Parti socialiste unifie

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Parti socialiste unifié

Parti socialiste unifié
logo du PSU dans les années 1970 
Anciens dirigeants Édouard Depreux, Michel Rocard, Huguette Bouchardeau
Fondation 3 avril 1960
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Sénateurs {{{Sénateurs}}}
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Idéologie socialisme, Deuxième gauche, autogestion, marxisme, social-démocratie, socialisme démocratique
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Couleurs rouge
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Le Parti socialiste unifié (PSU) était un parti politique français fondé le 3 avril 1960. De 1967 à 1973, Michel Rocard dirigea ce parti. Le PSU s'est auto-dissous en 1989.

Sommaire

Histoire

Origines

Le PSU nait en avril 1960 d'un double mouvement d'opposition : opposition à la guerre d'Algérie et opposition au soutien de la SFIO au « coup d'État » gaulliste de 1958. Il résulte de la fusion de trois formations politiques :

Le bureau national constitué en avril 1960 respecte la parité des fondateurs :

Ce parti tente tout d'abord d'occuper l'espace politique entre la SFIO et le PCF. Il est composé majoritairement de socialistes anti-colonialistes, qu'ils soient « révolutionnaires » ou « réformistes », partisans de l'Union de la gauche. Il comprend également d'anciens pivertistes, dont certains avaient milité au Parti socialiste ouvrier et paysan. Au fil des crises que le PSU traverse, il enregistre le départ de nombre de ses fondateurs : Pierre Bérégovoy, Charles Hernu, Alain Savary, Robert Verdier. Le PSU, qui comprend dès son origine, des minorités se revendiquant d'un marxisme révolutionnaire, du luxembourgisme ou du trotskisme, évolue en s'amoindrissant, surtout après mai 1968, vers un parti contestataire et auto-gestionnaire, se situant hors du champ parlementaire.

Dès sa création, le PSU se prononce pour une VIe République[1].

Lors de son congrès de fondation, le PSU rassemblerait 30 000 adhérents : 20 000 issus du PSA, 10 000 de l'UGS. Quelques centaines de militants proviennent de Tribune du communisme. Mais selon Marc Heurgon, historien du parti après en avoir été un des dirigeants, il semble que le nombre de 20 000 membres au total, soit plus proche de la réalité. Le PSU se dote d'une publication hebdomadaire :Tribune socialiste. Mais à cet organe officiel, s'ajoute de fait durant quelques années, un autre hebdomadaire, France observateur, dont direction et rédaction comprennent plusieurs membres du PSU, et non des moindres : Gilles Martinet, Claude Bourdet, etc..

Une évolution mouvementée

En 1960, Pierre Mendès France adhère au PSU en dépit des réticences des anciens adhérents de l'UGS, qui refusaient l'entrée au PSU des militants mendèsistes du Centre d'action démocratique, estimant que ceux-ci étaient plus libéraux que réellement socialistes. Dès son premier congrès le PSU est le théâtre de jeux de tendances. Une forte minorité apparait, animée par Pierre Bérégovoy. Les Congrès suivants sont si disputés qu'aucune direction stable, par exemple, ne sort du Congrès d'Alfortville (janvier 1963).

En 1965, le PSU ne présente pas de candidat à l'élection présidentielle et soutient celle de François Mitterrand (qui a également le soutien de la SFIO et du PCF). Mais la question centrale du PSU demeure : comment se positionner entre le PCF et la FGDS, Fédération de la gauche démocrate et socialiste, où la SFIO achève son parcours. Plusieurs scissions surviennent qui aboutissent à la création de l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche (Alain Savary) puis de l'Union des groupes et clubs socialistes (Jean Poperen). En 1967, la première mue du PSU porte Michel Rocard à la direction d'un parti, d'où les anciens socialistes « réformistes » sont en voie de disparition. L'orientation nouvelle se trouve confortée par la prise de contrôle de l'UNEF.

En effet en juillet 1967, les Etudiants Socialistes Unifiés (ESU, organisation étudiante du PSU) prend la direction de l'UNEF lors de son Congrès à Lyon, au détriment des étudiants communistes. Ils portent à la présidence du Syndicat étudiant Jacques Sauvageot, qui a un rôle de premier plan lors des évènements de mai 1968. Ils sont mis en minorité au Congrès d'Orléans (avril 1970) mais gardent la présidence en faisant alliance avec les trotskistes de l'A.J.S. Les ESU, devenus groupusculaires, perdent finalement le contrôle de l'organisation syndicale étudiante en 1971, mis hors-jeu lors de la scission entre UNEF-US et UNEF-Renouveau.

En mai 1968, le PSU soutient les étudiants et prône l'autogestion. Cette implication dans le mouvement de Mai explique le score que réalisa Michel Rocard lors de l’élection présidentielle de l'année suivante: le 1er juin 1969, Michel Rocard obtint 3,61% des voix au premier tour de ces élections, score qui constitue le plus haut niveau d'influence du PSU au cours d'une élection présidentielle.

En 1972, le PSU ne signe pas le programme commun de la gauche, estimant que ce programme n'est pas assez autogestionnaire, et ne peut pas « ouvrir la voie au socialisme »[2]. Le PSU se situe alors à la gauche du PS et du PCF.

La même année, Michel Rocard dissout la fédération PSU d'Ile de France, qui s'était dotée d'une direction sur sa gauche, et demande à chacun de réadhérer individuellement. Une fraction des militants, derrière Jacques Kergoat, alors secrétaire général du PSU parisien, rejoint la LCR. Une autre fraction, la Gauche révolutionnaire, rejoint le Parti communiste marxiste-léniniste de France. Une troisième forme ce qui deviendra la Gauche Ouvrière et Paysanne puis l'Organisation Communiste des Travailleurs.

En octobre 1974, une fraction importante du PSU participe à une opération politique menée par le Parti socialiste, « les Assises du socialisme » ayant pour but d'unifier les mouvements socialistes et sociaux-démocrates au sein du Parti socialiste et derrière François Mitterrand. De nombreux membres du PSU, notamment Michel Rocard et Robert Chapuis, rallient ainsi le PS. Le déclin du PSU est alors entamé.

Le 26 avril 1981, Huguette Bouchardeau obtient 1,11% des voix au premier tour de l’élection présidentielle. Le 24 mars 1983, elle entre dans le gouvernement socialiste dirigé par Pierre Mauroy. Cette participation est vivement combattue à l'intérieur de son parti et ses adversaires deviennent majoritaires en décembre 1984 au Congrès de Bourges.

Lors de l’élection présidentielle du 25 avril 1988, le PSU soutient la candidature communiste dissidente de Pierre Juquin. Celui-ci obtient 2,09 % des voix au premier tour.

Le PSU se scinde en novembre 1989, une partie de ses membres fusionne avec la Nouvelle gauche issue des comités Juquin pour fonder l'Alternative rouge et verte (AREV), qui fusionne une nouvelle fois en 1998 avec une minorité de la Convention pour une alternative progressiste (CAP) pour devenir les Alternatifs ,tandis qu'une autre partie rejoint Les Verts où sont déjà de nombreux anciens animateurs de la GOP. A part ces derniers, ces mouvements n'ont jamais atteint la taille critique nécessaire pour peser sur le débat à gauche comme avait pu le faire le PSU entre 1960 et 1969.

Le PSU est formellement dissout le 7 avril 1990 par 91% des militants[3].

Les Jeunesses Socialistes Unifiées (JSU) constituaient le mouvement de jeunesse du PSU.

Les congrès nationaux du PSU

  • 3 avril 1960 . Issy-les-Moulineaux : Congrès de fondation du PSU
  • 24 - 26 mars 1961 . Clichy : 1er Congrès
  • 28 - 30 janvier 1963 . Alfortville : 2e Congrès
  • 9 - 11 décembre 1963 . Paris ( Salle de la Grange aux belles ) : 3e Congrès
  • 5 - 7 juin 1965 . Gennevilliers : 4e Congrès
  • 22 - 24 juin 1967 . Paris ( Maison des métallurgistes ) : 5e Congrès
  • 14 - 16 mars 1969 . Dijon : 6e Congrès
  • 28 - 28 juin 1971 . Lille : 7e Congrès
  • 9 - 11 décembre 1972 . Toulouse : 8e Congrès
  • 14 - 16 décembre 1974 . Amiens : 9e Congrès
  • 28 - 30 janvier 1977 . La Courneuve : 10e Congrès
  • 12 - 14 janvier 1979 . Saint-Étienne : 11e Congrès
  • 7 - 8 février 1981 . Colombes : 12e congrès
  • 18 20 décembre 1981 . Nantes : 13e congrès
  • 14 - 16 décembre 1984 . Bourges : 15e Congrès
  • 13 - 14 décembre 1986 . Bourg-en-Bresse : 16e Congrès
  • 16 - 18 décembre 1988 . Angers : 17e Congrès
  • 24 novembre 1989 . Paris : Congrès de dissolution du PSU

Secrétaires nationaux du PSU

Le tournant de 1967

Le poids électoral du PSU

Le PSU qui comptait dans ses rangs en 1960 un certain nombre d'anciens députés, s'inséra dans le jeu électoral aux élections législatives de novembre 1962, non sans réussite.

  • 1962 - 427 400 voix ; 2,33 % des suffrages ; 120 candidats ; 2 députés : François Tanguy-Prigent, dans le Finistère, circonscription de Morlaix. Raoul Bleuse, dans le département de la Seine, circonscription d'Alfortville. Ce dernier quittait le PSU l'année suivante.
  • 1967 - 506 600 voix ; 2,26 % des suffrages ; 103 candidats ; 4 députés : Guy Desson, dans les Ardennes, circonscription de Sedan. Yves Le Foll, dans les Côtes-du-Nord, circonscription de Saint-Brieuc. Roger Prat, à Morlaix (Finistère) où il succédait à Tanguy-Prigent. Pierre Mendès France, à Grenoble (Isère).
  • 1968 - 874 200 voix ; 3,94 % des suffrages . aucun élu
  • 1969 - 816 470 voix ; 3,61 % des suffrages pour le candidat Michel Rocard à l’élection présidentielle.
  • 1973 - 810 640 voix ; 3,3 % des suffrages. 215 candidats ; 1 député : Yves Le Foll, élu dans la circonscription de Saint-Brieuc.

Le décompte officiel des voix aux élections législatives mêle en 1978 et 1981 le PSU avec l'extrême gauche. Seule l'élection présidentielle de 1981 permet une approche séparée.

Anciens adhérents

Article détaillé : Catégorie:Personnalité du Parti socialiste unifié.

Bibliographie

  • Edouard Depreux, Souvenirs d'un militant : cinquante ans de lutte, de la social-démocratie au socialisme (1918-1968), Paris, Fayard, 1972.
  • Edouard Depreux, Servitude et grandeur du PSU, Paris, Syros, 1974.
  • Jean-François Kesler, De la gauche dissidente au nouveau Parti socialiste, les minorités qui ont rénové le PS Privat, 1990, Toulouse.
  • Marc Heurgon, Histoire du PSU, tome 1 : La Fondation et la guerre d'Algérie (1958 - 1962), Paris, La Découverte, Paris, 1994.

Production militante

  • Michel Rocard, Le PSU et l'avenir socialiste de la France, Paris, Seuil, 1969.
  • PSU, Des militants du PSU, Paris, Epi, 1971.
  • PSU, Contrôler aujourd'hui pour décider demain. Manifeste adopté par le 8e congrès national du PSU (9-11 décembre 1972), préface de Michel Rocard, Paris, Tema-éditions, 1973.
  • PSU, Vivre, produire et travailler autrement : éléments de programme autogestionnaire, Paris, Syros, 1978.
  • PSU, Archives d'espoir : 20 ans de PSU, Paris, Syros 1980.
  • Les Verts, Du PSU aux Verts, interview sonore d'un ancien cadre du PSU qui a rejoint les Verts, 2008.

Travaux universitaires

  • Tudi Kernalegenn (Rennes 1, CRAPE) et François Prigent (Rennes 2, CERHIO), " L'implantation du PSU en Bretagne : réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d'idées", journée d'études co-organisée par le CRAPE et le CERHIO, IEP de Rennes, le 8 février 2007.
  • Soïg Malfroy, La fédération du PSU des Côtes-du-Nord face au Programme commun, IEP Rennes 2003-2004.


Archives

Liens internes

Références

  1. Jean-Louis Andreani, Le Mystère Rocard, Robert Laffont, 1993, p. 76.
  2. Jean-Louis Andreani, Le Mystère Rocard, Robert Laffont, 1993, p. 139.
  3. Chronologie du PSU, PS de Bruz. Consulté le 8 mai 2009
  4. QUID - INSTITUTIONS FRANÇAISES - QUELQUES PARTIS DISPARUS - 1 - Quid.fr
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