- Rue du Montparnasse
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Arrondissements 6e et 14e arrondissements Quartiers Notre-Dame-des-Champs Montparnasse Début Rue Notre-Dame-des-Champs Fin Boulevard Edgar-Quinet Longueur 501 m Largeur 9,5 m (partie 1773)
12 m (partie 1786)Création 1773-1786 Dénomination Ord. Fontainebleau d'octobre 1773 Anciens noms - Sente montant du mur des Chartreux aux Poullignys (arpentage 1529) ;
- Sente qui monte de Sainct Germain et du coing des Chartreux aux Poullignys (arp. 1529)
- Sente de Montrouge au faubourg Saint-Germain (plan XVIIe siècle).Images et documents sur Wikimedia Commons Rue du Montparnasse vue du boulevard Edgar Quinet.La rue du Montparnasse est une voie du 6e et du 14e arrondissements de Paris.
Sommaire
Histoire
La rue du Montparnasse est une réalisation du règne de Louis XVI. C'était à l'origine un chemin rural desservant des parcelles situées au sud de la rue Notre-Dame-des-Champs (voir le plan de Turgot de 1739), nommées le marais de la Cure, et où se situait la ferme du Grand-Pressoir.
Sa création s’est faite suite à l'ordonnance royale de Fontainebleau du mois d'octobre 1773, mais celle-ci ne fut enregistrée par le parlement de Paris que le 5 septembre 1775. Sa dénomination faisait suite à une déclaration du 16 mai 1769 sur la nécessité d'ouvrir une voie entre la rue Notre-Dame-des-Champs et les boulevards parisiens, en l'occurrence le cours du Midy, percé en 1700.
Nos 1 à 35 : partie ouverte en 1775
Le terrain du premier tronçon (numéros 1 à 35 / 2 à 40) appartenant à l'hôtel-Dieu de Paris, alors alloués à un certain Morel, et sur les Marais appartenant à la cure de Vaugirard. Ces terrains étaient alors situés sur cette paroisse anciennement très étendue. Dans l'ordonnance de Louis XVI de 1773, la rue est à ouvrir sur une largeur de 30 pieds aux frais de Morel à partir de 1775. Ce dernier fit tracer une voie de 9,58 m de largeur, et lotir les parcelles attenantes. Cette largeur initiale a été maintenue par les décisions ministérielles du 2 thermidor an X et 28 octobre 1817, puis par une nouvelle ordonnance du 14 février 1847.
Nos 37 à 69 : partie ouverte en 1786
Le terrain du second tronçon (numéros 42 à 64 / 41 à 69) a été ouvert entre le boulevard du Midy et le chemin de ronde du mur des Fermiers généraux (devenu boulevard Edgar-Quinet), dans le prolongement de la précédente voie. Ces terrains appartenaient alors aux hospices civils de la ville de Paris, où se trouvait la ferme du Grand-Pressoir.
Cependant, sa largeur actuelle de 12 m ne fut définitivement fixée qu'une trentaine d'années plus tard, par une décision du 28 octobre 1817. Les premières constructions ne furent entreprise qu'à partir de 1822. Sa largeur a été maintenue dans l'ordonnance précitée de 1847.
Origine du nom
Article principal : Montparnasse.Sur le plan de Boisseau de 1654 apparaît un petit mont appelé le mont Parnasse par les étudiants en référence à la résidence des Muses de la mythologie grecque. Le plan de Jouvin de Rochefort de 1672 montre la butte où se rencontraient des duellistes, où travaillaient des carriers et où paissaient des moutons.
Le roi Louis XIV, ayant voulu agrandir Paris au-delà de l'enceinte de Charles V, fit percer en 1700 le cours du Midy dont le tracé passe exactement à l'endroit de l'ancienne butte, arasée depuis. En 1769 le projet de voie nouvelle fit donner ce nom de « Montparnasse » à l'actuelle rue du Montparnasse.
Louis XVI fit élever le mur des Fermiers généraux (1785-1788. L'un des barrière fut placée à l'extrémité sud de la rue du Montparnasse en 1786, à l’emplacement actuel de la station de métro Edgar-Quinet et du début de place Ferdinand-Brunot.
La rue du Montparnasse a donné sa dénomination à l'ancienne barrière du Montparnasse et à l’ancien cours du Midy, l’actuel boulevard du Montparnasse. Elle constitue l'une des délimitations, avec la rue Delambre et le boulevard du Montparnasse, d'un périmètre de fête dénommé le « triangle des saltimbanques »[1].
Monuments, édifices
- no 6, 18, 20 et 28 : Entrées du Collège Stanislas de Paris (no 6 à 30)
- no 11 : Maison de Sainte-Beuve
- no 13 : Siège des Éditions Fayard
- no 15-17-19-21 : Siège historique des Éditions Larousse
- no 20 et 23 : Ancien Institut Notre-Dame-des-Champs
- no 21 : Siège des Éditions Armand Colin
- no 22 : Hôtel du Silène, ancienne folie construite en 1776-1777 presqu'en face de l'hôtel aujourd'hui disparu des Cariatides ou de Laval (no 21-23). Il fut habité par le sénateur et ancien conventionnel Dubois-Dubais[2], puis par la princesse de Belgiojoso. Il tient son nom d'un Silène dont la statue ornait l'escalier en demi-cercle et d'un bas-relief sculpté de bacchanales au-dessus de la collonade. Il a également été dénommé hôtel de Lacoste, puis Parker, puis de Belgiojoso, du nom de ses anciens propriétaires. C'est actuellement la direction du Collège Stanislas, inscrit au titre des monuments historiques)[3].
- n° 27-35 : Église Notre-Dame-des-Champs (1867-1876)
- n° 28-30 : Parc de l'hôtel de Silène (ou Blegiojoso), dépendance du no 22, où se trouve une rocaille importante et un monument aux morts par Firmin Michelet (1922)
- no 32 : Maison d'Edgar Quinet de 1840 à 1851 et d'Augustin Thierry de 1840 à sa mort en 1869
- no 34-36 : La « Maison » (foyer de jeunes filles), style néo-Louis XIII, fondée en 1935 par les religieuses de Notre-Dame de Fidélité ; chapelle ; belle grille de la porte d'entrée du no 36
- no 55-57 : Maison des artistes, édifice du centre d'action sociale de la ville de Paris pour les artistes retraités
Édifices disparus
- Ancienne salle L'Océanic
- Ancien hôtel de Laval, appartenant à Louis Adélaïde Anne Joseph de Montmorency-Laval (1751 - 1828), comte de Laval, seigneur de Saint-Simon[4],[5]. C'était probablement la même maison que la suivante :
- Maison d'Antoine Callet, peintre à la Cour, qu'on appelait aussi l'hôtel des Cariatides, à cause des deux cariatides qui ornaient les portes principales des façades sur cour et, à l'opposé, sur le jardin. Cette maison située au no 23 fut construite en 1775 par l'architecte Bernard Poyet. Elle possédait une cour ovale à l'avant et un petit jardin à l'anglaise sur les trois autres côtés[2].
Souvenirs du passé
- L'Œuvre Henry Coullet du lait maternel se trouvait autrefois au no 38
- Le mouvement de résistance Défense de la France a eu son premier atelier de typographie dans une chambre de bonne du no 41
- Les éditions du Temps se trouvaient autrefois au no 56
Personnages célèbres
- Le maréchal Davout, à l'ancien no 3
- Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), mort au no 11
- Pierre Larousse (1817-1875), éditeur, au no 17
- Henri Chapu, sculpteur, de l'Institut, au no 19
- Jacques Lacan, psychanalyste, également au no 19
- Princesse Christine de Belgiojoso (1808-1871), qui demeura au no 22 (Hôtel de Silène) où elle tenait un salon pendant son exil, que fréquenta George Sand
- Dr Alphonse Laveran, de l'Institut (1845-1922), au no 25
- Edgar Quinet (1803-1875), au no 32
- Augustin Thierry (1795-1856), historien, mort au no 32
- Constantin Brancusi (1876-1957), sculpteur, au no 54
- Kiki de Montparnasse
- Romain Rolland
- Henri Martin
- Françoise Mallet-Joris
Personnage de roman
- Le maréchal Hulot, dans la La Cousine Bette, d'Honoré de Balzac, demeurait dans un splendide hôtel particulier de la rue du Montparnasse
Plaques commémoratives
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Sainte-Beuve mourut au no 11 en 1869
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Edgar Quinet habita au n° 32 de 1840 au 2 décembre 1851.
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Augustin Thierry mourut au no 32 en 1856
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, Paris : 1855, p. 562.
- L. Lazard, Inventaire sommaire de la collection Lazare-Montassier [conservée aux Archives de la Ville de Paris, plans 1775], Paris : 1899, in-8°, 291 p.
Notes et références
- http://www.lexpress.fr/informations/c-etait-hier_651602.html
- Napoléon III, Paris : 1865, p. 22. Charles Lefeuve, Les Maisons anciennes de Paris sous
- Arrêtés du 22 février 1926 et du 16 mars 1966.
- d'après les documents des Archives nationales, T/147/2/2
- Le monument funéraire au cimetière Montparnasse porte l'inscription: Ici repose Louis Adélaïde Anne Joseph comte de Montmorency Laval, Lieutenant général des armées du roi, commandeur de l'Ordre Royal et Militaire de S. Louis. Décédé le ? Mars 1828. Âgé de 7? ans. Fidèle à Dieu, a l'Honneur et au Roy. Il a rappelé par son courage et son dévouement la devise de Bayard "Sans peur et sans reproche".
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