Fosse Archevêque

Fosse Archevêque
Fosse Archevêque
La fosse Archevêque en 1975.
La fosse Archevêque en 1975.
Puits Archevêque
Coordonnées 50° 20′ 23″ N 3° 15′ 22″ E / 50.339668, 3.256223 (Puits Archevêque) [BRGM 1]50° 20′ 23″ N 3° 15′ 22″ E / 50.339668, 3.256223
Début du fonçage 1854
Mise en service 1857
Profondeur 589 mètres
Étages des accrochages 199, 214, 277, 330, 400, 490 et 590 mètres
Arrêt 1938 (extraction)
1969 (aérage et épuisement)
Remblaiement ou serrement 1969
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Commune Aniche
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Groupe Groupe de Douai
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Fosse Archevêque

Géolocalisation sur la carte : Nord

(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Archevêque

La fosse Archevêque ou l'Archevêque de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Aniche. Les travaux commencent en 1854 alors que le fonçage de la fosse Traisnel à 485 mètres au nord n'est pas terminé, cette dernière commence à extraire en 1856, la fosse Archevêque l'année suivante. La production y est bonne. La fosse Sainte Marie, sise à Auberchicourt, commence à extraire en 1863. En 1876 ou 1877, la fosse Traisnel cesse d'extraire, et assure l'aérage et la circulation du personnel pour la fosse Archevêque.

Environ dix ans plus tard, les installations sont modernisées, et la fosse est dotée d'un chevalement métallique similaire à celui des fosses Saint Louis et Fénelon. La fosse sera reconstruite après la Première Guerre mondiale. L'extraction cesse en 1938, après que la fosse a produit 7 354 895 tonnes de houille. Le puits assure l'exhaure pour la fosse Sainte Marie. La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai. La fosse ferme en 1969, suite à l'arrêt de la fosse Sainte Marie. Le puits, profond de 589 mètres, est remblayé la même année. En revanche, le chevalement est abattu le 13 mai 1976.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Archevêque. Les seuls vestiges de l'exploitation minière, outre le terril et la cité, se résument à des soubassements du mur d'enceinte sur quelques dizaines de mètres.

Sommaire

La fosse

Le gisement des houilles sèches d'Aniche est exploité par les fosses La Renaissance, Saint Louis et Fénelon[F 1], le fonçage de la fosse Traisnel est en cours depuis 1848[A 1] lorsque la Compagnie des mines d'Aniche estime en 1854 qu'un nouveau puits est nécessaire.

Fonçage

La fosse Archevêque est entreprise à 485 mètres au sud[note 1] de la fosse Traisnel, et à 1 255 mètres à l'ouest-sud-ouest de la fosse Saint Louis et 1 310 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1] de la fosse Fénelon, d'où une certaine équidistance. Les travaux commencent en 1854[Y 1], ou en 1855 selon Émile Vuillemin[LA 1].

le diamètre du puits est de quatre mètres[Y 1], supérieur d'un mètre à celui de la fosse Traisnel[Y 2]. Le cuvelage est en bois de 5,65 à 70,65 mètres[Y 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 126 mètres[JA 1],[Y 1]. L'orifice du puits est à l'altitude de quarante mètres[JA 1].

Exploitation

L'extraction commence en 1857[A 2], un an après la fosse Traisnel dont le fonçage s'est étalé sur huit ans à cause des venues d'eau[A 1]. La fosse Sainte Marie, sise à Auberchicourt, à 1 850 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1], commence à extraire en 1863[A 3].

Au cours des années 1870, la fosse exploite toutes les veines du faisceau de houille sèche, et dans de bonne conditions de régularité. le puits est profond de 336 mètres[LA 1]. L'extraction à la fosse Traisnel a été abandonnée en 1876[LA 2] ou 1877[A 1]. Ce puits assure alors l'aérage et la circulation du personnel pour les fosses Archevêque et Sainte Marie[A 1],[F 2].

Vers 1886[F 3], les installations de surface son modernisées[A 2]. l'ancien chevalement en bois est remplacé par un chevalement métallique haut de 24,70 mètres, muni de molettes de 4,80 mètres de diamètre, et de câble rond[A 2]. Les fosses Saint Louis et Fénelon en ont un similaire[1],[2].

Le dernier accrochage de la fosse Archevêque est au niveau de 400 mètres[F 2]. Aux étages supérieurs, le champ d'exploitation est exclusivement concentré au nord du puits. Le champ d'exploitation est à une certaine distance au sud de l'affleurement de la veine Ferdinand. Cette situation se modifie aux étages inférieurs, à cause de l'inclinaison des terrains vers le sud[F 2]. le cran de retour passant à 300 mètres environ au sud de la fosse, son exploitation peut se prolonger longtemps encore. Les fosses Traisnel et Archevêque fournissent une seconde coupe nord-sud du faisceau des houilles sèches d'Aniche. Les fosses La Renaissance, Saint Louis et Fénelon fournissent la première coupe[F 2].

Le fosse Archevêque est détruite durant la Première Guerre mondiale[3]. Les installations sont reconstruites, et la fosse dispose d'un nouveau chevalement métallique[4]. L'extraction cesse en 1938, la fosse a produit 7 354 895 tonnes de houille. Elle assure l'exhaure pour la fosse Sainte Marie[A 2]. La Compagnie des mines d'Aniche est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Douai.

Le puits, profond de 589 mètres, est remblayé en 1969, lors de l'arrêt de la fosse Sainte Marie[Y 1]. Sept étages de recette étaient établis à 199, 214, 277, 330, 400, 490 et 590 mètres[Y 1]. Le carreau de fosse est encore utilisé durant quelques années pour stocker le matériel du Groupe de Douai. Le chevalement est abattu le 13 mai 1976[5].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[6]. Le carreau de fosse est devenu un espace vert, la partie nord du carreau a été transformée en lotissement. Les seuls vestiges de la fosse sont des soubassements en briques du mur d'enceinte, dans sa partie ouest, sur quelques dizaine de mètres, le long de la rue Fendali[7],[8].

Le terril

Le terril Archevêque.
50° 20′ 23″ N 3° 15′ 26″ E / 50.339821, 3.257102 (Terril n° 217, Archevêque)

Le terril no 217, dit Archevêque, situé à Aniche, est le terril de la fosse Archevêque. Il a été aplani[9].

La cité

Des habitations ont été construite par la Compagnie des mines d'Aniche au sud de la fosse pour y loger ses ouvriers. Après la Nationalisation, des habitations en plein-pied ont également été construites.

Notes et références

Notes
  1. a, b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991 
  1. a, b, c et d Dubois et Minot 1991, p. 56
  2. a, b, c et d Dubois et Minot 1991, p. 57
  3. Dubois et Minot 1991, p. 58
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904 
  1. a et b Gosselet 1904, p. 88
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878 
  1. a et b Vuillemin 1878, p. 302
  2. Vuillemin 1878, p. 301
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris, 1886 
  1. Olry 1886, p. 313
  2. a, b, c et d Olry 1886, p. 314
  3. Olry 1886, p. 312
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. a, b, c, d, e et f Renonciation, Puits Archevêque
  2. Renonciation, Puits Traisnel

Voir aussi

Geographylogo.svg

Les coordonnées de cet article :

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 56-58 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992 
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, 1904, p. 88 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, 1878, 395 p., p. 302 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, 1886, 414 p. [lire en ligne], p. 313-314 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Fosse Archevêque de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Fosse Sainte Marie des mines d'Aniche — Fosse Sainte Marie La fosse Sainte Marie vers 1960, à gauche le puits no 1, à droite, le puits no 2. Puits Sainte Marie n° 1 …   Wikipédia en Français

  • Fosse Traisnel — La fosse Traisnel vers 1900. Puits Traisnel Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Gayant — La fosse Gayant vers 1975, vue depuis des corons aujourd hui démolis. Avaleresse Gayant Début du fonçage 1852 Profond …   Wikipédia en Français

  • Fosse Aoust — Le puits d Aoust et son exutoire de grisou en 2011. Puits Aoust Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Notre Dame — La fosse Notre Dame en novembre 1977. Puits Notre Dame n° 1 Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Saint Louis des mines d'Aniche — Fosse Saint Louis La fosse Saint Louis vers 1900. Puits Saint Louis Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Barrois — Fosse Charles Barrois Vue aérienne de la fosse Barrois (au premier plan) et se son lavoir (en arrière plan). Puits Barrois n° 1 Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse De Sessevalle — Fosse Anatole de Sessevalle Photochrome d une vue aérienne de la fosse De Sessevalle, dans les années 1930. Puits De Sessevalle n° 1 Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Dechy — La fosse Dechy en 1978. Puits Dechy n° 1 Coordonnées …   Wikipédia en Français

  • Fosse Déjardin — La fosse Déjardin le 5 juin 1986. Puits Déjardin n° 1 Coordonnées …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”