N'gaous

N'gaous

N'Gaous

N'Gaous
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Géographie
Pays Algérie Algérie
Wilaya Batna
Daïra N'Gaous
Superficie 80,45 km²
Coordonnées geo. 35° 33' 18 N
5° 36' 38 E
Démographie
Population 30 000hb hab (2008)
Densité 500 hab/km²
Politique
Président de l'APC  ?
Mandat en cours  ?
Autres informations
Code ONS 09
Code postal 05600

N'Gaous est une ville d'Algérie, c'est une daira de la Wilaya de Batna dans les Aurès .

Sommaire

Géographie

C'est une région montagneuse ( 770 m d'altitude). Il y fait généralement chaud. La terre est fertile et elle est utilisée pour la culture agricole. On y cultive des céréales, des fruits et légumes. Plusieurs Montagnes entourent la ville de N'Gaous. La ville est assez proche du massif montagneux Belezma. N'Gaous vue par satellite [2]

Étymologie

  • Anciennement appelée Nicives[1], selon Gsell, et désigne la population qui vivait à cet endroit.
  • Necaus ou Nicosium ou Nicivibus ou Nicius ou Castra à l'époque des Romains.
  • Nakaous, selon Ibn Haukal.
  • Nigaous, selon Al Bakri
  • Nicaous, selon Al Idrissi.
  • Nicives, selon Pline.
  • Ptolémée l'a décrit et la transcrit en caractère greque ancien.
  • On retrouve aussi M'gaous.
  • Nippis, selon Yves Modéran

La légende des sept dormants

D'après Lounis Mahfoud, il rapporte la tradition orale [2], les faits se passent au temps de l'empereur Dequianous. Ce dernier voulait construire des remparts pour bloquer six jeunes croyants en Dieu. Les six se sont réfugiés dans une grotte, mais durant leur trajet, il rencontre un berger qui avait un chien. Le berger était croyant en dieu comme les six jeunes. Le chien commence à pleurer en disant que lui aussi est croyant comme le berger et les six jeunes. Au nombre de sept et le chien, tous se rendirent dans une grotte. Ils ont dormi 309 ans, puis ils se sont réveillés. L'un d’eux partit vers la ville pour ramener des livres, il fut étonné du changement qui a été opéré dans sa ville. Il s'en alla acheter du pain chez un boulanger. En payant, le boulanger fut surpris de l'ancienneté de la monnaie. L'homme réplique que dans ce monde il voulait vivre. Les gens de la ville étaient croyants en Dieu et avaient la même conception de dieu que les dormants. Le boulanger emmène l'homme chez le roi. L'homme raconte son histoire au roi, alors ce dernier décide de voir les autres dormeurs et la caverne. Aussitôt, parvenu, ils voient les dormants et le chien, il décrète de construire un monument près de la caverne, et à ce moment-là que la ville de N'Gaous fut édifiée.

Histoire

Il semble avoir des Huttes de quelques mètres de diamètre qui ont existé à N'gaous et qui remontent à la période de la préhistoire, selon les chercheurs[3].

La région des Nicives était christianisée, selon Ptolémée pendant le règne de Tranjon. [4]. Pendant la Numidie, la ville s'appelait Niciuibus, plusieurs stèles africaines (Molchornor" sacrifice d'un agneau"[5] ou stèles de Saturne avec mention d'un sacrifice particulier)[6] ont été trouvées par les chercheurs et signalées par les historiens .[7] Les Nicives sont Gétules[8]. Colombus fut éveque de l'église de Nicivensis[9].

La région est peuplée par les tribus Amazigh (Banou Ifren, les Ouled Soltane et les Ouled Soufiane) aux Moyen Âge [10]. Les Banou Ifren habitent la ville de N'Gaous et ont des parcelles de terres aux alontours pour la culture du blé, de l'orge, de l'abricot, etc.


Au Xe siècle, en 947, Abu Yezid (l'homme à l'âne) des Banou Ifren s'est rufigié à N'Gaous pour combattre les Fatimides avant d'y aller à Belezma son dernier refuge avant sa mort.[11] [12].

La ville est prise par les Hammadides, Al Nasir nommera un gouverneur pour N'gaous de 1062 à 1088[13].

À l'arrivée des Tribus Hilaliens ou les Riahs au XIe siècle, la région est dominée par eux jusqu'à l'arrivée de l' Armée française. Plusieurs Cheikhs et chefs vont influencer la région des Aurès pour leurs savoirs. Parmi les Riahs célèbres, Yacoub Ibn Ali, il fut un ami à Ibn Khaldoun[14]. Son père aussi a été un savant en matière de religion.

À l'époque des Almoravides, Ibn Rania se réfugie à N'gaous puis il se sauve vers le Zab à l'approche des souverains Almohades[15].

Par la suite, N'Gaous sera le théâtre d'affrontement entre les deux pouvoirs Hafsides et Zianides.

Ahmed ibn Abderhamen al negaoussi al Badjaoui fut un écrivain célèbre au XIVe siècle, il est mort en 1407. Son oeuvre (al anwar al munbalidja min asrare al Munfaridja) est gardée précieusement dans la bibliothèque de la Mosquée Zitouna à Tunis[16].

Pendant l'ère musulmane, la construction des deux mosquées célèbre: Sidi Kassam ben Djennan et les Sept dormants ont été construites par Sidi Kessam. La première date du début du XVIIe siècle. Cette mosquée est un vestige national. [17]. Sidi Kacem fut un marabout(Saint) très respecté par les habitants de la ville, il est venu de la Hodna. Il a été enterrée en 1628 près de la mosquée.

Marmol déclare que les Ottomans ont déchu les habitants de la ville ce qui a emmené une dégradation de la ville[18]. Léon l'Africain décrit les terres fertiles de N'Gaous. Les fruits de cette ville étaient les meilleurs du Royaume de Tunis. Les habitants de N'Gaous disent que c'est la ville des cent et une fontaine.

La mère d'Ahmed Bey est enterrée à N'Gaous. Ahmed Bey s'est réfugié dans cette ville lorsqu'il était traqué par l'Armée française[19]. L'Armée française prend la ville et les Aurès. Les Ouled Sotane vont se soulever avec d'autres tribus, mais l'Armée française arrête les meneurs.

Une révolte en 1916 des tribus a été dictée dans la mosquée de N'gaous , mais l' Armée française à mis en échec cette rébellion.

Plusieurs ngaoussiens ont adhéré aux différents courants nationalistes algériens ( Association des oulémas musulmans algériens, Parti du peuple algérien, etc).

En 1954, les ngaoussiens étaient favorables au Front de libération nationale (Algérie), plusieurs militants ont été exécutés par l'Armée française lors de la Guerre d'Algérie.

Enfin, N'Gaous a connu plusieurs transformations au cours de l'occupation française et de l'indépendance de l'Algérie.

Langues et origine

Pour consulter un article plus général, voir : chaouis.

L'étude de la langue a été réalisée par la société historique d'Algérie [20]. Mohamed Nadir Sebaâ a fait une étude sur les tribu chaouis des Aurès. Plusieurs historiens ont étudié les différents groupes qui constituent les Aurès.

  • Ath Ifren 15 à 20 % parlent le chaoui, d'après Mohamed Nadir Sebaa. Les Banou Ifren sont zénètes
  • Ayth Soltane parlent le chaoui, et ils font partie de la gande tribu Amazigh des Ouled Soltane du Maghreb. Ils sont concentrés dans les montagnes de Belezma, particulièrement dans le Ksar des Ouled Soltane. Les Ath Soltane sont d'origine Libyens et ils ont été toujours voisin des Banou Ifren soit en Tunisie ou en Libye.
  • Ayth si Slimane parlent le chaoui.
  • Ayth Luifi parle le chaoui.
  • Ayth Rehab parle la chaouia.
  • Ayth Ali ben Sabor parlent l'arabe et le chaoui.
  • Ayth Taleb parlent le chaoui.
  • Ayth Ragued parlent le chaoui.
  • Seharis ghouata ( Luwata) parlent l'arabe et sont d'origine arabes-berbères.
  • Etc.[21]

Actuellement, toute la population de N'gaous parlent le chaoui. Cette langue s'enseigne dans les écoles de la ville depuis la nouvelle constitution algérienne.

La ville de N'gaous contribuera à développer la langue arabe tout le long du Moyen Âge, elle fut un pôle important dans l'instruction des gens de la ville de N'Gaous dans les Aurès. Plusieurs écrivains célèbres de la ville ont écrit des livres et ont appris dans les anciennes mosquées de la ville.

Population

La ville de N'Gaous étaient constituée des Banou Ifren principalement, puis plusieurs tribus vinrent vivre dans la ville surtout dans les années 90. Actuellement, elle est constituée de plusieurs tribus. La commune de N'Gaous comporte plusieurs villages et douars . Elle est composée de plusieurs tribus. La population est chaleureuse, aimable et hospitalière. La population de N'Gaous célèbre une fois par an la fête de l'abricot.

Commerce et industrie

  • À N'Gaous, l'agriculture de l'abricot est la principale source de la région. La ville célèbre la fête de l'abricot le 19 juin de chaque année
  • Au cours de l'indépendance de l'Algérie,exactement au début des années 1980, sous l' ère de Mr feu Bouatoura Mabrouk ancien président de l' APC de N' Gaous, durant 10 ans , la ville s'est dotée d'une industrie pour la fabrication du jus d'abricot et d'orange et d'une usine pour la confection de souliers de sports (Adidas) qui a connu une belle épopée pour se retrouver presque à l arrêt actuellement.

Sport

Football, l'équipe IRN'Gaous, le club joue en division honneur de l'est de l'Algérie.

Personnalité célèbre

  • Mériem Bouatoura martyr de la révolution algérienne.
  • Houamel Abdelkhader est un Artiste-peintre et un révolutionnaire.
  • Haider Ben Drehim ( orthographié Drihem) ancien député de l'ANP Assemblée populaire nationale (Algérie)[22].
  • Cheikh Aissa Merzougui fut un imam et un homme de savoir.
  • Salima Souakri, judoka catégorie 52 kg, elle a remporté plusieurs titres.
  • Houamel Chaker ancien garde forestier et martyr de la révolution algérienne, tombé au champ d'honneur le 1er décembre 1957
  • Houamel Djaber ancien étudiant à l'institut Ibn Badis à Constantine, créa un groupe de jeunes militants FLN à Ngaous,tombé au champ d'honneur en 1958
  • Houamel Nabil psychopédagogue, ancien formateur, ancien professeur associé chargé de cours de Littérature Maghrébine d'expression Française à l'université de Batna, ancien membre du Conseil de la Nation et vice-président de la commission de la culture, de l'information, de la jeunesse et du tourisme (Sénat).
  • Dr Manaa gaouaoua(Moussa) professeur de langue francaise à l'université de Batna
  • Dr sai Belagacem enseignant à l'université de Batna
  • Dr Messaid Belgacem enseignant à l'université de Batna département d'hydraulique

Références

  1. Memoires.De Société nationale des antiquaires de France, Louis Antoine de Gondrin de Pardaillan de Montespan Antin, Societe des sciences naturelles de Tunisie. Publié par C. Klincksieck., 1906. page 130
  2. La tradition des Sept Dormants: une rencontre entre chrétiens et musulmans. De François Jourdan. Publié par Maisonneuve & Larose, 2001. ISBN 2706815000. Page 148 et 149
  3. Préhistoire du Sahara et de ses abords. De Ginette Aumassip, Yasmina Chaid-Saoudi Collaborateur Yasmina Chaid-Saoudi. Publié par Maisonneuve & Larose, 2004. ISBN 2706817135. Page 112
  4. Histoire naturelle De Pliny, publié par Les Belles lettres, 2003,page 337, ISBN 2251011536
  5. L'univers phénicien. De Michel Gras, Pierre Rouillard, Javier Teixidor. Collaborateur Pierre Rouillard, Javier Teixidor . Publié par Arthaud, 1989. ISBN 2700307321. Page 178
  6. De Ségolène Demougin, Ecole pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques. Publié par Droz, 2006.ISBN 2600010998. Page 92
  7. http://books.google.fr/books?id=ea2qD2tZKSAC&pg=PA89&lpg=PA89&dq=N'gaous+romaine&source=bl&ots=m1Y3CBwJSR&sig=wl_KZWYQjYBgDYEmXplG6KgYawQ&hl=fr&ei=MhKySqSCMI2c4gavt-G6Dg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#v=onepage&q=N'gaous%20romaine&f=false
  8. Revue africaine: journal des travaux de la Société historique algérienne De Société historique algérienne. Publié par Kraus Reprint, 1957. Notes sur l'article: v.101-102 1957-1958.Page 22
  9. Mélanges d'archéologie et d'histoire. De Ecole française de Rome, 1903 Notes sur l'article: v.23 (1903)
  10. El Waten, M Bourki, 2006 Elwaten, Bourki
  11. Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale p 348
  12. [1] Histoire de l'Afrique Septentrional,Ernest Mercier
  13. Bougie, port maghrébin, 1067-1510: port maghrébin, 1067-1510. De Dominique Valérian. Publié par École française de Rome, 2006. ISBN 2728307482. Page 130
  14. Ibn Khaldoun, Les prolégomès
  15. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique, et ... De Société archéologique, historique,p 387 livre en ligne
  16. Bulletin des études arabes. Publié par Swets and Zeitlinger, 1966. Notes sur l'article: v.4-6 1944-1946. Page 204
  17. Itinaire de l'Algérie, écrit par Louis Piesse
  18. Revue Africaine, L. Féraud, 1860, page de 190 à 197 version en ligne
  19. Voyage d'Alger aux Ziban. De Jean Louis Geneviéve Guyon. Publié par Impr. du gouvernement, 1852. P.294
  20. Revue africaine, écrit par société historique algérienne v 89-90 1945-1946
  21. Revue africaine, écrit par société historique algérienne v 89-90 1945-1946
  22. ANP


Voir aussi


Municipalité

Rahal Abderezak est actuellement le maire[réf. nécessaire]

Biographie

Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduit par Slane, édition Berti, Alger 2003

Liens externes

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