Kamerijk

Kamerijk

Cambrai

Cambrai

Reflet de façades anciennes sur le marché couvert
Reflet de façades anciennes sur le marché couvert

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
(sous-préfecture)
Arrondissement Cambrai
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu des cantons de Cambrai-Est et Cambrai-Ouest
Code Insee abr. 59122
Code postal 59400
Maire
Mandat en cours
François-Xavier Villain (DLR)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Cambrai
Démographie
Population 32 594 hab. (2006)
Densité 1 799 hab./km²
Géographie
Coordonnées 50° 10′ 36″ Nord
       3° 14′ 08″ Est
/ 50.1766666667, 3.23555555556
Altitudes mini. 41 m — maxi. 101 m
Superficie 18,12 km²

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Cambrai (Kamerijk en néerlandais, Camaracum en latin) est une commune française d'environ 33 000 habitants, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

La région de Cambrai est appelée le Cambrésis. Cambrai, connue surtout pour ses "bêtises", est chef-lieu d'arrondissement de deux cantons. Ses habitants sont les Cambrésiennes et les Cambrésiens.

Érigée en capitale des Nerviens à la fin de l'Empire romain, Cambrai est depuis longtemps le siège d'un évêché (Fénelon, surnommé « le cygne de Cambrai », en fut archevêque), et, jusqu'à son rattachement à la France en 1678, fut le centre d'une petite principauté ecclésiastique officiellement indépendante, à l'intérieur du Saint-Empire romain germanique. Les terres fertiles qui l'entourent et l'industrie textile font sa prospérité au Moyen Âge, mais à l'époque moderne elle perd de son importance, s'industrialise beaucoup moins que ses voisines du Nord-Pas-de-Calais et ne réussit pas à attirer les grandes lignes de chemin de fer qui relient Paris au Nord et à la Belgique. Occupée par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, Cambrai voit se dérouler à ses portes en 1917 la bataille qui porte son nom, où les tanks sont pour la première fois utilisés massivement. Le développement économique et démographique qui suit la Seconde Guerre mondiale est brutalement inversé par le premier choc pétrolier de 1973.

Cambrai est aujourd'hui une ville moyenne aux fonctions locales, qui a su garder un cadre de vie agréable et cherche un nouveau souffle économique grâce à sa position sur les grands axes autoroutiers et fluviaux.

Sommaire

Étymologie

Camaracum (ou Cameracum) est le nom ancien de Cambrai, ce qui signifierait "Chambre de craie" en référence à son sol calcaire et ses souterrains probablement déjà existants.

Une deuxieme hypothèse plus complexe est tout à fait plausible. Cam- = "Cama-" = "Kant" = ancienne tribu décrite par Strabon (?) -Brai = "bray" = "Racum" = "Reich" = "Rijk" = "herk" = empire, lieu

De là viendrait "KantenHerk" ou "empire des Kants", ce qui rapproche "Cantimpré" (Quartier Ouest de la ville) de "Cambrai".[réf. nécessaire]

Géographie

Situation

Situation géographique de Cambrai

Cambrai appartient au réseau dense des villes du Nord que ne séparent que quelques dizaines de kilomètres : Douai n'est qu'à 26 km, Valenciennes à 32 km, Arras à 36 km, Saint-Quentin à 39 km.

Cambrai n'est pas très éloignée de plusieurs des grandes métropoles européennes : Lille, la capitale régionale, est à 62 km, Bruxelles à 122 km, Paris à 173 km et Londres à 265 km.

Communes limitrophes

Site

Cambrai dans son contexte topographique

Cambrai est située sur une nappe de craie du crétacé qui forme la limite nord du Bassin Parisien, entre, à l'est, les collines de la Thiérache et de l'Avesnois, contreforts des Ardennes, et au nord-ouest les collines de l'Artois. C'est un point relativement plus bas que ces deux régions, appelé « seuil du Cambrésis », ou « seuil de Bapaume », qui facilite le passage entre le Sud et le Nord : Bapaume (Artois) est à 100 m. d'altitude, Avesnes-sur Helpe (Avesnois) à 143 m et Cambrai à 41 m. seulement. Le canal de Saint-Quentin, le canal du Nord, les autoroutes A1, A2 et A26, empruntent tous ce passage entre le bassin de la Seine et les plaines du Nord.

La ville de Cambrai s'est construite sur la rive droite de l'Escaut, à l'endroit où le fleuve devient navigable : il est aujourd'hui (et depuis 1780) canalisé en aval de la ville, vers le nord.

Climat

Le climat de Cambrai présente les caractéristiques du climat océanique. Les précipitations sont réparties également toute l'année, avec des maxima au printemps et en automne, le mois de février étant le plus sec. Le total annuel des précipitations, contrastant avec l'image pluvieuse de la région, est relativement modeste (642 mm à Cambrai-Épinoy) ; identique à la station de Paris-Montsouris, qui est à la même altitude, il est inférieur à ceux de Toulouse (656 mm) ou Nice (767 mm). Cependant, le nombre de jours de pluie (63 à Nice, 120 à Cambrai) confirme le caractère océanique du climat.

L'amplitude thermique moyenne entre l'hiver et l'été ne dépasse pas 15°C. Si on établit à nouveau une comparaison avec Paris, on constate que Cambrai est plus froid de 1,5 à 2°C, toutes saisons confondues[1]. En moyenne, il y a 71 jours de brouillard par an (Paris-Montsouris 13), 15 jours d'orage (Paris-Montsouris 19) et 20 jours de neige (Paris-Montsouris 15).

Si on compare les données de Cambrai et celles de Dunkerque ou Boulogne-sur-Mer[2], on constate des températures minimales plus froides et des maximales plus chaudes à Cambrai, l'écart étant d'environ 2°C, ainsi qu'un plus grand nombre de jours de gel et des précipitations moins fortes: il s'agit d'un climat océanique dit « de transition », avec quelques influences continentales.

Relevés Cambrai-Épinoy 1961-1990 [3]
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures minimales moyennes (°C) 0,1 0,3 2,1 4,1 7,6 10,4 12,3 12,1 10,1 7,2 3,2 0,9 6,4
Températures moyennes (°C) 2,5 3,3 5,8 8,6 12,4 15,3 17,3 17,3 14,8 11,1 6,0 3,4 9,8
Températures maximales moyennes (°C) 4,9 6,3 9,5 13,0 17,2 20,2 22,3 22,4 19,5 14,9 8,9 5,8 13,7
Cumuls mensuels de précipitations (mm) 47,5 39,7 51 46,2 59,1 66,3 57,4 52,4 51,3 58,1 60,9 52,1 642

Diagramme ombrothermique

Histoire

Article détaillé : Histoire de Cambrai.

Sous le Haut Empire romain Camaracum n'était qu'un bourg rural (vicus) de la cité des Nerviens, dont la capitale était Bavay (Bagacum). Au milieu du IVe siècle l'avance des Francs vers le sud menace Bavay, remplacée vers le début du Ve siècle par Cambrai comme capitale des Nerviens. En 430, commandés par le roi Clodion le Chevelu, les Francs Saliens s'emparent de la ville. En 509, Clovis la rattache à son royaume Franc[4].

C'est à l'époque mérovingienne, marquée par une longue période de paix, que Cambrai devient véritablement une ville. Les évêchés d'Arras et de Cambrai sont fusionnés, puis le siège transféré à Cambrai, centre administratif de la région. Les évêques qui se succèdent (Vaast, Wédulphe, Géry, Aubert) fondent des églises où sont déposées des reliques et Cambrai prend l'aspect et les fonctions d'une véritable ville.

À la suite du traité de Verdun, Cambrai se retrouve ville frontière du royaume « médian » de Lothaire Ier avec celui « occidental » de Charles le Chauve

Le traité de Verdun de 843 qui partage l'empire de Charlemagne place le comté de Cambrésis dans le royaume de Lothaire. Il sera rattaché au Saint-Empire romain germanique en 925. En conséquence l'Escaut devient pour huit siècles la frontière du royaume de France et de l'Empire.

En 948, Otton Ier accorde à l'évêque les pouvoirs temporels sur la ville. Cambrai et le Cambrésis deviennent une principauté ecclésiastique, comme celle de Liège, indépendante mais rattachée au Saint-Empire.

Article détaillé : Archevêché de Cambrai.
Le beffroi de Cambrai, ancien clocher de l'église Saint-Martin, symbole des libertés communales

En 958, Cambrai voit naître l'une des premières communes en Europe : ses habitants se révoltent contre l'évêque. Cette rébellion est sévèrement réprimée mais l'affrontement renaît au Xe siècle. La commune insurrectionnelle est à nouveau proclamée en 1077[5] et en 1102[6], mais toujours sans succès. En 1226, après une nouvelle période de troubles, les « bourgeois » doivent finalement renoncer à leurs chartes, tout en gardant, en fait sinon en droit, un certain degré d'autonomie dans la gestion des affaires communales.

La ville prospère et s'agrandit grâce à la production de draps et de toile de lin. Du XVe au XVIIe siècle, Cambrai est un centre culturel important, surtout dans le domaine musical, dont la cathédrale gothique, reconstruite après 1148, est le centre : Guillaume Dufay, un des plus célèbres musiciens de l'Europe du XVe siècle, travaille à Cambrai. Des compositeurs comme Johannes Tinctoris, Ockeghem et d'autres se rendent dans la ville pour y étudier la musique.

Article détaillé : Ancienne cathédrale de Cambrai.

La ville connaît un déclin économique à partir du XVe siècle. Cependant sa neutralité réaffirmée entre l'Autriche et la France en fait le lieu de plusieurs congrès internationaux, dont le traité de Cambrai de 1508 et la paix des Dames, signée en 1529.

En 1543, Cambrai est rattachée aux domaines de Charles Quint. Il y fait construire une citadelle. En 1677, Louis XIV, qui veut « assurer à jamais le repos de ses frontières », décide de prendre Cambrai et se porte en personne devant la ville. Elle est prise par Vauban[7] le 19 avril 1677. Par le traité de Nimègue signé le 10 août 1678 l'Espagne abandonne Cambrai, définitivement rattachée à la France.

Le premier archevêque nommé par le roi est François de Salignac de La Mothe-Fénelon. Le « Cygne de Cambrai » y écrit les Maximes des Saints. Son zèle est inlassable pour éclairer les fidèles et convertir les infidèles.

La ville souffre de la Révolution : en 1794, Joseph Le Bon, missionné par le Comité de salut public, arrive à Cambrai où il fera régner la terreur. La plupart des bâtiments religieux de la ville sont démolis ou saccagés : en 1797, la cathédrale, « merveille des Pays-Bas », est vendue à un marchand qui n'en laisse que la tour. Privée d'appui, elle s'effondre en 1809.

La guerre franco-prussienne de 1870 épargne largement Cambrai. Elle montre aussi l'inutilité des fortifications, que la ville obtient l'autorisation de raser, à ses frais, en 1891. Des boulevards extérieurs sont construits et lotis à l'emplacement des remparts entre 1894 et le début du XXe siècle. L'aspect de la ville s'en trouve radicalement transformé.

Réfugiés à Cambrai en septembre 1918

En 1914, l'armée allemande occupe la ville : cette occupation qui dura quatre ans fut marquée par des scènes de pillages, de réquisitions et d'arrestations d'otages. Du 20 novembre au 17 décembre 1917, les environs de la ville de Cambrai furent le théâtre de la bataille de Cambrai, qui vit pour la première fois l'utilisation massive des tanks.

Article détaillé : Bataille de Cambrai (1917).

En 1918, les Allemands incendièrent le centre de la ville avant de la quitter, détruisant l'hôtel de ville ainsi que les archives municipales. Au total, plus de 1 500 immeubles sur les 3 500 que comptait Cambrai furent totalement détruits. Tout le centre était à reconstruire, tâche qui fut confiée à l'architecte Pierre Leprince-Ringuet.

La Seconde Guerre mondiale frappe à nouveau Cambrai : les raids aériens des alliés dirigés contre les voies ferrées détruisent 803 immeubles, en endommagent 3 329 sur un total de 7 464 et font de nombreuses victimes.

Vie militaire

Deux unités militaires ont été en garnison à Cambrai : le 1e régiment d'infanterie, d'avant 1906 à 1914 puis en 1939 - 1940 et le 4e régiment de cuirassiers, d'avant 1906 à 1914.

Héraldique

Blason cambrai.svg
Cambrai

D'or, à l'aigle bicéphale éployée de sable, becquée et membrée de gueules, chargée en cœur d'un écusson d'or à trois lioncaux d'azur

Les armes sont aussi présentées au sein de la ville avec un lambel rouge surmontant le cœur qui peut être d'argent autant que d'or. Les armes qui représentent le duché-pairie de Cambray sont d'ailleurs d'argent à trois lioncaux d'azur.

Devise

  • 1579 : Cambray, cité de paix
  • 1580 : Concordia res parvae crescunt (« Par la concorde grandissent les petites choses »). Cette devise est la même que celle des Provinces-Unies (cf. L'union fait la force)
  • Devise actuelle : Fière de son passé, sûre de son avenir

Démographie

Evolution de la population de la ville de Cambrai de 1794 à 1999

(Sources : INSEE - CassiniEHESS)

L'unité urbaine de Cambrai comptait 48 239 habitants en 1999, et l'aire urbaine 58 828 habitants. Dans d'autres régions moins peuplées Cambrai serait une ville importante, mais dans le Nord-Pas-de-Calais, densément peuplé et urbanisé, la ville et son agglomération viennent loin derrière Lille (1 143 125 habitants), Douai-Lens (552 682), Valenciennes (399 677), Dunkerque (265 974) ou Maubeuge (125 000) et à égalité avec Armentières (58 706).

La population de Cambrai a peu augmenté au fil des siècles : estimée à 10 000 âmes au XVe siècle, elle n'est, selon un Mémoire d'intendant qui la décrit comme « fort diminuée », que de 12 000 en 1698[8]. À la fin de la Révolution (1801) elle n'est encore que de 15 000 habitants environ.

Elle augmente lentement mais régulièrement au long du XIXe siècle avec un fléchissement net au début du XXe siècle : la natalité, comme partout ailleurs en France, est en baisse. En même temps la mortalité infantile reste élevée (20,3% en 1900, 10,2% à la veille de la guerre)[9], ce qui explique la faible croissance naturelle.

L'accroissement de la population reprend à un rythme soutenu entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1970 (les Trente Glorieuses), grâce à l'accroissement naturel (baby-boom et forte régression de la mortalité infantile) et à l'exode rural, qui vide lentement les villages du Cambrésis de leur population au profit (partiel) de la ville de Cambrai. Ce dynamisme montre cependant des signes d'essoufflement dès 1968 : en effet la progression des emplois (+27,5% de 1952 à 1975) n'a pas suivi celle de la population (+44,2%)[10].

La courbe s'inverse brutalement à partir du premier choc pétrolier de 1973. La population de la ville diminue fortement à partir du recensement de 1975, le solde migratoire largement positif des années 60 devenant négatif, tandis que le solde naturel, qui reste positif, a tendance à se réduire. Nombre d'activités traditionnelles ont disparu (chocolaterie, brasserie, chicorée, tissages, métallurgie…), représentant plusieurs milliers d'emploi. De plus les régions voisines de Douai et Valenciennes sont elles aussi touchées par la désindustrialisation, ce qui prive d'emplois certains salariés migrants habitant Cambrai.

Évolution démographique 1962-1999[11]
1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99
solde naturel 2111 3027 1855 1487 1088
solde migratoire 2500 -1562 -5632 -3667 -442
total 4611 1465 -3777 -2180 646

La pyramide des âges de Cambrai était au recensement de 1999 assez proche de celle de la moyenne française, avec cependant des tranches 0-29 ans plus importantes, et un déficit assez net dans la tranche des 45-59 ans, conséquence possible du solde migratoire négatif.

Pyramides des âges en 1999 en pourcentage.
Cambrai[12] France[13]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  95 +  0,3
5,3  75 - 94  10,2
12,7  60 - 74  15,5
15,8  45 - 59  16,5
22,4  30 - 44  19,7
23,4  15 - 29  21,5
20,2  0 - 14  16,5
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1  95 +  0,3
5,6  75 - 94  9,3
12,9  60 - 74  14,3
19,2  45 - 59  18,3
22,4  30 - 44  21,5
21,0  15 - 29  19,4
18,8  0 - 14  16,9

Sociologie

La répartition de la population de Cambrai (population active de 15 ans ou plus ayant un emploi) par catégorie socioprofessionnelle[14] montrait en 1999 une légère sous-représentation des « cadres et professions intellectuelles supérieures » (11,6%) par rapport à la moyenne française (13,1%) ainsi que pour les « artisans, commerçants et chefs d'entreprise » (6,0% contre 13,1%) et inversement des proportions légèrement plus fortes des « ouvriers » (27,7% contre 25,6%), des « employés » (29,3% contre 28,8%) et des « professions intermédiaires » (25% contre 23,1%) 25,6%). Le pourcentage d'agriculteurs est naturellement faible à Cambrai (1,5%).

La répartition de la population de plus de 15 ans non scolarisée par niveau d'études[15] montrait en 1999 des taux comparables à ceux du pays pour les niveaux III et IV (baccalauréat ou bac + 2 années d'études), mais un retard certain sur la moyenne française en ce qui concerne les études supérieures (niveaux I et II), même si la situation est légèrement plus favorable à Cambrai qu'en moyenne dans la région. La présence d'antennes universitaires à Cambrai devrait, à terme, permettre à davantage de jeunes Cambrésiens d'accéder aux études supérieures.

Population non scolarisée de 15 ans ou plus par diplôme (%)
Cambrai Région France
aucun diplôme (niveau VI) 19,5 23,3 20,0
CEP (niveau VI) 19,3 18,9 17,3
BEPC (niveau VI) 9,3 8,2 8,1
CAP ou BEP (niveau V) 24,0 24,9 24,8
Bac ou BP (niveau IV) 12,6 11,0 12,2
Bac + 2 (niveau III) 8,4 7,5 8,5
Supérieur (niveaux I et II) 6,9 6,3 9,1

Avec un revenu moyen par ménage[16] de 13 716 € par an Cambrai est nettement en dessous de la moyenne nationale de 15 027 €, mais à un niveau comparable à celui des villes voisines telles que Douai, Valenciennes ou Saint-Quentin. Selon l'INSEE le Nord-Pas-de-Calais fait partie, avec le Languedoc-Roussillon et la Corse, des régions de France où les revenus sont les plus faibles[17].

Il faut noter en même temps que le patrimoine moyen des redevables de l'ISF est proche à Cambrai de la moyenne nationale (1 483 847 € contre 1 493 167 €). Ceci laisse supposer un écart important des revenus, ce que semble confimer l'INSEE[17].

Logement

Cambrai comptait 15 675 logements en 1999[18].

La proportion de logements individuels y est plus forte que dans le reste du pays (61,5% contre 56,8%), suivant en cela une tendance régionale (73,9% de logements individuels pour le Nord-Pas-de-Calais)[18]. On peut y voir aussi une conséquence de la présence à Cambrai du siège social du Groupe Maison Familiale, promoteur de maisons individuelles d'envergure national particulièrement actif dans les années 60 à 80. Du fait de la taille relativement modeste de la ville et de la forte proportion de maisons individuelles, Cambrai ne comporte pas de « grands ensembles » où se concentrent les problèmes sociaux.

Les résidences principales dominent largement, à 90,6% contre 83% pour le reste du pays, et on note surtout la très faible proportion de résidences secondaires à Cambrai: 0,3% contre 9,2% pour la moyenne nationale[18].

La proportion de propriétaires, à 46,4%, est plus faible que dans le reste du pays (54,7%) ou dans la région (55,1%). Les locataires sont donc nettement plus nombreux, 50,5% à Cambrai contre un peu plus de 40% dans la région et en France. Parmi les logements en location, la proportion de logements HLM, à 19,2%, suit la tendance régionale (20,4%), qui est nettement supérieure à la moyenne nationale (16%)[19].

L'âge des logements à Cambrai se distingue à la fois des moyennes régionale et nationale. Les logements sont en moyenne plus anciens à Cambrai que dans la région ou le pays. La proportion de logements « anciens » (antérieurs à 1949), est proche de la moyenne régionale (40,6% à Cambrai contre 39,9% pour la région) mais nettement supérieure à la moyenne française de 32,9%. Les logements construits entre 1949 et 1974 représentent quant à eux 42,9% du total à Cambrai, nettement au-dessus des 31,5% de la région et des 33% du pays. On peut sans doute expliquer cette proportion élevée par les nécessaires reconstructions qui ont suivi les destructions de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par les programmes de construction de logements du Groupe Maison Familiale, mentionné plus haut, dans les années 60 et 70. Les logements plus récents sont relativement moins nombreux dans la ville que dans le reste de la France ou même dans la région: 11,8% des logements à Cambrai ont été construits entre 1975 et 1989, contre 21,7% dans la région et 23,7% en France; 4,6% ont été construits depuis 1990, contre 6,8% dans le Nord-Pas-de-Calais et 10,4% en France[18]. C'est probablement la conséquence du moindre dynamisme économique et démographique de la ville ces dernières années.

Enfin les logements sont légèrement mieux équipés à Cambrai que dans le reste de sa région, mais plutôt moins bien que la moyenne française[18]: ils comptent, en moyenne, plus de pièces à Cambrai que dans le reste du pays (4 pièces et plus: 63,9% à Cambrai contre 58,6 en France): c'est sans doute un effet de la proportion plus forte de logements individuels[18]. 3,8% n'ont ni baignoire ni douche (2,3% en France, 4,7% dans la région), 86,6% ont le chauffage central (78,2% dans la région, 84,1% en France), et 4,3% ont deux salles d'eau (4,4% dans la région, 10% en France).

Administration

L'hôtel de ville, inauguré en 1932

Cambrai est le chef-lieu de l'un des six arrondissements du Nord. L'actuel sous-préfet de Cambrai est M. Alain Rousseau, nommé par décret en date du 31 août 2007[20].

Cambrai est divisé en deux cantons : le canton de Cambrai-Est (22 942 habitants en 1999) et le canton de Cambrai-Ouest (39 821 habitants en 1999).

Depuis le 22 décembre 1992 Cambrai est le siège de la communauté d'agglomération de Cambrai. La ville adhère également aux structures intercommunales suivantes :

  • Syndicat intercommunal d'assainissement de l'agglomération cambrésienne (SIAC)
  • S.I.V.U. « Scènes mitoyennes Cambrai Caudry »
  • S.I.V.U. « Murs mitoyens »
  • Syndicat intercommunal d'électricité du Cambrésis (SIDEC)
  • Syndicat Mixte du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Cambrésis (via la communauté d'agglomération de Cambrai)
  • Syndicat mixte pour la valorisation du Haut-Escaut (via la communauté d'agglomération de Cambrai)

Cambrai a fusionné avec la commune de Morenchies en 1971.

Tendances politiques

Dans l'ensemble le vote à Cambrai est peu différent du vote national, mais le taux d'abstention y est souvent plus élevé: par d'exemple il était de 34,86% au référendum de 2005 (contre 30,63%); 22,07% au premier tour de l'élection présidentielle de 2007 (contre 16,23%); 38,13% au 1er tour des élections législatives de 2002 (contre 35,58%).

Les électeurs cambrésiens semblent plus circonspects vis-à-vis de l'Union européenne: le référendum sur la ratification du traité sur l'Union européenne de 1992 a été rejeté par à 53,35%, alors qu'au niveau national il était approuvé à une courte majorité de 51,04%. En 2005 le projet de loi portant sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe était rejeté plus largement encore à Cambrai (59,8% de « non ») qu'au niveau national (54,67%).

À l'élection présidentielle de 2007 les résultats du 2ème tour sont très proches des chiffres nationaux: 54,07% pour Nicolas Sarkozy et 45,93% pour Ségolène Royal, contre respectivement 53,06% et 46,94% au niveau national. Au 1er tour Jean-Marie Le Pen obtenait un résultat un peu meilleur à Cambrai (13,28%) qu'en France (10,44%), tandis que François Bayrou était dans la situation inverse (16,77% contre 18,57). Arlette Laguillier (2,02%) et Olivier Besancenot (4,77%) étaient les seuls autres candidats à dépasser 1,5%. Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002 Jacques Chirac arrivait largement en tête à Cambrai comme dans le reste du pays mais le score de Jean-Marie Le Pen y était plus élevé (21,11% contre 17,79%).

Aux élections législatives de 2007 François-Xavier Villain, candidat apparenté UMP et maire de Cambrai, obtenait 57,42% dès le premier tour (48,03% dans la circonscription). De ce fait tous les autres candidats étaient en-dessous du pourcentage national de leur parti, par exemple le Parti Socialiste à 22,91% contre 24,73%, le Parti communiste à 3,10% contre 4,29% ou l'UDF à 6,21% contre 7,61%. Le recul du Front national était aussi marqué à Cambrai (4,14%) qu'ailleurs (4,24%). On retrouve une situation proche aux élections de 2002[21].

Au plan municipal, Cambrai, après avoir constamment réélu un maire SFIO de la libération à 1977 en la personne de Raymond Gernez, est administrée depuis par des maires RPR ou apparenté UMP: Jacques Legendre jusqu'en 1992 puis François-Xavier Villain. Ce dernier a été élu député de la 18e circonscription du Nord le 16 juin 2002 et réélu le 26 juin 2007.

Fiscalité locale

Le taux de la taxe d'habitation, à 22,98% en 2006 (inchangé depuis plusieurs années[22]), est supérieur à la moyenne départementale (15,95%) mais inférieur à celui de la plupart des villes de taille comparable dans la région: par exemple il était la même année de 30,07% à Maubeuge, de 34,22% à Valenciennes, de 30,56% à Villeneuve-d'Ascq.

Le taux de la taxe professionnelle, perçue dans le cadre de la Communauté d'agglomération de Cambrai, était à peine supérieur en 2006 à la moyenne départementale, avec 14,18% contre 13,94%. Ce taux était là encore inférieur à la plupart des autres villes: Armentières 25,56%, Maubeuge 17,35%, Douai 14,11%, Villeneuve-d'Ascq 25,72%. Cambrai n'arrive qu'en 24e position dans le département pour la base nette de cette taxe[23].

Quartiers

Cambrai est divisée en sept quartiers : Amérique, Cantimpré, Martin-Martine, Saint-Druon, Saint-Roch, Victor-Hugo et Faubourg de Paris.

Jumelages

Économie

Industrie et services

Cambrai est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Cambrésis. En avril 2007, celle-ci a décidé de fusionner avec la Chambre de commerce et d'industrie d'Arras[25], décision remise en question le 4 octobre 2007 par le ministère de tutelle des chambres de commerce et d'industrie[26].

Exemple du développement de l'industrie agroalimentaire au XIXe siècle, la sucrerie d'Escaudœuvres, réputée la plus grande d'Europe

Histoire économique[27]

Dès le Moyen Âge Cambrai est à la fois un marché agricole pour sa région, qui produit surtout des céréales et de la laine, et un centre de tissage (drap, guède, toile, lin, mollequin). Cette double vocation persistera longtemps. La draperie décline à la fin du XIIIe siècle mais elle est remplacée par la batiste, spécialité de la ville, qui connaît sa plus grande vogue au XVIIe siècle. La production fléchit à son tour au siècle suivant, mais en 1775 on compte encore 58 000 pièces de batiste marquées à Cambrai.

L'activité économique décline sous le Premier Empire en raison des guerres et du blocus britannique. Au XIXe siècle le textile reste l'activité dominante de la ville, avec 1189 ouvriers en 1848. La batiste fait l'essentiel du commerce cambrésien avec d'autres productions telles que le savon ou le sel de mer raffiné. Des industries agroalimentaires se développent: brasserie, chicorée; la bêtise de Cambrai est inventée en 1850.

Au XIXe siècle la ville s'industrialise peu, surtout si on la compare à ses voisines. Les édiles municipaux refusent souvent l'installation de nouvelles usines, au nom de l'insalubrité ou du manque d'espace. La Sucrerie Centrale de Cambrai est créée en 1872 par Jules Linard [28] sur le territoire de la ville d'Escaudœuvres. Toutefois, selon le recensement de 1886 l'industrie fait vivre plus de 9000 personnes, alors que l'agriculture n'en emploie plus que 2000. La ville développe surtout sa fonction commerciale : au début du XXe siècle la succursale de la Banque de France de Cambrai occupe le 12e rang en France.

Après la Seconde Guerre mondiale la reconstruction stimule l'industrie du bâtiment. Des entreprises nouvelles se créent à partir de 1950 : bonneterie, mécanique, menuiserie emploient plusieurs milliers de personnes, tandis que disparaissent des fabrications traditionnelles: chicorée, chocolat, brasserie et tissages. La crise économique, à partir des années 1970, dégrade sérieusement la situation de l'emploi.

Développements récents

Les zones et parcs d'activité de l'agglomération sont au nombre de quatre :

  • la zone industrielle de Cantimpré, au sud-ouest de la ville;
  • le parc Actipôle, en bordure de l'autoroute A2 à 2 km à l'ouest de Cambrai, offre une surface totale de 97 hectares. Complètement occupé, il est en cours d'extension;
  • la zone d'activités de Fontaine-Notre-Dame, à 1 km de l'autoroute A26, offre une surface totale de 75 hectares;
  • la zone d'activités de Cambrai-sud Proville, à 1 km au sud de Cambrai, sur la RN 44, en direction de Saint-Quentin, est consacrée aux surfaces commerciales sur une superficie de 40 hectares.

L'économie cambrésienne cherche à s'appuyer aujourd'hui sur trois pôles :

  • L'industrie agroalimentaire, qui tient encore une place importante dans l'économie de la ville (confiserie, sucrerie, laiterie etc.) en raison de la forte présence (80% de la superficie) de l'activité agricole (cultures céréalières et industrielles) dans l'arrondissement;
  • La logistique, qui bénéficie de la situation de Cambrai au cœur du triangle Londres-Paris-Bénélux et au croisement de deux autoroutes, tend à se concentrer dans la partie ouest de l'agglomération. Ainsi la totalité des 97 hectares de la zone d’activité « Actipôle Raillencourt » située à 2 km à l'ouest de Cambrai en bordure de l'autoroute A2 sont aujourd'hui utilisés, en partie par des entreprises de distribution, pour un millier d'emplois environ. Les extensions Actipôle 2 et 3 sont en cours de réalisation ou d'étude.

Les 5 principales entreprises de l'agglomération sont en 2007[30]:

  • CMD : 446 salariés (engrenages et réducteurs)
  • Auchan : 427 salariés (grande distribution)
  • Cora : 323 salariés (grande distribution)
  • Cedilac Candia : 280 salariés (laiterie)
  • Cardon tradilinge : 218 salariés (linge de maison)

Le taux de chômage du Cambrésis était en septembre 2006 de 12,6% (Nord-Pas-de-Calais : 13,2 %, France : 9,8%)[31]

Perspectives

La future liaison Seine-Escaut, dont la mise en service est prévue pour 2013, est aujourd'hui l'élément le plus prometteur en matière de développement économique pour la ville et la région de Cambrai. La plateforme d'activités multimodale de Marquion, à 10 km à l'ouest de Cambrai, devrait avoir pour vocation d’accueillir, sur 800 ha environ, des centres de logistique et de distribution européens et des industries de l’agro-alimentaire, dans le prolongement de la diversification des activités de l'agglomération de Cambrai. L'impact en terme d'emplois est estimé à 8 000[32].

Transports

Réseau routier

L'autoroute A26 à son croisement avec l'A2, près de Cambrai

Cambrai se situe au croisement de deux autoroutes françaises, l'A2 de Combles (embranchement avec l'A1 venant de Paris) à la frontière franco-belge, ouverte en 1973, et l'A26 de Calais à Troyes, ouverte en 1992. Ces autoroutes se confondent pour partie avec les routes européennes E19 d'Amsterdam à Paris via Bruxelles, pour l'A2, et E17 de Anvers à Beaune via Lille et Reims, pour l'A26.

Cambrai et sa région sont desservis par quatre échangeurs autoroutiers : les sorties sortie 14 (Cambrai) en provenance de Paris et sortie 15 (Bouchain) en provenance de Bruxelles sur l'A2, et les sorties sortie 08 (Marquion) en provenance de Calais et sortie 09 (Masnières) en provenance de Reims sur l'A26.

Cambrai se trouve en outre au croisement des routes nationale 30 de Bapaume à Quiévrain (frontière franco-belge) (son déclassement en route départementale est en cours), nationale 43 de Sainte-Ruffine (Metz) à Calais, nationale 44 de Cambrai à Vitry-le-François, et D939 (ex-nationale 39) de Cambrai à Arras.

Projets

Pour faciliter l'accès à l'est du Cambrésis depuis les autoroutes A2 et A26 et alléger la circulation dans la traversée de la ville, un contournement par le sud-ouest est en construction. Ce projet a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique (DPU) le 22 avril 1999. Son tracé a été plusieurs fois modifié et contesté, étant donné qu'il traverse le parc écologique urbain du Bois Chenu[33],[34], seul espace vert naturel public du Cambrésis. L'achèvement du contournement est prévu en 2009[35].

Réseau ferré

Cambrai est reliée par trains directs (TER) à Lille, Douai, Valenciennes, Saint-Quentin et Reims.

La liaison vers Douai et Lille s'est améliorée après l'électrification de la ligne à voie unique Douai-Cambrai en 1993. On compte entre Douai et Cambrai une quinzaine de trains par jour, avec un temps de parcours de plus ou moins 30 minutes (en voiture 30 minutes) ; vers Lille-Flandres 8 trains directs, avec un temps de parcours souvent inférieur à 1 heure (en voiture 51 minutes) ; vers Valenciennes, 10 trains directs avec un temps de parcours de 42 minutes en moyenne (en voiture 29 minutes) ; vers Saint-Quentin 10 trains directs avec un temps de parcours oscillant autour de 50 minutes (en voiture 39 minutes)[36],[37].

Les liaisons vers Paris (Gare du Nord), qui se font avec correspondance à Douai (TGV de et vers Paris) ou Saint-Quentin, sont particulièrement médiocres si on les compare à celles des villes voisines : alors que Valenciennes est reliée par TGV direct à Paris 8 fois par jour, en 1 heure 45 environ, Douai 8 fois par jour également en 1 heure 10 environ, Arras 12 fois par jour en 50 minutes environ et Saint-Quentin 15 fois par jour avec des temps de parcours de 1 heure 19 à 1 heure 44, Cambrai n'est reliée par train direct à Paris qu'une seule fois par jour, en 2 heures 8 minutes[36].

Historique

La gare annexe de Cambrai en 1913
La gare du Cambrésis

Dès 1833 le conseil municipal sollicitait le passage d'une ligne de chemin de fer par Cambrai. Toutefois le tracé par Arras et Douai, vers Lille, avec un embranchement vers Valenciennes, fut préféré en 1845. Il ne restait donc qu'à relier Cambrai à cette ligne, ce qui ne fut fait qu'en 1878 par une ligne à voie unique et sinueuse entre Cambrai et Douai. Entre temps Cambrai avait été reliée, en 1858, à la ligne Paris-Bruxelles par un embranchement partant de Busigny et rejoignant Somain, près de Douai[38].

D'autres lignes de chemin de fer, d'intérêt local, voient le jour au XIXe siècle, notamment en 1880 la Société des Chemins de fer du Cambrésis qui exploitait trois lignes dans le Cambrésis entre Cambrai, Caudry, Saint-Quentin, Le Cateau et Denain. Une ligne à usage agricole de Cambrai à Marquion, aujourd'hui hors-service, est également ouverte en 1898[39].

La gare de Cambrai était également le terminus d'une ligne à voie normale secondaire des CGL/VFIL reliant Marquion et Boisleux-au-Mont.

Projets

Le schéma de transports régionaux évoque deux projets qui concernent Cambrai : la construction d'une ligne de chemin de fer entre Cambrai, Marquion et Arras, en liaison avec le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe et l'implantation d'une zone d'activités à Marquion, ainsi que la « recherche d’une liaison d’Orchies vers Cambrai »[40].

Transports urbains

Dès 1897, c'est-à-dire dès l'achèvement de l'arasement des fortifications[41], la ville envisage la construction de lignes de tramways électriques. C'est une solution d'une grande modernité pour l'époque puisque la traction électrique n'est apparue qu'en 1881 et que le développement de ce mode de transport n'a pris une véritable ampleur qu'à partir de 1895 à Paris et en région parisienne[42]. En 1903 est inauguré le réseau de la Compagnie des tramways de Cambrai, long de 16 km[43] et qui compte 5 lignes[44]. Après la première guerre mondiale le réseau, non rentable, n'est pas remis en service[45].

Depuis 1933 l'agglomération de Cambrai est desservie par un réseau d'autobus, dont les cinq lignes sont aujourd'hui exploitées par le groupe Transdev:

En 2003 (derniers chiffres connus) le « Périmètre de Transports Urbains » (PTU) de Cambrai, qui avec 4818 ha et 59 619 habitants est le plus petit des 12 PTU de la région Nord-Pas-de-Calais, a offert 490 000 km (0,75% du total régional) soit 8 km par habitant, contre 22 km pour la moyenne régionale. 783 000 voyageurs ont été transportés (0,4% des 12 PTU de la région), soit 13 voyages par habitant, contre 66 voyages par habitant pour la moyenne régionale)[46]. Ces quelques chiffres montrent le faible poids, dans le total régional, des transports urbains à Cambrai, ville moyenne dans un ensemble régional très urbanisé.

Voie fluviale

Cambrai est situé à la jonction du canal de Saint-Quentin vers l'Oise et Paris et du canal de l'Escaut, qui débouche sur le canal Dunkerque-Escaut. Un port de plaisance est aménagé à la jonction des deux canaux, à Cambrai-Cantimpré.

Historique

L'Escaut canalisé entre Valenciennes et Cambrai est ouvert à la navigation en 1780.

Par ailleurs une liaison fluviale entre Paris et le Nord avait été projetée dès l'époque de Mazarin et de Colbert. La construction du canal de Saint-Quentin, entre Chauny sur l'Oise et Cambrai, fut reprise en 1802 sur l'ordre de Napoléon Ier et achevée en 1810, après percement du tunnel de Riqueval. Le canal et le tunnel furent inaugurés en grande pompe le 28 avril 1810 par l'Empereur et l'impératrice Marie-Louise. Le canal de Saint-Quentin a connu un trafic intense, mais depuis 1966, date de l'ouverture du canal du Nord, il a perdu beaucoup de son importance.

Projets

Un projet de liaison fluviale à grand gabarit, baptisé liaison Seine-Escaut ou liaison Seine-Nord-Europe, fait partie des 30 projets prioritaires du futur réseau transeuropéen de transport. Le tracé de ce projet passe par Marquion, à 12 km à l'ouest de Cambrai. Une plate-forme d’activités y est prévue. L'enquête publique sur le projet s'est déroulée du 15 janvier 2007 au 15 mars 2007. La mise en service pourrait avoir lieu vers 2012.

Aéroports

Cambrai est à proximité immédiate de deux aérodromes : Cambrai-Épinoy, au nord-ouest, dont l'usage est réservé à la base aérienne 103, et Cambrai-Niergnies, à cinq kilomètres au sud-est, ouvert à l'aviation de loisirs. Dans un rayon d'1 h 30 environ par la route se trouvent cinq aéroports importants : Lille-Lesquin (60 km), Charleroi Bruxelles-Sud (114 km), Bruxelles (148 km), Paris Beauvais-Tillé (151 km) et Roissy-Charles-de-Gaulle (152 km).

Enseignement et formation

Cambrai est le siège d'un bassin de formation dépendant de l'Inspection académique du Nord (département) et de l'Académie de Lille.

Enseignement primaire public

Cambrai compte douze écoles maternelles et onze écoles élémentaires.

Enseignement secondaire

Établissements publics

Cambrai possède quatre collèges : Jules-Ferry (4 rue de Monseigneur-Guerry)[47], Fénelon (place Fénelon)[48], Lamartine (330 rue Gauthier) [49] et Paul-Duez (1 Boulevard Paul-Bezin)[50].

La ville accueille également les lycées généraux et technologiques Fénelon (place Fénelon)[51] et Paul-Duez (1 boulevard Paul-Bezin) [52] et les lycées professionnels Louise de Bettignies (boulevard Vauban)[53] et Louis-Blériot (rue Gauthier)[54].

Établissements privés

Le collège Jeanne d'Arc (25 boulevard de la Liberté)[55], l'institution Notre-Dame de Grâce (collège et lycée, 31 boulevard de la Liberté)[56] et le lycée technique La Sagesse (7 rue du temple)[57].

Enseignement artistique

L'École nationale de musique et d'art dramatique[58].

Enseignement supérieur

Cambrai héberge deux antennes des universités de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC), et de Lille-2.

L'antenne de l'UVHC prépare aux diplômes suivants : DAEU A et B, master en sciences et technologies, mention agro-alimentaire, licence en sciences et technologies, mention agro-alimentaire, titre d'ingénieur-maître (IUP) en Génie des systèmes agro-industriels, licence en sciences et technologies, mentions informatique, mathématiques, sciences physiques[59].

L'IUT de Valenciennes, antenne de cambrai, prépare à l'obtention d'une Licence professionnelle Gestion de la production industrielle (GPI), option qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE); Une Licence professionnelle Logistique globale est en prévision[60].

L'antenne de Lille 2 prépare à l'obtention d'une licence « mention droit » ou « mention administration économique et sociale », ainsi que trois licences professionnelles: management des PME PMI, transport de marchandises, métiers de la sécurité[61].

Enfin, l'enseignement catholique, l'ensemble Saint Luc de Cambrai [62], a constitué un pôle d'enseignement supérieur (Sup'Sagesse) allant de Bac+1 à Bac+5 : BTS opticien, BTS assurance, NRC, MUC, AG et AM, deux licences professionnelles ("Marketing Manager Opérationnel" et "Assurance Prévoyance et Gestion de Biens") et enfin un Master Professionnel de "Stratégie et Management Entrepreneurial", ouvert entre autres aux créateurs d'entreprises.

Avec près de 500 étudiants en alternance, apprentissage ou voie scolaire, Sup'Sagesse [63] constitue un véritable campus de centre ville - intégrant un internat.

Les autres établissements d'enseignement supérieur à Cambrai sont l'École supérieure d'art de Cambrai[64] et l'Institut de formation en soins infirmiers.

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Une grande partie du patrimoine monumental de Cambrai a disparu au cours des siècles. C'est d'abord Charles-Quint qui, pour faire édifier une citadelle au Mont-des-Bœufs, ordonne en 1543 la destruction de l'abbaye Saint-Géry de style gothique.

Pendant la Révolution française tous les édifices religieux de la ville sont vendus comme biens nationaux et détruits, dont l'ancienne cathédrale. Seules quatre églises, transformées en grenier, en hôpital, en Temple de la Raison ou en prison, sont épargnées.

Le démantèlement des fortifications, à partir de 1894, entraîne la disparition de nombreuses portes. Quelques-unes sont conservées grâce aux interventions de la société d'Émulation de la ville.

La Première Guerre mondiale est à nouveau responsable de destructions très importantes, l'armée allemande minant et incendiant le centre de la ville avant de faire retraite en septembre 1918: au total 1214 immeubles sont détruits, dont l'hôtel de ville reconstruit en style néoclasssique avant la Révolution.

Enfin à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en avril 1944, puis encore en mai, en juillet et jusqu'au 11 août, Cambrai subit des bombardements alliés: au total 55% des immeubles sont sinistrés et 13% entièrement détruits[65].

Malgré ces destructions considérables la ville garde un patrimoine monumental important. Première commune du département du Nord à obtenir ce prestigieux label, Cambrai est classée Ville d'Art et d'Histoire depuis 1992.


La cathédrale Notre-Dame
Le carillon de l'hôtel de ville
Façade de la chapelle du Grand Séminaire, dite des Jésuites

La cathédrale Notre-Dame de Grâce, achevée en 1703 dans le style classique de l'époque, a remplacé après la Révolution de 1789 l'admirable cathédrale gothique du XIIe siècle dont il ne reste aucune trace sur l'actuelle Place Fénelon. L'abside renferme le tombeau monumental de Fénelon, chef-d'œuvre du sculpteur David d'Angers, et les croisillons du transept l'icône de Notre-Dame de Grâce ainsi que neuf grisailles réputées de Geeraerts d'Anvers. Les grandes orgues : l'instrument fut construit par la maison Pierre Schyven d'Ixelles en 1897. Après les épreuves de la guerre de 1914-1918, une importante restauration fut entreprise par le facteur d'orgue Auguste Convers qui porta l'instrument actuel à 49 jeux (3670 tuyaux).

L'église Saint-Géry, autrefois abbatiale Saint-Aubert, est l'un des monuments historiques les plus anciens de Cambrai : l'ancienne cité romaine de Camaracum. Plusieurs fouilles archéologiques ont révélé les fils ténus mais réels qui la rattachent à l'époque gallo-romaine. Au cours des âges, l'édifice, comme tout corps qui grandit, a vu se greffer les styles roman, gothique, Renaissance et classique. Depuis 1000 ans, chaque époque a laissé son empreinte, sans parler des destructions par les incendies, et des blessures des guerres. Au Ve siècle, elle porte le nom de Saint-Pierre. Dagobert en fait une abbaye. Celle-ci traverse le millénaire dans la vie contemplative de ses religieux jusqu'à la bourrasque révolutionnaire. Une décennie plus tard, elle devient pour un temps, cathédrale et enfin église paroissiale Saint-Géry : évêque fondateur du diocèse de Cambrai. Elle renferme un remarquable jubé en marbre polychrome sculpté par le Cambrésien Jaspart Marsy ainsi qu'une Mise au tombeau du peintre Rubens de 1616, commande du chapitre métropolitain apportée à Cambrai par le maître lui-même. Les grandes orgues : l'instrument actuel a été construit par Merklin en 1867, et restauré en 1933 par le facteur d’orgue Jacquot. Il fut reconstruit en 1978 par René Godefroy, passant alors d’un style romantique à un style classique de type nordique du XVIIIe siècle. La composition est de 41 registres répartis sur 3 claviers.

La citadelle. Malgré son démantèlement au XIXe siècle, la citadelle de Charles Quint conserve les galeries de contremine aujourd'hui ensevelies; la porte Royale et son pont-levis, flanquée à l'arrière de deux corps de garde et un arsenal du XVIe siècle. Parmi les aménagements postérieurs, une poudrière, des logements pour officiers et une caserne « à l'épreuve des bombes » du XIXe siècle sont également remarquables.

Le beffroi de Cambrai. Autrefois clocher de l'église Saint-Martin, le monument construit au XVe siècle devient beffroi de Cambrai en 1550. Inscrit par l'UNESCO, au sein d'un groupe de 23 beffrois du nord de la France, comme extension des 30 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de « Beffrois de Flandre et de Wallonie ».

Article détaillé : Beffroi de Cambrai.

L'hôtel de ville, entièrement restauré en 1932 s'ouvre sur la Grand'Place par une majestueuse façade de style grec, surmontée d'un campanile où deux sonneurs de bronze, géants et de type maure, frappent les heures sur une grosse cloche au-dessus de la grande horloge : ce sont Martin et Martine, les protecteurs de la cité. La salle des mariages renferme une série de fresques et peut se visiter sur demande.

Le château de Selles, ancien château fort, bâti au XIe siècle, autrefois isolé par les eaux de l'Escaut a conservé ses tours et ses murailles et surtout des gaines enterrées dont les nombreux graffiti témoignent du désespoir des prisonniers enfermés sur ordre du comte-évêque.

La chapelle du Grand Séminaire appelée plus couramment chapelle «des jésuites», unique exemple, par sa façade somptueuse, de l'art baroque en France au Nord de Paris, fut achevée en 1692 et servit de prison au tribunal révolutionnaire voisin en 1794.Elle se visite sur demande et offre le spectacle de ses dix colonnes de granit et de ses multiples sculptures.

L'hôtel de Francqueville (XVIIIe siècle) abrite les riches collections du Musée de Cambrai, considérablement agrandi et rénové en 1994. Le plan en relief de la cité à la fin du XVIIe siècle constitue le point de départ indispensable des visites guidées de la ville.

La maison Espagnole, siège de l'Office de tourisme, dernière maison à pans de bois et à pignon sur rue de style régional, date de 1595. Les sculptures en chêne (chimères et cariatides) qui ornaient sa façade au XIXe siècle sont exposées au premier étage à l'intérieur après avoir subi une sérieuse restauration. On visite ses caves médiévales.

Le marché couvert, construit après la seconde guerre mondiale, abrite des halles extrêmement animées les jours de marché.

Salles de spectacle et équipements culturels

Le théâtre de Cambrai, entre le Conservatoire national de Musique et d'Art dramatique et la chapelle de l'ancien Hôpital Saint-Julien

Le théâtre de Cambrai, construit en 1924 par l'architecte Pierre Leprince-Ringuet sur l'emplacement d'une chapelle du XVIe siècle détruite pendant la Première Guerre mondiale, était abandonné depuis 25 ans lorsque sa réhabilitation fut entreprise en 1999. Le théâtre rénové fut inauguré en 2003. C'est un théâtre à l'italienne de 700 places qui accueille des spectacles divers, notamment ceux de l'assocation « Scènes mitoyennes » et du festival de musique classique Juventus.

Le « Palais des grottes », situé dans le jardin public, est une salle polyvalente pouvant accueillir des concerts (dont le BetiZFest) ou des expositions.

La bibliothèque de Cambrai possède un fonds ancien important, avec des ouvrages pouvant remonter jusqu'au VIIe siècle provenant des confiscations faites pendant l'époque révolutionnaire aux communautés religieuses, très importantes dans la ville[66]. Dès 1975 elle a été l’un des premiers établissements à adopter l’appellation de « médiathèque ». Elle est répartie en quatre services: jeunesse, adultes, photothèque et histoire locale et livres anciens.

Espaces verts

Cambrai possède trois étoiles au classement des villes et villages fleuris[67].

Le kiosque à musique, construit en 1867 dans le Jardin Monstrelet. L'un des plus anciens de France.

Le jardin public actuel date du XIXe siècle. Il est installé sur l'emplacement des anciennes fortifications qui ceinturaient la citadelle construite sous Charles Quint. Il se divise en trois jardins distincts mais contigus :

  • le jardin des Grottes.

Les deux derniers cités, qui portent la superficie de l'ensemble à vingt-deux hectares, furent ajoutés après le démantèlement des fortifications, à la fin du XIXe siècle.

Clubs et équipements sportifs

Cambrai compte plus de 100 clubs ou associations sportives, dont le Cambrai Hockey Club qui évolue en Championnat de France féminin de hockey sur gazon ainsi que l'équipe Cambrai Volley-Ball qui évolue en PRO B (2e division national).

Les installations incluent 6 gymnases, 2 piscines, l'Arsenal de Balagny, construit entre 1581 et 1595, abandonné par l'armée en 1967 et réhabilité en salle de gymnastique, une base de loisirs, un stade de hockey, un stade de rugby et de nombreux terrains de football, dont le stade de la Liberté, siège de l'Athlétic Club Cambrésien[68].

Personnages célèbres

Portrait posthume de Dumouriez par Jean-Sébastien Rouillard

Cambrai a vu naître quelques célébrités parmi lesquelles :

Portrait de François Fénelon par Joseph Vivien

Parmi ceux qui ont vécu à Cambrai, y sont morts, ou y ont joué un rôle important, il faut citer :

  • Villard de Honnecourt architecte du XIIIe siècle
  • Pierre d'Ailly (Compiègne 1351 - Avignon 1420), évêque de Cambrai de 1397 à 1411.
  • Enguerrand de Monstrelet (vers 1390 - mort à Cambrai en 1453), auteur des Chroniques de Monstrelet.
  • Guillaume Dufay (né à Cambrai ? vers 1400 - mort à Cambrai en 1474), compositeur.
  • Érasme, en 1493 secrétaire de l'évêque de Cambrai
  • Jeanne Le Franc, mère de Jean Calvin, fille d'un tavernier de Cambrai, décédée en 1515.
  • François de Salignac de La Mothe-Fénelon (1651-1715), homme d'Église, théologien et écrivain. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il y réside après son bannissement de la cour en 1699.
  • Joseph Le Bon (1765-1795), envoyé du Comité de salut public, fit régner la Terreur à Cambrai.
  • André-Joseph-Ghislain Le Glay né à arleux en 1785 Bibliothécaire de Cambrai Historien et Bibliographe Docteur en Médecine
  • Pierre Leprince-Ringuet (1874-1954), architecte de la reconstruction après la Première Guerre mondiale.
  • Guillaume Dubois (1656-1723), aussi connu sous le nom de cardinal Dubois, mérite une mention spéciale : nommé archevêque de Cambrai, il ne mit jamais les pieds dans cette ville.

Spécialités gastronomiques

Les deux spécialités gastronomiques cambrésiennes les plus conuues sont l'andouillette de Cambrai, charcuterie traditionnellement fabriquée à base de fraise de veau (laquelle est aujourd'hui interdite par les règlements européens), dont la confrérie associée est l'une des plus représentatives de la région, et surtout la bêtise de Cambrai, bonbon enrobé de menthe qui est l'une des spécialités gourmandes les plus emblématiques de France.

La gastronomie cambrésienne compte aussi d'autres spécialités moins connues : tripes, pâté de foie aux prunes, lièvre aux raisins, hochepot de perdrix à la purée de lentilles, mais aussi la boulette de Cambrai, fromage blanc aux fines herbes, et la tomme de Cambrai, ou encore les biscottes et le « pain crotté » (sorte de pain perdu)

Manifestations culturelles

  • Les Féodales.
  • Le festival de musique classique Juventus. Ce festival attire chaque année un plateau de musiciens renommés et s'impose comme l'un des plus grands festivals de France en matière de musique classique aux côtés d'autres comme celui d'Aix-en-Provence.
  • La fête du 15 août, grande fête foraine sur la place Aristide-Briand (place de l'Hôtel de ville) pendant une dizaine de jours. La journée du 15 août est ponctuée du traditionnel défilé des géants Martin et Martine, symboles de la cité.
  • BetiZFest : festival de musiques alternatives.

Cambrai dans la littérature

« Cambrai est une petite cité paisible et somnolente de l'Artois (sic), au nom de laquelle s'attachent bien des souvenirs historiques. Des ruelles étroites et vieillottes courent en dédale autour de l'énorme hôtel de ville, des portes rongées par les siècles et des nombreuses églises, dont l'une, la plus grande, a vu prêcher Fénelon. Des clochers pesants se dressent au milieu d'un fouillis de pignons pointus. De larges avenues mènent au jardin public, bien entretenu, qu'orne un monument à Louis Blériot.
Les habitants sont gens tranquilles et cordiaux, qui mènent dans leurs grandes maisons, simples d'apparence, mais richement meublées, une existence toute de bien-être. La petite cité est surnommée avec raison « la ville des millionnaires » car juste avant la guerre, on y comptait quarante de ces Crésus.
La grande guerre arracha ce trou de province à son sommeil de Belle au bois dormant et le mua en foyer de luttes gigantesques (...)[69] »

Aux environs de Cambrai

Bibliographie

  • Histoire de Cambrai, sous la direction de Louis Trénard, Presses universitaires de Lille, Coll. Histoire des villes du Nord-Pas-de-Calais 1982
  • Histoire du Nord, Pierre Pierrard, Hachette 1978
  • Histoire des Pays-Bas français, sous la direction de Louis Trénard, Privat 1974
  • Mémoire de Cambrai, sous la direction de Michel Dussart, Société d'Émulation de Cambrai, 2004
  • La Vie des Cambrésiens, Jean Dauvegis, Ed. Les amis du Cambrésis, Cambrai 1991
  • Les beffrois de Belgique et de France inscrits au Patrimone Mondial de l'Humanité de l'Unesco; 2008 Editions J. et L. Denière ISBN 978-2-911327-26-1

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

  1. source: Infoclimat Paris-Montsouris
  2. Météo 59-62 (site consulté le 8 septembre 2007)
  3. source: Infoclimat Cambrai-Épinoy
  4. Histoire de Cambrai, sous la direction de Louis Trénard, Presses universitaires de Lille 1982, pp 12-14
  5. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p
  6. Histoire de Cambrai, sous la direction de Louis Trénard, Presses universitaires de Lille 1982, p. 47
  7. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 167
  8. Histoire de Cambrai, dir. Louis Trénard, Presses universitaires de Lille 1982, p. 95
  9. Trénard (op. cit.) p. 247
  10. Trénard (op. cit.) p.281
  11. INSEE Evolutions démographiques 1962-1999
  12. INSEE: Pyramide des âges, Recensement 1999, Cambrai
  13. INSEE: Pyramide des âges, Recensement 1999, France métropolitaine
  14. INSEE: Catégories socioprofessionnelles
  15. INSEE: Scolarisation et diplômes
  16. [L'Internaute: Cambrai http://www.linternaute.com/ville/ville/emploi/819/cambrai.shtml]
  17. a  et b INSEE Profils : Nord-Pas-de-Calais (juin 2003)
  18. a , b , c , d , e  et f INSEE logement: le parc
  19. INSEE logement: les occupants
  20. Journal Officiel, Lois et décrets
  21. Résultats provenant du site officiel du Ministère de l'Intérieur (consulté le 3 décembre 2007)
  22. Taxe.com: impôts locaux Cambrai
  23. Site de la Direction générale des impôts
  24. Voir le site de l'ambassade de France en Russie
  25. Voir: revue de presse CCI d'Arras
  26. La Voix du Nord, 6 octobre 2007 (site consulté le 7 octobre 2007)
  27. Louis Trénard, Histoire de Cambrai, Presses universitaires de Lille 1982
  28. William Marlière, Croissance et mutations d'une entreprise agro-alimentaire: La Sucrerie Centrale de Cambrai, mémoire de maîtrise.
  29. Chiffres clés et Documentation, ministère de l'Économie et des Finances
  30. Source : Chambre de commerce et d’industrie du Cambrésis
  31. Source : Site Internet de la CCI du Cambrésis
  32. Site de Seine-Nord-Europe
  33. Voir aussi : l'article sur Proville (environnement)
  34. Site de la ville de Proville: « le Bois chenu, un parc écologique urbain reconnu »
  35. La Voix du Nord, 11 août 2007
  36. a  et b Source : SNCF (site consulté le 29 septembre 2007, horaires du lundi 1er octobre 2007)
  37. Calcul d'itinéraire sur le site de Via Michelin (site consulté le 29 septembre 2007)
  38. Mémoire de Cambrai, Société d'émulation de Cambrai, octobre 2004
  39. Jean Dauvegis, La Vie des Cambrésiens, Éditions les Amis du Cambrésis, Cambrai 1991
  40. Schéma régional des transports Nord-Pas-de-Calais sur le site du conseil régional
  41. Voir l'article : Histoire de Cambrai#Le démantèlement des fortifications
  42. Voir l'article : Tramway#Premières lignes
  43. Histoire de Cambrai, Louis Trénard, p. 243
  44. Site web de FACS-UNECTO (consulté le 30 septembre 2007)
  45. Jean Dauvegis, La Vie des Cambrésiens, Éditions Les Amis du Cambrésis, Cambrai 1991
  46. Conseil régional : sélection d'indicateurs du transport 2003 site consulté le 21 septembre 2007
  47. Collège Jules-Ferry
  48. Collège Fénelon
  49. Collège Lamartine
  50. Collège Paul-Duez
  51. Lycée Fénelon
  52. Lycée Paul-Duez
  53. Lycée Vauban
  54. Lycée Louis-Blériot
  55. Collège Jeanne d'Arc
  56. Institution Notre-Dame-de-Grâce
  57. Lycée technique La Sagesse
  58. École nationale de musique et d'art dramatique
  59. Egide: Centre universitaire de Cambrai (site consulté le 6 octobre 2007
  60. Egide: IUT de Valenciennes, antenne de Cambrai site consulté le 6 octobre 2007)
  61. Université Lille 2 Droit et Santé: antenne de Cambrai (site consulté le 6 octobre 2007)
  62. l'ensemble Saint Luc de Cambrai
  63. Sup'Sagesse
  64. École supérieure d'Art de Cambrai
  65. Jean Dauvegis, La Vie des Cambrésiens, Édition Les Amis du Cambrésis 1991
  66. « Deux bibliothèques du XVIIIe siècle de plan exceptionnel : Moyenmoutier et Cambrai » (article d'André Masson dans BBF, 1964, n° 7, p. 277-281)[1]
  67. villes et villages fleuris
  68. RAFHAEL: Cambrai
  69. Ernst Jünger, Orages d'acier, Christian Bourgeois 1970, traduction de Henri Plard.
  70. archéo site
  71. musée de la dentelle
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