Liste des accidents ferroviaires en Belgique

Liste des accidents ferroviaires en Belgique

Liste des accidents ferroviaires en Belgique.

Sommaire

XIXe siècle

31 mai 1858 : Havré (Ligne 118)

Des wagons enrayés dans la station de La Louvière se détachent de leur frein pour une raison inconnue et heurtent un convoi de voyageurs allant de Mons à Manage. Des voitures sont brisées et des personnes périssent dans l'accident[1].

26 morts[2].

3 février 1889 : Groenendael (Ligne 161)

À Groenendael, la ligne de chemin de fer croise la voie rapide entre Tervueren et Waterloo (qui est désormais intégrée dans le ring de Bruxelles) au milieu de la forêt de Soignes. Le convoi a déraillé à hauteur de ce croisement et s'est écrasé contre le pont qui franchit la route.

22 morts et une quarantaine de blessés[3].

6 octobre 1895 : Céroux-Mousty (OttigniesLigne 140)

Plaque commémorative collision de 1895. rue du Monument no 11, à Ottignies.

Un train en provenance de Nivelles est en détresse. Une autre locomotive est attendue. Le machiniste finit par remettre sa locomotive en marche mais son train entre ensuite en collision avec la machine de dépannage.

17 morts et une cinquantaine de blessés graves[3].

19 février 1899 : Forest (gare du sud – Ligne 96)

h 10. Un train TournaiBruxelles stationne à quai. Le train rapide en provenance de Quiévrain arrive sur la même voie et pulvérise les derniers wagons (en bois), fauchant au passage les nombreux voyageurs attendant sur le quai. À l'époque déjà, l'explication est le franchissement par le second train d'un signal fermé.

On dénombre une trentaine de morts et de nombreux blessés graves[3].

XXe siècle

21 mai 1908 : Kontich (gare des casernes – Ligne 25)

Des travaux de signalisation débutent afin d'augmenter la vitesse maximale admise dans cette gare de bifurcation. À l'heure de pointe du matin, les agents de la cabine d'aiguillages et de signalisation ont fort à faire car la gare voit passer quelque six trains en un quart d'heure.

Après l'arrivée d'un premier train, retardé, le signaleur rouvre le signal d'entrée en ayant omis de basculer l'aiguille vers une autre voie. À cause des travaux, les sécurités qui empêchent habituellement cette manœuvre sont inactives.

Le second train entre donc en gare à environ 60 km/h et emboutit les quatre derniers wagons du train précédent qui stationne à quai. Le conducteur avait eu le temps de freiner, mais pas de couper la vapeur.

On dénombre 41 morts et plus de 300 blessés. Le jugement fera notamment état d'un problème de communication entre le signaleur (néerlandophone) et le chef de chantier (francophone)[4].

17 avril 1929 : Hal (Ligne 96)

Un « train postal » ParisBruxelles est littéralement coupé en deux après avoir percuté un convoi de marchandises BruxellesEnghien. Le conducteur du direct, fort retardé par les conditions météo, n'aurait pas vu le signal d'entrée. Le train prit rapidement feu, et le travail des secours fut rendu difficile par la locomotive qui termina sa course sur la rue qui mène à la gare.

On dénombre 11 morts et 49 blessés. Il s'agit en majorité de postiers qui triaient le courrier dans le fourgon postal placé derrière la locomotive. Le conducteur fautif, qui avait été éjecté de sa locomotive et était seulement blessé, fut rapidement transféré vers l'aile médicale de la prison de Forest[5]

19 juin 1929 : Grammont (Viane-Moerbeke – Ligne 123)

Vers h 10 du matin, un train GandEnghienErquelinnes entre en collision avec une locomotive qui venait de dérailler sur l'autre voie. Le train est rempli de mineurs qui rejoignent le bassin minier carolo.

C'est parmi les voitures de troisième classe, placées juste derrière la locomotive, que l'on dénombre le plus de victimes : 9 morts et une vingtaine de blessés graves[6].

10 décembre 1929 : Namur (Ligne 161)

Le semi direct SchaerbeekArlon déraille à l'entrée de la gare et emboutit un autre convoi à h.

La machiniste n'avait pas ralenti suffisamment. 10 morts et une septantaine de blessés[7].

3 décembre 1931 : Wavre-Sainte-Catherine (Ligne 25)

Collision entre deux trains rapides (AnversLille et BruxellesAnvers). Trois morts et 23 blessés graves.

31 aout 1939 : Liège (Ligne 43)

La foudre s'abat sur le Pont-rails du Val Benoît qui est sévèrement touché et s'effondre dans la Meuse. Quelques instants plus tard, un train LiègeLuxembourg (ville) arrive à pleine vitesse et est précipité dans le fleuve.

On dénombre 12 victimes (dont la moitié seront repêchées en aval) et plus de quatre-vingt blessés.

10 novembre 1940 : Namur (Ligne 162)

On dénombre plusieurs accidents durant la Seconde Guerre mondiale, liés indirectement au conflit. 3 morts pour celui-ci. Un de ces accidents est la perte de wagons par un convois de l'armée americaine à hauteur de Dave (Namur), le convois suivant n'a pu l'éviter.

14 novembre 1940 : Diegem (Ligne 36)

Un train en provenance de Tirlemont emboutit un autre convoi arrêté à quai. 21 morts et 79 blessés[8].

3 janvier 1941 : Villers-la-Tour (Ligne 156)

Vers 20 h 25, un train de voyageurs venant de Chimay tamponna, suite à une erreur d'aiguillage, un convoi à l'arrêt en gare de Villers-la-Tour et chargé de 1 200 tonnes de pièces de fer destinées à la construction d'un pont à Revin.

L'accident fit 8 victimes dont le chef-garde de Chimay, 14 blessés graves et 12 légers. Le sauvetage dut se faire dans le noir à cause du couvre-feu en vigueur et sous une température glaciale[9].

9 janvier 1942 : Saint-Denis - Bovesse (Ligne 161)

7 morts.

L'express venant de Bruxelles a embouti la voiture de queue du train omnibus arrêté en gare de St Denis-Bovesse. L'accident a été attribué à une défaillance de la signalisation « dite excentrique » attribuée au gel de la nuit.

30 novembre 1943 : Denderleeuw (Ligne 50)

7 morts.

3 décembre 1943 : Lisp (Lier – lignes 15/16)

Le train 2002 HerentalsSchaerbeek, qui transporte notamment des ouvriers de la visserie de Haren-Buda emboutit le train 4293 AarschotAnvers arrêté à un signal. En raison des règles de séparations édictées par l'occupant, les premières voitures du train (la 3e classe) étaient remplies de jeunes filles alors que le dernier wagon du train tamponné était plein d'abonnés masculins. Il y eut 24 morts et 63 blessés et bien qu'il n'y ait pas eu d'explication officielle, une erreur humaine liée à la signalisation serait à l'origine du drame[10].

26 septembre 1953 : Jemeppe-sur-Sambre (Ligne 130)

Un train omnibus NamurCharleroi, composé de voitures GCI en bois et fréquenté par des ouvriers et écoliers, est victime d'une rupture d'attelage. Le personnel de décide de faire manœuvrer la locomotive afin de garer la voiture avariée, laissant le reste de la rame à quai.

Le train suivant, un semi-direct reliant Liège à Tournai vint emboutir cette rame, détruisant la dernière voiture.

On établit qu'un problème de communication induisit l'agent de signalisation en erreur, le train tamponneur se présenta donc face à un feu vert, et l'épais brouillard ne permit pas à son conducteur d'anticiper un freinage d'urgence. Le chef de gare (qui ne s'assura pas que tout était mis en œuvre pour sécuriser la manœuvre) et le signaleur (qui, en raison du brouillard, ne pouvait voir la situation mais ne fit rien pour s'assurer de sa sécurisation) furent condamnés avec des circonstances atténuantes. La SNCB avait conclu des transactions avec la plupart des victimes avant le procès. Le bilan s'élève à 4 morts et 217 blessés[11]

  • Titre : Liège-Tournai de 1936 aux IC/IR
  • Auteur : Louis Dasset
  • Langue : français
  • Éditeur : édition à compte d'auteur
  • Lieu : Namur
  • Publication : 1985 ; 1985
  • Pages : 212
  • Louis Dasset, Liège-Tournai de 1936 aux IC/IR, édition à compte d'auteur, Namur, 1985
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  • Liège-Tournai de 1936 aux IC/IR / Louis Dasset. – Namur : édition à compte d'auteur, 1985. – – français
  • modifier] 2 décembre 1954 : Wilsele (LouvainLigne 36)

    Un train charter ramenant des supporters de football allemands d'un match déraille. L'accident fait 20 morts et une quarantaine de blessés.

    7 juillet 1957 : Saint-Lambert (WalcourtLigne 136)

    Collision à 21 h 22 entre deux michelines sur la ligne à voie unique 136. Il en résulta une trentaine de blessés dont onze gravement et parmi ceux-ci, un devait décéder quelques jours plus tard.

    La collision est la conséquence directe d'un précédent accident bénin qui eut lieu vers 20 h 15 au passage à niveau de Saint-Aubin entre une micheline en provenance de Florennes et une automobile.

    Pour permettre le transport des voyageurs occupant la micheline accidentée et donc immobilisée le temps du constat et du dégagement de la voie, le chef de gare de Walcourt envoya une micheline de secours. Entretemps, la micheline accidentée put repartir. Les chauffeurs s'aperçurent l'un l'autre trop tard et malgré les freinages d'urgence, la collision eu lieu le virage au lieu-dit Crève-cœur. Le chef de Gare de Saint-Lambert fut arrêté pour ne pas avoir respecté les consignes de sécurité en ce qui concerne la circulation des trains sur voie unique. Il semblerait qu’il ait reçu l’ordre de la gare de Walcourt d’arrêter, soit la micheline de secours, soit la micheline accidentée, ce qu'il ne fit pas[12].

    4 octobre 1967 : Fexhe-le-Haut-Clocher (Ligne 36)

    Un train venant de Liège rencontre un feu rouge avant les aiguillages de sortie de la gare de formation de Voroux. Il demande à la cabine de signalisation l'autorisation de franchir le feu qui lui est accordée (émission d'un bon de dépassement). Le conducteur devrait poursuivre en « marche à vue » (vitesse permettant de s'arrêter devant tout obstacle) mais ne parvient pas à s'arrêter à hauteur d'un train de marchandise sortant de la gare de triage qu'il prend en écharpe.

    Le choc provoque le déplacement de certains chargements de plaques métalliques qui engagent le gabarit de la seconde voie de la ligne. À ce moment, un train d'automotrices classiques arrive de Bruxelles en sens inverse. Ses parois se font déchirer par les plaques de métal du train de marchandise.

    L'accident fait 11 morts. La responsabilité du conducteur du premier train, et du signaleur est établie. Le fait que ce dernier soit seul dans sa cabine fut également un élément aggravant.

    25 mars 1969 : La Louvière (Ligne 116)

    Deux trains entrent en collision en gare. Il y a 9 morts (bilan porté à 16 après le décès de plusieurs blessés) et une centaine de blessés.

    2 novembre 1969 : Lembeek (HalleLigne 96)

    Un camion est bloqué sur un passage à niveau. Le train international E285 en provenance de Paris, tractée par la CC 40106 de la SNCF (en service depuis quelques mois à peine) déraille et verse dans le talus. L'un des conducteurs est tué sur le coup.

    La machine restera longtemps là, vu qu'il était impossible de l'en sortir avec une grue de relevage sur rail. La SNCF demande à la SNCB de la dédommager, ce qui fut fait lors de la commandes des série 18 SNCB, cousines des CC 40100[13].

    15 août 1974 : Luttre (Pont-à-CellesLigne 124)

    19 h 12. La rame de quatre automotrices classiques (les 160, 021, 028 et 012) assurant le train CharleroiBruxellesAnvers, déraille alors qu'elle roulait à vive allure (116 km/h), après avoir marqué l'arrêt à Luttre. La troisième voiture dévale le talus alors que la suivante s'enchevêtre dans la structure métallique d'un pont et prend feu.

    Le conducteur était bien engagé sur le pont avec la tête de son convoi lorsqu'il a ressenti un fort choc (qui est survenu à hauteur de la troisième voiture). Il est apparu que plusieurs conducteurs de trains ayant circulé sur le pont avant l'accident avaient signalé avoir ressenti un choc et demandé une intervention.

    On dénombre 18 victimes et 48 blessés éparpillés dans le convoi, aux alentours et même dans le canal. S'il n'y a pas d'explication officielle, l'entretien de l'infrastructure fut mis en cause[14]. Le dernier cadavre, Madame Lisart-Douchie fut extrait des ferrailles de la voiture 4, le 26 août 1974[15].

    27 février 1975 : Lillois (NivellesLigne 124)

    L'accident a impliqué un train devant assurer une relation au départ de Braine l'Alleud, vers le sud (Nivelles). La rame de ce train est arrivée à vide de Nivelles et fut reçue à Braine sur une voie (la voie 1) qui n'était pas équipée pour accueillir des trains vers Nivelles (alors que ce train devait bien repartir dans ce sens). Il n'y avait d'ailleurs pas de signal de départ sur ce quai pour ce sens de circulation. L'erreur serait à mettre sur le compte du manque d'expérience du signaleur qui desservait la gare de Braine depuis quelques jours seulement, et qui le faisait seul.

    Aucun des intervenants (conducteur, accompagnateur, personnel de la gare) n'a relevé le problème. Le conducteur n'avait eu que quelques minutes pour effectuer les opérations de remise en tête et aucune aiguille n'ayant été repositionnée, le train est reparti sur la voie par laquelle il était arrivée (à contrevoie donc), mais où un autre convoi lui avait succédé. Comble de malchance, les deux convois sont entrés dans le même bloc au même moment, mais en sens inverse. Ils ont donc rencontré un double feu orange et non un feu rouge (puisqu'aucun train ne s'y trouvait encore).

    Le convoi « fautif » était composés de trois automotrices classiques (AM 656, 239 et 670). L'autre en comptait quatre (AM 152, 007, 710 et 730). La caisse de l’AM 007 a été complètement rasée à hauteur du plancher par les deux automotrices suivantes qui sont « montées dessus »

    L'accident est survenu à hauteur de Lillois et a fait deux morts et une vingtaine de blessés, ce qui aurait pu être bien pire vu les importants dégâts à l'automotrice 007.

    xx juin 1975 : Ghlin (MonsLigne 96)

    Le train international 282 assurant la liaison entre Bruxelles et Paris s'apprête à marquer l'arrêt à Mons et passe à hauteur des aiguillages donnant accès à la ligne industrielle 247 (vers Baudour). L'une des voitures déraille alors, et la voiture restaurant vient s'enrouler autour d'un poteau de caténaire, alors que les voitures suivantes dévalent le talus de la voie.

    On dénombre un mort et plusieurs blessés.

    27 juin 1976 : Neufvilles (SoigniesLigne 96)

    Les dernières voitures du train International AmsterdamBruxellesParis déraillent suite à la déformation d'un aiguillage.

    L'enquête a mis en évidence l'utilisation d'une tringlerie défectueuse. L'atelier responsable de leur fabrication étant dépassé par la demande, les services responsables de l'assemblage des appareils de voie en avaient réalisé avec un métal inapproprié.

    Le bilan est de 11 morts et 38 blessés[16].

    13 juillet 1982 : Aalter (Ligne 50A)

    Un train direct ne respecte pas un signal fermé et emboutit un omnibus. L'accident fait 5 morts et une trentaine de blessés

    11 mars 1988 : Lot (Ligne 96)

    Un train déraille sur un aiguillage menant à un raccordement industriel. Les ouvriers qui étaient intervenus sur ce dernier n'ont pas respecté les procédures de sécurité.

    Le jugement établira plusieurs dysfonctionnements en matière d'organisation des travaux. La voie n'était pas neutralisée durant le chantier et le responsable de l'infrastructure n'avait pu superviser le chantier à cause d'une autre intervention.

    L'accident fera un mort et une trentaine de blessés[17].

    5 octobre 1991 : Dalhem (Li trimbleu – train touristique)

    7 personnes ont trouvé la mort dans un accident survenu sur le train touristique assurant la navette entre Blegny-Mine et Mortroux. L'accident a également fait une trentaine de blessés. L'attraction était très fréquentée, en raison de la journée train-tram-bus.

    Ayant constaté des problèmes de freinage, le machiniste — qui opérait seul l'ensemble du convoi — avait quitté son train afin d'aller demander de l'aide par téléphone, sans effectuer les élémentaires procédures d'immobilisation (frein à vis, cale). Le train — constitué d'un locotracteur et de remorques à bogies EX-SNCV — avait alors dévalé une pente avant de dérailler[18].

    6 octobre 1994 : Halanzy (Ligne 165)

    Collision frontale entre deux trains de marchandise par un épais brouillard. Cinq conducteurs (dont plusieurs des CFL qui étaient en étude de ligne suite à l'ouverture de la « courbe d'Aubange » et leur venue sur l'Athus-Meuse) ont été blessés. Heureusement, l'accident est survenu à faible vitesse. L'une des voies était hors service pour cause de travaux et il apparait que l'agent de signalisation a par erreur envoyé le second train sur la voie occupée par le premier.

    Les quatre motrices diesel des séries 52 et 53 ont été radiées. L'un des trains était composé de citernes de produit pétroliers dont certaines ont déraillé et se sont fissurées sous le choc. Heureusement, elles étaient vides. L'autre train, circulant dans le sens nord – sud, emmenait 2 000 tonnes de minerai vers la sidérurgie luxembourgeoise (Esch-sur-Alzette)[19].

    11 avril 1996 : Roulers (Roeselaere – Ligne 66)

    Un camion perd une barre métallique sur un passage à niveau. Celle-ci se coince dans les rails et provoque le déraillement d'une automotrice. 54 blessés et deux morts[20].

    22 mai 1996 : Anderlecht (Ligne 50A)

    Des jeunes gens « jouaient » à précipiter des blocs de béton sur les trains passant en contrebas d'un pont. Le conducteur du train InterCity GandBruxellesNamur a été tué sur le coup par l'un de ces blocs qui a pulvérisé son pare-brise. L'accompagnateur qui était à ses côtés fut blessé et fortement choqué[21].

    27 décembre 1997 : Sclaigneaux (AndenneLigne 125)

    Un Intercity LiègeNamurMouscron est entré en collision avec un véhicule sur un passage à niveau. Le train a ensuite déraillé et s'est encastré dans une habitation.

    Les deux occupants du véhicule sont décédés. La maison était inoccupée au moment de l'accident. La moitié de la soixantaine de passagers ont été légèrement blessés[22].

    20 janvier 2000 : Stockem (Ligne 162)

    Vers h 30 du matin, un train de marchandise circulant sur la ligne 162 (sens nord – sud) dont le conducteur s'était manifestement assoupi a pris l'aiguillage d'entrée de la gare de triage de Stockem à une vitesse plus de deux fois supérieure à la vitesse limite de l'appareil de voie (40 km/h). Le déraillement a tué le conducteur sur le coup. Circonstance aggravante, le crocodile qui protégeait le signal d'entrée présentant la restriction de vitesse était défectueux. L'une des deux motrices a été radiée, alors que la présence de citernes de produits toxiques dans le convoi a fait craindre le pire, mais la pollution se limitera à la dissipation de 20 m3 de produits inflammables[23].

    28 janvier 2000 : Herentals (Ligne 15)

    Deux train InterRegio (l'un entre Anvers et Neerpelt, et l'autre entre Turnhout et Bruxelles/Manage) sont entrés en collision à proximité de la gare.

    Parmi les quelque 300 passagers, 71 ont été blessés. L'accident est imputé à un non respect de feu rouge[24].

    21 avril 2000 : Aiseau-Presles (Ligne 130)

    Des enfants « jouent » à mettre des obstacles sur les voies et parviennent à coincer un aiguillage. Un train déraille et emboutit un convoi de voyageurs venant en sens inverse.

    Le conducteur de l'automotrice décède, et plusieurs passagers sont gravement blessés[25].

    14 aout 2000 : Liège (Ligne 34)

    Deux trains de voyageurs sont entrés en collision frontale dans le tunnel qui relie les gares de Liège-Guillemins et Liège-Palais. L'Intercity vers Liers était engagé sur la voie unique (pour cause de réaménagement du grill de sortie de la gare des Guillemins) lorsque l'omnibus venant d'Herstal s'y est engagé, négligeant un feu rouge assez peu visible dans ce tunnel en courbe.

    L'un des conducteurs a pu se réfugier à l'arrière de sa rame, mais l'autre est resté coincé dans son poste de conduite. Fort heureusement, on roule a faible vitesse dans ce tunnel, et les deux trains étaient peu fréquentés. Raison pour laquelle on ne compte qu'une vingtaine de blessés, malgré la violence du choc.

    XXIe siècle

    11 janvier 2001 : Remicourt (LGV 2)

    Collision entre deux trains de travaux lors de la construction de la ligne à grande vitesse entre Louvain et Ans (Liège). Un train de pose des traverses en béton encadré par des motrices en tête et en queue de rame a été violemment tamponné par un train de ballast. Le conducteur du train tamponneur a été tué sur le coup[26].

    13 février 2001 : Florenville (Ligne 165)

    Alors qu'un pont était en cours de reconstruction dans le cadre des travaux d'électrification de l'Athus - Meuse, la dalle coiffant ce pont — fraichement coulée — s'est écroulée sur la voie et les ouvriers qui y étaient occupés. On dénombre un mort et 4 blessés[27].

    27 mars 2001 : Pécrot (Ligne 139)

    Plaques commémoratives sur le site de Pécrot.
    Article détaillé : accident ferroviaire de Pécrot.

    La collision frontale en gare de Pécrot (Commune de Grez-Doiceau, Brabant wallon) entre un train de voyageurs et une rame vide roulant à contre-sens fait huit morts et douze blessés. Selon le jugement, l'accident est dû à une série de dysfonctionnements, principalement des erreurs humaines et des procédures de coordination et de sécurité insuffisantes pour pouvoir traiter rapidement une situation critique.

    13 mars 2002: Gare de Marbehan

    Collision de deux trains de marchandises article

    11 juillet 2003 : Eeklo (Ligne 58)

    Vers h, un train de voyageur est entré en collision avec un camion à Lovendegem. Celui-ci a été projeté dans une maison à proximité. Les conducteurs des deux véhicules furent blessés, les 15 passagers seront indemnes malgré le déraillement d'un bogie de l'autorail[28].

    22 février 2005 : Menin (Menen – Ligne 69)

    Dans la gare de Menin, la ligne passe de double à simple voie. Ce passage est protégé par une aiguille de déraillement qui évite qu'un train ne s'engage sur la section à simple voie si cette dernière est occupée. Un train transportant une centaine de personnes a déraillé ce matin là lorsque son conducteur a franchi le signal d'arrêt, et donc l'aiguille de déraillement. Vu la faible vitesse du convoi qui redémarrait, aucune victime ne fut à déplorer[29].

    17 janvier 2006 : Bruxelles-Schuman (Ligne 161)

    La rame du train saisonnier « Treski », qui était garée en attente du départ en gare de Bruxelles-Luxembourg a dévalé la voie en forte pente vers Bruxelles Schuman. Cette rame avait été amenée par une locomotive de la série 23 et l'agent de manœuvre chargé du découplage n'avait pas purgé correctement la conduite de freins.

    Les signaleurs (qui ont détecté le problème à temps) ont envoyé le train fou vers l'une des voies en impasse afin de le stopper. La locomotive 2140, en tête, a défoncé le butoir et les poteaux de caténaire qui se trouvaient dans les alentours, et s'est retrouvée sur le quai de la voie vers Namur. Heureusement le quai était désert et on ne dénombra que deux blessés légers, mais le trafic de cet important goulot d'étranglement du réseau sera fort perturbé durant plusieurs jours.

    15 septembre 2006 : Bruges (Lignes 66 et 50A)

    Vers 12 h 10, un omnibus assurant la liaison Bruges – Courtrai a pris en écharpe un train à vide composé de voitures M6 à deux niveaux dont l'une s'est couchée suite à l'impact. L'enquête a conclu que l'un des conducteurs n'a pas respecté un feu rouge. L'accident a fait quatre blessés.

    11 janvier 2007 : Cuesmes (Ligne 96)

    La navette de service assurant la desserte de l'atelier des wagons de Cuesmes (Mons) a déraillé dans les installations de l'atelier. Il s'agit d'un train assuré par du matériel en fin de vie (locomotive de manœuvre de la série 73 et voitures M2).

    Le conducteur est légèrement blessé. La locomotive s'est couchée et sera radiée.

    25 mars 2007 : Bissegem (Courtrai – Ligne 69)

    Un train de la relation CourtraiPoperinge est entré en collision avec un automobiliste sur un passage à niveau.

    Âgé de 62 ans et circulant seul dans son véhicule, ce dernier est décédé.

    31 mars 2007 : Florenville (Ligne 165)

    Un train de marchandise du corridor fret Sibelit circulant dans le sens sud – nord est entré en collision avec une voiture au passage à niveau de la route de Pin, à Florenville.

    Âgée de 81 ans, la conductrice est décédée lors de son transfert à l'hôpital. Sa voiture avait été trainée par la locomotive sur près de 30 mètres[30].

    27 avril 2007 : Izegem (Ligne 66)

    Un train de voyageurs qui circulait sur la ligne Ostende – Courtrai a été percuté à l'arrière par une rame à vide alors qu'il venait de quitter la gare d'Izegem. Deux wagons et une locomotive ont été lourdement endommagés. L'accident serait dû à une mauvaise (re)configuration de la signalisation ferroviaire, consécutivement à des travaux d'infrastructure.

    La collision a fait au total 51 blessés, dont 3 grièvement touchés. D'importants dégâts ont été causés à l'infrastructure (caténaires, traverses et rails).

    17 octobre 2007 : Antoing (Ligne 78)

    Vers 13 h, une automotrice type AM96 assurant la liaison Liège – Tournai percute un bus resté sur le passage à niveau. On ne dénombre fortheureusement qu'un blessé léger, le conducteur du bus[31].

    23 janvier 2008 : Rebecq (Ligne 94)

    Vers 23 h 40, une automobiliste a volontairement immobilisé son véhicule sur un passage à niveau de Bierghes (Rebecq). La malheureuse a perdu la vie, mais le convoi qui l'a percuté s'est couché sur le ballast[32].

    3 juillet 2008 Saint-Georges-sur-Meuse (HuyLigne 125)

    Collision frontale, à hauteur de Saint-Georges-sur-Meuse, entre un train de voyageurs provenant de Namur et allant vers Liège et un train de marchandise provenant de la gare de triage de Kinkempois en direction de Flémalle à h 48. Six blessés dont deux plus gravement[33].

    14 novembre 2008 : Diegem (Ligne 36)

    Collision à faible vitesse entre un convoi d'infrastructure d'Infrabel et un train de passagers du service régulier. Huit blessés légers[34].

    23 mai 2009 Dinant (Ligne 166)

    Un accident est survenu alors qu'un autorail (de la série 41) quittait la gare en direction de Houyet. Un voyageur arrivé tardivement a tenté de grimper par la porte — ouverte — du convoi qui s'ébranlait pendant que le contrôleur terminait les opérations de départ.

    Le voyageur et l'accompagnateur sont tombés sous le train. Ce dernier a dû être amputé des deux jambes alors que le voyageur a perdu quelques orteils. Fait navrant, un autre train partant dans la même direction était à l'horaire moins de 10 minutes après le convoi concerné.

    Cet accident soulève la question de la compatibilité de la procédure de départ de la SNCB avec la société d'aujourd'hui[35].

    19 novembre 2009 Mons – (lignes 96 / 97)

    Un automotrice AM96 à trois caisses assurant le dernier train Intercity de la journée déraille sur la courbe d'entrée de la gare de Mons, en provenance de Tournai (ligne 97). La voiture de tête se désolidarise des deux suivantes et se retrouve sur les voies de la ligne 96, couchée sur le flanc et sévèrement déformée. Les deux autres caisses s'arrêtent dans le talus au bas de la ligne 97.

    L'accompagnatrice de 26 ans est tuée sur le coup, alors que le conducteur est blessé sévèrement mais a pu être désincarcéré. Un passager est également blessé. Le train était heureusement peu fréquenté en cette fin de soirée[36].

    15 février 2010 Buizingen (ligne 96)

    Article détaillé : Accident ferroviaire de Buizingen.

    Deux trains de voyageurs sont entrés en collision, lundi 15 février 2010 vers h 30, à Buizingen, à la sortie de la gare de Hal, sur la ligne Bruxelles-Mons-Quiévrain (en Flandre, au sud-ouest de Bruxelles).

    Le bilan fait état de 19 morts et 162 blessés.

    9 mars 2010 : entre Quévy et Mons (Ligne 96)

    Déraillement d'un train sur un trajet de pré-service (sans passagers). On ne dénombre aucune victime, pas même le conducteur[37].

    10 avril 2010 : Deinze (Ligne 75)

    Déraillement d'un train de marchandises. Deux wagons versent dans un talus, dont l'un contenant des résidus d'isobutylène. Le plan catastrophe communal est déclenché mais aucune fuite ne sera constatée. Aucune victime[38].

    15 septembre 2010 : Arlon (Ligne 162)

    Collision de deux automotrices AM96 en gare d'Arlon[39].

    Notes et références

    1. Pasicrisie. Cour de Belgique, Cour de cassation, 1859, p. 101
    2. (nl) « De spoorwegramp te Lier op 3 december 1943 », dans De Poemp, no 49, 2005, p. 6 [texte intégral] 
    3. a, b et c (nl) Hans Van Riemsdijk, Christian Deglas, « Rampen in België »
    4. (nl) De ramp van kontich: 100 jaar geleden, 21 mai 2008
    5. (nl) Halle Treinramp 1929. Mis en ligne le 10 septembre 2005
    6. http://spoorvreter.be/blog/?p=1484 (Archive, Wikiwix, que faire ?). Consulté le 12 juillet 2011
    7. Calendrier namurois, p. 109
    8. http://www.enseignement.be/download.php?do_id=4625&do_check= sur Enseignement.be
    9. Le plus grave accident sur La Compagnie de Chemin de Fer de Chimay
    10. (nl) « De spoorwegramp te Lier op 3 december 1943 », dans De Poemp, no 49, 2005, p. 3 [texte intégral] 
    11. Roland Marganne, « Jemeppe 1953 », « Le rail » Mensuel des œuvres sociales de la SNCB, 1er novembre 2003. Consulté le 5 mars 2010
    12. Nuit d'horreur à St Lambert, les photos sur Les lignes de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Mis en ligne le 11 janvier 2008
    13. Hi hi h..qui c'est qui va faire des 40100.... sur ModélismeMédia
    14. Luttre, il y a trente ans sur DH.be. Mis en ligne le 15 août 2004
    15. Témoignage oral de Yvette Douchie, sa nièce
    16. (nl) Dodelijke spoorlijn in Henegouwen / Menselijke fouten bij ongevallen. Mis en ligne le 31 janvier 2006
    17. in De Morgen, 9 mars 1994
    18. Daniel Conraads, « Drame du Trimbleu : erreur humaine ? Sécurité, le cas du tortillard des Fagnes » sur Le Soir, 8 octobre 1991, p. 15
    19. Catherine Dethine, « Dégâts matériels importants dans une collision ferroviaire. Catastrophe évitée à Halanzy » sur Le Soir, 7 octobre 1994, p. 22
    20. 50 accidents graves en 12 ans sur DH.be. Mis en ligne le 28 mars 2001
    21. À Anderlecht, le train roulait à près de 140 km/h. Le conducteur du train Gand-Namur tué par un projectile de béton sur Le Soir, 23 mai 1996, p. 13
    22. News on the SNCB sur BelRail
    23. Accident du 20 janvier 2000 sur BelRail
    24. La collision d'Herentals due à une erreur humaine? sur Le Soir, 31 janvier 2000, p. 10
    25. Sabine Dorval, Franco Megetto, « Un mois après le dramatique accident de train, la justice tente de comprendre le geste fou des trois mineurs Les récits des enfants d'Aiseau divergent toujours » sur Le Soir, 18 mai 2000, p. 13
    26. Accident du 11 janvier 2001 sur BelRail
    27. Accident près de Florenville, 13 février 2001
    28. (nl) Vrachtwagen in huis na aanrijding met trein sur Bouw & Wonen, 10 juillet 2003
    29. (nl) Ontspoorde treinen sur De Standaard
    30. Accident de la route à Florenville sur Journal chrétien, 31 mars 2007
    31. Drame évité de justesse
    32. Accident ferroviaire entre Enghien et Hal : probablement un suicide sur l'avenir.net, 24 janvier 2008
    33. Belga, « Collision ferroviaire près de Huy » sur Le Soir, 3 juillet 2008. Consulté le 3 juillet 2008
    34. Belga, « Collision ferroviaire à Diegem : 8 blessés » sur La libre, 14 novembre 2008. Consulté le 15 février 2010
    35. Stéphane Detaille, Julien Van Espen, « Un drame du rail inexplicable » sur Le Soir, 25 mai 2009, p. 24 novembre 2009
    36. Belga, « Accident d'un train à Mons : un mort et un blessé » sur La libre, 20 novembre 2009. Consulté le 24 novembre 2009
    37. Un train déraille en gare de Mons sur l'avenir.net, 9 mars 2010
    38. Accident : Déraillement d'un train de marchandises à Deinze en Belgique sur Passion - trains, 11 avril 2010
    39. Buizingen : d'autres collisions depuis le drame mais aucun passager décédé sur l'avenir.net, 11 février 2011

    Voir aussi

    Article connexe

    Lien externe


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