Hoei

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Huy

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50°31′7″N 5°13′58″E / 50.51861, 5.23278

Drapeau communal Huy
L'hôtel de ville (1767)
Belgium location map.svg
Huy
Armoiries Situation de la ville dans l'arrondissement de Huy et la province de Liège
Géographie
Pays Flag of Belgium (civil).svg Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Liege vlag.gif Province de Liège
Arrondissement Huy
Coordonnées 50°31′N 05°14′E / 50.517, 5.233
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
47,74 km² (2005)

36,81 %
34,26 %
26,38 %
2,55 %

Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
20.295 (1er janvier 2008)

48,57 %
51,43 %
425 hab./km²

Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
65 ans et +
(1er janvier 2008)

20,03 %
62,42 %
17,54 %

Étrangers 5,40 % (1er janvier 2008)
Économie
Taux de chômage 21,43 % (janvier 2009)
Revenu annuel moyen 12.830 €/hab. (2005)
Politique
Bourgmestre Micheline Toussaint-Richardeau (PS)
Majorité PS-[Ensemble]
Sièges
PS
MR
Ensemble (cdH-Ecolo-Indépendants)
27
13
3
11
Sections de commune
Section Code postal
Huy
Ben-Ahin
Tihange
Neuville-sous-Huy
4500
4500
4500
4500
Autres informations
Gentilé Hutois(e)
Zone téléphonique 085
Code INS 61031
Site officiel www.huy.be

Huy (en néerlandais Hoei, en wallon Hu) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Liège.

Huy est située sur la Meuse à mi-chemin entre Namur et Liège.

Les habitants de Huy s'appellent les Hutois.

Sommaire

Sections de commune

Ben-Ahin, Huy, Tihange et Neuville-sous-Huy qui avait été rattachée à Tihange quelques années plus tôt.

Histoire

La Collégiale Notre-Dame

Aidée par un climat économique favorable, dû à sa situation de ville-étape de batellerie, Huy multiplie les corps de métiers. Nombreux étaient les stainiers, tanneurs, foulons, chaudronniers, menuisiers... Le corps de métier le plus puissant fut celui des orfèvres. La métallurgie hutoise remonte sans conteste très loin dans le passé (travail de l'étain depuis le VIIe siècle et, favorisée par le Hoyoux, affluent de la Meuse, propice à l'établissement de roues hydrauliques, les forges et fourneaux connurent à Huy, dès le Moyen Âge, un âge d'or sans précédent. La technique du battage du cuivre, industrie florissante dans la cité hutoise, se répandit dans toute l'Europe dès le XIe siècle.

En 1066, l'évêque d'alors, Théoduin de Bavière, décide de reconstruire la collégiale Notre-Dame. Pour financer son projet, il demande aux Hutois la moitié de leurs biens meubles. En échange, il leurs accorde la première charte de liberté d'Europe occidentale. Huy devenait une des Bonnes Villes de la principauté de Liège.

La première croisade survient 30 ans plus tard (1096-1099) et l'on aurait vu arriver à Huy Pierre l'Ermite, fondateur selon la légende de l'abbaye du Neufmoustier en 1101.

Au XVe siècle, le château est peu à peu transformé en véritable forteresse. Bâti sur une colline surplombant la Meuse, il fera la fierté des hutois et deviendra l'emblème de la ville. Huy est alors une ville bourgeoise de plaisir où se plaît à séjourner la Cour de Bourgogne.

Malheureusement, du fait de sa position stratégique, Huy voit sa brillante destinée se ternir et subit de nombreuses attaques. La forteresse est attaquée douze fois en trente ans. La belle cité connaît trop souvent massacres, pillages et incendies.

En l'an 1715, la destruction du « Tchestia » (château en wallon) est décidée. La destinée hutoise va alors en être modifiée. Le château-citadelle sera démonté pierre par pierre, soustraites par les citadins.

En 1818, la construction du nouveau fort débute. Il ne servira jamais de position d'attaque, mais nombreux sont les civils à y avoir souffert durant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée allemande pris possession du Fort et y établit un camp de discipline pour ses propres troupes, réfractaires ou déserteurs. Ceux-ci y étaient soumis par leurs gardes à un régime très strict. En novembre 1918, le fort servit de centre d'hébergement pour des prisonniers russes. En 1920 que l'Ecole régimentaire du 14e de Ligne prit possession du bâtiment pour s'y installer jusque 1932. C'est alors que la Défense Nationale autorisa l'utilisation du plateau à des fins touristiques jusqu'en 1937 pour le réoccuper ensuite. Ce sont les Chasseurs Ardennais qui l'occuperont à cette époque jusqu'en 1940. Mais, dès que Liège fut prise, l'armée belge quitta le Fort de Huy, qui fut à nouveau occupé par l'armée allemande. Dés septembre 1940, le fort devint un camp de détention pour civils belges et étrangers et ensuite un bagne où séjournèrent plus de 7.000 opposants au régime de l'occupant, soit plus du double de détenus qu'à Breendonk. On y compte 1240 français et de nombreuses autres nationalités.Il y eut également une centaine de femmes détenues dans le Fort. Les interrogatoires se passaient à la Kommandantur, dans le bâtiment actuellement occupé par l'Atelier Rock, quai Dautrebande. Les prisonniers réputés plus dangereux ou devant être soumis à un régime plus strict étaient enfermés à la prison de Huy, ce qui lui vaut aujourd'hui le nom de rue de la Résistance. Au Fort, on compte dix personnes qui y moururent de mauvais traitements et cinq y tombèrent sous les balles du peloton d'exécution. Le 5 septembre 1944, les détenus qui n'avaient pas été envoyés vers les camps de concentration en Allemagne furent libérés. La Résistance occupa le fort et, le 12 septembre 1944, le Ministère de la Justice y installa un centre d'internement pour inciviques et collaborateurs. Malgré ce rôle important que le Fort de Huy joua, il n'est toujours pas officiellement reconnu comme mémorial national, alors que Breendonk bénéficie de ce statut depuis 1947. Tous les partis démocratiques francophones ont déposé des propositions de loi en ce sens mais elles sont, jusqu'à présent, toujours à l'examen dans les commissions parlementaires de la Chambre et du Sénat. Depuis 2007, un nouvel espace détaille le parcours de vie des différentes catégories de détenus au Fort de Huy et présente des témoignages. En 2010, deux nouvelles salles seront inaugurées, l'une consacrée à Huy sous l'occupation et l'autre à la libération de la Ville dont on a fêté, en 2009, le 65e anniversaire.


Le fort hollandais (1818)

Huy connait alors enfin l'essor que ce joyau mosan méritait et les activités se multiplient : papèterie, orfèvrerie, métallurgie, etc.
Au XIXe siècle, l'industrialisation permit à plusieurs familles hutoises de connaitre la fortune (citons Nestor Martin, les Delloye, les Godin). La Ville de Huy fut alors surnommée « La Ville aux Millionnaires ».

De 1983 à 2009, Anne-Marie Lizin est Bourgmestre de Huy. Malgré des recettes fiscales issues en très grande partie de la centrale nucléaire de Tihange qui assurent à sa ville d'importantes rentrées financières, sa gestion contestée conduit la Ville à un endettement tel que celle-ci doit être mise sous tutelle. Sa gouvernance de plus en plus autocratique suscite de vives oppositions qui finiront par se cristalliser. Mise en minorité au sein même de son parti, attaquée de toutes parts pour corruption et abus de pouvoir et en proie à des problèmes de santé, elle quitte ses fonctions en février 2009. Micheline Toussaint lui succède en mars de la même année.

Jumelages

La Grand'Place vue du Fort
Petites filles jouant près du "Bassinia"
Pactes d'amitié

Épreuve sportive

C'est au Mur de Huy qu'est traditionnellement disputée l'arrivée de la course cycliste de la Flèche Wallonne.

En novembre a lieu une épreuve automobile comptant pour le championnat de Belgique de rallye : le rallye du Condroz-Huy. En novembre 2008, cette épreuve en est à sa 35e édition.

Personnages célèbres

  • Pierre l'Ermite né à Amiens vers 1050 et serait mort à Huy en 1115. Un des plus célèbres prédicateurs de la première croisade dont il prit la tête des troupes populaires. Le manque de préparation et de moyens de ces modestes croisés se solda par un échec cuisant. Il aurait fini ses jours à Huy en fondant, selon la légende, le couvent du Neufmoustier.
  • Jean Colin-Maillard, guerrier Hutois ayant combattu le comte de Louvain au Xe siècle et qui eut les yeux crevés au cours d'une bataille mais continua à se battre, frappant au hasard tout autour de lui. C'est de là que viendrait le nom du jeu Colin-maillard.
  • Sainte Ivette de Huy (1157-1228), veuve, recluse et mystique.
  • Jean-Joseph Merlin, né le 17 septembre 1735 à Huy, mort le 4 mai 1803 à Londres, est un inventeur fécond. On lui doit notamment l'invention du patin à roulettes. Il s'expatria en Grande-Bretagne après un détour par Paris : il perfectionna aussi des instruments de musique et fabriqua des automates.
  • Joseph Lebeau (1794-1865), homme politique à qui l'on doit l'élection de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha au trône de Belgique.
  • Joseph Colmant, docteur en médecine (1903-1944), grande figure de la résistance.
  • Le Père Dominique Pire, né à Dinant le 10 février 1910, mort à Louvain le 30 janvier 1969, prix Nobel de la paix en 1958 pour sa sollicitude envers le Tiers Monde. Il fonda en 1960 l'Université de la Paix qui aboutira au concept des Iles de Paix.
  • Maurice Tillieux, né à Huy en 1922, mort en 1978 : dessinateur et scénariste de bandes dessinées. On lui doit notamment les héros Gil Jourdan et Félix.
  • André Malherbe, ancien champion du monde de motocross
  • Anne-Marie Lizin, femme politique et féministe
  • Nestor Martin installa, en 1859, un petit atelier à Huy, pour y construire des poêles, il fonda un combinat industriel où plus de 4 000 ouvriers travaillaient en 1958.
  • Arlette de Huy, La mère de Guillaume le Conquérant, elle a sa statue près de la grand place.

Les quatre merveilles de Huy

  • Li Bassinia, fontaine dont la partie la plus ancienne remonte au XVe siècle. Elle est située au centre de la Grand-Place (on peut y voir 4 personnages et l'aigle bicéphale autrichien).
  • Li Tchestia (le château fort, détruit en 1717 à la suite du Traité de la Barrière, est remplacé en 1818 par les Hollandais qui construisent l'actuel fort sur son emplacement). Dominant la ville, Le Fort joua un rôle important au cours des deux guerres mondiales, particulièrement la guerre 1940-1945, en étant notamment un lieu de concentration où furent détenus plus de 7000 prisonniers civils.
  • Li Rondia : la rosace de la Collégiale Notre-Dame, XIe siècle, récemment restaurée.
  • Li Pontia : L'ancien pont, détruit par la guerre qui est remplacé aujourd'hui par le pont Baudouin.

Les Septennales

En 1656, une grave sécheresse met en péril les récoltes hutoises. Le 15 août, les habitants organisent alors une procession et descendent la Vierge de la Sarte avec une grande piété et la placent dans la Collégiale. Alors qu'on ramène la statue dans sa chapelle sur les hauteurs de la ville, la sécheresse prend fin. Les autorités décident alors, en remerciement, de rééditer la procession l'année suivante et ensuite tous les sept ans. Les fêtes septennales sont nées. Les dernières se sont déroulées le 15 août 2005.

Pendant la seconde Guerre mondiale, la ville a subi de nombreux bombardements, mais lors des fêtes septennales et la descente de la Vierge, tous les bombardements se sont arrêtés et la ville a été libérée peu de temps après.

La centrale nucléaire

Article détaillé : Centrale nucléaire de Tihange.

Liens externes

Huy depuis le quai Batta

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