Poche de Saint-Nazaire

Poche de Saint-Nazaire
Poche de Saint-Nazaire
Monument de la reddition - Bouvron - 01.jpg

Monument de la reddition de Bouvron
Informations générales
Date 27 août 1944 - 11 mai 1945
Lieu Morbihan, Loire-Atlantique
Issue Reddition allemande
Belligérants
Drapeau de la France Forces françaises de l'intérieur
États-Unis États-Unis
Troisième Reich Reich allemand
Forces en présence
FFI : 16 000 hommes 30 000 hommes
Seconde Guerre mondiale
Batailles
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La poche de Saint-Nazaire est, du mois d'août 1944 au 11 mai 1945, une zone de repli des troupes allemandes de Loire-Inférieure constituée au moment de la libération du département par les forces alliées. Elle se forme autour du port et de la base sous-marine de Saint-Nazaire ; elle s'étend à l'est jusqu'à Saint-Omer de Blain et de La Roche-Bernard au nord à Pornic au sud.

Sommaire

Contexte

Article détaillé : Libération de la France.

Après la dure bataille de Normandie et la percée d'Avranches, les Alliés libèrent très rapidement l'ouest de la France pendant la première quinzaine d’août 1944 (Rennes le 6 août, Nantes le 12, Rezé le 29). Des poches de résistance se forment alors sur la façade atlantique à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle et Royan.

Hitler tient à préserver ces zones stratégiques : par ses instructions du 31 juillet 1944 aux généraux Jodl et Warlimont, il demande à ses troupes de « les défendre jusqu’au dernier homme ». Constituées en forteresses, elles pourraient redevenir des points d’appui non négligeables sur l’Atlantique dans l’hypothèse où les armes secrètes (Wunderwaffen) seraient mises au point à temps pour retourner la situation en faveur du Reich.

Laissant de côtés ces ports en eau profonde qui vont pourtant leur faire gravement défaut, les Anglo-Américains qui viennent de piétiner trop longtemps en Normandie, privilégient la poursuite de l’offensive vers l'Allemagne. Ils laissent cependant des troupes pour contrôler les limites des poches, assistées par l'armée française et par des bataillons des Forces françaises de l'Intérieur.

La poche de Brest tombe le 18 septembre 1944, les quatre autres durent jusqu'à la capitulation du 8 mai 1945, voire un peu au delà.

La poche de Saint-Nazaire

Le territoire et les troupes

La poche de Saint-Nazaire, avec au centre la Festung Saint-Nazaire (forteresse de Saint-Nazaire), commandée par le général Junck, abrite 28 000 soldats allemands. Au sud de la Loire, elle inclut les communes de Frossay, Saint-Viaud, Paimbœuf, La Sicaudais, Saint-Père-en-Retz, Saint-Brévin, Saint-Michel-Chef-Chef, Tharon, La Plaine, Sainte-Marie et Pornic. Au nord de la Loire, la ligne de front suit la rive gauche de la Vilaine, puis de l'Isac (c'est-à-dire, ici, le canal de Nantes à Brest), jusqu'au niveau de Blain (la partie de la commune située à l'ouest du canal) ; elle descend ensuite vers le sud-ouest jusqu'à Cordemais en passant entre Bouvron et Fay-de-Bretagne[1].

Face à eux, on trouve des éléments de la 66ème division d'infanterie américain (général Kramer), du 8ème de cuirassiers français (général Chomel), des bataillons FFI de Nantes, etc.

Les civils

La poche compte aussi près de 130 000 civils. En octobre 1944, un assez grand nombre d'entre eux (femmes et enfants) sont autorisés à quitter la poche pour gagner le territoire libéré, ce qui soulage les Allemands d'autant de bouches à nourrir.

D'autres convois sont organisés par la suite par la Croix-Rouge.

Les trains quittent la poche non loin de Cordemais. Une trêve très provisoire est observée entre les belligérants lors de leur trajet. Les réfugiés, une fois arrivés à Nantes, sont soumis à un contrôle dans les locaux du lycée Clemenceau, en partie occupé par l'armée américaine après la libération de Nantes.

Par ailleurs, d'autres habitants de la poche la quittent par leurs propres moyens, notamment sur ses limites est et sud : par exemple, une partie des habitants de Fession (Saint-Omer) quittent leurs fermes, constamment sous le feu des mortiers américains à la fin de novembre 1944, et partent vers l'est à travers les lignes, bien qu'elles soient minées.

Entre novembre 1944 et février 1945, les Allemands évacuent peu à peu les alentours du front est (Fession et Saint-Gabriel à Saint-Omer, d'autres lieux-dits à Bouvron et Fay-de-Bretagne)  ; leurs habitants sont invités à se replier à l'intérieur de la poche où à la quitter dans le cadre des trains de civils formés par la Croix-Rouge.

Les opérations militaires

La reddition

La signature de la reddition de la poche a lieu dans la maison de Francis Moisan, au lieudit « Les Sables » à Cordemais, le 8 mai 1945 à 13h, le jour même de la capitulation de l'Allemagne.
Le 11 mai, la cérémonie de la reddition se déroule à l'hippodrome du Grand Clos à Bouvron. Au cours de cette cérémonie, le général Junck remet son arme au général américain Kramer en présence du général Chomel, du préfet de Loire-Inférieure, Alexandre Vincent et de détachements français et américains.

Voir aussi

Bibliographie

  • Janine et Yves Pilven Le Sévellec, Les délaissés de la Libération. La vie de tous les jours dans la poche de Saint-Nazaire, Ouest Editions, Nantes, 1995. [ISBN 2908261448]
  • Luc Braeuer, L’incroyable histoire de la poche de Saint-Nazaire, Batz-Sur-Mer, 2003.
  • Dominique Bloyet, Saint-Nazaire. La Poche, Editions CMD, Montreuil-Bellay, 1998.
  • Stefan Noack, Die Belagerung der französischen Hafenstadt Saint Nazaire. Autobiografische und literarische Auseinandersetzungen der deutschen Nachkriegszeit, Bachelorarbeit an der Freien Universität Berlin, 2010.
  • Eric Rondel, Lorient, Saint-Nazaire. Les poches de l'Atlantique, Editions Astoure, 2001. [ISBN 2845830378]
  • Daniel Sicard, La Poche de Saint-Nazaire, Editions Siloë, Nantes, 2005

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Cf. site de Michel Gautier, avec carte.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Poche de Saint-Nazaire de Wikipédia en français (auteurs)

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