Gustave Courbet

Gustave Courbet
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Gustave Courbet
Gustave Courbet photographié par Nadar
Gustave Courbet photographié par Nadar

Naissance 10 juin 1819
Ornans, Doubs
Décès 31 décembre 1877
La Tour-de-Peilz en Suisse
Nationalité Français Drapeau de la France
Activité(s) Peintre
Formation Classe des beaux arts du collège royal de Besançon, Ateliers de Charles de Steuben et Nicolas-Auguste Hesse
Maître Charles-Antoine Flajoulot, Charles de Steuben, Nicolas-Auguste Hesse
Mouvement artistique Réalisme (peinture)
Œuvres réputées Un enterrement à Ornans, L'Origine du monde, Les Cribleuses de blé
Mécènes Alfred Bruyas
Influencé par Diego Vélasquez, Théodore Géricault

Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon (Doubs), et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse, est un peintre français, chef de file du courant réaliste. Son réalisme fait scandale. Engagé dans les mouvements politiques de son temps, il est l'un des élus de la Commune de 1871 accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme. Il est condamné à la faire relever à ses propres frais. Libéré de prison, il se réfugie en Suisse.

Sommaire

Biographie

Gustave Courbet est issu d’une famille de propriétaires terriens, son père Régis Courbet possède des terres au village de Flagey où il élève des bovins et pratique l’agriculture. Il naît le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs, sa mère Sylvie Oudot donne par ailleurs naissance à quatre filles. A l'âge de douze ans, il entre au petit séminaire d’Ornans où il reçoit un premier enseignement artistique avec un professeur de dessin disciple de la peinture préromantique d'Antoine-Jean Gros. Ensuite, il entre au collège royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts, il suit des cours de dessin d'un ancien élève de David. À cette époque, Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840), ancien élève de Jacques Louis David, était le directeur de l'École des Beaux-Arts de Besançon[1]. Après des études considérées comme médiocres et qu’il abandonne, il part pour Paris vers la fin de 1839. Logé par son cousin Jules Oudot, il suit des études de droit et parallèlement fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben. Son ami d’enfance Adolphe Marlet l’introduit à l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse un peintre d’histoire qui l’encourage dans la voie artistique[2]. Courbet se rend aussi au musée du Louvre pour y étudier les maîtres, en particulier les peintres de l’école espagnole du XVIIe siècle Vélasquez, Zurbaran et Ribera. Il est admiratif du clair-obscur hollandais, de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol. Courbet est un œil, il a un sens unique de l'alchimie visuelle. Il est aussi influencé par les œuvres de Géricault dont il copie une tête de cheval[3].

Début de carrière

Autoportrait dit Le Fumeur de pipe (1849)

Le 21 juin 1840 Gustave Courbet est réformé du service militaire. Il s’installe au Quartier Latin et occupe son premier atelier rue de la Harpe. Il fréquente l'académie de Charles Suisse, à l'angle du boulevard du Palais et du quai des Orfèvres.

En 1841, Courbet découvre la mer, mais il faut attendre son passage à Montpellier pour qu’il en fasse un sujet pictural. Il préfère les termes « paysage de mer » au trop académique « marine ».

En 1842 il peint un premier autoportrait dit Autoportrait au chien noir (œuvre exposée au Salon de 1844), le chien étant un épagneul qu'il a acquis la même année ; d'autres autoportraits suivent, où il se représente en homme blessé ou en homme à la pipe. En 1845 il propose plusieurs toiles pour le Salon, le jury choisit de faire exposer le Guitarrero. Il a une relation avec Virginie Binet dont il a un enfant qu'il ne reconnaît pas.

À cette époque il fréquente la brasserie Andler, 28 rue Hautefeuille, où s'élaboraient les grandes théories et que Champfleury appelait le temple du réalisme. Il y rencontre la bohème parisienne. Courbet est au cœur de l’effervescence artistique et politique. Il se lie avec des artistes qui veulent proposer une alternative à l’antagonisme romantisme-académique (tels que Charles Baudelaire, Hector Berlioz… dont il a fait les portraits). Sous l’impulsion de Jules Champfleury, Courbet jette les bases de son propre style ; le réalisme, il veut s’inspirer des idéaux de la bohème. Jules Champfleury rédige pour le peintre la liste de ses œuvres pour le Salon de 1849.

En août 1849 il fait un voyage en Hollande où il découvre les peintures de Frans Hals et Rembrandt.

Retour à Ornans et premiers chefs-d’œuvre

En 1849 Courbet revient à Ornans, ce retour aux sources va changer sa manière de peindre : il abandonne le style romantique de ses premiers autoportraits et de sa Nuit de Walpurgis. Inspiré par son terroir il crée un style qu’il qualifie lui-même de réalisme. Sa première œuvre de cette période est L’après-diner à Ornans tableau exposé au salon de 1849 qui lui vaut une médaille de seconde classe, et qui est remarqué par Ingres et Delacroix. Cette médaille le dispense de l’approbation du jury, il va s’en servir pour ébranler les codes académiques. Ses paysages dominés par l’identité de retrait et de solitude, ont une signification quasi autobiographique.

En 1850, il peint Les Paysans de Flagey revenant de la foire,musée de Besançon. L'œuvre fera scandale.

Il peint Un enterrement à Ornans, tableau ambitieux dont le grand format est habituellement destiné aux tableaux d’histoire, qui représente un enterrement où figurent plusieurs notables d'Ornans et les membres de sa famille. Au salon de 1851 lors de son exposition le tableau fait scandale auprès de la critique de même que ses Casseurs de pierres salué comme la première œuvre socialiste par Proudhon.

En 1852, il décide de se mettre à de grandes compositions de nus en vue de son prochain salon. Après avoir réformé le paysage, les scènes de guerres, le portrait, il s’attache au dernier bastion de l’académie. Les Baigneuses de 1853 a énormément choqué, on voit deux femmes, dont une nue avec un voile. C’est une femme normale (grosse, pas idéalisée), ce qui va choquer la société de l'époque. Les pieds sales de cette femme vont aussi choquer, car à cette époque on liait la saleté du corps à la saleté morale. Les portraits féminins de Courbet ont une trace de sensualité (Jo, La belle Irlandaise maîtresse de Courbet, La Belle Espagnole de 1855, La Mère Grégoire... Tous ces tableaux sont chargés d’exotisme qui célèbre le charme féminin). La Source est l’un des derniers nus de Courbet, fait en 1868. L’Origine du monde de 1866 a un drapé académique, classique et néo-classique.

En 1853, Courbet fait la rencontre déterminante d’Alfred Bruyas (1821-1876), un collectionneur montpelliérain qui lui achète Les Baigneuses et La Fileuse deux œuvres qui ont fait scandale.

En 1854, Courbet saisit l’âpre beauté des paysages du Languedoc.

En 1855, avec une série d’ambitieux tableaux, Courbet se montre sensible aux traditions (portraits, nature morte) mais aussi aux avancées des jeunes générations (Manet en tête). Il expérimente une carrière de portraitiste mondain, et apprend à s’adapter à la psychologie comme aux exigences de ses modèles, mais Courbet reste maître et inventeur de ses peintures. La série des natures mortes est réalisé en 1862, lorsqu’il séjourne en Saintonge à l’invitation du mécène éclairé Étienne Baudry. Courbet comprend l’importance de ce thème, qui ouvre la voie aux compositions impressionnistes.

En 1859, il découvre les côtes normandes : paysages puissants et tourmentés.

En 1862-1863, il séjourne à Saintes et participe, avec Jean-Baptiste Corot, Louis-Augustin Auguin et Hippolyte Pradelles à un atelier de plein air baptisé « groupe du Port-Berteau » d'après le nom du joli site des bords de la Charente (dans la commune de Bussac-sur-Charente) adopté pour leurs séances communes de peinture. Point d'orgue de la convergence féconde entre les quatre artistes, une exposition collective réunissant 170 œuvres est présentée au public le 15 janvier 1863 à l’Hôtel de Ville de Saintes[4].

La Commune et la colonne Vendôme

Buste en marbre de Gustave Courbet - par L-E Cougny - Château de Versailles

Ses idées républicaines et socialistes lui font refuser la Légion d'honneur proposée par Napoléon III. Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé président de la commission des musées et délégué aux Beaux-Arts ainsi que président de l'éphémère Fédération des Artistes.

Il propose au Gouvernement de la Défense nationale le déplacement de la Colonne Vendôme, qui évoque les guerres napoléoniennes, aux Invalides. Soutenant l'action de la Commune de Paris, il est élu au Conseil de la Commune par le VIe arrondissement aux élections complémentaires du 16 avril 1871 ; il siège à la commission de l'enseignement et vote contre la création du Comité de Salut public, il signe le manifeste de la minorité. La Commune décide, le 13 avril, d’abattre et non de déboulonner la colonne Vendôme. Courbet en réclame l'exécution, ce qui le désignera ensuite comme responsable de sa destruction. Il démissionne de ses fonctions en mai 1871, protestant contre l'exécution par les Communards de Gustave Chaudey, qui, en tant que maire-adjoint, avait fait tirer sur la foule le 22 janvier 1871. Après la Semaine sanglante il est arrêté le 7 juin 1871 et le 3e conseil de guerre le condamne à six mois de prison — qu'il purgera à Paris, à Versailles et à Neuilly — et à 500 francs d'amende[5].

Mais en mai 1873, le nouveau président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, décide de faire reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Courbet (soit plus de 323 000 francs selon le devis établi). Il est acculé à la ruine après la chute de la Commune, ses biens mis sous séquestre, ses toiles confisquées. Il s'exile en Suisse, à La Tour-de-Peilz, près de Vevey. (Il participe le 1er août 1875, à un congrès de la Fédération Jurassienne à Vevey.) Courbet obtient de payer près de 10 000 francs par an pendant 33 ans, mais meurt avant d'avoir payé la première traite.


« Je me suis constamment occupé de la question sociale et des philosophies qui s'y rattachent, marchant dans ma voie parallèlement à mon camarade Proudhon. (...) J'ai lutté contre toutes les formes de gouvernement autoritaire et de droit divin, voulant que l'homme se gouverne lui-même selon ses besoins, à son profit direct et suivant sa conception propre ». (Extrait d'un discours de Courbet)

L'exil en Suisse (1873-1877)

Buste en marbre de Gustave Courbet - par Aimé-Jules Dalou en 1887 - Musée des Beaux-Arts de Besançon

Après quelques semaines passées dans le Jura (Le Locle, La Chaux-de-Fonds), à Neuchâtel, à Genève et dans le Valais, Courbet se rend compte que c'est sur la Riviera lémanique, grâce aux nombreux étrangers qui y séjournent, qu'il aura le plus de chance de nouer des contacts et de trouver d'éventuels débouchés pour sa peinture. Il loge brièvement à Veytaux (Château de Chillon), Clarens et Montreux, puis jette son dévolu sur la petite bourgade de La Tour-de-Peilz (au bord du lac Léman) et s'installe, en compagnie de Cherubino Pata, dans une maison au bord du lac du nom de Bon-Port. Ce sera le port d'attache des dernières années de sa vie. De là, il circule beaucoup et les rapports que des espions (infiltrés jusque parmi la colonie des proscrits de la Commune de Paris) envoient à la police française nous renseignent sur ses nombreux contacts et ses innombrables déplacements (Genève, Fribourg, la Gruyère, Interlaken, Lucerne, Martigny, Loèche-les-Bains, La Chaux-de-Fonds, etc.).

Durant les premières années de son exil, il écrit à sa sœur en 1876 :

« Ma chère Juliette, je me porte parfaitement bien, jamais de ma vie je ne me suis porté ainsi, malgré le fait que les journaux réactionnaires disent que je suis assisté de cinq médecins, que je suis hydropique, que je reviens à la religion, que je fais mon testament, etc. Tout cela sont les derniers vestiges du napoléonisme, c'est le Figaro et les journaux cléricaux. »

Il peint, sculpte, expose et vend ses œuvres ; il organise sa défense face aux attaques du gouvernement de l'« Ordre moral » et veut obtenir justice auprès des députés français ; il participe à de nombreuses manifestations (fêtes de gymnastique, de tir et de chant) ; il est accueilli dans de nombreux cercles démocratiques confédérés et dans les réunions de proscrits. Comme par le passé, il organise sa propre publicité et entretient des rapports sociaux tant dans les cafés qu'avec les représentants de l'establishment du pays qui l'accueille.

Il reçoit des encouragements de l'étranger : en 1873, invité par l'association des artistes autrichiens, il expose 34 tableaux à Vienne en marge de l'Exposition universelle ; le peintre James Whistler le contacte pour exposer des œuvres à Londres ; aux États-Unis, il a sa clientèle et il expose régulièrement à Boston depuis 1866. Plusieurs peintres du pays lui rendent fréquemment visite à La Tour et peignent à ses côtés (Auguste Baud-Bovy, François Furet, François Bocion) ou présentent leurs tableaux dans les mêmes expositions (Ferdinand Hodler)[6]. Des marchands, comme l'ingénieur exilé Paul Pia à Genève, proposent régulièrement à la vente des œuvres du peintre franc-comtois. La demande de tableaux était tellement importante depuis 1872 que Courbet ne pouvait suivre et s'était assuré la collaboration d'« aides » qui préparaient ses paysages. Courbet ne faisait aucun mystère de ce mode de production. On sait, en outre, que Courbet n'hésitait pas à signer de temps à autre un tableau peint par l'un ou l'autre de ses collaborateurs[7].

Il travaille simultanément pour madame Arnaud de l'Ariège dans son château des Crètes à Clarens et donne des tableaux pour des tombolas de sinistrés et d'exilés. Il réfléchit à un projet de drapeau pour le syndicat des typographes à Genève et exécute le portrait d'un avocat lausannois, le député radical Louis Ruchonnet (futur conseiller fédéral) ; il converse avec Henri Rochefort et madame Charles Hugo à La Tour-de-Peilz et, quelques jours après, il joue le rôle de porte-drapeau d'une société locale lors d'une fête de gymnastique à Zurich. Son œuvre n'échappe pas non plus à ce continuel va-et-vient entre une trivialité proche du kitsch et un réalisme poétique. Cette production inégale n'est pas limitée à la période d'exil, mais elle s'accentue depuis la menace qui pèse sur le peintre de devoir payer les frais exorbitants de reconstruction de la Colonne, l'entraînant à produire de plus en plus. Cela a incité de nombreux faussaires à profiter de la situation et, déjà du vivant de l'artiste, le marché de l'art a été envahi d'œuvres attribuées à Courbet dont il est difficile d'apprécier l'originalité[7].

Les circonstances (guerre et exil), les procès, l'étroitesse de l'espace culturel du pays qui accueille le peintre, l'éloignement de Paris sont autant de facteurs qui ne l'incitent guère à réaliser des œuvres de l'importance de celles des années 1850. Dans ce contexte défavorable, Courbet a la force de peindre des portraits de grande qualité (Régis Courbet père de l'artiste, Petit-Palais, Paris), des paysages largement peints (Léman au coucher du soleil du musée Jenisch à Vevey et du musée des Beaux-Arts à Saint-Gall), quelques Château de Chillon (comme celui du musée Gustave-Courbet à Ornans). Il s'attaque en 1877, en prévision de l'Exposition universelle de l'année suivante, à un Grand panorama des Alpes (The Cleveland Museum of Art) resté partiellement inachevé. Il aborde également la sculpture, les deux réalisations de ces années d'exil sont, la Dame à la mouette et Helvétia.

Par solidarité avec ses compatriotes exilés de la Commune de Paris, Courbet refusa toujours de retourner en France avant une amnistie générale. Sa volonté fut respectée et son corps fut inhumé à La Tour-de-Peilz le 3 janvier 1878, après son décès survenu le 31 décembre 1877, sa dépouille étant transférée à Ornans en 1919.

Dans Le Réveil du 6 janvier 1878, Jules Vallès rend hommage au peintre et à « l'homme de paix » :

« [...] Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, dès la jeunesse et jusqu'à la mort, l'odeur des ministères, le moisi des commandes. Il a traversé les grands courants, il a plongé dans l'océan des foules, il a entendu battre comme des coups de canon le cœur d'un peuple, et il a fini en pleine nature, au milieu des arbres, en respirant les parfums qui avaient enivré sa jeunesse, sous un ciel que n'a pas terni la vapeur des grands massacres, mais, qui, ce soir peut-être, embrasé par le soleil couchant, s'étendra sur la maison du mort, comme un grand drapeau rouge. »

Les chasses

Les chasses sont la partie la plus étrange et la plus originale de ses œuvres. Cet intérêt est considéré comme anecdotique, c’est un chasseur passionné. Il est familier de la faune. Ce sont des peintures théâtrales et triomphantes (l'Hallali du cerf, 1867).

Courbet et la photographie

Courbet s’inspire aussi de la photographie : comme Delacroix avant lui, il utilise parfois des clichés à la place des traditionnelles séances de pose assurées par des modèles vivants. Dominique Massonnaud a ainsi montré le lien entre la figure centrale représentée en 1853 (la célèbre Baigneuse) et un cliché du photographe Vallou de Villeneuve.

L'interprétation de Courbet

Courbet et les critiques de son temps

Rares sont les artistes qui ont, davantage que Courbet, construit leur carrière grâce à la stratégie du scandale. Plusieurs événements jalonnent clairement cette construction : le Salon de 1850-1851, l'exposition de La Baigneuse au Salon de 1853 — qui suscite un emportement critique sans précédent dans la plupart des périodiques de l'époque — l’érection du Pavillon du réalisme en 1855, l’élaboration de l’œuvre Le Retour de la conférence en 1863 et l’engagement en 1871 dans la Commune de Paris. Plusieurs ouvrages ont étudié cet aspect de provocation calculée et prise aux rets des discours et conflits du temps. Parmi les travaux d’historiens de l’art, Réceptions de Courbet, Fantasmes réalistes et paradoxes de la démocratie par Thomas Schlesser détaille la façon dont l’artiste s’est trouvé pris entre des feux contradictoires qui ont considérablement nourri son image de peintre insoumis et frondeur. Dans sa thèse, Schlesser explore à travers plusieurs grands thèmes, la façon dont les discours critiques ont interprété les œuvres du peintre de manière parfaitement antinomique. Tandis que les détracteurs (Edmond About, Charles Baudelaire, Cham, Théophile Gautier, Gustave Planche…) stigmatisent une peinture réaliste qui corrompt l’ordre du monde et le précipite vers le déclin en promouvant la laideur et le vice, ses défenseurs (Alfred Bruyas, Pierre-Joseph Proudhon, Émile Zola) considèrent qu’elle est plus sincère, capable de véhiculer esprit d’indépendance, liberté et progrès. La thèse de Réceptions de Courbet pousse la réflexion jusqu’à imaginer que cet espace de débat serait un espace démocratique, dans le sens où l’entend le philosophe Claude Lefort, dans la mesure où il institue un conflit d’opinions autour de sa peinture. Les textes de presse qui analysent les toiles sont remarquables d'emportement critique et de verve imaginative, surprenantes pour un lecteur contemporain. Une anthologie de textes et dessins de presse publiée en 2005 permet ainsi de lire le dossier complet de la réception de la toile de Courbet, dite aujourd'hui "Les Baigneuses", lors de sa première exposition en 1853. Courbet participe au bruit qui se fait autour de sa toile, il entre dans le débat et le relance, en bon tacticien médiatique : il fait paraître une « lettre ouverte » dans la presse où il affirme qu'il n'a « jamais eu de maître », qu'il est « l'élève de la nature » (Le Nu moderne au Salon 1799-1853, p. 271). La peinture de Courbet et sa réception d'époque se trouvent en effet au cœur d'une entrée dans l'âge démocratique de l'art et la constitution de ce qu'Habermas désigne comme « l'espace public ». Dominique Massonnaud a analysé le phénomène des « tableaux-événements » qui, avant le scandale de l'Olympia de Manet, commence avec Courbet et son traitement du nu : la production du peintre et son contexte d'accueil permettent aujourd'hui de réévaluer les enjeux liés à la question de la modernité en art, comme le montre son ouvrage, Courbet Scandale, Mythes de la rupture et modernité.

Études sur Courbet

Si Courbet a fait couler beaucoup d’encre en son temps, il continue à captiver la communauté scientifique. Une exposition a eu lieu en 2007-2008 au Grand Palais, relayée par un colloque au musée d'Orsay. Elle a rendu plus sensible la diversité de la production du peintre puisqu'elle mêlait les toiles destinées — en leur temps — à une réception publique et les toiles réservées aux intérieurs des collectionneurs.

Parmi les ouvrages les plus marquants que l'on doit à la critique américaine, celui de Timothy Clark au début des années 1970 (Une image du peuple) et Michael Fried qui a fait paraître, en 1997, Le Réalisme de Courbet. À la vision éminemment politique de Clark, Fried oppose une lecture aux confins de la phénoménologie et de la psychanalyse, où il développe, à propos de Courbet, sa théorie de l'absorbement du peintre dans la toile. En France, on peut citer dans les parutions récentes, Réceptions de Courbet de Thomas Schlesser qui permet de cerner la complexité de son réalisme, saisi sous l'angle des idées politiques du temps. Le catalogue de l'exposition du Grand-Palais en 2007, comporte des articles qui développent le lien de Courbet à la photographie. Dans le Courbet scandale, Mythe de la rupture et modernité (2003) de Dominique Massonnaud, Courbet est analysé comme un moment majeur dans l'histoire de la peinture en ce qu'il contribue à rendre le tableau au regard et à la sensation, dépris des discours qui les conditionnent. L'ouvrage de Ségolène Le Men, Gustave Courbet, paru en 2007 constitue une mise au point.

Sa technique

Gustave Courbet enduisait sa toile d’un fond sombre, presque noir, à partir duquel il remontait vers la clarté.

Quelques œuvres

Monogramme de Courbet
  • La Biche morte, musée d'Oran : volé en 1986, aurait été retrouvée en 2001[8]
  • L'Enfant et la Vierge, musée d'Oran ; également volé en 1986, ces deux œuvres sont recherchées par interpol.
  • Portrait de Régis Courbet, vers 1840, huile sur toile, 73 x 59,5 cm, coll. part.
  • L'Embouchure de la Seine, 1841, palais des Beaux-Arts de Lille
  • Autoportrait au chien noir, 1842, huile sur toile, 27 x 23 cm, Pontarlier, musée de Pontarlier
  • Portrait de Paul Ansout, 1842-1843, huile sur toile, 81 x 62,5 cm, Dieppe, château-musée de Dieppe
  • Portrait de l'artiste dit Le Désespéré, 1843-1845, huile sur toile, 45 x 54 cm, coll. part.
  • Courbet au chien noir, 1842-1844, huile sur toile, 46 x 56 cm, Paris, musée du Petit Palais
  • Les Amants Heureux, 1844, huile sur toile, musée des beaux-arts de Lyon
  • Les Amants dans la campagne, 1844, huile sur toile, 77 x 60 cm, Lyon, musée des beaux-arts de Lyon
  • Le Coup des dames, 1844, huile sur toile, 25 x 34 cm, Caracas, coll. Adolfo Hauser
  • Loth et ses filles, 1844, huile sur toile, 89 x 116 cm, coll. part.
  • Le Hamac, 1844, huile sur toile, 71 x 97 cm, Winterthur, coll. Oskar Reinhart
  • Portrait de Juliette Courbet, 1844, huile sur toile, 72 x 62 cm, Paris, musée du Petit Palais
  • Jeune homme dans un paysage dit Le Guitarrero, 1844, huile sur toile, 55 x 41 cm, coll. part.
  • Jeune fille à la balançoire ou Sara la Baigneuse, 1845, huile sur bois, 69 x 52 cm, Nantes, musée des Beaux-Arts de Nantes
  • Le Sculpteur, 1845, huile sur toile, 55 x 41 cm, coll. part.
  • Portrait de l'artiste dit L'Homme à la ceinture de cuir, 1845-1846, huile sur toile, 100 x 82 cm, Paris, musée d'Orsay
  • Portrait de H. J. Van Wisselingh, 1846, huile sur toile, 57,2 x 46 cm, Fort Worth, Tx, Kimbell Art Museum
  • Portrait d'Urbain Cuenot, 1846, huile sur toile, 55,5 x 46,5, Ornans, musée Courbet
  • Sentier enneigé en forêt, huile sur toile, Châlons en Champagne, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne
  • Portrait de Baudelaire, vers 1848, huile sur toile, 54 x 65 cm, Montpellier, musée Fabre
  • L'Homme à la pipe (autoportrait), 1848-1849, huile sur toile, 45 x 37 cm, Montpellier, musée Fabre
  • Les Casseurs de pierres, 1849, 159 x 259 cm. Détruit pendant les bombardements alliés sur la ville de Dresde en février 1945 (le tableau se trouvait à la Gemäldegalerie) voir Bombardement de Dresde.
  • Le Casseur de pierres, 1849, 45 x 54,5 cm, version avec un seul personnage (le vieux), Milan, collection particulière
  • L'Après-dînée à Ornans 1848-49, huile sur toile, 195 × 257 cm, palais des Beaux-arts, Lille
  • Un enterrement à Ornans, 1850, musée d'Orsay, Paris, à son sujet, le critique parisien Champfleury avait écrit « C'est toute la laideur de la province »
  • Portrait d'Hector Berlioz, 1850, huile sur toile, 61 x 48 cm, Paris, musée d'Orsay
  • Les Demoiselles de village, 1851, huile sur toile, 195 x 261 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art
  • Portrait d'Adolphe Marlet, 1851, huile sur toile, 56 x 46 cm, Dublin, National Gallery of Ireland Collection
  • Les Baigneuses, 1853, huile sur toile, 227 x 193 cm, Montpellier, musée Fabre
  • La Fileuse endormie, 1853, huile sur toile, Montpellier, musée Fabre
  • Portrait d'Alfred Bruyas, 1853, huile sur toile, 91 x 72 cm, Montpellier, musée Fabre
  • Courbet au col rayé, 1854, huile sur toile, 46 x 37 cm, Montpellier, musée Fabre
  • La Rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet, 1854, huile sur toile, 129 x 149 cm, Montpellier, musée Fabre
  • Les Bords de la mer à Palavas, 1854, musée Malraux, Le Havre
  • Le Bord de la mer à Palavas, 1854, huile sur toile, 27 x 46 cm, Montpellier, musée Fabre
  • Les Cribleuses de blé, 1854, musée des Beaux-Arts, Nantes
  • La Mère Grégoire, 1855-1859, 129 x 97.5 cm, huile sur toile Institut d'Art de Chicago, Chicago
  • L'Atelier du peintre, 1855, musée d'Orsay, Paris
  • Les Demoiselles des bords de la Seine, 1856, huile sur toile, 174 x 206 cm, Paris, musée du Petit Palais
  • La Curée, 1856, huile sur toile, 210,2 x 183,5, Boston, M.A., musée des beaux-arts de Boston
  • La Bretonnerie dans le département de l'Indre, 1856, huile sur toile, 60.8 x 73.3 cm, Washington, National Gallery of Art
  • Portrait de M. Gueymard, artiste de l'Opéra, 1857, huile sur toile, 148,6 x 406,7 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art
  • Le Pont d'Ambrussum, 1857, huile sur papier marouflé sur bois, 48 x 63 cm, Montpellier, musée Fabre
  • La Mer à Palavas, 1858, musée Fabre, Montpellier
  • La Dame de Francfort, 1858, huile sur toile, 104 x 104 cm, Cologne, Wallraf-Richartz Museum
  • Vue de Francfort-sur-le-main, 1858, huile sur toile, 53,5 x 78 cm, Francfort-sur-le-Main, Städelsches Kunstinstitut
  • Le Chasseur allemand, 1858, huile sur toile, Lons-le-Saunier, musée des Beaux-arts
  • Le Retour de la Conférence, 1863, détruit
  • La Source de la Loue, 1863, huile sur toile, 84 x 106,5 cm, Zurich, Kunsthaus Zürich
  • Portrait de Laure Borreau, 1863, huile sur toile, 81 x 59 cm, Cleveland, OH, The Cleveland Museum of Art
  • Le Chêne de Flagey, appelé Chêne de Vercingétorix 1864, 89 x 110 cm, Murauchi Art Museum, Tōkyō
  • Les Sources de la Loue, 1864, 80 x 100 cm, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
  • Proudhon et ses enfants, 1865, Petit Palais, Paris
  • Marine, 1865, huile sur toile, 53,5 x 64 cm, Cologne, Wallraf-Richartz Museum
  • Le Château de Thoraise, 1865, huile sur toile, 66 x 86.4 cm, collection privée.
  • Les Trois Anglaises à la fenêtre, 1865, huile sur toile, 92,5 x 72,5 cm, Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek
  • Le Ruisseau couvert ou Le Ruisseau du Puits noir, 1865, huile sur toile, 94 x 135 cm, Paris, musée d'Orsay
  • La Femme au perroquet, 1866, 129.5 x 195.6 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
  • L'Origine du monde, 1866, musée d'Orsay, Paris
  • Le Sommeil, 1866, huile sur toile, 135 x 200 cm, Petit Palais, Paris
  • La Trombe, 1866, 43 x 56 cm, Philadelphia Museum of Art, Philadelphie
  • La Pauvresse de village, 1866, huile sur toile, 86 x 126 cm, coll. part.
  • La Remise des chevreuils en hiver, 1866, huile sur toile, (54 x 72,5), musée des beaux-arts de Lyon
  • L'Hallali du cerf ou Épisode de chasse à courre sur un terrain de neige, 1867, huile sur toile, 355 x 505 cm, Besançon, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie
  • Jo l'Irlandaise, 1866, huile sur toile, 54 x 65 cm, Stockholm, Nationalmuseum
  • Pendant le reste de la saison de récolte, 1867, huile sur toile, 71 x 91,5 cm, Paris, musée du Petit Palais
  • La Femme à la vague, 1868, huile sur toile, 65 x 54 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art
  • Femme nue au chien, 1868, huile sur toile, 65 x 81 cm, musée d'Orsay, Paris
  • La Vague, 1869, musée Malraux, Le Havre
  • La Vague, vers 1869/1870, huile sur toile, 63 x 91,5 cm, Francfort-sur-le-Main, Städelsches Kunstinstitut
  • Mer calme, 1869, 59,7 x 73 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
  • La Falaise d'Étretat, après l'orage, (1869), 162 x 133 cm .
  • La Falaise d'Étretat, 1869, huile sur toile, 93 x 114 cm, Wuppertal, Von der Heydt-Museum
  • L'Hiver, 1868, 61 x 81 cm, collection privée, France
  • Portrait de Chenavard, 1869, huile sur toile, 54 x 46 cm, Lyon, musée des beaux-arts de Lyon
  • La Truite, gonflée et blessée est une allusion à la destinée de l'artiste, 1871, huile sur toile,52,5 x 87 cm, Zurich, Kunsthaus Zürich
  • Portrait de l'artiste à Sainte-Pélagie, vers 1872, huile sur toile, 92 x 72 cm Ornans, musée Courbet
  • Pommes rouges au pied d'un arbre, 1871-1872, huile sur toile, 50,5 x 61,5 cm, Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen
  • Le Château de Chillon, 1874, 80 x 100 cm, musée Gustave-Courbet, Ornans
  • Coucher de soleil sur le Léman, 1874, 55 x 65 cm, musée Jenisch, Vevey
  • La Vigneronne de Montreux , 1874, 100 x 81,5 cm, musée cantonal des Beaux-arts, Lausanne
  • Le Lac Léman soleil couchant, vers 1876, huile sur toile, 74 x 100 cm, Saint-Gall, Kunstmuseum
  • Grand panorama des Alpes, la Dent du Midi, 1877, huile sur toile, 151 x 203 cm, Cleveland, OH, Cleveland Museum of Art
Quelques œuvres de Gustave Courbet.

Notes et références

  1. M. Ragon (2004), Gustave Courbet, peintre de la liberté p. 11, Courbet ne fut pas élève à l'École des Beaux-Arts de Besançon
  2. M. Ragon (2004), op. cit., p. 13-14
  3. M. Ragon (2004), op. cit., p.15
  4. Roger Bonniot, Gustave Courbet en Saintonge : 1862-1863, C. Klincksieck, Paris, 1973, 405 p. (ISBN 2-252-01447-4). Une rétrospective a été consacrée à l'activité du quatuor par l'exposition « Autour de Courbet en Saintonge - Courbet, Corot, Auguin, Pradelles » présentée du 9 juin au 16 septembre 2007 au Musée de l'Échevinage de Saintes.
  5. Gustave Courbet et la colonne Vendôme: Histoire pour tous N°137 septembre 1971 - Denyse Dalbian
  6. Matthias Fischer, Der junge Hodler. Eine Künstlerkarriere 1872-1897, Wädenswil: Nimbus, 2009, p. 57-80 ; informations sur les expositions et des œuvres d’art exposées de Courbet en Suisse de 1874 à 1877.
  7. a et b Courbet et la Suisse, catalogue d'exposition, La Tour-de-Peilz, 1982
  8. http://www.elwatan.com/Sur-les-traces-de-La-biche-morte

Source

  • Petra ten-Doesschate Chu, Correspondance de Courbet, Paris, Flammarion (1975)

Bibliographie

  • Jules-Antoine Castagnary, Exposition des œuvres de Gustave Courbet à l'école des Beaux-Arts (mai 1882), Paris, Impr. E. Martine, 89p. 1882
  • Jules-Antoine Castagnary, Gustave Courbet et la colonne Vendôme : plaidoyer pour un ami mort, E. Dentu, Paris, 87p, 1883
  • Jules-Antoine Castagnary, Gustave Courbet, Éditions Séquences, 2000, 80 pages. extrait : notes et présentation de Bertrand Tillier
  • Jules-Antoine Castagnary, Eugène Spuller, Philosophie du Salon de 1857 à 1879, éd. G. Charpentier et E. Fasquelle, 2 vol, 1892
  • Courbet et la Commune, cat. du Musée d'Orsay, RMN, 2000.
  • Georges Riat, Gustave Courbet, peintre, Paris (1906)
  • Charles Léger, Courbet, Paris (1929)
  • Louis Aragon, L'Exemple de Courbet, Paris, Cercle d'art, (1952).
  • Le Nu moderne au Salon, Revue de Presse, (1799-1853), anthologie de textes et dessins de presse par Dominique Massonnaud, Grenoble, [Ellug], 2005.
  • T. J. Clark, Image of the People. Gustave Courbet and the 1848 Revolution, Londres (1973) ; trad. italienne: Immagine del popolo. G. Courbet e la rivoluzione del' 48, Turin, (1978)
  • Robert Fernier, La vie et l'œuvre de Gustave Courbet, Catalogue raisonné, Lausanne et Paris, 2 volumes, (1977-1978)
  • (en)Sarah Faunce and Linda Nochlin, Courbet reconsidered, New Haven et Londres, (1988)
  • Pierre Georgel, Courbet. Le poème de la nature, Paris (1995)
  • Pierre Chessex, « Courbet en Eldorado: les années d'exil en Suisse », dans Ligeia, dossiers sur l'art, no 41-44 (2002-2003), p. 82-89
  • Benoît Noël et Jean Hournon, « L'Origine du monde », dans Parisiana, la capitale des arts au XIXe siècle, Paris, Les Presses franciliennes, 2006. p. 34-41.
  • Thomas Schlesser, Réceptions de Courbet. Fantasmes réalistes et paradoxes de la démocratie (1848–1871), Dijon, Les presses du réel (2007)
  • Christophe Salaün (éditeur), Controverse sur Courbet et l'utilité sociale de l'art, textes de P.-J. Proudhon et d'Émile Zola, notes et postface par Ch. Salaün, Paris, éditions Mille et une nuits, 2011. ISBN:9782755505917.
  • T. J. Clark, Une image du peuple. Gustave Courbet et la révolution de 1848(1973), traduction française, Dijon, Les presses du réel (2007)
  • Ségolène Le Men, Courbet, Citadelles et Mazenod, 2007 (ISBN 9782850882470)
  • Gustave Courbet : catalogue de l'exposition du Grand Palais, Paris, 13 octobre 2007-28 janvier 2008, Paris, RMN, 2007
  • Bernard Teyssèdre, Le Roman de l'Origine, Paris, Gallimard, coll. L'infini, 1996, 2e édition, 2007.
  • Fabrice Masanès, « Gustave Courbet devant l'objectif caricatural d'André Gill », Bulletin des amis de Gustave Courbet, n° 98-99, 1998-1999, p. 22–39.
  • Fabrice Masanès, « Le Portrait de Baudelaire par Courbet ou le visage du jeune critique en 1848 », LIGEIA (CNRS), n° 41-44, octobre 2002-juin 2003, p. 90–105.
  • Fabrice Masanès, Gustave Courbet. Biographie, Seguier, 2005.
  • Fabrice Masanès, Gustave Courbet le dernier des romantiques, Taschen, 2006.
  • Massonnaud, Dominique, Courbet Scandale. Mythes de la rupture et modernité, L'Harmattan, coll. Ouverture philosophique, Paris, 2003.
  • Matthias Fischer, Der junge Hodler. Eine Künstlerkarriere 1872-1897, Wädenswil: Nimbus, 2009. (ISBN 978-3-907142-30-1)
  • Courbet à neuf !, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2010, poche (ISBN 978-2-7351-1246-3) 
  • Pierre Mollier, À propos de L’Atelier de Courbet : note sur l’analyse « maçonnique » d’une œuvre et sa méthodologie, in Une fraternité dans l’histoire : les artistes et la franc-maçonnerie aux XVIIIe et XIXe siècles, catalogue de l’exposition présentée au Musée des Beaux-arts de Besançon du 15 septembre 2005 au 30 janvier 2006, Somogy-Editions d’Art , pp. 133-137.
  • Gustave Courbet, Écrits, propos, lettres et témoignages, édition établie et présentée par Roger Bruyeron, collection « Savoir Arts », Éditions Hermann, 2011.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes



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