Frédéric Antonetti

Frédéric Antonetti
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Frédéric Antonetti
Fréderic Antonetti.jpg
Situation actuelle
Club actuel Stade rennais (Entraîneur)
Biographie
Nationalité Drapeau de France France
Naissance 19 août 1961 (1961-08-19) (50 ans)
à Venzolasca (Haute-Corse)
Parcours junior
Saisons Club
1972-1973 Drapeau : France AS Vescovato
1973-1979 Drapeau : France SEC Bastia
1979-1982 Drapeau : France INF Vichy
Parcours professionnel *
Saisons Club M. (B.)
1972-1973 Drapeau : France AS Vescovato  ? (?)
1973-1979 Drapeau : France SEC Bastia  ? (?)
1979-1982 Drapeau : France INF Vichy  ? (?)
1982-1983 Drapeau : France SEC Bastia 2 (0)
1983-1985 Drapeau : France AS Béziers 65 (6)
1985-1987 Drapeau : France CO Le Puy 55 (0)
1987-1990 Drapeau : France SC Bastia 56 (6)
Équipes entraînées
Années Équipe Stats
1990-1994 Drapeau : France SC Bastia (jeunes)
1994-1998 Drapeau : France SC Bastia
1998-1999 Drapeau du Japon Gamba Osaka
1999-2001 Drapeau : France SC Bastia
2001-2004 Drapeau : France AS Saint-Étienne
2005-2009 Drapeau : France OGC Nice
2009- Drapeau : France Stade rennais
* Compétitions officielles nationales et internationales.

Frédéric Antonetti, né le 19 août 1961 à Venzolasca, est un ancien footballeur français devenu entraîneur. Il entraine le Stade rennais depuis le 2 juin 2009.

Sommaire

Biographie

Footballeur professionnel

Formé au SC Bastia, Frédéric Antonetti était milieu de terrain. Présent en Corse, il évoluait depuis peu en D3 lors de l'épopée de l'équipe corse en Coupe de l'UEFA 1978 (battue en finale par le PSV Eindhoven 0-0 et 0-3). C'est à l'INF Vichy que Frédéric Antonetti apprend les ficelles du métier, mais sa carrière fut particulièrement courte.

Frédéric Antonetti n'a joué que deux matches de Première Division, tous clubs confondus.

Formateur puis entraîneur à Bastia

À la fin de sa carrière, en 1990, Frédéric Antonetti intègre le centre de formation de l'équipe bastiaise, en D2 depuis 4 ans et échouant régulièrement en matches de barrage pour la montée. Beaucoup de jeunes joueurs renforceront l'équipe première, notamment après la catastrophe de Furiani (5 mai 1992) où l'équipe, sans stade et désargenté, doit s'appuyer sur la formation pour avancer : Morlaye et Ousmane Soumah, Mosali, Poggi, Maroselli, Casanova, Anziani, Rool et consorts sortiront l'équipe du piège prévisible, placé en 4e position de son groupe de D2 lui permettant d'accéder en 1993 à la nouvelle Super D2, à poule unique. Pendant ce temps-là, le GFCO Ajaccio, dans le même groupe que le SC Bastia, finira en 11e position et devra redescendre en National. La saison suivante, sous la direction de Léonce Lavagne, le club arrache la 3e place après une victoire face à l'AS Nancy, permettant au SCB de réintégrer la D1, alors abandonnée depuis 9 ans. Directeur du centre de formation, Antonetti voit son travail reconnu au plus haut niveau.

Le travail de Frédéric Antonetti ne prend toutefois sa reconnaissance qu'en 1994-1995 : la première saison de D1 du club voit Léonce Lavagne débarqué en novembre, après une défaite à domicile contre le stade rennais. Le Sporting proche de la relégation, c'est Frédéric Antonetti qui prend le relais pour une aventure longue d'une demi-douzaine d'années. Cette première saison, Antonetti emmène le club en finale de la nouvelle formule de la Coupe de la Ligue, ressuscitée par la Ligue nationale de football : une défaite injuste 1-2 face au PSG (avec un but valable de Anto Drobnjak refusé). Deux fois maintenu à la 15e place, c'est sous ses ordres que le club retrouve ses heures de gloire : avec son nez creux et son association avec Villanova au recrutement, le club arrive à la 7e place du championnat en 1996-97 et accède à la Coupe Intertoto, qu'il remportera durant une finale aller-retour épique contre l'équipe suédoise d'Halmstads BK (1-0 en Suède, 1-1 a.p à Furiani sur un but d'Ousman Soumah qui lui coûtera des fractures aux cervicales). Après s'être qualifié contre le Benfica Lisbonne (0-0, 1-0, but de Pierre-Yves André), c'est devant le Steaua Bucarest que le SCB s'arrête, au bénéfice roumain des buts inscrits à l'extérieur (0-1, 3-2). Cette saison fut la plus aboutie de Frédéric Antonetti à Bastia, qu'il amène à la 9e place et qualifie à nouveau pour la Coupe Intertoto, dont il se fera sortir sans gloire au second tour par les Yougoslaves du Vojvodina Novi Sad (2-0, 0-4).

Une expérience au Japon

De juillet 1998 jusqu'à juillet 1999, il entraine le club du Gamba Osaka, évoluant en J-League. Il y vient en compagnie d'Anto Drobnjak et en ramène Nebojša Krupniković et David Mazzoncini à Bastia. Soucieux d'une nouvelle expérience, il y coachera Patrick M'Boma, attaquant international des Lions Indomptables du Cameroun, et retiendra de cette saison en Asie un souvenir inoubliable malgré l'absence de titre.

Retour en Corse

Après une saison 1998-1999 chaotique, où se succèdent Henry Kasperczak, Laurent Fournier et José Pasqualetti sur le banc d'un Sporting en pleine déliquescence, Frédéric Antonetti revient à Bastia, après son expérience japonaise. Dès lors, le maintien sera toujours obtenu avec quelques journées d'avances, offrant de plus quelques matches références et l'intégration de jeunes joueurs actuellement titulaires en D1, formés au club ou non (Pascal Berenguer, Nicolas Penneteau, François Modesto, Franck Jurietti, David Ducourtioux) :

  • Victoire en prolongations à Lyon, en Coupe de la Ligue 2000, grâce à un but de Frédéric Née et un penalty stoppé à la 123ème minute par Eric Durand, lors d'une saison où le Sporting n'a remporté aucun match à l'extérieur depuis 16 mois.
  • Défaite 1-2 contre le Paris-Saint-Germain qui ferme la porte à une participation européenne à deux journées de la fin, alors que le Sporting Club de Bastia était 5ème et invaincu à domicile.

Ces match démontrent les qualités premières d'Antonetti : sous les airs de meneur d'hommes, qui ne mâche pas ses mots et n'hésite pas à littéralement engueuler ses propres joueurs (on se souviendra de Yann Lachuer totalement secoué par un Antonetti fou de rage en 1999-2000), il leur demande un esprit combattant et un comportement guerrier dans lequel les qualités techniques permettent des contres rapides. Tactiquement, il a progressivement glissé du 4-3-3 au 5-3-2 avec deux ailiers de débordement et trois milieux défensifs-relayeurs pour jouer rapidement sur les phases de jeu non arrêtées.

En janvier 2000, face au relégable strasbourgeois, les bastiais sont menés au score et réduits à 10 après 20 minutes de jeu, suite à l'expulsion injustifiée de Pierre-Yves André par l'arbitre, M.Viléo. Peu après ces faits de match, Antonetti, déjà sévèrement buriné par ce début de match, se voit réprimandé par l'arbitre-assistant. La réaction de l'entraîneur bastiais ne se fait pas attendre : il se lève de son banc et tente de calmer l'impétrant en lui disant sa façon de penser. Il bouscule légèrement l'arbitre-assistant, qui appelle M. Viléo à se prononcer. La sanction est immédiate : Frédéric Antonetti est renvoyé aux vestiaires, laissant le soin à son assistant Jean-Marie de Zerbi de gérer la rencontre en communiquant avec lui par talkie-walkie depuis les loges. Les joueurs, eux, se révoltent sur le terrain, avec un Pierre Laurent transformé, qui permet à Bastia de s'imposer 3-1 sur les Alsaciens. Mais la Ligue Nationale de Football ne l'entend pas de cette oreille et suspend l'entraîneur bastiais pour l'exemple : 6 mois d'interdiction de touche. Malgré une peine commuée en avril à 3 mois de suspension, l'équipe se délite, malgré une victoire prestigieuse à Rennes (1-2) sur un lob fabuleux de Frédéric Née qui fixe Bernard Lama, et se contente de la Coupe Intertoto après un festival contre le Téfécé (5-1) après avoir lutté pour une qualification en Coupe de l'UEFA toute la saison.

Mais au-delà de la sanction disciplinaire, c'est le manque d'ambitions de François Nicolaï qui pousse Antonetti à quitter Bastia. En dépit de moyens limités et d'un nouveau stade toujours pas commencé, ce sont surtout les tentatives d'ingérences de Jean-Martin Verdi et de Pierre Giambelli, secrétaire et membre du Conseil d'Administration, qui ont raison de la motivation de l'entraîneur casincais. Toutefois, c'est le devoir accompli que Frédéric Antonetti quitte le SCB, sans se douter qu'il reprendrait le collier plus vite qu'il ne le pensait.

Deux ans et demi à Saint-Étienne

Après le limogeage d'Alain Michel en 2001, rien ne va plus à l'AS Saint-Étienne, le club est tout proche du championnat national (relégable) et personne, au vu de la situation financière et sportive défaillante du club, n'ose prendre le risque de se lancer dans cet échec collectif. C'est à ce moment-là que la direction décide de faire appel à Frédéric Antonetti. C'est alors que commence la mue du club. Arrivé avec Christian Villanova qui va réussir à effectuer un recrutement convaincant à coup de prêts (car les recrutements avaient été interdits par la DNCG) et grâce à ces coups de gueules notoires, la situation va peu à peu évoluer. Sauvé de justesse du national en 2001-2002, le club ne va cependant pas retrouver tout de suite des cieux plus avenants. En effet, malgré l'électrochoc, la saison suivante n'est pas exemplaire avec en point culminant une défaite 3-0 au stade Geoffroy Guichard face au Football Club de Gueugnon en janvier 2003. Mais, alors que l'horizon semble de nouveau s'obscurcir, Frédéric Antonetti augmente encore son étreinte autour de ces protégés et augmente sa confiance aux jeunes (avec Julien Sablé et Jérémie Janot notamment) pour qu'ils ne se laissent pas aller au fatalisme. La mayonnaise prend alors pour de bon et l'énergie insufflée par Antonetti à des effets inespérés car les Verts sont champions de L2 dès l'année suivante : la saison 2003-2004 en accrochant notamment une demi-finale de Coupe de la Ligue (20° : (L2) ASSE 2-0 FC Sochaux (L1), 120° : ASSE 2-3 FC Sochaux). C'est alors que des bruits jusqu'alors étouffés apparaissent au grand jour et montrent l'étendue des différences de point de vue entre les actionnaires (Bernard Caïazzo en tête) et la direction en place avec en point de mire Thomas Schmider (président de l'époque), Christian Villanova et... Frédéric Antonetti. Le divorce est rude et le club juste promu grâce au courage d'un homme se retrouve de nouveau orphelin (on recense notamment plus de 500 manifestants devant le stade lors des jours suivants la décision de départ de l'ex-direction sportive). C'est le début de l'ère Caïazzo-Baup. Malgré son départ du club, Frédéric Antonetti vivra à Saint-Étienne jusqu'à fin 2005, date de son départ pour l'OGC Nice.

Sur la côte d'Azur

Avec Nice, sa première saison est une réussite puisqu'il permet au club d'une part, d'obtenir son meilleur classement en Ligue 1 depuis plus de 20 ans (8e), d'autre part, d'accéder à la finale de la Coupe de la Ligue (défaite 2-1 contre Nancy). La saison 2006/2007 est moins bonne, le club se sauvant de justesse de la relégation. La saison suivante, le championnat se déroule parfaitement pour Frédéric Antonetti et l'OGC Nice. Les nouvelles recrues sont très peu couteuses et s'adaptent très bien au club, notamment David Hellebuyck (recruté pour moins d'un million) et Vincent Hognon (recruté gratuitement). On peut cependant regretter les départs de Marama Vahirua (pour à peine plus d'un million) et surtout de David Bellion vendu seulement 2 millions à Bordeaux et qui explose sous son nouveau maillot. Mais le club se classe très vite dans les 5 premiers tout le long du championnat. La fin de saison est très serrée et Frédéric Antonetti rate de peu une qualification pour la Coupe Intertoto.

Un Corse chez les Bretons

Le 2 juin 2009, Frédéric Antonetti s'engage pour deux ans avec le Stade rennais, succédant ainsi à Guy Lacombe. Lors de sa première saison, Rennes termine à la 9e place au classement de Ligue 1. La saison 2010-2011 est meilleure: le stade rennais passe la grande majorité de la saison sur le podium de Ligue 1, mais termine finalement 6e[1] et se qualifie pour la Ligue Europa. Le 12 avril 2011, il prolonge son contrat de deux saisons[2].

Palmarès

Médias

De novembre 2008 à juin 2009 (arrêt de la publication), il est chroniqueur pour le quotidien Aujourd'hui sport.

Notes et références

Lien externe



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Frédéric Antonetti de Wikipédia en français (auteurs)

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