Stephen Harper

Stephen Harper
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Stephen Harper
Stephen Harper by Remy Steinegger.jpg
Stephen Harper, en 2010.

Mandats
22e Premier ministre du Canada
Actuellement en fonction
Depuis le 6 février 2006
(&&&&&&&&&&&021135 ans, 9 mois et 14 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Michaëlle Jean
David Lloyd Johnston
Gouvernement 28e conseil des ministres
Législature 39e et 40e et 41e législature
Prédécesseur Paul Martin
1er chef du Parti conservateur du Canada
Actuellement en fonction
Depuis le 20 mars 2004
Prédécesseur John Lynch-Staunton (provisoire)
27e chef de l'Opposition
21 mai 20026 février 2006
Souverain Élisabeth II
Gouverneur Adrienne Clarkson
Michaëlle Jean
Premier ministre Jean Chrétien
Paul Martin
Législature 37e et 38e législature
Prédécesseur Stockwell Day
John Reynolds (intérim)
Successeur Stéphane Dion
Bill Graham (intérim)
2e chef de l'Alliance canadienne
20 mars 20027 décembre 2003
Prédécesseur Stockwell Day
John Reynolds (intérim)
Successeur Disparition du parti
Biographie
Nom de naissance Stephen Joseph Harper
Date de naissance 30 avril 1959 (1959-04-30) (52 ans)
Lieu de naissance Canada Toronto
(Ontario, Canada)
Nationalité Canadien
Parti politique Parti conservateur
Conjoint Laureen Harper
Diplômé de Université de Calgary
Profession Premier ministre du Canada
Religion Protestant évangélique
Résidence 24, promenade Sussex, Ottawa
(officielle)
Calgary, Alberta (personnelle)
Signature Stephen Harper Signature-rt.svg

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Premier ministre du Canada

Stephen Joseph Harper, C.P., B.A., M.A. (né le 30 avril 1959) est un homme d'Etat canadien ; il est l'actuel Premier ministre du Canada et chef du Parti conservateur du Canada. Stephen Harper est le député représentant la circonscription albertaine de Calgary-Sud-Ouest depuis 2002 à la Chambre des communes ; il a précédemment été député de Calgary-Ouest de 1993 à 1997.

Membre fondateur du Parti réformiste, il quitte le Parlement temporairement pour diriger la Coalition nationale des citoyens. Après la démission de Stockwell Day de son poste de chef du parti, en 2002, Harper est élu chef de l'Alliance canadienne. En 2003, il réussit à conclure un accord avec le chef progressiste-conservateur Peter MacKay pour fusionner les deux partis. En mars 2004, Harper est élu chef du nouveau Parti conservateur du Canada.

Le 23 janvier 2006, il remporte l'élection générale face au premier ministre sortant Paul Martin. Lui et son premier conseil des ministres sont assermentés le 6 février 2006, formant un gouvernement minoritaire et mettant un terme à plus de douze ans de règne libéral.

Le 14 octobre 2008, il est réélu comme premier ministre du Canada pour un second mandat dans un gouvernement minoritaire renforcé. Le 27 novembre 2008, son gouvernement dépose un énoncé économique jugé inacceptable par les partis d'opposition, qui s'unissent formellement quelques jours plus tard afin de défaire le gouvernement. Le 5 décembre 2008, le Premier ministre demande au gouverneur général Michaëlle Jean de proroger la session parlementaire afin d'éviter un vote de confiance prévu par les partis d'opposition. Il est finalement renversé par une motion de censure pour « outrage au Parlement » en mars 2011. Une élection fédérale anticipée est alors convoquée, au cours de laquelle il obtient une majorité absolue.

Sommaire

Chef de l'Alliance canadienne

Lorsque Stockwell Day cède sous la pression interne du parti et démissionne comme chef « allianciste » dans l'été 2001, Harper se lance dans la course à la direction subséquente. Lors du vote, le 20 mars 2002, Harper gagne lors du premier tour de vote et devient chef « allianciste ». Il devient aussi chef de l'Opposition lors de son retour aux communes dans une élection partielle en avril 2002.

En 2002, Harper déclare que les provinces atlantiques ont une culture de la défaite. La Chambre d'Assemblée de la Nouvelle-Écosse adopte à l'unanimité une motion condamnant ses commentaires. Le Premier ministre du Nouveau-Brunswick Bernard Lord et le chef progressiste-conservateur fédéral Joe Clark les condamnent également. Harper ne s'excuse pour autant pas pour ses paroles, disant des réactions qu'il s'agissait de politique partisane.

Ses dix-huit premiers mois comme chef de l'opposition sont largement consacrés à la consolidation des éléments fracturés de l'Alliance canadienne, ainsi qu'à défier le gouvernement libéral et à encourager une union des forces alliancistes et progressistes-conservatrices. Le but de cette union était de présenter un seul parti de centre-droite aux prochaines élections fédérales, prévenant ainsi la division de l'électorat qui s'était produite dans le passé. Les deux partis fusionnent dans la deuxième moitié de 2003, créant un nouveau parti, le Parti conservateur du Canada.

Chef du Parti conservateur

Le 12 janvier 2004, Harper annonce sa démission comme chef de l'opposition pour présenter sa candidature à la direction du Parti conservateur du Canada. Il remporte la course facilement, avec une majorité lors du premier tour contre Belinda Stronach et Tony Clement le 20 mars 2004.

Élection fédérale de 2004

Harper dirige les conservateurs dans l'élection fédérale de 2004. Plusieurs considèrent qu'il a de bonnes chances de vaincre le premier ministre libéral Paul Martin. Après un rapport cinglant de la vérificatrice générale, Sheila Fraser, concernant le détournement du Programme des commandites dans les années 1990, et couplé à ce que plusieurs observateurs considèrent comme de la colère des électeurs en Ontario contre le Premier ministre libéral Dalton McGuinty qui avait brisé sa promesse électorale de ne pas hausser les impôts, plusieurs sondages montrent les conservateurs nez à nez avec les libéraux.

Stephen Harper lors de la campagne de 2004

Tard dans la campagne, les conservateurs commencent à attirer de l'attention négative à cause de certaines remarques controversées de la part de quelques députés et candidats concernant l'homosexualité, le bilinguisme officiel et l'avortement. De plus, le Parti libéral diffuse des publicités télévisées démontrant des villes couvertes de smog et des armes à feu ; ils cherchent à faire croire qu'un gouvernement conservateur sous Stephen Harper rendra le Canada semblable aux États-Unis de façon négative. Harper est aussi critiqué pour avoir soutenu l'invasion de l'Irak dirigée par les américains en 2003. L'expression « agenda caché », utilisée fréquemment dans l'élection de 2000 contre Stockwell Day, commence à refaire surface avec une régularité grandissante, cette fois-ci concernant les soins de santé. Harper, à son tour, accuse les libéraux de faire une campagne négative « à l'américaine » et d'essayer « d'emballer le scandale dans le drapeau canadien ». Le momentum commence à se retourner contre son parti, même si certains sondages suggèrent jusqu'au jour du scrutin que les deux partis se trouvent encore à égalité.

Le Parti conservateur réussit à obtenir des sièges en Ontario, là où le Parti réformiste et l'Alliance canadienne n'étaient jamais parvenus à faire des gains importants, mais Martin est réélu avec un gouvernement minoritaire et 135 sièges. Les conservateurs finissent bons deuxièmes avec 99 sièges. Bien que les conservateurs améliorent leur total de 72 sièges qu'ils détenaient avant l'élection, le parti ne récolte que 29,6% du vote populaire, moins que les 37,7% que formaient les votes combinées pour l'Alliance et les progressistes-conservateurs en 2000. Harper garde le soutien des membres du parti parce qu'il a réussi à unir le Parti PC et l'Alliance pour mener une bataille électorale en très peu de temps. De plus, l'élection d'un nouveau chef de parti au milieu d'une législature minoritaire n'est pas vue comme stratégiquement possible.

Chef conservateur de l'opposition

La première conférence du Parti conservateur se déroule du 17 au 19 mars 2005, à Montréal. Le parti tente d'adopter des tendances plus modérées, en accord avec ce que plusieurs estiment être le but de Harper. L'opposition à l'avortement et au bilinguisme est purgé de la plate-forme conservatrice ; le parti opte néanmoins pour la conservation d'une position s'opposant au mariage homosexuel. Harper reçoit un vote de confiance de 84% des délégués.

Sous Harper, le Parti conservateur tente de faire du scandale des commandites, l'éthique et la corruption des libéraux les enjeux centraux de la politique canadienne.

L'opposition du parti au mariage homosexuel soulève quelque peu la controverse. Les Canadiens sont très divisés sur cette question, mais la base conservatrice tend à être plus en faveur de la définition traditionnelle du mariage ; trois délégués sur quatre votent pour conserver cette définition. Harper est subséquemment critiqué par un groupe de professeurs de droit proches des libéraux pour avoir déclaré que le gouvernement pouvait annuler les décisions des cours provinciales sans avoir recours à la clause dérogatoire, une clause de la Charte canadienne des droits et libertés. En contraste, Harper et Vic Toews, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, suggèrent que cette clause n'est pas nécessaire pour entériner la définition traditionnelle du mariage. La proposition de Harper d'accorder aux couples homosexuels les droits inhérents au mariage traditionnel via une forme d'union civile a récemment été reconnue comme étant constitutionnelle par la firme d'avocats Lang Michener. La Cour suprême du Canada, quant à elle, a spécifiquement refusé de se prononcer sur la constitutionnalité du rétablissement de la définition traditionnelle du mariage.

Suite au dévoilement, en avril 2005, du témoignage percutant de Jean Brault devant la Commission Gomery, dévoilant la corruption répandue chez le Parti libéral, plusieurs sondages placent les conservateurs bien en avance des libéraux. Les conservateurs s'étaient jusqu'ici abstenus de voter sur le budget 2005, puisqu'il est clair que les Canadiens ne sont pas intéressés par une élection. Avec l'écroulement du soutien des libéraux et les controversés amendements budgétaires apportés par le NPD, le parti exerce une pression considérable sur Harper pour qu'il fasse tomber le gouvernement.

En mai, Harper annonce que le gouvernement n'a plus « l'autorité morale pour gouverner » et jure de faire tomber le gouvernement le plus tôt possible. Le Bloc québécois appuie cette idée en raison du scandale des commandites, tandis que le NPD monnaie son appui au gouvernement en échange d'amendements budgétaires conformes à leurs buts. L'effort pour faire tomber le gouvernement échoue suite à la décision de l'influente députée conservatrice Belinda Stronach de faire défection vers le Parti libéral. Ce geste est très controversé et est considéré comme de l'opportunisme par les observateurs conservateurs. Les libéraux accusent les conservateurs de « coucher avec les séparatistes » et donc de manquer de patriotisme. Le vote du 19 mai sur la deuxième lecture du budget passe avec l'appui des conservateurs ; toutefois, le projet de loi sur les amendements budgétaires du NPD reçoit 152 votes pour (libéraux, néo-démocrates et deux députés indépendants) et 152 votes contre (conservateurs, bloquistes et un indépendant). Selon la tradition parlementaire, lorsqu'il y a égalité des voix, le président de la chambre doit voter pour continuer le débat; le président Peter Milliken vote donc en faveur des libéraux, et le Parti libéral est autorisé, par une seule voix, à continuer de gouverner. Harper est sévèrement critiqué pour son échec, ainsi que pour avoir critiqué la nouvelle ministre Stronach.

Harper est aussi critiqué pour son appui au député conservateur Grumant Grewal. Grewal avait produit des cassettes contenant des enregistrements de conversations entre lui et Tim Murphy, le chef du bureau du Premier ministre, dans lesquels Grewal alléguait que Murphy lui avait offert des positions en échange de sa défection. Quand il apparaît que les enregistrements semblent avoir été modifiés, certains croient que c'est une mauvaise stratégie de la part de l'équipe de communications de Harper que de les avoir rendues publiques.

En juin 2005, le Parti conservateur annonce que Harper s'embarquerait sur une tournée estivale des barbecues et d'autres évènements de loisirs, dans le but de permettre aux canadiens de connaître le chef conservateur personnellement. En juillet, cinq membres de son équipe de communications lui remettent leur démission. Les détracteurs de Harper suggèrent que c'est une indication de divisions dans le parti, ce qui est aussitôt démenti par le parti et par les démissionnaires.

Élection fédérale de 2006

Stephen Harper, le soir de la victoire du 23 janvier 2006

Harper mène une campagne électorale où il affronte les mêmes rivaux que dans l'élection précédente. Le premier ministre Paul Martin avait promis de déclencher une nouvelle élection dans les trente jours suivant le rapport final du juge John Gomery, maintenant attendu pour février 2006. Toutefois, l'élection est finalement déclenchée plus tôt, malgré tous les efforts des libéraux pour sauver leur gouvernement. En effet, Jack Layton, chef du NPD, dépose une motion demandant au gouvernement de démissionner et de déclencher des élections à temps pour un jour de scrutin en février. Conservateurs et bloquistes se rallient à Layton pour appuyer cette motion. Les libéraux la balayent du revers de la main. Les partis d'opposition s'entendent donc pour faire tomber le gouvernement par une motion de défiance. La date du scrutin est fixée au 23 janvier 2006. Après une longue campagne, Harper remporte l'élection face au premier ministre sortant Paul Martin. Toutefois, la lutte est serrée avec les libéraux, particulièrement dans les grandes villes: il devient donc chef d'un gouvernement minoritaire.

Premier ministre du Canada

Environnement

Bien que M. Harper s’oppose au protocole de Kyoto dès le début de son mandat, se rangeant ainsi du côté des États-Unis et de l’Australie, son ministre de l’environnement, John Baird, présente en avril 2007 un plan d’action pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. Selon ce plan, le gouvernement du Canada impose des cibles obligatoires à l’industrie, afin que les émissions de gaz à effet de serre soit réduites de 150 mégatonnes d’ici 2020, réglemente la consommation de carburant des véhicules automobiles et des camions légers à compter de 2011, et renforce les normes d’efficacité énergétique d’un grand nombre de produits consommateurs d’énergie, y compris les ampoules électriques. Depuis, M. Harper a réduit ses propres engagements de réductions de gaz à effet de serre de -20 % à -17 % d’ici 2020 par rapport aux émissions canadiennes de 2006[1]. Depuis 1990, le Canada a augmenté l’émission de ses gaz à effets de serre de 30 %. La politique de Stephen Harper à cet effet tend à essayer de démontrer qu’elle s’aligne sur celle des États-Unis voisins, bien que ceux-ci, depuis l’investiture d’Obama, développent de façon plus marqué leurs énergies vertes, une filiale qui reste, à l’échelle du Canada, marginale[1]. Durant la crise économique, le gouvernement Harper a sabré dans les mécanismes d’évaluation environnementale[1].

Cabinet

Bien que la majorité des députés conservateurs provenait des provinces de l'Ouest, Harper choisit majoritairement des députés de l'Ontario et du Québec pour former son premier conseil des ministres, dans l'intérêt de préserver un équilibre régional. Le nouveau cabinet conservateur est beaucoup plus petit que celui de l'ancien gouvernement Martin et élimina aussi les ministres juniors (appelés ministres d'État et, auparavant, secrétaires d'État). Certains experts dans les médias ont qualifié le cabinet de Harper de modéré, tempérant les racines alliancistes et réformistes du Parti conservateur.

Deux des sélections de Harper ont généré une certaine controverse. Il nomme le ministre libéral sortant de l'Industrie, David Emerson, comme ministre du Commerce international et ministre de la Porte d'entrée du Pacifique et des Jeux olympiques de 2010, et Michael Fortier, stratège conservateur de longue date, comme ministre des Travaux publics, le nommant également au Sénat. Emerson avait été réélu au Parlement sous la bannière libérale quelques semaines seulement auparavant, tandis que Fortier ne s'était pas présenté du tout. Harper affirma que les nominations étaient nécessaires afin que deux des plus grandes villes canadiennes (Vancouver et Montréal) aient une représentation au Cabinet, étant donné qu'aucun conservateur n'avait été élu dans ces villes.

Des politiciens de l'opposition et d'autres critiques ont attaqué la nomination d'Emerson, la qualifiant d'hypocrite étant donné que Harper et les conservateurs avaient sévèrement critiqué Belinda Stronach pour sa défection vers les libéraux en 2005. La décision d'Emerson rencontra également de l'opposition dans sa circonscription, où le candidat conservateur avait récolté moins de 20% des voix dans la campagne précédente, bien qu'Emerson lui-même l'avait remporté par une très grande marge devant l'adversaire néo-démocrate. Le gouvernement de Harper a défendu la nomination d'Emerson en faisant valoir qu'il s'agissait de recruter un politicien qui avait une expérience préalable au cabinet fédéral. Emerson lui-même à suggéré que cela aiderait à recentrer le Parti conservateur sur l'échiquier politique.

La nomination de Fortier était elle aussi controversée, les conservateurs ayant longtemps critiqué la nature non-démocratique du Sénat. Harper et Fortier ont tous deux affirmé que la nomination au Sénat est temporaire, et que Fortier démissionnera de son siège aux prochaines élections fédérales afin de briguer un siège à la Chambre des communes. Pour l'instant Fortier représente donc la deuxième plus grande ville du Canada sans jamais n'avoir été élu.

Les autres choix de Harper ont été accueillis plus positivement. Le maire de Toronto, David Miller, a salué la sélection de Lawrence Cannon, la qualifiant de « très positive » et de « signal que M. Harper est sincère dans sa volonté de travailler avec les villes ». Bien que Toronto elle-même ne soit pas représentée au cabinet, Harper a nommé Jim Flaherty pour qu'il représente la ville en même temps que la grande région de Toronto. Flaherty représente la circonscription de Whitby—Oshawa, dans la partie est de la région de Toronto, et sa nomination au poste de ministre des Finances a été accueillie positivement par la communauté d'affaires de Bay Street.

Le 3 mars 2006, le commissaire à l'éthique Bernard Shapiro a annoncé qu'il lançait une enquête préliminaire sur les allégations de conflit d'intérêt contre Emerson et Harper. Shapiro expliqua qu'il examinera l'influence qui a été utilisée dans la décision d'Emerson de rejoindre les conservateurs. Les conservateurs ont critiqué l'enquête de Shapiro, la qualifiant de partisane et l'accusant d'appliquer un double standard, vu qu'il avait été nommé par le précédent gouvernement libéral et qu'il avait refusé des requêtes lui demandant de faire enquête sur la défection similaire de Belinda Stronach en 2005, en échange de laquelle elle avait reçu un poste au cabinet. Shapiro a également été la cible de critiques de la part de l'ancien leader néo-démocrate Ed Broadbent qui l'accuse d'avoir « des problèmes de crédibilité extraordinairement sérieux ». Bien que d'accord avec Harper que l'enquête de Shapiro était inappropriée, Broadbent et des députés de l'opposition ont critiqué Harper pour sa confrontation avec le commissaire. Shapiro blanchit autant Harper que Emerson le 20 mars 2006, selon la lettre du règlement, mais le commissaire à l'éthique indiqua que l'« esprit » du code d'éthique sur les conflits d'intérêt était violé par la défection de députés et encouragea le parlement à réviser et modifier les lois et procédures sur les défections.

Vice-premier ministre et succession

Contrairement à ses prédécesseurs récents, Harper n'a pas nommé un de ses collègues au poste surtout honorifique de Vice-premier ministre. Plusieurs observateurs s'étaient attendus à ce qu'il nomme MacKay, ancien chef du Parti progressiste-conservateur et chef-adjoint de Harper, ou Lawrence Cannon, en tant que lieutenant québécois, à ce poste. Toutefois, Harper a nommé un ordre de succession qui doit agir pour lui dans certaines circonstances, commençant avec Cannon, puis Jim Prentice, puis la balance du cabinet en ordre de préséance.

Politique intérieure

Cour suprême

À part de son agenda législatif, Harper a nommé Marshall Rothstein comme nouveau juge puîné de la Cour suprême du Canada le 23 février 2006. En accord avec sa promesse électorale d'un nouveau processus de nomination des juges, Harper annonça que Rothstein devait paraître devant un comité spécial de 12 parlementaires. Toutefois, le comité n'avait pas le pouvoir de veto sur la nomination, ce que certains membres conservateurs avaient demandé.

Loi fédérale sur la responsabilité

Le 11 avril 2006, le président du Conseil du Trésor John Baird, au nom du gouvernement Harper, déposa la Loi fédérale sur la responsabilité et plan d'action. Le plan réduira les opportunités d'exercer de l'influence avec de l'argent en interdisant les dons politiques des entreprises, des syndicats, ainsi que les grands dons d'individus ; en instaurant une interdiction de cinq ans pour les anciens ministres, leurs assistants et les hauts fonctionnaires de faire du lobbyisme ; en assurant une protection aux divulgateurs ; et en augmentant le pouvoir du vérificateur général de retracer l'argent dépensé par le gouvernement. Le gouvernement espère faire adopter cette loi avant l'été.

Réforme démocratique

Stephen Harper a exprimé un désir de transformer le Sénat du Canada en un corps élu plutôt que nommé, un objet précédemment proposé par le Parti réformiste du Canada ; son gouvernement a déposé un projet de loi visant à limiter les mandats des sénateurs à 8 ans. Le 7 septembre 2006, Harper est devenu le premier chef de gouvernement canadien à témoigner devant un comité du Sénat afin de promouvoir les arguments du gouvernement en faveur d'une réforme du Sénat.

Harper prône également les élections à date fixe (sauf dans le cas de gouvernements minoritaires). Le 30 mai 2006, le gouvernement a déposé le projet de loi C-16 qui vise à modifier la Loi électorale du Canada pour instaurer des dates fixes pour les élections. Le projet de loi indique qu'il doit y avoir une élection en 2009, le troisième lundi en octobre (19 octobre 2009) — ce serait la première élection à date fixe au Canada. Toutefois, le gouvernement peut tout de même être défait aux communes avant cette date, ce qui déclencherait automatiquement une élection.

Nation québécoise

À l'instar de ses prédécesseurs, Stephen Harper a longtemps évité de se prononcer sur l'épineuse question de la nation québécoise, affirmant plusieurs fois que de reconnaître ou non le Québec comme une nation souveraine. Comparativement aux gouvernements libéraux précédents cependant, hostiles à la reconnaissance du principe de « nation québécoise », M. Harper a reconnu le fait que l'Assemblée nationale du Québec a voté une résolution reconnaissant que le Québec constitue une nation, mais sans se prononcer sur les implications légales[2]. Cette position allait se concrétiser, en 2006, par une reconnaissance formelle votée par le parlement du Canada sur initiative du parti conservateur.

Le débat commence de nouveau à faire les manchettes dans le contexte de la course à la direction du Parti libéral du Canada de 2006. Le candidat perçu comme étant le meneur, Michael Ignatieff, avait pris position pour la reconnaissance de la nation québécoise, tandis que ses adversaires, dont Bob Rae et Stéphane Dion, s'étaient opposés à sa position, la jugeant trop risquée. Les membres du Parti libéral sont eux-mêmes fort divisés. Profitant de la situation, le Bloc québécois dépose une résolution à la Chambre des communes demandant à la Chambre de reconnaître « que les Québécoises et les Québécois forment une nation. » Le 22 novembre 2006, avant que la motion du Bloc ne soit débattue, Harper dépose sa propre motion : « Que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni. »[3]

Le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique ont donné leur appui à la motion (le NPD prône depuis longtemps la reconnaissance de la nation québécoise ; le Parti libéral, quant à lui, est divisé sur la question, et n'impose pas de ligne de parti à ses députés, dont certains prévoient voter contre la motion). Le Bloc québécois, d'abord opposé à la mention du « Canada uni » dans le texte de la motion, a fait volte-face et a décidé d'appuyer la motion lors du vote du lundi suivant à la suite d'une couverture médiatique très négative sur sa décision précédente[4].

Si la motion est approuvée presque à l'unanimité au Québec, elle est plus controversée au Canada anglais. Alors que certains commentateurs applaudissent la motion et affirment qu'il n'y a pas à s'inquiéter, faisant valoir que le Canada contient plusieurs nations et que la motion affaiblira la cause indépendantiste et donc sera bénéfique pour le fédéralisme[5], d'autres soutiennent qu'il s'agit d'une atteinte à l'existence même du Canada[6], craignant que la reconnaissance de la nation québécoise n'aide la cause de l'indépendance du Québec ou ne mène à de nouvelles négociations constitutionnelles dans le style des accords du lac Meech et de Charlottetown, qui ont laissé un souvenir amer à tous les Canadiens.[citation nécessaire]

La motion de Harper est adoptée à 266 voix contre 16 le 27 novembre 2006 ; les voix opposées proviennent exclusivement du Parti libéral et d'un député indépendant, Garth Turner. Toutefois, la motion provoque la démission du ministre des Affaires intergouvernementales et du Sport amateur, Michael Chong, qui s'abstient de voter sur la motion. La motion du Bloc québécois, quant à elle, est défaite par 233 voix contre 48[7].

Suite à l'adoption de la motion, un sondage révèle que 67 pourcent des Canadiens rejettent la notion que les Québécois forment une nation ; en ne comptant pas le Québec, cette proportion s'élève à 77 pourcent. Le seul groupe majoritairement en accord avec la notion de la nation québécoise sont les Québécois francophones, à 71 %. Toutefois, cette motion n'a ni aidé, ni nui aux appuis électoraux du Parti conservateur[8].

Politique étrangère

Premier voyage outre-mer

Les 11 et 12 mars 2006, Harper effectue un voyage-surprise en Afghanistan, où des effectifs des Forces canadiennes sont déployés depuis 2001, pour rendre visite aux troupes afin de démontrer son appui à leurs efforts et à la reconstruction et la stabilité dans la région. Le choix de Harper pour sa première visite à l'étranger avait été bien gardée de la presse jusqu’à ce qu'il arrive en Afghanistan (pour des raisons de sécurité), et est considéré comme un changement majeur dans la relation entre le gouvernement et les forces militaires. Bien que d'autres leaders mondiaux ont visité l'Afghanistan, le voyage de Harper était décrit comme sans précédent dans sa durée et son étendue.

Relations canado-américaines

Stephen Harper et George W. Bush à une conférence de presse à la Maison-Blanche le 6 juillet 2006

Peu après avoir été félicité par George W. Bush pour sa victoire, Harper a réprimandé l'ambassadeur des États-Unis au Canada David Wilkins pour avoir critiqué le plan conservateur d'assurer la souveraineté canadienne sur les eaux de l'Arctique avec les forces armées.

Le 16 février 2006, Harper nomma l'ancien ministre progressiste-conservateur Michael Wilson au poste d'ambassadeur du Canada aux États-Unis, remplaçant le libéral Frank McKenna. Wilson affirma lors de sa première conférence de presse qu'en tant qu'ambassadeur, le bois d'œuvre est clairement en haut de la liste des priorités.

La première rencontre de Harper avec le président américain a eu lieu à la fin de mars 2006, et bien que peu ait été conclu en termes d'accords solides, le voyage fut décrit dans les médias comme un signal de liens plus solides entre les deux pays. Toutefois, Harper a affirmé à la presse qu'il a utilisé un « langage coloré qui ne serait pas approprié à la télévision » alors qu'il pressait le président Bush en privé sur son opposition à une loi américaine qui obligerait les citoyens canadiens de montrer leurs passeports lorsqu'ils traverseraient la frontière pour entrer aux États-Unis. Bush affirma que Harper était « un gars très ouvert, très direct [...] S'il a un problème, il l'exprime d'une façon claire pour que tout le monde comprenne, et c'est la façon que je préfère traiter avec les gens. »

Peu d'informations sur cette rencontre ont été divulguées au public, alors n'ayant que des photos disponibles dans les médias, ceux-ci se sont contentés de critiquer les choix vestimentaires du Premier ministre.

Le 27 avril 2006, Harper annonce à la Chambre des communes que son gouvernement avait conclu un accord de sept ans avec les États-Unis dans le cadre du conflit du bois d'œuvre. Les trois grandes provinces productrices de bois d'œuvre — la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Québec — ont accepté l'accord, ainsi que l'industrie canadienne du bois d'œuvre. Toutefois, le chef de l'opposition Bill Graham et le chef néo-démocrate Jack Layton ont tous deux critiqué l'accord pour n'avoir pas requis des États-Unis le remboursement total des 5 milliards $ récolté en tarifs douaniers sur le bois d'œuvre canadien.

Suivant un débat et un vote aux communes, le gouvernement Harper a renouvelé l'accord de NORAD avec les États-Unis, le rendant permanent et y ajoutant la défense maritime ; l'accord avait précédemment concerné uniquement la défense aérienne. Les députés néo-démocrates qui se sont fortement opposés à l'accord ont affirmé que celui-ci réduirait la souveraineté du Canada sur les eaux internes du pays.

Les relations sino-canadiennes

Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, il semblerait que les relations sino-canadiennes se soient tendues, notamment après que le 14e Dalaï Lama eut reçu la citoyenneté d’honneur canadienne le 9 septembre 2006[9] et les plaintes pour espionnage commercial d'agents chinois au Canada[10]. Stephen Harper a cependant rencontré le Président chinois Hu Jintao le 19 novembre 2006. La conversation a duré 15 minutes au sommet de l’APEC. Quoique brève, la discussion fut, selon M. Harper, « très franche »[11]. Le 29 octobre 2007, Stephen Harper a rencontré publiquement le Dalaï Lama[12]. En quelques semaines, Harper fut le 4e dirigeant d’un pays occidental à rencontrer celui-ci[13].

Conflit israélo-libanais

Au début du conflit israélo-libanais de 2006, Harper affirme « Israël a le droit de se défendre », ajoutant « je crois que la réponse israélienne a été mesurée vu les circonstances. » Relativement à la résolution du conflit, il déclare, « Il est essentiel que le Hezbollah et le Hamas relâchent leurs prisonniers israéliens ; tous les pays dans la région qui ont une influence sur ces organisations doivent encourager la fin de la violence et [...] encourager la reconnaissance du droit d'Israël à l'existence. »[14]

La qualification de la réponse d'Israël comme « mesurée » par Harper crée la controverse au Canada. Le 17 juillet 2006, Harper paraissait nuancer ses propos, notant que la situation s'était dégradée depuis ses commentaires initiaux, mais qu'il était difficile pour Israël de combattre des « forces non-gouvernementales » lorsque celles-ci se cachent parmi la population civile. Harper répète son appui à la position israélienne, en appelant les deux côtés à faire preuve de retenue et à minimiser les morts civils[15],[16].

Environ 15 000 Canadiens, principalement d'origine libanaise, se trouvaient au Liban au moment du déclenchement des hostilités, et le gouvernement canadien fait des efforts pour évacuer ceux qui désirent quitter le pays ; cette opération a été l'objet de critiques pour sa lenteur et son inefficacité perçues. Le 17 juillet, un groupe de manifestants, principalement d'origine palestiniennes et arabes(algériennes, marocaines, syriennes,...) se rassemblent devant le consulat israélien à Montréal pour protester contre les bombardements au Liban. D'autres manifestations ont lieu le 22 juillet à travers le Canada.

Harper et le ministre des Affaires étrangères Peter MacKay ont réitéré leur appui à la position israélienne, tout en appelant à la retenue et prônant un cessez-le-feu. Interrogé sur la situation à la fois au Liban et à Gaza le 18 juillet, Harper affirme aux journalistes : « Nous voulons tous encourager non seulement un cessez-le-feu, mais une résolution. Et une résolution serait atteinte uniquement lorsque tout le monde s'assoit à la table et chacun admet [...] la reconnaissance de l'autre, » faisant référence au refus du Hezbollah et du Hamas de reconnaître le droit d'existence d'Israël. Harper affirme la responsabilité du Hezbollah dans la mort des civils des deux côtés. « L'objectif du Hezbollah est la violence, a-t-il affirmé. Hezbollah croit qu'à travers la violence [...] il peut amener la destruction d'Israël. La violence ne mènera pas à la destruction d'Israël [...] et le résultat inévitable de la violence sera principalement la mort de gens innocents. »[17]

Souveraineté arctique

En août 2007, la Russie lance une expédition pour revendiquer ses droits exclusifs sur le pôle Nord et ses richesses pétrolières souterraines. Le Danemark fait un geste semblable quelques jours plus tard. Harper réagit en annonçant que le Canada élargira un parc national dans le grand nord et que la présence nordique canadienne sera réaffirmée en envoyant des unités militaires et en participant aux études scientifiques sur la question. Une base militaire est aussi construite dans le grand nord.

Affaires

Affaire Bernier-Couillard

Le gouvernement Harper a été éclaboussé en mai-juin 2008 par l'affaire Bernier-Couillard (ou Affaire Kevlar Inc.)[18].

Censure de 2011

Le 25 mars 2011, le Parti libéral du Canada (PLC), accuse le gouvernement « d'outrage au Parlement » et lui reproche une mauvaise gestion de l'économie canadienne, fait voter une motion de censure à la Chambre des communes, par les 156 députés de l'opposition, les 145 élus conservateurs votant évidemment contre[19], ce qui conduit à la chute du Parti Conservateur et à la convocation d'une élection fédérale anticipée[20]. Au cours de ce scrutin, il remporte, pour la première fois depuis son accession au pouvoir, la majorité absolue à la Chambre avec 166 députés sur 308, tandis que l'opposition officielle passe du Parti libéral du Canada au Nouveau parti démocratique et franchit la barre des 100 sièges.

Faits divers

  • En 2007, Yann Martel, auteur du roman Histoire de Pi, fut offusqué par l'attitude nonchalante du premier ministre Harper vis-à-vis des 50 ans du Conseil des Arts du Canada. Il a donc décidé de lui envoyer, toutes les deux semaines depuis le 16 avril, un roman à lire, ainsi que des commentaires sur l'œuvre en question[21].

Citations

« Nos épées seront désormais pointées vers les Libéraux, et non l'un envers l'autre. »

— Déclaration de Harper faite aux Canadiens le 16 octobre 2003, lorsqu'il annonça avec Peter MacKay la fusion de l'Alliance canadienne et du Parti progressiste-conservateur.

[réf. souhaitée]

« Une affaire terrible pour le pays... Le pire accord international que ce pays n'ait jamais signé. »

— À propos de l'accord de Kyoto.

[réf. souhaitée]

Kyoto is essentially a socialist scheme to suck money out of wealth-producing nations.

— 
Stephen Harper, Lettre aux membres de son ancien parti, l'Alliance Canadienne écrite en 2002, reprise dans Toronto Star, 30 janvier 2007[22].

« Kyoto est essentiellement un complot socialiste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches. »

— Lettre aux membres de son ancien parti, l'Alliance Canadienne écrite en 2002, reprise dans Toronto Star, 30 janvier 2007[22].

« La question est simple : est-ce que les Québécoises et Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ? La réponse est oui. Est-ce que les Québécoises et Québécois forment une nation indépendante du Canada ? La réponse est non, et elle sera toujours non. »

— Extrait du discours de Harper à la Chambre des communes avant le dépôt de la résolution reconnaissant la nation québécoise

[23]

Notes et références

  1. a, b et c Francoeur, Louis-Gilles / Le cancre des changements climatiques / article du Journal Le Devoir du 22-23 janvier 2011, page A6.
  2. Antoine Robitaille, Harper dit non à la nation québécoise (Le Devoir, 24 juin 2006
  3. Joël-Denis Bellavance, Harper reconnaît que les Québécois forment une nation (La Presse, 22 novembre 2006
  4. Joël-Denis Bellavance et Hugo de Grandpré, Le Bloc fait volte-face et appuie la motion conservatrice (La Presse, 24 novembre 2006)
  5. Tom Brodbeck, 'Nation' nothing to get up in arms about (Winnipeg Sun, 26 novembre 2006)
  6. Michael Bliss, Canada under attack (National Post, 25 novembre 2006)
  7. Isabelle Rodrigue, La motion sur la nation québécoise adoptée (Presse canadienne, 27 novembre 2006)
  8. Le pays rejette en bloc l'idée que le Québec est une nation (Presse canadienne, 28 novembre 2006)
  9. en:Honorary Canadian citizenship
  10. La relation Canada-Chine sera au cœur du premier voyage de Harper en Asie
  11. Stephen Harper meets with Chinese President Hu Jintao during APEC summit
  12. Dalai Lama says China could stand to learn much from Canada's example
  13. Le dalaï-lama rencontrera le PM et livrera des discours à Ottawa et Toronto
  14. Harper sites firmly with Israel (The Globe and Mail le 13 juillet 2006)
  15. (The Globe and Mail, 17 juillet 2006)
  16. (Toronto Star, 17 juillet 2006)
  17. Neutral stance rejected: Opposition criticizes Harper's tough talk (National Post, 19 juillet 2006)
  18. [La démission du chef de la diplomatie canadienne affaiblit le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, le Monde, 28 mai 2008]
  19. (fr) Le gouvernement canadien renversé par une motion de censure, Le Monde avec l'AFP, le 25 mars 2011
  20. (fr) Élections anticipées le 2 mai au Canada, L'Express, le 26 mars 2011
  21. What is Stephen Harper Reading?
  22. (en)Harper letter called Kyoto 'socialist scheme'
  23. (fr) http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2006/11/24/009-nation-qc-accueil.shtml

Annexe

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Article connexe

Liens externes

Bibliographie

  • (en) William Johnson, Stephen Harper and the Future of Canada, McClelland & Stewart, juin 2005, 420 p. (ISBN 0-7710-4350-3) 
  • (en) Lloyd Mackey, The Pilgrimage of Stephen Harper, ECW Press, août 2005, 221 p. (ISBN 1-55022-713-0) 


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Stephen Harper de Wikipédia en français (auteurs)

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