Djibouti

Djibouti
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République de Djibouti (fr)
جمهورية جيبوتي (ar)
Gabuutih Ummuuno (aa)
Jamhuuriyadda Jabuuti (so)
Drapeau de Djibouti Armoiries de Djibouti
(Drapeau de Djibouti) (Armoiries de Djibouti)
Devise nationale : Unité, Égalité, Paix
carte
Langue officielle français et arabe
somali et afar (langues reconnues)
Capitale Djibouti
11°36′N 43°10′E / 11.6, 43.167
Plus grande ville Djibouti
Forme de l’État République
 - Président Ismail Omar Guelleh
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 145e
23 000 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2010)
 - Densité
Classé 161e
833 000 hab.
21 hab./km2
Indépendance
 - Date
de la France
27 juin 1977
Gentilé Djiboutiens, Djiboutiennes
Monnaie Franc Djibouti (DJF)
Fuseau horaire UTC +3
Hymne national Djibouti (hymne national)
Paroles de Aden Elmi,
musique de Abdi Robleh
Code ISO 3166-1 DJI, DJ
Domaine internet .dj
Indicatif
téléphonique
+253


Carte de Djibouti

Djibouti, officiellement la République de Djibouti, en arabe جمهورية جيبوتي, en afar Gabuutih Ummuuno, en somali Jamhuuriyadda Jabuuti, est un pays d'Afrique de l'Est, situé sur la côte ouest du débouché méridional de la mer Rouge. Il est entouré par la Somalie, l'Éthiopie, l'Érythrée et le Yémen. Djibouti est aussi le nom de sa principale ville et capitale.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de Djibouti.

Création du territoire

Le 4 juin 1859, le commerçant réunionnais Henri Lambert, ancien consul de France à Aden, est assassiné dans le golfe de Tadjourah. Une mission conduite par le commandant de la station navale de la Côte orientale, le vicomte Alphonse Fleuriot de Langle, arrête les coupables, remis aux autorités turques[1], puis envoie une délégation de notables locaux à Paris. C'est avec un membre de cette délégation, le «représentant» du «sultan de Tadjourah», Diny Ahmed Aboubekr, que le 11 mars 1862, Édouard Thouvenel, alors ministre de Napoléon III, signe un traité de paix et d'amitié perpétuelle[2] par lequel la France achète « les ports, rade et mouillage d’Obock situés près du Cap Ras Bir avec la plaine qui s’étend depuis Ras Aly au sud jusqu’à Ras Doumeirah au nord »[3] pour 10 000 thalers de Marie-Thérèse[4].

Ce n'est qu'en 1884 qu´une prise de possession réelle a lieu, avec l'arrivée d'un commandant le 1er août : Léonce Lagarde. Il s'agit alors, dans le cadre de l'expansion coloniale française vers Madagascar et l'Indochine, de créer une escale de ravitaillement pour les navires sur une route impériale.
Cependant, Léonce Lagarde étend le Territoire d'Obock et dépendances sous souverainté française à toute la côte nord du golfe de Tadjourah[5], qui est occupée en octobre-novembre.
Après un accord sans suites avec le «sultan de Gobad» en janvier 1885, le 26 mars 1885, un accord avec les «chefs Issas»[6] place la côte sud sous souveraineté française. Un accord territorial avec la Grande-Bretagne, par l'échange de notes des 2 et 9 février 1888, arrête cette expansion [7].

C'est la même année, en 1888, qu'est créé le port de Djibouti qui devient le chef-lieu de la nouvelle Côte française des Somalis en 1896. En 1895, la ville compte 5 000 habitants. Elle est placée sous l'autorité administrative de Bourhan Bey, fils de l'ancien agouverneur de Zeila Abu Bakr.

Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale

La construction, entre 1897 et 1917, du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba ajoute une nouvelle dimension au territoire, en le consacrant comme une porte maritime de l'Ethiopie moderne.
Profitant de l'expansion économique qu'apporte cette voie de communication, le port se développe et la ville se bâtie peu à peu. Des ouvriers yéménites, somalis, pakistanais, construisent ces maisons qui constituent le cœur de la «ville européenne» et que l'on peut encore admirer, conservées dans leur esthétique originelle.

Jusqu'en 1939, le pays connaît un important développement économique, autour du port, du chemin de fer et des salines [8]. Une nombreuse main-d'œuvre afflue dans la ville, principalement issue de territoires limitrophes (Ethiopie, Somalie britannique et Yémen principalement). L'invasion de l'Ethiopie par l'Italie en 1936 donne un coup de fouet temporaire à l'activité commerciale.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés instaurent un blocus du pays dont les autorités ont choisi de soutenir le gouvernement de Vichy. Une partie de la «population indigène» est expulsée de la ville de Djibouti, qui connaît alors une grave crise, voire une véritable famine. Le ralliement du territoire aux Alliés en décembre 1942 permet sa réintégration dans les circuits économiques.

La fin de la période coloniale

À partir de la Seconde Guerre mondiale, la population de la ville de Djibouti croît rapidement, passant officiellement d'environ 17 000 habitants en 1947, à 40 000 au début des années 1960, 62 000 en 1967, 118 000 en 1972 pour dépasser 150 000 habitants au début des années 1980[9].

En 1949, Djibouti devient un port franc, sa nouvelle monnaie, le franc djibouti, est rattaché au dollar US. La même année de violents affrontements entre des groupes identifiés comme «issa» et «gadaboursi» causent plusieurs dizaines de morts [8]. Ils sont révélateurs des rivalités pour l'accès à la ressource que représente le travail disponible, en particulier au port. Ces tensions, qui avaient déjà commencé avant la Guerre, durent jusqu'à la fin de la présence française, marquées par le renvoi des dockers Yéménistes, puis Somalis.

Après la manifestation d'une revendication d'indépendance en août 1966, puis des conflits sociaux, un barrage est érigé autour de la ville, officiellement pour contenir les migrations. Cependant les tensions perdurent. Un référendum est organisé le 19 mars 1967 sur le maintien du territoire sous souveraineté française. Après un scrutin entaché de fraudes qu'il est difficile de quantifier[10], officiellement 60,6% des votants approuvent un changement de la dénomination de la colonie, qui devient le Territoire français des Afars et des Issas (TFAI). Ses structures de gouvernement sont modifiées mais restent sous la tutelle française. Les tensions politiques et sociales restent fortes. En février 1976, la dramatique prise en otage d'un car scolaire à Loyada confrme qu'il n'est plus possible de maintenir le pays dans cet étau répressif.

En novembre 1975, Pierre Messmer annonce un processus devant conduire à l'indépendance du territoire. Les listes électorales sont ouvertes aux habitants pour leur permettre de s'exprimer. En juillet 1976, Ali Aref Bourhan, lié aux réseaux gaullistes, démissionne de la présidence du Conseil de gouvernement, il est remplacé par Abdallah Mohamed Kamil.

Un pays indépendant

Le 8 mai 1977, la population consultée pour la troisième fois (après 1958 et 1966) choisi l'indépendance. Elle est proclamée le 27 juin, avec la naissance de la République de Djibouti. Son premier président est Hassan Gouled Aptidon qui instaure rapidement un système de parti unique.

En 1992, après le début de l'insurrection du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), un timide multipartisme est instauré avec l'autorisation de quatre partis.

En 1991, une guerre oppose le gouvernement au FRUD, dirigé par Ahmed Dini, figure emblématique de l'opposition djiboutienne. Militairement, ce conflit ne dure pas longtemps. Dès 1994, un traité est signé entre une partie du FRUD et le gouvernement djiboutien. Une partie plus radicale (appelé FRUD armé) n'accepte le processus de pacification qu'en 2001. Cette guerre ruineuse freine le développement du pays, et creuse le fossé entre les Afars et les Issas). Et si, économiquement, les plaies de la guerre paraissent cicatrisées, la construction d'une identité djiboutienne n'est toujours pas renforcée.

En 1999, Ismail Omar Guelleh devient président de la République. Il est réélu en 2005, puis, après une modification de la Constitution, en 2011. Des manifestations, qui protestent contre la misère des habitants malgré le développement du pays, sont réprimées au début de 2011.

Les dirigeants du pays

Vice-présidents du conseil de gouvernement de la Côte française des Somalis

Présidents du conseil de gouvernement du Territoire français des Afars et des Issas

Présidents de la République de Djibouti

Politique

Article détaillé : Politique de Djibouti.

Djibouti est une république depuis son indépendance de la France en 1977, elle organise ses premières élections législatives et élection présidentielles en 1981.

Elle suit le principe de séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de Djibouti.

Djibouti est subdivisé en six régions :

Région du sud

Région du nord

Géographie

Photo satellite de Djibouti

Climat

Djibouti a un climat aride. Les précipitations sont rares et leur moyenne annuelle est de 147 mm. La température varie entre 24 °C et 35 °C en saison fraîche, et entre 39 °C et 50 °C en saison chaude.

Les saisons:

  • la saison fraîche qui commence fin septembre et se termine fin avril. Elle est caractérisée par les vents venant de l'Est, les alizés.
  • la saison chaude qui s'étend de juin à août, caractérisée par le khamsin, vent chaud, sec et poussiéreux, venant de l'Ouest.
  • la période de transition entre les deux saisons précédentes.

Climat et eaux douces

345 millions de m³/an est l'estimation des eaux "renouvelables (de surface et de ruissellement)" reçues, essentiellement en régime de crues, rapidement évaporées (dont à partir des lacs temporaires), absorbées par le sol, ou drainées vers la mer, via un système hydrographique divisé en deux bassins, l'un orienté vers la mer rouge ou le golfe d'Aden (45 %) et l'autre vers les plaines de l'ouest du pays (55 %). Ces eaux de surface sont faiblement exploitées par les communautés rurales (citernes, petits barrages sur les impluviums), mais devraient l'être plus dans le futur en raison de la régression et dégradation des eaux de nappes. Une Direction des Grands Travaux créée en 2007 au sein du Ministère chargé de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques doit y contribuer, son premier chantier a été celui de la restauration du barrage en terre de Kourtimaley en région d'Arta. Le second est le barrage de l'oued Hamboukto qui doit en dériver les crues vers une dépression voisine. Un troisième projet est une retenue de 10 000 m³ (sur le plateau de Digri, région d'Ali Sabieh)[11].

Économie

Article détaillé : Économie de Djibouti.

L'économie djiboutienne est très largement dépendante de son secteur tertiaire (82 % du PIB), l'État est le principal employeur dans le pays (est. 2000).

Le pays est pauvre en industrie (15 % du PIB) et surtout en agriculture (3 % seulement du PIB), ce qui contribue à un fort taux de chômage (35 % des actifs). Djibouti s'approvisionne en biens auprès de ses voisins éthiopiens, somaliens et yéménites. Et, dans une moindre mesure, de la France. Le pays connaît cependant ces derniers temps un changement de conjoncture économique dû à des facteurs exogènes, dont la venue des soldats américains qui participent à la création d'emplois, mais également à l'arrivée de nouvelles banques. Le pib/hab est de l'ordre de 3200 euros (estimation 2008) largement au dessus de la moyenne de toute l'Afrique confondue.

Les activités militaires sont très importantes pour Djibouti. Les Américains y possèdent une base et la louent 70 millions de dollars US.

Secteur industriel et minier

La république de Djibouti dispose d'importantes ressources telles que l'or, le gaz naturel, la géothermie, le cuivre, le zinc, ainsi que le fer et l'aluminium. L’existence de ressources naturelles diversifiées se confirme de plus en plus en république de Djibouti, comme avec la découverte de la présence d'or dans la localité de Hess Daba dans la région de Dikhil en mai 2007. Située dans une zone montagneuse au climat souvent aride, la découverte de cette mine vient de dépasser et faire oublier aux populations de cette localité les contraintes de la nature.

Démographie

Article détaillé : Démographie de Djibouti.

Selon les résultats préliminaires du récensement de 2009, la République de Djibouti compte environ 818 159 habitants. La ville de Djibouti même concentrerait 475 350 habitants (soit environ 58 % de la population du pays). Elle se répartit en plusieurs composantes humaines : les Afars, les Somalis et les Arabes, majoritairement musulmans et traditionnellement rattachés au groupe anthropologique des Chamites. On les nomme « Chamites orientaux » pour les distinguer des autres que sont les Égyptiens et les Berbères.

Le français et l'arabe sont les deux langues officielles. Le somali et l'afar sont couramment parlés.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Recherche et enseignement supérieur

Djibouti dispose d'une université (Université de Djibouti), d'un centre de recherche national (Centre d'Etudes et de Recherche de Djibouti, CERD) et un laboratoire de recherche sur les maladies génétiques.

Santé

Les régions reculées ont un faible accès au système de soins, et le pays doit faire face aux diverses maladies tropicales

  • paludisme (entre octobre et février dans les régions susceptibles de permettre la reproduction des moustiques : villes, Daï),
  • choléra (par période, notamment lors des grands pluies qui inondent certains quartiers de Djibouti ville comme Ambouli par exemple et permettent la prolifération de la maladie).
  • par rapport à de nombreux pays d'Afrique, Djibouti est en partie épargné aux cas de SIDA 2% de la population, en majorité des étrangers ;

Une réforme du secteur de la santé a été entreprise, avec une loi cadre d'orientation de la politique de santé, et un cadre stratégique 2001-2011 ainsi qu’un Plan National de Développement Sanitaire 2002-2006.

Selon Abdallah Abdillahi Miguil, ministre de la santé, le Centre de formation du personnel de santé va être transformé en un Institut de formation des cadres de la santé (fin 2006 ?), et une faculté de médecine est prévue à Djibouti pour 2007.

Des projets concernent aussi des hôpitaux régionaux, un laboratoire de référence national, et un grand hôpital spécialisé dans la prise en charge de la tuberculose.

Mi-2006, la Banque mondiale prolonge pour cinq ans, le financement du Projet de développement du secteur de la santé (PDSS) et du projet de Lutte Intersectoriel contre le sida (PLSPT).

Une conférence régionale VIH/SIDA Vulnérabilité des populations en mobilité s’est tenue à Djibouti, du 29 juin au2 juillet 2006. Une coopération sud-sud avec le Maroc est prévue permettant d’envoyer des étudiants djiboutiens en faculté de médecine au Maroc.

Depuis son installation en 2002, l'armée américaine concède ses hôpitaux militaires aux soins de personnalités djiboutiennes. On note aussi la présence de l'USAID depuis 2003.

L'année 2006 est marquée par un cas humain de grippe aviaire, annoncé le jeudi 11 mai 2006 par Abdallah Abdillahi Miguil, ministre de la Santé, annonce faite suite à un prélèvement effectué le 27 avril 2006. Le Ministre ne précise ni le nom ni l’état du malade, ni son origine ni le lieu d’hospitalisation. Par ailleurs, selon la presse, trois poules domestiques sont affectées par le virus. Les tests de laboratoire sont effectués par le centre égyptien de collaboration de l’OMS, le laboratoire de référence de NAMRU III au Caire.

Un autre fait marquant de Djibouti est la consommation excessive du khat, drogue douce venant tous les midis par voie aérienne des hauts plateaux éthiopiens. Les consommateurs, principalement les hommes, mâchent le khat jusqu'au soir, qui les met dans un état d'excitation temporaire avant de provoquer une lourde somnolence. Cette fureur locale qu'est le khat permet à l'état une rentrée d'argent à travers les impôts mais a pour effet une sortie de devises non négligeable.

Culture

Article détaillé : Culture de Djibouti.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Remarques
27 juin Fête nationale Commémoration du jour de l'Indépendance
1er janvier Nouvel An
1 muharram Nouvel An Musulman
date variable Aïd el-Kebir
date variable Aïd el-fitr

Bases militaires étrangères

Outre la présence de nombreuses ambassades dans le pays, Djibouti accueille depuis des décennies des unités militaires françaises, ainsi que, plus récemment, allemandes et américaines, et une minorité de soldats japonais. Bien que le président soit « pro-américain », leur présence dans le pays est controversée, du fait qu'on redoute des attentats terroristes sur le territoire.

Armée française

La France possède d'importantes infrastructures militaires à Djibouti dont la Base aérienne 188 qui accueille les Mirage 2000C et 2000D de l'Escadron de Chasse 03.011 Corse ainsi que le 5e Régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM), la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, un détachement des commandos marine et anciennement le 10°BCS et de nombreux services communs dont l'hôpital des armées Bouffard. L'armée de terre anime également le Centre d'entraînement au combat d'Arta Plage ainsi que le Centre d'aguerrissement et d'instruction au désert de Djibouti.

Le dispositif militaire français compte 2 900 soldats, 10 avions de combat Mirage 2000 et une dizaine d'hélicoptères[12]. Paris a annoncé le renforcement du dispositif militaire à Djibouti en juin 2008, entre autres en envoyant des avions de patrouille maritime Atlantique-2 et des Mirage pour surveiller les frontières, ainsi qu'une force navale[12]. Le 31 juillet 2011, la 13e D.B.L.E. quitte Djibouti pour s'implanter à Abu Dhabi[13].

Dans le même temps, depuis des décennies, la France, continue à apporter une aide économique au pays, et a créé de nombreuses infrastructures, dont le lycée français Joseph Kessel dans le centre de Djibouti en 1991.

Armée américaine

Les États-Unis n'ont qu'une présence militaire et diplomatique, et les familles des soldats restent en général aux États-Unis. Pour les Américains, Djibouti, pays en paix, se situe en « zone de combat », au même titre que l'Irak ou l'Afghanistan. Les attentats contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kenya) et à Dar es-Salaam (Tanzanie) en 1998, ainsi que l'attaque du destroyer « USS Cole » dans le port d'Aden en 2000, ont conduit l'administration américaine à ouvrir une importante base militaire à Djibouti en 2002 pour surveiller le détroit de Bab-el-Mandeb.

Le 11 décembre 2002, le secrétaire d'État à la défense Donald Rumsfeld annonce officiellement l'installation de neuf cents soldats des forces spéciales dans une ancienne base des Troupes de marine françaises, le camp Lemonnier. Parallèlement, la radio Voice of America commence à émettre en arabe comme en anglais. La force militaire américaine compte aujourd'hui 1 800 soldats à Djibouti[12]. Son objectif principal est de sécuriser le détroit de Bab-el-Mandeb avec l'armée française. Depuis quelques années, le Pentagone se sert en outre de cette base militaire pour piloter ses drones ciblant des membres résidant au Yémen et soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda dans la péninsule arabique[14]. Si les opérations semblent avoir été quelque peu délaissées entre 2002 et 2011, elles reprenaient en mai 2011 avec l'échec d'une tentative d'assassinat par drone de l'islamiste d'origine américaine Anwar al-Aulaqi[14] finalement tué en septembre 2011.

Armée japonaise

La lutte contre la piraterie autour de la Corne de l'Afrique a incité plusieurs pays à utiliser Djibouti comme base logistique pour leurs flottes et, en avril 2010, on annonce la construction de la première base permanente des Forces japonaises d'autodéfense à l'étranger à Djibouti. Cette base militaire de 12 hectares dont la construction débute durant l'été 2010 a coûté 42 millions d'Euros. Elle a été inaugurée le 7 juillet 2011 et accueillera 600 personnes[15],[16].

Divers

Population : 863 000 habitants (en 2010). 0-14 ans : 43,3% ; 15-64 ans : 53% ; + 65 ans : 3,7%
Superficie : 23 000 km²
Densité : 31 hab./km²
Frontières terrestres : 516 km (Éthiopie 349 km ; Érythrée 109 km ; Somalie 58 km)
Littoral : 314 km
Extrémités d'altitude : - 155 m > + 2 028 m
Espérance de vie des hommes : 57,93 ans (en 2010)[17]
Espérance de vie des femmes : 62,79 ans (en 2010)[17]
Taux de croissance de la population : 2,164% (en 2010)[17]
Taux de natalité : 26,34 ‰ (en 2010)[17]
Taux de mortalité : 8,53 ‰ (en 2010)[17]
Taux de mortalité infantile : 58,33 ‰ (en 2010)[17]
Taux de fécondité : 2,79 enfants/femme (en 2010)[17]
Taux de migration : inconnu (en 2010)[17]
Indépendance : 27 juin 1977 (ancienne colonie française)
Lignes de téléphone : 10 800 (en 2008)[17]
Téléphones portables : 44100 (en 2005)[17]
Postes de radio : 52 000 (en 1997)
Postes de télévision : 28 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 13 000 (en 2008)[17]
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000); ADSL (en 2006)
Routes : 3 065 km (dont 1 226 km goudronnés) (en 2000)
Réseaux de haute tension : 4 800 mètres (en 2004)[18]
Réseaux de moyenne tension : 244 844 mètres (en 2004)[18]
Réseaux de distribution : 331 227 mètres (en 2004)[18]
Réseaux d'éclairage public : 63 227 mètres (en 2004)[18]
Voies ferrées : 100 km[17] Voies navigables : 0 km
Nombre d'aéroports : 1 (en 2010)[17]

Codes

Djibouti a pour codes :

Notes et références

  1. Joint Daguenet (Roger), Aux origines de l’implantation française en mer Rouge, L’Harmattan, Paris, 1992, 347 p.
  2. André Laudouze, Djibouti: nation-carrefour, KARTHALA, 1982, 231 p. (ISBN 286537050X) [lire en ligne], p. 34 
  3. Voir le traité sur le site du ministère des Affaires étrangères : https://pastel.diplomatie.gouv.fr/choiseul/ressource/pdf/D18620026.pdf
  4. Brunschwig (Henri), « Une colonie inutile : Obock », Cahiers d’Etudes Africaines, 1968, vol. 8/1, n° 29, pp. 32-47.
  5. Traité du 21//9/1884 avec le «sultan de Tadjoura».
  6. Bertin (Francine), « Les chefs Issas signataires des traités avec le gouvernement français », Pount, n° 12, 4e trimestre 1973, pp. 19-30.
  7. Imbert-Vier (Simon), Tracer des frontières à Djibouti, Karthala, Paris, 2011
  8. a et b Dubois (Colette), Djibouti, 1888-1967 - Héritage ou frustration, L'Harmattan, Paris, 1997.
  9. Lopez-Escartin (Nuria), Données de base sur la population de Djibouti, Centre français sur la population et le développement, janvier 1992.
  10. Somali Republic, Ministry of Foreign Affairs, French Somaliland, the infamous referendum, sequel to 'A classic colonial case', Mogadiscio, 1967, 20 p. Des incidents après le scrutin font plusieurs morts.
  11. Article du journal La nation n° 148 du jeudi 16 octobre 2008
  12. a, b et c La France renforce son aide militaire au gouvernement de Djibouti, Le Monde (AFP/AP), 14 juin 2008
  13. D'après l'historique du site de la 13e D.B.L.E. [1]
  14. a et b Greg Miller, CIA to operate drones over Yemen, Washington Post, 14 juin 2011
  15. Piraterie : des soldats japonais s’installent à Djibouti, RFI, 25 avril 2010
  16. Philippe Chapleau, « Le Japon a officiellement ouvert sa nouvelle base de Djibouti », Ouest-France, 9 juillet 2011. Consulté le 10 juillet 2011
  17. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m (en)The World Factbook, « Djibouti », CIA, 19 aout 2010. Consulté le 24 aout 2010
  18. a, b, c et d Site web de l'électricité de Djibouti

Voir aussi

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