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Vue depuis la place Saint-Pierre vers le palais apostolique

Le Saint-Siège est l’incarnation du pouvoir spirituel de l'Église catholique romaine, c'est-à-dire du Pape, et de son administration, la Curie romaine. L'État de la Cité du Vatican est son territoire.

Sommaire

Histoire

Armoiries du Saint-Siège

Le pouvoir temporel et territorial du pape remonte à la donation faite par l'empereur Constantin du palais du Latran — donation qui ne doit pas être confondue avec la « donation de Constantin », document apocryphe prétendant fonder la souveraineté du pape sur Rome et l'Occident.
C'est Pépin le Bref qui, battant les Lombards en 754-756, conquiert pour le pape Étienne II le Patrimoine de Saint Pierre, ancêtre des États pontificaux (cf. donation de Pépin). C'est à cet épisode que la France fait remonter son titre, jamais défini, de « Fille aînée de l'Église ».

La plus ancienne représentation diplomatique française remonte à 1465 : c'est l'ambassade de France près le Saint-Siège.

Supprimés lors de la Révolution française, les États pontificaux perdent définitivement Avignon et le Comtat Venaissin (annexés en 1791) mais leur partie italienne est restaurée en 1814.

Lors de la constitution de l'unité italienne, les États pontificaux seront contestés et finiront par être de facto supprimés. C'est le début de la « Question romaine » : la capitale du Royaume d'Italie a été prise par la guerre sur un État souverain, celui du Pape, qui se considère comme prisonnier et ne sort plus des murs de la Cité du Vatican.

Après leur perte en 1870, le Saint-Siège se trouve sans assise territoriale et donc sans légitimité autre, en la matière, que son rôle d'incarnation de l'Église catholique. Cependant, ses relations avec les autres pays se poursuivent. Ainsi, 16 pays possèdent des relations diplomatiques avec lui au moment de la loi des Garanties de 1871. Au moment de la signature des accords du Latran, ils sont 27. De nombreux États envoient des missions extraordinaires auprès du Saint-Siège : l'empereur de Corée en 1904, le négus d'Éthiopie en 1907 et 1908 ou encore l'empereur de Chine en 1910.

Ce sont les accords du Latran qui mettent fin à la « Question romaine », en reconnaissant la souveraineté (ininterrompue) du Saint-Siège et en créant, comme support territorial, l'État de la Cité du Vatican.

Statut juridique

Plaque proclamant l'extraterritorialité du palais du Latran

Le Saint-Siège, c'est-à-dire l'institution du Siège épiscopal romain de Pierre, est sujet de droit international au moins depuis l'époque carolingienne. De cette époque date le contrôle effectif et souverain d'un territoire, le « Patrimoine de Pierre », ancêtre des « États de l'Eglise » ou « États pontificaux ».

Pour être considéré comme un État souverain, un gouvernement doit légitimement posséder et contrôler un territoire. Cela fut le cas de manière ininterrompue, sauf entre 1791 et 1814 et entre 1871 et 1929 (dans une certaine mesure : le seul territoire effectivement contrôlé était celui de la Cité du Vatican et des États n'avaient pas interrompu leurs relations diplomatiques).

Les accords du Latran (1929), qui mirent fin à la « Question romaine », stipulent (art. II) : « L'Italie reconnaît la souveraineté du Saint-Siège dans le domaine international comme domaine inhérent à sa nature, conformément à sa tradition et aux exigences de sa mission dans le monde. »

Selon l'expression de Mgr Cardinale, le Saint-Siège « existe et opère au sein de la communauté internationale comme la personnification juridique de l'Église. » C'est avec lui et non l'État du Vatican que les États entretiennent des liens diplomatiques. C'est lui qui siège au sein de certaines organisations internationales, comme l'Agence internationale de l'énergie atomique ou l'Union postale universelle. Ainsi, les ambassadeurs étrangers sont accrédités près le Saint-Siège et non auprès du Vatican.

Le palais de la Chancellerie, siège de la plupart des institutions du Saint-Siège

Le Saint-Siège possède à l'Organisation des Nations unies (ONU) le statut d'« État non membre », observateur permanent; il y représente les intérêts de l'État pontifical du Vatican. En 2005, l'observateur du Saint-Siège est Mgr Celestino Migliore.

Ce statut a été obtenu grâce au statut de membre de l'Union postale universelle et de l'Union internationale des télécommunications détenu par le Vatican au titre de la Poste vaticane et de Radio Vatican. L'ONU ayant invité les pays membres de ces organisations à prendre part à certaines de ses sessions, le Vatican y est également convié.

En 1957, afin de clarifier la situation, le Secrétaire général de l'ONU, U Thant, et le Saint-Siège s'accordent sur le fait que c'est le Saint-Siège, et non l'État du Vatican, qui entretient des relations avec l'organisation. En 1964, le poste d'observateur permanent est reconnu au Saint-Siège.

Cette présence du Saint-Siège comme État, et non comme ONG (comme par exemple l'ordre de Malte) fait l'objet d'une polémique dans certains milieux. Cependant, le nombre d'États nouant des relations diplomatiques avec le Saint-Siège n'a jamais cessé d'augmenter.

Article connexe : Diplomatie du Saint-Siège.

Autre emploi

Les sièges apostoliques des Églises d'Orient portent couramment la dénomination de "Saint". En Occident, le diocèse de Mayence est le seul, outre celui de Rome à porter cette dénomination officielle : en latin, c'est la « Sancta Sedes Moguntina », même si ce titre est aujourd'hui tombé en désuétude.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Yasmin Abdullah, « The Holy See at United Nations Conferences: State or Church? », dans Columbia Law Review, vol. 96, no 7 (novembre 1996), p. 1835-1875.
  • (en) Mgr Hyginius Eugene Cardinale, The Holy See and International Order, Colin Smythe, Londres, 1976.
  • (en) Josef L. Kunz, « The Status of the Holy See in International Law », dans The American Journal of International Law, vol. 46, no 2 (avril 1952), p. 308-314.
  • Dominique Le Tourneau,Philippe Levillain et , Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, Paris, 2003 (ISBN 2-213-618577) .
  • Joël Benoît d'Onorio (dir.), Le Saint-Siège dans les relations internationales, actes du colloque organisé les 29 et 30 janvier 1988 par le département des sciences juridiques et morales de l'Institut Portalis, Editions Cujas & Cerf, Paris, 1989 (ISBN 2-254-89421-8).
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