Khmers Rouges

Khmers Rouges

Khmers rouges

Drapeau du Parti communiste du Cambodge

Les Khmers rouges (en khmer: Khmaey Krahom), dont le nom officiel fut successivement Parti communiste du Cambodge et Parti du Kampuchéa démocratique (autres noms : Parti communiste du Kampuchéa, PCK, Parti communiste khmer, Armée nationale du Kampuchéa démocratique, PDK), étaient les membres d'une organisation communiste, fondée en 1954 dans l'ombre du Parti communiste français. Ses principaux dirigeants (Pol Pot, Khieu Sampan, Son Sen...) furent formés à Paris dans les années 1950 au Cercle des Études Marxistes fondé par le Bureau Politique du PCF en 1930, avant de rejoindre les communistes vietnamiens qui leur permettront de prendre le pouvoir au Cambodge en 1975 au moment où eux mêmes s'emparent de l'ensemble du Vietnam. Ils le garderont jusqu'au 7 janvier 1979 date à laquelle l'ancien allié vietnamien envahira le pays pour mettre fin à une série de litiges frontaliers.

Le nom de « Khmers rouges » leur fut attribué par le roi Norodom Sihanouk dans les années 1950 et est utilisé couramment en français à travers le monde. Les révolutionnaires eux-mêmes n'utilisaient pas ce terme et préféraient « kampuchéen » à « khmer », qui rappelait trop l'« ordre ancien ».

L'organisation khmère rouge, l'Angkar padevat (organisation révolutionnaire), mit en place une dictature d'une extrême violence chargée dans un cadre autarcique de créer une société socialiste sans classe et purgée des séquelles de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion. Utilisant des milliers d'enfants et d'adolescents coupés de leur famille et fanatisés, les communistes cambodgiens commirent contre les différentes composantes de la population Khmère un massacre immense (entre 1.5 et 2.5 millions morts selon les estimations) que l'ONU a déclaré comme génocide. Ce bilan range Pol Pot et les autres dirigeants communistes de l'Angkar parmi les plus grands criminels contre l'humanité du XXe siècle.

A l’initiative de l’ONU un Tribunal Spécial pour les Khmers rouges (TKR) a été institué. Le retard apporté à l’organiser a permis à la plupart des responsables de mourir sans être réellement inquiétés. Seuls cinq figures du mouvement ont été incriminées de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » : le procès de Kaing Guek Eav, alias "Douch", 65 ans, ancien commandant du centre de torture et d'exécution de Tuol Sleng (15.000 exécutions), est en cours depuis le 30 mars 2009. Devait suivre le procès de Nuon Chea (de son vrai nom Long Bunruot) le numéro deux du régime, considéré comme le plus violent, puis ceux de Khieu Samphan (ex président du Kampuchéa démocratique ) et de Ien Sary (ex ministre des affaires étrangères) et de sa femme.

Le fonctionnement du TKR est émaillé d’incidents. Le premier procureur international, le canadien Robert Petit a démissionné en regrettant l’intervention des « autorités non judiciaires ». Des faits de corruption des juges cambodgiens ont bloqué un temps le versement du financement international au début de l’année 2009. Un nouvel incident oppose le nouveau procureur, William Smith, avec les autorités cambodgiennes depuis septembre 2009 sur l’extension des inculpations à de nouveaux suspects [1].

Le principal dirigeant actuel du Cambodge, Hun Sen, Premier ministre du Cambodge, est un ancien Khmer rouge.

Sommaire

Naissance du mouvement

Les dirigeants révolutionnaires cambodgiens sont pour la plupart issus de familles de la bourgeoisie. Beaucoup effectuèrent leurs études dans des universités françaises dans les années 1950. Dans une atmosphère parisienne cosmopolite et propice aux échanges d'idées, ils se rallièrent à l'idéologie communiste.

Une fois revenus au Cambodge, ils tentèrent de développer un mouvement d'élévation des conditions de vie en entamant un travail d'éducation politique auprès de leurs élèves. Un Parti communiste cambodgien autonome par rapport au Parti communiste indochinois (fondé en 1931) fut formé en 1951. Sous le Sangkum, la participation gouvernementale de quelques intellectuels progressistes resta provisoire et symbolique.

Constatant qu'ils manquaient de moyens financiers et humains dans la capitale, et conscients de surcroît que le régime réprimerait leur mouvement à brève échéance, les chefs du Parti prirent le maquis en 1962 dans des bases tenues par le Front national pour la libération du Viêt Nam. Ils y apprirent les fondements de la gestion politique de la population et du contrôle policier qu'ils allaient appliquer une fois au pouvoir. À partir du milieu des années 1960, ils menèrent des actions de guérilla de faible intensité le long de la frontière vietnamienne, principalement afin de soutenir les communistes vietnamiens dans leur guerre contre les États-Unis. En 1968, un an après la révolte paysanne de Samlaut dans le Nord-Ouest, ils se lancèrent dans la lutte armée. En 1968-1969, de nombreux intellectuels en butte à des persécutions politiques les rejoignirent dans le maquis.

Idéologie

L'idéologie des révolutionnaires se veut sans modèle mais combine en fait une forme révisée du maoïsme (qu'ils appliquaient « avec créativité » selon l'expression de Pol Pot devant les dirigeants chinois) avec des idées égalitaristes tirées des utopistes et des principes économiques anticolonialistes issus de la gauche anti-impérialiste européenne que les cadres du parti, notamment Pol Pot, Ieng Sary et Khieu Samphan ont découvertes durant leur séjour en France dans les années 1950.[citation nécessaire]

Résolument agraires, les Khmers rouges opposent population agricole et citadins, accusés d'avoir été contaminés par l'impérialisme bourgeois. Ils prônent l'élimination des intellectuels et la rééducation des populations adultes par le travail manuel sans assistance mécanisée. La nouvelle génération est endoctrinée et destinée à accomplir la purification de la société Khmère. La répression touchera les minorités ethniques qui seront en première ligne du génocide.

Cette pureté doctrinale explique la volonté des khmers rouges de servir de modèle à d'autres mouvements communistes, loin du « révisionnisme » du Viêt Nam et de la Chine (critiqués pour le maintien de la propriété, de la cellule familiale, du culte de la personnalité, du commerce privé, etc.). Les khmers ont suivi une partie des idées de Michel Bakounine sur leurs mesures syndicales.

Dirigeants

Le comité exécutif du comité central des Khmers rouges (« Centre du Parti ») pendant qu'il était au pouvoir était composé de :

  • Pol Pot (Saloth Sar), dit « Frère numéro 1 », le chef effectif du mouvement c'est-à-dire Premier ministre et maître du Kampuchéa démocratique, secrétaire général du PCK depuis février 1963. Il est mort soudainement — officiellement d'infarctus du myocarde — dans sa résidence surveillée en 1998, peu après sa condamnation par ses anciens compagnons d'armes lors d'un procès à Anlong Veng, bastion des khmers rouges irréductibles ;
  • Nuon Chea, « Frère numéro 2 », président de l'assemblée nationale khmer rouge, toujours en vie ;
  • Ieng Sary, « Frère numéro 3 », vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères (beau-frère de Pol Pot), toujours en vie et libre ;
  • Khieu Samphan, Président du Présidium d'État, « la bouche de Pol Pot », toujours en vie et libre ;
  • Ta Mok (Chhit Chhoeun), général unijambiste cruel connu sous le nom de boucher, « Frère numéro 7 », mort ;
  • Son Sen, Ministre de la défense exécuté en 1997 avec 11 membres de sa famille et tous écrasés par des camions sur ordre de Pol Pot ;
  • Yun Yat, femme de Son Sen et morte exécutée avec toute sa famille ;
  • Ke Pauk, « Frère numéro 13 », ancien secrétaire de la zone Nord, mort ;
  • Ieng Thirith, femme de Ieng Sary et sœur de Khieu Ponnary, première femme de Pol Pot, toujours en vie.

Le leadership des Khmers rouges changea peu entre les années 1960 et le milieu des années 1990.

Prise de pouvoir

Ce mouvement clandestin ne comprenait qu'environ 2 000 hommes avant 1970. Ce n'est qu'après 1970 qu'il prend de l'ampleur, grâce surtout à l'extension de la guerre du Viêt Nam au Cambodge qui leur apporta des soutiens prestigieux (1/ Norodom Sihanouk chassé du pouvoir par un coup d'état de Lon Nol/Sirik Matak, en exil à Pékin, lança un appel au peuple khmer à prendre le maquis pour combattre l'impérialisme américain. 2/ Nord-Viêt Nam, 3/ Chine). La barbarie des bombardements américains en tapis, la corruption et l'impéritie du gouvernement issu du coup d'État de Lon Nol permirent au parti d'implanter des bases et de recruter des combattants qui croyaient se battre pour Samdech Euv (= dieu-roi vivant qui est SAR N.Sihanouk). C'est essentiellement à cette période que furent expérimentés nombre de principes futurs de la révolution d'avril 1975 dans les zones libérées : autarcie, prise en main centralisée des échanges économiques, militarisation de la force du travail, etc. Les Khmers rouges arrivent aux portes de la capitale.

Finalement, le 17 avril 1975, les rebelles du FUNK (Front uni national du Kampuchéa présidé par SAR Norodom Sihanouk et regroupant toutes les forces de libération nationale dont les khmers rouges et les sihanoukistes = khmers romdoh) investissent Phnom Penh, chassent les habitants des villes sous prétexte de bombardements américains et continuent à éliminer petit à petit les opposants et les sihanoukistes. Ils organisent des élections formelles auxquelles ne participent que des membres du Parti et des paysans, et instaurent une nouvelle dictature particulièrement dure et extrême sous le nom de « Kampuchéa démocratique ». Le Parti, représenté par une organisation quasi-mystique, l'Angkar (un terme khmer signifiant « l'Organisation »), devient la seule référence toute puissante et est dirigée principalement par Pol Pot, Nuon Chea, Sao Pheum, Ta Mok, Ieng Sary, Son Sen et une poignée de lieutenants.

Régime Khmer rouge

Prise en main de la population

Dès le premier jour de la victoire du FUNK (dominé essentiellement par les khmers rouges) le 17 avril 1975, Phnom Penh fut vidée et sa population envoyée à la campagne dans les coopératives pour travailler et être surveillée. l'Angkar ordonne l'exécution de tous les intellectuels (médecins, pharmaciens, ingénieurs, professeurs...), de tous les militaires... de l'ancien régime et de défroquer les moines. Les opposants sont tués sommairement. Le peuple est divisé en deux catégories: le peuple ancien (= la population de base essentiellement paysanne qui est soumis à l'Angkar avant la victoire du 17 avril) et le peuple nouveau (= pour la plupart des citadins qu'il faut rééduquer et soumettre à l'Angkar après la victoire). En 1976-1977, avec la collectivisation forcée et brutale, l'alimentation en commun fut définitivement mise en place pour assurer l'égalité des rations - chose qui ne fut généralement pas respectée. Ce type d'organisation ne fut pas répudié lors des rectifications ultimes de l'année 1978. Le « Kampuchéa », nouveau à tous les égards, chercha à rééduquer l'ensemble de la population pour détruire l'idée de propriété privée. À cette fin, le Parti-État devait, selon Pol Pot, s'immiscer dans tous les recoins de la société. Même au niveau des ministères, les réunions de critique et d'autocritique fustigeant l'individualisme étaient fréquentes, et les cadres étaient appelés à se reconstruire et à se forger dans le sens d'une soumission à l'Organisation révolutionnaire (= Angkar).

Il en résulta un contrôle policier des comportements et des pensées particulièrement inquisitoriaux, ainsi que des appels constants à la vigilance révolutionnaire vis-à-vis des « mauvais éléments » et des ennemis.

Descente aux enfers

La situation économique se dégradant d'année en année, la recherche de boucs émissaires et les tricheries multiples rendirent la situation particulièrement angoissante et invivable. Les exécutions étaient monnaie courante. La volonté de multiplier les rendements à l'hectare par trois et la conviction que le premier pas vers l'industrialisation était l'exportation de riz amenèrent Pol Pot à affamer la population cambodgienne pour atteindre ces objectifs.

Pol Pot n'était pas enclin à remettre en question la ligne idéologique (alimentation en commun, autarcie régionale, rendement de trois tonnes de paddy par hectare, absence de rangs dans l'armée, éducation des enfants en commun, rééducation prolongée des intellectuels patriotes, etc.), aussi n'est-ce qu'en 1977 qu'il s'inquiéta de certaines situations. Il reporta la responsabilité des échecs du système sur le Parti et déclencha des purges meurtrières au sein de celui-ci, largement alimentées par sa paranoïa. Ce sont ces purges qui remplirent également le sinistre centre d'interrogation et d'exécution S-21, construit dans l'ancien lycée de Tuol Sleng.

Chute

En janvier 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge pour mettre un terme au régime. Les incidents de frontières s'étaient multipliés du fait de la paranoïa des dirigeants Khmers rouges, qui avait réveillé une rivalité pluriséculaire entre le Cambodge et le Viêt Nam. Sans doute la République socialiste du Viêt Nam avait-elle perçu l'opportunité, par le biais de défections de cadres et de ses propres incursions en territoire cambodgien, que constituait l'état de délitement avancé du pays, ravagé par la famine, la peur et les pénuries. L'invasion commence en décembre 1978 et Phnom Penh (ville fantôme, car vidée de sa population depuis 1975) tombe très vite le 7 janvier 1979. Malgré la peur de la domination vietnamienne qui est traditionnellement ancrée dans les esprits cambodgiens, l'armée vietnamienne est aidée par de nombreuses défections de Khmers rouges et est accueillie avec soulagement par la population. Le pouvoir central doit se replier le long de la frontière thaïlandaise (officieusement protégé par des éléments de l'armée thaïlandaise). En 1985, Khieu Samphân succède officiellement à Pol Pot en tant que leader Khmer rouge.

Les États-Unis et d'autres gouvernements occidentaux, ainsi que la Chine, continuent de reconnaître le Kampuchéa démocratique comme gouvernement du Cambodge pour marquer leur désapprobation de l'occupation vietnamienne, soutenue par l'URSS. La Chine lance alors, le 17 février 1979, une invasion punitive au nord du Viêt Nam qui échouera totalement [2]. Les États-Unis soutiennent la résistance Khmer rouge par l'intermédiaire d'alliés thaïlandais. Alors que dès 1980 les Vietnamiens contrôlent l'est et le centre du Cambodge, les combats se poursuivent à l'ouest pendant toutes les années 1980 et des millions de mines sont disséminées. Au terme d'une décennie de combats, toutes les factions politiques cambodgiennes signent un traité en 1991 instaurant des élections et le désarmement. Pourtant les Khmers rouges reprennent les armes en 1992 et rejettent le résultat des élections l'année suivante. Des défections en masse ont lieu en 1996 et la moitié des combattants restants (environ 4 000) quitte le mouvement. Des luttes internes mènent au procès et à l'incarcération de Pol Pot par les Khmers Rouges eux-mêmes en 1997. Pol Pot décède en avril 1998 et Khieu Samphan se rend en décembre de la même année.

Le 29 décembre 1998, les leaders Khmers rouges restants présentent leurs excuses pour les morts des années 1970. En 1999, la plupart des membres se sont rendus ou ont été capturés. La capture de Ta Mok en mars 1999 marque le point final de l'histoire des Khmers rouges. Il se tient en ce moment même des discussions quelque peu houleuses concernant le jugement des Khmers Rouges vivants et qui se sont rendus ou capturés. Désaccords sur leur condamnation, entre ceux qui veulent une réforme des chambres extraordinaires et la communauté internationale. Les Cambodgiens ont peur que ces désaccords, et que ce procès, devant être le moyen de tourner la page, ne les condamnent à être spectateurs de leur propre histoire, et de leur futur...

Si les désaccords persistent, il se pourrait même que ce soit la dernière chance des Cambodgiens de juger les dirigeants Khmers rouges. À noter que l'actuel dirigeant du Cambodge, Hun Sen, est lui-même un ancien cadre subalterne Khmer rouge ayant fui vers le Viêt Nam en 1977 pour échapper aux purges internes.

Justice internationale

Plusieurs hauts dirigeants khmers rouges sont actuellement poursuivis par la justice internationale:

  • Kang Kek Ieu, alias « Douch », ancien directeur du centre de torture khmer rouge S-21[3] (jugé le 17 février 2009 à Phnom Penh)
  • Khieu Samphan, ancien Président du Présidium d'État.
  • Nuon Chea, « Frère numéro 2 » président de l'assemblée nationale khmer rouge
  • Ieng Sary, « Frère numéro 3 » Vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères
  • Ieng Thirith, femme de Ieng Sary

Une Chambre extraordinaire au sein des tribunaux cambodgiens a été mise en place.

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Témoignages de rescapés

  • Denise Affonço, La digue des veuves, Rescapée de l'enfer des Khmers rouges, Presses de la Renaisance, 2005.
  • Denise Affonço, Rescapée de l'enfer des Khmers rouges, Presse de la Renaissance, 2008.
  • François Bizot, Le Portail, 2000, 2006.
  • Claire Ly, Les Éditions de l'Atelier, 2008.
  • Haing Ngor, Une odyssée cambodgienne. Autobiographie d'un rescapé (Haing Ngor jouera Dith Pran dans le film La Déchirure).
  • François Ponchaud, Cambodge, année zéro, Julliard, Paris, 1977.
  • Sor Sisavang, L'enfant de la rizière rouge, Fayard, 1990 (Prix St Exupéry). Récit d'un rescapé.
  • Mok Sun Ong, Cambodge, la destruction, Mok Sun Ong, 1985.
  • Loung Ung, D'abord ils ont tué mon père, Plon, 2002, 280 p.
  • Pin Yathay, L'utopie meurtrière, Robert Laffont, 1980.
  • Somanos Sar, Apocalypse khmère, Jean Picollec, 2003.
  • Malay Phcar, Une enfance en enfer, Ed. J'ai lu, 2007.

Ouvrages universitaires

  • Richer Philippe, "Le Cambodge. Une tragédie de notre temps", Paris, Presses de Sciences Po, 2009.
  • Ben Kiernan, Le génocide au Cambodge, 1975-79, Race, idéologie et pouvoir, Gallimard, 1998
  • David Chandler, Pol Pot, Frère numéro Un, Plon, Paris, 1993, 343 p.
  • M.-A. Martin, Le mal cambodgien. Histoire d'une société traditionnelle face à ses leaders politiques. 1946-1987, Hachette, 1989, 307 p.

Documents divers

Filmographie

À l'heure où le conflit américano-vietnamien déborde sur le territoire du Cambodge, Sydney Schanberg, un journaliste américain au New York Times, est un des rares reporters à être encore dans le pays au moment de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Seule l'intervention de son assistant cambodgien Dith Pran lui sauve la vie. Shanberg regagne in extremis les États-Unis mais Pran est arrêté et envoyé dans un camp de travail. Le journaliste américain va faire tout son possible pour faire sortir Pran.

  • S21, la machine de mort Khmère rouge réalisé par Rithy Panh (février 2004), sur les victimes et leurs tortionnaires dans le centre S-21.
  • Khmers islam de Bruno Deniel-Laurent et Guillaume Orignac, réalisé en mars 2008. Ce film s'intéresse au sort spécifique de la minorité musulmane sous les Khmers rouges; il montre aussi le travail de mémoire suscité par le procès des ex-dirigeants khmers rouges.
  • Les Rescapés (série télévisée) contient un épisode dévoilant l'histoire de deux hommes capturés par les Khmers rouges au cours d'une mission humanitaire pour la Croix-Rouge.
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