Ernst Lubitsch

Ernst Lubitsch

Ernst Lubitsch

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Nom de naissance Ernst Lubitsch
Naissance 29 janvier 1892
Berlin (Allemagne)
Nationalité d'origine : Drapeau de l'Allemagne Allemande
naturalisé : Drapeau des États-Unis Américain
Décès 30 novembre 1947 (à 55 ans)
Bel Air (Los Angeles)
Californie (États-Unis)
Profession Réalisateur
Films notables Haute Pègre
Sérénade à trois
Ninotchka
The Shop Around the Corner
Jeux dangereux
Le ciel peut attendre (film, 1943)

Ernst Lubitsch est un réalisateur américain d'origine allemande, né le 29 janvier 1892 à Berlin, émigré aux États-Unis en 1922, mort le 30 novembre 1947 à Bel Air (Los Angeles).

Réalisateur prolixe, il a tourné plus d'une cinquantaine de films en trente ans. Il a marqué l'histoire du cinéma comme l'un des maîtres de la comédie, avec des films tels que Ninotchka, The Shop Around the Corner ou encore Jeux dangereux.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Ernst Lubitsch est le fils d'un tailleur berlinois, Simon Lubitsch, qui tenait à Berlin un magasin de vêtements pour hommes réputé. Simon Lubitsch était issu d'une longue lignée de Hofjuden (« juifs de cour »). Ernst, fils unique, nait le 28 janvier 1892, et reçoit une éducation soignée, qui comprend notamment les arts dramatiques. Las des études et fasciné par le théâtre, il quitte l'école à 16 ans. Simon n'admet guère la vocation de son fils et le prend au magasin. Six mois plus tard, celui-ci doit déchanter, tant le fils se montre incapable : « Mon fils est un Schlemihl. Il est incapable d'accrocher un costume sans en faire tomber cinq autres[1]. »

Il décide donc de le placer comme comptable, ce qui donne à Ernst l'occasion de mener une double vie : il travaille le jour et se consacre à sa passion théâtrale la nuit. Par l'intermédiaire de Victor Arnold, acteur fort connu de l'époque, Lubitsch obtient divers petits engagements dans des cabarets. Comme il s'en sort fort bien, Arnold décide de le présenter à Max Reinhardt, directeur du Deutsches Theater, qui l'intègre dans sa troupe, au sein de laquelle se trouve déjà Emil Jannings. Lubitsch obtient ainsi des seconds rôles dans des pièces classiques : il joue notamment le Famulus Wagner dans Faust.

En 1912, l'une des représentations du Mirakel (Miracle) de Karl Gustav Vollmoeller (1887-1948) fut filmée. La même année, Lubitsch devient l'homme à tout faire du studio Bioscop de Berlin, pour arrondir ses fins de mois. Le cinéma est en effet en pleine expansion en Allemagne. En 1913, on l'engage comme acteur, ce que Lubitsch accepte non par intérêt pour le septième art naissant, mais en raison d'un salaire élevé : 20 marks par jour, à comparer aux 100 marks par mois qu'il gagnait avec Reinhardt. Il joue des rôles comiques dans Shuhpalast Pinkus, et surtout dans la série de films Meier[2], réalisée la plupart du temps par de quasi-inconnus, mais produit par Paul Davidson, dirigeant de l'Union-Film, dans laquelle il crée le personnage de « Meier », archétype du comique juif allemand. « Avec ces films, il devint le comique le plus en vue du cinéma allemand, aussi populaire que Max Linder en France et Harold Lloyd sinon Chaplin en Amérique à la même époque[3]. »

En 1914, les scénaristes sont à court d'idée, mais Lubitsch n'en manque pas. Aussi prend-il désormais la triple casquette d'acteur-réalisateur-auteur. Cet arrangement qui diminue les effectifs satisfait Davidson, qui offre à Lubitsch une augmentation de salaire. Au cours des quatre années de guerre, Lubitsch monte de nombreux films, prompts à relever le moral de la population allemande, et délaisse de plus en plus les premiers rôles : il se contente des seconds.

Période allemande

Ce succès lui permet de réaliser ses propres films à partir de 1916. Il abandonne alors sa carrière d'acteur.
En 1918, il réalise son premier film marquant : Les Yeux de la momie (Die Augen der Mumie Ma), un drame avec Pola Negri et Emil Jannings.
La même année, il réalise Carmen. En 1919, il triomphe avec La Princesse aux huîtres (Die Austernprinzessin), encore une comédie. Suivent des drames historiques (Madame Du Barry, Ann Boleyn) et des comédies, qui font de lui un réalisateur de stature internationale. On le surnomme même « le David Wark Griffith allemand », et en 1921, il est invité aux États-Unis pour la première fois.

Période hollywoodienne

Il quitte l'Allemagne en 1922, à l'âge de trente ans, pour rejoindre Hollywood sur l'invitation de Mary Pickford. Elle veut qu'il la dirige dans Dorothy Vernon of Haddon Hall. Il refuse le projet, mais la dirige dans Rosita en 1923, son premier film américain, à nouveau un succès. Il est sous contrat avec la Mary Pickford Company ; c'est un travailleur acharné et chaque film semble surpasser le précédent, en qualité et en succès (critique et commercial). On commence à parler de la Lubitsch touch : élégance et sophistication dans la satire, sens du rythme et de l'ellipse.

En 1926, il rejoint la Paramount et réalise son premier film parlant en 1929 : Parade d'amour (The Love Parade) avec Maurice Chevalier et Jeanette MacDonald qui obtient six nominations aux Oscars dont celle de meilleur film. Avec l'apparition du son, de brillants dialogues viennent s'ajouter à la Lubitsch touch (même s'il n'est jamais crédité comme scénariste ou dialoguiste). En 1925, il obtient enfin une carte de séjour : il évitait jusqu'à présent le Service de l'Immigration grâce à la Warner[4].

En 1935, le régime nazi le déchoit de sa nationalité allemande. La même année, il devient directeur des productions de la Paramount, seul réalisateur hollywoodien à diriger un grand studio. Le 27 juillet 1935, il épouse Vivian Gaye, une actrice et agent artistique britannique, née Sanya Bezencenet en 1908[5]. Ils ont une unique fille, Nicola Lubitsch, née le 27 octobre 1938. En 1936, la Paramount le relève de ses fonctions de directeur des productions, et il redevient réalisateur à plein temps. La même année, il est naturalisé citoyen américain.

Dans cette période, Lubitsch réalise ses films les plus connus, tous des comédies. Il travaille avec les meilleurs scénaristes, notamment Billy Wilder et Charles Brackett, et fait travailler toutes les grandes stars de l'époque : Claudette Colbert, Gary Cooper, Marlène Dietrich, James Stewart, Carole Lombard, Gene Tierney. C'est lui qui fait pour la première fois entendre le rire de Greta Garbo, dans Ninotchka. Les films, malgré leur caractère léger et brillant, abordent souvent des préoccupations très sérieuses et contemporaines : en 1939, Ninotchka est l'un des premiers films à critiquer le régime de Staline, en 1940, The Shop Around the Corner aborde la question du chômage, et en 1942 Jeux dangereux évoque la résistance au nazisme.

En 1947, Ernst Lubitsch reçoit un Oscar d'honneur (il a été nommé trois fois et n'a jamais obtenu l'Oscar), mais il meurt peu après, d'une crise cardiaque, pendant le tournage de La Dame au manteau d'hermine qui est achevé par Otto Preminger. Il meurt le 30 novembre 1947 à Bel Air (Los Angeles). Il est enterré dans le Forest Lawn Memorial Park Cemetery à Glendale en Californie. À son enterrement, Billy Wilder se serait affligé « Plus de Lubitsch », se voyant répondre par William Wyler « Pire que ça : plus de films de Lubitsch ».

Lubitsch et la France

Il existe de nombreuses affinités et liens d'amitié réciproque entre Ernst Lubitsch et la France. Déjà en 1936, lors du tournage de La Huitième Femme de Barbe-Bleue, Lubitsch avait été gratifié de la Légion d'honneur. Un peu moins de 60 ans plus tard, en 1992, lorsque la revue de cinéma Positif, tenta de statuer sur les vingt films les plus importants de l'histoire du cinéma, elle mit Jeux dangereux à la 17ème place (ce qui en fait la seconde comédie, derrière Le Mécano de la « General » de Buster Keaton). Plus récemment encore, Le Monde consacra une page entière lors de la sortie d'un film muet à peu près oublié du réalisateur allemand.

Si la France aime Lubitsch, force est de constater qu'en retour, Lubitsch aime la France. De 1930 (Love Parade) à 1939 (Ninotchka) la quasi-totalité de ses films se déroulent en France (les deux seules exceptions étant Le Lieutenant souriant et Si j'avais un million). À remarquer également que l'on parle beaucoup français chez Lubitsch (dans Le ciel peut attendre, et dans Sérénade à trois, une scène entière se passe dans la langue de Molière). Il est enfin à noter que Lubitsch a beaucoup usé d'interprètes français (Maurice Chevalier, Claudette Colbert, Charles Boyer…) et d'auteurs français (l'argument d' Illusions perdues est tiré d'une pièce de Victorien Sardou, Divorçons).

L'esthétique lubitschienne

La réalisation et la Lubitsch touch

Les scénarios

Lubitsch n’a tourné qu’un film à partir d’un scénario original (To be or not to be), tous les autres étant essentiellement des adaptations, le plus souvent très libres, d’œuvres théâtrales. Lubitsch avait une nette préférence pour les auteurs dramatiques hongrois : Laszlo Aladar (Trouble in paradise), Melchior Lengyel (Ange, Ninotchka), Nikolaus László (The shop around the corner) et László But-Feketé (Le ciel peut attendre), un tel répertoire ayant l’avantage d’être, du fait de l’éloignement, modifiable à merci par le réalisateur, et Lubitsch ne s’en privera pas. Viennent ensuite les dramaturges allemands (Hans Müller pour Monte Carlo, Leopold Jacobson et Felix Dortmann d’après un roman du même Müller dans Le Lieutenant souriant, Lothar Schmidt dans Une heure près de toi et Victor Léon et Leo Stein dans la Veuve joyeuse), et français (Léon Xanrof et Jules Chancel dans Parade d’amour, Maurice Rostand dans L’homme que j’ai tué et Victorien Sardou dans Illusions perdues). Cluny Brown constitue une double exception, puisque son argument est tiré d’un roman anglais.

La musique

La musique joue un rôle fort important chez Lubitsch, en tant que suppléante de la parole, par essence surface conventionnelle. Le plus grand usage de cette fonction se trouve dans ‘’Ange’’. C’est en effet le thème mélodique improvisé par un violoniste tzigane, le soir où Lady Barker et Anthony Halton se rencontrent, qui va précipiter l’action : Lady Barker le joue sur son piano et le fait passer pour une composition personnelle auprès de son époux, mais celui-ci entend via le téléphone Anthony Halton l’interpréter également.

Il existe en fait plusieurs compositeurs attitrés de Lubitsch : le premier est Oscar Straus, un auteur d’opérettes contemporain de Franz Lehár. Lubitsch commence par faire une version cinématographique d’une de ses opérettes créée en 1907 (‘’Le Lieutenant souriant’’), puis fera à nouveau appel à lui pour composer la musique originale d’ ‘’Une Heure près de toi’’. Le second c’est Friedrich Hollaender (Frederick Hollander), compositeur allemand puis britannique privilégié de Marlene Dietrich, qui rédigera la partition de ‘’Desire’’ et, surtout, celle d’ ‘’Ange’’. Enfin, Werner R. Heymann, musicien plus obscur mais qui se prêtait fort bien au langage cinématographique, fut le compositeur le plus utilisé par Lubitsch avec quatre film à son actif: ‘’Ninotchka’’, ‘’The shop around the corner’’, ‘’That certain feelings’’ et ‘’To be or not to be’’.

Les lieux

Les décors

Les interprètes

Postérité

Ernst Lubitsch est considéré comme l'inventeur de tous les codes de la comédie moderne, et sa postérité est donc impossible à mesurer.

La redécouverte de son œuvre

Influences

Citation

« Ma théorie de base est que l'être le plus digne est ridicule au moins deux fois par jour »

Filmographie complète

Période allemande

Ernst Lubitsch est d'abord acteur puis réalisateur.
  • 1912 : Le Miracle (Das Mirakel) de Max Reinhardt et Michel Carré, avec Maria Carmi, Douglas Payne, Florence Winston, E.L.
  • 1913 : Meyer auf der Alm de Max Bahr, avec E.L., Sophie Pagay (perdu)
  • 1913 : Die ideale Gattin (réalisateur inconnu), avec Lyda Salmonova, Grete Berger, E.L., Paul Biensfelt (perdu)
  • 1914 : Die Firma heiratet de Carl Wilhelm, avec E.L., Victor Arnold (perdu)
  • 1914 : Bedingung : keine Familie! de Stellan Rye, avec Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes, E.L. (perdu)
  • 1914 : L'Orgueil de la firme (Der Stolz der Firma) de Carl Wilhelm, avec E.L., Martha Kriwitz, Victor Arnold, Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes
  • 1914 : Mademoiselle Piccolo (Fräulein Piccolo) de Franz Hoffer, avec Doris Weixler, Franz Schweiger, Alice Hechy, E.L., Max Lehmann
  • 1914 : Fräulein Seifenschaum de et avec E.L. (perdu)
  • 1914 : Meyer als Soldat avec E.L. (participation douteuse, perdu)
  • 1915 : Aufs Eis geführt de E.L., avec E.L., Albert Paulig (perdu)
  • 1915 : Arme Marie de Max Mack, avec Hanni Weisse, E.L., Friedrich Zelnik, Felix Basch (perdu)
  • 1915 : Zucker und Zimt d'Ernst Matray et E.L., avec Ernst Matray, E.L., Helene Voss, Felix Basch (perdu)
  • 1915 : Blindekuh de E.L., avec E.L., Resl Orla (perdu)
  • 1915 : Ein verliebter Racker de Franz Hofer, avec Doris Weixler, E.L. (perdu)
  • 1915 : Robert et Bertram ou Les Joyeux Vagabond (Robert und Bertram oder Die Lustigen Vagabunden) de Max Mack, avec Ferdinand Bonn, Eugen Burg, Wilhelm Diegelmann, E.L.
  • 1915 : Sein einziger Patient ou Der erste Patient de E.L., avec E.L., Johanna Ewald (perdu)
  • 1915 : Der Kraftmeyer (ou Der Kraftmeier) de et avec E.L. (perdu)
  • 1915 : Der letzte Anzug de et avec E.L. (perdu)
  • 1915 : Der schwarze Moritz de Georg Jacoby, avec E.L., Erna Alberty, Margarete Kupfer (perdu)
  • 1916 : Wie ich ermordet wurde de Louis Ralph, avec E.L. (participation douteuse, perdu)
  • 1916 : Quand j’étais mort (Als ich tot war ou Wo ist mein Schatz?) de et avec E.L., Louise Schenrich, Lanchen Voss, Julius Falkenstein
  • 1916 : Doktor Satansohn d'Edmund Edel, avec E.L., Hans Felix, Yo Larte, Marga Köhler
(À partir de là, E.L. est réalisateur de tous les films, sauf mention particulière)

Période américaine muette

Films parlants

Également producteur pour la Twentieth Century Fox en 1946 du Château du Dragon (Dragonwyck) de Joseph L. Mankiewicz. Il a tourné quelques scènes de Désir (Desire), en 1936 réalisateur : Frank Borzage, avec Marlène Dietrich, Gary Cooper

Projets avortés

Notes et références de l'article

  1. Hermann C. Weinberg, The Lubitsch Touch, collection « Ramsay Cinéma »
  2. Jean-Loup Bourget, Hollywood, un rêve européen, p.53, collection "Armand Colin Cinéma"
  3. Theodore Huff, An index to the films of Ernst Lubitsch, Britsh film institute, 1947, cité par Hermann C. Weinberg (ibid)
  4. Article Lubitsch darf in Amerika bleiben, Film-Kurier #306 (30/09/1925)
  5. Ernst Lubitsch, Laughter in Paradise

Bibliographie

  • Herman G. Weinberg, Ernst Lubitsch, the Lubitsch Touch, Éditions Ramsay, 1994 (édition originale, New York, Dutton, 1968)
  • Bernard Eisenschitz et Jean Narboni (réalisé par), Ernst Lubitsch, Cahiers du cinéma / Cinémathèque française, 1985, 142 pages, (ISBN 2-86642-035-7) ; réédition 2006, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma, (ISBN 2-86642-451-4)
  • Eithne Bourget et Jean-Loup Bourget, Lubitsch, ou, La satire romanesque, Stock, 1987 (ISBN 2234020506)
  • N. T. Binh et Christian Viviani, Lubitsch, Rivages/Cinéma, 1991, (ISBN 2-86930-422-6), ISSN 0298-0088

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