Bâtard d'Orléans

Bâtard d'Orléans

Jean de Dunois

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Blason comte fr Longueville (ancien).svg Jean de Dunois
 Jean de Dunois
Surnom Dunois,
le bâtard d'Orléans
Naissance 23 novembre 1402
Décès 24 novembre 1468 66 ans)
Origine Blason France moderne.svg France
Grade Capitaine
Conflits Guerre de Cent Ans
Faits d’armes Siège d'Orléans
Bataille de Patay
Autres fonctions Comte de Dunois,
Comte de Longueville,
Seigneur de Parthenay,
Seigneur de Valbonais,
Seigneur de Claix,
Grand chambellan de France
Armoiries du comte de Dunois : d'azur aux trois fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'argent et d'une barre d'argent brochant sur le tout. La barre est signe de bâtardise.

Jean, bâtard d'Orléans[1] , comte de Dunois, dit Dunois, né le 23 novembre 1402, mort le 24 novembre 1468 au château de Lay), est un des capitaines français lors de la guerre de Cent Ans. Il est aussi un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc.

Sommaire

Enfance

Il était fils illégitime de Louis, duc d'Orléans (1372-1407), et de Mariette d'Enghien, fille de Jacques d'Enghien, seigneur d'Havré et de Jacqueline de Saint-Aubert. Elle était dame de Wiege et de Fagnoles. En 1389 elle épouse Aubert le Flamenc, seigneur de Canny et de Varenne, conseiller et chambellan de Charles d'Orléans. (voir généalogie des Enghien). Il est le demi-frère de Charles d'Orléans.

Il fut élevé dans la famille légitime de son père, et notamment, dans les premières années, sous la direction de l'épouse de celui-ci, Valentine Visconti (1366-1408), comtesse de Vertus. Cette pratique était à l'époque d'usage courant dans les familles nobles ou de lignage royal.

Il fut souvent désigné sous les vocables le Bâtard d'Orléans (au moins jusqu'à l'épopée johannique) puis Dunois (raccourci de son titre comtal, à partir de l'obtention de celui-ci).

Faits d'armes

Dès 1422, Dunois embrassa la cause de Charles VII, dépossédé de son royaume à la suite du traité de Troyes (1420) et réfugié à Bourges (d'où son surnom de « roi de Bourges »).

Il se distingua de bonne heure par sa vaillance : à 25 ans, il battit, avec 1 600 hommes, sous les murs de Montargis, 3 000 Anglais commandés par lord Warwick, lord Suffolk et Sir John de la Pole.

Il fut un compagnon d'armes dès qu'apparut Jeanne d'Arc à Chinon et participa à nombre de ses faits d'armes. Il faut remarquer, à titre purement anecdotique, la ressemblance des surnoms la Pucelle d'Orléans (dû à la délivrance de la ville) et le Bâtard d'Orléans (dû à l'ascendance de Dunois).

Il partagea sous les murs d'Orléans la gloire de Jeanne d'Arc et contribua puissamment à la victoire de Patay en 1429. Il s'illustra encore après la disparition de la Pucelle d'Orléans. En 1432, il réduisit la ville de Chartres, et en 1436 il reprit Paris alors occupé par les Anglais.

Il reçut en récompense, le 21 juillet 1439 le titre de grand chambellan de France avec les honneurs de prince légitime. Il domina alors le Conseil du roi, appuyé par la clientèle de la puissante Yolande d'Aragon, belle-mère du roi. Toutefois, Dunois se montra mécontent des peu d'efforts consentis par Charles VII pour obtenir la libération de son demi-frère Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais depuis la bataille d'Azincourt.[2] Pour cela, il entra dans une conspiration tramée par Georges de la Trémoille contre Charles VII et participa en 1440 à la Praguerie, révolte féodale à laquelle prit également part le Dauphin (futur Louis XI). Il fut pardonné ensuite par le souverain.

Il participa aux sièges d'Harfleur, de Gallardon et de Dieppe. En 1444, le roi le nomma son lieutenant général ; à peine revêtu de cette haute dignité, il expulsa les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny, 1450; la même année, il conquit la Guyenne, occupée aussi par les Anglais.

Après la mort de Charles VII, Dunois, mécontent de son successeur, entra dans la Ligue du Bien public, 1465; il négocia le traité de Conflans, et, rentré en grâce, présida le conseil de rêformation pour le bien public.

C'est de Dunois qu'était issue la famille d'Orléans-Longueville.

Il meurt le 23 novembre 1468 et est inhumé à Cléry.

Titulature

Dunois reçut plusieurs seigneuries : Valbonais en 1421, Claix[3], comté de Dunois en 1439, comté de Longueville en 1443. Par son mariage avec Marie d'Harcourt en 1439, il fut aussi seigneur de Parthenay.

Il occupa plusieurs grand offices du royaume : il fut grand chambellan de France en 1439 et lieutenant général du royaume en 1444.

Ses armoiries furent d'azur à trois fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'argent (les armes de son père, le duc d'Orléans) brisé d'une traverse de sable (un signe de bâtardise) puis d'Orléans, brisé d'une barre d'argent. Ses descendants, les Orléans-Longueville, renversèrent la barre en bande, effaçant ainsi le signe de bâtardise.

Mariages et descendance

Il épousa, en avril 1422 à Bourges, Marie Louvet (morte en 1426), union dont on ne connaît pas de descendance.

Il épousa en secondes noces, le 26 octobre 1439, Marie d'Harcourt (morte en 1464), dame de Parthenay, union dont on connaît deux enfants :

  • François d'Orléans-Longueville (1447-1491), comte de Dunois, de Tancarville, de Longueville et de Montgomery, baron de Varenguebec, vicomte de Melun, Grand-chambellan de France, gouverneur de Normandie et du Dauphiné, connétable et chambellan de Normandie, marié le 2 juillet 1466 avec Agnès de Savoie (1445-1508)
  • Catherine d'Orléans (1449-1501), mariée le 14 mai 1468 avec « Jean VII de Sarrebruck » (v. 1430-1492), comte de Roucy

Lien externe

Source partielle

  • Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard, 1980. (ISBN 2213008981)

Notes et références

  1. Le terme n'est alors pas péjoratif.
  2. Favier, p.551
  3. Claix...d'un hameau à l'autre, publié par l'association Claix Patrimoine et Histoire
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