Port du Havre

Port du Havre
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Port du Havre

Navire entrant au port
Navire entrant au port

Présentation
Construction Fondation en 1515
Statut Grand port maritime
Tirant d'eau 14,50 - 21 m
Tonnage 80 millions (2008)[1]
Trafic Commerce
Plaisance
Pêche
Transmanche & croisières
Activités Transport maritime
Transport fluvial
Logistique
Géographie
Latitude
Longitude
49° 29′ Nord
       0° 06′ Est
/ 49.49, 0.1
 
Pays Drapeau de France France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Commune Le Havre
Localisation

Géolocalisation sur la carte : France

Localisation sur la carte de France métropolitaine
Port du Havre
Port - Port par pays

Le port du Havre est un grand port maritime français de commerce et de passagers (liaison vers l'Angleterre). C'est aussi un port de plaisance et de pêche sur la Manche.

Situé au Havre, en Seine-Maritime, et s'étendant sur plusieurs communes à l'est de l'estuaire de la Seine, il a été créé en 1517 sur l'ordre de François Ier et à la demande d'une élite normande (principalement de Rouen et de Caen). La construction de ce port est à l'origine de la fondation de la ville du Havre.

Placé sur l'embouchure de la Seine, premier port d'escale de l'autoroute maritime nord-européenne appelée Range nord-européen (ou par l'anglicisme northern range), et relié de manière efficace à un arrière-pays dense (Rouen et Paris), il compte parmi les premiers ports européens.

52e port mondial[2] en termes de tonnage, il occupe la 1re place parmi les ports français en termes de trafic conteneurisé avec près de 2,4 millions d'EVP en 2008[3]. Le port du Havre est ainsi le premier port français pour le commerce extérieur avec plus de 80 millions de tonnes de trafic traités en 2008[4].

Sommaire

Histoire

Les origines du port (1515 - 1524)

Dès 1515, une certaine partie de l'élite normande estime que la Normandie a besoin d'un nouveau port en raison de l'envasement des ports d'Harfleur et de Honfleur[5].

À Paris, la création d'un nouveau port militaire est souhaitée. Fin 1516, François Ier reçoit le rapport qu'il avait demandé aux notables de la Marine, qui détermine les endroits les plus propices pour « établir par deçà en son duché de Normandie une ville et un port de mer ».

Le 7 février 1517, à Paris, François Ier adresse la lettre suivante à Bonnivet, amiral de France, : «  ... comme pour tenir en seureté les navires et vaissaulx de nous et de noz subjects navigans sur la mer Océane, ayons fait sercher en la coste de Normandie et pays de Caux lieu seur et convenable et nous ayt esté rapporté par vous et notables personnaiges en ce experimentez et entenduz que le lieu de Grace soit la plus propre et le plus aisé de lad. coste et pays de Caux, à faire havre auquel lesd. navires et vaissaulx puissent aisement arriver et seurement sejourner, et faire faire led. havre en la forme qu'il appartient... vous avons pour ces causes et autres consideracions à ce nous mouvans, commis, ordonné et députté, commectons, et donnons et députons commissaire général pour la construction dud. havre et fortification nécessaire pour la seureté d'icelluy par ces présentes...  » [6]. La mer océane est l'ancien nom donné à l'Océan Atlantique. Christophe Colomb était Amiral de la Mer Océane. D'où l'idée de François Ier d'envoyer ses vaisseaux explorer le Nouveau Monde, ce qu'il fit en 1523 en commissionnant Verrazano découvreur de la côte Est des actuels États-Unis et du site qui deviendra New York.[réf. souhaitée]

Peinture de Claude Monet : Bateaux de pêche quittant Le Havre

Le 12 février 1517, Bonnivet chargea Guyon le Roy de cette mission, en reprenant les termes mêmes de la lettre du roi. Le 22 février 1517, Guyon demande à M. de Blosseville, capitaine des côtes de Normandie, d'appeler les maîtres maçons et autres ouvriers de Normandie à l'adjudication des travaux à Harfleur.

Les travaux comprenaient :

  • La construction de jetées et de deux tours pour protéger le futur Bassin du Roy.
  • La construction d'un dock.
  • Le creusement d'un canal vers le port d'Harfleur.

Les travaux débutèrent en avril 1517 et finirent en 1524. Le canal, lui, fut seulement creusé dans les années 1600.

Un port en évolution

Port du Havre.

Fondé en 1517 par le roi de France François Ier, à la fois comme forteresse à l'entrée de la Seine, port de pêche et port de commerce afin d'établir des relations commerciales avec le Nouveau Monde récemment révèlé aux Européens, le port du Havre est situé au cœur de la façade maritime entre la Manche et la Mer du Nord, à l'entrée de l'estuaire de la Seine, sur la rive droite. Ses coordonnées géographiques sont 49°29' de latitude nord, 0°06' de longitude est. C'est, à l'origine, un port d'échouage dont la localisation a été choisie pour ses qualités nautiques exceptionnelles connues de tous les marins, en raison de la tenue de l'étale de pleine mer près de trois heures durant[réf. souhaitée]. L'annuaire des marées indique que les marées hautes durent 3 heures, de 2 heures avant à 1 heure après la pleine mer.

Grâce à cette position maritime privilégiée, Le Havre hérite, dès sa mise en service, des flux de trafic des ports environnants, victimes de leurs faibles profondeurs et de l'invasion des alluvions. C'est notamment au Havre que s'effectue désormais le transbordement des cargaisons destinées à l'approvisionnement des régions intérieures sur les précieuses allèges fluviales remontant jusqu'à Paris. Ensuite, la vocation commerciale du port du Havre prend véritablement son essor au cours du XVIIIe siècle avec le développement des importations coloniales de sucre, de café, de coton et d'épices.

Le paquebot Normandie, symbole de l'age d'or transtlantique.

Principal port morutier normand au XVIIe siècle, second port négrier français au XVIIIe siècle, après la fermeture définitive de l'arsenal (au début du XIXe siècle) qui livra des bâtiments militaires aux ports de guerre : Brest, Lorient, Rochefort, Toulon puis Cherbourg, le port du Havre, totalement livré au commerce, bénéficie alors de l'extraordinaire période d'expansion – qui fait suite au marasme des guerres de l'empire napoléonien – marquée par l'apparition de la navigation à vapeur. Grâce à l'achèvement en 1847 de la liaison ferroviaire Paris-Le Havre, le transport des passagers au long cours, qui avait commencé aussitôt après la proclamation de l'indépendance des États-Unis[réf. souhaitée], devient l'activité prépondérante et, pendant plus d'un siècle, l'histoire du port du Havre se confond avec celle des grands paquebots de ligne.

L'évolution du trafic transatlantique qui se caractérise par la course au gigantisme des navires et par l'accroissement de leur tirant d'eau exige d'importantes profondeurs, de même que la suppression des servitudes imposées par le passage des écluses des anciens bassins. C'est la raison pour laquelle les travaux entrepris dès le début du XXe siècle sont essentiellement consacrés à l'amélioration des accès nautiques, à l'aménagement d'une nouvelle entrée de port et à la création d'un bassin de marée permettant l'accostage des grands navires. Ainsi, quand le paquebot Normandie de la Compagnie Générale Transatlantique effectue son escale inaugurale au Havre en 1935, la largeur de l'entrée du port a été portée à 250 mètres et la passe est draguée à la cote (- 11.00). Entre temps, le régime de l'Autonomie est institué au port du Havre. En effet, le 1er janvier 1925, l'établissement public devient un port Autonome et se voit confier la gestion des services portuaires, auparavant assurée par l'État pour les infrastructures et par la Chambre de Commerce pour l'outillage.

La Seconde guerre mondiale & la reconstruction (1945 - 1965)

À l'issue de la seconde guerre mondiale, le port du Havre n'est plus qu'un amas de ruines encombré de plus de 350 épaves : vingt années seront nécessaires pour la reconstitution de l'outil portuaire[réf. souhaitée]. La reconstruction est décidée sur la base du plan-masse de 1939, avec deux modifications : la rive Sud du bassin Bellot est devenue un quai d'un seul alignement, de même que la partie à l'ouest du quai Joannès Couvert (futur quai Pierre Callet). Six caissons en béton armé de type Phénix (identiques à ceux du port artificiel d'Arromanches) sont utilisés pour reconstruire les ouvrages. Vers 1965, la reconstruction est achevée avec le quai de Pondichéry (futur Jean Reinhart).

La renaissance (1965 - 1985)

Le schéma d'extension élaboré par la suite a pour objectif de favoriser le développement industriel du port du Havre, son adaptation aux nouvelles techniques de manutention et à l'augmentation de la capacité des grands pétroliers, les hydrocarbures étant devenus - en tonnage - la principale composante du trafic portuaire.

En 1965, le port du Havre – l’un des six ports autonomes de France (i.e. Bordeaux, Dunkerque, Le Havre, Marseille, Nantes - St Nazaire et Rouen) – voit son rôle et ses compétences définies par la Loi du 29 juin 1965).

L'écluse François Ier

Parmi les réalisations essentielles du Port du Havre au cours des quarante dernières années, citons :

  • L'extension vers l'Est du bassin de marée à partir de 1968 et ouverture du premier terminal à conteneurs cette année-là (terminal de l'Atlantique, quai de l'Atlantique, utilisés par les armateurs OOCL, Evergreen, MSC, P&O Nedlloyd et CMA-CGM),
  • L'approfondissement du chenal d'accès dragué à la cote (- 15,50 mètres) en octobre 1970,
  • En 1971, ouverture du second terminal à conteneurs, terminal de l'Europe (quai de l'Europe), et mise en service, en décembre de cette même année, de l'écluse François Ier (la plus profonde au monde (48 mètres) et en accord avec les mensurations du canal de Panama), offrant un accès à la zone industrielle aux navires de 250 000 tonnes,
  • Ouverture en 1977 de deux nouveaux terminaux à conteneurs (Atlantique-Europe, qui ralonge vers le fond du port le terminal de l'Atlantique avec le quai des Amériques, utilisé par les armateurs OOCL, Evergreen, MSC, P&O Nedlloyd et CMA-CGM ; et terminal de l'Océan (quai Bougainville), aujourd'hui utilisé par l'armateur MSC, parfois P&O Nedlloyd dans des cas exceptionels),
  • L'ouverture du terminal d'Antifer accessible aux plus grands pétroliers en 1976,
  • Celle du centre minéralier en 1978, permettant le déchargement et stockage de charbon sur un parc privé réservé à la centrale thermique EDF, ainsi qu'un parc public, dont les terrils sont redistribués dans le pays.
  • Puis celle du Centre Multivrac en 1985, près de l'actuel viaduc d'accès gratuit au Pont de Normandie, sur la rive sud du canal de Tancarville, pour les trafics de charbon industriel et d'aliments pour animaux.

Les années 1990 : la révolution du conteneur

À ces importants travaux s'ajoute enfin, à partir de 1990, l'aménagement d'un quatrième terminal à conteneurs, le terminal de Normandie. Il comprend le quai de l'Asie et le quai d'Osaka, est doté comme les trois autres terminaux de portiques de manutention de grande taille, et est dragué de telle sorte qu'il peut recevoir les grands porte-conteneurs Post-Panamax. L'armateur Maersk l'utilise essentiellement, ainsi que MSC pour ses porte-conteneurs trop grands pour passer l'écluse François Ier et rejoindre le terminal de l'Océan. La CIM s.n.c. (Compagnie Industrielle Maritime, http://www.cim-france.com/), propriétaire et exploitant des 118 cuves de pétrole présentes sur la digue sud, fait également partie du terminal de Normandie, et l'utilise pour recevoir les pétroliers. Ces travaux préfigurent les travaux de grande ampleur qu'engendreront le projet de Port 2000.

Le port de commerce : Grand Port Maritime

L'autorité portuaire

La capitainerie du Grand port maritime, supervise l'ensemble des mouvements de navires de sa circonscription.

Le « Grand Port Maritime du Havre », créé par Décret no 2008-1037 du 9 octobre 2008 en substitution au Port Autonome du Havre, est un établissement public qui exerce conjointement des missions de service public administratif et des missions de service public à caractère industriel et commercial. Il est géré comme un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il est chargé de la gestion de l’ensemble des installations portuaires de sa circonscription. C'est le deuxième port de commerce de France, en termes de tonnage global, après celui de Marseille.

Comprenant également le terminal pétrolier d’Antifer (situé entre le Havre et Dieppe), il fait partie, avec le port de Bordeaux, des deux ports autonomes créés à l’occasion de la première loi d’autonomie des ports en 1920. Le statut de port autonome lui est attribué le 1er janvier 1925, et sera conservé lors de la deuxième loi d’autonomie en 1965.

Le Grand Port Maritime du Havre est administré par un directoire de quatre membres[7]. Son conseil de surveillance comprend notamment des représentants de l'État, du personnel, des collectivités territoriales (Haute-Normandie, Seine-Maritime, CODAH, ville du Havre) et de la Chambre de commerce et d'industrie du Havre. Un conseil de développement de trente membres assiste les organes statutaires.

Terminaux

Marchandises diverses

Il existe différents terminaux dédiés au traitement des marchandises diverses, représentées majoritairement par le trafic conteneurisé. On peut distinguer trois zones principales dédiées aux marchandises diverses:

  • Terminaux nord (Quais de l'Atlantique, Amériques, Europe)
  • Terminaux sud (Quais de l'Asie, Osaka, Bougainville)
  • Port 2000 (Terminal de France et Porte océane)


Vracs solides

Terminal céréalier

Vracs liquides

Le port reçoit un grand nombre de pétroliers.

Croisières & passagers

Le terminal transmanche offre des liaisons directes vers Portsmouth.
Le Queen Mary 2 à la pointe de Floride, au Havre.

La pointe de Floride, où est installé le nouveau pôle croisière du Havre dans le Hangar 1, est situé à l'Ouest entre le Bassin de la Manche et le Bassin Théophile Ducrocq.

Elle est devenue le lieu de prédilection des croisiéristes avec 50 escales organisées en 2007 avec de grands paquebots de croisière tels que le Jewel of the Seas, le Millennum, le Star Princess, et le Queen Mary 2.

Trafic roulier

Un projet d'envergure : Port 2000

Port 2000 désigne un grand chantier portuaire, développé en plusieurs phases, qui porte sur la réalisation d'un port dédié aux conteneurs situé au sud des infrastructures portuaires havraises. Les travaux de la première phase ont démarré en 2001 pour agrandir la capacité d'accueil des conteneurs au Havre. Le projet a été inauguré le 30 mars 2006.

Le projet lui-même a été conçu à partir de 1995 et a fait l'objet du premier débat public en France (1997-1998) avant d'être approuvé en 1999.

La première phase de Port 2000 comprend 1,4 km de quais (quai du Havre) pour quatre postes de déchargement et peut recevoir les plus gros porte-conteneurs du monde. Premier terminal en activité, le terminal de France est exploité depuis avril 2006 par la GMP (Générale de Manutention Portuaire) associée à la CMA-CGM. Mis en service fin novembre 2007, le terminal Porte Océane est exploité par la société Perrigault (groupe Terminaux de Normandie) associé au groupe Maersk.

La digue sud de Port 2000, construite sur le même principe que la digue sud du port déjà existant, comprend une discontinuité en demi-cercle face à l'extrémité ouest du quai du Havre en service en novembre 2010) et permet ainsi un évitage des navires (opération par laquelle ils se retournent dans le port) dans un cercle de 700 mètres de diamètre.

La 2e phase de Port 2000 porte sur 2 100 m de quai supplémentaires : les travaux – réalisés par la société Solétanche Bachy et Atlantique Dragage, qui avait déjà réalisé la première phase – ont démarré à l'été 2007 pour une livraison aux opérateurs à l'horizon 2009-2010.

Le projet complet (3 phases) comprend 4 2 km de quai et douze postes d'accueil pour les porte-conteneurs.

Il s'inscrit dans une politique d'aménagement du territoire. Destiné à contrer la concurrence des ports du nord de l'Europe, Port 2000 est aussi un exemple de développement durable puisque d'importantes mesures environnementales ont accompagné le projet : création d'un chenal environnemental, d'un îlot reposoir en Seine, d'un reposoir sur dune… représentant un investissement de plus de 50 millions d'euros.

Impact de Port 2000 sur l’environnement

Vasières et roselières de l’estuaire de la Seine, près du Havre.

Les nouvelles installations de Port 2000 ont été implantées sur le territoire de l’estuaire de la Seine. L’estuaire de la Seine est un site naturel de premier ordre, classé réserve naturelle depuis 1997. Il est protégé par les labels zone de protection spéciale (ZPS) et Natura 2000. Le site d’importance communautaire Natura 2000 Estuaire de la Seine de 10 931 ha intersecte les zones de protection spéciale Estuaire et marais de la Basse Seine et Littoral augeron à l’ouest[8]. Les vasières accueillent de nombreux oiseaux (courlis cendré, tadorne de Belon, canard colvert, cormoran, hérons cendrés, chevalier arlequin, avocette, butor étoilé, …).

Les organisations écologistes soulignent que l’agrandissement du port du Havre vers le sud rogne les espaces naturels (l’estuaire a rétréci de deux kilomètres) et menacent l’écosystème : ainsi, le groupement ornithologique normand estime que les oiseaux d’eau sont passés de 40 000 en 2000 à 25 000 en 2005[9]. Un site de 40 hectares est désormais dévolu aux activités portuaires et de nombreuses vasières ont disparu.

Il convient en outre de noter que la réserve naturelle de l'estuaire de la Seine limitrophe au Havre a déjà beaucoup souffert de l'enfouissement dans son sol des déchets pétrolifères ramassés sur les côtes armoricaines suite au naufrage de l'Amoco Cadiz en 1978.

Cependant, le port autonome du Havre fait valoir la prise en compte des enjeux écologiques dans son projet. Plusieurs aménagements ont été entrepris pour compenser les impacts sur le milieu naturel estuarien : un méandre d’environ 15 hectares a été creusé pour améliorer la circulation de l’eau et créer de nouvelles vasières. Un îlot artificiel de 5 hectares à marée basse a été monté avec 260 000 mètres cubes de galets et de sable, protégés par des enrochements. Au total, le port du Havre a dépensé 46 millions d’euros au titre de la 1re phase de Port 2000 pour préserver le patrimoine naturel de la zone[9].

Le transport maritime est une source importante de pollution, mais également de propagules d'espèces allochtones invasives ou potentiellement invasives. Ainsi ont été repérées depuis peu[Quand ?] : Sargassum muticum (Yendo) Fensholt, Undaria pinnatifida (Harvey) Suringar, Gonionemus cf. vertens A. Agassiz, Hydraides ezoensis Okuda, Hydraides dianthus Verrill, Hemigrapsus penicillatus (de Haan), Hemigrapsus sanguineus (de Haan), Styela clava Herdman, Perophora japonica Oka…

Les orientations stratégiques du port

Le projet stratégique du Grand Port Maritime du Havre (GPMH) a été adopté par le Conseil de Surveillance du GPMH en avril 2009. Il se décline en huit volets :

  • Analyse des trafics actuels et de leurs perspectives et détermination des efforts particuliers à réaliser sur le trafic de conteneurs, de produits énergétiques et le trafic roulier ;
  • Développement de la multimodalité et des modes massifiés ;
  • Définition des grands investissements sur la période 2009-2013 ;
  • Mise en œuvre locale de la réforme portuaire pour ce qui concerne l’outillage et la manutention ;
  • Précision des mesures sociales d’accompagnement de la réforme portuaire ;
  • Affirmation de la vocation des territoires et d’une politique de développement durable dans l’Estuaire de la Seine partagée avec le Grand Port Maritime de Rouen ;
  • Garantie de la trajectoire financière et des équilibres financiers de l’établissement ;
  • Mise en place d’une nouvelle dynamique.

Statistiques

Nombre annuel d'EVP traités par le GPMH de 1999 à 2008.

Le port du Havre est, en tonnage global, le deuxième port français[10] et le cinquième du Range nord Européen au niveau du trafic avec 80,5 millions de tonnes manutentionnées. En 2007, 6 633 navires ont utilisé le port du Havre.

C’est le plus important port de conteneurs de France avec 2,5 millions d’EVP manutentionnés en 2008, soit plus de 63 % du trafic français de conteneurs. De plus 40 % des importations de pétrole brut de la France passent par le Havre.

Trafic du port du Havre (en tonnes par an) [10]
Type de chargement 2004 2005 2006 2007
Pétrole brut 37 023 088 34 119 964 34 174 088 32 918 000
Pétrole raffiné 8 816 510 10 889 122 11 569 700 11 201 000
Hydrocarbures gazeux 440 609 396 150 433 356 335 000
Autres liquides 1 503 569 1 419 464 1 330 192 1 596 000
Céréales en vrac 0 0 0 0
Nourriture animale 136 347 107 457 101 788 120 000
Charbon 2 195 991 2 907 559 1 816 419 2 430 000
Ciment 438 129 387 514 452 346 471 000
Autres vracs solides 1 603 174 1 445 763 1 306 347 1 792 000
Autres incluant conteneurs 24 017 846 23 350 408 22 713 632 28 022 000
Conteneurs 21 560 388 21 076 488 21 081 968 26 414 000
Total 76 175 264 75 023 400 73 897 872 78 885 000

Le lien entre hier et aujourd'hui : les bassins et les docks

A. Sas Quinette
B. Écluse François Ier
1. Bassin du commerce
2. Bassin du Roy
3. Bassin de la Citadelle
4. Bassin de la Barre
5. Bassin des Docks
6. Bassin aux pétroles
I à VIII. Ponts mobiles

Le centre-ville du Havre est particulièrement marqué par l'empreinte du port, à travers les différents bassins qui subsistent au cœur de la ville, témoins de l'imbrication entre la cité et le port au cours des siècles passés.

Bassin du Commerce

Le bassin du commerce, aussi nommé le quai à flot, date de 1792. Il est situé à l’intérieur du Centre-ville reconstruit du Havre. Il est bordé au nord par le quai George V (quai Liberté à l’époque de son creusement) et au sud par les quais Guillaume Le Testu et Lamblardie. L'espace Oscar Niemeyer se situe à l’ouest contre l’esplanade Charles de Gaulle. Il est surmonté d’une passerelle métallique depuis 1887 remplacée par l'actuelle en 1972[11]. Le bassin de la Barre est lui situé dans le prolongement du bassin Vauban. À proximité immédiate se situe d'ailleurs le siège du Grand port maritime du Havre.

Bassin Vauban

Il est situé près de l'entrée du centre-ville, entouré de la gare ferroviaire, de la Chambre de Commerce et d’Industrie et du centre commercial des docks Vauban. Une passerelle piétonne flottante permet sa traversée.

Bassin Paul Vatine

Ancien Bassin des Docks, il a été renommé par la municipalité du Havre en l'honneur de Paul Vatine. Le bassin abrite les navires de la Transat Jacques Vabre avant leur départ lors de cette course qui a lieu tous les deux ans.

On peut citer enfin les autres bassins : Le bassin du Roi, de la Citadèle, de L'Eure, et le bassin de la Manche.


Le port de plaisance

Le Port de plaisance du Havre.

Créé en 1934, le port de plaisance du Havre, installé à l'Ouest du Port du Havre, est le premier port de plaisance de la Manche continentale avec une capacité de 1300 places[12].

Face au manque de place qui guette le port d'ici les prochaines années, la Ville du Havre et ses partenaires, souhaitent doubler la capacité d'accueil de bateaux. Ce projet permettrait de faire du Havre le premier pôle nautique du littoral de la Manche. Pour se faire, 20 millions d'euros seront investis dans les quatre ans à venir.

Un projet d'extension du port de plaisance (1150 anneaux) est notamment à l'étude, avec 150 anneaux supplémentaires. Les services aux plaisanciers y seront améliorés, avec notamment l'aménagement d'une station d'avitaillement, la mise en place d'une potence pour la manutention des bateaux et la création d'une cale de mise à l'eau supplémentaire le long de la digue Augustin Normand[13].

Le bassin Vauban actuellement en pleine reconversion.

Au-delà de ces aménagements prévus sur le site du port de plaisance, la Ville a également décidé de créer un nouveau site dédié entièrement à cette activité : le Port Vauban. Le bassin du même nom, le long des Docks sera reconverti en site d'accueil dédié à la plaisance et devrait à terme pouvoir accueillir plus de 500 nouveaux anneaux. Ce nouveau port de plaisance sera accessible à la mer par le pont de l'Eure et le Sas Quinette, deux heures avant la pleine mer et trente minutes après. Les premiers aménagements permettront la création de 250 anneaux (mise en service en 2011). Environ 300 anneaux supplémentaires devraient voir le jour dans une seconde tranche en fonction de la demande.

Parallèlement à l'augmentation de capacité du port, une zone d'activités et de maintenance dédiée à la filière nautique sera créée le long du quai de l'Escaut, dans les quartiers Sud, pour une ouverture en 2012. Sept hectares de terre-pleins et de bâtiments en bord à quai intégral seront ainsi transformés en ateliers/bureaux, pontons professionnels, parc d'hivernage de 300 places et aires de manutention et de carénage.

Le port de pêche

chalutiers au port

Le bassin de la citadelle abrite un petit port de pêche. Une partie du produit de la pêche est d'ailleurs vendue directement aux consommateurs.

Références

  1. Statistiques
  2. http://aapa.files.cms-plus.com/Statistics/WORLDPORTRANKINGS2002.xls
  3. [1] Statistiques du Grand port maritime du Havre
  4. (en) Informations sur le port du Havre.
  5. La marine marchande au Havre
  6. Documents relatifs à la fondation du Havre, recueillis et publiés par Stephano de Merval (1875), Sté d'hist. de Norm., Rouen, p.9
  7. Décret 2008-1037 du 9 octobre 2008, art. 5.
  8. (fr) [2] sur le site de Natura 2000.
  9. a et b Natalie Castetz, « Au Havre, ... »
  10. a et b (fr) [3]
  11. (fr) Bassin à Flot dit Bassin du Commerce sur la [base Mérimée]
  12. Ville du Havre : Port de plaisance
  13. Havre veut devenir le premier pôle nautique du littoral de la Manche Mer et marine.com

Annexes

Sources

  • Natalie Castetz, « Au Havre, Port 2000 bouleverse l'estuaire », dans Libération, 12 juin 2006.
  • Aude Sérès, « Le port du Havre revient dans la course », dans Le Figaro, 30 mars 2006 [lire en ligne]
  • A. Corvisier, L'Histoire du Havre.
  • Académie de Rouen : Visite du port du Havre
  • Armand Frémont, La Mémoire d'un port ; Le Havre, Paris, Arléa-Poche, 2009.

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Port du Havre de Wikipédia en français (auteurs)

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