Thanatopraxie

Thanatopraxie

La thanatopraxie, aussi nommée art restauratif en Belgique, embaumement en Grande-Bretagne, Canada et aux États-Unis, ou encore thanato-kéropraxie est le terme qui désigne l'art, la science ou les techniques modernes permettant de préserver des corps de défunts humains de la décomposition naturelle, de les présenter avec l'apparence de la vie pour les funérailles et d'assurer la destruction d'un maximum d'infections et micro-organismes pathologiques contenus dans le corps des défunts[1],[2],[3],[4],[5].

Les momies égyptiennes (ici exposée au British Museum) comptent parmi les plus anciens témoignages de momifications volontairement entreprises par l'Homme
Poteries, récipients et outils pour l'embaumement, trouvés dans la tombe de Toutânkhamon
Plusieurs fluides d'embaumement sont utilisés pour conserver un corps (ici échantillons de Sterilol, Degage, Supremol, Rectifiant, Hydrol-bleachol concentré datant du XXème siècle)
Outils de thanatopraxie et de réparation esthétique (modelage à la cire ou argile de parties manquantes, mercurochrome comme colorant...) utilisé par des croques-morts ou thanatopracteurs (Musée des coutumes funéraires, Springfield, Illinois, USA
Instruments de thanatopracteur

L'embaumement est distinct de la taxidermie. La thanatopraxie préserve l'intégrité du corps humain, alors que la taxidermie recrée la forme d'un animal en utilisant uniquement la peau et certains éléments de la créature.

Sommaire

Objectifs

Dans tous les cas il s'agit de limiter provisoirement le processus naturel de putréfaction qui se met en œuvre dès la mort.

Ceci permet aux proches :

  • de veiller un corps aseptisé (environ 90% de germes en moins) diminuant par là les risques sanitaires ;
  • un deuil facilité par l'image du mort que la thanatopraxie re-conditionne voire recrée, ne serait-ce qu'à l'aide d'artifices, elle facilite considérablement le travail de deuil (ces injections formolées ne sont pas et ne remplacent pas le maquillage, la coiffure et l'habillage)
  • une mise en attente du corps (en cas de manque d'officiant religieux, en raison d'attentes plus longues aux crématoriums, ou enfin pour la conservation d'un cadavre devant être transporté vers un pays lointain (contrainte légale).

La thanatopraxie est rarement demandée par la famille, plus souvent suggérée par la sociétés de pompes funèbres contactée par la famille du mort. Elle n'est pas obligatoire si l'on doit déplacer le corps du défunt sans mise en cercueil en France dans les premières 48 heures après le décès et peut être interdite(pour certaines causes de décès).
Certaines confessions (musulmane, israélite, orthodoxe et bouddhique notamment) s'y opposent par principe religieux, sans avoir force de loi dans les cas visés par les règlements de santé publique. En France, si la thanatopraxie est réalisée par un service extérieur aux pompes funèbres, ce dernier doit proposer la liste des thanatopracteurs de la région avec leurs tarifs (ce qui est rarement le cas...).

La majorité des pays européens interdisent la thanatopraxie avant une crémation. Les produits formolés ou chlorés, à haute température, sont sources d'émission de toxines (dont dioxines en présence de chlore ou sel) dans l'atmosphère.

Origine du mot

« Thanatopraxie » est un néologisme adapté vers 1960 par André Chatillon, à partir des mots « Thanatos » (θανατος, divinité grecque de la mort) et « praxein » (exécuter une opération manuelle au sens d'opérer). Il s'agit donc d'une chirurgie (au sens étymologique du terme) post-mortem, visant à conserver le corps d'un défunt. Jusqu'au milieu des années 60, ce sont souvent des médecins qui pratiquent les « embaumements ».

Remarque : Les francophones réservent de plus en plus le terme embaumement aux pratiques de l'Antiquité ou à des soins visant une conservation de longue durée (ex : le cadavre de Lénine).

Histoire de la thanatopraxie

Elle remonte sans doute aux débuts de l'Antiquité avec les procédés chimiques de momifications notamment développés par les égyptiens ou l'empire sankar alors que les incas ou d'autres peuples du Pérou utilisaient la déshydratation naturelle. Ces peuples semblaient penser que préserver les corps permettraient aux âmes des morts de les retrouver ensuite.

Les corps les mieux préservés semblent dater de la dynastie Han en Chine à Mawangdui. On a cru que des sels de mercure et d'antimoine, qu'on pensait assez toxique pour tuer tous les microbes expliquait un exceptionnel état de préservation. Mais les corps exhumés se sont vite dégradés. Ce sont plutôt les conditions de température et d'hygrométrie des tombes, et le fait que les cadavres aient été placés sous plusieurs couches de charbon de bois et d'argile qui étaient en cause. Ces momies sont aujourd'hui entreposées dans des chambres spéciales réfrigérés qui simulent les conditions d'origine dans lequel elles ont été découvertes pour éviter une nouvelle accélération de la putréfaction.

L'embaumement ne semble en Europe n'avoir été que rarement utilisé, par exemple pour le rapatriement des corps de croisés morts loin de chez eux. Des anatomistes de la Renaissance s'y sont essayés pour conserver leurs spécimens.
L'embaumement « artériel » est censé avoir été découvert aux Pays-Bas au XVIIe siècle par Frederik Ruysch mais sa recette de liqueur balsamique préservative est restée secrète jusqu'à sa mort, et ses méthodes n'ont pas été largement copiées.

C'est à l'occasion de la guerre de Sécession qu'on a cherché à conserver les corps d'officiers morts loin de chez eux avant de les renvoyer à leur famille pour inhumation. Le Dr Thomas Holmes a été commissionné par le Corps médical de l'armée pour embaumer les cadavres des officiers morts de l'Union. L'armée a également permis à des embaumeurs civils privés de "travailler" dans les zones sous contrôle militaire. Le corps d'Abraham Lincoln a été embaumé avant son enterrement.

En 1867, un chimiste allemand August Wilhelm von Hofmann découvre le formaldéhyde. Ses propriétés biocides ont été vite découvertes et il est devenu une des bases de l'embaumement artériel moderne.

Au XIXe et au début du XXe siècle l'arsenic a aussi été très utilisé avant d'être finalement supplanté par d'autres produits réputés moins dangereux pour les manipulateurs. On a aussi craint que des personnes soupçonnées d'assassiner par empoisonnement à l'arsenic puissent prétendre que les niveaux de poison trouvés dans le corps d'un défunt ne proviennent que de l'embaumement post-mortem plutôt que d'être une preuve d'homicide ou de suicide. Ce n'est que bien plus tard qu'on s'est interrogé sur les capacité de cet arsenic (non biodégradable) à polluer le sol et les nappes dans et autour des cimetières.

En France : La thanatopraxie semble apparaître dans les années 1960, avant de lentement se banaliser : Pour environ 400 thanatopraxies réalisées en France en 1963, 100 000 ont eu lieu en 2003 dans ce pays. Certains estiment que 30% des cadavres pourraient dans le futur être « thanatopraxiés », avec des taux très variables selon les régions et les populations concernées.

Articles détaillés : Embaumement et momification.

Thanatopraxie et croyances religieuses

  • La religion islamique l'interdit (sauf pour le rapatriement d'un cercueil vers certains pays).
  • La religion chrétienne (catholiques, protestants) tolère la thanatopraxie. Celle-ci n'est pas admise chez les orthodoxes.
  • La religion juive la tolère uniquement pour le retour du cercueil en Israël.
  • Le bouddhisme n'accepte pas les injections de formol.

Dans le monde

La thanatopraxie est récente et différemment répandue et acceptée selon les régions et populations. Elle se développe en Amérique du Nord et Nouvelle-Zélande. En Europe, selon l'AFIF, l'injection d'un biocide formolé concernerait environ 3% des défunts.
C'est au Royaume-Uni et en France que cette pratique se serait essentiellement et récemment développée. Elle est encore peu utilisée en Allemagne, Espagne, Irlande ; quasi-inexistante sauf dans les capitales en Autriche, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Suisse. La thanatopraxie est interdite aux Pays-Bas, au Luxembourg et dans les pays scandinaves (hors traitement obligatoire de formolisation pour rapatrier un cercueil vers certains pays). L'utilisation du froid reste la technique la plus employée en Europe (pose de glace carbonique, ou utilisation de lit ou rampe réfrigérante)

Le métier de thanatopracteur

Rôles : Le rôle d'entrepreneur de pompes funèbres et d'embaumeur diffèrent. Le premier peut préparer ou non la personne décédée. L'embaumeur est quant à lui formé dans l'art et la science de l'embaumement et peut n'avoir aucun contact avec la famille ou les proches. Il arrive souvent qu'une même personne remplisse ces deux rôles.

Études : Ce métier fait appel à de nombreuses notions d'anatomie, de médecine légale, toxicologie, histologie, anthropologie, hygiène et de sécurité, ainsi qu'au droit funéraire en vigueur, etc. Tout thanatopracteur devrait donc avoir étudié l'anatomie, la thanatologie et les théories de l'embaumement. Ces formations ont cependant des niveaux et durées très variables selon les régions du monde. Parfois elles sont combinées à l'enseignement des métiers du traitement de la mort, avec une qualification formelle nécessitant le passage d'un examen pratique final. Dans certains cas, l'acceptation dans une société reconnue d'embaumeurs professionnels est nécessaire.
En France, le thanatopracteur est normalement issu d'une école spécialisée et a obtenu un diplôme national de thanatopraxie, puis une habilitation préfectorale lui permettant d'intervenir sur le cadavre, après constat de décès, signature du certificat de décès par un médecin, et après demande expresse de la famille et autorisation de réalisation de « soins ». Une autorisation municipale préalable est également obligatoire préalablement à tout travail de conservation sur le corps défunt
En 2005, selon leurs représentants, il y aurait en France environ 700 thanatopracteurs, effectuant ces soins pour environ 20% des décès.
Il y a plusieurs écoles, qui n'ont pas uniformisé leurs programmes d’enseignement (hormis les 150 heures de théorie et 200 opérations sous l’égide d’un praticien diplômé, définies en Conseil d’État). Les fiches de sécurité, les études toxicologiques et épidémiologiques ne sont pas facilement disponibles, et ne le sont notamment pas pour les élèves et stagiaires en formation, ni pour la plupart des professionnels.

Obligations juridiques : elles varient selon les pays ; Certains n'ont pas ou peu d'exigences particulières quant à savoir qui pratique l'embaumement. Parfois, l'embaumement n'est pas fait par un embaumeur formé, mais plutôt par un médecin, avec des coûts pouvant être relativement élevés[6]. Ailleurs, un simple permis ou une licence sont requis. Aux États-Unis, le titre d'embaumeur a un contenu variant selon l'état où le praticien a été licenciées (En Pennsylvanie, Virginie, au Minnesota et dans le Maryland, un directeur de funérailles n'est pas autorisé à embaumer un cadavre, alors qu'un croque-mort le peut).

Statut : Dans les pays développés, le thanatopracteur est généralement un technicien indépendant ou salarié d'une entreprise dédiée à la thanatopraxie, aux pompes funèbres ou à la fourniture de fluide d'embaumement.

Genre : Cette profession (relativement physique), d'abord masculine, tendrait à se féminiser. Comme par exemple, une candidate du jeu ''[[Secret Story]]'', Isabelle, avait pour secret d'être "croque-mort", mais elle est en réalité considérée comme une thanatopractrice, ce qui prouve que la profession commence à laisser des places pour les femmes (un seul cas n'a pas valeur de preuve).

Compétences sociopsychologiques : Le métier nécessite une acceptation de la mort et du cadavre humain, parfois difficile dans le cas des accidentés graves, enfants décédés... Ironie du sort, le travail bien fait d'un embaumeur peut donner l'impression aux proches qu'il n'a rien fait.

Mode opératoire

Les pratiques varient selon les pays et praticiens, mais en général, dans les pays dits développés, les étapes sont celles décrites ci-dessous ;

  • Le défunt est positionné sur la table mortuaire en décubitus dorsal avec la tête surélevée.
  • Les « réveils » sur table de préparation relèvent a priori de récits de fiction ou de légende urbaine, mais la première étape pour le thanatopracteur consiste à vérifier que le corps est bien mort (les tests de base des signes de la mort sont notamment l'absence de pouls, la froideur et rigidité cadavérique du corps (rigor mortis) la lividité du corps, les pupilles dilatées et ne réagissant plus à la lumière, ainsi qu'une cornée d'aspect terne.
  • Le praticien vérifie ensuite l'identité de l'individu (étiquetage au poignet ou à la cheville).
  • Puis le thanatopracteur opère généralement seul, avec comme première étape le déshabillage du corps ; Tous les vêtements du mort sont enlevés et mis de côté ainsi que tous éventuels effets personnels tels que bijoux, qui sont inventoriés. Pour des raisons de pudeur, une pièce de tissu dite "modesty cloth" chez les anglophones est parfois placée sur les organes génitaux.
  • Le cadavre est lavé avec une ou plusieurs solutions désinfectantes. Au cours de cette toilette mortuaire, le praticien fléchit et masse les bras et les jambes pour diminuer la rigidité mortuaire.
  • Les yeux sont traités avec un bouchon maintenant les yeux fermés pour éviter une expression appropriée. Les paupières sont éventuellement collées entre elles. La bouche peut être fermée par une suture ou une colle ou un fil réunissant le maxillaire et la mandibule (via un injecteur à aiguilles, dispositif spécialisé plus couramment utilisé en Amérique du Nord et spécifique à la pratique des soins mortuaires). On cherche à donner l'impression d'un visage et d'un corps aussi détendus et naturels que possible, idéalement en s'aidant d'une photographie récente de la personne décédée. La position de la bouche, des yeux, le rasage, la coiffure, les fards complètent ce travail.
  • L'étape suivante consiste en l'injection de 6 à 10 litres d'un premier produit biocide, généralement essentiellement à base de formol. Ce produit est injecté par une canule introduite dans une artère (carotide primitive, humérale ou fémorale) préalablement rendue accessible par une incision. Cette opération a pour but d'une part de stopper l'évolution bactérienne envahissante et d'autre part, de freiner la destruction cellulaire, conduisant à la thanatomorphose (décomposition).
    Selon l'état de décomposition et la durée de conservation recherchée, les fluides injectés seront plus ou moins concentrés en formaldéhyde (de 16 à 35%). À faible dose, ces biocides préservent les tissus, à forte dose, ils les fixent en les durcissant. Des mélange d'agents et additifs conservateurs et désinfectants, connus sous le nom de "fluide d'embaumement", sont maintenant utilisés ; ils contiennent en général 5 à 35 % de formaldéhydes, du glutaraldéhyde, du méthanol, de l'éthanol. Tous ces produits sont toxiques et pour certains très inflammables.


Cette injection artérielle repousse le sang et certains liquides interstitiels qui sont - avec la solution artérielle en excès - récupérés vers le système veineux qui est généralement drainé par une incision à la veine jugulaire. Les liquides physiologiques sont hautement bactériens (ils seront par la suite obligatoirement incinérés avec preuve de traçabilité).
De nos jours, la solution d'embaumement est injectée au moyen d'une pompe centrifuge. A ce stade, l'embaumeur doit masser le corps pour briser ou décoller les caillots circulatoires et assurer une distribution homogène et complète des fluides d'embaumement. En cas de mauvaise circulation artérielle de la solution, des points d'injection supplémentaires sont pratiqués (communément à l'artère axillaire, l'artère brachiale ou fémorale, avec l'artère cubitale, radiale et tibiale si besoin). Les veines correspondantes sont également sollicitées à des fins de drainage.
Un drainage des gaz qui ont pu s'accumuler dans le corps.

  • Une seconde étape de conservation est l'embaumement des organes cavitaires. Des produits chimiques biocides et « fixateurs » concentrés sont injectés dans les différentes cavités du corps, après élimination des liquides internes qu'elles contiennent. Ceci se fait au moyen d'un aspirateur et d'un trocart. L'embaumeur peut généralement se contenter d'une discrète incision au-dessus du nombril (qui lui permet de pousser le trocart jusque dans la poitrine, l'estomac et les autres cavités en perforant les organes creux et en aspirant leur contenu. L'incision est ensuite fermée (suturée ou munie d'un bouchon "trocart" vissé en position fermée).
  • Une troisième étape consiste parfois en injection complémentaire hypodermique de produits chimiques stabilisant les parties sous-cutanées.
  • Si nécessaire (sur un corps blessé, brûlé...), un embaumement de surface complète le processus.
  • Enfin, le thanatopracteur suture et nettoie les incisions, procède au méchage des orifices naturels et effectue une dernière toilette et un séchage du corps.
  • la toute dernière étape est le nettoyage et rangement des instruments, avant le rhabillage du défunt, suivi par un dernier maquillage au moyen de cosmétiques adaptés (fond de teint, fards, poudre)... avant la présentation en salon funéraire ou au domicile, ou une mise en bière pour transport par train, bateau ou avion. Une perruque est parfois utilisée. Des poudres parfumées sont appliquées sur le corps pour éliminer les odeurs. Pour les bébés et jeunes enfants morts, l'embaumeur peut utiliser des cosmétiques particulier, dont un produit empêchant la déshydratation des lèvres (car la bouche de l'enfant est souvent laissée entrouverte pour une expression plus naturelle). Le responsable du service funéraire peut aussi utiliser des cosmétiques opaques ou jouer avec la lumière (lumière douce et une « couleur » chaude) pour rendre moins visibles d'éventuelles contusions, coupures, brûlures ou zones décolorées.

Le processus normal d'embaumement nécessite une heure quinze à une heure et demie de travail.
Il est plus long quand il faut effacer les traces d'une autopsie ou d'un don d'organe(s) ou quand les proches demandent au praticien de compenser des organes disparus dans un accident ou suite à une maladie, ou de faire un (masque mortuaire) du défunt.

Cas particuliers

Certains cas particuliers relèvent de spécialistes plus qualifiés.

  • C'est le cas de corps en décomposition avancée, ou affectés par des traumatismes graves (brûlures, organes écrasés, ou corps congelés ou décongelés, noyés, etc.).
    La restauration des corps et des éléments endommagés par accident, suicide ou maladie est communément appelé "art de restauration" (ce qui incluse la « demisurgery » ou déchirurgicalisation pour les anglophones).
  • Les cadavres à transporter sur de longues distances en zone chaude ou sur des routes difficiles nécessitent aussi un traitement spécial.
  • La Thanatopraxie post-autopsie diffère de l'embaumement standard car l'examen post-mortem a irrévocablement perturbé le système circulatoire, en raison notamment de la suppression des organes et des viscères. Dans ces cas, six points d'injection sont nécessaires ; Dans les morgues des États-Unis et France, les vaisseaux nécessaires à la thanatopraxie sont soigneusement épargnés lors de l'autopsie; dans les pays où l'embaumement est rare (Australie, Japon...), ils ne le sont pas.
    Les viscères et cavités sont traités séparément avec un fluide de cavité et une poudre d'embaumement spéciale.
  • La conservation à long terme nécessite des techniques différentes, telles que l'utilisation de biocides chimiques plus puissants en termes de conservation, et des sites d'injection multiples pour assurer la saturation complète des tissus du corps.

Dangers liés au métier

Les fluides corporels, chargés de microbes doivent être soigneusement collectés, traçés et éliminés conformément à la réglementation sur le déchets à risque. Ils peuvent contenir des restes de médicaments, des produits radioactifs issus de traitements médicaux et des biocides issus de la thanatopraxie elle-même.

Outre les risques sociopsychologiques liés au contact avec la mort et avec des corps parfois fortement endommagés, ainsi qu'à une relative solitude et au contact avec la souffrance des proches du défunt, le thanatopracteur est en contact direct et permanent avec des corps qui peuvent être ceux de malades graves, ce qui l'expose à 3 types de danger, qui s'additionnent :

  • la toxicité des produits biocides utilisés, et leur relative volatilité (méthanol, formaldéhyde cancérigène, etc.). Dans une pièce fermée sans ventilation, la situation est jugée inacceptable du point de vue du risque toxicologique, dès la seconde injection. Dans les salles de préparation le risque est moindre, mais il faut une ventilation basse et non haute, ce qui n'est pas toujours le cas. On peut enfin se demander s'il y a des impacts écotoxicologiques à l'envoi dans l'atmosphère de l'air aspiré ;
  • les instruments piquants ou tranchants (pouvant être source d'infections) ;
  • les fluides biologiques ou excrétats qui peuvent contenir des agents infectieux, avec un risque nosocomial plus élevé en raison du fait que de nombreux patients ont reçu de longs traitements médicaux, ou ont été hospitalisés dans des services à risque nosocomial avant leur mort. Le VIH (Sida), le virus de l'hépatite C (la vaccination des thanatopracteurs contre l'hépatite B est obligatoire) voire les prions sont sources de risques et dangers qui peuvent préoccuper les praticiens, de même que le bacille de Koch de la Tuberculose (qui aurait infecté 15 % des thanatopracteurs en Amérique du Nord) ou le virus grippal, en particulier dans un contexte pré-pandémique possible de la grippe aviaire. Encore une fois la pratique en salle de préparation présente théoriquement moins de risque, mais nécessite d'y déplacer le corps.

Le risque d'exposition à ces dangers est moindre dans une salle de préparation, mais l'opération doit souvent se faire chez l'habitant, dans un cas sur deux estiment les dernières études en France. En moyenne un soin sur deux serait effectué sans équipement doté d'aspiration contrôlée et/ou permettant la protection du praticien.

Il existe des fiches de prévention contre certains risques, dont celui de l'exposition au formaldéhyde[7].

La thanatopraxie serait en France pratiquée à :

  • 39% dans les chambres funéraires ;
  • 24% dans les chambres mortuaires ;
  • 23% au domicile ;
  • 7% dans les cliniques ;
  • 5% dans les maisons de retraite ;
  • 2% dans d'autres lieux.

Les thanathopraxistes indépendants ne sont par ailleurs pas soumis aux visites médicales, ni ne font l’objet d’un suivi épidémiologique ou de la médecine du travail [réf. souhaitée] . Ce qui concerne la mort et le traitement des cadavres est encore très tabou, mais quelques indices laissent penser que la fréquence de cancers et certaines allergies ou pathologies sont anormalement élevées chez les opérateurs qui manipulent ces produits, et une étude de risque de 2004, basé sur une extrapolation à partir des données disponibles a montré que la thanatopraxie expose environ dans un cas sur deux l’opérateur à des taux de vapeurs toxiques jusqu’à deux fois supérieurs aux seuils acceptables.

Thanatopraxie, environnement et sécurité sanitaire

Réduisant la décomposition des corps, la thanatopraxie est proposée comme une solution sanitaire pour les corps des défunts qui ne peuvent par arriver au cimetière ou au crématorium dans des durées assez courtes. C'est aussi le cas pour des catastrophes climatiques (inondations, canicules, sécheresses, tempêtes, glissements de terrains d'occurrences croissantes) et des catastrophes sanitaires (cf. notamment risque pandémique de type grippal ou autre), car les problèmes environnementaux, écoépidémiologiques et sanitaires posés par les cadavres sont préoccupants. Elle est parfois choisie pour conserver les corps, requierant des traitements plus forts (et toxiques).

Néanmoins, la thanatopraxie présente une solution très partielle, et génère des risques toxiques importants:

  • Elle n'évite pas les limitations de l'enterrement (pression foncière qui pousse les grandes villes à supprimer les concessions à perpétuité par manque de place), comme celles de la crémation qui a aussi une forte empreinte écologiques (pollution atmosphérique): sur 10 m2, on ne loge que 4 cercueils, contre 200 urnes...
  • Elle ajoute surtout des dangers toxiques et sanitaires: les produits utilisés (solvant organiques volatiles, biocides) génèrent une relargage important de toxiques dans l'environnement, que ce soit en enterrement ou après crémation. Ils potentialisent en outre les composants toxiques déjà dans les corps (prothèses, valves cardiaques, stérilets, amalgames dentaires,... ).

Les produits incluent notamment le formaldéhyde et paraformaldéhyde, produits très toxiques déshydratants et raffermissant des chairs, mais aussi des fongicides, bactéricides, virucides… Le logo « tête de mort » qui rappelle la dangerosité de ces produits figure d’ailleurs sur presque tous les bidons de produits destinés à être injectés à la place des « fluides corporels » dans les cadavres lors des opérations de thanatopraxie. Dans certains pays on a utilisé le mercurochrome rouge pour la thanatopraxie. C’est un poison qui empêche la décomposition des corps, en restant toxique dans le temps (le mercurochrome médical ne contient désormais plus de mercure, mais il reste toxique). Divers produits répondent à la définition de biocides ou de pesticides des directives européennes, mais ne sont pas recherchés dans les analyses environnementales classiques.

Les dangers toxiques et sanitaires exposent particulièrement les thanathopraxistes malgré des mesures de protection plus ou moins observées, et les personnes vivant sur les lieux de soin. Mais la pollution générée se dissémine à longue distance rapidement par l'air (volatils) et plus ou moins longuement par infiltration et ruissellement, et durablement.

Selon certaines études (conduites en Amérique du Nord notamment), les amalgames dentaires (riches en mercure et métaux toxiques) ou les organomercuriels ou du mercurochrome ou d’autres toxiques qui ont pu être utilisé pour l’embaumement ou la thanatopraxie seraient à l’origine d’une pollution non négligeable de l’environnement.

Les déchets de soins

Solides ou liquides, ce sont des produits non inertes et dangereux, dits DASRI (Déchet d’Activité de Soin à Risque Infectieux). Ils doivent être manipulés, étiquetés et transportés comme tels.

Ils sont soumis à réglementation européenne traduite dans le droit des états membres, ce qui implique leur élimination par une filière agréée, définie en France par un décret du Conseil d’État.

Remarque : Les fluides corporels gélifiés poseraient moins de risque en cas d'accident. Ces fluides sont congelés puis brulés par un organisme spécialisé.

Cas d'interdiction pour raisons sanitaires (sous réserve de modification)

Des législations, différentes selon les pays peuvent interdire ou limiter la conservation par injection d'un produit formolé.

Par exemple en France, elle est interdite pour les décès avec obstacle médico-légal, les accidents du travail ou résultant d'une maladie professionnelle, et en cas de certaines affections définies par l'Arrêté du 20 juillet 1998 :

Un arrêté du Conseil d'État (8 novembre 1999) a à nouveau autorisé la thanatopraxie pour :

  • les états septiques graves ;
  • les Hépatites A confirmées ;
  • la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Pour le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), la mise en bière immédiate a été conseillée, et les soins de conservation déconseillés. En cas de pandémie grippale, induite par exemple par la grippe aviaire : la mise en cercueil doit être faite sans délai sur le lieu de la mort ou du transport des cadavres (chambre froide, etc.) tout soin de conservation étant interdit.

VIH/SIDA :

L’arrêté du Ministère de la Santé du 20 juillet 1998 fixe dans son Article 2 les maladies qui interdisent des soins funéraires pour conserver les corps. 14 ans après la découverte du VIH et de ses modes de transmission, le secrétaire d’État à la Santé de l’époque intégrait l’infection au virus du sida dans cette liste, au même titre que la rage. Un maire est donc en droit de refuser les soins de conservation du corps d’une personne séropositive. C’est d’autant plus absurde que l’article estime par contre que des autopsies à titre scientifique peuvent être pratiquées.

QUE DIT LA LOI ?

L’arrêté du ministre de la Santé en date du 20 juillet 1998 fixe la liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines opérations funéraires. L’arrêté interdit plusieurs opérations relatives au transport, à la mise en bière et à la fermeture du cercueil pour les corps des personnes décédées de certaines maladies contagieuses énumérées à l’article 1er : orthopoxviroses, choléra, peste, charbon, fièvres hémorragiques virales. L’arrêté interdit aussi la délivrance d’une autorisation de pratiquer des soins de conservation sur les corps des personnes décédées de plusieurs maladies énumérées à l’article 2 dont l’infection à VIH, l’hépatite virale, la rage, la maladie de Creutzfeld-Jakob et l’état septique grave. Suivant l’article 1er, « les corps des personnes décédés des maladies contagieuses suivantes (…) doivent être déposés en cercueil équipé d’un système d’épurateur de gaz, immédiatement après le décès en cas de décès à domicile et avant la sortie de l’établissement en cas de décès dans un établissement de santé. Il est procédé sans délai à la fermeture définitive du cercueil ».

Dans une décision du 29 novembre 1999, le Conseil d’État annule partiellement l’arrêté du 20 juillet 1998. Le Conseil d’État rappelle que le ministre n’est compétent pour fixer par arrêté que la liste des maladies contagieuses qui doivent conduire le médecin à s’opposer au transport du corps et l’entreprise funéraire à recourir à un cercueil hermétique, tout le reste étant de la compétence du maire. Ainsi, le maire de la commune du lieu de décès ou de la commune où sont pratiqués les soins est le seul compétent pour apprécier l’opportunité de délivrer une autorisation de pratiquer des soins de conservation conformément aux dispositions Article R2213-2 du Code général des collectivités territoriales.

En dépit de ce rappel, et pour des raisons de procédure, le Conseil d’État limite la portée du texte en annulant uniquement l’obligation de fermeture immédiate d’un cercueil, et l’adjonction de nouvelles maladies faisant obstacle à la pratique de soins de conservation des corps (hépatite A, Creutzfeld Jacob, états septiques graves). La référence à l'interdiction de soins de conservation sur les corps des personnes décédées infectées par le VIH subsiste.


Dans un avis daté du 12 mars 2009, le Conseil national du sida (CNS) estime que cette réglementation « rajoute trouble et complications administratives » en plein deuil d’une famille et « renforce par ailleurs une représentation de l’infection du VIH comme une maladie dangereuse qui nécessite des procédures dérogatoires au droit commun ». Le CNS estime ces procédures injustifiées et demande la suppression de l’Article 2 de cet arrêté, en tant qu’il mentionne le VIH, et conseille une réflexion sur d’autres pathologies mentionnées, comme les hépatites virales. Nous ne pouvons que soutenir une telle demande tant cet article est insultant et obscurantiste. Le Conseil national du sida déplore que le principe de l’interdiction de soins de conservation sur les corps des personnes infectées par le VIH soit encore en vigueur et regrette l’interprétation qui a pu être faite de ce principe, à savoir l’interdiction de transport du corps avant mise en bière. Le Conseil rappelle qu’aucun argument technique ou scientifique ne peut justifier l’application de mesures spécifiques en matière d’opérations funéraires sur les corps des personnes décédés infectées par le VIH dès lors que sont strictement suivies les précautions universelles qui s’imposent lors de toute opération funéraire.


Depuis de nombreuses années, le Conseil National du sida préconise le strict respect de précautions standards d’hygiènes lorsque existe un risque de contact ou de projection avec du sang ou des liquides biologiques et ce quel que soit le statut sérologique de la personne source ou du praticien. Ces principes de précautions universelles, conçus à la fin des années 1980 sous l’impulsion de l’Organisation mondiale de la santé et adoptés depuis par l’ensemble des personnels de santé, requièrent un équipement de protection individuelle pour les professionnels, des mesures d’élimination des risques sur le lieu de travail et des pratiques susceptibles de réduire les risques d’exposition.

En matière d’opérations funéraires, les précautions universelles se révèlent d’autant plus nécessaires que les cadavres sont porteurs d’une flore microbienne composée d’espèces bactériennes potentiellement pathogènes et susceptible de proliférer en période post-morterm. Tout corps traité doit donc être considéré comme une source de transmission possible. Ainsi, les personnels chargés des opérations funéraires sont soumis à une règlementation stricte. Les règles portent sur le suivi médical du personnel sur les pratiques à suivre dans les salles d’opération de soin.

S’agissant des personnels de pompes funèbres et des entreprises de transport de corps avant mise en bière, ces derniers sont astreints à une surveillance médicale renforcée pour prévenir l’ensemble des risques résultant d’une exposition à des agents biologiques pathogènes. Ils doivent être immunisés contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

QUE FAIRE ?

En pratique, ce refus n’est heureusement pas systématiquement appliqué. Des cas sont cependant régulièrement rapportés où des maires, parfois des médecins, s’opposent à ces soins ou utilisent le décret de façon abusive. Il convient donc d’abord de s’assurer du caractère réglementaire de la décision. L’interdiction des soins funéraires ne signifie pas la mise en bière immédiate, précaution rendue obligatoire dans le cas de l’Article 1 du décret qui concerne des maladies comme la peste ou le choléra, mais pas le VIH. Le décret n’autorise pas non plus le médecin concerné à s’opposer au transport du corps avant la mise en bière, seules les maladies de l’Article 1er le lui permettent. Si vous vous retrouvez face à des décisions abusives, il vous faut donc confronter les responsables au texte même du décret.

Si vous vous retrouvez face à une décision d’interdiction de soins funéraires, au sens strict de l’Article 2, vous pouvez essayer de convaincre le maire responsable de la décision de revenir dessus, en lui soumettant l’avis du CNS[8]

Alternatives à la Thanatopraxie

Des pratiques anciennes, éprouvées et moins onéreuses peuvent être utilisées pour la conservation du corps, sans régler les dangers sanitaires, mais avec un impact écologique moindre: la réfrigération ou congélation (outre la promession)

  1. Les cases réfrigérées (température négative possible)
  2. La mise en place de glace carbonique (carboglace) qui congèle le corps.
  3. Un lit ou d'une rampe réfrigérante peuvent être mis à disposition.

Plus récente, l' Aquamation (ou hydrolyse alcaline) s'avère une technique efficace, non pas pour conserver les corps, mais pour combattre la dissémination des maladies générée par les cadavres, et avec un très faible impact écologique. L'équipement nécessaire n'est cependant que rarement disponible -sauf lié aux activités d'abattoirs industriels d'animaux-.

Une simple toilette funéraire, effectuée par un thanatopracteur ou un infirmier, n'offre pas les garanties d'un soin de conservation, mais vise néanmoins une asepsie complète du corps suivie d'une éventuelle restauration tégumentaire faciale (ligature des maxillaires), puis d'un habillage. La toilette sera dite mortuaire lorsqu'elle sera réalisée par un agent hospitalier. Celle-ci consiste alors en un seul lavage du corps suivi de l'habillage du défunt. Une restauration tégumentaire sera possible en présence d'un chirurgien (cas des corps autopsiés). Enfin, elle est dite religieuse lorsqu'elle est effectuée par un religieux de la communauté musulmane ou israélite. Les toilettes mortuaires et religieuses n'étant pas des actes de thanatopraxie, elles ne réunissent pas en France les garanties sanitaires minimales requises pour les endeuillés présents autour d'un défunt.

Conclusion

Peu de données sont disponibles sur la pratique de cette activité dans le monde, et sur les risques y afférant. Les thanatopracteurs semblent sous-estimer la gravité des dangers auxquels ils sont exposés et le décret qui cadre l'examen de thanatopraxie ne définit pas le niveau d'hygiène et de sécurité relatif aux soins de conservation. Les écoles qui forment à ces métiers intègrent ces aspects dans leurs formations, mais sans code de bonne pratique, et sans socle commun minimal.

Tout cadavre devrait être considéré comme à « risque infectieux », par précaution, même si le certificat de décès ne mentionne pas de maladie. Il est recommandé aux praticiens et aux familles et proches de respecter les précautions d'usage, en particulier l'aération de la pièce dans laquelle sont faits les soins et où reposera le défunt.

Les études de risques concluent qu'il serait préférable d'interdire la pratique de ces soins au domicile (la concentration en formaldéhyde, reconnu cancérigène pour l'homme, peut y être deux fois supérieure à la valeur limite) ou hors des salles de préparation spécialement conçues. Le protocole et les salles de préparation peuvent être améliorés.

Télévision

La série télévisée Six Feet Under relate la vie de personnages liés à l'entreprise funéraire Fisher & Sons, dont ses deux thanatopracteurs. Chaque épisode se base sur la mort d'un inconnu, dont on suit parfois les soins ou les rites funéraires.

Voir aussi

  • soins de conservation

Articles connexes

Liens externes


Bibliographie

  • Histoire des Embaumements et de la préparation des pièces d'anatomie normale, par Jean-Nicolas Gannal : l'édition de 1841 est librement consultable sur Googlebooks
  • L'art de l'embaumement, introduction à la thanatopraxie par Éric Bourgeois, Éditions Berger (Canada) (diffusé en Europe par DG Diffusion rue Max Planck BP 734 31683 LABEGE)
  • L'embaumement : théorie et pratique, guide technique de thanatopraxie, par E.F. Scudamore (F.B.I.E) : Ouvrage de base, destiné à la formation théorique des thanatopracteurs. (Diffusé en Europe par Christian Raffault)
  • Le manuel à l'usage des thanatopracteurs de M. Paul CLERC, Éditions Sauramps médical.

Notes et références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thanatopraxie de Wikipédia en français (auteurs)

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