Handicap

Handicap
Page d'aide sur les redirections Cet article concerne le handicap en général. Pour le handicap dans le milieu du sport, voir handicap sportif.
Pictogramme blanc sur fond bleu d'une personne en fauteuil roulant
Symbole international caractérisant une zone pour personne ayant une mobilité réduite

Le terme handicap désigne la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non, menant à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et/ou physiques. Il exprime une déficience vis-à-vis d'un environnement, que ce soit en termes d'accessibilité, d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Il s'agit donc plus d'une notion sociale que d'une notion médicale. Ces limitations d'activité et de participation restent variables selon les contextes nationaux ou sociétaux. Ainsi, en Suède, la sensibilité électromagnétique est également un handicap.

Selon la nouvelle définition donnée par la loi française du 11 février 2005 portant sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées constitue « un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Sommaire

Étymologie

Le mot handicap, emprunté en 1827, vient de l'expression anglaise hand in cap[1], signifiant « main dans le chapeau ». Dans le cadre d'un troc de biens entre deux personnes, il fallait rétablir une égalité de valeur entre ce qui était donné et ce qui était reçu : ainsi celui qui recevait un objet d'une valeur supérieure devait mettre dans un chapeau une somme d'argent pour rétablir l'équité. L'expression s'est progressivement transformée en mot puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaire aux meilleurs. Historiquement, le handicap se définissait par opposition à la maladie. Le patient était malade tant que son problème pouvait être pris en charge médicalement, il était réputé handicapé une fois devenu incurable.

En 1980, le britannique Philip Wood transforme radicalement la vision du handicap en le définissant comme un désavantage dont est victime un individu pour accomplir un rôle social normal du fait de sa déficience (lésion temporaire ou définitive) ou de son incapacité (réduction partielle ou totale des capacités pour accomplir une activité).

Cette définition a par la suite été critiquée pour mettre trop en avant l'aspect fonctionnel du handicap et pas assez son aspect social. Il est vrai que la problématique sociale du handicap a toujours buté sur une ambiguïté : tout le monde peut à un moment vivre une situation de handicap, pourtant les personnes handicapées sont bien une minorité amenée à défendre ses droits en tant que groupe social.

Avec la parution de la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF, CIH-2), l'OMS a introduit une nouvelle typologie du handicap qui prend plus en compte les facteurs environnementaux. Le handicap peut y être défini comme la rencontre d'une déficience avec une situation de la vie quotidienne. Ces deux composantes sont soumises à l'influence de problèmes de santé (maladies, blessures, lésions) et de facteurs contextuels (environnement et facteurs personnels).

Causes

Déficiences

Une déficience est une « perte de substance ou altération définitive ou provisoire, d'une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique[2] ». Ce terme dans la traduction française est plus global que celui de trouble, qui n'inclut pas de perte de substance.

Les déficiences sont des problèmes du corps, des écarts par rapport à la situation normale. Les lésions des structures anatomiques et les limitations des fonctions organiques et psychiques sont diagnostiquées. Une déficience peut être objective ou supposée, du fait d'altérations de l'estime de ses propres capacités (la peur de faire). Elle peut être la conséquence (le symptôme) d'une maladie, mais n'est pas la maladie elle-même. Par exemple, une perte de l'audition peut être la conséquence d'une pathologie (otite, encéphalites, oreillons), d'un traumatisme, d'une anomalie génétique ou du vieillissement.

Si les déficiences ont toujours une cause organique ou psychique, elles recouvrent un domaine plus vaste que la notion de trouble ou de maladie. Cela signifie qu'un individu souffrant d'une déficience ne doit pas forcément être considéré comme un malade.

Situations de vie

Les activités, qui désignent l'exécution d'une tâche et les participations qui désignent le fait de prendre part à une situation de la vie quotidienne. Les situations de vie consistent donc à mettre en œuvre à la fois des savoir-faire et des savoir-être. Une situation de handicap est l'ensemble des difficultés rencontrées par un individu pour réagir à une situation de vie en raison de ses déficiences. Pour mesurer ces difficultés la notion de performance est différenciée de celle de capacité. La performance mesure la réponse d'un individu à une situation de vie dans son environnement réel, alors que la capacité mesure l'aptitude d'un individu à répondre à cette même situation dans un environnement normalisé.

Toutes ces mesures sont dynamiques. Elles varient à la fois en fonction de l'évolution des déficiences du patient et de ses apprentissages. Toutes les difficultés rencontrées par une personne ne renvoient pas forcément à la notion de handicap définie ici. Par exemple, la réponse à apporter à une personne victime de discrimination raciale n'est pas d'ordre socio-médical mais d'ordre purement juridique.

Problème de santé

C'est une expression assez large regroupant les maladies et les blessures mais aussi les troubles psychiques, les anomalies congénitales ou génétiques, voire les effets de l'âge, de la grossesse, du mode de vie (alcool, surpoids.). Ils peuvent entraîner des déficiences ou se surajouter aux effets d'une déficience. Par exemple l'impact d'une déficience motrice sur les possibilités de déplacement pourra être aggravé par une surcharge pondérale.

Certains problèmes de santé n'ont aucun rapport avec la notion de handicap soit qu'ils soient asymptomatiques (hypertension, séropositivité) soit, qu'ils soient pris en charge et compensés médicalement (diabète).

Facteurs

Les facteurs contextuels sont induits par le milieu de vie d'une personne. Ils désignent tous les aspects du monde dans lequel évolue un individu et qui ont une influence sur les situations de vie auxquelles il est confronté. C'est à la fois les aides techniques et prothèses où l'environnement matériel de l'individu et l'attitude de ses proches ainsi que de son entourage. C'est également l'attitude des institutions et de l'ensemble de la société sur les déficiences de l'individu.

Ils concernent tous les aspects d'une personnalité qui ne ressortent pas du domaine de la santé. Cela peut être l'éducation, l'âge, la culture, l'origine sociale ou le niveau d'instruction par exemple. C'est également l'entraînement issu de la réadaptation. Un aspect important est la subjectivité c’est-à-dire le retentissement psychique de l'apparition et de l'évolution du handicap : la manière dont l'individu ressent son handicap, jusqu'à quel point il se sent différente, exclu ou diminué. Cette dimension psychologique a notamment été prise en compte dans les travaux de Claude Hamonet.

Classification

  • physique: moteur ou relationnel.
  • sensoriel : malvoyants, non voyants, malentendants;
  • mental: déficiences intellectuelles et relationnelles durables.
  • associé ou multi handicaps : cumul de plusieurs handicaps.
  • polyhandicap : cumul de handicaps moteur, intellectuel et de la communication.

La CIH, Classification Internationale des Handicaps, créée en 1946, s'appuie les travaux du Dr Philip Wood, épidémiologiste de l'Université de Manchester qui analyse le handicap en trois points[3] :

  • la déficience psychologique, physiologique ou anatomique ;
  • l'incapacité, qui est une réduction partielle ou totale d'une capacité
  • le désavantage pour l'insertion sociale, scolaire ou professionnelle.

Médicale

En fonction de la date de survenue du handicap :

  • Le handicap de l’enfant d'origine périnatale entre 22 semaines d’aménorrhée et 8 jours post-nataux (30 à 60%)
  • Le handicap d'origine prénatale (chromosomique ou génétique), les embryofœtopathies infectieuses de survenue précoce (20 à 35%)
  • Le handicap d'origine post-natale (infectieuse, tumorale ou traumatique) (5 à 10%)

Définition de l'origine médicale

Prénatale[4]

  • Génétique
  • Chromosomique
  • Embryofœtopathies (cytomégalovirus, toxoplasmose, rubéole, herpès…)
  • Anomalie cérébrale (hydrocéphalie, microcéphalie…)
  • Anomalie congénitale multiple avec ou sans retard mental
  • Hémorragie et accidents vasculaires cérébraux anténatals
  • Si supérieure à 34 semaines d'aménorrhée : imagerie cérébrale anormale (leucomalacie péri-ventriculaire…) et absence d’événement péri/néonatal
Péri ou néonatale à 34 semaines d'aménorrhée et moins

Vraisemblable

  • Hémorragie de grade III ou IV d’origine péri/néonatale identifiée
  • Œdème/souffrance cérébrale lié à un choc ou souffrance néonatale (insuffisance viscérale et réanimation)
  • Bactériémie et infection du système nerveux centrale d’origine péri/néonatale identifiée
  • Imagerie cérébrale initiale normale puis apparition des images (leucomalacie péri-ventriculaire et/ou hémorragie intra-ventriculaire) qui ne répondent pas aux critères anténatals

Probable

  • Apgar bas inférieur 3 à 5 minutes ou 5 à 10 minutes, ou pH inférieur 6,9
  • Ventilation assistée de plus de 7 jours ou pneumothorax

Péri ou néonatale après 34 semaines d'aménorrhée

  • Hémorragie ou AVC d’origine péri/néonatale identifiée
  • Œdème/souffrance cérébrale lié à un choc ou souffrance néonatale (insuffisance viscérale et réanimation)
  • Bactériémie et infection du système nerveux centrale d’origine péri/néonatale identifiée
  • Encéphalopathie hypoxique ischémique (Apgar inférieur 5 à 1 ou 5 minutes, réanimation/ventilation, convulsions avant le troisième jour)

Diagnostics différentiels

Le terme handicap est employé pour la première fois en 1967 dans le Rapport Bloch-Lainé[5],[6],[7]. Historiquement, les mots qui vont précédés pour les difficultés physiques 'Infirme, Cagot', et pour le handicap mental, 'crétin, idiot, imbécile, débile, fou', les déficiences mentales importantes sont regroupées sous le même terme générique médical d' oligophrénie, terme qui regroupe la déficience mentale profondes le mongolisme la psychose infantile déficitaire et l'autisme aujourd'hui bien différenciés par les différentes nomenclatures DSM-IV et CIM-10. L’indifférenciation est telle qu'en 1943 le Conseil technique de l’enfance déficiente et en danger moral classe les enfants à problème de la manière suivante :

Enfance irrégulière Enfance inadaptée
Récupérable Adaptable
Semi-récupérable Semi-adaptable
Irrécupérable Inadaptable

Dépistage

Les Centres d’observations et de triage, triaient les jeunes délinquants et les mineurs en danger moral pour les orienter soient vers la prison, pour les inadaptables, la maison de correction pour les semi-adaptables, l'orphelinat pour les adaptables après accord du juge pour enfant à partir de 1945. Le même comité prenait donc en charge les enfants orphelins, les enfants voleurs ou prostitués, et les enfants handicapés. Mais qui révèle que le handicap n'est qu'une simple nosographie médicale, il est aussi une vision sociétale de la différence, de irrégularité (de ce qui n'est pas droit, car ce n'est pas dans la règle). Il ne faut donc jamais perdre de vue cette vision sociale du handicap. Par exemple, le terme "déficience mentale moyenne" et "profonde, semi-éducable" était couramment employé pour désigner, dans la nomenclature de la DDAS, un établissement qui accueillait des enfants entre autres « mongoliens », ce mode de désignation était courant jusqu'à la loi de 1975 Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées, dite loi Weil. Le mot "invalide" est utilisé au XVIIe siècle pour les incapacités physique des blessés de Guerre l'Hôtel des Invalides construit sous Louis XIV est réservé aux anciens soldats du roi. Le mot désigne les individus avec un handicap (le taux d'invalidité détermine le droit à une compensation financière AAH).

Infirme Le mot infirmerie est d'origine clunisienne : Dans certaines abbayes d'hommes, nom d'un office claustral dont le revenu est destiné à l'entretien des religieux malades. Il était dû tant de blé de rente à l'infirmerie de telle abbaye.

Prieur de l'infirmerie, dignitaire de l'ordre de Malte, présidant les douze prêtres chargés du spirituel dans l'intérieur de l'hôpital[8].

Étymologie : Infirme ; provenç. efermier, enfermer ; espagn. enfermero ; ital. infermiere. L'infirmière c'est une femme qui s'occupe d'infirmes. Jusqu'à la professionnalisation des soignantes début du XX°, l'infirmière étant une sœur de charité, Les infirmeries dans les communes (Dispensaires), sont les maisons de charité jusqu'au XVIII ° Les maisons de charité sont supprimées à la révolution par la confiscation des biens nationaux. Le mot Infirme est dérivé du latin FIRMUS et du verbe FIRMARE rendre ferme, solide Les termes FERMER et INFIRMIER(E) sont dérivés du verbe Firmare, en vieux français ENFERMERIE et en occitan Enfermer désigne le mot moderne INFIRMERIE L'infirmerie jusqu'au XVIII° est le lieu où l’on traite- les faibles (les indigents, les vieillards)- les malades - les infirmes. Mais aussi un lieu où l’on enferme.

Cagot[9] le terme est synonyme de lépreux, au moyen âge dans le sud de la France[10]

Tableau synthétique de la vision historique et sociale du handicap

Ethiologie Traitement social Prise en charge, soins
Lépreux Cagots (infirmité) Crétins Antiquité, Moyen Age Malédiction divine, impureté Exclusion, Ostracisme, Meurtre à la naissance des mal formés Absence ou par les autres malades (pairs)
Maladie sans infirmité Antiquité romaine (Galien) Moyen Age médicale et divine au domicile familial, épreuve divine objet de soins, Aidant: (travail des femmes ) Médecin au chevet.
Époque moderne physiologique ou psychique Sécurité sociale, travail social Domicile ou hospitalière, Professions de santé, objet de soins, rééducation , éducation à la santé
Infirmité, Imbécillité, Débilité Du XVII° au XIX° Fatalité divine car le soin n'est pas efficace Enferment, réhabilitation par le travail Abandon au tour Hospice, Hôpital Général, ou Psychiatrique, sœurs de Charité
Maladie Mentale, Déficience mentale Époque moderne jusqu'au années 1950 Tare héréditaire Enferment, Eugénisme, réhabilitation par le travail Hôpital Psychiatrique, Stérilisation, Professions de santé et religieuses
Handicap Époque actuelle origine physiologique Prise charge sociale et juridique et du manque, Compensation financière AAH, Protection juridique Curatelle Tutelle, CAT, Emploi réservé, travail social Établissement spécialisé, Domicile pour les handicaps les moins lourds, objet de soin, rééducation, éducation à la santé, Professions de santé
Handicap & Maladie Mentale Allemagne 2° guerre mondiale Tare héréditaire, impureté de la race Eugénisme, Darwinisme social Euthanasie de masse
Maladie Mentale France 2° guerre mondiale Tare héréditaire, Eugénisme, Darwinisme social Mort par abandon des soins (40 000 morts)
Handicap & Maladie Mentale Époque actuelle, post-moderne Le handicap la maladie vécu communautaire, origine bio-psycho-sociale Accès à la citoyenneté, Droit à la différence, Travail communautaire, intégration sociale et scolaire, Empowerment, Autosupport, Prévention par les pairs, personne handicapé et sa famille partenaire du soin, Professions de santé.

Politique et gouvernements

Le handicap ne constitue pas une communauté de destin homogène, il présente des parcours de vie et des problématiques très diverses. Le handicap est une rencontre entre une maladie, une invalidité bien définie dans la nosographie, mais aussi une construction sociale et un destin qui donne un statut dans la société actuelle. La politique du handicap, marquée par cette vision sociétale du handicap, se construit progressivement au cours du XXe siècle, de manière diverse depuis la création de l'Onac aux lois sur l'handicap.

Maladie mentale et handicap mental

Article détaillé : Histoire de la folie.

La notion de handicap, d'invalidité, de marginalité n'est pas différenciée au XVIIIe siècle. La politique de prise en charge fait une différenciation entre le pauvre méritant et le pauvre dangereux qui doit être traité comme un criminel au cours du XIXe et XXe siècle de processus est achevé seulement avec la sectorisation psychiatrique et l'intégration scolaire à fin du XXe siècle.

Les premières interventions politiques autour du sujet du handicap remonte en France au XVIIe siècle, avec la création en 1670 de l'hôtel des Invalides par Louis XIV, et de l'Hôpital Général qui est plus un lieu privatif de liberté et contrôle du vagabondage que se soins. Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que l'hôpital devienne un lieu de soins et d'éducation spécialisée pour les malades mentaux et les enfants mentalement déficients : Philippe Pinel (qui libère les fous de leurs chaînes), Jean Itard (qui soigne l'enfant sauvage, Victor de l'Aveyron) et Edouard Séguin (l'instituteur des idiots[non neutre]).

La prise en charge du handicap léger évolue durant tout le XXe, avec l'établissement du test Binet-Simon et les classes de perfectionnement. Pour les handicapés profonds, la seconde moitié du XIXe siècle est marquée par la relégation à l'asile. Durant cette période, le redressement moral passe par l'éloignement à la campagne, et si possible le travail agricole dans les colonies annexes de l'hôpital[11]. Le plus grand asile d'Europe accueille 5 000 malades et occupe une superficie de 450 hectares. La colonie agricole se situe à Fitz-James à quelques kilomètres de Clermont (le savoir-faire professionnel des malades est "judicieusement" utilisé. L'établissement connaît une longue période de prospérité jusqu'aux environs de 1880)[11].

La Seconde Guerre mondiale est marqué par la mort de 40 000 malades et handicapés mentaux en France du fait que ces « ces bouches inutiles » ne sont plus nourris. À Clermont, de 4 444 malades en 1939, seuls 2 335 meurent en 1945[11]. Lucien Bonnafé, psychiatre-directeur de St. Alban dénonce cette « euthanasie (douce) » influencée par l'eugénisme du programme nazisme et par la fondation française pour l'étude des problèmes humains d'Carrel crée sous Vichy. St. Alban marque la psychothérapie institutionnelle et la psychanalyse et ce en réaction au drame la psychiatrie durant la deuxième guerre mondiale. Les psychanalystes de cette seconde moitié du XXe vont militer pour une prise en charge plus humaine dans la localité où vit le malade (le secteur) et dans de petits établissements médico-sociaux encadrés par du personnel éducatif. L'abbé Oziol et François Tosquelles créent le "Clos du Nid", établissement recevant des enfants profondément arriérés, à Marvejols, Lozère, en 1955[12][réf. insuffisante].

La loi de 1898 sur les accidents du travail met à la charge de l'employeur une assurance permettant le versement d'une indemnisation au titre des infirmités acquises dans le cadre du travail. Accident du travail et maladie professionnelle. La Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail détermine. Le barème de l' Onac a été utilisé comme référence pour l'évaluation du niveau d'invalidité, par la cour. Le reclassement professionnel est défini par la loi du 23 novembre 1957 du code de la sécurité sociale dans laquelle apparaît le terme de " travailleur handicapé". Actuellement, la préoccupation en matière de sécurité au travail sont les maladies professionnelles liés aux gestes et postures répétitives et les TMS qui en résultent. En 1919, le ministère des anciens combattants met en place, l' Onac, L'Onac est chargé de trois missions : la reconnaissance du statut de grand invalide de guerre - Le barème d'évaluation des handicaps subis par les victimes de guerre, qui détermine le montant de la pension d'invalidité. La loterie nationale a été mise en place pour financer l'action sociale de l'Onac, au bénéfice des Gueules Cassées ; le statut de pupille de la Nation et de veuve de guerre et le statut d'ancien combattant - La retraite d'ancien combattant. L'Onac gère des maisons de retraite et possède des conventions avec des EHPAD publics ainsi que des centres de réadaptation professionnelle ouverts au invalides civils, elle a des conventions avec des centres de l' ADAPT ou des Ugecam de la sécurité sociale pour la réadaptation.

Par la suite au XXe siècle, ce sont principalement les invalides de guerre qui sont concernés, l'ONAC les prenant en charge sur la base d'un barème d'évaluation proposé par le ministère des Anciens Combattants.

Types

Physiologie

Les handicaps sont classés selon plusieurs groupes, diagnostics et critères. Les handicaps physiques (ou physiologiques) incluent les handicaps sensoriels (surdité, amblyopie, anosmie, cécité, achromatopsie), les handicaps moteurs (paralysies, amputations, infirmité motrice cérébrale, Spina b ifida, myopathie) et de la voix (mutisme, laryngectomie) et les maladies chroniques (épilepsie, cardiopathie, mucoviscidose). Les handicaps mentaux (neurologiques ou psychologiques) incluent des déficiences mentales (autisme). Cette terminologie, cependant, concerne plutôt les handicaps majeurs, car les handicaps légers apparentés seront plutôt désignés par le terme de "handicap neuropsychologique". Les handicaps d'origine neuropsychologiques peuvent notamment inclure dyslexie dysorthographique, dyspraxie visuo-spatiale et dyscalculie, des handicaps sans signification somatique (handicap cognitif comme l'illettrisme, la langue et la culture), handicaps sociaux, et d'autres dont le statut est plus ambigu (troubles de la communication, troubles de l'apprentissage).

Un polyhandicapé n'est pas seulement un individu présentant une accumulation de handicaps physiques et mentaux. Il présente aussi une grande dépendance et nécessite une assistance constante pour tous les actes du quotidiens (Syndrome de Rett).

Mesures d'incapacité

La mesure légale de la gravité d'un handicap est exprimée en termes de taux d' incapacité permanente suivant un barème adapté de celui de l'ONAC pour les handicaps physiques et les maladies professionnelles, Art L 143-1 du code de la sécurité sociale[13]. Le barème peut faire l'objet d'un contentieux auprès des Tribunaux du Contentieux de l’Incapacité (TCI) chargé du contentieux technique de la sécurité sociale, en première instance . La CNITAAT statue en appel des jugements des TCI. La CNITAAT constitue depuis 2003 le second degré de juridiction, Elle rend des arrêts qui peuvent être contestés devant la Cour de cassation.

Pour les autres handicaps le taux d'invalidité est déterminé par la MDPH, il ouvre droit a une compensation financière AAH et éventuelle Allocation compensatriceACTP

Intégration

L'intégration des individus en situation de handicap tourne autour de l'enjeu de l'accessibilité. Cette accessibilité doit être axée sur le physique (accessibilité du cadre bâti, des lieux publics et des transports, difficile pour les individus atteints de handicap sensoriel et pour les individus atteints de handicap mental (qui on du mal à circuler seuls dans un environnement complexe (trains)). Elle est également axée sur le numérique (accessibilité du Web, des matériels, des logiciels) ; le matériel devant être adapté au handicap (pour les aveugles et basse vision machines Braille connectées à un ordinateur, caméra numériques adaptée reliée par ordinateur à un écran agrandisseur).

L'intégration scolaire avec un accompagnement adapté auxiliaire de vie scolaire et l'intégration dans la vie professionnelle, centre de réadaptation professionnelle, emploi réservé, travail protégé en entreprise adaptée en ESAT Pour l'aide à l'insertion professionnelle il faut s'adresser à pôle emploi, mais aussi aux MDPH, à l' AGEFIPH[14], aux associations spécifiques pour chaque handicap.

Principes et mesures

La loi de 2005-102 du 11 février 2005[15] a vocation à améliorer cette intégration par toute une série de mesures en cours de mise en œuvre. L'idée est, au nom du principe d'égalité, de reconnaître que le droit à la compensation du handicap résulte d'un devoir sociétal, et non d'une quelconque logique de commisération voire de charité. Autrement dit il s'agit de rétablir une certaine "égalité des chances". Au plan national, on notera entre autres des exigences accrues en termes d'accessibilité des espaces urbains et diverses dispositions visant à lever les barrières d'accès à l'emploi.

Sur le plan financier, cet effort s'est traduit par la mise en place de la Caisse nationale de la solidarité pour l'autonomie (CNSA). Celle-ci gère en particulier les sommes récoltées du fait de la suppression du jour férié (Pentecôte). Une partie de ces sommes, destinées aux personnes handicapées, sont ensuite redistribuées aux conseils généraux. Noter cependant qu'une partie importante des fonds sert également à organiser la réponse de la société française au défi majeur qu'est le vieillissement.

En pratique en France

Niveau régional

Le conseil général se voit renforcé dans son rôle d'architecte et d'organisateur de la politique de compensation du handicap. Sur lui repose l'organisation de la Maison départementale des personnes handicapées. Celle-ci doit fonctionner comme un guichet unique à destination de la personne en situation de handicap, et remplace notamment les structures diverses auxquelles devaient auparavant s'adresser les personnes en situation de handicap : les CCPE, CCSE, CDES, Cotorep… Il doit également élaborer un Schéma départemental du handicap, visant notamment à structurer et surveiller les différents services d'accompagnement offrant des prestations aux personnes en situation de handicap.

Niveau Local

  • Pôle emploi
  • CCAS
  • enseignement adapté CLIS
  • Établissements médico-sociaux: IME, SESSAD ,travail protégé, foyers
  • Associations et services d'aide à domicile agrées ou mandatées

Transports

Métro parisien, mars 2008.

D'après une enquête de l'IFOP menée en juillet 2004[réf. nécessaire], plus de 82 % des lignes de bus sont inaccessibles aux handicapés moteurs, 30 % des bureaux de poste et 23 % des mairies. La moitié des cinémas, des restaurants et des boulangeries sont également inaccessibles aux personnes en situation de handicap. Le 28 janvier 2010, le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), la région Île-de-France, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la ville de Paris ont inauguré la mise en accessibilité de la soixantaine de lignes de bus de Paris intra-muros aux usagers en fauteuil roulant, première étape avant la mise en accessibilité de toutes les lignes de bus d’Île-de-France exploitées par la RATP[16].

Travail et entreprises

En 2006, plus de 30 % de la population des personnes en situation de handicap capables de travailler est au chômage - même s'il existe heureusement des exemples d'intégration de personnes en situation de handicap au monde du travail. Les discriminations liées au handicap sont d'ailleurs un des principaux motifs de saisie de la HALDE. Elles sont notamment le fait des mission handicap

La loi du 10 juillet 1987 a institué une obligation d'emploi dans les entreprises de 20 salariés et plus : compter des résultats à hauteur de 6% (nombre de salariés handicapés, financements d'actions de formation). Un fond pour le développement de l'emploi des personnes handicapées est mis en place. Il recueille les contributions obligatoires versées par les établissements qui n'atteignent pas le taux de 6%. L'AGEFIPH gère ce fonds et finance diverses aides auprès des personnes handicapées : formation, aménagement du poste de travail, aménagement de véhicule. Elle contribue aussi au recrutement de personnes handicapées (prime versée à l'employeur) ainsi qu'à l'aménagement du poste de travail.

La loi du 11 février 2005 renforce les aides en faveur des personnes handicapées. Les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) sont créées. La CDAPH (Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées) siège au sein de chaque MDPH. Elle remplace la COTOREP ; elle attribue les RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Un Fonds pour l'insertion professionnelle dans les fonctions publiques (État, territoriales et hospitalière) est également créé.

Sport et loisirs

L'intégration des personnes en situation de handicap se fait dans le milieu sportif spécialisé dans le cadre de deux fédérations : la FFSA (Fédération Française du Sport Adapté), qui s'adresse aux publics porteurs de handicap intellectuel, et la FFH (Fédération Française Handisport) qui s'adresse aux publics porteurs de handicap moteur et sensoriel. Par ailleurs, des sections handisport ou sport adapté peuvent exister au sein des clubs « valides » pour une intégration en milieu ordinaire plus marquée. Le terme d'activité physique adaptée désigne toutes ces pratiques ainsi que celles ayant trait à la réadaptation dans les centres de rééducation fonctionnelle par exemple.

Enseignement

La scolarisation des enfants et adolescents handicapés est l'un des principaux enjeux de la nouvelle politique du handicap définie par la loi du 11 février 2005. Le droit d'inscrire à l'école tout enfant qui présente un handicap constitue l'une des évolutions fondamentales de cette loi. Selon l'article 19 de cette loi, « le service public de l'éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. Dans ses domaines de compétence, l'État met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés. »

La scolarisation des enfants handicapés dans un établissement de l'Éducation Nationale peut prendre deux formes principales : scolarisation dite "individuelle" où l'enfant est dans une classe dite "ordinaire" ou dans une classe adaptée à des élèves ayant des difficultés scolaires ou sociales et scolarisation dite "collective" où l'enfant est dans une classe dédiée aux élèves en situation de handicap (classe adaptée) où un enseignement différencié permet à l'enfant de suivre partiellement ou totalement un cursus scolaire ordinaire. Dans ces classes les professeurs ont suivis un cursus complémentaire d'enseignement adapté.

Accompagnement

Article détaillé : Accompagnement social.

L'indépendance n'est pas uniquement fonctionnelle, c'est également avoir la capacité à exprimer des choix de vie existentiels. La vraie liberté pour Kant est l'expression de ses choix dans un monde rempli de contraintes. Accompagner la personne c'est donc ne pas vouloir pour elle mais lui permettre d'exprimer librement ses choix personnels. Si la véritable autonomie est la capacité à exprimer ses choix. L'individu handicapé peut être soit citoyen libre tout en ayant une autonomie fonctionnelle limitée. Cette incapacité fonctionnelle pouvant être compensée par un accompagnement et des aides humaines et techniques. Cette manière de voir est la nouvelle vision éthique de l'accompagnement. De ce fait l'accompagnement de la personne en situation de handicap n'a rien de systématique. La plupart des personnes handicapées sont autonomes, mais certaines d'entre elles ne peuvent vivre sans aide humaine ou technique.

L'accompagnement peut être une aide partielle ou totale humaine et technique pour accomplir les actes élémentaires de la vie quotidienne, la personne gardant une entière liberté de choix ; une aide constante à cause à la fois des difficultés fonctionnelles et cognitives ; une aide dans la gestion de ses revenus et de son patrimoine liée à des difficultés de discernement du jugement. On[Qui ?] peut avoir une incapacité juridique ( tutelle, curatelle, sauvegarde de justice) tout en exprimant personnellement une autonomie des choix de vie. Même vivre dans un logement personnel et être sous le régime de l'incapacité juridique. Le rôle du tuteur étant respecter les choix de la personne tout en la protégeant sur le plan financier

Lorsque la personne handicapée a toutes capacités de jugement, elle tend de plus en plus à être l'organisateur de son accompagnement, en devenant l'employeur de ses accompagnateurs (appelés plus fréquemment auxiliaires de vie). En France, le Conseil Général attribue une allocation mensuelle pour cela sur décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui siège à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Ainsi que L'APA à domicile (allocation personnalisée d'autonomie) pour personnes âgées dépendantes. Cette vision de l'autonomie s'oppose à celle d'une grande dépendance, dont l'archétype a longtemps été la "prise en charge" en établissement spécialisé. Ce mouvement rejoint celui de désinstitutionnalisation. Il s'agit d'aller actuellement vers des prestations personnalisées. Ceci de deux manières qui ne sont pas incompatibles : le maintien à domicile et le séjour ou la domiciliation en établissement adapté. L'incapacité juridique n'est plus liée au type de domicile mais à l'altération du jugement. On[Qui ?] peut être domicilié en institution et avoir toute sa capacité juridique.

Aides et hébergements

C'est la solution la plus classique des établissements sociaux et médico-sociaux pour les adultes lourdement handicapés: cérébrolésés - handicapés mentaux - polyhandicapés. Ces établissements participent au service public de l'action sociale et médico-sociale[17],[18] et contribuent à la mise en œuvre de la politique de santé publique définie par la loi no 2004-806 du 9 août 2004.

On[Qui ?] trouve également dans les MAS, EHPAD et les USLD publics, des personnes très lourdement handicapés de moins de 60 ans souvent grabataires ou atteints de démences (DTA, AVC, Korsacoff, VIH ...) ou de maladies mentales sévères mais stabilisées ou cérébrolésées orientées dans ces services par les SSR des hôpitaux et les MDPH. Dans ces établissements, la prise en charge est de type hospitalière. Ce sont tous les services des budgets annexes des hôpitaux.

Les différences entre établissements médico-sociaux est liée aux modes de financement différent suivant la sévérité du handicap. Historiquement, elles accueillent des chroniques qui ne sont plus pris en charge à l'hôpital psychiatrique du fait de la mise en place des secteurs et de l'orientation du soin en ambulatoire et vers la prise en charge des situations de crise. Cette orientation a conduit à la suppression de milliers de lits, donc à un glissement de la prise en charge des oligophrènes vers le médico-social. Par exemple une association comme l'Anais est passée d'un seul établissement plus de 77 entre 1960 et actuellement. Cette association accueille plus de 3200 personnes. Ce n'est pas la seule association à avoir eu un tel développement. Dans le même temps le CHI de Clermont qui accueillait en 1956, 3892 de malades hospitalisés en accueille aujourd'hui 1051 en hospitalisation complète. Tous les HP en France ont vécu cette orientation.

Ces structures ont parfois mauvaise presse : la prise en charge des déficients mentaux n'est pas valorisée, le nursing est considéré comme moins intéressant que le travail d'insertion, de ce fait le personnel AMP est moins qualifiés que les éducateurs spécialisés, alors que le travail de nursing des AMP est très important pour une prise en charge de qualité. Comme dans les HP du XIXe siècle, la relégation à la campagne ou dans le Massif central reste une orientation largement pratiquée, elle a pour effet l'éloignement psycho-affectif du milieu familial et une socialisation uniquement limitée au milieu rural alors que la majorité de ces personnes sont en fait originaires du milieu urbain. La décentralisation n'a pas complètement modifié cet état de fait. Les conseils généraux des zones plus urbaines préférant le financement dans un département éloigné à la création d'une structure nouvelle.

Ce qui révèle l'absence de la liberté de choix du domicile pour les personnes atteintes de handicap sévère : le mode de vie collectif qui y est imposé de facto heurte l'aspiration contemporaine à l'individualisme. Il rappelle le temps de l'orphelinat ou de l'asile. Dans ce milieu, la personne handicapée se trouve vivre avec parfois uniquement d'autres personnes handicapées, ce qui n'est pas favorable au développement de la personne atteinte de retard mental ou psychique. L'institution a tendance y compris pour des raisons économiques à prendre en charge toutes les dimensions de la vie quotidienne, levers, loisirs, repas, entretien du linge, gestion de l'argent de poche et soins médicaux. L'absence d'autonomie est considérée même par les professionnel comme co-substantielle de la personne "handicapée". Dans ces conditions, devenir autonome dans une institution qui vous prend complètement en charge est un oxymore. La vie affective et sexuelle n'est favorisée d'une manière générale pour toute personne atteinte de handicap sévère et tout particulièrement pour celles vivant en institution. Parfois, la "découverte" de maltraitance jette l'opprobre sur ces "institutions".

L'affaire Emile Louis et de l'APAJH de l'Yonne est probablement l'affaire la plus sordide de 40 dernières années[19]. La personne handicapée est confrontée au savoir des professionnels au contenu de son dossier, bref à une équipe "sachant" ce qui est bien pour le jeune ou le résidant, qui de fait là n'écoute pas ce que dit ou souhaite l'usager. De ce fait elle se disqualifie pour être l'organisatrice de l'accompagnement de la personne handicapée. Ces établissements ne sont pas pour autant en perte de vitesse, car des places nouvelles sont programmées. En revanche ils doivent évoluer sur les prestations qu'ils offrent. Il leur faut adopter une approche client et mettre en place une démarche qualité. Il leur appartient également de mettre en place des solutions souples d'accueil temporaire ou de journée. Ces exigences à tendance consumériste et entrepreneuriale choquent a priori un nombre important des travailleurs qui y exercent ; elles conditionnent pourtant l'avenir de ces établissements. La majorité sont associatifs à but non lucratif. Beaucoup sont gérés par des associations de parents ou des associations d'origine caritatives et philanthropiques. Certains sont gérés par des mutuelles ou les UGECAM de la sécurité sociale. Certaines structures sont tournées vers le travail adapté : il s'agit des Établissements et Services d'Aide par le Travail (ESAT), (ex CAT Centre d'Aide par le Travail). Il s'agit de structures médico-sociales qui équilibrent la production et l'accompagnement social des travailleurs handicapés.

Aux ESAT sont souvent adossés des Foyers d'hébergement qui logent des adultes avec un accompagnement psycho-éducatif. Les personnes qui ne sont pas aptes à travailler, peuvent être accueillies dans un Foyer de Vie (parfois appelé Foyer occupationnel). Les personnes atteintes de handicaps très graves peuvent être accueillies en Maison d'accueil spécialisée, réservée aux personnes polyhandicapées, autistes, maladies mentales sévères, cérébro-lésés. Leur financement relève de l'Assurance Maladie. Les établissements les plus dynamiques recherchent une adaptation constante de leur approches éducatives pour mieux favoriser le développement et l'autonomisation, Snoezelen, l'éducation conductive. Cette dynamique est très importante pour les établissements pour enfants polyhandicapés. Le Foyer d'accueil médicalisé est une structure assez analogue à la Maison d'accueil spécialisée, mais dont le rôle est moins cadré et le financement relève d'une convention conseil général, assurance maladie

Maintien à domicile en France

Il s'agit de créer des services divers permettant à la personne handicapée de vivre en milieu ordinaire malgré son handicap. Il convient tout d'abord d'insister sur le rôle essentiel joué par le corps médical et paramédical, libéral ou hospitalier. Pour certains handicaps, cet accompagnement peut suffire.

Pour les très jeunes enfants, il s'agit d'abord d'un soutien apporté par la protection maternelle et infantile (PMI) et les centre d'action médico-sociale précoce|centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP). Pour les enfants, cette mission est partagée avec l'Éducation nationale (classe d'intégration scolaire (CLIS), unité pédagogique d'intégration (UPI), institut médico-éducatif (IME), institut médico-professionnel (IMPro), service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD)), et, dans certains cas, avec les services de pédopsychiatrie (Centre médico-psychologique (CMP), centre médico-psycho-pédagogique (CMPP)).

Pour les adultes, d'autres services existent, comme les services pour la vie autonome (site pour la vie autonome (SVA)) (désormais le plus souvent intégrés dans la Maison départementale des personnes handicapées), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS), service polyvalent d'aide et de soins à domicile (SPASAD), service d'accompagnement médico-social pour adulte handicapé (SAMSAH)… Il faut aussi noter la réponse importante que peut constituer l'accueil familial.

Bientraitance et éthique

Du fait de toutes ces difficultés ces institutions doivent se rénover L'approche éthique de l'accompagnement se résume en trois principes :

  • Ne pas vouloir pour l'autre, respecter sa liberté de choix
  • Faire de l'usager et de sa famille les partenaires de son projet
  • Evaluer la qualité de mon intervention personnelle en tant qu'accompagnateur (Éthique de la responsabilité) , tracer par écrit mon intervention personnelle de manière à permettre son évaluation.

Toutes choses contraire, à la culture du socio-éducatif : Il est bien plus facile au quotidien et économiquement à court terme (financement des ESSMS sur enveloppes fermées) de faire et de choisir à la place de la personne. Les familles ont souvent mauvaise réputation (familles à problèmes, mères envahissantes, œdipe irrésolu...) La supervision d'orientation analytique et l'analyse institutionnelle largement pratiquées en favorisant l'expression et la circulation de la parole comme symptôme du fonctionnement institutionnel a beaucoup de mal à entrer dans le cadre formel de l'écrit tracé de l'évaluation, chose qui est beaucoup plus simple pour les approches d'inspiration béhavioriste.

La loi no 2002-2 du 2 janvier 2002[20] rénovant l'action sociale et médico-sociale a institué des réformes susceptibles d'améliorer le fonctionnement de ces institutions : projet d'établissement, conseil de la vie sociale, contrat de séjour, charte des droits et libertés de la personne accueillie, autoévaluation, évaluation externe, livret d'accueil.

Des programmes systématiques d'inspection sont actuellement mis en œuvre par les D.T.A.R.S. (Délégation Territoriale des Agences Régionales de Santé, ex D.D.A.S.S.)) L'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux ANESM est chargé de la dimension qualitative dans le cadre de ces inspections. Elle élabore des référentiels de recommandations spécifiques aux publics accueillis qui s'imposent aux équipements. La bientraitance et l'éthique sont au centre de la démarche qualité. De ce fait le conventionnement dépend la fois d'un contrôle financier et d'un contrôle de la qualité de la prise en charge. Le médico-social doit s'orienter pour prendre soin vers la philosophie du Care ( ou Caring ) Philosophie dans laquelle vouloir pour l'autre, ce qui est bien pour lui est le réduire à la dimension d'être un objet de soin . S'il est un objet n'est pas un acteur auteur de sa prise en charge. Cette problématique est au centre de l' éthique du travail social, de la rénovation de ces équipements, du projet individuel de la personne

Empowerment des personnes en situation de handicap

Dans ce panorama, les sourds et les aveugles sont déjà organisés comme des groupes communautaires et culturels différents des entendants ou des voyants.

La politique d'action sociale en direction des personnes atteintes de handicap en France émane de trois acteurs principaux : le politique (État et Départements), les professionnels du secteur médico- social, Les familles. Les personnes avec un handicap ont de grandes difficultés pour faire reconnaître leur différence en termes de communauté et de culture. En santé communautaire, la prévention par les pairs ( l'OMS et L'union européenne qui viennent de mettre en place un programme de recherche action sur la fonction des pairs en santé communautaire) en reste à la prévention organisée avec la participation d'anciens - malades mentaux- anciens buveurs - être ancien ... ce n'est pas être malade mental, ou buveur, c'est avoir intégrer ou réintégrer le groupe dominant de ceux qui n'ont pas de problème mental ou qui sont abstinents (ou buveurs modérés).

Les personnes en situation de handicap, se revendiquent comme des personnes comme les autres, c'est-à-dire comme des personnes ayant des droits identiques à n'importe quelle personne valide ou non. Comme le mot empowerment l'indique la lutte pour des droits civiques identiques à ceux des valides est originaire des États-Unis, Mouvement pour la Vie Autonome (Independent Living Movement). Pour ILM la vie autonome (Independent Living) est :

La Vie Autonome est une philosophie et un mouvement de personnes handicapées qui luttent pour l'égalisation des droits et des chances, le respect de soi - la dignité - et l'autodétermination. La Vie Autonome ne veut pas dire que les personnes handicapées n'ont besoin de personne, qu'elles veulent tout faire par elles-mêmes, ni qu'elles veulent vivre dans la solitude. La Vie Autonome veut dire que les personnes handicapées veulent le même contrôle et les mêmes choix dans la vie quotidienne que leurs homologues valides pour qui tout cela est naturel. Ceci inclut la possibilité de grandir dans leur famille, d'aller à l'école de leur quartier, d'utiliser les bus ordinaires, d'être employé selon leur formation et leurs capacités, de pouvoir accéder, à égalité de droits, aux mêmes services et organismes de la vie sociale que les personnes valides, aux mêmes activités culturelles et aux mêmes loisirs. Surtout, comme n'importe qui d'autre, les personnes handicapées doivent pouvoir penser et parler pour et par elles-mêmes et être responsables de leur vie. ...

Cette vision de l'autonomie nous renvoie à la philosophie kantienne,à l'autonomie et à la liberté. Critique de la raison pratique Qu'est que la liberté pour Kant ? C'est la capacité à faire les meilleurs choix pour soi-même dans un univers de contraintes, c'est-à-dire, les capacités :

  • à tenir compte des autres, ma liberté s'arrête là où commence la liberté de l'autre
  • à tenir compte de mes propres limites, nul n'est complètement autonome, il y a des personnes qui ne savent pas, parler chinois ou anglais, elles sont donc handicapées pour vivre en Chine ou en Angleterre.
  • à tenir compte de mon environnement, il y a des personnes nager ou skier ou faire de l'alpinisme comment-elle pour se rendre au milieu d'un lac ou en haute montagne l'hivers ?

La liberté et l'autonomie se déterminent toujours selon ces capacités. Être autonome c'est faire des choix. Si on a besoin d'une aide technique ou humaine pour s'habiller, se déplacer ... un matériel ou un auxiliaire de vie peuvent nous y aider. Ce n'est donc pas l'autonomie telle qu'elle est définie par les nombreuses grilles d'autonomie que fabriquent les professionnels des institutions (exemple : la grille GIR du degré de dépendance des personnes âgées pour obtenir l' APA )

Un autre aspect de ILM c'est l'auto-support ( ou accompagnement par les pairs )

Les personnes handicapées ont forgé une identité de groupe. Nous partageons une histoire commune d'oppression et un lien commun d'engagement à la résistance. Nous produisons de l'art, de la musique, de la littérature, et d'autres expressions de nos vies, de notre culture, tirée de notre expérience du handicap. Surtout, nous sommes fiers de nous-mêmes en tant que personnes handicapées. Nous revendiquons avec fierté nos handicaps en tant que partie de notre identité.

Cette vision de l'accompagnement vient des associations de malades atteints par le VIH, En France AIDES et ACT UP, Dans la cadre des programmes de réduction des risques mis en place par la MILT. L'auto-support étant un terme utilisé par la Hollande pour parler des associations d' usagers de drogue (syndicat de Junkies) En France Asud[21] est représentatif de cet type d'association. Pour les personnes atteintes d'autisme les mouvements sont également d’origine américaine Mouvements pour les droits de la personne autiste

En France après mai 68 dans le même mouvement sociétal que toute l'extrême gauche, les "mouvements de lutte contre l'assistance[22],[23]" dont les deux principaux représentants étaient le M.D.H. (Mouvement de Défense des Handicapés), et le C.L.H. (Comité de Lutte des Handicapés. Le C.L.H. est né sur l'initiative de militants d'extrême gauche qui se sont séparés du Front Libertaire pour former ce comité de lutte. Le MDH été à l'initiative de la contestation par des personnes handicapées de la loi Weil de 1975, estimant :

  • La loi, en donnant la part belle à l'assistance, ne faisait pas des personnes atteintes de handicap des citoyens à part entière.
  • La place des personnes handicapés elles même dans les COTOREP étant inexistante

Le MDH a édité durant plusieurs années un journal, "l'exclu". Un autre les "Handicapés méchants".

Leur position radicale, les a rendus inaudibles par les familles et les professionnels. Toutefois leur questionnement reste entier, et revenir au travers de l'empowerment. la mise ne place des CVS( conseil de maison ) est une réponse partielle à la citoyenneté

L'empowerment des personnes handicapées porte sur cinq domaines

La vie affective, passe par une révolution des mentalités, elle n'a pas qu'une dimension sexuelle. Elle passe par la vie de couple entre valide et non valide. les films confidentiels, l'amour handicapé de 1979, national 7, de 2000 (avec humour) posent déjà cette question[24][réf. insuffisante]. Les déplacements sont compliqués pour les personnes non valides, c'est également un problème qu’un ancien l'article de rue 89, « Et si on facilitait l'accès des handicapés au métro et au RER ? » rappelle cet enjeu majeur pour les invalides[25]. La discrimination positive est la question de l'accès à une éducation non spécialisée, mais accompagnée AVS et la question de l'emploi en milieu ordinaire et non en ESAT.

Notes et références

  1. Tentatives de définition du handicap sur Université de Nancy. Consulté le 14 octobre 2011
  2. Guy Dreano, Guide de l'éducation spécialisée, Dunod, 2002.
  3. a et b Historique du handicap, williams-france.org
  4. HAGBERG B., HAGBERG G., OLOW I., VAN WENDT L. The changing panorama of cerebral palsy in Sweden. VII. Prevalence and origin in the birth year period 1987-90. Acta Paediatr 1996, 85 : 954-960
  5. Anthropologie historique des notions de handicap et d’infirmité
  6. [PDF] Hamonet Claude Supports de cours - 2003 LES CORPS INFIRMES
  7. Rapport Bloch-Lainé « Étude du problème général de l’inadaptation des personnes handicapées »
  8. Définition infirmerie sur Reverso. Consulté le 14 octobre 2011 (revu)
  9. http://www.cnrtl.fr/etymologie/cagot
  10. Le point de départ de ce groupe est difficile à préciser, que l'on cherche à retrouver l'origine et la signification du mot, ou bien ce qui caractérisait les communautés de cagots. Ce sont des caractéristiques pathologiques communes qui semblent avoir servi de fondement aux groupes de cagots et qui les ont fait désigner comme des lépreux, c'est ainsi qu'en breton, le mot " Kagouz " veut dire lépreux. On retrouve des origines communes au mot cagot ( et à ses synonymes ) et aux mots utilisés pour désigner les lépreux dans le Sud-Ouest de la France...Tout ce passe comme si ce groupe devait servir à offrir une image en négatif de la société en marge de laquelle ils vivent "; " Les cagots sont devenus des intouchables dans une société organisée sous l' Ancien Régime selon un authentique système de castes ".Les corps infirmes. Hamonet Claude
  11. a, b et c Historique sur Chi-Clermont.
  12. Psychothérapie institutionnelle. Consulté le 14 octobre 2011 (revu)
  13. Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail
  14. http://www.agefiph.fr/L-Agefiph
  15. texte de la loi handicap
  16. Les bus parisiens accessibles à tous - Article du 9 février 2010 sur le site « metro-pole.net », consulté le 9 février 2010
  17. Olivier Poinsto, Les institutions privées et le service public de l'action sociale et médico-sociale, Revue Générale des Collectivités territoriales, nov.-décembre 2005, chap. no 37 
  18. Olivier POINSOT, L'action sociale et médico-sociale, un service public industriel et commercial ?, La Semaine Juridique éd., 2005, chap. 1358 
  19. Emile Louis : les disparues de l'Yonne, l’affaire de l’APAJH sur Désirs d'avenir, 11 octobre 2009. Consulté le 14 octobre 2011 (revu)
  20. BAUDURET J.-F., JAEGER J. Rénover l'action sociale et médico-sociale, Dunod, septembre 2002.
  21. http://www.asud.org/
  22. http://www.mouvementautonome.com/article-les-handicapes-mechants-mouvement-autonome-42340323.html
  23. http://www.yanous.com/tribus/moteur/moteur050520.html
  24. http://sexhi.nancy-universite.fr/fileadmin/templates/pdf/Films_et_videos_PDF.pdf
  25. Et si on facilitait l'accès des handicapés au métro et au RER ? sur Rue89

Annexes

Filmographie

Fictions

Documentaires

Bibliographie

  • Jean Albert, Ludivine Tomasso, Jean-Baptiste Merlin, article sur la protection juridique des personnes handicapées, 2010, Centre de Recherche international CRI-IRC p. 
  • Alexandra Grévin, Droit du handicap et procédures , éditions du Puits Fleuri, 2009 
  • Grégory Degenaers, Aide médico-psychologique , Editions ASH, 2008.
  • Sylvie Allemand-Baussier, Handicap... Le guide de l'autonomie, éditions La Martinière Jeunesse, 2001 
  • Jacques Costils, Réflexions sur le handicap, éditions Publibook, 2003 
  • Claude Hamonet et Marie de Jouvencel, Handicap : des mots pour le dire, des idées pour agir, éditions Connaissances et Savoirs, 2005 
  • Cesarina Moresi, Philippe Barraqué, Handicap, un challenge au quotidien, éditions Jouvence, 2007 
  • Delphine Siegrist, Oser être femme - Handicap et identité féminine, éditions Desclée de Brouwer, 2000 
  • Luc Van Lancker, Accessibilité des sites web - Mise en oeuvre des directives WCAG 1.0, éditions ENI 
  • Circulaire interministérielle relative à l’accessibilité des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des bâtiments d’habitation
    Circulaire interministérielle n°2007-53 DGUHC du 30 novembre 2007
     
  • Éthique et travail social Brigitte Bouquet Essai (broché). Paru en 06/2004 Dunod
  • Travail social et analyse des pratiques professionnelles C. Blanchard-Laville, D. Fablet Étude (broché). Paru en novembre 2003, L'Harmattan.
  • Les défis de l'évaluation en action sociale et médico-sociale Brigitte Bouquet Essai (broché). Paru en février 2007 Dunod
  • Guide Néret pour les personnes handicapées 2011

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