Histoire des Girondins de Bordeaux

Histoire des Girondins de Bordeaux
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Article principal : Girondins de Bordeaux omnisports.

Cet article présente l'histoire des Girondins de Bordeaux et du club omnisports du même nom.

Sommaire

Les débuts (1910-1937)

Le 1er octobre 1881 est créée la Société de gymnastique et de tir des Girondins, club omnisports à l'origine des Girondins de Bordeaux. Ce club, présidé par André Chavois et domicilié rue Sanche de Pomiers à côté du marché des Capucins, comprend différentes sections : agrès, natation, aviron, course à pieds, sports équestres et escrime.

Ce n'est qu'en 1910, sous la pression de Raymond Brard, qu'une section football voit le jour au sein de la SGTG. Cet essai ne dure qu'une saison mais reprend en 1919. Après fusions avec d'autres clubs de sports, changement de local et déménagement rue Henri IV, la section football du Girondins Guyenne Sport compte vingt-quatre licenciés. Les Girondins fusionnent quelques semaines plus tard avec l’Argus Sport qui transmet aux Girondins ses couleurs Marine et Blanc. Le nombre de licenciés de la section football passe alors à 70. Les joueurs disputent leur premier match officiel en 1920 (défaite 12 à 0 contre la Section Burdigalienne)[1].

Avant que les Girondins n'accèdent au statut professionnel, Bordeaux comptait deux clubs professionnels situés rive droite de la Garonne : le Sporting Club de la Bastidienne et le Club Deportivo Espagnol de Bordeaux. Leur candidature ayant été acceptée le 28 juin 1933, ils évoluent dans le groupe Sud de D2 et leur classement est respectivement quatrième et septième (sur huit) pour le Deportivo et la Bastidienne. Les clubs sont contraints, sur ordre de la Fédération, de fusionner en 1934-1935 au nom du principe « une ville, un club » et forment le FC Hispano-Bastidienne. Le nouveau club termine quatorzième et dernier de la poule unique de D2. Cette union contre-nature ne dure qu'une saison et Bordeaux reste orpheline d'un club professionnel pendant deux saisons.

Le 2 juillet 1936, le Girondins Guyenne Sport fusionne avec le Bordeaux FC et les statuts de la nouvelle association sportive, Girondins de Bordeaux Football Club, sont déposés en préfecture le 17 octobre 1936. Les Girondins posent leur candidature pour le statut professionnel et intègrent le groupe B de deuxième division la saison suivante (1937/1938).

Professionnalisation (1937-1945)

Pour le détail des saisons voir : 1937-1938.
La ville de Bordeaux en France.

Champion de France Amateurs en 1937 grâce à une victoire le 23 mai 1937 au Stade de Colombes face au Football Club de Scionzier 2 buts à 1, les Girondins accèdent alors au statut professionnel[1]. Ils disputent leur premier match professionnel à Toulouse le 22 août 1937 (défaite 3 à 2) mais leur début à Bordeaux est victorieux face à Nîmes.

Les Girondins jouent à Suzon, à Galin et au stade des Chartrons avant de disposer de leur nouveau Stade Municipal, le Parc Lescure[2], inauguré le 12 juin à l'occasion de la Coupe du monde 1938[3]. Au début de leur seconde saison en seconde division, les Girondins arborent pour la première fois un maillot avec un scapulaire, alors très à la mode sur les maillots des équipes.

Le 15 octobre 1940, les Girondins fusionnent avec l’Association Sportive du Port et le maillot s'orne dès lors d'une ancre de marine à la base du scapulaire, fusion plus « sociale » que sportive. En effet, alors que la France est plongée en pleine seconde Guerre mondiale en enrôlant les sportifs des Girondins dans le corps des pompiers du port de Bordeaux, Brard leur évite d'être déportés dans le cadre du service du travail obligatoire ou par l'organisation Todt pour la construction du mur de l'Atlantique.

Les Girondins A.S.P. (nouvelle dénomination suite à la fusion) remportent leur première Coupe de France en 1941. En raison de la géopolitique de l'époque, cette coupe se dispute en plusieurs finales. Bordeaux élimine le Red Star (France occupée) au Parc des Princes le 13 avril (3-1), Toulouse (zone libre) sur le même score puis à Saint-Ouen le club de la banlieue lilloise, le SC Fives (zone interdite) 2 à 0, deux buts de Santiago Urtizberea. Il faudra attendre quarante-cinq ans pour voir les joueurs au scapulaire soulever de nouveau la Coupe après six finales perdues entre-temps[4]. Lors du match contre le Red Star, Charles Rigoulot, haltérophile, « l'homme le plus fort au monde », donne le coup d'envoi[1].

Après-guerre (1945-1978)

À la Libération, les Girondins repartent en Division 2 avant de retrouver l'élite en 1949. Le 7 mai 1950, à la fin de leur première saison en Division 1, les Girondins de Bordeaux sont sacrés champions de France avec 6 points d'avance sur Lille : c'est la première équipe à réaliser cet exploit en France[5]. L'entraîneur André Gérard est l'un des grands artisans de ce titre. Sous sa conduite, Bordeaux muscle son jeu et devient « l'imprenable forteresse ». Parmi les attaquants, trois noms se détachent : De Harder, Kargu et Libar, meilleurs buteurs de l'équipe[6]. Les Girondins disputent alors la Coupe Latine 1950 qui oppose les champions de France, d'Espagne, d'Italie et du Portugal. Les équipes qualifiées sont respectivement l'Atlético de Madrid, la Lazio Rome et le Benfica Lisbonne. La finale contre Benfica disputée à Lisbonne doit être rejouée suite à un match nul 2-2 et Bordeaux s'incline 2-3 lors d'un épique second match qui durera... 2 heures et 25 minutes, prolongation au but en or sans limite de temps comprise[1].

Les Girondins rentrent ensuite dans le rang malgré une seconde place en 1952 et deux finales de Coupe de France (1952, 1955). Avec l'arrivée de Salvador Artigas au poste d'entraîneur, Bordeaux revient au premier plan dans les années 60 et flirte avec les sommets sans toutefois décrocher de trophée (trois places de second en Championnat, trois finales de Coupe de France perdues face à Lyon en 1964[7], Saint-Étienne en 1968[8], et Marseille en 1969[9]). C'est l'époque des Montes, Chorda, De Bourgoing, Couécou, ou autres Simon dans un style inspiré du catenaccio italien : physique, défensif. Cette solidité jamais récompensée fait ensuite place à un lent déclin dans les années 1970. Malgré l'éclosion de futurs internationaux (Gallice, Bergeroo, et surtout Giresse), le club végète en milieu du classement de la première division, luttant parfois pour le maintien, comme en 1978, année où Bordeaux finit avec un petit point d'avance sur le premier relégué[10]. Tout change en 1979 avec l'arrivée d'un ambitieux président, Claude Bez.

L'ère Bez (1978-1990)

S'appuyant sur sa fortune immobilière et résolu à remettre les Girondins aux premières loges sans tarder, Bez injecte des millions dans les caisses bordelaises. Il recrute une pléthore d'internationaux dont Lacombe, Sahnoun ou encore Gemmrich et fait de Bordeaux, sur le papier, un rival crédible de grands clubs comme Nantes, Saint-Étienne, ou Strasbourg qui sont alors les ténors du football français.

La saison 1979-80 manque de peu de tourner au désastre : après un début de saison catastrophique, les Girondins sont relégables après treize journées sous la direction de l'entraîneur argentin Luis Carniglia. Claude Bez remplace alors celui-ci par Raymond Goethals, auréolé de ses succès européens avec Anderlecht, pour une « pige » de neuf mois. Pari gagné : les Girondins redressent la barre et terminent sixièmes, faisant jeu égal avec le champion Nantes malgré le tragique décès d'Omar Sahnoun d'une crise cardiaque à l'entraînement en avril 1980. (Sahnoun, alors âgé de 25 ans, décède quelques mois avant la naissance de son fils Nicolas qui jouera lui aussi aux Girondins[1].) Au départ de Goethals, et sur la foi de l'expérience lyonnaise de Bernard Lacombe, Bez recrute en provenance de l'OL un jeune entraîneur encore peu connu : Aimé Jacquet.

Durant les années 1980, les Girondins sont l'équipe-phare du football français. Les Girondins remportent trois titres, deux coupes de France et se qualifient chaque année pour les coupes d'Europe. Un grand nombre d'internationaux français et étrangers sont recrutés et jouent à Bordeaux autour de l'emblématique Alain Giresse. On peut citer Dropsy, Bracci, Domenech, Thouvenel, Specht, Tusseau, Trésor, Battiston, Girard, Tigana, Touré, Dieter Müller, ou encore les jumeaux Zlatko et Zoran Vujovic[11].

Les Girondins manquent de peu la consécration européenne par deux fois. En 1985, ils sont battus en demi-finale de la Coupe des Champions par la Juventus de Michel Platini, défaite 3-0 au match aller joué au Stadio Comunale et vainqueurs 2-0 au retour au terme d'un match joué devant 40 211 spectateurs, record d'affluence au stade Lescure qui n'a pas encore été battu à ce jour[1]. En 1987, les Girondins sont cette fois ci éliminés de nouveau en demi-finale de la Coupe des Coupes par le Lokomotive Leipzig. Battus 0-1 à l'aller à Lescure, les Girondins s'imposent à Leipzig sur le même score et sont finalement éliminés lors de la séance des tirs au but[1].

Le 30 avril 1986, les Girondins remportent la Coupe de France de football après cinq finales perdues. Face à l'Olympique de Marseille, en pleine ascension au début des années Tapie, Bordeaux s'impose 2-1 après prolongation grâce à un but de Giresse sur Joseph-Antoine Bell[4]. Suite à cette victoire, Giresse et Lacombe vont parcourir le trajet Bordeaux-Lourdes à vélo pour tenir la promesse qu'ils avaient faite[1]. L'année suivante, Bordeaux remporte son premier et seul doublé en devançant Marseille de quatre points en Championnat et dominant les mêmes Marseillais (2-0) en finale de la Coupe.

Pendant ces années fastes, Bordeaux fournit aussi à l'équipe de France l'ossature de l'équipe vainqueur de l'Euro 1984 et demi-finaliste des Coupes du Monde 1982 et 1986.

Rétrogradation et renouveau (1990-2005)

Au terme de la saison 1990-1991 où le club finit dixième (mais manquant d'un rien une qualification en Coupe d'Europe lors du dernier match perdu 1-0 à Lyon), la DNCG décide de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en D2 en raison de leur déficit budgétaire (environ 45 millions d'euros)[12].

La remontée est immédiate (Champion de D2) et les Girondins, appuyés par une série de partenaires solides (Alain Afflelou puis M6), se rétablissent rapidement à un bon niveau, retrouvant fréquemment l'Europe avec l'arrivée de Rolland Courbis, juste après la saison en D2, il finit 4e du championnat à trois reprises (1993, 1994 et 1997). Mais c'est sans Courbis que les Girondins réalisent leur belle performance en Coupe UEFA .

La saison commence tôt pour les Girondins avec la coupe Intertoto débutant le 1er juillet. Autant cette saison, les Girondins vont franchir tous les paliers un par un de l'Intertoto puis de la coupe UEFA pour finalement arriver en finale, autant au point de vue national, le bilan est moyen pour l'équipe entraînée en début de saison par Slavo Muslin, l'équipe finit 16e à quelques petits points du premier relégable. Un des moment fort de la saison se déroule le 19 mars lors du match retour contre le Milan AC. Alors que les Milanais s'étaient imposés chez eux lors du match aller sur le score de 2 à 0, et étaient par conséquent largement favoris pour la qualification en demi-finale, les Bordelais dirigés par Gernot Rohr et menés par Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu et Zinedine Zidane vont finalement renverser la vapeur pour gagner le match retour 3 à 0. Par la suite, ils battent également le Slavia Prague mais tombent lors de la finale contre le Bayern de Munich. Suite à cette défaite, les Girondins finiront doucement la saison et de nombreux départs seront à déplorer lors de l'intersaison. Ainsi, parmi les joueurs ayant joué la finale de la coupe de l'UEFA, Lizarazu, Zidane, Dugarry, Huard, Dogon, Friis Hansen, Witschge, Lucas, Dutuel et Bancarel vont tous quitter le club et il ne reste alors que Tholot, Grenet et Croci comme base pour reconstruire les Girondins.

1999 est également un moment fort des années 1990 pour les Girondins. L'équipe qui débute la saison 1998-99 est dirigée par Élie Baup et va lutter toute la saison pour la première place avec l'Olympique de Marseille... de Rolland Courbis. Pour la dernière journée du championnat, les deux équipes sont à 69 et 68 points avec l'avantage pour les Girondins. L'OM se déplace à Nantes tandis que les Bordelais doivent ramener la victoire du Parc des Princes de Paris. Alors que l'OM ouvre le score à la 38e minute par Robert Pires[13], Bordelais et Parisiens sont à égalité 2 buts partout quand Baup fait rentrer Pascal Feindouno, qui va venir battre Bernard Lama à la 89e minute, offrant le premier titre en douze saisons aux Girondins[14],[15].

En 2002, les Girondins vont remporter la Coupe de la Ligue grâce à une victoire au Stade de France sur le FC Lorient sur le score de 3 buts à 0[16].

Retour au sommet... (2005-2010)

Pour le détail des saisons voir : 2006-2007, 2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010.
Entrée des joueurs lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2007.
Match Bordeaux RSC Anderlecht en coupe de l'UEFA

Après une phase de deux années difficiles, les Girondins renouent avec les victoires durant la saison 2005-06 en terminant deuxième de la Ligue 1 derrière l'Olympique lyonnais. Les Bordelais retrouvent la Ligue des champions — leur deuxième participation à la compétition-phare européenne depuis la saison 1999-2000 — après deux ans d'absence en coupe d'Europe. Cette remontée surprise est due au changement d'entraîneur (Ricardo remplace Pavon) et au recrutement d'inter-saison pendant l'été 2005.[réf. nécessaire] Les dirigeants girondins se sont plongés[Quoi ?] dans les transferts : ils veulent garder tout l'effectif, ce qui paraît difficile.[réf. nécessaire] L'international français et ancien Bordelais, Johan Micoud, en provenance du Werder de Brême, est recruté. Mais la faiblesse financière de Bordeaux dans le football moderne, avec un budget qui avoisine 65 millions d'euros, limite les ambitions.

Après une saison 2006-2007 mitigée en championnat et en Ligue des champions, où elle n'a pu passer le premier tour, l'équipe des Girondins renoue avec le succès en remportant, le 31 mars 2007, la Coupe de la Ligue pour la deuxième fois de son histoire contre l'Olympique lyonnais grâce à un but du défenseur Henrique sur un corner de Johan Micoud à la 89e minute de la rencontre. C'est le premier trophée de Bordeaux depuis 2002 et il leur permet d'assurer la qualification pour la Coupe UEFA pour la saison 2007-2008.

En 2007-08, les Girondins de Bordeaux ont atteint la deuxième place au terme d'une saison aux talons de l'Olympique lyonnais. Ils battent ainsi le nombre de record de points du club avec 75 points et sont qualifiés pour l'édition 2008-2009 de la Ligue des champions.

Lors de la saison 2008-2009, Bordeaux gagne le Trophée des champions en battant Lyon aux tirs au but. Grâce à ce succès, les Girondins deviennent le quatrième club français à avoir remporté au moins une fois tous les trophées nationaux — Championnat de France, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des Champions —, après l’Olympique lyonnais, l’AS Monaco et le Paris Saint-Germain. La même saison, le club remporte sa troisième Coupe de la Ligue face à Vannes, devenant le club ayant le plus de victoires à cette compétition, à égalité avec le Paris Saint-Germain. À la lutte avec Marseille, le club termine sa saison de Ligue 1 avec une série de onze victoires d'affilée, nouveau record national. Le précédent record de dix victoires consécutives était également codétenu par Bordeaux. Le club devient champion le 30 mai 2009 sur le terrain de Caen.

Lors de la saison 2009-2010, les Girondins remportent pour la seconde année consécutive le Trophée des champions en battant l'EA Guingamp 2-0 au stade olympique de Montréal devant 34 068 spectateurs. Le 30 août 2009, Marseille met fin à la série de victoires consécutives des Girondins de Bordeaux après un match nul 0-0 au Stade Vélodrome. Ce record s'établit donc à quatorze succès d'affilée soit le quatrième européen derrière l'Inter Milan (17), le FC Barcelone (16) et le Bayern Munich (15). Le samedi 3 octobre 2009, les Girondins s'inclinent (3-1) face à Saint-Étienne, stoppant ainsi leur série à 18 matchs sans défaite. Ils étaient invaincus en championnat depuis le 7 mars 2009. Mais au soir de la douzième journée de championnat, Bordeaux poursuit néanmoins sa série de victoires consécutives au stade Chaban-Delmas qui compte désormais 13 unités. C'est Valenciennes qui mettra fin à l'invincibilité à domicile des Girondins (39 matchs sans défaite) en les battant 1-0 le 21 novembre.

La saison 2009-2010 est la meilleure des Girondins en Ligue des champions. L'équipe de Laurent Blanc réussit notamment à battre la Juventus de Turin, le Bayern Munich (à l'aller comme au retour) et termine première de sa poule, et invaincue. Après avoir battu l'Olympiakos le Pirée en huitièmes de finale (1-0 à l'aller et 2-1 au retour), les Bordelais totalisent sept victoires consécutives, record pour une équipe française en Ligue des Champions. Privés de leur capitaine Alou Diarra pour le match aller suite à son exclusion en huitième de finale, les Bordelais se font éliminer en quarts par l'Olympique lyonnais de Hugo Lloris sur le score cumulé de trois buts à deux (3-1 / 0-1).

...Et Bordeaux rentre dans le rang

Pour le détail des saisons voir : 2010-2011.

La saison 2010-2011 est marquée par plusieurs changements majeurs : Laurent Blanc quitte le club et rejoint la sélection nationale, Marouane Chamakh et Yoann Gourcuff rejoignent respectivement Arsenal et l'Olympique lyonnais. Jean Tigana est nommé entraineur des Girondins avec Michel Pavon en adjoint.

Le niveau de jeu de l'équipe est en chute libre et les bordelais se retrouvent au fond du gouffre à la mi-saison. Jean Tigana perd peu à peu le contrôle du vestiaire et des rumeurs persistantes le disent partant. On évoque notamment le nom de Rolland Courbis pour le remplacer. Il choisit finalement de rester malgré la pression des supporters qui souhaitaient voir un "grand entraineur" sur le banc et du "beau jeu". Ils choisissent de boycotter le premier quart d'heure d'un match de championnat en signe de protestation. Le recrutement inopportun de joueurs méconnus comme André illustre bien le désarroi dans lequel se trouve le club.

Nicolas de Tavernost, président d'M6, propriétaire des Girondins de Bordeaux évoque ses craintes dans la presse locale et déclare que le club ne pourra pas conserver un effectif de ligue des champions si le FCGB ne se qualifie pas pour la prestigieuse Coupe d'Europe. On annonce des cadres partant comme Alou Diarra ou Cédric Carrasso. La fin de saison s'annonce pour le moins difficile.

Après une défaite 4 à 0 à domicile contre Sochaux, Jean Tigana présente sa démission, démission acceptée par le Président Jean-Louis Triaud. Eric Bedouet, préparateur physique mais détenteur des diplômes d'entraineur, prend la relève pour la fin de la saison en compagnie de Franck Mantaux (l'entraineur des gardiens qui assure l'intérim de Dominique Dropsy atteint d'une leucémie depuis avril 2010), de Philippe Lucas (entraineur des moins de 19 ans des Girondins de Bordeaux et ancien joueur du Club) et de Lilian Laslandes qui s'occupera spécifiquement des attaquants.

Après une défaite contre le Racing Club de Lens (1-0), Eric Bedouet et les Girondins s'imposent face au Paris Saint Germain (1-0) avec notamment une grosse prestation de Cédric Carrasso. Après une nouvelle défaite sur le terrain de Toulouse (2-0), les Girondins l'emportent (2-0) lors de leur dernier match à domicile face à Montpellier. Le Président Jean-Louis Triaud annonce le 29 mai 2011 avant le match, la prolongation de deux années supplémentaires du contrat de Cédric Carrasso sur la chaine officielle du club, Girondins TV.

Pour le dernier match de la saison, Ulrich Ramé est titulaire dans les buts bordelais et capitaine pour son dernier match sous les couleurs girondines. Il sort à la 55e minute sous les ovations de Chaban Delmas. Il a porté les couleurs des Girondins pendant quatorze ans et disputé 525 matchs officiels[17] (compétitions nationales et internationales confondues). Les Girondins de Bordeaux terminent septième du championnat et enchainent donc une deuxième saison consécutive sans Coupe d'Europe.

Vers un nouveau départ...

Pour le détail des saisons voir : 2011-2012.

Le 6 juin 2011, lors d'une conférence de presse au Haillan, le président Jean-Louis Triaud annonce officiellement l'arrivée de Francis Gillot pour un contrat de 2 saisons en tant qu'entraineur des Girondins de Bordeaux.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g et h Sud Ouest, L'album des girondins, Sud Ouest, 2006 (ISSN 0999-4173)
  2. Le Parc Lescure est renommé en Stade Jacques Chaban-Delmas en novembre 1999, historique du Parc Lescure sur http://www.girondins.com/.
  3. Découvrir Bordeaux, le Parc Lescure article sur http://www.bordeaux-tourisme.com/.
  4. a et b « 1986, Bordeaux second cru classé », article sur http://www.fff.fr/.
  5. Historique des Girondins sur le site officiel 1940-45.
  6. Liste des meilleurs buteurs des girondins, http://www.cs.umu.se.
  7. « 1964 - Lyon est de retour », article sur la finale de la Coupe de France de 1964 sur http://www.fff.fr/.
  8. « 1968 - Coup double pour Rachid Mekhloufi et Albert Batteux », article sur la finale de la Coupe de France de 1968 sur http://www.fff.fr
  9. « 1969 - Année Olympique », article sur la finale de la Coupe de France de 1969 sur http://www.fff.fr
  10. Historique des Girondins sur le site officiel 1955-1980.
  11. Historique des Girondins sur le site officiel 1980-90.
  12. Grandes dates des Girondins sur http://www.webgirondins.com.
  13. Fiche de FCNA-OM de 1999 sur http://www.om-passion.com/.
  14. Historique des girondins sur http://www.girondins.com/ 1995-99.
  15. « Bordeaux vit son 12 juillet », article sur http://www.humanite.fr.
  16. Résultat de la finale sur http://www.lfp.fr
  17. http://www.lalegendedesgirondins.com/tout-les-joueurs-des-girondins.html

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire des Girondins de Bordeaux de Wikipédia en français (auteurs)

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