Gaule

Gaule

46° 30′ N 2° 54′ E / 46.5, 2.9

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La Gaule (ou les Gaules), en latin Gallia, est le nom donné par les Romains aux territoires peuplés par les peuples gaulois, territoires qui comprenaient la quasi-totalité de la France actuelle, la Belgique, le Luxembourg, le nord de l'Italie (Gaule cisalpine) et une partie de l'Allemagne.

Situation de la Gaule dans l'empire romain.

Les principales traces de la civilisation de la Gaule se trouvent dans les milliers de toponymes qui perpétuent le souvenir des Gaulois[1].

Sommaire

Une création romaine

Étymologie

Les auteurs latins utilisent déjà le nom de Galli (« Gaulois »), pluriel de Gallus, habitants de la Gallia « Gaule », pour désigner les Celtes installés en Gaule et en Galatie.

Le nom de Gallia est attesté pour la première fois chez Porcius Caton au IIe siècle avant J. C., vers 168 environ, mais il est fort probable que son emploi soit plus ancien. Cependant, c'est seulement avec la Guerre des Gaules, de Jules César, que ces concepts vont se diffuser largement.[réf. nécessaire]

On ne connaît pas avec certitude l'étymologie du terme latin, homonyme du « coq » en cette langue, mais il pourrait être lui-même un emprunt au celtique. Peut-être s'agit-il du terme galiā, qui devait désigner la force, terme restitué d'après le vieil irlandais gal, « fureur guerrière », gallois gallud « pouvoir », breton galloud, idem[2]. Les galli serait donc « les forts » ou « les furieux »[3]. Ce terme serait en outre à l'origine des mots français jaillir et gaillard.

Ce n'est qu'à la Renaissance que le nom latin de Galli est associé à son homonyme gallus, coq, devenu ainsi l'animal emblématique de la France lors de la redécouverte de nos ancêtres les Gaulois.

Les mots français Gaule et gaulois sont les traductions usuelles des mots latins Gallia, Gallus et Gallicus, mais ils n'en dérivent pas directement.

En effet, l'étymologie des mots français est probablement différente. La source la plus vraisemblable est le terme par lequel les Germains désignent des peuples non germaniques à l'origine, c’est-à-dire des Celtes ou des locuteurs de langue latine : walha (cf. Walh et les noms anglais pour les territoires celtiques Wales et Cornwall)[4],[5]. D'ailleurs, les significations de « gallois », de « gaulois » et de « celte » en général sont données par les mêmes termes en ancien français. On trouve aussi le mot walois (avec le /w/ des dialectes septentrionaux) pour désigner la langue d'oïl, mot équivalent de Welsche en dialecte alémanique. Aussi, galois au sens restreint d'« habitant de la Gaule » n'est-il attesté qu'à la fin du XIVe siècle et « gaulois » semble une réfection à partir du terme Gaule, déjà attesté chez Wace.

Les termes latins Gallia, Gallus qui désignaient une réalité politique romaine, auront disparu lors de l'effondrement de l'Empire romain et de la constitution de nouvelles entités politiques, notamment du royaume des Francs. Les habitants vont dès lors se considérer comme Franci, vivant en Francia. Ce n'est que plus tard, avec la redécouverte du passé « gaulois », que les lettrés se serviront des termes Gaule et Gaulois pour traduire les mots latins en français, sans que cela n'implique une filiation étymologique entre eux. Dans ce cas, il ne s'agit que d'une simple ressemblance phonétique et sémantique.

La Gaule avant Jules César

Les Gaulois font leur apparition suite à la détérioration climatique de la fin de l'âge du bronze danois vers le Ve siècle av. J.‑C., provoquant alors des mouvements de population en provenance des régions bordant la Germanie qui était en pleine expansion et exerçait ainsi une pression sur les peuples voisins (civilisation de La Tène), dont les Belges qui se mêlèrent alors aux populations celtiques jusqu'en Armorique et en (Grande) Bretagne.[réf. nécessaire]

Jusqu'à la conquête romaine, de -58 à -51, le mot Gaules correspond à une aire culturelle et militaire fondée sur une centralité religieuse[6] et des fédérations de peuples alliés ou tributaires qui se comprenaient et se donnaient une origine commune[7], ainsi que le montrent les commentaires de l'antiquité et du haut Moyen Âge ; en revanche, la Celtique désigne, pour les archéologues, l'ensemble des territoires peuplés par les Celtes historiques au deuxième Âge du fer dépassant le cadre de la seule Gaule (le peuple gaulois étant l'un seulement des peuples de langue et de culture celtiques...).

Le nom « Gaulois » ne désigne pas les individus habitants de ce territoire, mais les diverses cités unies dans les principales confédérations (comme les Éduens ou les Arvernes) avec un statut d'allié, de tributaire ou d'invité (pour les peuples ou les éléments de peuples étrangers formant une colonie ou bénéficiant d'un traité d'hospitalité). Lorsqu'elles ne les ont pas chassés ou massacrés, les cités gauloises ont recouvert ou absorbé les peuples préexistants qui n'ont plus de droit de cité.

Une assemblée des Gaules (il s'agirait des trois circonscriptions territoriales galloromaines: Gaules aquitaine, celte et belge) est mentionnée tardivement.

Tacite dit que dans le temps qu'Auguste mourut, Germanicus se trouvoit occupé à faire le recensement des Gaules, ce qui suppose la tenue d'une assemblée de cette grande province. Nous trouvons encore une autre séance de l'assemblée des Gaules sous le règne de Vespasien. L'histoire de Tacite nous apprend que sous cet empereur il se tint une assemblée des députés de toutes les Gaules, qui paraît avoir été une assemblée représentative réglée[8],[9].

Le territoire

Vue générale des territoires de la civilisation de Hallstatt et de La Tène. Le berceau du Hallstatt (- 800) est en jaune foncé, et les territoires sous son influence (- 500) sont en jaune clair. Le berceau de La Tène (-450) est en vert foncé et les éventuels territoires sous son influence (- 50) sont en vert clair. Les territoires de quelques tribus celtes importantes sont nommés.

Vers -475 / -450, les territoires de la future Gaule au début de la Tène (deuxième âge du fer), étaient englobés dans un vaste ensemble continental s'étendant de l'Atlantique jusqu'au Danube et étaient nommés « celtiques » par les premiers témoignages écrits dont nous disposons : ceux des Grecs (notamment Aristote).

Le nom « Gaulois » (latin galli) est attesté, quant à lui, pour la première fois sous la plume de Caton l'Ancien vers -168, pour désigner les habitants de la Celtique qui avaient envahi la plaine du , c'est-à-dire les habitants de la Gaule cisalpine. On sait principalement grâce à l'étymologie qu'il s'agissait bien de peuples nord-alpins.

Au milieu du premier siècle avant l'ère chrétienne Jules César divise la Gaule transalpine en trois parties : la Gaule Lyonnaise, la Gaule Aquitaine et la Gaule belgique (cf. carte). Il est possible que ce découpage schématique correspondait à des considérations géopolitiques propres aux Romains, bien que César ayant parcouru le territoire gaulois pendant sept ans, et ayant préparé toutes sortes de stratégies pour conquérir la Gaule soit assez précis dans ses descriptions des différentes tribus dans ses commentaires sur la Guerre des Gaules. Si la Gaule proprement dite apparaît sous la plume des Romains, elle trouve aussi sa définition à travers l'histoire de sa conquête par ces derniers.

Schématiquement, la conquête romaine de la Gaule fut réalisée en trois phases :

La Cisalpine, intégrée à l'Italie sous la République, devint une extension de Rome, tandis que la Narbonnaise constitua une « province » romaine située hors d'Italie (le mot latin provincia, littéralement « vaincue précédemment », a donné le nom Provença en occitan, « Provence » en français).

Les noms « Gaule » et « Gaulois » restèrent quant à eux en usage pour désigner les provinces romaines s'étendant sur le reste de ces territoires (France, Belgique et plateau suisse actuels) et leurs habitants de culture romaine (que l'archéologie et l'historiographie française désignent erronément sous le néologisme Gallo-romains).

En -12, Auguste instaura la première « institution » supra-provinciale de l'Empire avec le « conseil des trois Gaules » (concilium trium Galliarum) réunissant chaque année les représentants des cités de la Gaule lyonnaise, de la Gaule aquitaine et de la Gaule belgique à Lugdunum pour célébrer le culte impérial. Il est probable que ce geste ne faisait que confirmer les liens anciens qui existaient entre les habitants de ces territoires. Ce sont ces liens, tissés de proche en proche, qui peuvent expliquer en définitive le caractère unitaire que laisse entrevoir, au-delà des disparités, la description de la Gaule par César près d'un demi-siècle avant.

Les Gaulois

Les différents peuples gaulois avant la conquête romaine

À l’origine, les Celtes, ou encore leurs prédécesseurs ont pu peupler l’Europe centrale. Vers -500, ils auraient commencé à émigrer vers le nord-ouest pour constituer, deux cents ans plus tard, une partie importante de la population des différentes régions de la Gaule. Enfin, ils auraient commencé d'importantes migrations vers l'Italie et vers l'est de l'Europe à la fin du Ve siècle av. J.‑C.. Mais il est aussi maintenant proposé[Par qui ?] que ces populations celtiques ont pu, également, être des communautés locales, reconnues et nommées celtes par les colons et commerçants méditerranéens (cf. l'exemple de la Celtique méditerranéenne).

À l'époque de la conquête par Rome de la Gaule chevelue, si les territoires des Celtes se sont considérablement réduits, ces derniers conservent néanmoins des liens entre eux de la Norique jusqu'à l'île de Bretagne, comme l'indique la présence de témoignages archéologiques danubiens parmi les guerriers de Vercingétorix ou encore, les liens importants entre les peuples belges du nord de la Gaule et ceux de la Tamise.

Ces liens peuvent s'expliquer, dans le cas de la Gaule, par l'existence d'un réseau de « clientèles » qui tient de proche en proche certaines tribus, certains peuples dans la dépendance d'autres, plus riches ou plus nombreux et disposant éventuellement d'un territoire plus étendu. L'existence de « fédérations » de peuples est attestée dans l'ensemble du domaine celtique : parmi les peuples transpadans de la Gaule cisalpine au IIIe siècle avant l'ère chrétienne, dans le midi de la Gaule au IIe siècle avant l'ère chrétienne (les Salyens) ou encore en Gaule chevelue avant la guerre des Gaules (Arvernes, Éduens, Bituriges et Séquanes).

Pour expliquer l'aire géographique de la culture matérielle laténienne dans son intégralité, même à l'échelle de la Gaule, ce schéma est toutefois insuffisant et il faut écarter la question du peuplement.

La thèse d'une invasion celtique qui aurait placé sous sa coupe les populations indigènes, telles que les Ligures mentionnés par les premières sources grecques, n'a plus cours aujourd'hui. Il est en effet très difficile d'associer les changements sociaux et techniques qui caractérisent la naissance de la civilisation celtique de La Tène à des changements ethniques[réf. nécessaire].

Aussi, il est bien plus probable que le peuplement de la Gaule fût, pour la majorité, hérité des brassages millénaires des peuples durant la Préhistoire et que la culture laténienne se diffusa progressivement, par apports successifs depuis un berceau ou « complexe » nord-alpin (voir Civilisation de Hallstatt).

Parallèlement, d'autres apports culturels ont pu se diffuser à partir des régions atlantiques.

Les cultures mégalithiques de la façade atlantique (Irlande, Pays de Galles, côte armoricaine), notamment, attestent l'existence de liens culturels et économiques entre ces régions depuis la préhistoire. Comme le relève B. Cunliffe (Les Celtes, Paris, 1996), des mégalithes furent d'ailleurs réemployés durant la période gauloise, comme en témoignent des motifs celtiques présents sur nombre d'entre eux. Enfin, d'autres mégalithes devaient avoir conservé un caractère sacré pendant la période chrétienne, comme en témoignent les croix dont ils furent alors surmontés.

Parmi ces apports éventuels à la « civilisation » gauloise, Jules César, dans son commentaire sur la guerre des Gaules mentionne que le druidisme venait de Grande-Bretagne. Rien ne peut confirmer ou infirmer cette affirmation.

En définitive, des nombreux peuples ou fédérations de peuples présents en Gaule à la veille de la conquête romaine, il reste des contours de « frontières », dont l'existence fait cependant débat (les limites des terroirs du haut Moyen Âge, sans doute antérieures à la période celtique pour la plupart) et un « substrat » linguistique longtemps sous-évalué. L'étymologie, enfin, a conservé le nom de populations gauloises, nom qui désigne encore les habitants de régions et de villes françaises actuelles : par exemple, les Allobroges sont les habitants de Grenoble ou les Auvergnats, les habitants de l'Auvergne qui couvre le territoire arverne (sud est de l'Allier, le puy de Dôme, nord ouest de la Haute-Loire et le Cantal).

  • sur le peuplement protohistorique de l'Europe : voir Celtes.
  • à l'époque gauloise : voir peuples gaulois.
  • durant la conquête romaine et à l'époque romaine : voir Gaule romaine.

La langue

Article connexe : Gaulois (langue).

La majorité des habitants de la Gaule protohistorique parlent principalement 3 langues, déclinées en plusieurs dialectes. Jules César mentionne cependant qu'à son époque les trois parties de la Gaule se distinguent par les coutumes, les mœurs, mais aussi par la « langue ». Cette affirmation est très délicate à comprendre : Jules César veut-il parler de trois langues bien distinctes? Il semblerait alors qu'en Gaule celtique entre Seine et Garonne, comme en Gaule cisalpine avec le lépontique, que les Celtes utilisaient déjà avant l'arrivée des Gaulois une langue du groupe celtique continental[10], tandis que les Aquitains au sud de la Garonne auraient parlé une langue issue du proto-basque, et qu'enfin les Belges se seraient peut-être exprimés pour certains d'entre eux dans un dialecte du proto-germanique. Cependant, les indices toponymiques, les noms des tribus et les anthroponymes, ainsi que les rares inscriptions découvertes (Arras, Bavai) montrent à l'évidence l'origine celtique de la langue parlée, voire aussi d'un autre idiôme indo-européen (voir Bloc du nord-ouest), il n'existe en revanche aucune trace, autre que les dires de César (germani cisrhénani), qui permettrait d'affirmer que le germanique ait été parlé avant l'installation progressive et plus tardive des Germains en Gaule du nord. Quant au latin, il était déjà parlé depuis au moins un siècle en Gaule narbonnaise (et peut-être même hors de la province, voir Corent) avant l'arrivée des troupes de César.

Le gaulois était une langue celtique de la famille des langues indo-européennes, proche du brittonique antique comme en témoigne, entre autres l'inscription découverte à Bath (Grande-Bretagne), les nombreux anthroponymes et toponymes qui ont parfois une stricte équivalence en Gaule. Le breton, bien qu'il appartienne au groupe brittonique pour l'essentiel, a pu être influencé par un substrat gaulois et la langue d'oïl est la langue romane la plus imprégnée par un substrat celtique. L'hypothèse de dialectes gaulois a été reprise par John Rhys qui évoque un dialecte "celtican" (conservation de -qu-, ex: Sequana, EQVOS) ou encore Joshua Whatmough, cependant que pour Pierre-Yves Lambert[11] même si l'idée de dialectes différents en gaulois n'est pas irrationnelle en soi,..elle ne s'appuie pas sur des preuves solides à l'heure actuelle.

L'économie

L'agriculture et l'alimentation

La Gaule, contrairement à l'idée préconçue qui veut qu'elle soit couverte de forêts dans lesquelles les Gaulois pratiquent essentiellement la chasse, est largement défrichée pour constituer des terres agricoles très riches avec de nombreuses fermes. Au Ier siècle av. J.‑C., l’exploitation de son sol était activement poussée. En effet, pendant ses campagnes, César trouva toujours sur place le blé nécessaire à la nourriture de ses troupes, et pourtant, le soldat romain était gros consommateur de froment. Les ports fluviaux situés à proximité des régions productrices jouaient le rôle d’entrepôts où sont concentrées les réserves de blé. Celles-ci pouvaient être ainsi acheminées par voie d’eau à portée des armées: tel est le cas d’Orléans, sur la Loire, d’où l’on peut présumer que la Beauce possédait, dès cette époque, d’importantes emblavures. Tel est le cas aussi de Chalon-sur-Saône et de Mâcon, sur la Saône, et aussi d'Amiens qui servait également de magasin dans le nord de la Gaule. Presque toutes les cités possédaient leurs champs de blé et pouvaient se suffire à elles-mêmes : jusqu’aux abords des Pyrénées, le blé était récolté, la basse vallée de la Maurienne en offrit de grandes quantités à Hannibal, même les terres peu fertiles des Flandres, alors couvertes de marécages, en produisaient. Le cas de l’Anjou, où César mentionne expressément le défaut de blé, est isolé. Peut-être cette absence était-elle momentanée ou accidentelle. Parmi les terres à blé renommées de l’époque, il faut citer la région de Toulouse, chez les Volques, chez les Cavares et la basse vallée du Rhône, la Bourgogne (surtout), ainsi que le pays des Bituriges et celui des Carnutes. Dans le nord et dans le nord-est, le Soissonnais et la Champagne étaient également assez riches.

Les études archéobotaniques (notamment la carpologie) montrent que les Gaulois se nourrissaient surtout de céréales (quatre sortes de blé : engrain, amidonnier, épeautre et froment ; orge, avoine et millet), de légumes (navets, choux) et de légumineuses (lentilles, haricots, fèves, pois…). Les céréales, pauvres en gluten (donc peu panifiables), se consommaient sous forme de grains concassés, de bouillies, de soupes ou de galettes. Le beau pain blanc de froment faisait le régal des nobles gaulois et la convoitise des autres peuples. Le blé était la principale nourriture du peuple[12].

L'archéozoologie montre que la viande provenait de l'élevage car la chasse (lièvre, cerf, chevreuil ou sanglier), sport de noble, était marginale (inférieure à 1 % de l'alimentation). Elle était constituée principalement de cochon, mais aussi de bœuf dans le centre de la Gaule, de chèvre et de mouton dans le Midi et de chevaux dans le Nord. Les salaisons et la charcuterie gauloise étaient réputées à Rome. Les volailles, pourtant elles aussi exploitées, étaient peu consommées[13].

Le philosophe grec stoïcien Posidonios, dans son Histoire, décrit les boissons gauloises. Le peuple buvait surtout la cervoise, bière à base d'orge, tandis que l'élite consommait du vin. La culture de la vigne, au temps de la conquête, était peu répandue en Gaule et ne dépassait guère les abords de Marseille. Le vin, boisson rare, était donc importé de Rome et considéré comme un luxe : on échangeait un esclave contre une amphore de vin par exemple. Le commerce avec Rome s'intensifiant (l'archéologie sous-marine l'évalue à un million d'amphores par an), le vin s'est progressivement démocratisé[14].

L’élevage du cheval

Le cheval a toujours tenu une grande place dans la vie des Gaulois, au point de figurer sur leurs pièces de monnaie. On dit que la cavalerie était un élément essentiel de leur puissance militaire. Lors de la guerre des Gaules, les effectifs engagés étaient énormes, ce qui supposait un élevage de chevaux très actif. L’élevage du cheval contribuait pour beaucoup à la réputation du paysan et on n’oublie pas qu’Epona, la seule déesse gauloise intégrée dans le panthéon romain, était représentée en compagnie d’un cheval. Les aristocrates gaulois (les equites) servaient à cheval dans la cavalerie et l’usage permanent des chariots exigeait un grand nombre de chevaux de trait. Pourtant, dès le IVe siècle av. J.‑C., les Gaulois qui combattent à l’étranger découvrent les grands chevaux méditerranéens, différents des chevaux indigènes qui correspondent donc à nos poneys ou doubles-poneys actuels, et s’en prennent de passion, et, nous dit César : « les acquièrent à n’importe quel prix. ». Pourtant, il semble que l’élevage se soit développé davantage sous le pouvoir romain.

Le commerce

L’abondance de moyens fait soupçonner l’importance du réseau routier et des échanges commerciaux. Dans ce domaine encore, les Gaulois bénéficièrent de l’effort soutenu des populations antérieures. La diffusion des matières les plus recherchées, à partir de leurs centres de production, avait entraîné la recherche des itinéraires les plus aisés. Le commerce de l’étain, qui continue à l’âge du fer, eut, sur le développement routier, les plus fortes répercussions. La localisation et la rareté des gisements de ce métal déterminèrent les directions du trafic. Le minerai importé venait, surtout, du Guadalquivir (Tartessos) et de la pointe occidentale de la Bretagne, de Cornouailles et, de là, le métal était apporté sur la côte de la Manche et jusqu’à l’embouchure de la Loire, on suivait les grandes vallées pour pénétrer à l’intérieur du pays.

Au premier âge du fer, les échanges ne sont plus limités aux matières premières. De l’Europe centrale, par le Danube, arrivent les modèles des épées de fer qui pénètrent en Gaule par la trouée entre Vosges et Jura et la vallée du Doubs. Parviennent aussi des objets importés d’Italie: seaux cylindriques appelés cistes, ou tronconiques appelés situles, les uns et les autres en bronze battu. Parfois des vases étrusques et grecs les accompagnent dans les tumulus les plus récents de la Gaule de l’Est. C’est par la même voie du Danube que s’effectue ce trafic. Depuis la découverte du cratère de Vix, la question de savoir par où cet énorme vase avait pu être acheminé a été longuement discutée. En plus des itinéraires classiques, on a envisagé le col du Grand Saint-Bernard et surtout, la vallée du Rhône, mais rien de décisif. Si le couloir rhodanien reste alors en dehors du grand mouvement commercial, c’est que le littoral, excepté Marseille, et la basse vallée du Rhône est encore aux mains des Ligures, peu sociables. Ces tribus arriérées forment un écran entre le foyer de civilisation méditerranéen et la Celtique, dont les limites méridionales ne dépassent guère le confluent de Lyon. Par ailleurs, Vix se trouve admirablement placé au point où la voie protohistorique de la Loire inférieure et moyenne à la trouée de Belfort coupait l’itinéraire jalonné par la vallée de la Seine.

Il faut attendre la descente des Gaulois sur la côte de Provence pour qu’enfin des relations directes pussent s’établir entre Marseille et la Celtique. Dès lors, un avenir brillant s’ouvre pour la voie la plus expressive que la nature avait inscrit sur le sol de la Gaule. Cette voie emprunte le couloir rhodanien jusqu’au coude de la Saône à Châlon, par les passages de Bourgogne, elle atteint le bassin de la Seine et le carrefour parisien. De là, on peut suivre le fleuve jusqu’à son embouchure ou gagner le Pas-de-Calais. L’essor subi du port fluvial de Chalon-sur-Saône, au IIIe siècle av. J.‑C., fixe la date à partir de laquelle cette voie fut régulièrement suivie. Elle servit au trafic de l’étain, Diodore nous transmit, d’après la relation d’un auteur plus ancien, des détails précis sur son utilisation: les marchands achetaient le métal aux indigènes de Bretagne, le transportaient sur le continent, puis, cheminant par terre à travers la Gaule pendant trente jours environ, ils conduisaient leur chargement jusqu’à l’embouchure du Rhône. Un autre géographe grec, Strabon, évoque une communication essentiellement fluviale utilisée pour le transport de toutes denrées. On remontait le Rhône et la Saône et après avoir quitté cette rivière, ce qu’on ne pouvait faire qu’à Chalon, il fallait gagner la Seine par voie de terre et, de là, on pouvait atteindre l’océan.

Un témoignage pour connaître ces peuples: leurs monnaies

Chaque peuple gaulois était indépendant du point de vue du monnayage, certains plus productifs que d'autres, mais il y a tout lieu de supposer que les pièces en métaux précieux circulaient entre peuples voisins.

La monnaie fait son apparition en Gaule au VIe siècle av. J.‑C. par la colonie grecque établie à Marseille qui frappe des oboles. Progressivement, elle se répand parmi les peuples limitrophes (trésor d'Auriol). Au IIe siècle av. J.‑C., le monnayage en argent se développe en moyenne vallée du Rhône, et les peuples ayant des mines d'or, comme les Arvernes, frappent des statères qui sont aussi un moyen d'affirmer leur souveraineté et leur puissance. Au Ier siècle av. J.‑C., les Parisii produisent leur célèbre et magnifique statère d'or au cheval.

Organisation politique et sociale

Les peuples de la Gaule étaient dirigés auparavant par une noblesse de type archaïque avec les différentes strates de sa hiérarchie. Cette noblesse s'était constituée tout au long des temps « héroïques » lors de différentes guerres ou d'expéditions lointaines. La noblesse gauloise, de type féodal, avait sous ses ordres une foule de vassaux et de clients dont la fidélité était absolue. Au bas de la pyramide sociale se trouvait les esclaves. Ce sont ces nouvelles bourgeoisies commerçantes gauloises qui en différents lieux de la Gaule ont choisi de collaborer avec le conquérant romain pour préserver leurs affaires et leur rang social. Ces velléités de trahison, de « collaboration » avec l'occupant romain ne se passèrent pas toujours très bien pour les nouveaux oligarques celtes puisque tous les membres des sénats des Aulerques, des Lexoviens et des Éburovices furent massacrés jusqu'au dernier par les princes et les nobles de leurs peuples. Il semblerait que la bourgeoisie vénète n'a pas suivi la même démarche car elle avait compris que les Romains voulaient s'emparer de ses marchés et qu'elle avait tout à perdre avec la conquête romaine.

La religion

Article connexe : Religion des Celtes.

Les Gaulois avaient des druides, que Diodore De Sicile appelait des « philosophes » qui étaient en quelque sorte leurs prêtres.

L'art gaulois

Torque gaulois en bronze avec entrelacs et motifs animaliers

L'art Gaulois est très différent des critères esthétique de la culture romaine.

L'art architectural est malheureusement difficile à appréhender car il n'a pas survécu aux années, les Gaulois construisant essentiellement en bois et torchis.

Un art du décor

Les Gaulois ne cherchaient pas à représenter le réel. En témoignent les visages succincts et l’absence de détail[15].

Matériaux utilisés

L'art gaulois s'exprime essentiellement par le travail des métaux (bronze, fer et or). Les Gaulois savaient manipuler avec précision ces métaux, et étaient d'excellents orfèvres[15]. Certaines créations ont pu aussi se faire sur de la céramique.

Citations

« A la question « les Gaulois sont-ils nos ancêtres? », la réponse qui peut être donnée porte donc moins sur la réalité d'une ascendance toute relative que sur celle du possessif qui, depuis maintenant deux siècles, fait l'objet d'un choix délibéré des Français. [...] Les Gaulois figurent seulement parmi d'autres dans la multitude de couches de peuplement fort divers (Ligures, Ibères, Latins, Francs et Alamans, Wisigoths, Nordiques, Sarrasins...) qui aboutissent à la population du pays à un moment donné. Le sont-ils dans une plus ou moins grande proportion ? La seule certitude est que les Français se sont appropriés ces ancêtres-là dont ils attendent aujourd'hui bien autre chose que ce que les historiens nationalistes leur demandaient. Ils ne se voient pas leurs héritiers, comme les nobles voulaient l'être des Francs. Ils ne revendiquent pas une sorte de bagage spirituel qu'il faudrait transmettre à leur tour. Ils reconnaissent seulement en eux une origine qui n'est pas si mythique qu'on a voulu le dire, puisque c'est celle d'un pays et d'une vie en société qu'il a vue naître. »

— Jean-Louis Brunaux, Nos Ancêtres les Gaulois, idées reçues sur la Gaule, éditions du Seuil, 2008, p. 261

La civilisation romaine en Gaule

Les différentes parties de la Gaule ( 58 avant J.-C.)

Les changements apportés par le conquérant ont longtemps éclipsé toute idée d'une permanence de certains traits : d'abord, le syncrétisme religieux romain et l'interdiction du druidisme entraînent assurément la disparition d'une religion celtique dont on peut deviner seulement quelques contours, grâce à l'archéologie, d'une part, et par comparaison avec quelques survivances romaines, d'autre part et surtout par la confrontation avec les sources littéraires insulaires (voir par exemple mythologie celtique irlandaise et littérature celtique galloise).

Les cadres du pouvoir – l'administration romaine –, l'économie, l'art, notamment monumental, et la culture littéraire latine, aussi, s'imposent, peut-être d'autant plus facilement que rien de préexistant ne peut les concurrencer.

Après la conquête romaine de la Gaule, achevée en -51, la romanisation est rapide chez les élites. On ignore cependant quelle est sa progression exacte et sa profondeur en ce qui concerne le peuple. Elle doit en tout cas demeurer inégale, voire limitée dans nombre de domaines ayant trait à la vie quotidienne, comme l'indiquent plusieurs exemples.

Le réemploi du site du sanctuaire celtique de Gournay-sur-Aronde, en Belgique, ou encore les ex-voto des sources de la Seine, montrent comme nombre d'autres lieux sacrés pour les Gaulois de la période de l'indépendance que les lieux de culte romains prolongèrent des usages anciens (voir nemeton).

Lorsqu'une certaine « barbarisation » de l'Empire a lieu au IIIe siècle, des traits de civilisation qui sont demeurés en vigueur depuis la période de l'indépendance s'introduisent à leur tour dans la culture impériale : le manteau gaulois qui donne son surnom à l'Empereur Caracalla n'a pu être remplacé par le mode de vie du conquérant romain. Dans nombre de domaines ayant trait à l'artisanat, où les Gaulois excellent, leurs inventions s'imposent : c'est le cas, notamment, du tonneau qui s'impose face à l'amphore plus fragile et de moindre contenance. La cotte de mailles est adoptée par les Romains dès les premiers siècles de la République, jugée plus pratique que les cuirasses grecques, tandis que le casque impérial gaulois est adopté par les légionnaires au Ier siècle av. J.‑C., tout comme les braies pour les travaux dans les champs en périodes froides ou les braies courtes pour les soldats d'Occident.

La Gaule dans l'Antiquité tardive

Certains traits caractéristiques de la Gaule antique perdurent après l'Empire romain.

Lorsque l'administration impériale romaine s'effondre, la Gaule se « germanise » lentement et partiellement. La présence de toponymes germaniques est d'abord attestée sur ses franges, due au repeuplement, souvent à but défensif et organisé assez tôt par Rome, de régions sinistrées par les crises et par les épidémies. De tels établissements durables de colons « barbares » (les lètes) ont d'ailleurs lieu dans l'Empire romain tout au long du IVe siècle et du Ve siècle. Ainsi des contingents Francs sont installés en Belgique, des Alamans en Alsace et en Suisse, des Burgondes en Savoie.

La date symbolique de la disparition de l'Empire romain d'occident en 476 et celle du baptême du roi des Francs Clovis, vers 496, ne marquent pas non plus, à cet égard, de rupture : ces événements ont lieu à une époque où Francs, Burgondes et Wisigoths ont fait « souche » et détiennent depuis longtemps déjà le monopole des affaires militaires.

Aussi, les familles de l'aristocratie romaine continuent longtemps à concentrer l'essentiel du véritable pouvoir politique dans les cités épiscopales : les « patrices », comme le marseillais Mauronitus, ou les évêques, comme l'auvergnat Grégoire de Tours, sont les véritables représentants des populations. Ainsi, la culture nouvelle qui se développe en Gaule, après la période impériale, est avant tout chrétienne, et à plusieurs égards augustinienne.

Plus généralement, les permanences observables dans le cadre de vie de l'Antiquité tardive jusqu'au VIIe siècle sont nombreuses en Gaule : c'est surtout à partir du milieu du VIIe siècle, temps de crise, que les patronymes germaniques se multiplient au sein des élites, indiquant par là que le centre de gravité de l'Europe s'est déplacé vers le nord et que les équilibres du monde antique se sont rompus.

En définitive, si la culture latine classique recule, le latin continue à constituer la langue de la culture et surtout, celle exclusive de l'écrit (le premier document écrit en langue vernaculaire étant les serments de Strasbourg, datés de 842).

Aussi, l'usage des noms « Gaule » et « Gaulois » se conserve jusqu'à la fin de la période mérovingienne, du moins à l'écrit. Lentement, durant la période carolingienne, le nom de « Francie » (Francia, puis francia occidentalis) se répand pour désigner la réalité politique majeure qu'est devenu le royaume des Francs (regnum francorum). Mais ce nom ne désigne qu'incidemment les territoires correspondant à l'ancienne Gaule romaine, désormais rattachés à un ensemble plus vaste.

C'est également la renaissance carolingienne qui pose les fondations d'une culture véritablement nouvelle. Cette « renaissance » veut pourtant, à l'origine, restaurer la culture romaine antique et impériale.

Notes et références

  1. Henriette Walter, L'aventure des mots français venus d'ailleurs, pages 37 à 49
  2. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance, 1994, p. 194.
  3. Christian Goudineau, Étude philologique et archéologique sur l'emploi des.., Antiquités nationales.
  4. Jean Dubois, Henri Mitterand, Albert Dauzat, Nouveau dictionnaire étymologique et historique (Larousse 1990), p. 336, ISBN 2-03-340329-7
  5. L'occlusive /g/ (notée < g > ou < gu > ) à l'initiale des mots du français « central ». On nommait jadis « francien », l'ancêtre de la langue française qu'on supposait être le dialecte de Paris. l'expression « français central » correspond à une zone limitée par un certain nombre d'isoglosses, comme par exemple celui de < g // v (ou w ) >, le /g/ initial (noté < g > ou < gu > étant caractéristique d'une zone dialectale s'étendant de l'ouest au sud de la Normandie et de l'Ile-de-France jusqu'au Poitou et au Berry. Les dialectes au nord de cette isoglosse conservant /w/ qui dans certains endroits est passé à /v/ procèdent de l'évolution en /gw/ du /w/ germanique qui parfois même « germanise » des termes d'origine latine avec /v/ initial (ex: italien vespa — français guêpe; italien volpe — français goupil ). L'ancienne diphtongue /aʊ/ (notée par le digramme < au >) est un développement régulier de /al/ devant une consonne (cf. cheval ~ chevaux et latin alter > autre ), c'est une évolution analogue à celle de « saule » issu du germanique salha. De toute manière, « Gaule » ne peut pas être la continuation régulière du mot latin parce que /g/ latin à l'initiale devient /ʒ/ en français devant /a/ (cf. gallus (coq) > ancien français jal / jau « coq »), et il ne peut pas être un emprunt érudit parce que dans ce cas la diphtongaison en /aʊ/ serait sans explication. Par exemple: le latin alter a donné les mots populaires « autre » et savants « altérité » ou encore le latin altus a donné le terme populaire germanisé « haut » et savants « altitude, altimètre ». De même, le suffixe -ois de « gaulois » procède du germanique -isk.
  6. César mentionne que tous les druides des Gaules tiennent une assemblée commune dans un lieu boisé qui est situé dans la cité des Carnutes. Ce n'est pas différent du rôle que jouait le sanctuaire (international) de Delphes pour les cités grecques.
  7. Henri Hubert, dans Les Celtes, a partiellement reconstitué la distance et la proximité généalogique des différentes cités des Gaules à partir de tous les textes antiques
  8. Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules - LIVRE 1 CHAPITRE 4 (intitulé des assemblées generales que tenoient les cités des Gaules.
  9. Une assemblée des Gaules est aussi mentionnée dans le sommaire du cent trente-quatrième livre de l’histoire de Tite-Live Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules - LIVRE 1 CHAPITRE 1, rappelle Jean-Baptiste Dubos (1734)
  10. Bernard Sergent, Les Indo-Européens : Histoire, langues, mythes, Bibliothèques scientifiques Payot, Paris, 1995.
  11. Op. cité., p. 19
  12. Véronique Matterne, Agriculture et alimentation végétale durant l’âge du Fer et l’époque gallo-romaine en France septentrionale, éditions M. Mergoil, 2001
  13. Patrice Méniel, Les Gaulois et les animaux, éditions Errance, 2001
  14. Émission France Culture Conférence du 8 août 2010 de Christian Goudineau, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales
  15. a et b http://jfbradu.free.fr/celtes/les-celtes/cadre-art-celtes.htm

Annexes

Bibliographie

  • Camille Jullian, Histoire de la Gaule, en huit volumes parus entre 1907 et 1921.

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