- Charles Philippe Schwarzenberg
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Karl Philipp de Schwarzenberg
Karl Philipp de Schwarzenberg
Karl Philipp Fürst zu Schwarzenberg ou le prince Charles Philip de Schwarzenberg, né le 18 avril 1771, Vienne et mort le 15 octobre 1820 à Leipzig, est un ministre d'État et de conférence, feld-maréchal autrichien et président du conseil suprême de la guerre, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit et de la Toison d'Or.
Il fait ses premières armes lors de la guerre contre les Turcs en 1789 où il se signale par sa bravoure. Suite de la Révolution française et les guerres qui éclatent entre l’Autriche et la France, sa réputation de grand militaire va être mise en évidence.
Guerres de la Révolution française
Aide-de-camp du général Clairfait, il se distingue sous ses ordres en plusieurs occasions, notamment lors de l’affaire de Quiévrain, le 1er mai 1792.
Lors de la campagne de 1793, il commande une partie de l’avant-garde du prince de Cobourg, et se signale de nouveau près de Valenciennes, à Oisy, à Estreux-lès-Landrecies ; il contribue lors de la campagne de 1794 à repousser les attaques sur Cateau-Cambrésis ; enfin en 1795, il reçoit l’ordre militaire de Marie-Thérèse pour la bravoure dont il fait preuve lors des combats qui ont lieu entre Bouchain (Nord) et Cambrai, le 27 avril 1795. En 1796, il est nommé colonel, commandant le régiment des cuirassiers de Zerschwitz, il se signale à Wurtzbourg, puis est promu au grade de général-major.
En 1799, il est nommé feld-maréchal-lieutenant et obtient le commandement d’un régiment de uhlans qui, depuis cette époque, porte son nom ; l’année suivante, lors de la bataille de Hohenlinden, une manœuvre hardie sauve son corps d’armée de la capture.
Guerres napoléoniennes
Lors de la reprise des hostilités avec la France en 1805, le feld-maréchal de Schwarzenberg est chargé du commandement de l’aile droite de l’armée autrichienne devant Ulm. Le général Mack ayant capitulé, Schwarzenberg se fraie un passage à travers les lignes françaises, accompagné de l’archiduc Ferdinand.
Monument Schwarzenberg Schwarzenbergplatz, VienneIl fait preuve de son intrépidité habituelle lors de la bataille d’Austerlitz, qui débute, malgré son opposition, avant l’arrivée du corps de Bennigsen et de l’archiduc Charles.
Ambassadeur à la cour de Russie en 1808, il quitte Saint-Pétersbourg en 1809 pour reprendre sa place dans l’armée et combat à Wagram, d’où il se retire à la tête de l’arrière-garde.
La paix conclue, il devient ambassadeur auprès de Napoléon Ier, et conduit les négociations relatives au mariage de l’Empereur avec l’archiduchesse Marie-Louise.
En 1812, lors de la campagne de Russie, le prince Schwarzenberg reçoit le commandement du corps de 30 000 hommes mis à la disposition de Napoléon par l’Autriche.
Au mois d’août, Napoléon lui confie le commandement de sa droite et du septième corps, avec lequel il dirige plusieurs des opérations au cours de cette campagne. Mais l’Autriche ayant retourné ses armes contre la France, il prend la tête de la grande armée formée en Bohême, participe aux batailles de Dresde, de Wachau et de Leipzig, puis entre en Suisse. Il opère sa jonction avec Blücher, et, nommé généralissime des armées alliées, concourt au combat de Brienne, s’empare de Troyes, et dirige les travaux de cette campagne qui finit par la reddition de Paris.
Le retour de Napoléon de l’île d’Elbe provoquant la constitution d'une nouvelle coalition alliée, le feld-maréchal Schwarzenberg est nommé commandant en chef des armées alliées du Haut-Rhin, et passe le Rhin le 22 juin alors que la bataille de Waterloo ait eu lieu.
Comblé d’honneur et de distinctions par les souverains alliés et par son souverain qui l’autorise à adjoindre à son écusson les armes d’Autriche, il est nommé président du conseil aulique de guerre, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort, le 15 octobre 1820. Il avait épousé, en 1799, la comtesse de Hohenfeld, veuve du prince d'Esterhazy. Il laisse trois fils.
Source
« Karl Philipp de Schwarzenberg », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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