Croix-Rouge française

Croix-Rouge française
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Croix-Rouge française
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Contexte général
Champs d’action Prévenir et alléger les souffrances des hommes.
Protéger la vie et la santé, faire respecter la personne humaine
Favoriser la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre les peuples.
Zone d’influence France, Albanie, Ukraine, Afrique, Amérique du Sud, Asie.
Fiche d’identité
Forme juridique Association loi de 1901.
Entreprise à but non lucratif.
Fondation Mai 1864
Siège central Paris
Personnage(s) clé(s) Henry Dunant
Président(e) Jean-François Mattei
Affiliation
internationale
Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Volontaires 70 000
Site web www.croix-rouge.fr

La Croix-Rouge française (CRF) est une des sociétés nationales du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Fondée en 1864, La Croix-Rouge française est une association loi 1901, reconnue d'utilité publique depuis 1945. Son fonctionnement est défini dans les statuts adoptés par l'assemblée générale.

Acteur de référence dans le domaine de l'action humanitaire, la Croix-Rouge française mène des actions pour venir en aide aux personnes en difficulté en France et à l’étranger. S'appuyant sur plus de 50 000 bénévoles et 17 000 salariés, l'association met en œuvre au quotidien tous les moyens à sa disposition pour remplir les missions qu'elle s'est fixée. Forte d'un réseau constitué de 950 délégations locales, 100 délégations départementales et 678 établissements agissant dans le domaine sanitaire, médico-social et de la formation, la Croix-Rouge française assure une présence sur l'ensemble du territoire français, y compris dans les départements et territoires d'outre-mer(DOM-TOM). Ce maillage territorial exceptionnel lui permet d'assurer au mieux ses missions fondamentales de proximité auprès des personnes en difficulté dans 5 domaines d’action : urgence secourisme, action sociale, santé-autonomie, action internationale et formation.

Chaque année, l’action de la Croix-Rouge française permet d’aider 1 million de personnes, d’en secourir 200 000, d’en former ou d’en initier 1 000 000 aux premiers secours et de préparer 17 000 élèves aux métiers médico-sociaux.

La Croix-Rouge française est par ailleurs présente dans 35 pays pour y développer des programmes spécifiques afin d'améliorer l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire et la santé des personnes vulnérables.

Sommaire

Historique

La Croix-Rouge française fait partie du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui comprend le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), organisme mandaté pour agir dans les pays victimes de conflits armés, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et les 186 sociétés nationales qui sont toutes auxiliaires des pouvoirs publics et souveraines dans leur pays. Le Mouvement a été fondé selon sept principes fondamentaux : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité. Regroupant 97 millions d'hommes et de femmes, la Croix-Rouge est aujourd'hui la plus importante organisation humanitaire au monde. La Croix-Rouge française est l’une des plus anciennes Sociétés nationales. En 1864, la France est l’une des premières nations à signer la première Convention de Genève et à mettre en place la Société de secours aux blessés militaires (SSBM). Elle œuvre véritablement pour la première fois lors de la Guerre contre la Prusse en 1870 et parvient déjà à récolter des fonds. Outre le secours aux blessés et mutilés de guerre, elle apporte un soutien aux veuves et orphelins de soldats.

Suite à des divergences et des scissions, deux autres sociétés nationales humanitaires voient le jour en France, l’association des dames françaises (ADF) et l’Union des femmes de France (UFF), respectivement en 1879 et 1881. À partir de 1907, leurs actions sont coordonnées par un Comité central afin d’optimiser leurs services.

Finalement, la loi du 7 août 1940 fusionne les trois sociétés préexistantes pour fonder la Croix-Rouge française.

Dirigeants

Elle a été dirigée par :

Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.)
Comité des Dames S.S.B.M.
  • 1867 - 1869 : Madame la maréchale Niel
  • 1869 - 1883 : Comtesse de Flavigny
  • 1883 - 1889 : Princesse Czartoriska (fille du duc de Nemours)
  • 1889 - 1898 : Madame la maréchale de Mac-Mahon
  • 1898 - 1907 : Duchesse de Reggio
  • 1907 - 1923 : Comtesse d'Haussonville
  • 1923 - 1926 : Magdeleine Guillemin (1853-1930), marquise de Montebello, chevalier de la Légion d'honneur[1]
  • 1926 - 1939 : Madame la maréchale Lyautey
  • 1939 - 1940 : Mlle d'Haussonville
Association des Dames de France (A.D.F.)
  • 1879 : Pr Duchaussoy
  • 1880 - 1906 : Comtesse Foucher de Careil
  • 1907 - 1913 : Madame l'amirale Jaurès
  • 1913 - 1925 : Madame Ernest Carnot
  • 1925 - 1940 : Comtesse de Galard
  • Depuis 1940: Madame Maurice de Wendel
Union des Femmes de France
  • 1881 - 1906 : Madame Koechlin Schwartz
  • 1906 - 1921 : Madame Suzanne Pérouse
  • 1921 - 1927 : Madame Henri Galli
  • 1927 - 1938 : Madame Barbier Hugo
  • 1938 - 1940 : Madame Saint René Tallandier
Croix-Rouge française

Événements importants

Le "Mouvement Croix-Rouge" arrive en France le 25 mai 1864, avec la création, sous la présidence du Maréchal-Duc Montesquiou-Fézensac et sous l'impulsion d'Henri Dunant lui-même, de la Société française de Secours aux Blessés Militaires (SSBM). Cette société est reconnue par le Comité Internationale de Secours aux Blessés, créé l'année précédente par Henri Dunant et dépositaire de l'emblème (première Convention de Genève du 22 août 1864). Comme son nom l'indique, son but est d'abord de prendre en charge les militaires mis hors de combat lors de conflits sur le territoire français. Elle réunit sa première assemblée générale le 11 mars 1865 et est reconnue d'utilité publique le 23 juin 1866. Elle recevra malheureusement très vite son « baptême du feu », puisque la guerre franco-prussienne éclate en 1870 et est suivie en 1871 d'une période insurrectionnelle à Paris d'abord puis dans différentes villes françaises ("la Commune").

Une première scission a lieu en 1879, quand est créée l'Association des Dames de France, dirigée par le Professeur Duchaussoy. Son but est la formation d'infirmières. En 1881, une nouvelle bipartition fait naître, sous l'impulsion d'Emma Koechlin-Schwartz, l'Union des Femmes de France (UFF), qui a la particularité d'être exclusivement dirigée par des femmes. Ces deux associations interviennent principalement auprès des civils, et ce même en temps de paix. Elles sont également reconnues par le Comité International comme faisant partie du « Mouvement Croix-Rouge », et peuvent donc utiliser l'emblème.

À partir de 1907, à l'initiative de Suzanne Pérouze, alors Présidente de l'UFF, est créé un organe commun de direction aux trois associations. Il prend pour nom Comité Central de la Croix-Rouge française (CCCRF). Il est composé de quatre délégués de la SSBM, deux de l'ADF et deux de l'UFF. Le directeur de la SSBM en prend de droit la présidence.

Les crues de la Seine et de la Loire de 1910 seront l'occasion des premières opérations d'envergure en temps de paix et au profit des populations civiles, des centres d'hébergements sont mis en place, de l'aide alimentaire et des vêtements distribués.

Mais bientôt éclate la Première Guerre mondiale, et la SSBM reprend le chemin des champs de batailles. Sur le front, elle met en place des « ambulances chirurgicales ». À l'arrière, les deux ADF et UFF ne sont pas en reste : organisation d'hôpitaux militaires (environ 1400 à la fin du conflit), formation et encadrement de 68 000 infirmières, mise en place de péniches-ambulances pour la partie soins médicaux, mais aussi création de sanatoriums, de cantines de gares, d'ouvroirs, aides aux soldats (colis), ouverture d'une agence des prisonniers de guerre (1,5 million de fiches recensées), et aussi souscription pour aider les départements de l'Aisne et de l'Oise libérés en 1917.

Fin 1918, la paix revient, et l'entre-deux-guerres commence. La France doit panser ses plaies, le CCCRF décide donc de faire porter ses actions sur l'aide à la reconstruction, mais aussi sur les fléaux de l'époque : la tuberculose, les maladies vénériennes, la mortalité infantile. Les infirmières devront également lutter contre l'épidémie de grippe espagnole. En 1938, un organe consultatif, le Conseil National de la Croix-Rouge Française, est chargé d'étudier les questions relatives au rapport entre la Croix-Rouge et l'État.

C'est alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Durant la période de combat, la Croix-Rouge réitère ses actions de 1914-1918. Puis viennent d'un seul coup la défaite, l'Occupation et l'instauration de l'État Français. La loi du 7 août 1940 fusionne les 3 sociétés (SSBM, ADF et UFF) sous le nom actuel de Croix-Rouge française (JORF du 8 avril 1940, page 4656). Le conflit armé ayant cessé, les activités de guerre laissent place aux actions d'aide aux populations civiles, souffrant des problèmes d'approvisionnement dus à l'occupation du territoire par une armée toujours belligérante et donc ayant besoin d'énormément de ressources pour soutenir son effort de guerre. La CRF se voit confier les actions au profit des enfants (layettes et alimentation premier-âge). Elle est aussi chargée de l'aide aux civils dans les camps jusqu'en 1942, date à laquelle elle se voit retirer cette activité au profit de l'État. En 1942, les Équipes d'Urgence, ancêtres des Équipes Secouristes sont créées pour faire face aux destructions dues aux bombardements et plus tard pour les débarquements et les libérations de villes de France (100 postes de secours permanents assurés pendant la libération de Paris). Elles sont composées de brancardiers, de secouristes et d'infirmières. On comptera jusqu'à 145 000 équipiers, dont 35 000 pour la région parisienne. En parallèle, les conductrices-ambulancières (corps créé en 1939) assurent le transport des malades et autres blessés puis à la fin de la guerre elles assureront le rapatriement de quelque 60 000 déportés. Quand arrive 1945 et la Paix, la Croix-Rouge française a perdu 414 personnes dont 294 infirmières, elle compte aussi 117 blessés et des dizaines de déportés. L'ordonnance n°45-833 du 27 avril de cette année confirme la nouvelle organisation de la CRF ainsi que sa reconnaissance d'utilité publique (JORF du 28 avril, page 2411). Son drapeau est décoré de l'Ordre de la Légion d'honneur et de la croix de guerre avec palme (citation à l'ordre de l'armée) pour ses actions en tant qu'Auxiliaire du Service de Santé aux Armées.

Depuis, la Croix-Rouge française a été de tous les grands évènements où une action sociale, humanitaire ou secouriste devait être menée.

Structure et organisation

Une double identité association - entreprise

Peugeot Boxer de la Croix-Rouge

Tout à la fois société nationale du Mouvement Croix-Rouge, association, entreprise à caractère social à but non lucratif, auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge française est un acteur social et humanitaire majeur, au niveau local comme à l’international.

Le Conseil d'administration (CA) de la Croix-Rouge française est composé de 31 membres à voix délibérative, dont 28 sont élus par l'Assemblée générale et 3 sont nommés par le Conseil d'État, l'Ordre des médecins et l'Académie nationale de médecine. D'autre part, sont désignés par différents ministères et syndicats des membres avec voix consultative. Le mandat du CA est de quatre ans les membres ne pouvant être élus que trois fois. Il élit le Président de la Croix-Rouge Française qui dirige ensuite l'Association selon les décisions prises par le CA. Le président est statutairement bénévole. Le Président s'appuie sur les services centraux. Ils comptent cinq directions opérationnelles : direction de l'urgence et du secourisme, de l'action sociale, de la santé et de l'aide à l'autonomie, de la formation, des relations et des opérations internationales ; et six directions supports : direction de la communication et du développement des ressources, direction des systèmes d'information, direction des finances, direction du bénévolat et de la jeunesse, direction des ressources humaines, direction de l'audit interne.

Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Comité de la Charte.

Une association loi de 1901

La Croix-Rouge française est juridiquement une association, fidèle au principe fondateur de la loi de 1901, qui encourage les personnes à s'engager librement pour agir. Elle est ouverte à tous. Reconnue d'utilité publique en 1945, elle se fonde sur l'engagement de ses adhérents au travers d'une structure hiérarchisée de délégations géographiques qui laisse une grande part d’autonomie aux bénévoles.

Une entreprise

La Croix-Rouge française est également engagée dans une économie sociale de services à but non lucratif. Cette dimension moins connue repose pourtant sur un engagement déjà très ancien dans les secteurs de la santé, de l’aide sociale et de la formation. A ce titre, la Croix-Rouge française gère près de 600 établissements et emploie environ 16 000 salariés qui mettent leur professionnalisme au service des actions humanitaires de l'association. Il est à signaler qu'elle possède sa propre convention collective.

Les secrétariats régionaux

Rattaché à la direction générale, le secrétariat régional assure le soutien et le développement des structures Croix-Rouge (délégations et établissements) présentes sur son inter-région et s’assure de leur bonne complémentarité opérationnelle en fonction des besoins locaux identifiés. Des pôles de services régionaux (PSR), chargés de la gestion des dossiers des délégations et des établissements de l’inter-région, sont placés sous l’autorité du secrétaire régional et rattachés aux instances nationales. Pour gagner en efficacité, la Croix-Rouge française s’est structurée en 9 inter-régions.

Les délégations régionales

Dans sa circonscription, la délégation régionale est chargée d’organiser la coordination collégiale des délégations départementales et d’assurer la mutualisation de leurs moyens pour les actions conduites en commun. Le président de délégation régionale est le garant du projet collectif sur la région.

Les délégations départementales

La délégation départementale est, dans sa zone d’action, le dépositaire de l’autorité du président national et du conseil d’administration. Elle veille à la mise en œuvre de leurs décisions, coordonne et anime l’action des délégations locales du département. La Croix-Rouge française dispose de 96 délégations départementales sur l’ensemble du territoire.

La délégation départementale est divisée en deux directions : la direction départementale des actions sociales et la direction départementale de l'urgence et du secourisme (DDUS), dirigées, chacune, par un responsable nommé par le Président Départemental.

Les délégations locales

La délégation locale est un regroupement géographique de bénévoles adhérents de l’association. Elle est chargée de l’action de proximité de la Croix-Rouge, particulièrement dans les domaines de l’action sociale, de l’urgence et du secourisme. Ses adhérents élisent, pour quatre ans, un conseil de délégation qui assure la gestion et l’animation des équipes de la délégation locale. La Croix-Rouge Française compte environ 950 délégations locales sur l’ensemble du territoire. Depuis les élections Croix-Rouge Française de 2008, un plan de regroupement des délégations, nommé plan d'animation des territoires, est mis en place. Il a pour but de réduire les coûts de gestion en réduisant le nombre de délégations locales par la création d'antennes locales, qui n'ont pas d'autonomie mais restent concentrées sur les actions à mener.

Les domaines d'action de la Croix-Rouge française

La Croix-Rouge française a organisé son action autour de cinq grands domaines : l'urgence et secourisme, l'action sociale, la santé et l'aide à l'autonomie, la formation et la solidarité internationale.

Urgence et secourisme

Chaque année, cinq millions de nos concitoyens sont victimes d’accidents nécessitant une intervention d’urgence.

Le secourisme est un domaine très encadré et réglementé, depuis la préparation des dispositifs jusqu’à leur déploiement. Les bénévoles sont formés et équipés dans un schéma de secours organisé par un même corps de pratiques. Les soins dispensés chaque année dans un des 23 000 postes de secours répondent autant à des blessures physiques qu’à des traumatismes psychologiques. A titre d’exemple, quand une catastrophe naturelle survient, la Croix-Rouge française apporte à la population sinistrée un soutien matériel (déblayage du site touché, mise en place d’hébergements d’urgence, distribution de vivres, etc.) mais aussi psychologique en engageant une relation personnelle avec les victimes et en mettant en place des parcours d’aide personnalisés.

Pour faire face, plus de 10 000 secouristes bénévoles Croix-Rouge sont mobilisés pour dispenser les premiers soins avant l’arrivée des services médicalisés. L'engagement civique de la Croix-Rouge va plus loin : tout au long de l’année, l'association oeuvre à placer les citoyens au cœur de la chaîne de secours en leur dispensant des formations aux gestes qui sauvent.

Première association agréée par l’État

La Croix-Rouge française est depuis 2007 la première association bénéficiant de l’agrément de sécurité civile délivrée par l'État. Cet agrément, véritable label confiance, permet à la Croix-Rouge française d’être en mesure d’agir immédiatement aux côtés des pouvoirs publics lors de situations d’urgence de type tempête, inondation, crise sanitaire, etc. Forte de cette expérience, la Croix-Rouge française a été retenue pour gérer le Centre européen de référence du Mouvement Croix-Rouge pour l’éducation aux premiers secours (CEREPS).

Dispositifs prévisionnels de secours

Le dispositif minimal, le point d'alerte et de premiers secours (PAPS)

Composé de deux équipiers secouristes (PSE 2) ou d'un équipier secouriste (PSE 2) et d'un secouriste (PSE 1). Leur matériel correspond à un Lot C (Un lot de premiers secours et un lot d'oxygénothérapie) plus un DSA (défibrillateur semi-automatique).

Le dispositif de petite envergure

Il est composé d'un seul poste de secours. Un poste de secours est composé au minimum d'une équipe de secours, et au maximum de deux équipes de secours et deux binômes.

Une équipe de secours est composé d'un chef d'équipe (formation interne de Chef d'Intervention) et de trois intervenants secouristes (trois PSE2 ou deux PSE2 et un PSE1). Un binôme est composé de deux intervenants secouristes (deux PSE2 ou un PSE2 et un PSE1).

Le chef d'intervention (ou un des deux) a également la fonction de Chef de Poste.

Le dispositif de moyenne envergure

Il est composé de deux à trois postes de secours, et est coordonné par un Chef de Secteur.

Le dispositif de grande envergure

Il est composé de plusieurs secteurs de moyenne envergure. En pratique, son organisation diffère souvent des autres types de DPS, à cause du lieu de la manifestation (stade de football par exemple) et de la pluralité des acteurs du DPS (CRF, médecins, infirmiers, ambulanciers privés...).

Dans tous les cas de figure, une délégation qui n'arrive pas à assurer un DPS, fait généralement appel aux autres délégations.

Dans le cas, des dispositifs de moyenne et grande envergure, le DPS est souvent un DPS départemental, voire national pour les plus grands (on peut citer notamment les Journées Mondiales de la Jeunesse), c'est-à-dire faisant appel aux bénévoles et aux moyens logistiques de tout le département ou de tout le territoire français (raves-parties, concerts géants, grands évènements sportifs tels que les coupes du mondes ou les jeux olympiques pour ne citer que ces quelques exemples).

Ce type de dispositif est découpé en secteurs, chacun sous la responsabilité d'un chef de secteur, eux-mêmes sous la responsabilité d'un chef de dispositif.

Dans le cas d'un dispositif multi-associatifs, un coordinateur inter-associatif est nommé pour coordonner toutes les associations agréées de Sécurité Civile présentes sur le site.

À l'instar des autres associations de sécurité civile, la Croix-Rouge participe avec les pouvoirs publics à l'organisation des secours en cas de catastrophes naturelles ou technologiques. Présente sur tout le territoire national, elle travaille en collaboration avec les professionnels des services d'urgence (Sécurité civile, sapeurs-pompiers, Samu) et participe aux dispositifs mis en place par les Pouvoirs Publics.

Le Réseau de Secours (PSR)

Dans plusieurs départements d'Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Seine-et-Marne), la Croix-Rouge française participe aux secours d'urgence en tant qu'équipe de 1re intervention en se mettant au service du SAMU ou de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Après l'appel d'un premier témoin, la Croix-Rouge française intervient ainsi à domicile et/ou sur la voie publique au même titre que la BSPP (sapeurs-pompiers). Ces interventions se font avec un véhicule de type VSAV / VPSP. L'équipage est composé d'un conducteur titulaire du permis ambulance, d'un chef d'intervention (CI) et de deux équipiers-secouriste. Les réseaux de secours ont lieu les soirs de semaine, week-ends (en 3 x 8 h) et jours fériés pour les départements de la Petite Couronne mais les week-ends et jours fériés seuls en ce qui concerne le Val-d'Oise.

Depuis 2009, la Croix-Rouge Française de Marseille expérimente, en collaboration avec le Bataillon de marins-pompiers de Marseille, le réseau de secours sur la cité phocéenne. Chaque weekend, 1 équipier-secouriste de la Croix-Rouge fait partie de l'équipage des Marins-Pompiers pour prendre part aux secours d'urgence. L'idée de cette expérience est de pouvoir, à long terme, structurer un véritable réseau de secours sur l'agglomération marseillaise.

Urgence

Grâce à ses 10 000 secouristes qui disposent de plus de 540 véhicules spécialisés (ASM : Antenne spécialisée mobile, VPSP : Véhicules de premier secours à personne) et d'un réseau de télécommunications et d'alerte autonome garantissant leur mobilisation sur les lieux, elle agit en cas de catastrophes, qu'elles soient naturelles (inondations) ou accidentelles (déraillement, crash aérien, accident routier ou autoroutier) ainsi que dans l'accompagnement du public.

Peuvent lui être confié la mise en place :

  • d'un poste médical avancé ;
  • de la logistique d'une cellule d'urgence médico-psychologique ;
  • d'une noria d'évacuation ;
  • d'un centre d'hébergement d'urgence ;
  • d'un centre d'accueil des impliqués ;
  • d'une « zone vie » pour les intervenants ;
  • de toute autre activité utile et restant dans ses principes ;
  • d'un plan neige (ravitaillement des chauffeurs routiers par exemple).

La formation du grand public

Près de 20 000 personnes meurent chaque année, en France, d'accidents dans un environnement familier (à la maison, sur les routes, au travail,…). C’est pendant le temps que mettent les secours pour arriver que peut s’aggraver l’état de la victime, et c’est pendant ce laps de temps qu’il faut agir ! Grâce à des réflexes de survie, à des gestes simples, vitaux, qui s'apprennent, chacun, de 7 à 77 ans, peut sauver des vies. La Croix-Rouge participe donc à la promotion des gestes de premiers secours à travers :

  • les initiations aux premiers secours
  • le module Prévention et Secours Civiques (PSC-1)
  • d'autres formations plus ciblées (vers les jeunes enfants...)
  • les initiations aux réductions des risques (IRR)

La prévention

Les premières minutes suivant un accident sont cruciales, notamment en ce qui concerne la prise en charge des victimes. Savoir comment réagir dans la panique et connaître les bons gestes à adopter fait souvent la différence en attendant la venue des secours. La Croix-Rouge française se mobilise pour faire progresser en France la culture des premiers secours, en formant notamment près d’un million de citoyens par an aux gestes qui sauvent. Préparer les citoyens à la survenue d’une catastrophe à caractère plus exceptionnel (catastrophe naturelle, accident industriel, crise sanitaire…) implique de sensibiliser chaque partie prenante aux actions à engager avant, pendant et après l’événement dramatique. C’est pourquoi un module spécifique « d’initiation à la réduction des risques » destiné au grand public est testé dans le réseau Croix-Rouge française depuis 2008.

Action sociale

L’exclusion naît d’une situation précaire, et la précarité ne se réduit pas à la pauvreté économique. Solitude, isolement, éclatement de la famille, difficultés personnelles ou sociales, absence de domicile, illettrisme, sont autant de menaces potentielles pouvant entraîner la rupture du lien social. 35 000 bénévoles et des milliers de salariés s’efforcent de répondre en écoutant, aidant, hébergeant et accompagnant les plus démunis. Au-delà de l’aide sociale d’urgence, la Croix-Rouge française met l'accent sur la responsabilisation des personnes aidées pour favoriser leur insertion sociale

Samu social

La Croix-Rouge française est reconnue comme le premier gestionnaire associatif d'équipes mobiles en France. L'association gère 132 Samu sociaux répartis sur 60 départements. Des milliers de bénévoles et salariés se mobilisent afin d'apporter soutien moral et aides matérielles de première nécessité aux personnes les plus précarisées. Elle participe également au renforcement de Samu sociaux qui ne sont pas gérés par elle tout au long de l'année.

Hébergement

Des solutions d'hébergement, allant de l'urgence à l'insertion, en passant par les structures dédiées à l'accueil des demandeurs d'asile, sont proposées par la Croix-Rouge française. Elle gère plus de 45 structures ou services, qui représentent 1 500 places d'hébergement.

Aide alimentaire

La Croix-Rouge française, par l'action de ses délégations locales, gère 1300 points de distribution alimentaires. Elle participe en cela à la distribution de nourriture aux plus démunis ; 50 millions de repas sont distribués chaque année. Dans les "épiceries sociales" (environ 100), en partenariat avec les services sociaux et en accord avec les bénéficiaires, elle vend à petit prix (de 10% à 30% de la valeur réel suivant l'état de besoin du bénéficiaire) des denrées alimentaires. Comme dans les Vestiboutiques, cette action permet de rompre avec la logique d'assistanat pure et de faciliter une "re-socialisation" des plus démunis.

Aide vestimentaire

Dans ce secteur d'activité, la Croix-Rouge française a choisi de développer deux concepts : le vestiaire et la Vestiboutique.

Dans les vestiaires, les bénéficiaires se voient remettre à titre de dépannage, gratuitement ou contre une participation symbolique, des vêtements en bon état, triés par les bénévoles.

Dans les Vestiboutiques, évolution du vestiaire, le bénéficiaire choisit, essaie et paye ses vêtements, comme dans n'importe quel magasin, à ceci près que le prix est très modique. L'objectif est de restaurer la dignité des bénéficiaires, tout en assurant l'urgence, puisque les personnes en grande précarité peuvent demander la gratuité.

Enfance - famille

Les missions assurées par les établissements de la filière enfance-famille visent à prévenir les risques d’exclusion sociale des enfants et des familles fragilisées. Prévenir les situations d’échec, promouvoir le droit à l’éducation pour les enfants en bas-âge, accompagner leur socialisation, restaurer les liens parents-enfants, protéger les enfants victimes de violence ou d’abus, ce sont plus de 80 établissements Croix-Rouge (crèches, halte garderies, maisons d’enfants à caractère social, centre de protection maternelle et infantile, centres de placement, centres maternels, etc.) qui oeuvrent au quotidien en faveur des enfants et des familles en difficulté.

Croix-Rouge Écoute

Croix-Rouge Écoute est un service d'aide et de soutien psychologique gratuit et anonyme créé en 1988. Son but est d'écouter, réconforter, conseiller toute personne en détresse. Il a une vocation généraliste. Ce service est animé par des personnes qualifiées.

Actions en milieu carcéral

La Croix-Rouge française a signé avec l'Administration pénitentiaire une convention-partenariat en 1999. Son action en milieu carcéral est diverse : "Croix-Rouge Écoute Détenus", formation aux premiers secours, accueil des familles en attente au parloir, participation à plusieurs commissions des établissements pénitentiaires, mise en place d'activités culturelles et sportives à destination des détenus, etc. Elle a pour objectifs le maintien des liens familiaux, l'amélioration des conditions de vie en détention, la préparation de la sortie de prison puis l'insertion des anciens détenus.

La Croix-Rouge française accueille également environ un millier de personnes condamnées à des Travaux d'Intérêts Généraux.

Action dans les quartiers en difficulté

Vers la fin des années 90, la Croix-Rouge française a lancé un programme des modérateurs urbains afin d'être présente dans les quartiers en difficulté. Entre 1998 et 2005, une centaine de jeunes issus des quartiers les plus défavorisés ont été recrutés et formés puis nommés dans des antennes de proximité, au cœur des quartiers. Actuellement, aucun dispositif similaire ou comparable ne l'a remplacé.

Illettrisme

151 délégations locales ont développé cette activité. Elle peut prendre différents visages : accompagnement scolaire, ateliers d'alphabétisation, cours de "français langue étrangère", mais aussi écrivain public, aides pour les documents administratifs, etc.

Microcrédit

la Croix-Rouge s’est récemment lancée dans le développement du micro-crédit personnel dans le but de faciliter l’insertion des personnes en situation de précarité, mais également de lutter contre le phénomène d’exclusion bancaire vécu au quotidien par celles-ci.

Santé - Autonomie

Les efforts de la Croix-Rouge française portent en particulier sur l’accès aux soins pour les personnes en situation de précarité, les soins à domicile, les soins de suite et de réadaptation, l’hébergement médicalisé des personnes âgées dépendantes, la prise en charge des personnes handicapées, etc. Dans un souci d’efficacité, les établissements santé – autonomie de la Croix-Rouge française sont répartis en quatre filières distinctes :

Filière sanitaire

Comprenant 36 établissements répartis dans 28 départements, la filière sanitaire de la Croix-Rouge française se structure principalement en établissements de santé, en centres de santé médico-dentaires et en maisons des parents. Au sein de ses établissements, la Croix-Rouge française assure les prises en charge suivantes : soins de suite et de réadaptation polyvalents ou spécialisés (orthopédie, gériatrie, cardiologie, neurologie, pédiatrie) ; Psychiatrie infanto-juvénile en mode ambulatoire et en CMP ; Centres de Santé ; Court séjour. La filière sanitaire représente la 1ère filière métier de la Croix-Rouge française et s’inscrit dans une dynamique d’amélioration de la qualité des prises en charge et d’adaptation aux évolutions réglementaires. En 2008, près de 400 000 journées d’hospitalisation ont été réalisées grâce à l’action des 3 327 salariés de la filière.

Filière handicap

La filière handicap comprend environ 80 établissements répartis dans 28 départements et se décompose en trois sous-filières ; handicap enfants, handicap adultes et travail protégé. Environ 3000 enfants et adultes sont accompagnés en établissements ou services par les 2433 salariés de la filière. Les établissements de la filière handicap sont aujourd’hui confrontés à une mutation majeure inscrite dans la loi de février 2005. La diversification des parcours d’accompagnement individualisé des personnes en situation de handicap est désormais une priorité. Il s'agit de diversifier et d'adapter les modes d'accueil afin d'accompagner les personnes atteintes d'un handicap à tous les âges dans un projet de vie individualisé.

Filière accompagnement à domicile

La filière domicile vient chaque année en aide à près de 65 000 personnes se trouvant en perte d’autonomie, qu’elles soient âgées, handicapées, malades ou dans une situation ponctuelle difficile. Se structurant en services d’aide et de soins répartis dans 40 départements et près d’une centaine de villes, la filière comprend 129 services et 38 antennes de proximité et emploie 3341 salariés. Les prestations réalisées s’inscrivent dans la recherche d’un continuum de service d’aide et de soins favorisant le soutien à domicile dans le respect du libre choix des usagers et de leurs aidants naturels. Parmi les structures liées aux activités à domicile, la Croix-Rouge française distingue : les services d'hospitalisation à domicile (HAD), les centres de soins infirmiers (CSI), les services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Par ailleurs, La Croix-Rouge française a inauguré son premier service polyvalent d’aide et de soin à domicile (SPASAD) à Villeurbanne (69).

Filière personnes âgées

En plus de l’accompagnement des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, l'association apporte un soutien concret aux personnes pour qui l’âge est un facteur de précarisation. L’allongement de la durée de vie implique en effet le développement de services de qualité adaptés aux besoins des personnes âgées. Fragilisées par leur âge et souffrant parfois de solitude, beaucoup sont dépendantes d’autrui pour leur vie quotidienne. Au-delà de l’hébergement et du soutien matériel, la Croix-Rouge française s’attache à apporter un réconfort moral et social à chaque personne prise en charge. Comprenant 37 établissements répartis dans 28 départements, l’offre nationale de la filière est positionnée sur tous les types d’accompagnement : hébergement permanent, temporaire, accueil de jour et structures sanitaires. La filière métier de la Croix-Rouge française s’inscrit dans une optique de développement d’alternatives à l’hébergement permanent. Près de 3300 personnes âgées sont accompagnées chaque année par les 1712 salariés de cette filière.

Formation

Créatrice des premières écoles d’infirmières, la Croix-Rouge est aujourd’hui le premier formateur privé en soins infirmiers. Chaque année, la Croix-Rouge française forme plus de 17 000 étudiants qui seront amenés à travailler en France dans le champ sanitaire et social : infirmiers, puéricultrices, ambulanciers, cadres de santé, assistant(e)s de service social, kinésithérapeutes, etc. Cette pluralité des enseignements dispensés permet d’assurer une meilleure transversalité par le biais de passerelles pédagogiques d’une formation à l’autre. Outre l’enseignement de compétences techniques, la Croix-Rouge française accorde une place importante au développement des qualités relationnelles de ces futurs professionnels. La Croix-Rouge française intervient également dans le secteur de la formation professionnelle aux salariés dans le domaine de la prévention des risques et des premiers secours au travail.

  • 125 établissements de formation sanitaire et sociale
  • 17 000 personnels de santé formés chaque année.
  • 753 000 personnes initiés aux « gestes qui sauvent » dans le cadre des JAPD.
  • Plus de 100 000 salariés formés à la prévention des risques et à la sécurité au travail chaque année


Les instituts régionaux de formations sanitaires et sociales (IRFSS)

Depuis la loi de décentralisation de 2004, qui accorde les compétences en matière de formations aux régions, les écoles et instituts Croix-Rouge française sont regroupés en 20 instituts régionaux de formation sanitaire et sociale (IRFSS). Les centres départementaux de formation professionnelle (CDFP) ont par ailleurs été intégrés aux IRFSS.

L’offre de formation Croix-Rouge française 
  • 33 instituts de formation en soins infirmiers
  • 8 écoles de secrétariat médico-social
  • 6 écoles d’assistant(e)s de services social
  • 31 écoles d’aides-soignant(e)s
  • 15 écoles d’auxiliaires de puériculture
  • 4 instituts de cadres de santé
  • 3 écoles d’infirmier(e)s de bloc opératoire
  • 2 écoles de puériculture
  • 1 école d’éducateurs(trices) spécialisé(e)s
  • 4 écoles d’ambulancier(e)s

Des formations adaptées aux spécificités locales

Afin de répondre au mieux aux besoins locaux, la Croix-Rouge française propose sur l'ensemble du territoire des formations initiales et continues. La Croix-Rouge française tend à faire de ses IFRSS des pôles de compétences reconnus par spécialité : chaque institut proposera un tronc commun, tout en disposant d’une spécialisation inhérente à la réalité sanitaire régionale.

La formation professionnelle

La Croix-Rouge française s’est également imposée comme un acteur incontournable dans le champ de la formation professionnelle. Le pôle prévention des risques et premiers secours a ainsi pour mission de répondre aux besoins des entreprises, organismes et collectivités. En plus de contribuer à rehausser le niveau de sécurité et de bien-être des salariés, elle permet d’accroitre la rentabilité de la structure, en limitant notamment les coûts liés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. Elle s’adresse à tout salarié d'entreprise publique ou privée : petite entreprise, PME, grand groupe ou établissement public.

Les centres de formation professionnelle proposent un large choix de formations répondant aux exigences des environnements professionnels les plus variés :

  • Sauvetage-secourisme du travail et recyclage ;
  • Prévention et secours civiques de niveau 1 et recyclage ;
  • Formations à la défibrillation automatisée externe ;
  • Urgences pédiatriques ;
  • Prévention des risques liés à l’activité physiques ou gestes et postures.

Action internationale

Lutte contre le sida, réhabilitation des systèmes d’accès à l’eau potable, soutien à la reconstruction de logements, rétablissements des liens familiaux… la Croix-Rouge française, en coordination avec le réseau mondial des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est particulièrement active à l’international.

Urgence et développement

La Croix-Rouge française s'est dotée depuis 2002 d’équipes de réponse aux urgences humanitaires (ERU) capables d’intervenir en moins de 48 heures partout dans le monde. Les équipes sont opérationnelles sur le terrain pour une durée minimum de 15 jours consécutifs. Ces ERU sont spécialisées en eau et assainissement, en soins médicaux, abris ou logistique et répondent aux premiers besoins des victimes.

Afin d'améliorer la préparation et la réponse aux catastrophes, trois plateformes d'intervention régionale (PIR) ont été mises en place :

  • la PIROI pour l'Océan Indien
  • la PIRAC pour la zone Amérique - Caraïbes
  • la PIROPS pour l'Océanie et le Pacifique sud

En plus de l’aide matérielle apportée, l'action d’urgence prend aussi d’autres formes tout aussi cruciales : aide au rapatriement, soutien psychologique aux victimes, recherche de personnes disparues, intervention dans les camps de réfugiés. Au-delà de l’urgence, l'ambition de la Croix-Rouge française est de mener une action humanitaire durable, résolument inscrite dans les objectifs du millénaire définis par les Nations-Unies, en particulier dans le domaine de la santé. En concertation avec les pouvoirs publics locaux, l'association oeuvre à la reconstruction d’infrastructures médicales, sociales et éducatives : dispensaires, habitations, écoles, réseaux d’eau et d’assainissement. Ce soutien est prolongé de formations sanitaires et d’enseignements visant à préparer les populations locales à mieux affronter d’éventuelles futures catastrophes.

Activités dédiées à la santé

Le programme initiative santé

Lancé en 2006 par la Croix-Rouge française, ce programme a pour objectif d'améliorer la prise en charge sanitaire des populations africaines les plus vulnérables. L'initiative santé vise le renforcement des capacités techniques des sociétés nationales en protégeant l'existant : en soutenant les établissements dans la gestion et le financement afin d'améliorer la qualité des soins et renforcer les ressources humaines paramédicales du pays.

Améliorer l'accès aux soins

Afin de répondre aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la Croix-Rouge française a développé une expertise à l'international en matière de santé primaire, santé maternelle et infantile, nutrition et premiers secours et santé communautaire. L'association tente de renforcer les systèmes de santé par l'amélioration :

  • de l'offre de soins : infrastructures, technologies, médicaments, activités préventives
  • des ressources humaines : formation, affectation, rémunérations, conditions de travail
  • de la gestion des services de santé : supervision et évaluation des activités, gouvernance, financement
  • de l'information, l'éducation, la communication : promotion de la santé

Un engagement particulier dans la lutte contre le VIH/sida

Depuis 1998, la lutte contre le VIH/sida est un engagement prioritaire dans les pays d’Afrique francophones touchés par le virus. La Croix-Rouge française a développé quinze centres de traitement ambulatoire (CTA) dans de nombreux pays. Ce sont des hôpitaux de jour spécialisés dans la prise en charge de l’infection VIH : dépistage, traitement, distribution d’antirétroviraux, éducation thérapeutique, accompagnement psychologique… Ces centres sont intégrés aux hôpitaux publics et gérés par une équipe de soignants professionnels locaux. Ainsi, depuis plus de 10 ans, 40 000 malades ont pu bénéficier de soins et traitements.

Droit international humanitaire

Le droit internationale humanitaire (DIH) - aussi appelé "droit de la guerre" - est un ensemble de règles qui protègent les populations lors de conflits armés. Il régit le traitement des blessés, interdit les attaques contre les civils et l'utilisation de certains types d'armes et assurent la protection des non-combattants (services médicaux, prisonniers).

La Croix-Rouge française cherche à faire la promotion du Droit International Humanitaire à travers la mise en place de deux jeux : le Limito et le Raid Cross. Le Limito est un jeu de société type jeu de l'oie avec des questions, et dont le but n'est pas d'arriver premier, mais de faire le parcours (représentant une situation de guerre) en respectant le Droit International Humanitaire. Il s'adresse à des enfants de 8 à 14 ans. Le Raid Cross est un jeu de rôle de grande envergure, plutôt destiné au plein air, dans lequel les joueurs imitent des situations de guerres et doivent agir dans le respect du Droit Humanitaire ou dénoncer sa non-application. Il s'adresse à des enfants de 12 à 18 ans.

Le rétablissement des liens familiaux (RLF)

Ce service, qui travaille en étroite collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge, joue un rôle d'intermédiaire auprès de familles séparées, s'efforçant notamment de retrouver la trace de personnes disparues, en France et à l'étranger. Ce service est gratuit et intervient auprès des personnes séparées lors de conflits armés et de catastrophes naturelles. Depuis la création du service en 1959, la Croix-Rouge française a instruit plus de 40 000 dossiers.

Financements

L'ensemble des délégations ne sont pas toutes logées à la même enseigne. La délégation nationale fait l'objet de financements de l'État. Ceux-ci sont utilisés quasiment exclusivement pour les domaines sociaux et humanitaires, à l'étranger comme en France. Les délégations Régionales, départementales et surtout locales, doivent faire preuve d'inventivité pour trouver les financements nécessaires à leurs actions de proximité. Ce sont les délégations locales qui représentent la force vive de ces bénévoles disponibles en permanence pour aider toute personne en difficulté.

Polémiques

Difficultés d'ordre statutaire

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Le point qui pose régulièrement problème est relatif aux principes même de la Croix-Rouge, et notamment les principes d'indépendance et de neutralité. C'est un problème essentiellement lié aux représentants, c'est ainsi que de nombreux observateurs s'étonnent de voir dans les instances dirigeantes des personnalités politiques (Georgina Dufoix, Jean-François Mattéi) ou des dirigeants de média nationaux (Étienne Mougeotte)[2].

Au niveau national, l'assemblée générale qui valide les comptes et prend les décisions n'est pas constituée par les adhérents mais par des représentants, au mieux, au second degré (présidents départementaux). Ceci met une distance considérable entre les bénévoles qui font l'essentiel du travail de terrain et la direction de l'association, et rend difficile la communication entre eux.

Les statuts de l'association (révisés en 2007) laissent ouverte la porte à des risques de dérive conséquents, notamment au niveau local. L'élection du bureau local à une fréquence de quatre ans seulement (au lieu d'un an, généralement dans le monde associatif [ref?]), l'absence d'une véritable tenue de comptes et de véritables assemblées générales à ce niveau [partial], rendent les malversations aisées[partial]. D'autre part les dirigeants locaux (dont le nombre des mandats n'est pas limité [inexact : 3 mandats pour le président soit 12 ans consécutifs ou non (art 8 des statuts)] disposent de pouvoirs très étendus et ne subissent pas de contrôle de la part des niveaux supérieurs [partial et inexact]. En l'absence de contre-pouvoir et de mécanisme de recours [inexact : article 3 des statuts], les adhérents n'ont pas de moyen de contrôle [sauf les elections et la prise de contact avec l'echelon supérieur] (aucune garantie de transparence c'est prévue)[partial] ni voix au chapître. Enfin des procédures de suspension et d'exclusion arbitraires (pas de contradictoire) et efficaces (pas de recours [inexact art 3 des statuts], exclusion en fin d'année donc bien avant la prochaine échéance électorale [partial et inexact : art 4 des statuts : ne concerne que la Délégation locale d'adhésion et n'engage pas les autre, de plus notifié avec un mois de préavis, ce qui laisse le temps à l'adhérent de changer de structure d'adhésion si il le souhaite] pèsent sur les adhérents ainsi que sur leurs représentants, ce qui met en péril équité et vie démocratique [partial].

Gestion

À la fin de l'année 2005, on a également reproché à la Croix-Rouge d'avoir fermé trois centres situés en Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Drancy et Épinay-sur-Seine), pour des raisons budgétaires ; l'association a dénoncé l'absence de subvention de la part des collectivités territoriales, mais celles-ci ont démenti avoir reçu des demandes de subvention[3]. Elle dût les rouvrir au début de l'année 2006 sous la pression du ministère de la Santé[4].

Notes

  1. Notice no LH/1472/43, sur la base Léonore, ministère de la Culture
  2. La Croix-Rouge française - Assemblée Générale 2004
  3. Libération du vendredi 12 janvier 2006
  4. Libération du vendredi 13 janvier 2006

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Croix-Rouge française de Wikipédia en français (auteurs)

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