Rugby a XIII

Rugby a XIII

Rugby à XIII

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Rugby à XIII
Rugby union pictogram.svg
Fédération internationale RLIF (fondé en 1948)
Autres appellations Rugby League
Clubs
Licenciés
Pratiquants
Professionnels
Champion/ne(s) du monde
en titre
(Homme) Nouvelle-Zélande N-Zélande
(Femme) Nouvelle-Zélande N-Zélande
Suncorp Stadium.jpg

Un match du championnat d'Australie de rugby à XIII au Suncorp Stadium de Brisbane

Le rugby à XIII, sport à part entière, est un sport collectif opposant deux équipes de treize joueurs qui se disputent un ballon ovale dans un stade. L'objectif est de marquer plus de points que son adversaire à l'aide de ses mains et de ses pieds en marquant soit des essais soit des buts.

Né en 1895 au nord de l'Angleterre, il s'est doté d'une fédération internationale, la RLIF, en 1948. Le rugby à XIII est un sport très pratiqué en Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande et Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais également en France et dans les îles du Pacifique.

Le calendrier est dominé par deux types d'épreuves : celle concernant les clubs (ou franchises) et celles des équipes nationales. La Coupe du monde est l'épreuve internationale la plus prestigieuse suivie du Tournoi des Quatre Nations. La Coupe du monde a lieu tous les quatre ou cinq ans depuis 1954 et le tenant du titre est la Nouvelle-Zélande. Pour les clubs, deux compétitions sont prédominantes : d'une part la National Rugby League en Australie et Nouvelle-Zélande et d'autre part la Super League en Angleterre, France et pays de Galles.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Chronologie du rugby à XIII.

Le rugby à XIII est né dans le nord de l'Angleterre en 1895 d'une sécession au sein de la Rugby Football Union. La base de la scission était la compensation des heures de travail perdues par les joueurs la plupart de condition ouvrière (entraînements, matchs, transport ferroviaire …) ce que les clubs du sud de l'Angleterre, et Londres en particulier, refusaient. Les clubs du nord de l'Angleterre sont à l'origine de cette évolution. Le lundi 29 juillet 1895, vingt clubs du Yorkshire et du Lancashire décident de payer le "manque à gagner" (six shillings) à leurs joueurs. Réunis le jeudi 29 août au George Hôtel de Huddersfield, ils font sécession et créent une fédération autonome, la Northern Rugby Football Union (qui deviendra en 1922, la Rugby Football League). Le samedi 7 septembre démarre une compétition à dix matchs. Le nombre de joueurs n'est cependant passé de 15 à 13 qu'en 1906.

Les Pionniers emmenés par Jean Galia.

Alors que le XV français banni par le « Board » anglo-saxon du Tournoi des V nations (de 1931 à 1947) pour « violence » et « amateurisme marron » (shamateurism selon les Britanniques), les treizistes d'outre-Manche estimèrent que la période était propice à l'envoi d'un "corps expéditionnaire" sur le continent. Avec l'appui de contacts locaux, dont des journalistes et d'éventuels sponsors réunis par Jean Galia (homme d'affaires en devenir et quinziste en rupture avec sa fédération), ils organisèrent un match-démonstration : Angleterre-Australie, le 31 décembre 1933 au stade Pershing à Paris. À la suite de cet événement fondateur, Jean Galia constitua une sélection de rugbymen français désireux de faire une tournée d'initiation en Angleterre. Cette formation fut appelée « les Pionniers » (ou Galia's Boys par les anglais).

La Ligue française de rugby à XIII naquit le 6 avril 1934. Dès septembre débutait le championnat initial comprenant dix équipes : SA Villeneuve-sur-Lot, Albi XIII, Bordeaux XIII, SO Béziers, XIII Catalan (Perpignan), Côte Basque (Anglet-Bayonne), RC Roanne, US Lyon-Villeurbanne, Pau XIII et Paris XIII. Lors de l'immédiat avant-guerre, ce jeune sport connu un engouement particulier favorisé tant par la situation pénible du XV, la conversion d'une partie de la presse et de la classe politique que par son propre dynamisme. La sélection nationale joua son 1er match international le 15 avril 1934, ce fut en France au Stade Buffalo à Montrouge (banlieue sud-ouest de Paris) contre l'Angleterre et, en 1939 elle remporta la coupe d'Europe des nations devant l'Angleterre et le Pays de Galles.

Tant l'extrême violence de plusieurs rencontres de rugby à XV en France que la suppression des relations entre le rugby à XV britannique et français (due à l'amateurisme marron existant dans de nombreux clubs quinzistes français) firent que la FFR XV vit ses effectifs diminuer très fortement : elle périclita de 784 clubs en 1930 à 663 en 1934 et 558 en 1939. De nombreux clubs quinzistes avaient arrêté purement et simplement le rugby et de nombreux autres rejoignirent le rugby à XIII.

Le régime pétainiste de Vichy et les rancunes quinzistes interdiront le rugby à XIII pendant l'occupation allemande. Il faudra attendre la Libération d'une grande partie de la France et le 17 septembre 1944 pour que la Ligue Française de Rugby à XIII renaisse de ses cendres à Toulouse. Ralliée à l'amateurisme, c'est à son congrès d'Arcachon des 2, 3 et 4 juillet 1948, Paul Barrière à ses leviers de commande, qu'elle prend alors l'appellation de Fédération française de Jeu à XIII (appellation définitivement abandonnée depuis 1993 : FFR XIII).

Commence alors une nouvelle période de gloire. En 1951, le XIII de France des Puig-Aubert, Brousse, Dop et Cantoni magistralement guidé par Robert Samatan, Jean Duhau et Antoine Blain atteint son zénith, lors de la première tournée en Australie. Les Australiens découvrent ce qu'ils considèrent aujourd'hui encore comme la plus grande équipe de tous les temps[réf. nécessaire]. À leur retour d'Australie, plus de 100 000 personnes les acclamèrent dans les rues de Marseille. Elle renouvela cet exploit lors des tournées de 1955 et 1960. Mais malgré quelques sursauts (finaliste de la Coupe du monde 1968), le rugby à XIII français déclina petit à petit, notamment à cause de mauvaises politiques fédérales.

En 1995, Jacques Fouroux (ancien capitaine et entraîneur du XV de France) lance une nouvelle compétition régionale, conciliant rugby à XIII et spectacle musical avec entrées gratuites, appelée la France Rugby League. Celle-ci, qui se déroula durant l'été 1995, eut un succès réel, tant populaire que médiatique. L'année suivante, une équipe française, le Paris Saint-Germain XIII fut invitée à rejoindre le nouveau championnat européen de la Super League mais stoppa ses activités à la fin de la saison 1997 en dépit d'un bon succès populaire.

L'entrée d'une nouvelle équipe française en Super League Europe, les Dragons Catalans donne au rugby à XIII français une nouvelle visibilité. D'autant que cette équipe a réussi à se hisser, pour la première fois de son histoire, jusqu'à la finale de la Cup à Wembley, jouée devant 84600 spectateurs et perdue 30 à 8, contre Saint Helens. Toutefois, sa situation globale (structuration, encadrement, finances, pulvérulence réduite - moitié moins de clubs qu'en 1939 - désintérêt des médias dominants encore largement ignorants du sujet) demeure relativement incertaine.

La pratique du rugby à XIII

Les principes du jeu

Une passe.

Le rugby à XIII est un sport qui se joue entre deux équipes, disposant d'un ballon ovale porté essentiellement à la main. Les capitaines des deux équipes effectuent un tirage au sort en présence de l’arbitre pour déterminer le début de la partie. Le capitaine qui gagne le "toss" décidera soit de donner le coup d’envoi soit de choisir le côté du terrain[1].

Lorsque l'une des équipes possède la balle, elle se doit d'avancer et de porter le ballon jusque dans le camp adverse. Pour progresser et gagner du terrain, les joueurs de l'équipe attaquante peuvent se passer la balle à la main, à condition que la passe se fasse vers l'arrière ou latéralement mais jamais vers l'avant. L'équipe en possession du ballon peut également choisir d'avancer en frappant le ballon au pied et ce dans toutes les directions[1].

Un essai.

L'équipe défendante peut essayer d'arrêter le joueur porteur du ballon en l'attrapant et en l'amenant au sol (plaquage). Lorsqu'un joueur est plaqué, son équipe garde la possession de balle mais perd une phase de jeu d'attaque (tenu). L'équipe attaquante possède cinq tenus. Si un joueur est plaqué au sixième et dernier tenu, la balle sera rendu à l'équipe adversaire qui entamera à son tour une nouvelle séquence de jeu[1].

Le jeu ne s'arrête que lorsque l'arbitre principal signale que l'une des règles est transgressée ou si le ballon, porté ou non, sort des limites du terrain. Si le jeu est arrêté à cause d'une faute commise par un joueur d'une équipe, l'autre équipe récupère le ballon et le remet en jeu par une mêlée, un coup franc ou une pénalité (selon la gravité de la faute)[1].

La majeure partie du temps, la progression d'une équipe s'effectue par un cycle de passes, de tentatives de percée et de plaquages[1].

Lorsqu'une équipe arrive à porter la balle jusque dans le camp adverse, il s'agit d'un essai. Un règlement très précis et minutieux a été mis en place pour valider un essai et seul l'arbitre peut prendre cette décision. Si l'essai est validé, l'équipe marquante bénéficiera d'une transformation qui lui permettra, si elle est réussie, d'augmenter son score[1].


Le but du jeu

Le but du rugby à XIII est le même que tous les sports collectifs, il s'agit de marquer plus de point que son adversaire avant la fin d'un temps imparti. Pour se faire il existe cinq façons différentes d'inscrire des points[2] :

Une transformation.
  1. En marquant un essai (4 points)[2].
  2. En réussissant un coup de pied de transformation d'essai (2 points), qui est accordé à chaque fois qu'une équipe marque un essai[2].
  3. En réussissant un coup de pied de pénalité (2 points), qui est accordé par l'arbitre suite à une faute de l'équipe adversaire. A noter que l'équipe bénéficiaire peur refuser de tenter le coup de pied de pénalité, préférant recommencer une phase de jeu pour tenter de marquer un essai[2].
  4. En réussissant un coup de pied tombé en drop-goal, appelé plus couramment "drop" (1 point), qui est le même principe qu'un coup de pied de transformation d'essai ou qu'un coup de pied de pénalité, sauf qu'il doit être effectué pendant le cours du jeu[2].
  5. La dernière façon est beaucoup plus rare, il s'agit d'une décision de l'arbitre d'accorder un essai de pénalité (4 points) suite à une faute ou une série de fautes manifestes ayant empêché les attaquants d'aller marquer un essai dans l'en-but.
Récapitulatif des différentes façons de marquer des points au rugby à XIII[2].
Type Points
Essai 4
Transformation 2
Pénalité 2
Drop 1
Essai de pénalité 4


Les aspects généraux

NRL Rugby League Field.png
  • Le terrain[2]

Le rugby à XIII se joue sur un terrain gazonné comprenant une aire de jeu rectangulaire dont les longueurs (de 100 mètres) sont les lignes de touche, et les largeurs (de 50 mètres) sont les lignes de but. De chaque côté de l'aire de jeu, au-delà de la ligne de but, une ligne de ballon mort délimite avec cette dernière la zone d'en-but dont ses mesures doivent être comprises entre 6 et 8 mètres.

Au milieu de chaque ligne de but sont implantés des poteaux de 8 mètres de haut, distants l'un de l'autre de 5,60 mètres et supportant une barre transversale à 3 mètres du sol.

Le terrain comporte un tracé utilisant deux types de lignes :

  1. Les lignes pleines qui délimitent des aires de jeu, pour lesquelles s'appliquent des règles particulières (les lignes font partie des zones qu'elles délimitent : la ligne de touche est en touche, la ligne de but est dans l'en-but, etc.). Seule la ligne du milieu de terrain n'entraine aucune règle particulière (aucune règle ne voit son champ d'application limité par la ligne médiane. Elle ne sert que pour les remises en jeu, en début de mi-temps ou après des points marqués, en ce sens elle se comporte comme une ligne en pointillés).
  2. Les lignes en pointillés (plus précisément « lignes tiretées »), qui délimitent des zones liées à des remises en jeu.


Le jeu est pratiqué avec un ballon ovale, gonflé d’air, dont l’enveloppe extérieure pourra être en cuir ou en toute autre matière approuvée par l’organisme qui gère la compétition.

Les dimensions d'un ballon de rugby à XIII[2].
Minimum Souhaité Maximum
Longueur 27 cm 28 cm 29 cm
Circonférence (longueur) 73 cm 74 cm 75 cm
Circonférence (largeur) 58 cm 59 cm 61 cm
Poids 380 g 410 g 440 g


  • Les équipes[2]

La partie sera jouée par deux équipes comprenant chacune treize joueurs au maximum. Les règles internationales prévoient que chaque équipe peut désigner un maximum de quatre joueurs remplaçants avant le début de la rencontre. Douze changements peuvent être effectués durant la partie (hors saignements).

Pour être facilement identifiables, les joueurs doivent être numérotés de 1 à 13 avec les numéros suivants (14 à 17) pour les joueurs remplaçants. D’autres numérotations pourront être utilisées après autorisation de l’organisme gérant la compétition. Le numéro porté par le joueur indique la place qu’il occupe au sein de son équipe.

Il existe deux appellations différentes pour classifier les joueurs :

  1. Les arrières, qui sont au nombre de sept et numérottés de 1 à 7.
  2. Les avants, au nombre de six et portant les numéros de 8 à 13.


CompoXIII.png
Une équipe au complet.
Numéro Poste Rôle Joueurs référence
1 Arrière Très bon défensseur, il est le dernier rempart avant la ligne d'en-but. De par sa position sur le terrain, il voit tout et est donc le mieux placé pour lancer les attaques. Darren Lockyer
Puig-Aubert
2 et 5 Ailier Joueur à caractère offensif, très bon finisseur et très rapide Tom Van Vollenhoven
Martin Offiah
3 et 4 Centre Robuste, agile et technique, ce joueur a pour but de perforer la défense Dally Messenger
Mal Meninga
6 Demi d'ouverture Il est l'organisateur de l'équipe. Technique, stratégique et doté d'un très bon jeu au pied, il forme avec le demi de mêlée "la charnière". Wally Lewis
Bob Fulton
7 Demi de mêlée Intelligent, tactique, vicieux, agile et vivace, il a une très bonne vision du jeu. C'est lui qui gère le pack des avants. Andrew Johns
Stacey Jones
8 et 10 Pilier Lourd et robuste, le pilier est un excellent perforateur de défense. Arthur Beetson
Glenn Lazarus
9 Talonneur Athlétique et costaud, son but est de perforer la défense adverse. Cameron Smith
Danny Buderus
11 et 12 Deuxième ligne Employé pour créer des brèches, il est également un très gros plaqueur. Jean Galia
George Treweek
13 Troisième ligne Joueur d'expérience et très bon défenseur, il est le dernier rempart défensif du pack des avants. Johnny Raper
Andrew Farrell


  • La durée de la partie[2]

La durée normale d'une rencontre est de quatre-vingts minutes partagé en deux mi-temps de quarantes minutes chacune. Entre ces deux mi-temps une pause de cinq minutes sera accordé par l'arbitre. A la reprise, les deux équipes changeront obligatoirement de camp.

Si le temps expire alors que le ballon est en jeu, l'arbitre attendra que le ballon ne soit plus en jeu, ou qu'un joueur soit plaqué, avant de siffler pour indiquer la fin du temps réglementaire.

Du temps supplémentaire est accordé pour permettre à un joueur de tenter un but ou une transformation d'essai. La partie sera alors terminée dès que le ballon ne sera plus en jeu, sauf si une nouvelle pénalité est accordée.

Dans certaines compétitions et en cas de match nul, il peut y avoir une prolongation à la fin du temps réglementaire de deux fois dix minutes.

  • L'arbitrage[2]

Un match de rugby est arbitré par un seul arbitre, assisté par deux juges de touche. Les juges de touche décident si un joueur ou le ballon a franchi la ligne de touche et si une pénalité est correctement passée entre les poteaux. Ils peuvent également aider l'arbitre en lui donnant des informations sur d'autres types de fautes ou en confirmant ou non si un essai a été marqué.

Un arbitre.

Lorsqu'un match est télévisé, il existe un quatrième arbitre, souvent appelé l'arbitre-vidéo. Son principal rôle est d'aider l'arbitre pour décider si un essai est valide ou non à l'aide des images proposées par la télévision. Les circonstances d'utilisation de l'arbitre-vidéo sont décidées par les organisations appropriées.

Malgré la présence d'autres arbitres, l'arbitre principal est le « seul juge des faits et des règles ». Lorsqu'un arbitre est incapable de terminer le match, il est remplacé par un autre arbitre, en général le doyen des juges de touche.

Un essai accordé suite à arbitrage vidéo.

L'arbitre peut sanctionner un acte d'anti-jeu par une exclusion temporaire de dix minutes (carton jaune) ou définitive (carton rouge). Ces fautes peuvent être un acte déloyal ou violent, pour des infractions répétées de la même règle ou une faute délibérée pour empêcher l'équipe adverse de marquer ou d'acquérir un avantage décisif. Cependant, le rugby étant un sport physique, les petits accrochages entre joueurs ne sont généralement pas sanctionnés.

Un carton rouge signifiant l'exclusion définitive du terrain peut être adressé à un joueur ayant délibérément et malgré les précédents avertissements (au premier lieu desquels un carton jaune) empêché ou gêné le jeu ou en étant particulièrement violent à l'égard d'un autre joueur. Une exclusion du terrain peut entraîner une période ou un nombre de matchs de suspension décidée par les instances nationales.

A noter que l'arbitre peut décider d'exclure un joueur pendant une période de dix minutes sans forcément sortir le carton jaune. C'est pour cette raison que bien souvent les joueurs récoltent très peu de carton dans leur carrière.


Les règles spécifiques

Un coup de pied tombé.
  • Les coups de pieds[2]

Il existe deux façons de taper au pied un ballon. La première est le coup de pied placé qui consiste à placer le ballon au sol et de le taper. La deuxième est le coup de pied tombé, appelé également "drop", qui consiste à lâcher le ballon des mains et de le frapper du pied juste après son rebond au sol.

Plusieurs phases de jeu différentes permettent de taper des coups de pied :

  1. Le coup de pied d'envoi : Au début de chaque mi-temps, l'équipe en possession de la balle effectue un coup de pied placé donné du milieu de la ligne médiane. Le ballon doit parcourir au moins dix mètres vers l'avant et tomber dans le champ de jeu.
  2. Le coup de pied de renvoi : Un joueur peut effectuer quatre types de coup de pied de renvoi. Le coup de pied placé au milieu de la ligne médiane, le coup de pied placé au milieu de la ligne des vingt mètres, le coup de pied tombé au milieu de la ligne des vingt mètres et le coup de pied tombé au milieu de la ligne de but (renvoi sous les poteaux). Ces coups de pied font suite essentiellement à des fautes ou des sorties en touche.
  3. Le coup de pied de pénalité : Un joueur bénéficie d'un coup de pied de pénalité lorsque l'équipe adverse commet une faute. Il aura donc la possibilité de frapper le ballon avec un coup de pied placé à l'endroit de la pénalité.
Coup d'envoi d'un match.


  • Le plaquage[2]

Un joueur peut plaquer un joueur adverse portant le ballon en l'attrapant et en l'attirant au sol. Toucher le sol avec un genou ou le ballon est suffisant pour être considéré comme

Un plaquage.

mis au sol. Seul le joueur en possession de la balle peut être plaqué.

Le plaqueur n'a pas le droit d'arracher le ballon des mains de son adversaire. Lorsque l'attaquant est considéré comme plaqué, le défenseur devra le relâcher immédiatement et se positionner devant le joueur plaqué pour jouer le tenu.

Si le porteur du ballon est plaqué, il peut toutefois marquer un essai dans la continuité du mouvement, par exemple en tendant le bras au-delà de la ligne d'en-but. Si le porteur du ballon n'est pas mis au sol, mais qu'il est dans l'impossibilité de progresser ou de libérer le ballon, l'arbitre sifflera automatiquement le plaquage et le tenu sera joué.

Un tenu.

Le rugby à XIII se singularise par le fait qu'un joueur plaqué peut conserver le ballon en effectuant un tenu. L'équipe attaquante dispose, à défaut d'erreur de défense, de cinq tenus. Ce geste bref et précis consiste à glisser le ballon sous le talon pour le talonner à l'équipier positionné immédiatement derrière lui que l'on appelle le demi de tenu. Ce partenaire est ainsi chargé d'impulser une nouvelle phase de jeu. Tout tenu mal effectué ou volontairement ralenti est sanctionné par l'arbitre.

A partir du cinquième tenu, si un joueur est plaqué avec le ballon, ce dernier sera rendu à l'équipe adverse et pourra effectuer un tenu de transition. Une nouvelle séquence de cinq tenus sera alors démarrée, ce qui portera le total à six tenus.

Le tenu ne peut pas se jouer n'importe comment. Il faut que le joueur le réalisant soit dos à son camp, que seul ses pieds touchent le sol et qu'il soit joué immédiatement même si aucun joueur ne se trouve derrière lui.

  • L'en-avant et la passe en avant[2]
  1. L'en-avant : Il a lieu lorsque la balle touchée, passée ou lancée par un joueur, prend la direction de la ligne adverse. Cette faute intervient généralement lors d'une passe ou bien lorsque un joueur laisse échapper le ballon au sol devant lui. L'arbitre sifflera automatiquement la faute et rendra la balle à l'équipe adverse. Si un défenseur contre délibérément ou accidentellement la balle, il n'y aura pas en-avant.
  2. La passe en avant : Un joueur sera sanctionné s'il effectue une passe dont le ballon prend pour trajectoire le camp adverse. La direction de la passe est jugée par rapport au joueur qui fait cette passe et non pas d'après la trajectoire réelle du ballon par rapport au sol. Dans le cas où un joueur porteur du ballon courant vers la ligne de but adverse passe le ballon à un coéquipier placé derrière lui et que, du fait de son propre élan, le ballon se déplace vers l'avant par rapport au sol, il n'y a pas de passe en avant. La passe lobée est un exemple qui illustre bien cette situation.
Une mêlée.


  • La mêlée[2]

Une mêlée est formée pour faire reprendre le jeu chaque fois qu'il n'est pas recommencé par un coup de pied d'envoi ou de renvoi, un coup de pied de pénalité ou un tenu. Six joueurs au maximum de chaque équipe forment la mêlée en formation 3-2-1.

Les avants de chaque équipe s'arc-boutent et se regroupent en bloc ou pack. Puis les deux blocs se mettent face à face et créer un tunnel dans lequel le demi de mêlée doit introduire le ballon, de manière à ce que les deux talonneurs puissent lutter pour la possession du ballon en le talonnant avec l'un ou l'autre de leurs pieds. Tant que le ballon n'est pas touché par l'un des talonneurs, aucun autre joueur ne peut toucher le ballon.

Une fois le ballon sortie vers l'arrière de la mêlée, c'est le demi de mêlée qui le récupère et qui lance une phase de jeu.

  • La pénalité[2]

Une pénalité sera accordée contre un joueur qui, délibérément, aura violé les règles du jeu. L'arbitre aura le choix siffler cette pénalité ou de laisser le jeu continuer (règle de l'avantage). Cette règle doit faire l'objet d'une attention particulière de l'arbitre car il doit s'assurer que l'avantage dont peut bénéficier l'équipe adverse est évident.

Les principales fautes sanctionnées sont les hors-jeu et les brutalités. Cette sanction donnée à l'équipe fautive, peut-être exploitée par l'adversaire de différentes manières :

  1. Tentative de coup de pied pour marquer des points (la pénalité).
  2. Jouer un coup franc à l'endroit de la faute. Cela consiste à taper légèrement le ballon avec le pied sans nécessairement être posé au sol ou lâché des mains, et de relancer une attaque.
  3. Rechercher un gain de terrain en tapant en touche. Si la touche est trouvée, un coup franc sera joué et une nouvelle attaque sera organisée.


  • Le hors-jeu[2]
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Il existe deux types de hors-jeu :

  1. Le hors-jeu dans le cours du jeu : Un joueur est hors-jeu, dans le cours du jeu, quand il touche le ballon après que celui-ci ait été touché, porté ou botté par un de ses coéquipiers placé derrière lui.
  2. Le hors-jeu sur tenu ou phases arrêtées : Lors de la réalisation d'un tenu, tout joueur, excepté les joueurs participants à la réalisation du tenu, se situant dans une zone de dix mètres séparant les deux équipes au moment de la réalisation du tenu, est considéré en situation de hors-jeu. Un joueur hors-jeu sur un tenu ou sur une phase arrêtée (mêlée, coup d’envoi, coup de renvoi, pénalité, coup franc) ne peut prendre aucune part au jeu ou tenter d’avoir une influence quelconque sur son déroulement.


Elle a lieu lorsque le ballon ou le porteur du ballon ou tout joueur en contacte avec ce dernier traversent la ligne de touche. Il y a deux façons de jouer une touche, soit par une mêlée, soit par une passe cloché effectuer par un joueur placé à l'endroit de la sortie de balle et à destination d'un joueur qui se situe à dix mètres de la ligne de touche.

  • La règle des 40-20[2]

La règle des 40-20 (lire quarante - vingt, en transposition du forty - twenty anglophone) dispose qu'au cas où, après avoir boté un ballon en-deça de sa ligne des 40 mètres, un joueur trouve une touche autre que directe au-delà de la ligne des 20 mètres du camp défenseur, son équipe se verra attribuer, à ce niveau précis, une mêlée et son introduction. Et conséquemment, si celle-ci devait lui être favorable, une nouvelle chaîne tactique.

Le rugby à XIII dans le monde

Article connexe : Rugby à XIII dans le monde.

Officiellement, le rugby à XIII est pratiqué dans 38 pays[3]. Mais il est réellement un sport de masse que dans quatre pays : Australie, Angleterre, Nouvelle-Zélande et Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Les dirigeants australiens et anglais, trop longtemps protectionnistes, commencent à prendre conscience de l'importance de l'expansion du Rugby à XIII à travers le monde, avec la création d'organes internationaux comme la RLIF (Fédération Internationale de Rugby à XIII) et la RLEF (Fédération Européenne de Rugby à XIII) qui ont pour fonction d'aider les pays émergents et d'organiser les échanges entre les divers pays [4].

Le rugby à XIII en Australie

Article détaillé : Rugby à XIII en Australie.
     Queensland      Nouvelle-Galles du Sud

Le rugby à XIII a été intégré en Australie en 1908 et est devenu le sport national hivernal avec le football australien[5]. Ce sport est très populaire dans les états de la côte est (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud et Territoire de la capitale australienne) et il est dirigé par l'Australian Rugby League (fédération ausralienne de rugby à XIII).

En 2008, le nombre total de licenciés (incluant les écoles et les clubs) est de 423 584, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2007 et de 131 % par rapport à 2002[6].

À la télévision, le rugby à XIII se classe régulièrement parmi les meilleures audiences annuelles. Avec neuf clubs professionnels et plusieurs dizaines de milliers de pratiquants, Sydney est considérée comme étant la « capitale mondiale du rugby à XIII »[7].

L'équipe d'Australie de rugby à XIII, surnommée les « Kangourous » est considérée comme la meilleure sélection nationale au monde. Avec neuf coupes du monde et trois Tri-nations, elle s'est classée première au classement des équipes nationales de rugby à XIII en mars 2009 [8].

  • Les principales compétitions
  1. La National Rugby League : née en 1998 de la fusion de deux compétitions, l’Australian Rugby League (ARL) et la Super League de Rupert Murdoch, la "NRL" est la compétition regroupant l'élite des clubs professionnel de rugby à XIII. Elle est composée de quinze franchises australiennes et d'une néo-zélandaise.
  2. Le State of Origin : créé en 1980, il s'agit d'une série annuelle de trois matchs disputée entre mai et juin et opposant deux sélections australiennes : les New South Wales Blues (représentant l'État de la Nouvelle-Galles du Sud) et les Queensland Maroons (représentant l'État du Queensland).
  3. Le City vs Country Origin : confrontation annuelle entre une sélection de joueurs natifs de Sydney (City) contre une autre dont les joueurs sont natifs de ses alentours (Country). Ce match qui se joue avant le State of Origin permet d'évaluer les joueurs susceptibles d'être sélectionnés pour les Blues de la Nouvelle-Galles du Sud.
  4. La New South Wales Cup : championnat professionnel et régionale regroupant onze équipes dont dix provenant de l'État de Nouvelle-Galles du Sud et une de Nouvelle-Zélande. A noter que les équipes réserve de la NRL peuvent s'inscrire dans cette compétition qui est considérée comme la deuxième division au niveau national.
  5. La Bundaberg Red Cup : championnat semi-professionnel et régionale regroupant dix équipes de l'État de Nouvelle-Galles du Sud.
  6. La Queensland Cup : championnat semi-professionnel et régionale regroupant douze équipes de l'État du Queensland.
  7. La Toyota Cup : est le championnat junior de rugby à XIII en Australie. Créé en 2008, les seize clubs de la NRL participent à cette compétition.


Le rugby à XIII en France

Article détaillé : Rugby à XIII en France.
Cartographie du rugby à XIII en France.

En France, le rugby à XIII est un sport mineur à côté des grandes nations treizistes ci dessus. La fédération française de rugby à XIII compte en 2008 32 405 pratiquants, dont 10 337 joueurs licenciés répartis dans plus de 100 clubs implantés en majorité dans le sud du pays[9].

Bien qu'aujourd'hui sport confidentiel, le rugby à XIII fut un sport de masse en France dans les années 1950. Lors de la tournée du XIII de France en Australie et en Nouvelle-Zélande en 1951, l'équipe de France battit par trois fois l'Australie et fut proclamée officieusement meilleure équipe du monde. Le retour à Marseille de la délégation française fut acclamé par plus de 100 000 supporters[10].

En 2006, l'acceptation des Dragons Catalans dans le prestigieux championnat de Super League a redonné espoir à bon nombre de treizistes. La deuxième équipe française est le Toulouse Olympique XIII qui évolue depuis 2009 en Co-operative Championship (deuxième division anglaise). Ces deux équipes sont les seules en France a évoluer dans des championnats étrangers.

  • Les principales compétitions
  1. Le championnat de France de rugby à XIII Élite 1 : championnat professionnel et semi-professionnel de première division.
  2. La coupe de France de rugby à XIII : également appelée coupe Lord Derby, ce tournoi regroupe toutes les équipes de l'Élite 1 et de l'Élite 2.
  3. Le championnat de France de rugby à XIII Élite 2 : championnat semi-professionnel et amateur de deuxième division.
  4. Le championnat de France de rugby à XIII Nationale 1 : championnat amateur de troisième division.
  5. La coupe Paul Dejean : c'est la coupe de France des équipes de Nationale 1.
  6. Le championnat de France de rugby à XIII Fédérale : championnat amateur et régionale de quatrième et dernière division.
  7. La coupe Falcou : c'est la coupe de France des équipes de Fédérale.
  8. Le championnat de France de rugby à XIII féminin : unique championnat féminin de rugby à XIII.


Le rugby à XIII en Grande-Bretagne

En Angleterre, le rugby à XIII est un des cinq sports majeurs avec le cricket, le football, le rugby à XV et le tennis. Il est principalement joué dans les comtés nordistes du Yorkshire et du Lancastre, territoire où il naquit en 1895. Un nombre important de clubs existe néanmoins en Cumbrie ou à Londres. En 2004, la Rugby Football League annonce 62 463 licenciés. Les rencontres de Super League en 2008 ont été suivie par 10 338 spectateurs de moyenne par rencontre[11].

Le Pays de Galles a eu une longue tradition treiziste. Durant plusieurs années, de nombreux joueurs gallois, notamment des quinzistes (Jonathan Davies, Scott Quinnell ou Scott Gibbs), sont allés tenter leur chance dans les clubs du nord de l'Angleterre. L'équipe nationale a souvent rivalisé avec les meilleurs, parvenant deux fois en demi-finale de la Coupe du Monde. En 2009, un club galois a pour la premiere fois integré la Super League Europe, les Celtic Crusaders[12].

L'Irlande et l'Écosse ont des équipes nationales, généralement constituées de joueurs résidant en Angleterre, leurs championnats sont amateurs et d'un niveau peu élevé.

  • Les compétitions :
    • Super League: championnat professionnel géré par la RFL. Constitué de 14 équipes, il regroupe principalement des équipes anglaises (12), une équipe galloise et une equipe française, les Dragons Catalans.
    • Carnegie Challenge Cup : la plus vieille compétition treiziste. Cette coupe créée en Angleterre en 1896, s'est ouverte depuis peu à des équipes françaises, galloises, écossaises et russes.
    • Co-operative Championship: ex-National Leage one (championnat d'Angleterre), le Championship est devenu l'anti-chambre de la Super League et a pris une dimension européenne avec l'inclusion de Toulouse en 2009.


Le rugby à XIII en Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, le rugby à XIII est un sport populaire, mais loin derrière des sports comme le rugby à XV, le cricket ou le football[13]. Le XIII est surtout pratiqué par la population māori[14] et par les immigrés venus des îles du Pacifique[15]. Les New Zealand Warriors, seul club professionnel du pays jouant en NRL, jouissent d'une bonne popularité[16],[17].

  • Les compétitions :


Le rugby à XIII en Papouasie-Nouvelle-Guinée

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le seul État ayant le rugby à XIII pour sport national exclusif[18]. Cet intérêt pour le rugby à XIII viendrait du fait qu'il se substitue aux guerres tribales[19]. Les Papouasiens se passionnent pour le championnat australien et le State of Origin, au point que certains joueurs australiens sont de véritables vedettes en Papouasie[20].

Les autres nations pratiquant le XIII

En Russie, il existe un championnat semi-professionnel, financé par quelques mécènes locaux[21].

Divers archipels polynésiens ou mélanésiens (Fidji, Niue, Iles Cook, Tonga, Samoa) affichent une culture treiziste. Très originalement, il n'est pas rare que selon l'avancée des saisons, les joueurs pratiquent le XIII, le XV ou le VII. Le haut niveau ne s'y conçoit cependant que dans l'exil en Nouvelle-Zélande, en Australie ou en Angleterre.

La Nouvelle-Calédonie participe aux championnats internationaux de rugby à XIII avec sa propre équipe nationale depuis 2003. Elle a participé à la Coupe Pacifique de rugby à XIII pour la première fois en 2004.

La Grèce[22] et Malte[23] ne sélectionnent presque que des joueurs titulaires de la double nationalité, nés en Australasie. Par contre, dans d'autres pays européens, comme l'Italie[24], l'Allemagne, les Pays-Bas, la Serbie ou le Liban, existent de petits championnats joués par les locaux.

Durant les années 1960 et 1990, plusieurs tentatives d'introduction du rugby à XIII en Afrique du Sud ont échoué. Aujourd'hui, il subsiste un petit championnat mais l'équipe nationale est en gestation[25].

Il n'existe qu'un embryon de fédération au Maroc[26], celui-ci pourrait notamment bénéficier de l'expérience de quelques-uns des dizaines de joueurs ou responsables d'ascendance marocaine résidant en France.

Aux États-Unis, malgré l'inexistence de moyens et de reconnaissance, perdure autour d'une dizaine de clubs, un noyau de passionnés. Ceux-ci ont, fin 2004, opposé bonne résistance (défaite 34 à 24) à l'équipe des Kangourous australiens venant de remporter le Tri-Nations[27]. En Jamaïque, par l'intermédiaire d'Anglais originaires des Caraïbes, un championnat et une équipe nationale viennent d'être créés.

Les compétitions internationales

L'équipe nationale australienne surnommée les Kangourous règne en maître sur le rugby à XIII international depuis plus de trois décennies, d'où un désamour du public pour les compétitions internationales. Mais grâce à la victoire des Néo-Zélandais lors du Tri-Nations de rugby à XIII 2005, un regain d'intérêt semble se profiler pour le jeu international qui a connu son heure de gloire durant les années 1950 [28].

  • En club :

Les deux principales compétitions de clubs dans le rugby à XIII sont la National Rugby League (Australie) et la Super League. Ces deux championnats sont les seuls à être entièrement professionnels dans le monde du rugby à XIII. Les vainqueurs de ces deux compétitions se rencontrent chaque année lors du World Club Challenge pour désigner le champion du monde des clubs.

Spécificités sociologiques traditionnelles du Rugby à XIII

Le rugby à XIII prend grandement sa source dans la césure sociologique distinguant à la fin du XIXe siècle les clubs huppés d'Angleterre méridionale de ceux à recrutement plus prolétaire du Nord du pays.

C'est en effet tant l'opposition des notables dirigeant alors le rugby que celle des joueurs du Sud majoritairement issus des milieux estudiantins qui interdit aux équipes des comtés du Yorkshire et du Lancashire d'autoriser non pas la rémunération de leurs rugbymen mais les simples compensations des heures non travaillées et remboursement des frais engagés dans le transport ferroviaire par ces hommes demeurés souvent ouvriers, mineurs ou petits employés.

Le rugby à XIII va devenir un ascenseur social pour la classe ouvrière (cf This Sporting Life) [29]. Cette rupture entre les 2 rugbys exprime l'antagonisme entre classes sociales et de ce fait l'opposition régionale entre le nord et le sud.

En Australie, le rugby à XIII est devenu rapidement le sport de la working-class et a été clairement soutenu par le parti travailliste lors de son implantation en 1908 [30]. Le XIII est pratiqué en masse à l'école publique, alors que son homologue quinziste, est le rugby des écoles privées [31]. Il est aussi le sport de la minorité aborigène [32], avec leur porte drapeau, le club de South Sydney, situé à Redfern, quartier défavorisé de Sydney [33].

En France, on constate que cet antagonisme existe puisque le XIII a particulièrement bien grandi dans des terres rebelles, tel l'ancien pays cathare [34]. Le XIII a toujours attiré des joueurs issus de l'immigration, d'abord des fils de militants de la CNT, ensuite des joueurs issus de l'immigration maghrébine [35].

En Afrique du Sud, de nombreux joueurs noirs de rugby à XV se sont expatriés dans le nord de l'Angleterre pour échapper à l'apartheid [36].

Si cet ancrage du rugby à XIII dans le monde ouvrier est toujours d'actualité, depuis que le rugby à XV est devenu professionnel en 1995, quelques changements commencent à survenir, notamment du côté de l'Angletterre, où le rugby à XIII est maintenant pratiqué dans les prestigieuses universités du sud.

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Bonnery Louis, Le Rugby à XIII, le plus français du monde, Limoux, Cano & Franck, 1996
  • (fr) Garcia Henri, Rugby - Champagne, Paris, La Table Ronde, 1961
  • (fr) Passamar André, L'encyclopédie de Treize Magazine, Toulouse, Treize Magazine, 1984
  • (fr) Pratviel Bernard, Immortel Pipette, Portet-sur-Garonne, Edition Empreintes, 2004 (ISBN 2-913319-33-5)
  • (oc) Roch Alan, 13 coma Rugbi, IEO Descobèrtas, 2000
  • (fr) Rylance Mike, Le rugby interdit, Limoux, Cano & Franck, 2006 (ISBN 0-9553670-0-X)

Références

  1. a , b , c , d , e  et f (fr) « A la découverte du rugby à XIII sur le site officiel de la fédération française de rugby à XIII
  2. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q , r , s , t  et u (fr) [pdf] « Les règles du rugby à XIII sur le site officiel de la fédération française de rugby à XIII
  3. RLIF Member Nations
  4. (en)International Rugby League, sur rleague.com
  5. (fr)Cadre de vie en Australie, sur la Maison des Français de l'Etranger
  6. (en) [pdf] Australian Rugby League Report 2008, ausport.gov.au, consulté le 19 août 2009.
  7. (en)Dave Woods' unseen Tri-Nations, sur BBC.co.uk
  8. (en) Australia retains n°1 world ranking ahead of New Zealand, rleague.com, consulté le 21 août 2009.
  9. (fr) [pdf] Répartition des licences sportives 2008 et autres titres de participation (ATP).
  10. [image]Photo de la Canebière à Marseille en 1951, lors du retour du XIII de France
  11. (fr) Super League: Affluence record, 8 septembre 2008, www.rugbyrama.fr, consulté le 21 septembre.
  12. (en)History of Wales rugby League, sur cymrurl.com
  13. (en)Participation in sport, sur Sport & Recreation New Zealand
  14. (en) [pdf]Participation - Maori adults, sur Sport & Recreation New Zealand
  15. (en) [pdf]Participation - NZs Other cultures, sur Sport & Recreation New Zealand
  16. (en)Warriors turn Kiwis' heads
  17. (en)Bono the Warrior rocks Auckland with U2 , sur stuff.co.nz
  18. (en)Lam looking to fleece Wales, sur BBC.co.uk
  19. (en)Wild Times at the Footy!
  20. (en)Speech at the Australian High Commissioner's reception, sur png.embassy.gov.au
  21. (en)Russian Rugby League Federation
  22. (en)Greek Rugby League
  23. (en)Maltese Rugby League
  24. (it)Federazione Italiana di Rugby League
  25. (en)South African Rugby League: History
  26. (fr)Club Sportif Marocain de Rugby à XIII
  27. (en)Kangaroos survive US scare, sur ABC Sport
  28. (en)Kiwis crush Kangaroos, sur abc.net.au
  29. (en)This Sporting Life (1963), sur Screenonline
  30. (en)Australia's 'Rugby League' Prime Ministers, sur RL1908
  31. (en)Rugby Union in Brisbane, sur ourbrisbane.com
  32. (en) [pdf]Aborigines in sport
  33. (en)Rabbitohs and NASCA Form New Alliance, sur souths.com.au
  34. (fr)Le sport des cathares, sur l'Humanité
  35. (fr)Rugby à 13 : l’empreinte marocaine, sur menara.ma
  36. (en)Research Reflections, sur Leeds Metropolitan University

Liens externes

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