Variole

Variole
Page d'aide sur les redirections Pour la « grande vérole », qui n'a aucun lien de parenté avec la variole (malgré son surnom), voir syphilis.
Variole
Classification et ressources externes
Smallpox.jpg
Jeune garçon atteint de variole avec une éruption vésiculo-pustuleuse typique au visage.
CIM-10 B03
CIM-9 050
DiseasesDB 12219
MedlinePlus 001356
eMedicine emerg/885 
MeSH D012899

La variole ou petite vérole était une maladie infectieuse d'origine virale, très contagieuse et épidémique, due à un poxvirus. Elle a été totalement éradiquée le 26 octobre 1977 (date du dernier cas connu en Somalie, un cuisinier hospitalier[1]), grâce à une campagne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) combinant des campagnes de vaccination massive, dès 1958, avec une « stratégie de surveillance et d'endiguement », mise en œuvre à partir de 1967. Aujourd'hui seuls des échantillons de ce virus sont conservés à des fins de recherche par des laboratoires habilités par l'OMS.

Le mot variole vient du latin varus, i (qui signifie pustule) et de varius, a, um (qui signifie moucheté). En effet, la variole se caractérise en quelque sorte par un "mouchetage de pustules".

Sommaire

Le virus

Microscopie électronique en transmission de pox-virus.

Il fait partie des pox-virus qui causent entre autres :

  • le molluscum contagiosum, petite tumeur de la peau bénigne ;
  • la variole ; il existe deux variants Variola minor et Variola major (cette dernière étant communément appelée Variole classique ou encore Variole asiatique)[2] difficilement distinguables en laboratoire, mais présentant pourtant des taux de létalité très différents (respectivement 1 et 30 % [3]) ce qui a pu faire douter de l'unicité des maladies. L'existence de deux formes de variole était pressentie depuis Jenner, mais ce n'est qu'à partir de 1929 que le terme de Variola minor trouve à s'imposer. Pour Variola minor, on distingue encore Variola alastrim, propre à l'Amérique du Sud, du Variola minor que l'on trouvait en Afrique : il fut un temps proposé d'y voir deux espèces différentes ; cela ne fut pas retenu[4].
  • la vaccine, qui a permis la création des premiers vaccins et qui atteint plusieurs espèces animales : vache, singe, etc.

Du fait de sa grande taille , le virus de la variole fut observée au microscope optique en 1886 ( pour les autres virus, il fallut attendre l'invention du microscope électronique dans les années 1940 ).

Historique

Connue dans la Chine ancienne où elle aurait été introduite en l'an 49 de notre ère, il est généralement admis que la variole fut introduite en Europe par les invasions arabes, à la suite de l'épidémie de la Mecque en 572. Cependant plusieurs savants ont aussi voulu voir la variole derrière l'épidémie qui frappa l'Empire romain durant le règne de Marc Aurèle, couramment appelée peste antonine. Le fléau s'est ensuite répandu dans le monde entier, causant, au cours des siècles, d'effroyables pandémies responsables de millions de morts. Elle est notamment la plus virulente des maladies qui décimèrent les populations amérindiennes lors de la conquête du Nouveau Monde, dès son arrivée en 1518.

Mécanisme

Il s'agit d'une maladie exclusivement inter-humaine. Il n'y a aucun réservoir de virus animal.

La porte d'entrée est usuellement les voies respiratoires, même si d'autres voies de contamination sont possibles. Une première réplication virale se fait au niveau de l'épithélium des bronches, sans occasionner aucun symptôme. Le virus se diffuse ensuite dans le système réticulo-endothélial et entraîne les premiers signes de la maladie. La première lésion se situe fréquemment au niveau du pharynx, permettant ainsi le relargage des virus dans l'atmosphère. La peau est atteinte par transfert du virus à ce niveau par les macrophages.

La maladie, si elle ne tue pas le patient, est immunisante : toute réinfection par le même virus est impossible pendant des années (voire des décennies). D'autres sources affirment que l'immunité est durable à vie[1].

Description

La période entre la contamination et l'apparition des premiers signes (durée d'incubation) est classiquement de 10 à 14 jours. L'éruption est précédée par une fièvre durant quelques jours, avec frissons, maux de tête, nausées…

L'éruption est caractérisée par l'apparition de taches rouges sur la peau, devenant des vésicules, puis des pustules avant de former une croûte. L'étendue en est variable et reste étroitement reliée à l'évolution de la maladie (une éruption de plus grande taille est un critère de gravité). Les lésions sont plus fréquentes au niveau du visage et des paumes. La lésion est rarement hémorragique (saignante), mais est, dans ce cas, gravissime.

La variole était un fléau redoutable et redouté. Elle tuait un malade sur cinq (chez les adultes, près d’un malade sur trois). Quand elle ne tuait pas, elle laissait souvent un visage grêlé, marqué à vie. Elle est toujours restée hors de portée d’un traitement efficace.

Le diagnostic différentiel doit être fait avec la varicelle. Cette dernière présente aussi une période d'incubation de 14 à 16 jours (extrêmes 10-21 jours), des prodromes tels que fièvre et céphalées, des éruptions sur le cuir chevelu, le tronc et le visage. La principale différence entre la variole et la varicelle : les lésions de la varicelle (dans l'ordre macules, papules, vésicules, croûtes) n'évoluent pas toutes en même temps. Il peut donc y avoir en même temps des papules, vésicules etc. contrairement à la variole[5].

Lutte contre la variole

L'histoire de la lutte contre la variole peut se diviser en trois périodes : d'abord la phase de la variolisation, ensuite celle de la vaccination, et enfin celle de la campagne mondiale d'éradication (1958-1977).

Variolisation

En Inde, la variole est décrite dans les livres ayurvédiques. Le traitement curatif ayurvédique passait par l'inoculation d'un "matériau varioleux" vieux d'un an, issu des pustules de personnes ayant contracté la variole l'année précédente. L'efficacité de cette méthode a été attestée par le médecin britannique J.Z. Holwell dans un rapport au College of Physicians à Londres en 1767.

La première mention écrite de la variole vient d'un médecin d'Alexandrie, Aaron. Dès le XIe siècle, les Chinois pratiquaient la variolisation : il s'agissait d'inoculer une forme qu'on espérait peu virulente de la maladie en mettant en contact la personne à immuniser avec le contenu de la substance suppurant des vésicules d'un malade. C'est le premier ministre Wang Dan qui après la perte d'un de ses fils de la variole avait convoqué divers praticiens de toute la Chine pour mettre au point une prophylaxie. Un moine taoïste apporta la technique d'inoculation qui se diffusa progressivement dans toute la Chine.

Mais ces origines précoces sont remises en causes par certains auteurs[6],[7] et la première mention indiscutable de la variolisation apparaît en Chine au XVIe siècle[8].

Le résultat restait cependant aléatoire et risqué, le taux de mortalité pouvait atteindre 1 ou 2 %. La pratique s'est progressivement diffusée le long de la route de la soie. En 1701, Giacomo Pylarini réalise la première inoculation à Constantinople.

À partir des années 1710 les mentions concernant l'inoculation pratiquée en Orient se multiplient dans les journaux européens[9].

La technique est importée en occident au début du XVIIIe siècle, par Lady Mary Wortley Montagu, femme de l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Turquie, qui l'apprend du docteur Emmanuel Timoni (ca 1670-1718)[10], médecin de l'ambassade de Grande-Bretagne à Istanbul. Diplômé de l'université de Padoue, membre de la Royal Society de Londres depuis 1703, le docteur Timoni publie en 1713 dans les Philosophical transactions de la Royal Society son traité sur l'inoculation. Son travail est publié de nouveau l'année suivante à Leipzig. À partir de cette date, les publications sur ce sujet se multiplient, Pylarino en 1715, Leduc et Maitland en 1722… Elle est introduite en France plus tard. En 1754, La Condamine fait une intervention remarquée en faveur de l'inoculation à l'Académie des sciences[11]. La première inoculation véritablement médiatisée est celle pratiquée par le docteur Théodore Tronchin en 1756 sur les enfants du duc d'Orléans[12]. En 1760, lors d'un exposé devant l'Académie Royale des Sciences de Paris ,Daniel Bernoulli démontra[13] que, malgré les risques, la généralisation de cette pratique permettrait de gagner un peu plus de trois ans d'espérance de vie à la naissance. le travail de Bernoulli , qui jetait les bases du modélisme épidémiologique , n'eut probablement pas de conséquences pratiques immédiates .La variolisation continua à susciter l'hostilité de nombreux médecins[14].

Avant 1760 , la pratique de la variolisation était parfois inefficace voire parfois même catastrophique : les médecins européens avaient remplacé l'aiguille, qui servait en Turquie à l’inoculation, par un instrument plus « chirurgical » , la lancette ,qui permettait de faire une incision plus profonde .A compter de 1760, l'incision superficielle préconisée par une famille de médecins du nom de Sutton, augmenta la fiabilité de l'inoculation [15].

Vaccination de Jenner

Pour la première fois, des années 1770 jusqu'en 1791, au moins six personnes ont testé, chacune de façon indépendante, la possibilité d'immuniser les humains de la variole en leur inoculant la variole des vaches, qui était présente sur les pis de la vache. Parmi les personnes qui ont fait les premiers essais, figurent en 1774, un fermier anglais au nom de Benjamin Jesty, et en 1791, un maitre d'école allemand du nom de Peter Plett[16]. En 1796, le médecin anglais Edward Jenner fera la même découverte et se battra afin que l'on reconnaisse officiellement le bon résultat de l'immunisation. Le 14 mai 1796, il inocula alors à un enfant du pus prélevé sur la main d'une fermière infectée par la vaccine (via le contact avec les pis de la vache infestée), ou variole des vaches (« cow pox » en anglais). Trois mois plus tard, il inocula la variole à l'enfant, qui y résista, se révélant ainsi immunisé contre le virus. Cette pratique se répandit alors progressivement dans toute l'Europe. Néanmoins, la variole est restée endémique pendant tout le XIXe siècle et n’a progressivement disparu d'Europe qu’après la Première Guerre mondiale.

Pour l'anecdote, la vaccination à cette époque consistait à prélever du pus directement des pustules et à infecter les hommes avec celui-ci (ne pas oublier que Louis Pasteur et l'asepsie ne vinrent que plus tard). Et plutôt que de transporter une vache infestée, il était plus simple de se déplacer avec un homme récemment « vacciné » et qui présentait les pustules de la cow pox. Cette pratique, nommée "vaccination de bras-à-bras", pose de nombreux problèmes. En effet, les populations, pour des raisons culturelles, sont parfois opposées au mélange du sang bleu des aristocrates avec le sang du peuple. Les réticences proviennent des populations et des médecins ; ces derniers acceptant mal d'engendrer le mal volontairement (voir tradition hippocrato-galénique) Par ailleurs, cette forme de variolisation tend à transmettre d'autres maladies, à l'instar de la syphilis, maladie terrifiante par excellence. A cela s'ajoute un autre problème : le taux de mortalité n'est pas nul, de l'ordre de 2%. Ainsi, en France, de 1760 à 1787, il n'y a que 60 000 inoculations volontaires de la cow pox.

Épidémie de Montréal de 1885

Éradication totale de la variole

En 1950, l'Organisation Sanitaire Pan Américaine, s'appuyant sur un nouveau procédé développé par Collier, entreprend d'éradiquer la variole des Amériques (ce résultat sera atteint en 1967 sauf au Brésil)[17].

L'Union soviétique propose en 1958 d'éradiquer entièrement la variole, qui faisait alors 2 millions de victimes par an dans le monde. Le projet est repris la même année par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) [18]. La stratégie initiale, proposée par l'URSS, estimait qu'un taux de vaccination de 80 % suffirait à éradiquer le virus[18]. La campagne de vaccination se révèle néanmoins ardue à mettre en œuvre.

Le rapport final de la Commission mondiale pour la certification de l'éradication de l'OMS notait : « Les campagnes d'éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas. […] En Inde, cinq ans après une campagne nationale d'éradication entreprise en 1962 (55 595 cas), le nombre de notifications était plus grand (84 902 cas) qu'il ne l'avait jamais été depuis 1958. Il eût été extrêmement couteux et logistiquement difficile, sinon impossible, d'atteindre des niveaux beaucoup plus élevés de couverture. Avec les moyens disponibles, il fallait absolument changer de stratégie. » [19]

L'OMS change alors de stratégie en 1967, mettant en œuvre la « stratégie de surveillance et d'endiguement » [18], qui consiste à isoler les cas et à vacciner tous ceux qui vivaient aux alentours de foyers d'épidémie. Une équipe internationale est constituée sous la direction de l'Américain Donald Henderson.

La campagne d'éradication se heurta d'abord au problème d'identification des foyers d'infection, tous n'étant pas nécessairement recensés. Le contexte social, culturel et politique joua aussi un rôle important. Ainsi, en Inde et au Bangladesh, beaucoup d'Hindous s'opposaient à la vaccination par peur d'offenser Shitala Devi, la déesse associée à la variole. En outre, une année, les pluies violentes lors de la mousson ont brisé les barrages et les digues, forçant la population à fuir, ce qui avait pour effet d'étendre à nouveau le foyer d'infection, lequel fut éradiqué au bout d'un an d'efforts. Le Soudan, lui, était plongé en pleine guerre civile, exposant les équipes de santé à des risques accrus (qui n'eurent néanmoins aucune victime à déplorer).

La dernière grande épidémie européenne de variole eut lieu en 1972 en Yougoslavie. Un jeune Kosovar revenant d'un pèlerinage à la Mecque et en Irak a attrapé la variole. L'épidémie frappe 38 personnes, dont 6 meurent[20]. Le régime titiste déclara alors la loi martiale, imposa la quarantaine et entreprit une campagne massive de re-vaccination de la population, avec l'aide de l'OMS et de l'équipe de Henderson. L'épidémie fut endiguée en deux mois. Quelques années auparavant, un autre foyer d'infection s'était déclaré en Suède (mai-juillet 1963). Celui-ci fut aussi éradiqué via des mesures de quarantaine et de vaccination[21].

Le dernier cas spontané de la forme la plus grave de variole (Variola major) fut enregistré au Bangladesh, en octobre 1975 chez une jeune fille de deux ans, Rahima Banu. À partir de cette date, la variole était considérée comme éradiquée de la quasi totalité du globe, à l'exception de la Corne de l'Afrique. En effet, la pauvreté des infrastructures sanitaires et routières de l'Éthiopie et de la Somalie rendaient très difficile la vaccination de masse qui avait été un succès ailleurs. S'y ajoutaient aussi les conflits armés, les famines et les migrations de réfugiés qui compliquaient encore la tâche. Néanmoins par une intensification des mesures de vaccination, de surveillance, de confinement, au début de 1977, le dernier cas de variole contracté de manière naturelle fut diagnostiqué à Merca en Somalie, le 26 octobre 1977.

En 1980, les trois anciens directeurs du Programme d'éradication globale de la variole lisent le texte annonçant officiellement le succès de cette entreprise.

L'éradication globale de la variole fut certifiée par une commission d'experts le 9 décembre 1979 et déclarée officiellement par l'OMS le 8 mai 1980 dans la résolution WHA33.3 [22],[23]

La vaccination fut supprimée suite à ce succès.

Après l'éradication

Bien que la variole ne circulât plus dans la population humaine, certains laboratoires médicaux avaient conservé des stocks de virus varioliques. Or, en août 1978, Janet Parker, photographe de l'École de Médecine de l'Université de Birmingham se présenta à l'hôpital avec des symptômes de variole. Les analyses sérologiques confirmèrent son état[24] et elle décéda le 11 septembre de la même année des suites de la maladie. Le professeur Henry Bedson, responsable des recherches sur la variole dans ce laboratoire se suicida peu de temps après.

Dès lors il fut décidé que tous les stocks connus de ce virus seraient détruits ou transférés à l'un des deux laboratoires habilités par l'OMS, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis et le Centre National de Recherche en Virologie et Biotechnologie (VECTOR) de Koltsovo, en URSS. En 1986, l'OMS recommanda finalement la destruction totale de ces virus pour la date du 30 décembre 1993. Mais après un premier ajournement au 30 juin 1995, cette décision fut reportée puis annulée en 2002. En effet, même si la destruction totale des stocks diminuait le risque d'un accident menant à une nouvelle éruption de la maladie, ces virus peuvent s'avérer utiles pour la recherche biomédicale comme pour le développement de nouveaux vaccins, de médicaments antiviraux, etc.

En mars 2004, des échantillons de virus variolique furent découverts à Santa Fe dans une enveloppe insérée entre les pages d'un livre de médecine datant de la Guerre de Sécession; Ces échantillons font l'objet d'analyse par le CDC pour comprendre l'histoire de la variole au cours des siècles.

En France

En France, au temps de la Régence, la pratique de l'inoculation fut discutée et étudiée par les cercles médicaux et en Conseil du roi ;malheureusement,des problèmes plus urgents la rejetèrent dans l'oubli pour presque vingt-cinq ans,en dépit d'une campagne menée par Voltaire en 1727[9], tandis que la pratique se diffusait lentement en Europe.Un des rares moments de paix sur le continent - entre la guerre de succession d'Autriche et celle de Sept ans - permit au débat de se développer et de prendre même la forme d'une vive controverse nourrie par un afflux de livres, d'articles dans les journaux,de pamphlets, d'échanges de lettres et de mémoires présentés l'Académie. Faute de données précises sur les taux de mortalité de la petite vérole naturelle ou artificielle, les débats manquaient d'un point d'appui solide. Les dangers de l'inoculation, non négligeables, étaient d'ailleurs rapportés par les inoculateurs eux-mêmes, souvent prompts à dénoncer les erreurs, échecs ou abus de leurs confrères et concurrents[25].

La technique employée consistait à placer des fils imprégnés de pus varioleux dans de profondes incisions : l' abondante suppuration ainsi provoquée devait, suivant les croyances de l'époque, drainer hors du corps le pire effet de la petite vérole (avec un bénéfice secondaire pour l'inoculateur qui se faisait rémunérer pour les pansements compliqués qu'il était amené à renouveler).

Deux personnalités, les Docteurs Tissot et Tronchin, s'illustrèrent dans les débats : n'étant pas sujets du roi de France,protestants, ils étaient plus libres de leur paroles tant vis-à-vis de la Sorbonne que de Versailles. S'y adjoignait La Condamine. Leurs adversaires les plus notables étaient De Haen, un brillant médecin, et Roncalli dont l'argumentation était surtout d'ordre moral .En 1758 La Condamine compte à peine cent inoculés à Paris ; dix ans plus tard il n'en comptera qu'un peu plus de mille dans la France entière[26].

Le 8 juin 1763, le Parlement de Paris, après avoir consulté les Facultés de médecine et de théologie, interdit sur son territoire les inoculations urbaines hors d'établissements spécialement dédiés[27].

La controverse de l'inoculation atteignit son acmé en 1768 avant de s'éteindre en 1774. En 1785, la Société royale de médecine, qui avait été fondée en 1776 afin d'étudier le problème des épizooties, des épidémies et des eaux minérales, indique comme moyen de lutter contre la maladie la mise en quarantaine.

La controverse resurgit à l'occasion de l'introduction de la vaccination jennérienne qui se présenta à un moment où la France était en conflit avec l'Angleterre.

la première vaccination selon la méthode de Jenner a eu lieu en France en 1799. Le 19 janvier 1800, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, fonde, grâce à une souscription publique,le Comité national de la vaccine. Le 6 mars 1801, Parmentier rédige un rapport pour Chaptal, alors ministre de l’Intérieur de Napoléon, sur l’inoculation gratuite de la vaccine aux enfants des familles indigentes.le 4 avril 1804, est fondée la Société pour l’extinction de la petite vérole par la propagation de la vaccine au sein de laquelle un comité central ,présidé par le docteur Guillotin ,a pour mission le développement de cette pratique dans tous les départements .En 1805 une circulaire explicative instituant l’usage de la vaccine est adressée aux préfets sans aboutir à de notables résultats :la véritable campagne de vaccination débutera en 1811, lorsque Napoléon fera vacciner le roi de Rome et qu’une instruction ministérielle (du 29 mai) rendra la vaccination obligatoire dans l’armée[28].

Les ministres de l'intérieur Chaptal puis Fouché imposent aux journaux- y compris médicaux - d'obtenir l'accord du Comité de vaccine avant toute publication sur le sujet[26].

Pour le transport, Bretonneau substitue les tubes en verre capillaire aux fils de lins imprégnés de la lymphe vaccinale.

Le Comité Central de la Vaccine crée en 1803 et rattaché à l'Académie de Médecine en 1820 ordonne les campagnes de vaccination. La circulaire du 26/08/1880 réserve l'acte vaccinal aux seuls diplômés (jusqu'alors, les prêtres, religieuses, notables, instituteurs, etc. avaient prêté leur concours). La vaccination de bras à bras restera la plus répandue jusque dans les années 1880[29]. Les autorités se plaignent du faible nombre d'enfants vaccinifères - on récoltait sur leurs pustules la pulpe vaccinale servant aux vaccinations - imputé à l'opposition des familles. Cet obstacle disparaîtra dans la dernière décennie du siècle suite à l'adoption d'abord de la « vaccine animale » puis du procédé de conservation de la pulpe vaccinale qui permettra de s'affranchir de la présence de génisses lors des séances de vaccination. Si les vaccinations sont souvent dispensées gratuitement aux indigents, il s'en faut de beaucoup que la gratuité soit largement pratiquée. La création d'un service public de vaccination fait l'objet de débats dans lesquels le statut libéral de la médecine pèse d'un poids certain. De nombreuses voix appellent à une obligation vaccinale, seule capable de venir à bout de populations rétives et peu accessibles à quelque éducation sanitaire que ce soit. Dans les colonies, cette obligation fut instituée plus tôt qu'en métropole, ainsi en 1876 en Cochinchine. En 1843, 1858 et 1880, plusieurs projets de loi ayant en vue une obligation vaccinale échouent.Toutefois, l'obligation est imposée à différentes catégories de la population : les enfants placés en nourrice et leur gardienne en 1874, les conscrits en 1876, les écoliers en 1882, les lycéens et collégiens en 1883, les étudiants en médecine et pharmacie en 1891 .

Le 15 février 1902, la loi sur la Protection de la Santé publique, en son article 6, rend la vaccination antivariolique obligatoire au cours de la première année de vie ainsi que les re-vaccinations des dixième et vingt-et-unième années[30].

La dernière épidémie de variole date de novembre 1954 à Vannes. Le sergent Roger Debuigny rendait visite à sa famille dans le Morbihan, apportant avec lui de la soie de Saigon qui aurait été contaminée. Il y eut 16 morts sur 73 cas[31]. La variole a tué de nombreux hommes célèbres en France, dont, entre autres, le roi Louis XV.

La vaccination n'est plus obligatoire en France depuis 1979, et les rappels ne sont plus obligatoires depuis 1984.

Après 1980

Officiellement, deux souches sont conservées à des fins de recherche au Center for Disease Control (CDC) à Atlanta (États-Unis) et à l'Institut d'État de virologie et de biotechnologie à Koltsovo (Russie). Ces deux laboratoires ont été initialement créés à des fins de guerre bactériologique lors de la guerre froide. Récemment, et en particulier suite aux attaques aux bacilles du charbon aux États-Unis en 2001, certaines institutions ont mis en avant l'usage possible de la variole en tant qu'arme biologique.

En 1999, un comité de l'OMS annonce que les réserves de vaccins disponibles sont trop limitées et qu'il faut relancer la production de vaccins. Un sondage de l'OMS de 1998 évaluait le nombre de doses disponibles au niveau mondial à 90 millions[22].

Dès lors, les États-Unis, la France et d'autres pays ont relancé la production de vaccin contre la variole, en particulier après les attentats du 11 septembre 2001 et les attaques aux bacilles du charbon [citation nécessaire]. En France, un « plan gouvernemental de vaccination collective contre la variole » prévoit, dans l'hypothèse d'une réapparition du virus, un dispositif de vaccination de l'ensemble de la population en 14 jours au sein d'unités de vaccination de base (UVB) réparties sur le territoire[32].

Monkeypox

Le Monkeypox ou orthopoxvirus simien ou virus de la variole du singe, qui circule de manière enzootique dans les forêts ombrophiles d'Afrique centrale et occidentale, peut se transmettre à l'homme, causant un syndrome dont les manifestations cliniques sont analogues à celles de la variole (éruption pustuleuse, fièvre, symptômes respiratoires avec une issue fatale dans certains cas). CIM-10 : B04. [citation nécessaire]

Cowpox

Un virus semblable existe également chez les bovins, le virus de la vaccine, duquel le mot vaccin est originaire. Le vaccin a été ainsi fabriqué à l'origine grâce à des lambeaux de peaux de vaches infectées par la vaccine (ou cowpox en anglais), les pustules étant broyées et injectées par intraveineuse aux patients. La toute première vache qui a permis à Edward Jenner de produire ce nouveau vaccin en 1796 était nommée Blossom. Ses cornes sont observables au musée Jenner à Berkeley en Angleterre.

Menaces terroristes

Craignant l'usage de variole dans un contexte terroriste, une surveillance rigoureuse des biochimistes et des souches a été décidé par certaines[Lesquelles ?] agences de services secrets.[réf. nécessaire]

Personnalités ayant été atteintes de la variole

Plusieurs personnages historiques ont contracté la variole :

  • On pense que le pharaon Ramsès V (-1150 à -1145) en serait mort, car des lésions cutanées évocatrices sont présentes sur le visage de sa momie.
  • Les empereurs chinois Kangxi (1654 à 1722), Shunzhi (1638 à 1661) et peut-être Tongzhi[réf. nécessaire].
  • Le daimyo (seigneur) japonais Date Masamune (1566 à 1636), qui perdit un œil à la suite de la maladie.
  • Cuitlahuac, le dixième tlatoani (maire) de la ville aztèque de Tenochtitlan, est mort de la variole en 1520, peu après son introduction en Amérique.
  • L'empereur inca Huayna Capac est mort de la variole en 1527.
  • Guru Har Krishan, 8e gourou des sikhs en 1664.
  • Pierre II de Russie est mort de la variole le 30 janvier 1730 à l'âge de 14 ans.
  • Le prince-électeur Maximilien III Joseph de Bavière est mort de la variole en 1777.
  • Le maharajah Ranjît Singh, le « Lion du Pendjab », perdit la vision de l’œil gauche à la suite d'une attaque de variole au cours de son enfance.
  • Des familles à travers le monde ont souvent plusieurs personnes infectées et/ou décédées de la maladie. Par exemple, plusieurs parents de Henry VIII ont survécu à la maladie mais en ont gardé les marques définitives. Ce sont notamment sa sœur Margaret, reine d'Écosse, sa quatrième épouse, Anne de Clèves, et sa fille, Élisabeth Ire d'Angleterre en 1562 (devenue adulte, elle tentait de dissimuler les cicatrices de la variole sous un lourd maquillage). Une autre parente éloignée, Marie Reine d'Écosse, avait contracté la maladie dans l’enfance sans garder de cicatrices visibles.
  • En Europe, les décès dus à la variole ont souvent changé l’ordre des successions dynastiques :
    • Louis XV de France succède à son arrière-grand-père Louis XIV par le biais d'une série de morts de la variole ou de la rougeole parmi les premiers de la ligne de succession. Il est lui-même décédé de la maladie en 1774.
    • Le seul fils survivant d’Henry VIII, Edward VI, est probablement décédé de complications semble-t-il peu de temps après la récupération de la maladie, ce qui anéantit les efforts tristement célèbres de son père pour donner à l'Angleterre un héritier mâle. Ses successeurs immédiats furent des femmes.
    • Guillaume III d'Angleterre perd sa mère de la maladie alors qu'il n'a que dix ans en 1660, et son oncle Charles devient son tuteur légal. Son épouse et cousine Marie II meurt elle aussi de la variole en 1694. Ceci déclenche une chaîne d’événements qui aboutit à l'éviction permanente de la lignée des Stuart du trône britannique.
  • Mirabeau et Danton, ainsi que Mozart et Beethoven, ont contracté et survécu à la maladie étant enfants ; tous les quatre étaient porteurs de cicatrices visibles au visage.
  • Les deux présidents des États-Unis George Washington et Abraham Lincoln contractèrent la maladie et en guérirent.
  • Joseph Staline, qui fut durement marqué par la maladie tôt dans sa vie, a souvent fait retoucher des photos pour rendre ses cicatrices moins apparentes.
  • Le criminel Lucky Luciano contracta la maladie en 1907 à l'âge de dix ans, avant d’émigrer à New York depuis la Sicile.
  • L’actrice indienne Geeta Bali est morte de la variole en 1965.
  • Le poète turc Asik Veysel Şatıroğlu fut rendu aveugle par la variole à l'âge de sept ans.


Notes et références

  1. a et b Article au sujet de la variole sur le site Doctissimo
  2. (en) Ryan KJ, Ray CG (editors), Sherris Medical Microbiology, McGraw Hill, 2004, 4the éd. (ISBN 978-0-8385-8529-0) (LCCN 2003054180), p. 525–8 
  3. http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:AriSeU-LfJoJ:www.labor-spiez.ch/fr/dok/fa/pdf_f/pocken_f_11_09.pdf+%22variola+minor%22&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESi-4i9Qu7ReQ2-Usl5oCGuVULCdA0mmcBRBusIs5CTFL5nqWsL4n-eNRLw7ldiPgQqmfumwQjscUGMhzQQIxYCk2whhq5PCG23T2IpJhBbJCcsrHVwWqeOpOTMjB_4EKQPKBBFb&sig=AHIEtbTK3B4UwStzVzk26PrKxD87BTgyiQ
  4. http://books.google.fr/books?id=zIBPrb6kRfgC&pg=PA89&dq=%22variola+minor%22&hl=fr&ei=TeDmS6KnA5aj-AbJu5n0Bg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CE0Q6AEwBjgK#v=onepage&q=%22variola%20minor%22&f=false
  5. Harrison, principes de médecine interne 16e édition, p. 285, 1042
  6. Guide illustré des médecines d'Asie, collectif 1998 ISBN 2-88086-195-0
  7. Needham, Joseph. (1999). Science and Civilization in China: Volume 6, Biology and Biological Technology, Part 6, Medicine. Cambridge: Cambridge University Press. Page 154
  8. Une histoire des microbes p206, Patrick Berche, 2007 (ISBN 2-7420-0674-5)
  9. a et b http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1979_num_86_2_2980
  10. Marie de Testa & Antoine Gautier, Une grande famille latine de l'Empire ottoman : les Timoni, médecins, drogmans et hommes d'église, in Drogmans et diplomates européens auprès de la Porte ottomane, éditions ISIS, Istanbul, 2003, pp. 235-255.
  11. Évelyne Lever Philippe Égalité, Fayard 1996 p.49
  12. Voir Catriona Seth, Les Rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole, Paris, Desjonquères, 2008.
  13. Bernoulli présente le 16 avril 1760 en lecture publique son travail intitulé Essai d’une nouvelle analyse de la mortalité causée par la petite vérole,& des avantages de l’inoculation pour la prévenir ;l’encyclopédiste Jean le Rond d'Alembert critiqua le travail de Bernoulli , qui n'avait pas été encore publié(il le sera en 1765 seulement),lors d'une séance de l'Académie Royale des Sciences le 12 novembre 1760 . L'analyse de Bernoulli ne sera réhabilitée qu'au 20éme siècle
  14. Voir C. Seth, Ibid.
  15. http://www.sens-neuchatel.ch/bulletin/no39/art3-39-dreyer-gabriel.pdf
  16. Sudhoffs Archiv, vol. 90 (2) p. 219-232, 2006, Stuttgart, Allemagne.
  17. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/bookshelf/br.fcgi?book=vacc&part=A3
  18. a, b et c Jean-Luc Martin-Lagardette (enquête de), « L'obligation vaccinale est-elle encore justifiée? », AgoraVox, septembre 2007 (pp.13-14)
  19. Cité par Jean-Luc Martin-Lagardette, « L'obligation vaccinale est-elle encore justifiée? », op.cit. - Rapport final de la Commission mondiale pour la Certification de l'Éradication
  20. W. Ehrengut, Smallpox in Yugoslavia in 1972, Med. Klin, n22 (69), 1974, p. 350-235, op. cité par Patrick Berche dans L'histoire secrète des guerres biologiques. Mensonges et crimes d'État. Robert Laffont, 2009, p.300.
  21. International Notes—Quarantine Measures Smallpox—Stockholm, in MMWR, 1996, vol. 45, n°25, pages 538-545, Suède, 1963.
  22. a et b Smallpox sur le site de l'OMS
  23. http://whqlibdoc.who.int/smallpox/WORLD_HEALTH_MAY_1980_fre.pdf
  24. Relevé Épidémiologique Hebdomadaire de l'OMS, 1er septembre 1978 n° 35, p 265-266
  25. Antoinette Emch-Dériaz, "L'inoculation justifiée... vraiment ?"
  26. a et b http://harvard.academia.edu/JeanBaptisteFressoz/Papers/167731/Petite_histoire_philosophique_du_risque_et_de_lexpertise_a_propos_de_linoculation_et_de_la_vaccine_1750-1800
  27. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1979_num_86_2_2980?_Prescripts_Search_tabs1=standard&
  28. http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2005/vaccine.htm
  29. Dès les années 1864, l'Institut Chambon, un établissement privé, fournit médecins de ville et Assistance Publique en pulpe animale. Afin d'éviter la transmission de la syphilis, en 1884, l'Armée s'inspire de cet Institut et fonde l'institut Vaccinogène. Voir La philosophie du remède Par Jean-Claude Beaune, J. Azéma
  30. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_1984_num_2_3_985
  31. « Il y a 50 ans, Vannes en proie à la variole devient « pestiféré » », Libération, 18 février 2005
  32. [PDF] Plan Variole sur le site du Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Pierre Darmon, La longue traque de la variole. Les pionniers de la médecine préventive, Paris, Perrin, 1986.
  • Catriona Seth, Les rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole, Paris, Desjonquères, 2008.

Filmographie

  • Outbreak: Anatomy of a Plague, documentaire québécois de Jefferson Lewis, 2010.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Variole de Wikipédia en français (auteurs)

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