Dialogue entre le gouvernement tibétain en exil et la République populaire de Chine (2002-2008)

Dialogue entre le gouvernement tibétain en exil et la République populaire de Chine (2002-2008)

Dialogue entre le gouvernement tibétain en exil et la République populaire de Chine (2002-2008)

Relations entre le gouvernement tibétain en exil et la République populaire de Chine
République populaire de Chine Modèle:Country alias Gouvernement tibétain en exil
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     République populaire de Chine      Gouvernement tibétain en exil

Les tentatives de dialogue entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement de la République populaire de Chine ont débuté en 2002 sur la base de pressions politiques d'instances indépendantes au conflit sino-tibétain. Elles firent suite à une rupture des discussions en 1993. A ce jour, le dialogue tibéto-chinois n'a débouché sur aucune négociation, ni rencontre entre les dirigeants chinois et le 14e Dalaï Lama. Après 9 séances de discussion, ce dialogue s'est terminé en 2008.[1] Le 9 février 2009, un grand nombre d’associations européennes solidaires de la cause tibétaine ont lancé une campagne appelant les membres du Parlement européen à voter une nouvelle Résolution pour la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil d’ici à juin 2009.[2]

Sommaire

Résolution du Parlement européen du 6 juillet 2000

Après la fuite du Dalaï Lama en 1959, les discussions entre le gouvernement de la République populaire de Chine et le gouvernement tibétain en exil furent rares et sans beaucoup d’effet.[3],[4] Les contacts avaient été rompus en 1993.[5] Par une résolution adoptée le 6 juillet 2000, le Parlement européen suggérait de reconnaître le gouvernement tibétain en exil.[6] Selon certains, la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil impliquerait la reconnaissance de son droit à l’indépendance.[5] Le 9 février 2009, 50 associations européennes solidaires de la cause tibétaine ont lancé une campagne appelant les membres du Parlement européen à voter une nouvelle Résolution pour la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil d’ici à juin 2009.[7]

Historique des discussions entre les représentants chinois et tibétains

Des représentants chinois et tibétains se sont rencontrés à 8 reprises entre 2002 et 2008 sans qu'aucune ébauche de solution ne soit apparue à ce jour[8].

  • La 1re discussion se termine en septembre 2002[5] après 3 semaine de visite des représentants du Dalaï Lama en Chine, et l'un d'entre eux, Lodi Gyari affirme que la partie chinoise semble intéressée par les propositions du Dalaï Lama concernant l'autonomie du Tibet à l'intérieur de la Chine,[9] mais qu'elle est opposée à tous dialogue avec le Dalaï Lama.[10]
  • La 2e discussion débuta le 25 mai 2003[5] et impliqua également une visite en Chine des mêmes émissaires du Dalaï Lama, Kelsang Gyaltsen et Lodi Gyari.[11],[12].
  • La 3e discussion débuta en septembre 2004[5]. À la veille de cette visite, le Parlement tibétain en exil retire sa Résolution visant à réévaluer l'approche de la Voie Médiane en l'absence de réponse positive de la partie chinoise avant mars 2005[13]. La visite s'est déroulée de façon confidentielle, les mêmes représentants du Dalaï Lama se sont rendus en Chine[14].
  • La 4e discussion s'est déroulée à l'ambassade de la République populaire de Chine à Berne en Suisse du 30 juin au 1 juillet 2005[15]. Il s'agissait de la première rencontre tenue hors de Chine par les deux parties[16].
  • La 5e discussion débuta le 15 février 2006[17].
  • La 6e discussion s'est déroulée du 29 juin au 5 juillet 2007, et les représentants du Dalaï Lama, Lodi Gyari et Kelsang Gyaltsen, se sont rendus en Chine[18]. Lodi Gyari avait donné une interview quelques mois auparavant [19].
  • La 7e rencontre s'est produite le 4 mai 2008, pour la première fois depuis 10 mois et depuis les Troubles au Tibet en 2008‎, à Shenzhen dans la province de Canton[20],[21].
  • La 7e rencontre s'est prolongée du 30 juin au 3 juillet 2008. En raison du séisme au Sichuan, la discussion a été retardée [22].
  • La 8e discussion s'est déroulée la première semaine de novembre 2008,[23] sur 2 jours, les 4 et 5 novembre 2008.

Commentaires du Dalaï Lama et de ses représentants

  • Lodi Gyari, à la tête de la délégation tibétaine, a fait des déclarations officielles commentant chacune des visites, le 11 juin 2003[24], le 8 juillet 2005[25], le 8 mai 2008[26],[27], le 5 juillet 2008[28], le 6 novembre 2008. [29] Cependant, Il ne fit pas de déclaration sur les conclusions de la 8e session de discussion avec les autorités chinoises avant la « réunion spéciale » pour le peuple tibétain de novembre 2008.[30] Puis, en raison de déclarations des autorités chinoises sur un Memorandum sur l'autonomie réelle pour le peuple tibétain présenté par les Tibétains en exil, ces derniers ont décidé de plublier ce memorandum.[31]
  • Dans sa déclaration du 10 mars 2006, le 14e dalaï-lama a affirmé que la 5e visite « a permis aux deux parties de déterminer avec précision les principales différences de vue qui demeurent entre nous » et que les parties « ont aussi pris la mesure des conditions nécessaires à la résolution de ces différences ». Les envoyés ont également fait part aux autorités chinoises du souhait du dalaï-lama de visiter la Chine lors d'un pèlerinage et de prendre connaissance des changements et du développement en Chine. Le dalaï-lama a pressé les autorités chinoises de manifester leur intérêt pour le dialogue actuel par des "gestes significatifs"[17].
  • En janvier 2008, le Dalaï Lama a déclaré : «  Depuis la reprise des contacts avec le gouvernement chinois en 2002, les choses ont semblé progresser jusqu’à la 5ème rencontre en 2006. Lors de cette 5ème rencontre, les officiels chinois ont reconnu que nous n’exigions pas l’indépendance. Quand notre envoyé est revenu, nous avons réellement senti qu’il s’agissait d’un progrès concret. Car notre but principal était de construire la confiance et de rendre claire notre position qui est que nous ne demandons par l’indépendance. Et cela dans notre propre intérêt. Le Tibet est matériellement arriéré, et tous les Tibétains veulent moderniser le Tibet. Par conséquent, notre propre intérêt est de rester au sein de la République populaire de Chine. Y compris par exemple à propos de ce train qui arrive à Lhassa. Ceci est fondamentalement positif. Si je voulais aller à mon village par train, je pourrais le faire très confortablement. Et les gens de ma famille pourraient facilement venir me voir à Lhassa. C’est très positif. Après cette 5ème rencontre de Février 2006, nous étions réellement joyeux et optimistes. Cette accusation d’être un "séparatiste" avait été clarifiée. Mais très rapidement, dès le mois d’avril, ils ont commencé à intensifier leurs accusations contre moi en tant que séparatiste, tout en intensifiant la répression au Tibet. Lors de la 6ème rencontre, la dernière, en juin 2007, la délégation chinoise était bien plus dure. Les officiels chinois ont purement et simplement nié l’existence d’un problème tibétain. Il n’y a pas de problème avec le Tibet. Le problème, c’est le Dalaï Lama, ce "séparatiste". Il est désormais clair que ces accusations contre moi ainsi que la répression à l’intérieur du Tibet ne sont pas dues à des malentendus, mais qu’elles sont délibérées et intentionnelles. C’est beaucoup plus dangereux. » [32].
  • Le 8 octobre 2008, Lodi Gyari a affirmé à l'Asia Society de New York que « si le problème n'est pas résolu, alors j'ai peur qu’une partie des Tibétains ne recourre à la violence ». Le Dalaï Lama propose d'accepter un rôle pour le Parti communiste et le socialisme dans les secteurs tibétains, une idée qui n'est pas populaire parmi les Tibétains à cause de ressentiments. « Mais quand le Dalaï Lama fait une telle déclaration, il n’y a pas de forte opposition à cela. Ceci montre clairement la force et la profondeur de la vénération [pour le Dalaï Lama]. Si les Chinois souhaitent trouver une solution, c'est le moment, parce qu'ils ont une personne avec qui ils peuvent s'entendre ».[33].
  • Le 25 octobre 2008, à l'occasion du 48e anniversaire du Tibetan Children's Villages, le Dalaï Lama a fait part de sa déception du fait de l'absence d'avancé du dialogue[34] et a déclaré : « J'ai mené avec sincérité l'approche de la voie médiane pour négocier avec la Chine depuis longtemps déjà, mais il n'y a pas eu de réponse positive du côté chinois. Quant à moi j'ai abandonné. Le problème du Tibet n'est pas le problème du Dalaï Lama à lui tout seul. C'est le problème de 6 millions de Tibétains. J'ai demandé au gouvernement tibétain en exil, comme à une vraie démocratie en exil, de décider en concertation avec le peuple tibétain de la poursuite de l'action».[35] Selon le bureau du Dalaï Lama, sa déclaration a été déformée par la presse[36]. Une retranscription de son discours par le Bureau du Tibet cite notamment : « Si les dirigeants chinois s’engagent honnêtement dans des discussions, alors je pourrais être en position de prendre cette responsabilité à nouveau. Je discuterai alors sincèrement avec eux».[37]
  • Le 3 novembre, lors d’une visite au Japon, le Dalaï Lama a déclaré : "Ma confiance envers le gouvernement chinois est devenue de plus en plus mince. La répression au Tibet s'accroît et je ne peux pas prétendre que tout va bien. Je dois reconnaître l'échec. Notre approche visant à apporter des changements a échoué, et, dans le même temps, les critiques au sein de la communauté tibétaine ont augmenté".[38]
  • Le 11 novembre, le porte-parole du Dalaï Lama a déclaré que ce dernier «estimait que, dans n'importe quel conflit, la seule solution réside dans le dialogue» ajoutant : «il ne peut y avoir aucun progrès sans pourparlers. C'est la position constante du dalaï lama».[39]
  • Le 14 novembre, le Dalaï Lama adressa un message aux Tibétains à l'intérieur et à l'extérieur du Tibet expliquant l'importance du processus démocratique mis en place en exil, et son attente que la prise de responsabilité par les Tibétains s'exprimera lors de la réunion spéciale de novembre.[40]
  • Le 16 novembre à la veille de la réunion spéciale, Lodi Gyari a affirmé : « Nous avons très clairement dit aux Chinois, cette fois-ci, que nous sommes parvenus à la croisée des chemins » [41], ajoutant « Notre plus grande déception, et la seule raison pour laquelle le Dalaï Lama dans le passé récent a dû publiquement exprimer son propre désespoir, c’est la situation à l’intérieur du Tibet. » Répondant à la déclaration chinoise de volonté de dialogue avec le Dalaï Lama, il reprit une expression tibétaine affirmant “la porte soi-disant grande ouverte est verrouillée aussi fortement qu'une corne » ajoutant « La porte est tellement fermée que nous n’avons pas même demandé de prochaine session de discussion ».[42]
  • Lors d’une rencontre en mai 2009 avec des universitaires et des dissidents chinois, dont Harry Wu, Dr. Yang Jianli, Xu Wenli, Hu Ping, le Dalaï Lama a appelé les Chinois « à réaliser des recherches exhaustives » concernant le problème tibéto-chinois en visitant le Tibet. Répondant à une question sur le « Grand Tibet », il a expliqué que pour sa survie culturelle et pour des raisons pratiques réalistes l’ensemble du Tibet devait être uni, ajoutant : « Nous ne parlons pas d'indépendance. Donc si je ne parle que d'une partie du Tibet, ce n’est pas correct. Je me bats pour les droits mentionnés dans la constitution [de la Chine]. Il faut donné des droits égaux sur le plan de la culture et des traditions à la totalité du Tibet ».[43] Le Dalaï Lama a affirmé lors d'une interview donnée le 31 mai 2008 que le terme de « Grand Tibet » n'est jamais utilisé par son administration, mais qu'il est utilisé par le gouvernement chinois[44].

Commentaires des représentants de la République populaire de Chine

  • La 1re discussion (septembre 2002) : Kong Quan, le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères, déclara que le gouvernement chinois avait accepté la visite en septembre d'un groupe « d'expatriés tibétains ». Selon lui, le groupe ferait cette visite de façon privée pour rencontrer leurs familles. « La chine accueille leur retour et voit cette visite comme une opportunité pour eux d'observer le développement du Tibet » et « La Chine pense que le Dalaï Lama a utilisé le soutien d'organisations internationales pour s'engager dans des activités séparatistes ». Kong rappela le 17 septembre de cette même année que « la Chine n'engagerait pas de dialogue tant que le dalaï-lama n'arrêterait pas ses activités séparatistes » [45].
  • La 2e discussion (mai 2003): après cette seconde visite, le 5 décembre 2003, Zhuang Guosheng (Département du travail du front uni du Comité central du PCC) affirma que des « compatriotes tibétains étaient venus en visite touristique » et qu’un « rapport mensonger avait évoqué des négociations »[5]. Le 23 novembre 2003 , Wen Jiabao, premier ministre chinois, affirma que « la porte de la communication entre le dalaï-lama et le gouvernement central était grande ouverte (...) s’il abandonnait véritablement sa position visant à rechercher l’indépendance ». [5]
  • La 3e discussion (septembre 2004): au moment de cette discussion, le 16 septembre 2004, M. Kong Quan, porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères à Pékin, déclare que, « chaque année, un grand nombre de compatriotes tibétains sont autorisés à rentrer au pays, y compris des intimes du dalaï-lama », ajoutant que ces 'prétendus émissaires' étaient venus « rendre visite à des proches et à des connaissances ».[5]
  • La 4e discussion juin au 1 juillet 2005.
  • La 5e discussion : 2006. Le 5 juillet 2006, le Gouverneur de la Région autonome du Tibet, Jampa Phuntsok, a reconnu que les discussions entre les envoyés du dalaï-lama et le gouvernement chinois n'avaient pas produit de négociations substantielles. Après la visite en Chine des envoyés du dalaï-lama, un porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères a minimisé l'importance de la visite en affirmant que « des Tibétains de l'étranger visitaient leur mère-patrie en leur qualité personnelle ».
  • La 6e discussion : du 29 juin au 5 juillet 2007
  • La 7e discussion : Le 4 mai 2008 la première partie de cette réunion fut courte, et l'agence Chine nouvelle a annoncé que « les membres du gouvernement central et des représentants personnels du 14e dalaï-lama ont convenu de tenir une nouvelle série de contacts et de consultations à une date appropriée »[46].
  • La 8e discussion : après la déclaration du Dalaï Lama expliquant qu'il perdait confiance en la volonté chinoise de résoudre le conflit, les représentants chinois ont appelé la partie tibétaine à respecter les engagements de juillet 2008.[47] L’agence Chine nouvelle a cité un responsable déclarant à la veille de cette 8e discussion : « les administrations concernées des autorités centrales chinoises organiseront une nouvelle session de contacts et de négociations avec les représentants privés du dalaï lama dans un 'avenir proche' », et ajoutant que le dalaï-lama devrait « prendre grand soin de saisir cette opportunité et répondre positivement aux conditions posées par les autorités centrales ».[48] Selon l'agence Chine nouvelle, Du Qinglin, un représentant des autorités chinoises a déclaré : « A aucun moment ou en aucune circonstance nous ne ferons preuve de faiblesse, il n'est pas question d' 'indépendance' du Tibet, de 'semi-indépendance' ou d' 'indépendance déguisée' ».[38] Des responsables du Département du travail du front uni du Comité central du PCC et de la Région autonome du Tibet ont confirmé la déclaration de Du Qinglin et ont aussi indiqué que « la porte resterait toujours ouverte pour permettre au dalaï-lama de revenir à une position patriotique » [49]. Pour les autorités chinoises qui ont affirmé le 10 novembre 2008 l'échec de la 8e session de discussions, la négociation serait close [50]. Cependant, le 15 novembre, le ministre chinois pour le Tibet Zhu Weiqun a déclaré à Londres que la Chine veut que ces discussions se poursuivent. [51]

Mémorandum sur l’Autonomie Effective pour le Peuple tibétain

Lors de la 7e série de pourparlers (1 au 2 juillet 2008), les représentants de la Chine ont invité les représentants du Dalaï Lama a faire part des suggestions de celui-ci sur la stabilité et le développement du Tibet ainsi que sur le niveau et le type d’autonomie recherché dans le respect de la Constitution de la République Populaire de Chine. Aussi, lors de la 8e série de pourparlers, les représentants du Dalaï Lama ont présenté un Mémorandum sur l’Autonomie Effective pour le Peuple tibétain. Ce Mémorandum, rendu public en novembre 2008, affirme que la Constitution de la République populaire de Chine comprend des principes sur l’autonomie et l’autogouvernance compatibles avec les souhaits des Tibétains. Le Mémorandum précise que les Tibétains souhaitent préserver leur patrimoine, et permettre son évolution pour entrer dans le XXIème siècle sans que leur identité, culture, valeurs fondamentales, et environnement n’en pâtissent. Les domaines concernés par le gouvernement autonome des Tibétains seraient la langue, la culture, la religion, l’éducation, la protection de l’environnement, l’utilisation des ressources naturelles, le développement économique et commerce, la santé publique, la sécurité publique, le contrôle des mouvements de population et les échanges avec les pays étrangers dans les domaines culturels, éducatifs et religieux.

Le Mémorandum affirme aussi que les Tibétains résidant sur le Plateau tibétain, intégrant toutes les régions actuellement désignées par la RPC comme des subdivision administrative autonome tibétaine, devrait être gérée par une même entité administrative.

Le Mémorandum affirme encore que la mise en œuvre de l’autonomie devrait permettre aux Tibétains de constituer un gouvernement et des institutions régionales, de légiférer sur les questions régionales, et d’être représenté au niveau du Gouvernement central chinois, tout en définissant une séparation des pouvoirs entre le Gouvernement central chinois et la région autonome tibétaine. [52]

Le 11 mars 2009, la Chambre des représentants américaine a voté une résolution appelant à "reconnaître la détresse du peuple tibétain à l'occasion du 50e anniversaire de la fuite du dalaï lama et appelle à un effort multilatéral soutenu pour apporter une solution durable et pacifique au problème du Tibet".[53]

Le 12 mars 2009, les députés européens ont voté un texte qui "prie instamment le gouvernement chinois de considérer le mémorandum sur une autonomie réelle pour le peuple tibétain, présenté en novembre 2008, comme une base de discussion sur le fond".[54]

Commentaires de Wang Lixiong sur l'echec des négociations

Le 16 décembre 2008, dans une analyse intitulée "Des négociations sans résultat ont un rôle", le célèbre écrivain et intellectuel chinois Wang Lixiong voit deux conclusions à l'echec des discussions :

  1. que les négociations tibéto-chinoises devraient concerner le peuple chinois et la Chine du futur, nécessitant de préparer de futures discussions, car ce n'est que si la Chine comprend la "voie du milieu" et s'accorde sur une véritable autonomie pour le Tibet que la question tibétaine pourra être résolue.
  2. que tous doivent maintenant comprendre qu'il n'y a aucun espoir de résoudre la question du Tibet avec une Chine despotique.[55]

Réactions internationales aux discussions entre les représentants du dalaï-lama et Pékin

  • ONU : en décembre 2008, Ban Ki-moon appelle la Chine à poursuivre son dialogue avec les représentants du Dalaï Lama.[56],[57]
  • Inde Inde : en mars 2008, Pranab Mukherjee ministre indien des Affaires étrangères a appelé à la résolution du conflit sino-tibétain par le dialogue.[58]
  • Allemagne Allemagne : en octobre 2008, Angela Merkel a plaidé pour une rencontre sur l'autonomie culturelle du Tibet entre Hu Jintao et le Dalaï Lama.[59] En janvier 2009, au cours d'entretiens entre Angela Merkel et Wen Jiabao, la chancelière a exprimé le vif intérêt de l'Allemagne à la reprise des pourparlers entre Pékin et les représentants du Dalaï Lama.[60]
  • Danemark Danemark : en octobre 2002, le Danemark assumant alors la présidence de l'Union européenne, soulignait l'espoir de l'Europe au sujet de "cette visite qui pavera la route pour un dialogue direct entre Pékin et le Dalaï-Lama, conduisant à une solution pacifique et durable à la question tibétaine".[61]
  • Norvège Norvège Selon Aftenposten, la Norvège aurait mis en place une diplomatie secrète pour aider à la résolution du conflit sino-tibétain.[62].
  • France France : le 25 octobre 2008, Rama Yade regrette que le dialogue entre la Chine et les représentants tibétains ne soit pas "plus efficace".[63]
  • États-Unis États-Unis : le 30 octobre 2008, le porte-parole du département d'Etat a déclaré : "Comme d'autres dans le monde, nous continuerons à attendre de ces discussions qu'elles aboutissent à des résultats concrets".[64]
  • Royaume-Uni Royaume-Uni : le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et du Commonwealth, David Miliband, a déclaré que "Le gouvernement chinois a dit être sérieux au sujet du dialogue et qu'il espère une issue positive. Il a défini des conditions pour le dialogue que nous pensons être remplies par le Dalaï Lama."[65] Le 2 février 2009, Gordon Brown a "appelé le gouvernement chinois à une poursuite du dialogue pour résoudre les questions de fond avec le Tibet" [66]

Voir aussi

Lien interne

Autres exemples de dialogues et négociations

Liens externes

Notes et références

  1. Tibet 'Chinese issue' says Dalai Lama
  2. Application de la résolution du Parlement européen du 6 juillet 2000 : appel à la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil
  3. Le conflit sino-tibétain, Astrid Fossier, juin 2003
  4. Tentatives tibétaines pour la paix
  5. a , b , c , d , e , f , g  et h Des négociations en trompe-l’œil, Paradoxale « voie du milieu » au Tibet
  6. La résolution du Parlement européen du 6 juillet 2000 demandait "au Conseil, à la Commission et aux États membres de tout mettre en œuvre afin que le gouvernement de la République populaire de Chine et le Dalaï Lama négocient un nouveau statut du Tibet qui garantisse une pleine autonomie des Tibétains dans tous les secteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle, avec les seules exceptions de la politique de défense et de la politique étrangère; invite les gouvernements des États membres à examiner sérieusement la possibilité de reconnaître le gouvernement tibétain en exil comme légitime représentant du peuple tibétain si, dans un délai de trois ans, les autorités de Pékin et le gouvernement tibétain en exil ne sont pas parvenus à un accord sur un nouveau statut pour le Tibet par le biais de négociations organisées sous l'égide du Secrétaire général des Nations unies." Résolution du Parlement européen sur le Tibet
  7. Campaign launched for recognition of the Tibetan Government in Exile, Phayul.com, 9 février 2009.
  8. Tibet : le dalaï lama n'espère plus rien de la Chine, leparisien.fr
  9. Tibet envoy hints at China thaw par Adam Brookes, BBC
  10. Tibetan envoy wants more dialogue after breakthrough China trip par Lobsang Wangyal, AFP
  11. 'Dialogue' or 'negotiation'? - The 2nd round of Sino-Tibetan contact begins, TIN News Update, 27 mai 2003
  12. Dalai Lama's envoys "build trust" on China trip, Site web de Thomas Mann, Reuters
  13. Resolution to Review Middle Way Approach withdrawn Site du Gouvernement tibétain en exil
  14. Dalai Lama Aides Make Secretive Visit to China John Ruwitch, Reuters
  15. Two Envoys of His Holiness the Dalai Lama conclude fourth round of talks in Berne, Switzerland, Site Tibet.com
  16. Sur le site du US State Government
  17. a  et b The 14th Dalai Lama, Site moreorless, hero file
  18. Statement on Sino-Tibetan Dialogue by Envoys of His Holiness the Dalai Lama
  19. All Tibetan people should be under one single administration: Lodi Gyari
  20. Les négociateurs chinois et tibétains ne parviennent à aucun résultat, 5 mai 2008, Le Monde.
  21. Les négociateurs chinois et tibétains ne parviennent à aucun résultat, europe-solidaire.org
  22. China to Resume Talks With Dalai Lama par Howard W. French, New York Times
  23. Tibetan Envoys to Hold Eighth Round of Talks with China Soon
  24. Statement by special envoy Lodi Gyari, head of the delegation sent by His Holiness the Dalai Lama to China, Site Tibet.com, Dharamsala, 11 juin 2003
  25. Statement by special envoy of His Holiness the Dalai Lama
  26. (fr)Emissaires tibétains : déclaration par l’Envoyé spécial du Dalaï Lama, Kasur Lodi Gyaltsen Gyari
  27. (en)Lodi Gyari’s Statement on the Recent Talks
  28. Statement by Special Envoy of His Holiness the Dalai Lama, Kasur Lodi Gyaltsen Gyari Dharamsala, July 5, 2008
  29. Statement of Special Envoy Kasur Lodi Gyari 8th round of talks, Phayul.com, 6 novembre 2008
  30. Tibetan envoys to remain silent on talks before ‘Special Meeting’, Phayul.com, 6 novembre 2008
  31. Memorandum on genuine autonomy for the tibetan people
  32. Le dalaï-lama : « Je suis un marxiste en robe bouddhiste »
  33. Special Envoy Fears Possible Violence if Talks Fail, Web site Phayul.com
  34. Dalai Lama says he is loosing faith on talks with China
  35. Dalai Lama says he has given up on China talks
  36. His Holiness' Remarks on Tibet Misquoted: Office
  37. Discours du Dalaï Lama Lama sur les relations sino-tibétaines (extrait), tibet-info.net, 6 novembre 2008
  38. a  et b La Chine rejette toute "semi-indépendance" du Tibet, AFP, 6 novembre 2008
  39. Tibet: le dalaï lama veut continuer à discuter avec la Chine, AFP, 11 novembre 2008
  40. Special Message of HH The Dalai Lama for Tibetans In and Outside Tibet
  41. (fr) Le Tibet à la "croisée des chemins" (traduction partielle d’une dépêche de Reuters, 16 novembre 2008)
  42. (en) Dalai Lama's envoys say Tibet at crossroads par Abhishek Madhukar et Tenzin Pema, Reuters, 16 novembre 2008.
  43. Chinese Scholars Discuss Tibet with the Dalai Lama
  44. Citation : ""Greater Tibet", now, this very word comes from the Chinese government side. We never state the greater Tibet. " His Holiness the Dalai Lama discusses the recent unrest inside Tibet with the editors of the Finanacial Times (FT)
  45. Sur le site du ministère américain des affaires étrangères
  46. Les négociateurs chinois et tibétains ne parviennent à aucun résultat
  47. China reacts to Dalai Lama’s declaration over Tibet
  48. Pékin confirme une prochaine rencontre avec les envoyés du dalaï lama
  49. Le gouvernement chinois demande au dalaï-lama de ne pas soutenir "l'indépendance du Tibet", Agence Chine nouvelle, 7 novembre 2008
  50. Pékin exclut tout compromis
  51. China shows willingness to engage
  52. Synthèse du Mémorandum sur l’autonomie effective du peuple tibétain
  53. USA: résolution de soutien au Tibet
  54. Les eurodéputés appellent à une autonomie réelle du Tibet
  55. Negotiations Without Outcome Have A Role, Wang Lixiong, 16 décembre 2008
  56. (en)UN chief urges China to continue Tibet dialogue
  57. Tibet: Ban Ki-moon appelle la Chine à poursuivre le dialogue
  58. India, U.S. urge China to talk to Dalai Lama
  59. China hails German ties after spat over Dalai Lama
  60. En visite à Berlin, le Premier ministre chinois rejette toute manipulation du taux du yuan
  61. L'indépendance d'abord, le repos suivra Vijay Kranti, octobre 2002
  62. Norway trying to broker peace between China and Tibet
  63. Chine-Tibet: Yade pour un dialogue "plus efficace"
  64. Dialogue Chine-Tibet: Washington appelle à des résultats concrets, AFP, 30 octobre 2008
  65. UK says Dalai Lama has met conditions set by China for talks
  66. GB: Wen Jiabao appelle à coopérer pour voir "la lumière au bout du tunnel"
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