Pierre riel de beurnonville

Pierre riel de beurnonville

Pierre Riel de Beurnonville

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Pierre Riel de Beurnonville
Pierre Riel de Beurnonville
Naissance 10 mai 1752
Champignol-lez-Mondeville, France
Décès 23 avril 1821 68 ans)
Paris, France
Origine Français
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Maréchal de France
Service 1766 - 1816
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléonniennes
Commandement Armée de Moselle
Faits d’armes Bataille de Valmy
Bataille de Jemmapes
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur du Saint-Esprit
Marquis et Pair de France
Autres fonctions Ministre d'État
Sénateur

Pierre Riel, marquis de Beurnonville est un maréchal de France né le 10 mai 1752 à Champignol-lez-Mondeville près de Bar-sur-Aube et mort 23 avril 1821 à Paris, pair, maréchal de France, etc.

Sommaire

Biographie

Il est le fils d'un charron et petit cultivateur de l'Aube, Pierre Riel et de Jeanne Laurain. Le nom de Beurnonville n'apparaît que plus tard, en 1789, lorsque la commune de Champignol, fière du renom acquis par un de ses enfants, lui fait don du pâtis de Beurnonville.

Carrière militaire

Il fut destiné par ses parents à l'état ecclésiastique, il vient très jeune suivre des cours à Paris ; mais, entraîné par son goût pour l'état militaire, il fut admis à 14 ans, le 11 mars 1766 dans la gendarmerie de Lunéville, il s'inscrit comme surnuméraire avec rang de sous-lieutenant, dans la compagnie des gendarmes de la reine.

Le 10 janvier 1774, il s'engage comme volontaire au régiment d'Île-de-France, s'embarque dans l'escadre du bailli de Suffren, est blessé deux fois dans des combats sur mer. Le 10 août 1775, il devient porte-drapeau.

Sous-lieutenant en 1777 dans le régiment colonial de l'Ile-de-France, il se signala dans les trois campagnes de l'Inde, sous les ordres de Suffren. Pendant qu'il est à Saint-Denis de l'île Bourbon, le 27 octobre 1778, il épousa une riche veuve créole, Geneviève Gillot L'Étang.

Le 13 août 1780, il est lieutenant sous aide major des milices de l'île Bourbon, il remplit les fonctions de major de place à Saint-Denis, mais à la suite de démêlés avec le gouverneur qui le destitue, il doit rentrer en France. Sa femme refuse de le suivre, ils divorcent un peu plus tard.

Le 22 novembre 1788, il achète la charge de colonel lieutenant de la compagnie des Suisses du comte d'Artois. Le 10 décembre 1789, il est breveté colonel d'infanterie.

Le 8 août 1790, il est commandant de la Garde Nationale de son canton de Longchamp.

La Révolution

Aide-de-camp du maréchal Luckner à l'armée du Rhin le 6 mars 1792, il passa maréchal de camp dans la même année le 13 mai 1792. Il fait campagne à l'armée du Nord. Il participe à la prise de Menin et de Courtrai, commande le camp de Mauldre sous Dumouriez. Chargé de la défense du camp de Maulde, il résista pendant plusieurs mois à des forces supérieures et fit, à cette occasion, que Dumouriez le surnomma, à cause de sa haute stature et de son courage impétueux, l'Ajax français.

Le 22 août 1792, il devient lieutenant général. Commandant de l'avant-garde de Dumouriez, il combat à Valmy, et à Jemmapes (6 novembre).

Nommé ensuite, sous Custine, commandant en chef de l'armée du Luxembourg et de Moselle fin 1792, il s'empare d'Arlon, mais échoue contre Trèves et est mis en congé par le Conseil provisoire (18 janvier 1793). Chargé de conquérir le Luxembourg, il n'opéra pas cette conquête sans faire quelques pertes qu'il dissimulait dans ses rapports. Il ne craignit pas de dire dans l'un d'eux que l'ennemi avait perdu beaucoup de monde, mais que les Français en avaient été quittes pour le petit doigt d'un chasseur.[1]

Le 4 février 1793, Beurnonville fut nommé par la Convention ministre de la guerre, en remplacement de Jean-Nicolas Pache. Dumouriez lui écrit, pensant qu'il peut soutenir ses projets. Mais Beurnonville remet la lettre au Comité de défense générale qui décide l'arrestation de Dumouriez.

Le 1er avril 1793, Beurnonville est envoyé, avec quatre autres commissaires de la Convention, auprès de l'armée du Nord pour procéder à l'arrestation. Adjoint aux commissaires chargés d'aller arrêter Dumouriez dans son camp, Dumouriez donna ordre d'arrêter ces commissaires eux-mêmes et voulait en excepter Beurnonville qui lui dit tout bas : Vous me perdez ! Dumouriez le comprit et le fit arrêter comme les autres deux jours plus tard. Il les livra aux Autrichiens qui les jetèrent dans les prisons d'Olmütz, où ils restent trente mois.

Le 3 novembre 1795, ils sont échangés contre la fille de Louis XVI, Marie-Thérèse de France. À son retour, il est attaché à l'armée de l'Intérieur, puis adjoint au ministre de la Guerre, Aubert-Dubayet.

Fin de la Révolution

Il passe au commandement en chef de l'armée du Nord et de Batavie dans le courant de l'année 1796, puis, le 9 septembre, à l'armée de Sambre-et-Meuse qu'il ne conserva que quelques mois. En 1797, il fut sur le point, soutenu par comte de Vaublanc d'être nommé membre du Directoire au lieu de François de Barthélemy. Selon l'analyse du Comte de Vaublanc (mémoire du Comte de Vaublanc, tome 2, page 387), « Il avait un grand ascendant sur Barras, ce qui aurait entraîné Carnot vers Barras et Beurnonville, tous en intimidant les deux autres », et donc par conséquent aurait mieux servi la cause royaliste.

Revenant ensuite à l'armée du Nord puis, celle-ci ayant été supprimée, à l'armée de Batavie (octobre 1797), devenue une simple armée d'observation, il se montre favorable au coup d'État du 18 fructidor. Il reçut le commandement de l'armée de Hollande, fut bientôt remplacé par Joubert et revint à Paris avec le titre d'inspecteur général.

Il se montre également favorable au Coup d'État du 18 brumaire. Bonaparte le nomme quelques jours plus tard ministre plénipotentiaire à Berlin.

À son retour, il rapporta une correspondance qui révélait les intrigues du parti royaliste, et qui fut imprimée sous le titre de : Papiers saisis à Bareuth et à Mende, département de la Lozère.

Il fut ensuite envoyé le 16 septembre 1802 comme ambassadeur à Madrid, et à son retour, nommé grand officier de la Légion d'honneur (15 juin 1804), sénateur (2 juin 1805), comte de l'Empire (28 mai 1808) ; mais de tous les généraux de la Révolution française, il fut le seul exclu du titre de maréchal, Napoléon, dit-on, ne lui accordant aucune capacité militaire.

Le 21 août 1806, il est Admis à la retraite, il est pourvu de la sénatorerie de Limoges. Le 9 décembre 1809, il est pourvu de la sénatorerie de Florence. Le 20 mars 1812, il est chargé d'organiser les cohortes du 1er ban de la garde nationale dans la 21e division militaire.

La Restauration

Membre du gouvernement provisoire le 3 avril 1814, le 26 avril 1814, il est conseiller d'État de Louis XVIII. Le 13 mai 1814, il est Ministre d'État, puis le 4 juin 1814, Pair de France et enfin le 22 juillet 1814, Grand-croix de la Légion d'honneur

Proscrit par un décret pendant les Cent-Jours, il suivit le roi Louis XVIII à Gand et lui resta toujours dévoué. Le 19 septembre 1815, après avoir retrouvé toutes ses anciennes dignités, il est nommé au Conseil privé.

Le 23 octobre 1815, il est Président de la commission chargée de l'examen des titres des anciens officiers et des armées royales de l'intérieur, puis le 25 décembre 1815, président de la commission chargée d'établir les rapports de service de la garde royale et de la maison militaire du roi.

Le 3 juillet 1816, il devient Maréchal de France, puis le 31 juillet 1817, Marquis et le 30 septembre 1820, Commandeur du Saint-Esprit.

Le 23 avril 1821, il meurt à Paris, des complications de la goutte, il était grand dignitaire de l'ordre de la Franc-Maçonnerie.

Son nom figure sur la face nord de l'Arc de triomphe de l'Étoile de Paris.

Notes et références

  1. On fit alors cette épigramme :
    Quand d'ennemis tués on compte plus de mille, Nous ne perdons qu'un doigt, encor le plus petit.
    Holà, Monsieur de Beurnonville,
    Le petit doigt n'a pas tout dit.

Source partielle

Précédé par Pierre Riel de Beurnonville Suivi par
Jean-Nicolas Pache Ministre français de la Guerre
1793
Pierre Henri Hélène Tondu
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