Port-Au-Prince

Port-Au-Prince

Port-au-Prince

Port-au-Prince
Port-au-Prince
Administration
Pays Haïti Haïti
Département Ouest
Arrondissement Port-au-Prince
Maire Jean-Yves Jason
Géographie
Latitude 18° 32′ 21″ Nord
       72° 20′ 06″ Ouest
/ 18.53917, -72.335
Longitude
Altitude 98 m
Démographie
Population 1 234 742 hab. (2005)
Localisation
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Port-au-Prince

Port-au-Prince est la capitale et la plus peuplée des villes d'Haïti, dont l'aire urbaine compterait plus de 3 812 000 habitants (2008). Située au fond du Golfe de la Gonâve, Port-au-Prince exporte principalement du café et du sucre. De plus, elle produit dans ses usines de la soupe, du textile, et du ciment.

Sommaire

Histoire

La région avant l’arrivée des Européens

Avant l'arrivée de Christophe Colomb, la région qui comprend aujourd'hui Port-au-Prince n'était le site d'aucune habitation permanente. À la fin du XVe siècle, la région était sous le contrôle d'un dirigeant amérindien, Bohéchio, qui, tout comme ses prédécesseurs, craignit que s'installer près du littoral n'invitât d'autres tribus - surtout les Caraïbes - à venir les attaquer. La région ne servait donc alors qu'à la chasse.

La colonisation espagnole

Après l'arrivée des Espagnols, les Amérindiens furent bientôt forcés de se soumettre à un protectorat, et Bohéchio, mort sans enfants, laissa la place à Anacaona, sa sœur. Cette nouvelle dirigeante (et poètesse) tacha de maintenir de bonnes relations avec le nouveau pouvoir sur l'île, mais il devint de plus en plus difficile d'y arriver lorsque les Espagnols commencèrent à demander des tributs de plus en plus importants. Enfin, l'administration coloniale espagnole décida d'éliminer à jamais toute menace que pourrait lui poser la classe dirigeante amérindienne, décidant ainsi de gouverner seule la région. Donc, en 1503, Nicolás de Ovando, alors gouverneur, décida d'en finir avec Anacaona : il l'invita à une fête chez lui ; elle accepta, y vint accompagnée d'autres Amérindiens. Ovando leur donna beaucoup de vin, et lorsqu'ils eurent bu -- les Espagnols ne burent pas -- il ordonna que l'on tuât tous les invités, à part Anacaona, qu'il voulait faire pendre dans un lieu public.

Les effets de la colonisation espagnole sur les Amérindiens de cette île furent dévastateurs ; de 1492 à 1507, un million d'habitants moururent à cause de la violence des conquistadores et des maladies.

Après s'être débarrassé d'Anacaona, Ovando établit un village près du littoral (à l'ouest de L'Etang Saumâtre), qu'il baptisa « Santa Maria de la Paz Verdadera » ("Sainte-Marie de la paix vraie"), un nom bien ironique quand on considère l'histoire de son établissement. Pourtant, ce village ne dura pas longtemps ; il fut brûlé d'abord par des explorateurs français en 1535, puis par des Anglais en 1592. Ces assauts rendirent la vie insupportable pour les Espagnols, et en 1606, ils décidèrent de quitter les lieux.

La domination des flibustiers

Pendant plus de 50 ans, la région qu'est aujourd'hui Port-au-Prince n’est guère habitée. Enfin, petit à petit des pirates vinrent l'utiliser comme une base de leurs opérations, et des marchands hollandais commencèrent à fréquenter la région, car elle était alors une intéressante source de cuir.

Autour de 1650, des pirates flibustiers français, manquant de place sur l'Île de la Tortue commencèrent à arriver sur la côte, et établirent une colonie à Trou-Bordé qui commença à grandir, ils installèrent alors un hôpital non loin de la côte, sur les hauteurs Turgeau. Cela les amena à appeler la région : Hôpital.

Bien qu'il n'y ait eu alors aucune vraie présence espagnole à Hôpital depuis bien plus de 60 ans, l'Espagne conservait sa revendication sur le territoire, et la présence ostensiblement grandissante des flibustiers français sur des terres espagnoles provoqua l'envoi par la couronne d'Espagne de soldats castillans vers la colonie pour tenter de la reprendre. La mission se révéla un désastre pour ces derniers, en infériorité numérique et en armement. En 1697, lors de la signature du traité de Ryswick, le gouvernement espagnol renonça à toutes ses revendications sur la partie occidentale de Saint-Domingue et donc Hôpital. À peu près à la même époque, les Français établirent également des bases sur Ester (à Petite-Rivière) et aux Gonaïves.

Ester était un village riche, habité par des marchands, avec des rues droites ; c'était la demeure du gouverneur. Par ailleurs, la région environnante, Petite-Rivière, était assez pauvre. Suite à un grand incendie en 1711, Ester fut abandonné. Pourtant la présence française dans la région continua de croître, et peu après une nouvelle cité fut fondée au sud : Léogâne.

La région qui devait plus tard abriter Port-au-Prince fut celle des flibustiers. Alors que la région devenait une vraie colonie française, l'administration coloniale en vint à se préoccuper de la présence continuelle de ces pirates. Bien qu'utiles pour repousser les velléités anglaises de rogner le territoire français, ils étaient assez indépendants, n'obéissaient à aucun ordre de l'administration coloniale, et étaient une menace potentielle pour celle-ci. Pendant l'hiver 1707, Choiseul-Beaupré, gouverneur de la région, chercha ainsi à se débarrasser de ce qu'il considérait comme une menace. Il insista pour obtenir le contrôle de l'hôpital, ce que les flibustiers refusèrent, considérant cette demande comme une humiliation. Ils préférèrent alors fermer l'hôpital, plutôt que de le céder au gouverneur, et nombre d'entre eux devinrent habitants de l'île, fermiers, les premiers habitants européens stables de la région.

La fondation du Port-au-Prince

Bien que l'élimination des flibustiers d'Hôpital, comme groupe, renforça l'autorité de l'administration coloniale, elle rendit également la région plus désirable comme cible pour les Anglais. Afin de protéger celle-ci, le capitaine de Saint-André arriva dans la baie à bord du vaisseau nommé Le Prince, juste sous l'hôpital. De Saint-André nomma l'endroit « Le Port du Prince », bien que le port et la région continuaient à être connus sous le nom d'Hôpital (les îlots de la baie étaient néanmoins déjà nommés îlots du Prince).

Les Anglais n'attaquèrent pas l'endroit, et plusieurs nobles recherchèrent des dons de terre de la couronne française à Hôpital ; le premier noble à contrôler Hôpital fut sieur Joseph Randot. À sa mort en 1737, sieur Pierre Morel la partagea avec Gatien Bretton des Chapelles.

À ce moment, l'administration coloniale s'était convaincue de la nécessité d'établir une capitale, afin de mieux contrôler la partie française de Saint-Domingue. Petit-Goâve et Léogane prétendirent quelque temps à cet honneur, avant d'être éliminés. Premièrement, elles ne se trouvaient pas en position centrale. Puis le climat de Petit Goâve était trop sujet au paludisme, et la topographie de Léogane rendait sa défense difficile. Une nouvelle cité devait être construite.

Le Port au Prince fut ainsi fondée en 1749 par les colons français, planteurs de sucre, sur l'habitation randot, au bel-air ; puis elle s'étendit assez vite. En 1770, elle remplaça Le Cap Français comme capitale de la colonie de Saint-Domingue. Pendant les révolutions françaises elle fut rebaptisée « Port Républicain ». Elle devint en 1804 la capitale du nouvel pays indépendant : Haïti ; l'empereur haïtien Jacques Ier lui rendit le nom de Port-au-Prince. Lorsqu'Haïti se partagea en royaume (au nord) et république (au sud), Port-au-Prince servit comme capitale de la république sous Alexandre Pétion.

Patrimoine

Le Palais présidentiel

Les principaux monuments sont :

  • Le Palais National (Palais Présidentiel)
  • Le Musée National(MUPANAH)
  • Le Palais de Justice
  • Le Palais des Ministères
  • Le Palais des contributions
  • La Tour 2004(de 200 ans de l'Independance)inachevée
  • L'Hôpital de l'Université d'État d'Haïti
  • L'Archevêché de Port-au-Prince
  • La villa Manrese
  • La Municipalité
  • La Banque de la République d'Haïti
  • La Cathédrale de la Sainte-Trinité (Episcopale)
  • La Caserne Dessalines
  • L'ancien quartier général de l'armée
  • La Basilique de Notre-Dame
  • Le marché en fer

Les alentours

Port-au-Prince est également la sous-préfecture de l'arrondissement du même nom regroupant autour de la capitale les communes de l'agglomération, souvent considérées comme banlieues ou zones périphériques.

Personnages célèbres

Voir aussi

Liens externes

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