut national de l’audiovisuel
Création 6 janvier 1975
Forme juridique Établissement public à caractère industriel et commercial
Slogan(s) « Les images qui vous parlent. »
Siège social Bry-sur-Marne
Drapeau de la France France
Direction Emmanuel Hoog
Activité(s) Audiovisuel
Site Web www.ina.fr
Fonds propres Redevance audiovisuelle et fonds propres

L'Institut national de l'audiovisuel (Ina) est un établissement public à caractère industriel et commercial français, chargé notamment d'archiver et de partager toutes les productions radiophoniques et télévisuelles françaises, de la même manière que le fait la bibliothèque nationale de France (BnF) avec les écrits et autres supports de l'image fixe, du son, de l'image animée, de la musique notée, des cartes et plans, etc. Les fonds de l'Ina sont accessibles à tous depuis l'ouverture du site ina.fr. Enfin, l'Ina est la première banque d'archives numérisées en Europe[1].

Sommaire

Historique

Article 3 de la loi du 7 août 1974 : l'Institut national de l'audiovisuel est chargé « de la conservation des archives, des recherches de création audiovisuelle et de la formation professionnelle ».

Créé par la réforme de l'audiovisuel menée en 1974 et mis en place le 6 janvier 1975, le cadre général, législatif, réglementaire et financier dans lequel l'Ina assure ses missions est fixé par l'État. Il dispose du pouvoir de contrôle sur ses activités, notamment à travers la présence de représentants de l'État et de parlementaires au conseil d'administration, la réponse à des questions parlementaires, enquêtes et rapports. Il reçoit pour financer ses activités une partie de la Redevance audiovisuelle.

En 1992, la loi du 20 juin étend le Dépôt légal à la télévision et à la radio, et c'est l'Ina qui est le dépositaire. Cette loi donne naissance en 1995 à l'Inathèque, chargée de la conservation et de la mise à la disposition des archives du dépôt légal aux chercheurs et étudiants. Son ouverture au public est effective en octobre 1998, au rez-de-jardin de la Bibliothèque François-Mitterrand.

En 2002, le dépôt légal est étendu aux chaînes du câble et du satellite, puis en 2005, à la télévision numérique terrestre.

À partir de septembre 2006, l'Ina est chargé de l'archivage de 17 chaînes de radio et 45 chaînes de télévision, soit une croissance de son fonds d'archives de plus de 300 000 heures par an.

Suite à un travail de numérisation de ses archives, le 27 avril 2006 à travers l'opération Archives pour tous, l'Ina a mis en ligne sur son site 100 000 archives représentant alors 10 000 heures de programmes : 80 % des archives disponibles sur ce site est proposé en visionnage gratuit, l'internaute pouvant visionner les premières minutes des 20 % restant. Le téléchargement est payant suivant différentes formules (location ou achat du programme). En 2009, une nouvelle version du site ina.fr est mise en ligne. Celle-ci propose 25 000 heures de programmes dont 200 000 spots de publicité diffusés à la télévision française depuis 1968. Le site Ina.fr, a enregistré 3 millions de pages vues par mois en 2009[2].

En 2015, l'Ina devrait avoir numérisé l'intégralité de ses archives menacées de dégradation définitive. Soit environ 835 000 heures de programmes audiovisuels sur un total du fonds de l'INA de près de trois millions d'heures d'archives audiovisuelles[1]. Cette numérisation est encadrée par le plan de sauvegarde et de numérisation (PSN). Selon Emmanuel Hoog, la numérisation effectué par l'INA a déjà sauvé plus de 600 000 heures d'une « destruction inéluctable »[2], soit entre trois quarts et deux tiers des archives de l'INA ont été numérisés[3].

Présidents

Identité visuelle

Missions

Centre d’archives audiovisuelles et banque d’archives numérisées

L’Ina collecte, sauvegarde, numérise, restaure et communique les archives de la radio et de la télévision françaises, soit plus de 70 ans de programmes radio et 60 ans de télévision.

Avec trois millions d’heures de radio et de télévision conservées, et plus d’un million de documents photographiques, les fonds d’archives de l’Ina sont parmi les plus importants au monde.

Feuilletons, téléfilms, documentaires, journaux télévisés, magazines d’actualité, de sport, émissions de divertissement, entretiens, fictions radiophoniques, concerts… sans oublier les archives régionales, représentent une source d’archives pour la production, la diffusion, l’édition, mais aussi la recherche, l’éducation et désormais pour le grand public en accès direct.

L’Ina peut acquérir ou accueillir des fonds privés (en assurant leur conservation et éventuellement leur commercialisation), cependant sa mission principale est de collecter et de conserver deux types de fonds :

  • au titre de l’archivage professionnel, les chaînes publiques hertziennes de radio et de télévision depuis 1945 (lois de 1974, 1982, 1986 et 2000) : 1 400 000 heures fin 2006, dont 700 000 heures de radio et 700 000 heures de télévision,
  • au titre du dépôt légal de la radio et de la télévision françaises, les programmes provenant de l’ensemble des diffuseurs nationaux hertziens de radio et de télévision depuis 1995 (loi du 20 juin 1992) et depuis janvier 2002, des chaînes du câble et du satellite : 1 900 000 heures fin 2006, dont 1 100 000 heures de radio et 800 000 heures de télévision. Les archives dites du « dépôt légal » ne peuvent pas être commercialisées, elles peuvent seulement être consultées pour des travaux de recherche.

Collecter près de 300 000 heures de programmes de radio et de télévision par an.

L’Ina a mis en place une politique de captation numérique des images et des sons qui, progressivement, permet de collecter des fonds de plus en plus importants. En 2009, seront captées 100 chaînes de télévision et 20 chaînes de radio.

Sauvegarder et numériser les programmes menacés de disparition.

Parallèlement à la collecte, l’Ina assure la conservation physique de ce patrimoine audiovisuel français dont les supports, souvent uniques, se dégradent inexorablement au fil du temps. En 1999, l’Ina a lancé un plan de sauvegarde et de numérisation (PSN) qui a déjà permis de numériser 300 000 heures de programmes radio et télévision. D’ici 2015, l’ensemble des fonds en danger (835 000 heures) sera traité sous peine de disparition définitive. Le coût total de ce plan sur 15 ans représente 200 millions d’euros. La France sera ainsi le seul pays au monde à avoir sauvé sa mémoire audiovisuelle.

Restaurer cette mémoire.

La demande croissante d’images de bonne qualité et la dégradation du fonds ancien rendent nécessaire le traitement curatif des matériels films, vidéo et sons dégradés. Plus de 500 heures sont restaurées chaque année grâce aux logiciels développés en interne en lien avec les équipes de chercheurs.

Communiquer cette mémoire :

  • accès professionnel :

Pour faciliter la commercialisation des archives aux professionnels, tant en France qu’à l’international, l’Ina s’est engagé, en complément de la numérisation de ses fonds, dans une opération de thématisation. Plus de 300 corpus thématiques sont disponibles dans les rubriques : politique, événements, société, culture, spectacles, sports, personnalités… Depuis février 2004, l’Ina propose aux professionnels inamediapro.com, première banque mondiale d’archives audiovisuelles numérisées et accessibles en ligne, soit 300 000 heures d’archives et 3 millions de notices documentaires. En 2005, inamediapro.com a reçu le prix Focal Award (Federation of Commercial Audiovisual Libraries) de la meilleure banque professionnelle d'images au monde.

  • accès scientifique :

Le centre de consultation de l’Inathèque de France, installé au rez-de-jardin de la Bibliothèque nationale de France (BnF), met à la disposition des chercheurs, des enseignants et des étudiants, via un ensemble de Stations de Lecture Audiovisuelle (SLAV), les fonds d’archives constitués au titre du dépôt légal de la radio et de la télévision françaises. D'ici 2009, ces fonds pourront également être consultés dans les délégations régionales de l’Ina, à Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Rennes et Lille. L’Inathèque de France organise également des ateliers de réflexion (Le Collège iconique), des colloques (Les rencontres Ina-Sorbonne) et des rendez-vous mensuels (Les lundis de l'Ina) consacrés au rôle joué par les médias dans notre société.

  • accès institutionnel et grand public :

L’Ina développe une politique de valorisation des archives à des fins éducatives et culturelles et initie pour cela de nombreux partenariats. Au travers de nombreux projets, l’Ina travaille sur la notion d’éducation à l’image et favorise par ailleurs la diffusion du patrimoine sous des formes variées au sein de festivals, rétrospectives, expositions, musées ou autres événements culturels.

Depuis le 27 avril 2006, le grand public a un accès direct, en simple consultation, en téléchargement (location de 48 heures ou acquisition définitive) ou sur DVD à la demande, à plus de 100 000 émissions de télévision et de radio sur ina.fr. Le site propose des accès notamment par mots clés, dates, genres et thèmes. Il offre 23 000 heures d'archives audiovisuelles sur plus d'une centaine de personnalités comme l'abbé Pierre [1], Simone Veil [2], Jean Rochefort [3] ou Yannick Noah [4]. Des dossiers sont accessibles sur des grands thèmes comme l'Apartheid [5], le conflit au Proche-Orient [6] ou la Coupe du monde de football de 1998 [7]. Près de 1000 heures d'émissions emblématiques du patrimoine audiovisuel comme Cinq colonnes à la une [8], Les coulisses de l'exploit [9] ou Apostrophes [10] peuvent également être consultées, mais aussi Les Maîtres du mystère [11], Le masque et la plume [12]… Des fonds historiques sont mis à disposition du grand public, ainsi que des fictions (Maigret [13], Les Cinq Dernières Minutes [14]…), des divertissements et magazines (Âge tendre et tête de bois [15], Droit de réponse [16]…), du sport (le tennis avec Roland Garros [17], le cyclisme avec le Tour de France (cyclisme) [18], le football [19]), des journaux télévisés [20] et les programmes des Actualités Françaises [21].

Cette offre doit s’enrichir de 5 000 heures par an et s'étendre avec l'ouverture régulière de sites thématiques ou la mise en ligne d'offres spécifiques :

  • en octobre 2006 au domaine pédagogique avec Apprendre [22], un nouvel outil éducatif audiovisuel en ligne, qui comprend notamment les Jalons pour l'histoire du temps présent [23] développé en partenariat avec le Ministère de l'Education Nationale,
  • en 2007 à la politique avec Les présidentielles, élections, candidats, enjeux, débats depuis 1946 ; au cinéma avec Chroniques d'un festival [24], 60 ans de mémoire audiovisuelle du Festival de Cannes (également disponible en version anglaise [25]) ; et à la chanson avec Place aux chansons [26], 50 ans de tubes à la télévision française,
  • en 2008, aux discours du général de Gaulle avec Charles de Gaulle - paroles publiques [27], à l'occasion de l'ouverture de l'Historial Charles de Gaulle aux Invalides ; aux images de Mai 68 en France et dans le monde avec Mai 68, la révolution en images [28], pour les 40 ans des événements ; et aux cultures européennes avec Europe des cultures [29], 50 ans de création artistique et de vie culturelle des 27 pays de l’Union Européenne (également disponible en version anglaise [30]).

Recherche et expérimentation sur l'image et le son

Dès sa création, l'Ina a eu en charge la recherche, rapidement orientée vers la mise au point d'images de synthèse utilisées notamment par l'industrie française du dessin animé.

De 1982 à 2000, l'Ina a créé et piloté le salon Imagina, un rendez-vous annuel pour les professionnels de l'audiovisuel numérique.

Désormais, 95 % de cette recherche est tournée vers la préservation du patrimoine audiovisuel. Ainsi, l'Ina est impliqué dans de grands projets de recherche et d’expérimentation pour la sauvegarde et la protection des images et des sons et développe des outils numériques nécessaires à la restauration, l’indexation et le marquage des documents audiovisuels.

L'Ina s'associe à des entreprise publiques et privées (CEA, France Télécom, Thomson, Thalès…), des universités et des centres de recherche français et étrangers. Depuis février 2004, le projet européen de recherche Prestospace, qui vise à développer des solutions intégrées et une approche industrielle pour les travaux de sauvegarde et de numérisation des archives audiovisuelles, est coordonné par l'Institut. L’Ina est aussi impliqué dans le développement de systèmes de classement et de recherche des contenus multimédias, de techniques de marquage des images permettant de les tracer, d'outils de navigation visant à faciliter la consultation des archives. Il participe aussi à des projets internationaux : le pôle de compétitivité Île-de-France Cap Digital, la Europeana (bibliothèque numérique européenne), Quaero (projet européen de moteur de recherche multimédia)…

Au sein de ce laboratoire, le Groupe de recherches musicales (GRM) est un lieu de recherche, de création et de conservation dans les domaines du son enregistré et des musiques électroacoustiques.

Producteur et éditeur de programmes audiovisuels et multimédia

L’Ina produit et édite des programmes audiovisuels et multimédia pour le paysage audiovisuel français et international.

Depuis trente ans, l'Ina a produit plus de 2 000 œuvres (soit 1 800 heures de programmes) : 1 500 ont été diffusées à la télévision et 200 films ont été sélectionnés dans des festivals internationaux. Ces productions (ou co-productions) concernent des figures historiques (Dante), politiques (Moi, Fidel Castro), scientifiques (Claude Lévi-Strauss) ou artistiques (Chagall), des moments historiques (La saga des immigrés, Une histoire de langue française) ou des sujets de société (Grandir au collège)…

L'Ina étend également sa production aux domaines éducatifs, pédagogiques et multimédias : avec France 5 pour le développement du site internet Côté profs pour les enseignants, avec des éditeurs scolaires pour la création de cartables électroniques, ou en participant à la conception de l'Espace numérique des savoirs, le portail éducatif du ministère de l'Éducation nationale. Son studio hypermédia est à l’origine d'innovations en matière de programmes interactifs mettant en scène les archives de l’Ina, comme les fresques interactives dont Les Jalons pour l’histoire du temps présent [33], Festival de Cannes [34], Charles De Gaulle - paroles publiques [35], Europe des cultures [36], Ouest en Mémoire [37], Repères Méditerranéens [38], elles@centrepompidou [39] et les entretiens interactifs.

Par ailleurs, l’Ina édite ou co-édite des collections sonores ou vidéo retraçant les grandes heures de la radio et de la télévision. En radio, la collection Ina mémoire vive regroupe des récitals de musique classique, des discours, entretiens, lectures ou conférences avec des personnalités (André Malraux, Pierre Mendès France, Georges Pompidou, Michel Foucault…). En télévision, de nombreuses collections sont consacrées à des émissions emblêmatiques : Les grands entretiens de Bernard Pivot, coédités avec Gallimard et comprenant notamment des entretiens avec Marguerite Yourcenar, Julien Green, Marguerite Duras, Françoise Dolto ou Albert Cohen. Une collection humoristique est consacrée à des émissions comme le Petit théâtre de Bouvard, les Shadoks ou Bonne nuit les petits.

Depuis plus de 10 ans, l'Ina édite aussi des vidéos pour un public scolaire sur des thèmes comme la musique, le cinéma, l'histoire, la civilisation… La plupart des éditions concernent la littérature (adaptations, analyses d'œuvres, biographies, portraits, œuvres théâtrales…). Il existe également un DVD interactif Apprendre la TV : le JT.

Chaque année, les établissements scolaires et les médiathèques commandent en moyenne 2500 documents. Les sujets et les titres les plus demandés sont : Albert Camus, Vipère au poing, Le Jeu de l'amour et du hasard, Eugénie Grandet, L'Affaire Calas, La Prise du pouvoir par Louis XIV.

Centre européen de formation aux métiers de l’audiovisuel et du numérique

L'Ina est un des acteurs européens de l'enseignement professionnel sur les métiers de l'image et du son. Il organise près de 50 000 jours / stagiaires par an, soit plus de 230 stages et 200 formations « sur mesure ». L'institut développe une activité de formation initiale grâce à des partenariats nationaux et européens. Depuis octobre 2007, Ina’Sup, l’école supérieure de l’audiovisuel et du numérique, propose deux masters : Production audiovisuelle et numérique et Gestion et conservation des patrimoines audiovisuels et numériques.

Rôle à l'international

Pionnier en matière de numérisation, l'Ina intervient dans d'autres pays afin de conseiller les entreprises et institutions dans leur travail de sauvegarde des archives audiovisuelles. L'Ina poursuit en parallèle des missions des solidarité, comme en Afghanistan et au Cambodge, afin d'aider ces pays à reconstruire leur mémoire audiovisuelle.

L'institut est membre de la Fédération Internationale des Archives de Télévision (FIAT/IFTA), qui regroupe près de 180 institutions d'archivage dans 70 pays. Fin 2004, la FIAT/IFTA a lancé un appel international pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel mondial.

Les archives de l’Ina

Les fonds de l'Ina (plus de 2,5 millions d'heures d'archives au total) regroupent la mémoire sonore et visuelle de plus de 60 ans de notre histoire, répartie dans six grandes collections : le fonds cinéma, le fonds national de télévision, le fonds radio, le fonds photo, les fonds régionaux et le fonds du dépôt légal. La plupart de ces archives sont conservées au centre des Essarts-le-Roi.

Le fonds cinéma

Trente ans d'actualités :

  • le fonds de la Coopérative générale du cinéma français, soit dix-huit films produits entre 1944 et 1963, douze documentaires et six longs métrages. Exemple : La Bataille du rail de René Clément, primé au premier Festival de Cannes de l'après-guerre en 1946.

Le fonds national de télévision

L'INA assure une mission de dépôt légal de 88 chaînes de télévision[2].

  • Les actualités nationales ou fonds « actualités » : les journaux télévisés, les émissions et débats politiques, les magazines d'information, de reportages, les magazines et retransmissions sportives, diffusés par la Radio Télévision Française (RTF) puis l'ORTF, et la télévision publique aujourd'hui. Exemple : le premier journal télévisé créé par Pierre Sabbagh le 26 juin 1949.
  • Le fonds dit de « Production » : les programmes nationaux de la télévision publique depuis la RTF jusqu'à aujourd'hui, il couvre tous les genres télévisuels : téléfilms, séries, feuilletons, documentaires, émissions de divertissement, jeux, dessins animés, magazines culturels ou de société, retransmissions d'événements sportifs, de pièces de théâtre, de concerts… ainsi que les émissions produites ou coproduites depuis 1975 par l'Ina. Exemple : le premier Tour de France, les premières émissions de débat (Problème de gouvernement, Liberté de l'esprit), les allocutions du Général de Gaulle, ainsi que les émissions À armes égales ou Cinq colonnes à la une. D'autres émissions célèbres des années 1980-1990, comme Apostrophes, Champs-Élysées, Stade 2 ou Téléfoot, y sont conservées.

Le fonds radio

L'INA assure une mission de dépôt légal de 20 stations de radio[2].

Les premiers enregistrements radiophoniques remontent à 1933 (discours de personnalités comme Blum, Paul Reynaud, Daladier…). Pour la période de la Seconde Guerre mondiale, 4 000 enregistrements sonores proviennent des radios qui émettaient depuis Paris (zone occupée), Vichy (zone libre) ou de l'extérieur (la Résistance). Après la Guerre, une collecte des émissions a été organisée : des entretiens avec des artistes (Breton, Claudel, Giono…), des concerts de l'Orchestre national du théâtre des Champs-Elysées, des émissions de variétés ou d'information culturelle (Rendez-vous à cinq heures, Dimanche dans un fauteuil, Radioscopie, Les grandes enquêtes…).

Dès 1975, le fonds est alimenté quotidiennement par les émissions de Radio France : Le pays d'ici, Les mardis du théâtre ou du cinéma, L'Histoire en direct sur France Culture ; Le Masque et la Plume, Rue des Entrepreneurs, L'oreille en coin, Le téléphone sonne sur France Inter ; Euphonia, Le matin des musiciens sur France Musique.

Le fonds publicité

Depuis 2009, l’Ina a mis en ligne sur son site web [40] un fonds de 200 000 spots de publicité[4]. Cet approche « Web 2.0 » est inspiré notamment de Dailymotion et de Youtube avec l'introduction de rubriques, d'espaces commentaires, de systèmes classement type « les vidéos les plus vues »[5]. Ce fonds reprend tous les spots diffusés à la télévision française depuis le 1er octobre 1968, date de la première diffusion d'un spot publicitaire à la télé. Il est issu de trois fonds :

  • le fonds RFP (Régie Française de Publicité), soit 25 500 spots ainsi que des campagnes d'intérêt général et collectives, qui couvre la période entre 1968 à 1984,
  • le fonds de la SECODIP, soit 33 300 spots, entre 1985 et 1994.
  • le fonds du Dépôt légal depuis 1995 qui comprend tous les spots de production française récoltés auprès de l'ARPP (ex BVP) et déjà disponible pour les utilisateurs du centre de consultation de l'Inathèque. Il s'enrichit de 15 à 20 000 spots chaque année.

L’initiative de l’Ina est un moyen de fixer l’évolution des pratiques publicitaires témoignant de l’évolution des mœurs, des modes de consommation, de la place de la femme ou des habitudes vestimentaires en France, etc.

Le fonds photo

Évalué à environ 1,5 million de photographies, datant pour les plus anciennes des années 1950, ce fonds témoigne des prémices de la télévision, quand les émissions avaient lieu en direct et n'étaient ni enregistrées, ni archivées : des reportages sur les tournages, le travail des équipes techniques, des réalisateurs et des artistes, des portraits de personnalités, et des reportages retraçant la vie quotidienne en France entre 1961 et 1974.

Les fonds régionaux

Six délégations régionales conservent les programmes des radios et des télévisions publiques régionales. Chaque délégation valorise en moyenne 50 000 heures d'archives (radio et télévision) datant, pour les plus anciennes, des années 1950.

Le fonds du dépôt légal

  • La Télévision nationale hertzienne : TF1, France 2, France 3, Canal +, M6, Arte, France 5. Du 1er janvier 1995 au 1er janvier 2002, il s'agit du dépôt des programmes d'origine française en première diffusion, et un échantillonnage pour les journaux télévisés, les jeux et les retransmissions sportives. Il existe aussi un dépôt de 7 journées témoins chaque année reprenant l'intégralité d'une journée de diffusion pour toutes les chaînes. Depuis le 1er janvier 2002, tous les programmes sont collectés 24 heures sur 24.
  • Un fonds vidéo-musiques : 3 500 documents constitués de clips musicaux d'origine française en première diffusion depuis le 1er janvier 1995.
  • Un fonds publicité : 10 000 documents par an intégrant des spots publicitaires en première diffusion française depuis le 1er janvier 1995.
  • Un fonds du Service d'observation des programmes : 67 500 documents regroupant l'enregistrement intégral des programmes des chaînes nationales hertziennes de 1986 à 2001 pour TF1, France 2 et France 3 ; de 1992 à 2001 pour Canal +, Arte et M6.
  • Un fonds de documentation écrite : il s'agit d'un fonds d'ouvrages, de périodiques, de rapports, de thèses et de publications de recherche comme, des grilles de programmes, des dossiers de presse, des ouvrages consacrés aux médias ou des périodiques.

À savoir

  • Le plus vieux document de l'Ina date de 1891 : c'est la voix de Gustave Eiffel.
  • La première apparition des Rolling Stones à la télévision française date de 1964 dans l'émission Quoi de neuf présentée par Denise Fabre.
  • Il faudrait 300 ans non-stop pour voir et écouter toutes les archives de l'Ina.
  • Lors du premier jour de mise en ligne d'ina.fr, 6 millions et demi de visiteurs se sont connectés. Les documents les plus visionnés sont les Shadoks et Mai 68.
  • On reconnaît les archives de l'Ina grâce au logo blanc Ina présent sur les images. Cependant, la loi interdit de « sigler » une œuvre sans l'accord des auteurs.
  • Des réflexions sur le dépôt légal d'internet sont en cours. Il devrait être mis en place à l'horizon 2009/2010 sous l'égide de l'Ina pour sa partie audiovisuelle.
  • Disparitions d'archives : lors d'un entretien dans l'émission d'Antoine Perraud, Jeux d'archives (France Culture, 31 mars 2007), William Karel fait remarquer que certains documents audiovisuels et des notices se rapportant à de Gaulle ou à la guerre d'Algérie ont disparu de l'Ina.

Notes et références

  1. a  et b Entretien avec Emmanuel Hoog sur LeJournalduNet
  2. a , b , c  et d Jérôme Bouteiller, Entretien avec Emmanuel Hoog. La culture est trop précieuse pour être abandonnée à un moteur de recherche, L'Expansion, le 23 septembre 2009
  3. Nathalie Silbert Et Jean-Christophe Feraud, « Il ne faut pas avoir peur de Google, mais du monopole », Les Echos, le 25 septembre 2009.
  4. L'humanité, « La démocratisation du savoir », journalier [lire en ligne]
  5. Neteco, « L'Ina.fr s'étoffe en mode "Dailymotion" », site Internet [lire en ligne]

Bibliographie

Articles :

Voir aussi

Liens externes


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