Pakistan

Pakistan
اسلامی جمہوریۂ پاکستان (ur)
Islāmī Jumhūrīyah Pākistān (ur)
Islamic Republic of Pakistan (en)
République islamique du Pakistan (fr)
Drapeau du Pakistan Emblème du Pakistan
(Drapeau du Pakistan) (Emblème du Pakistan)
Devise nationale : Iman, Ittehad, Nazm
(Foi, unité, discipline)
carte
Langues officielles Anglais, Ourdou
Capitale Islamabad
33°43′N 73°04′E / 33.717, 73.067
Plus grandes villes Karachi, Lahore
Forme de l’État République islamique
 - Président
 - Premier ministre
Asif Ali Zardari
Youssouf Raza Gilani
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 34e
796 095 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 6e
177 163 321[1] hab.
214,3 hab./km2
Indépendance
 - Date
Du Royaume-Uni
14 août 1947
Gentilé Pakistanais, Pakistanaise
IDH (2007) en augmentation 0,490[2] (moyen) (125e)
Monnaie Roupie pakistanaise (PKR)
Fuseau horaire UTC +5
Hymne national Qaumi Tarana
Code ISO 3166-1 PAK, PK
Domaine internet .pk
Indicatif
téléphonique
+92


Le Pakistan, en forme longue la République islamique du Pakistan, en ourdou Pākistān, پاکِستان et Islāmī Jumhūrīyah Pākistān, اسلامی جمہوریۂ پاکستان, est une république islamique asiatique entourée par l’Iran, l’Afghanistan, la Chine, l’Inde et la mer d'Oman. Fondé le 14 août 1947, le Pakistan entretient des relations tendues avec l’Inde depuis sa création en raison du partage entre ces deux pays du territoire du Cachemire. Les deux pays se sont affrontés durant trois guerres successives. Il entretient également des relations difficiles avec l’Afghanistan concernant la lutte contre les talibans dans les régions tribales. En revanche, le Pakistan est un allié des États-Unis dans la région et entretient des relations cordiales avec la République populaire de Chine, ayant été le premier pays à reconnaitre le régime chinois, en 1950. Le Pakistan dispose de l’arme nucléaire après avoir fait ses essais officiels en 1998.

Avec 177,1 millions d’habitants en 2011, le Pakistan est le sixième pays le plus peuplé du monde, avec la deuxième plus nombreuse majorité musulmane après l’Indonésie. Il fait partie des Next Eleven, onze pays à fort potentiel économique pour le XXIe siècle[3]. Il est membre de l’Organisation des Nations unies (ONU), du Commonwealth et de diverses autres organisations de développement économique. Malgré de nombreux atouts, l'économie pakistanaise est en difficulté et bénéficie de l'aide du FMI depuis 2008.

Le Pakistan a connu, depuis son indépendance, des temps de démocratie instable et de dictatures militaires. L’histoire du pays a été fortement influencée par Muhammad Ali Jinnah, Ali Bhutto, sa fille Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, ainsi que par les coups d’État des chefs de l'armée Muhammad Ayub Khan en 1958, du général Zia en 1977 et de Pervez Musharraf en 1999. Le régime politique pakistanais est actuellement démocratique et parlementaire. Depuis la fin des années 1990, le Pakistan fait face à une insurrection talibane provenant des régions tribales du nord-ouest du pays, et l’armée pakistanaise se livre à des opérations militaires contre eux depuis 2004. De nombreuses attaques terroristes, souvent revendiquées par le Mouvement des talibans du Pakistan, frappent le nord du pays, principalement à Peshawar, Lahore ou Rawalpindi, et ont redoublé depuis 2007.

Sa capitale est Islamabad.

Sommaire

Étymologie

Le mot « Pakistan » est un néologisme. Le nom signifie « pays des purs » (de l’ourdou : pâk signifiant « pur » et stân signifiant « pays », avec un i de liaison)[4]. Mais c’est aussi un acronyme, relaté dans pamphlet de Choudhary Rahmat Ali Now or Never (« Maintenant ou jamais »), formé avec le nom des provinces du pays : le Pandjab, l’Afghania (actuelle province de Khyber Pakhtunkhwa), le Kashmir, l’Indus-Sind et le Baloutchistan, donnant ainsi une étymologie populaire et néanmoins hasardeuse, puisque le « Bengale oriental », appelé par la suite « Pakistan oriental » (futur Bangladesh) n’y est pas mentionné alors qu’il représentait plus de la moitié de la population du futur État lors de son indépendance en 1947[5].

Histoire

Article détaillé : Histoire du Pakistan.

Avant la partition

La région de l’Indus était l’emplacement de plusieurs cultures antiques comprenant Mehrgarh, une des plus anciennes villes connues du monde, et de la civilisation de la vallée de l’Indus (de 2500 av. J.-C. à 1500 av. J.-C.) à Harappa et Mohenjo-Daro.

Les vagues de conquérants et de migrants, comprenant les Harappiens, Indo-aryens, Perses, Grecs, Sakas, Parthes, Kouchanes, Huns blancs, Afghans, Arabes, Turcs, et Mongols, se sont établis au Pakistan tout au long des siècles, influençant les autochtones. Le pays a une histoire commune avec l’Inde, l’Afghanistan et l’Iran antiques. La région est un carrefour des itinéraires commerciaux historiques, y compris la route de la soie.

Sur le territoire que le Pakistan occupe, la civilisation de la vallée de l’Indus fut influencée au milieu du deuxième millénaire avant J.-C. par l’arrivée la civilisation aryenne, qui donna lieu au védisme. Les empires successifs et les royaumes ont régné sur la région de l’empire perse achéménide autour de 543 avant J.-C., à Alexandre le Grand en 326 avant J.-C. et l’empire de Maurya. Le royaume indo-grec fondé par Demetrius de Bactria a inclus Gandhara et le Pendjab en 184 avant J.-C., et a atteint sa plus grande ampleur sous Ménandre Ier, établissant la période gréco-bouddhiste avec des avancées dans le commerce et la culture. La ville de Taxila (Takshashila) est devenue un centre d’étude important des périodes antiques – les restes de la ville, située à l’ouest d’Islamabad, sont l’un des emplacements archéologiques principaux du pays.

Le Pakistan est, avec l’Inde, l’un des États créés lors de la partition des Indes britanniques en 1947.

Après la partition

Youssouf Raza Gilani, actuel Premier ministre pakistanais.

Depuis sa création, le Pakistan n'a jamais réellement connu la stabilité. L'histoire du pays est marquée par quatre coups d'État et des périodes de démocratie caractérisée par une forte instabilité politique. Après une succession de sept Premiers ministre entre 1947 et 1958, Muhammad Ayub Khan prend le pouvoir le 27 octobre 1958 et impose la loi martiale. Il sera au pouvoir pendant 11 ans, à la suite de quoi le général Muhammad Yahya Khan arrive au pouvoir et décrète à nouveau la loi martiale. Zulfikar Alî Bhutto devient président en 1971 et rétablit la démocratie.


Le coup d'État militaire du général Zia en 1977 entraine l'exécution du Premier ministre Ali Bhutto en 1979. Ce dernier avait fait adopter une nouvelle constitution en 1973, qui est toujours celle en vigueur aujourd'hui. Zia instaure un régime autoritaire où la marge de manœuvre des partis politiques est réduite et où des opposants politiques sont emprisonnés. Il fait voter des amendements en 1985 afin d'élargir les pouvoirs du président. Muhammad Zia-ul-Haq meurt dans un crash aérien aux causes non élucidées le 17 aout 1988.

À la suite des élections législatives de 1988, l'Assemblée nationale élit Benazir Bhutto, chef du PPP et fille d'Ali Bhutto, Premier ministre. Après 21 mois à la tête du gouvernement, elle est démise de ses fonctions par le président Ghulam Ishaq Khan en 1990. Les élections de 1990 portent Nawaz Sharif au poste de Premier ministre, jusqu'à sa destitution en 1993 par le président Ghulam Ishaq Khan. Benazir Bhutto retrouve son siège de Premier ministre après les élections de 1993, et Farooq Leghari est élu président dans le même temps. Bhutto est de nouveau destituée par le président en 1996 et elle part en exil en 1998. Nawaz Sharif est de nouveau Premier ministre en 1997, jusqu'au coup d'État de Pervez Musharraf en 1999. Musharraf devient officiellement président en 2001, puis fait voter des amendements à la Constitution renforçant son pouvoir en 2003

En novembre 2007, Benazir Bhutto rentre au Pakistan après un exil de neuf ans. Elle représente le PPP en vue des élections législatives de janvier 2008. Elle se situe dans l'opposition au président Musharraf. Elle est assassinée à Rawalpindi le 27 décembre 2007, lors d'un attentat kamikaze, après une réunion électorale. Depuis septembre 2008, Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, a été élu président du Pakistan à la suite des élections législatives de février 2008 qui marque la victoire du PPP et de la démission de Pervez Musharraf. Le Premier ministre est Youssouf Raza Gilani depuis mars 2008. Une réforme constitutionnelle est votée en avril 2010 et rend au Premier ministre la plus importante part du pouvoir exécutif.

Depuis 2004, l'armée pakistanaise combat certains mouvements islamistes armés dans le conflit armé du Nord-Ouest du Pakistan, et surtout des talibans pakistanais. Les combats se sont intensifiés depuis 2007 avec l'assaut de la Mosquée rouge.

Géographie

Carte topographique du Pakistan.
Article détaillé : Géographie du Pakistan.

Le Pakistan a une superficie de 796 096 km² et possède des frontières communes avec l'Iran (900 km) au sud-ouest, l'Afghanistan (2 400 km) à l'ouest et au nord, la République populaire de Chine (520 km), au nord-est et l'Inde (2 900 km) sur tout son côté est. La côte sud est bordée par la mer d'Oman avec 1 050 km de littoral.

Le relief est formé de hauts sommets dans le nord (dont le mont K2 qui, à 8 611 mètres d'altitude, est le deuxième point culminant du monde), de montagnes arides à l'ouest, d'un plateau inhospitalier dans le sud-ouest, du désert du Cholistan dans le sud-est et de plaines alluviales dédiées à l'agriculture partout ailleurs.

Politique

Article détaillé : Politique du Pakistan.
Composition de l'Assemblée nationale après les élections de 2008 et compte tenu des élections partielles.

Institutions politiques

Le Pakistan est une république fédérale multipartite. C'est un régime parlementaire moniste qui était jusqu'à très récemment (avril 2010) un régime semi-présidentiel ou le président possédait d'importantes prérogatives. Le président est le chef de l'État, le Premier ministre chef du gouvernement. Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif tandis que le pouvoir législatif est détenu par le Parlement et les assemblées provinciales. Depuis avril 2010, une réforme constitutionnelle a été adoptée et elle transfert une grande partie des pouvoirs du président vers le Premier ministre. Ce dernier est donc désormais le réel détenteur du pouvoir exécutif et il détermine la politique de la nation. Auparavant, c'était le Président de la République qui détenait ce rôle.

L'Assemblée nationale et les quatre assemblées provinciales sont élues au suffrage universel direct uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans. Ces derniers organes forment ensuite une collège électoral avec le Sénat qui élit le Président de la République pour cinq ans. Le Sénat, représentant les provinces, est quant à lui élu par les membres des quatre assemblées provinciales à niveau égal. Les sénateurs ont un mandat de six ans, et sont renouvelés par moitié tous les trois ans.

Le Pakistan est dans une situation de bicamérisme égalitaire. Le Sénat représente les provinces et leur autonomie, et l'Assemblée nationale représente le peuple et l'unité de l'état. Le Premier ministre et son gouvernement sont responsables devant l'Assemblée nationale, et les gouvernements locaux devant leur assemblée provinciale. L'Assemblée nationale peut être dissoute.

La Cour suprême est à la tête de l'ordre juridictionnel et détermine la jurisprudence constitutionnelle. Il reçoit les litiges concernant l'interprétation de la Constitution ainsi que les appels formés contre les décisions des Hautes Cours. Depuis la réforme de 2010, ses membres sont choisis par une commission judiciaire et approuvé par un comité parlementaire puis formellement nommés par le Président de la République.

Les provinces ont un pouvoir important dans le cadre d'une organisation fédérale de l’État, notamment renforcé par la réforme de 2010. Elles disposent d'un rôle important en matière de police générale, de santé et d'éducation notamment.

L'actuel Président de la République est Asif Ali Zardari, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani. Ils sont arrivés au pouvoir après les élections législatives pakistanaises de février 2008 remportées par le Parti du peuple pakistanais. Au Pakistan, l'armée et les services de renseignements jouent un rôle important sur le plan politique. Le chef de l'armée est actuellement Ashfaq Kayani depuis le 28 novembre 2007, et le chef des services secrets de l'Inter-Services Intelligence (ISI) est Ahmed Shuja Pasha depuis octobre 2008.

Politique envers le terrorisme

La relation entre les différents groupes islamistes basés au Pakistan et les autorités a parfois été qualifiée d'ambigüe. Le gouvernement et les services secrets pakistanais (ISI) ont longtemps soutenu les talibans (officiellement jusqu'en 2001). L'ISI est toujours aujourd'hui accusée d'aider les talibans afghans alors que l'armée mène des opérations militaires de grande envergure contre les talibans pakistanais. À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement pakistanais a annoncé sa volonté de lutter contre l'extrémisme islamiste. Les autorités ont toutefois souvent été accusées de jouer un double jeux par la suite. Le gouvernement pakistanais a toujours rejeté ces accusations, et bénéficie par ailleurs d'une aide militaire et financière de la part des États-Unis.

Les attentats terroristes se sont fortement accrus ces dernières années dans le pays. Ils sont l'œuvre de groupes islamistes proches des talibans, ou revendiquant l'application de la sharia. Les plus actifs sont le Tehrik-e-Taliban Pakistan (talibans pakistanais), dont le fief se situe au Waziristan et le Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi qui a sévi dans le Swat. Les conflits commencent en 2004, alors que la tension accumulée suite à la traque d'éléments d'Al-Qaida par l'armée pakistanaise dégénéra en résistance armée de la part de groupes locaux des régions tribales du Pakistan. La tentative du gouvernement pakistanais de contrôler ces groupes a entrainé de nombreux attentats dans les grandes villes du pays, comme à Rawalpindi, Lahore ou Peshawar.

Depuis 2004, la stratégie du gouvernement a plusieurs fois changé, entre tentatives de paix et reprises des offensives. Immédiatement après le début du conflit en 2004, des accords de paix ont été signés, puis les hostilités reprennent avec l'assaut de la Mosquée rouge en 2007. Alors que l'insurrection islamiste continue de prendre de l'ampleur, des tentatives de trêves ont lieu début 2009, puis le gouvernement lance plusieurs offensives majeures. La vallée de Swat est reprise par l'armée en juin 2009, puis de nouvelles opérations militaires sont lancées au Sud-Waziristan fin 2009, puis dans l'agence d'Orakzai en 2010 et dans l'agence de Mohmand en 2011.

Ce conflit a causé la mort d'au moins 35 000 personnes, dont 21 000 combattants islamistes et 4 000 membres des forces de sécurité. On compte aussi environ 10 000 civils tués, dont plus de 4 500 morts durant des attentats terroristes[6],[7] et plusieurs centaines de milliers de déplacés internes. Le coût de la guerre a été estimé à environ 35 milliards d'euros[8]. Dans un sondage réalisé en octobre 2009, 51 % des Pakistanais se déclarent en faveur de ces offensives, contre 13 % qui se déclarent contre[9]. Un certaine partie de l'opinion est en effet réticente à l'égard d'un conflit direct, de peur que les combats ne se généralisent à l'ensemble du pays, ou que le Pakistan ne serve que les intérêts des États-Unis.

La politique envers le terrorisme est souvent une source de tensions entre le Pakistan et les États-Unis. Bien que les deux pays soient officiellement alliés, les États-Unis reprochent au Pakistan de ne pas mener d'opération militaire au Waziristan du Nord, qui abrite des groupes de talibans afghans et de ne pas coopérer pour obtenir la capture d'Oussama ben Laden et d'autres dirigeants de groupes armés. C'est pourtant une opération conjointe entre les services secrets américains et pakistanais qui permet la capture d'Abdul Ghani Baradar en février 2010 à Karachi qui était considéré comme le « numéro 2 » des talibans afghans. En revanche, la mort d'Oussama ben Laden le 2 mai relance la polémique : le dirigeant d'Al-Qaida a vécu en famille à Abbottabad pendant plusieurs années, sans être inquiété, alors que l'armée est très présente dans cette ville.

Administration et subdivisions territoriales

Article détaillé : Subdivisions du Pakistan.

Le Pakistan moderne est une fédération qui se divise principalement en quatre parties appelées provinces (soubeh) : le Penjab, le Sind, le Balouchistan et Khyber Pakhtunkhwa. Le pays administre également la région du Cachemire qui est actuellement partagée entre le Pakistan et l'Inde. On trouve également les régions tribales, fédéralement administrées, ainsi que le territoire fédéral d'Islamabad.

La région du Cachemire qui est administrée par le Pakistan se divise en deux régions : l'Azad Cachemire et le Gilgit-Baltistan.

Le Pakistan est également divisé en 106 districts. À l'échelon inférieur, on trouve aussi les tehsils et les Union Councils.

Villes du Pakistan

Article détaillé : Villes du Pakistan.
Principales villes du Pakistan.

Carte Pakistan.png
Carte des villes du Pakistan

Karachi
Lahore
Lahore
Faisalabad
Faisalabad

Rang Ville Province Population (est. 2010) District

Rawalpindi
Rawalpindi
Multan
Multan
Hyderabad
Hyderabad
Islamabad
Islamabad

1 Karachi Sind 13 205 339 District de Karachi
2 Lahore Penjab 7 129 609 District de Lahore
3 Faisalabad Penjab 2 880 675 District de Faisalabad
4 Rawalpindi Penjab 1 991 656 District de Rawalpindi
5 Multan Penjab 1 606 481 District de Multan
6 Hyderabad Sind 1 578 367 District d'Hyderabad
7 Gujranwala Penjab 1 569 090 District de Gujranwala
8 Peshawar Khyber Pakhtunkhwa 1 439 205 District de Peshawar
9 Quetta Baloutchistan 896 090 District de Quetta
10 Islamabad Territoire fédéral 689 249 Territoire fédéral
11 Sargodha Penjab 600 501 District de Sargodha
12 Bahawalpur Penjab 543 929 District de Bahawalpur
13 Sialkot Penjab 510 863 District de Sialkot
14 Sukkur Sind 493 438 District de Sukkur
15 Larkana Sind 456 544 District de Larkana
16 Shekhupura Penjab 426 980 District de Shekhupura
17 Jhang Penjab 372 645 District de Jhang
18 Rahim Yar Khan Penjab 353 112 District de Rahim Yar Khan
19 Mardan Khyber Pakhtunkhwa 352 135 District de Mardan
20 Gujrat Penjab 336 727 District de Gujrat
Estimation de 2010 selon World Gazetteer.

Démographie

Article détaillé : Démographie du Pakistan.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population du Pakistan connaît toujours une forte croissance, malgré une baisse progressive de sa fécondité. D'après l'Institut national d'études démographiques (INED) en France, avec 31 ‰, le taux de natalité reste soutenu tandis que le taux d'accroissement naturel atteint 2,3 % annuellement, soit près de 4 000 000 de personnes supplémentaires par an. Début 2011, la population du pays était estimée à environ 170,6 millions d'habitants.

En 2007, l'INED avait prévu que la population du pays atteindra 228,8 millions d'habitants en 2025[10], soit une cinquantaine de millions de plus qu'en 2009, ce qui implique une poursuite de la baisse de la fécondité du pays.

Santé

L'espérance de vie à la naissance était de 63 pour les filles et de 62 pour les garçons en 2006[11]. En 2003, l'espérance de vie en bonne santé à la naissance était de 54 pour les garçons et 52 pour les filles[11]. En 2006, les dépenses totales consacrées à la santé étaient de 2 % du PIB[11]. Le taux de mortalité en-dessous de 5 ans était de 97 pour 1000 naissances en 2006[11].

Économie

Article détaillé : Économie du Pakistan.
Le périphérique de Lahore en construction.

Largement agricole, le pays compte une importante industrie textile. Les Pakistanais ont hérité de 8 775 kilomètres des 42 000 kilomètres du réseau ferroviaire des anciennes Indes britanniques. En 1990, des accidents ont prouvé que les chemins de fer étaient mal entretenus et c'est par la route que se faisait l'essentiel des échanges dans une économie sous-développée.

Comme ses semblables, le barrage hydroélectrique de Tarbela sur l'Indus ne remédie que partiellement au déficit du Pakistan en énergie, la houille blanche devrait être facteur de progrès économique.

Selon l'autorité pakistanaise de la télécommunication, il y aurait, en 2008, 85 millions de téléphones portables au Pakistan, et 22 millions de personnes disposeraient d'une connexion internet.

À cause de la crise économique des dernières années, des prix élevés du pétrole et des aliments en 2007 et en 2008 et d'une instabilité intérieure accrue, le Pakistan est aux prises avec un déficit budgétaire croissant, avec l'inflation et avec l'augmentation de la pauvreté. En raison des difficultés particulières auxquelles elles sont confrontées, les femmes forment maintenant une grande proportion de la population pauvre[12].

Transports au Pakistan

Autoroutes et route nationale du Pakistan.
Article détaillé : Transport au Pakistan.

Le principal atout du réseau de transports pakistanais se situe dans la forte présence de voies ferrées, héritage de l'époque où le Pakistan était une colonie britannique. Ce réseau de voies ferrés a une longueur totale de près de 9 000 kilomètres et dessert toutes les principales villes pakistanaises. Toutefois, les trains et les chemins de fer souffrent d'un mauvais entretien, et les catastrophes ferroviaires sont fréquentes. La plus grave eut lieu le 4 janvier 1990 et couta la vie à près de 300 personnes. En 2005 et 2007, deux autres catastrophes coutèrent la vie à près de 300 personnes[13].

Depuis le début des années 1990, le gouvernement a entrepris un programme de construction d'autoroutes, actuellement ce réseau relie Lahore avec Islamabad et Rawalpindi, trois villes situées dans le nord du pays. Certaines autoroutes sont encore en construction et d'autres sont prévues. Au final, le but est de relier Karachi, dans le sud du pays avec les villes du nord du pays[14].

Éducation

En 2008, le taux d'alphabétisation est de 56,2 %, contre 44 % en 1998 et 26,2 % en 1981[15]. Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'atteindre le chiffre de 85 % en 2015. Environ 80 % des enfants ont accès à l'enseignement primaire mais seulement 44 % atteignent le niveau secondaire[16]. Environ 4,7 % des élèves atteignent les études supérieures en 2009, contre moins de 3 % en 2004. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 15 % en 2020.

Environ 61 % des Pakistanais ont moins de 24 ans. Sans une éducation publique de qualité pour soutenir cette explosion démographique, les jeunes sont exposés au chômage et à la pauvreté[17]. Le gouvernement s'est fixé des objectifs ambitieux mais difficiles à atteindre.

Le système éducatif a beaucoup souffert dans le Nord-Ouest du pays de l’occupation talibane dans certaines zones. De nombreuses écoles ont été dynamitées, notamment dans les régions tribales et dans le district de Swat depuis 2007. Malgré la reprise de la plupart de ces régions par l'armée ces dernières années, le processus de reconstruction est très lent.

Culture

Article détaillé : Musique pakistanaise.

La région actuelle du Pakistan a été administrée par différents peuples et empires (Aryens, Perses, Ghaznavides, Seldjouks, Arabes, Rajputs, Moghols…). Toutes ces influences culturelles ont laissé de nombreuses traces. Le site de Mohenjo-daro est un site important de la civilisation de la vallée de l'Indus, les restes d'une des plus grandes cités de l'âge du bronze, première en son avancement de l'humanité.

Le Pakistan a un passé et une histoire culturelle très liés à l'Inde actuelle. Que ce soit la musique, le cinéma, la gastronomie, la littérature, les deux pays sont les héritiers de la même histoire commune. Mohamed Iqbal, issu d'une famille hindoue convertie à l'islam depuis quelques siècles, poète, est le père de l'idée de création de l'État pakistanais, État à majorité musulmane. Le grand représentant de la musique soufie pakistanaise est Nusrat Fateh Ali Khan, qui a fait connaître l'art du Qawali dans le monde entier. Le pays étant très empreint d'islam soufi, le culte des saints (pirs) y est très répandu, cela malgré un retour de l'islam conservateur. Les Urs (procession annuelle des saints) sont des moments de grande dévotion mais également l'occasion de fêtes populaires, au cours desquelles il y a des concerts de musique mystique. Le Pakistan a également un riche patrimoine architectural hérité des Moghols. Parmi les plus impressionnants, il y a la Badshaî masjid, qui fut longtemps la deuxième mosquée la plus grande au monde, en brique rouge et marbre blanc avec des mosaïques incrustées, et sans doute une des plus belles mosquées au monde. Il y a également les Shalimar bagh, les fameux jardins de Shalimar datant de l'époque moghole, lorsque Lahore était la ville impériale. La ville de Lahore reste toujours la capitale culturelle du pays. Dans la mosquée de Wazir Khan à Lahore, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture passe, comme ailleurs, par les versets du Coran. L'industrie du cinéma y est développée, malgré un certain déclin ces dernières années dû à la concurrence du cinéma indien. Le théâtre connaît également un grand essor avec des auteurs contemporains comme Shamshir Haider Shah.

Société

Selon la Commission des droits de l'homme du Pakistan (HRCP), en 2007 on a recensé 636 femmes mortes d'un crime d'honneur[18].

En 2010, le Pakistan occupait le 125e rang sur 169 pays pour ce qui est de l'indice du développement humain établi par le Programme des Nations Unies pour le développement. Ses indicateurs de développement sont parmi les plus bas de l'Asie du Sud et ses objectifs de développement national sont menacés. En raison de l'omniprésence d'une discrimination fondée sur le sexe, les femmes et les filles n'ont pas accès aux services de base et ne peuvent participer pleinement à la vie en société.http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/acdi-cida.nsf/fra/jud-12916929-stl

Religions

Islam

L'islam sunnite est la religion majoritaire du Pakistan, avec 75 % de la population[19]. 20 % des Pakistanais sont chiites[19] et se concentrent dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane. Entre 1990 et 2007, les tensions entre sunnites et chiites ont provoqué la mort d'environ 4 000 personnes[19].

Hindouisme

Selon le conseil Hindous du Pakistan le pays abriterait plus de 7 millions d'hindous, soit près de 4,1 % de la population. Aujourd'hui grâce aux institutions laïques beaucoup d'hindous pakistanais ont réussi à se faire une place importante dans la société pakistanaise. On peut citer Kaneria célèbre joueur de cricket, le créateur de mode Deepak Perwani, et Rana Bhagwandas, ancien juge de la Cour suprême du Pakistan.

Christianisme

La Cathédrale Saint Patricks, à Karachi.

Près de 3 millions de chrétiens vivent au Pakistan[20]. Ces derniers sont très mal acceptés par la population musulmane, ils n'ont pas accès aux hauts postes exécutifs, administratifs et politiques. Exclus par la majorité, ils vivent pour la plupart dans des bidonvilles sans accès à l'eau courante ni à l'électricité. De nombreux attentats les visent (presque une dizaine d'attentats entre 2000-2002 visant St Thomas's Church et F8 Church).

Sikhisme

Il y a aussi 300 000 Sikhs (la troisième communauté religieuse aprés les Hindous et les Chrétiens).

Zoroastrisme

Il y a aussi environ 20 000 Zoroastriens, la communauté vit exclusivement dans la ville de Karachi.

Bouddhisme

Il y'a plus de 10 000 Bouddhistes exclusivement situé dans (Extrême Nord-Est-Pendjab), et des animistes (les Kalashs de l'Hindou-Koush).

Sport

Les sports les plus populaires du Pakistan sont le cricket et le hockey sur gazon dans lesquels le Pakistan a remporté plusieurs titres majeurs. En plus de ces deux sports, le Kabaddi et la lutte libre sont également très réputés. Le football est en voie de développement. Depuis l'arrivée des différentes crises au pays durant le début des années 2000, l'affluence du sport a baissé, tant sur le plan sportif qu'économique.

Cricket

Comme le football est présent dans chaque rue du Brésil, c'est le même cas du cricket au Pakistan, il est le sport le plus apprécié du pays, les fans sont nombreux. L'équipe de cricket du Pakistan a notamment gagné la Coupe du Monde 1992 et a été finaliste en 1999. Elle a été encore finaliste du ICC World Twenty20 en 2007 puis vainqueur en 2009 et enfin demi finaliste en 2010

Notes et références

  1. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
  2. PNUD, « Human development indices ». Consulté le 12 octobre 2009
  3. Selon le groupe Goldman Sachs, le 12 décembre 2005.
  4. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  5. http://www.fondation-res-publica.org/Le-Pakistan-un-Etat-mal-ne_a422.html
  6. (en) Pakistan Assessment 2010
  7. (en) Opération miliaire pakistanaise à Orakzai, Critical Threat. Consulté le 29 mai 2010.
  8. (en) Croissance de 4,1 % grâce à la protection du FMI, The express Tribune. Consulté le 16 juin 2010
  9. (fr) Les Pakistanais pour l'offensive militaire, Le Journal du dimanche
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  19. a, b et c « Affrontements meurtriers entre chiites et sunnites au Pakistan », dans Le Monde du 07/04/2007, [lire en ligne]
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Z.A. Bhutto, "The Third world, New directions", London, Quartette, 1977
  • S.M. Burke, "Foreign Pakistan's policy", London, Oxford U.Press, 1973
  • Shahid J. Burki, "Twenty years of Civil Service in Pakistan", Asian Survey, vol. IX, April 1969
  • R. Kurin, "Islamization in Pakistan: a view from the country side", Asian Survey, vol. XXV, August 1985
  • Les tableaux du Central Statistical Bulletin émis par Ministry of Finance, Government of Pakistan, publiés annuellement dans la synthèse Pakistan Horizon sur la décennie 1972-1980
  • Florence Beaugé, Pakistan. Comprendre, exporter, vivre, Mission économique d'Islamabad, Ed. Ubifrance, Paris, 2007, 324 p. (ISBN 978-2-279-41660-7)
  • Pauline Garaude, Faut-il avoir peur du Pakistan ?, Larousse, Paris, 2008, 125 p. (ISBN 978-2-03-584312-8)
  • Christophe Jaffrelot (dir.), Le Pakistan : carrefour de tensions régionales, Ed. Complexe, Bruxelles, 2002, 166 p. (ISBN 2-87027-921-3)
  • Emile Perreau-Saussine, Le Pakistan à la recherche d’un nationalisme religieux et libéral, Commentaire, été 2009, 126, p. 353-362 [3]

Filmographie

  • (en)(fr) Pakistan zindabad (Longue vie au Pakistan), documentaire réalisé par Pascale Lamche, ARTE France développement, Issy-les-Moulineaux (éd.) ; Gaumont Columbia Tristar home vidéo, Boulogne-Billancourt (distr.), 2007, 2h 33' (DVD)

Articles connexes

Liens externes


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